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dimanche 12 mai 2024

Bilan médical du lundi 29 avril au dimanche 12 mai 2024 : convention, travailler en équipe (GB), taxonomie, dépression, psychiatres, corruption, irradier le mauvais sein, coiffe des rotateurs, études observationnelles, psilocybin, cancer du sein, fausses références, ritaline...


Purs médecins trouvant le social impur.


(Pascal Gros)

URGENT

Analyses du projet conventionnel entre l'Assurance Maladie et les médecins

Michael Rochoy

LA (il faut lire sur X)



Richard Talbot







Exemple : Travailler en équipe en Angleterre : MG, et cetera.

Les Anglais font le bilan depuis 2014, c'est LA.  

Pour ceux qui lisent X : très belle analyse (un peu orientée sur les défauts du système) de @CltYan : ICI.

Pour ceux qui n'ont pas X : le fil sans les contraintes de X : LA.

En gros : c'est pas fameux en termes de charge de travail pour les MG, de compréhension des parcours par les patients, du coût de ces mesures et du nombre de passages aux urgences.

En France, le pouvoir politique fonce. Comme d'habitude sans biscuits et fera porter la responsabilité de l'échec sur le manque de volonté de changement.




Edward Hopper à Paris en 1907
via @AlBlaineau




Taxonomie (simplifiée) des preuves en fonction de leur poids






(Rappelons qu'en cliquant sur une figure on peut l'agrandir).


Si les plus riches aux US payaient de justes impôts... 



... il ne serait pas nécessaire d'augmenter les impôts des autres.


***

Patients dépressifs à risques de tentatives de suicide et d'effets indésirables sévères : quels traitements "marchent".

Une méta-analyse datée de novembre 2023 (LA) compare les effets des traitements sur les critères tentative de suicide, passage aux urgences, hospitalisation, suicide, décès, événements indésirables sévères) : psychothérapie seule, psychothérapie + antidépresseurs, antidépresseurs seuls.

Les résultats ne sont pas clairs (significativité douteuse de la méta-analyse) mais il semble que chez les enfants et les adolescents jeunes la psychothérapie seule soit plus efficace que les deux autres prises en charge et que chez les adultes la psychothérapie associée aux antidépresseurs soit meilleurs que les antidépresseurs seuls.

L'auteur fait des recommandations. Notamment prioriser la psychothérapie seule chez les enfants et les adolescents.

Dernier point : en France on n'a pas le choix car les possibilités sont nulles en termes de psychothérapie.



John Coltrane (1926-1967)
Source inconnue toute comme l'année de la photo


Nos amis psychiatres ont de l'humour.



Ceux qui pensent que les psychiatres ne sont pas influencés par l'industrie

Je n'ai malheureusement qu'une partie de l'article : ICI

Les neurologues et les psychiatres sont la deuxième spécialité aux US ayant reçu de l'argent de l'industrie entre 2013 et 2022 !





Avant de vous auto-diagnostiquer une dépression ou une faible estime de soi, commencez par vous demander si vous n'êtes pas entourés de trous du cul.



Se tromper sur le sein à irradier n'a aucune conséquence (ixième degré de plaisanterie). 



On rêve (LA).

Ainsi, irradier un sein normal par erreur, ne provoque aucune séquelle pour ce sein et ne constitue pas une perte de chance pour le sein pathologique ! Quelles mascarade sordide ! Alors que le lobby du dépistage ne cesse de faire peur aux femmes sur le retard diagnostique et thérapeutique ! 

Circulez, y a rien à voir !


Francis Bacon 
Bill Brandt : Primrose Hill London (1963)


La coiffe des rotateurs : un essai randomisé.

Après 3 mois de kinésithérapie et de prise en charge de 417 patients, 190 sont restés symptomatiques et on été randomisés en 2 groupes : chirurgie et pas de chirurgie. Les patients étaient évalués à 2 ans sur la douleur et la fonctionnalité de l'épaule incriminée. Les auteurs préconisent une prise en charge non chirurgicale au début. Puis, en cas de rupture complète : chirurgie. Si rupture incomplète : persistance de la prise en charge non chirurgicale.

