Médecin (homme) attendant que l'Eglise de Dépistologie soit identifiée comme une secte. |
303. Eglise de dépistologie.
Biche. 2019. In Charlie Hebdo. |
303.1 Dépistage du cancer du col : les femmes encore une fois méprisées et infantilisées
Les femmes méritent autonomie, dignité et choix informé. Margaret McCartney.
303.2 Dépistage du cancer du sein : les femmes encore une fois méprisées et infantilisées
Les femmes méritent autonomie, dignité et choix informé. Margaret McCartney.
303.3 Dépistage du cancer de la prostate : les hommes encore une fois méprisés et infantilisés.
Le professeur Alexandre de la Taille (DPI = 435, soit 435 liens d'intérêts sur le site Transparence Santé) est interrogé par une certaine Marine Cygler (ICI) et il fait fort de chez fort. Il enfile tous les poncifs de la dépistologie avec une abnégation qui suscite l'enthousiasme. Il a fait une communication aux Journées Nationales de la Médecine Générale, un machin inventé par une revue médicale sponsorisée par l'industrie des médicaments et du matériel, La Revue du Praticien MG.
Le professeur est chef de service du service d'urologie de l'Hôpital Henri Mondor (AP-HP), le service public, le tarif de sa première consultation est de 115 euro et, selon Doctolib, il reçoit tous les quarts d'heure.
En bon Orwellien, la guerre c'est la paix, et cetera, il dit : "Le diagnostic précoce, ce n'est pas le dépistage organisé".
On finit par cela :
C'est pourquoi il ne faut pas doser le PSA.304. Allégorie : le dossier médical partagé (DMP)
305. Le mépris des MG, épisode trouzemille : les certificats médicaux jugés abusifs.
Le docteur Michaël Rochoy s'est attaqué depuis des lustres aux certificats inutiles demandés par nombre d'institutions, d'associations, de mairies, de je ne sais quoi (ICI) et aux certificats illégaux demandés par les assureurs (LA). Aller sur son site permet de s'informer sur ces deux questions, permet de se défendre et permet de s'améliorer.
Une thèse que nous n'avons pu encore lire (auteur : Idriss Modson) rapporte 203 demandes de certificats :
306. Et comme Outreau ne dort jamais, Michaël Rochoy et Solange Déplanque mettent en ligne :
un site d'aide à la prescription d'examens biologiques à destination des médecins généralistes.
On peut critiquer, on doit critiquer, mais, surtout, il est nécessaire, il faut, critiquer de façon constructive. Merci à tous.
(Je ne sais qui a fait ce dessin) |
(les revenus des 5 éditeurs de science les plus importants : 1 milliard de dollars US entre 2015 et 2018)
307. A la suite de la publication d'Orbita 2, Florian Zores commente : angioplastie vs rien dans l'angor instable.
Je vous avais parlé d'Orbita 2 au numéro 299 du Bilan Médical de la semaine précédente (ICI). Florian Zores a commenté LA.
Comme d'habitude, billet complet.
A lire en détail.
Je vous offre la conclusion ou du moins ce que j'ai retenu de la conclusion :
L’angioplastie dans la maladie coronaire chronique garde toute sa place, mais en deuxième ligne, après échec d’un traitement pharmacologique bien conduit. Pour savoir si l’angioplastie est un traitement de première ligne, il faudra attendre une hypothétique ORBITA-3 : traitement anti-angineux + procédure placébo vs traitement placébo + angioplastie.
Steve McQueen (1963) |
2 commentaires:
Croire au covid long... Une question que je me pose depuis trois ans. Je connais un proche très mal en point depuis quinze ans suite à, semble-t-il, une bricole infectieuse qui date de bien avant le covid. Aucune explication mais l'intéressé a été vraiment abîmé et ne récupère que très peu.
Pour le covid, personnellement et parmi mes proches, nous sommes plusieurs à en avoir vraiment souffert. Il y a à coup sûr une importante composante psychologique mais il n'y a pas que cela. En fait, je pense que l'erreur essentielle dans tous ces problèmes est de s'imaginer qu'une maladie (même un rhume) dure forcément 3, 5 ou 15 jours. Beaucoup évoluent durant plusieurs années et on peut trainer un truc mal identifié pendant 5 ans mais en sortir quand même (comme pour les bêtes boutons de fièvre dont on fait parfois des épisodes à répétition pendant des années avant de ne plus en faire).
Fin des années 90, début des années 2000 le Syndrome de Fatigue Chronique, a fait l'objet d'une hypothèse : réponse immunitaire qui perdure de façon quasi permanente et qui sollicite beaucoup d'énergie, d'où une partie des symptômes.
Le processus biologique envisagé = exposition initiale à un virus - celui pris en modèle était Epstein-Barr - production augmentée d'interférons, surtout interférons gamma à partir des lymphocytes T (d'où une autre partie des symptômes), et de cytokines : activation permanente d'une ARNase L chargée de casser l'ARN viral, avec doute sur la persistance ou non de