L'article est LA.


211 cm, 129 kilos

Une analyse "définitive" des études observationnelles.

@Drjohnm analyse LA un article et le démonte à la tronçonneuse.





Ça critique dur : psilocybin (hallucinogènes)


L'article est LA. Avec des modifications liées à la critique sus-jacente et sous-jacente.


La critique : ICI. Mais il y en a d'autres.

Avec la réponse des auteurs dans la foulée, enfin, la pseudo-réponse qui a quand même entraîné les modifications (Expression of concern) : LA  

Finalement : il faut souligner la rapidité avec laquelle les auteurs ont répondu aux critiques et modifié l'article : bravo au BMJ.



Nous l'avons pourtant tant aimé...


La corruption, encore la corruption : les gériatres.

Le Formindep, encore une fois fait le job. A propos des recommandations des sociétés de gériatrie sur la vaccination anti-grippale. C'est LA.


Les 10 meilleurs livres selon Paul Auster... Je n'ai pourtant jamais réussi à terminer un livre de Paul Auster
via @johnstonglenn



Il y avait le Plus c'est bas mieux c'est (cholestérol, Pression artérielle, et cetera)

Et maintenant, les nouvelles recommandations US sur le dépistage du cancer du sein, telles qu'elles ont été publiées dans le JAMA (LA), conseillent une mammographie tous les 2 ans chez les femmes de plus de 40 ans !

Avec le dépistage, c'est Plus t'es jeune, mieux c'est !

On rappelle qu'en France le dépistage organisé du cancer du sein commence à 50 ans et se termine à 74 ans.

Plus que jamais : lire Cancer Rose sur le sujet : LA.

Avec son outil à la décision : ICI.


Le plus surcoté des cinéastes français.



Le trafic de fausses références



Très bel article, très documenté, montrant comment il est possible trafiquer dans l'édition scientifique et surtout proposant des solutions pour découvrir et remédier : ICI





dimanche 21 avril 2024

Bilan médical désespérant du lundi 15 au dimanche 21 avril 2024 : trop d'articles tue les articles, obsessions médicales, interdire l'ostéopathie chez les enfants, le temps des soignants, l'arrogance des médecins, les soins primaires !

1.

L'actualité médicale part toutes les semaines dans tous les sens.

J'ai du mal à tout rapporter.

J'ai de plus en plus de difficulté à ne pas me répéter car ce sont toujours les mêmes thèmes qui me sont proposés (à moins que cela ne soit moi qui cueille toujours les mêmes cerises) et j'ai l'impression que rien n'avance.

Que faire ? 

Se taire ?

Les soins primaires, la médecine générale, la médecine de famille, sont en train de disparaître sous nos yeux et ce n'est pas faute de l'avoir prédit.

Or, l'actualité médicale est surtout faite d'une médecine non primaire, d'une médecine hospitalière dont les soins primaires bénéficient (ou non) par ricochet. 

C'est désespérant.

Faut-il faire une pause ?

Je ne le pense pas.


Abécédaire succinct de mes éternelles obsessions (articles en rapport cette semaine)


Corruption par l'industrie pharmaceutique et l'industrie des matériels 




LA : 





Le FORMINDEP bosse depuis de très nombreuses années et parle des liens/conflits d'intérêts avec la HAS : y a du boulot ! 


Et n'oubliez pas que lorsque vous parlez de corruption de la recherche par l'industrie pharmaceutique et par celle des matériels vous êtes un complotiste au même titre que ceux qui pensent que la terre est plate. 



Aucun dépistage organisé d'un cancer n'a jamais diminué la mortalité globale.

Cancer du colon
Cancer du col utérin
Cancer de l'ovaire
Cancer du poumon (LA)
Cancer de la prostate
Cancer du sein

80 % des déterminants de santé sont non médicaux.



Les essais cliniques randomisés contre placebo bien faits ont un meilleur niveau de preuve que les essais ouverts comparatifs ou non (exceptions possibles)


C'est LA dans le JAMA

Kidnapping de l'Assurance Maladie par les CSP +

Une video ICI de la DREES un peu hors sujet mais passionnante

Un message de Bernie Sanders

Loi inverse des soins.

Pas d'article pour cette semaine.

Une anecdote : les gens (soignants et soignés) se plaignent des délais pour obtenir une IRM d'un genou qui, dans la majorité des cas (90 % ?), est non recommandée et cela allonge les délais pour des patients pour lesquels l'indication d'une IRM était, elle, justifiée (cancer par exemple) : que se passe-t-il en pratique ? On ne récuse pas les IRM du genou on demande plus de matériel !

La médecine n'est pas une science :



La plupart des interventions en santé testées par les revues Cochrane ne sont pas efficaces si on les rapporte à des preuves de haute qualité ! On le savait déjà un peu et cela avait été rapporté sur ce blog de nombreuses fois mais là on tombe des nues. 

94 % sont dans ce cas-là !


  .

L'ostéopathie chez les nourrissons devrait être considérée comme un délit.





Surdiagnostic et surtraitement


Thème battu et rebattu sur ce blog.

Notre culture médicale, disent les auteurs, a conduit à trop d'examens complémentaires, trop de diagnostics, trop de traitements en de nombreuses circonstances qui peuvent causer du mal aux patients, épuiser les ressources de santé, et du mal à la planète.

Rien en change !


2.

Le problème majeur des soignants est celui du temps.

Tout le monde se plaint de ne pas avoir le temps.

Lire la littérature médicale internationale prend du temps. En faire la recension prend du temps. Lire ces recensions prend du temps. Corréler ces lectures avec sa pratique n'est pas instantané.

Les soignants, qu'ils soient médecins, infirmières, kinésithérapeutes, aides à domicile (oui, oui, cela fait partie du soin), manquent de temps, disent-ils, pour s'occuper des patients ou des non-patients.

Si j'avais plus de temps je pourrais faire de la prévention.

Si j'avais plus de temps je pourrais mieux traiter mes patients.

Si j'étais payé au temps passé, je serais plus riche.

Les patients manquent de temps. Pour aller chez le médecin (les cabinets devraient être ouverts 24/24, 7/7, 365/365 pour les gens qui travaillent !), pour attendre un rendez-vous, pou obtenir un examen complémentaire, pour faire la queue aux urgences.

Comment donner du temps aux soignants ou aux soignés ?

Réflexion primaire : en ayant plus de soignants.

Réflexion secondaire : en changeant l'organisation des soins.

Réflexion tertiaire : en fournissant des informations aux citoyens sur les enjeux de la santé publique.




3.

Un problème ultra majeur : l'arrogance des médecins.

Les médecins qui, comme chacun le sait, ont le cul le plus propre du monde pour monter au cocotier, méprisent dans les faits (dans les paroles publiques, ils n'ont de cesse de vanter ces merveilleuses infirmières, ces formidables kinésithérapeutes, ces extraordinaires on ne sait pas qui) les professionnels de santé qu'ils ou elles considèrent sour leurs ordres (sans parler de leurs cotations CPAM qui les obligent à aller vite).

Nous ne contestons pas, en tant que médecins, qu'il y a du boulot à faire chez les IDE et les MK, mais, justement, le boulot est en train d'être fait dans le milieu même des IDE et des MK (+++) pour tenter d'éliminer les fausses pratiques, les pratiques délétères, les prises en charge alakhon, alors que chez les médecins c'est l'immobilisme le plus complet. L'Ordre des Médecins est même l'outil le plus efficace pour que rien ne change, pour que la corruption par l'industrie pharmaceutique continue, pour que les charlatans soient défendus, pour que les violences sexuelles et sexistes soient ignorées, pour que les violeurs, et cetera. Pour que la maltraitance des patients continue, pour que l'absence d'informations persiste, pour que la décision partagée soit un mythe sans pratiques.

Nous avons oublié les pharmaciens : le problème des pharmaciens, mais les micros sont ouverts pour qu'ils argumentent, nous parlons des pharmaciens d'officine, est qu'ils ou elles sont écartelées entre le commerce (et ce n'est pas une critique, il faut bien vivre) et l'Evidence Based Pharmacy. Ces propos n'exonèrent en rien les médecins. Imagine-t-on une pharmacie de ville sans produits inefficaces, inutiles ou dangereux ? Imagine-t-on des pharmaciens, dans le cadre de l'EBP, qui auraient le temps de travailler en accord avec les médecins prescripteurs qui auraient acquis les pratiques de l'EBM ? 


Source : Communiqué d'un syndicat médical multiprofessionnel : ICI


4.

La défenses des soins primaires doit cesser d'être corporatiste.

Les soins primaires, ce n'est pas seulement la médecine de premier recours (j'ai mal à la gorge), c'est aussi la médecine longitudinale (j'ai mal à la gorge et je suis hypertendu et je suis dépressif), sont menacés par le consumérisme (tout, tout de suite, le corps humain est assimilé à une machine sans défaut) et la générication des médecins (je veux voir un spécialiste et je le choisis au hasard sur Doctolib).

Les soins primaires, la chronicité et la fin de vie signifient une alliance idéologique, scientifique et pratique entre toutes les professions du soin primaire en libéral comme en salarié. J'ai cité dans le point 3 les professions concernées en oubliant les orthoptistes, les orthophonistes, les psychométriciennes et les aides-soignantes.

(Je me répète)

Mauvaise (récente) nouvelle pour les patientes : l'accès direct chez les spécialistes d'organes. Les citoyens ne se rendent pas compte de ce que cela signifie et, d'abord, un désinvestissement profond des soignants de première ligne. Ainsi, la patiente consulte un rhumatologue pour un genou douloureux ou le patient consulte un dermatologue pour une acné vulgaris. Sans lettre. Sans contexte. Le médecin traitant est délaissé. Les délais de consultation augmentent. Le médecin traitant renouvellera ensuite des ordonnances dont il ne partage ni les valeurs, ni le contenu, ni les interactions. Il dira à ses patients : "Démerdez-vous." Ou il s'y opposera et rendra le patient encore plus méfiant sur le rôle du MG qui s'oppose au spécialiste. Le citoyen sera plus méfiant encore sur le côté aléatoire des prises en charge.

Mais, je l'avais toujours dit, pardon de me répéter, c'est une extrêmement mauvaise nouvelle pour les spécialistes d'organes. Ils vont devenir riches mais médicalement déshonorés. Ils auront fait dix ans d'études pour consulter une toux chronique, une verrue plantaire, un banal essoufflement à l'effort, un épanchement synovial. Et montrer leur ignorance sur le suivi conjoint des autres pathologies.


Magnifique article dans le British Journal of General Practioner (LA) montrant que la continuité des soins et leur accès facilité en soins primaires améliorait l'espérance de vie des populations concernées. Eh bien, en GB comme en France le nombre des médecins généralistes diminue.



Bernie Sanders a un petit message à délivrer.



On va donc continuer !

lundi 27 novembre 2023

Bilan médical du lundi 20 au dimanche 26 novembre 2023 : Covid long, COVARS, cancer du sein, hype et protéine ATM, cannabidiol non efficace, corticoïdes et hypoxie du Covid

Restez chez vous et vous économiserez 100 %


309. Covid long : un rapport du COVARS qui ajoute du flou au flou. 

Le COVARS (Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires) a publié un rapport qui fait le point sur le Covid long et même un peu plus (LA)


Je vous rappelle, avant tout commentaire, quelle est ma DPI (Déclaration publique d'intérêts) sur le point du Covid et du Covid long en particulier. Vacciné 4 fois selon les règles de l'art (c'est à dire selon les recommandations pifométriques des agences gouvernementales et de comités, réunions de médecins, sociétés savantes autoproclamées, ayant pignon sur rue, non sur les réseaux sociaux, dont le leitmotiv est "Vaccinons, vaccinons, il en restera bien quelque chose), j'ai attrapé le Covid au moins 3 fois, dont la dernière fois début août 2023, vous allez me dire, les grands spécialistes auto-proclamés de l'affaire, si j'ai aussi attrapé un Covid long. Je signale à tout hasard que j'ai porté avec constance le masque FFP2 jusqu'au mois d'août dans les transports en commun et que, désormais, je ne le porte que lorsque je suis dans le métro dans une ambiance très confinée...

Quoi qu'il en soit, outre les syndromes pseudo grippaux qui ont accompagné les trois épisodes symptomatiques que j'ai subis, fièvre, céphalées, courbatures, j'ai identifié deux séquelles : une pseudo-engelure du quatrième orteil droit (dont les lésions cutanées et les symptômes ont complètement disparu) et un acrosyndrome volontiers déclenché par le froid et par les efforts (course à pied) des trois premiers orteils droits dont la fréquence de survenue et l'intensité ont diminué de façon considérable jusqu'à ne plus me gêner du tout.

Pas d'asthénie, pas de brouillard cérébral, à moins que les longcovidolâtres ne pensent que le fait de ne pas adhérer à 100 % au concept du Covid Long Maladie ne soit une façon d'être brouillardeux.

Une analyse de Stéphane Korsia-Meffre sur le rapport du COVARS dans le Vidal (ICI) est tout à fait pertinente car elle permet de soulever les problèmes que pose le Covid Long.

J'ai plusieurs fois sur ce blog (il suffit de taper covid long dans le moteur de recherche) fait preuve d'une prudence de sioux quant à la réalité du Covid long ou, plutôt, à sa spécificité, par rapport à d'autres séquelles post virales et bactériennes connues.

J'ajoute, car je suis mauvaise langue, que mes expériences passées de clinicien concernant l'hystérie, la tétanie (le nom a changé, pardon), la neuro-algo-dystrophie (le nom a changé, pardon), la fibromyalgie (le nom a changé, pardon), l'intolérance au gluten et le Lyme chronique m'ont, pardon encore , vacciné contre les associations de signes cliniques, les mécanismes physiopathologiques à la gomme et les médecins qui ont consacré leurs vies de charlatans à s'instaurer tsars des maladies précédentes.

Mes réticences n'ont donc pas changé.

Voici ce que j'écrivais le 25 septembre 2022 : 

  1. Des personnes estimables, et je pèse mes mots, ne cessent de citer des études observationnelles, pas toujours cas-témoin, pour pousser en même temps des cris d'orfraie sur le poids des covid longs, sur le "vrai" problème de santé publique que cela représente et sur, ouvrez grand les yeux, la nécessité d'une prise en charge et y compris médicamenteuse
  2. Ce n'est pas bien (voyez, je sais faire de la morale à bon marché) de citer de telles études a) sans les avoir lues, b ) en n'en ayant lu que l'abstract, c) uniquement parce qu'elles vont dans le sens de croyances end) pour ne pas avoir à se dédire
  3. Je répète : il est possible que le covid long existe et, quelle que soit l'intensité initiale des symptômes mais, pour l'instant, il n'existe aucun marqueur spécifique de cette atteinte prolongée.
  4.  Cela ne veut pas dire que les personnes malades qui se plaignent de symptômes prolongés attribués au Covid a) mentent, b) sont hypochondriaques, c) sont à adresser chez un psychiatre et/ou un psychologue... en l'état actuel de nos connaissances.
  5. Car l'absence de physiopathologie uniciste, l'absence de marqueurs tissulaires, l'absence de marqueurs biologiques,  et l'absence ne signifie pas que l'on ne passe pas à côté de quelque chose, l'absence de traitements non et médicamenteux, toutes ces absences conduisent les personnes malades vers les spécialistes autoproclamés du Lyme, de la fibromyalgie et de l'intolérance au gluten.

et le 15 janvier 2023 :

  1. Un problème de définition : plus de 200 symptômes ont été identifiés avec des impacts multiples sur divers organes
  2. Un problème de causalité : on n'a pas encore retrouvé de lésions spécifiques liées au Covid
  3. Un problème de fréquence : dans le même article (ICI) les auteurs écrivent qu'il survient chez 10 % des patients ayant présenté une affection pulmonaire sévère due au Covid ; plus loin : l'incidence est estimée à 10-20 % des patients non hospitalisés ; plus loin : 50 à 70 % des patients hospitalisés et 10 à 12 % des vaccinés.
  4. Un problème d'essais cliniques de qualité et notamment des essais prospectifs.
  5. Un problème de prise en charge.

Es-ce que le rapport du COVARS a changé quelque chose ?

A voir.

Terminons par une provocation : il ne sera pas possible d'éradiquer le Covid sur la surface de la terre. Ceux qui écrivent maintenant, les nouveaux moralistes ou les nouveaux hygiénistes, qu'il aurait été possible de le faire dès janvier 2020 mentent.

310. Est-ce être criminel que de dire que le dépistage organisé du cancer du sein ne sauve pas de vies ?

Les faits sont là.

Mais il semble qu'informer les femmes soit une mauvaise façon de procéder pour les servants de l'Eglise de Dépistologie. J'ai tellement cité d'études sur le sujet que je commence à me lasser. Un article du 14 novembre 2023 dont vous ne verrez que l'abstract (LA) dit ceci : le dépistage organisé du cancer du sein diminue la mortalité relative (c'est à dire liée au cancer du sein mais sans diminuer la mortalité globale) dans le groupe de femmes d'âge compris entre 50 et 69 ans en suivant 10 000 femmes pendant 10 ans au prix de 15 % de sur diagnostics.

Ce n'est pas criminel, c'est dire la vérité.





311. La protéine ATM expliquerait tout le processus du vieillissement. Hype.

Un article paru dans une revue universitaro-journalistique (ICI) rapporte les travaux d'une équipe française, Berthel et al. dans Cells (LA) qui expliqueraient d'abord l'étiopathogénie de la maladie d'Alzheimer puis toutes les maladies du vieillissement. On a droit à tout, l'imagerie cellulaire comme la modélisation mathématique.

Rien n'est confirmé.

On nous promet déjà un traitement.

HARKING : voir LA
Proposer une hypothèse a posteriori en prétendant que c'était une hypothèse a priori


312. Encore un essai contrôlé où le cannabidiol ne montre rien contre la douleur (arthrose du genou).

Sans commentaire (ou voir sur ce blog) : ICI pour l'article.

Felix Vallotton. Trois baigneuses. 1894

313. De hautes doses de corticoïdes chez les patients Covid + hypoxiques ne requérant pas une ventilation augmentent la mortalité par rapport aux soins habituels.

C'est LA.



dimanche 19 novembre 2023

Bilan médical du lundi 13 au dimanche 19 novembre 2023 : Eglise de dépistologie (col, sein, prostate), DMP, mépris des MG, biologie en médecine générale, Orbita 2 et Florian Zores, autocensure.

Médecin (homme) attendant que l'Eglise de Dépistologie soit identifiée comme une secte. 

303. Eglise de dépistologie.


Biche. 2019. In Charlie Hebdo.

Rappelons pour ceux qui pensent que les critiques contre le dépistage en général et contre certains dépistages en particulier sont le fait d'activistes qui souhaitent la mort de leurs patients, que Cancer Rose, l'association mal nommée (c'est mon avis et je le partage) a publié LA récemment un billet en français de Gilbert Welsh que tout professionnel de santé, tout patient, tout citoyen, devraient avoir lu pour se faire une idée des problèmes.



303.1 Dépistage du cancer du col : les femmes encore une fois méprisées et infantilisées


Les femmes méritent autonomie, dignité et choix informé. Margaret McCartney.

Un article du BMJ : Les convocations pour le dépistage du cancer du col devraient traiter les femmes comme des adultes... LA

303.2 Dépistage du cancer du sein : les femmes encore une fois méprisées et infantilisées




Les femmes méritent autonomie, dignité et choix informé. Margaret McCartney.


303.3 Dépistage du cancer de la prostate : les hommes encore une fois méprisés et infantilisés.




Le professeur Alexandre de la Taille (DPI = 435, soit 435 liens d'intérêts sur le site Transparence Santé) est interrogé par une certaine Marine Cygler (ICI) et il fait fort de chez fort. Il enfile tous les poncifs de la dépistologie avec une abnégation qui suscite l'enthousiasme. Il a fait une communication aux Journées Nationales de la Médecine Générale, un machin inventé par une revue médicale sponsorisée par l'industrie des médicaments et du matériel, La Revue du Praticien MG.

Le professeur est chef de service du service d'urologie de l'Hôpital Henri Mondor (AP-HP), le service public, le tarif de sa première consultation est de 115 euro et, selon Doctolib, il reçoit tous les quarts d'heure.

En bon Orwellien, la guerre c'est la paix, et cetera, il dit : "Le diagnostic précoce, ce n'est pas le dépistage organisé".

On finit par cela : 

C'est pourquoi il ne faut pas doser le PSA.

304. Allégorie : le dossier médical partagé (DMP)



305. Le mépris des MG, épisode trouzemille : les certificats médicaux jugés abusifs.

Le docteur Michaël Rochoy s'est attaqué depuis des lustres aux certificats inutiles demandés par nombre d'institutions, d'associations, de mairies, de je ne sais quoi (ICI) et aux certificats illégaux demandés par les assureurs (LA). Aller sur son site permet de s'informer sur ces deux questions, permet de se défendre et permet de s'améliorer.

Une thèse que nous n'avons pu encore lire (auteur : Idriss Modson) rapporte 203 demandes de certificats :


306. Et comme Outreau ne dort jamais, Michaël Rochoy et Solange Déplanque mettent en ligne : 

un site d'aide à la prescription d'examens biologiques à destination des médecins généralistes.


C'est LA.

On peut critiquer, on doit critiquer, mais, surtout, il est nécessaire, il faut, critiquer de façon constructive. Merci à tous.


(Je ne sais qui a fait ce dessin)

(les revenus des 5 éditeurs de science les plus importants : 1 milliard de dollars US entre 2015 et 2018)

307. A la suite de la publication d'Orbita 2, Florian Zores commente : angioplastie vs rien dans l'angor instable.

Je vous avais parlé d'Orbita 2 au numéro 299 du Bilan Médical de la semaine précédente (ICI). Florian Zores a commenté LA.

Comme d'habitude, billet complet.

A lire en détail.

Je vous offre la conclusion ou du moins ce que j'ai retenu de la conclusion : 

L’angioplastie dans la maladie coronaire chronique garde toute sa place, mais en deuxième ligne, après échec d’un traitement pharmacologique bien conduit. Pour savoir si l’angioplastie est un traitement de première ligne, il faudra attendre une hypothétique ORBITA-3 : traitement anti-angineux + procédure placébo vs traitement placébo + angioplastie.

 

Steve McQueen (1963)

308. Auto-censure

Je n'arrive pas à écrire que je n'arrive pas à "croire" au Covid long...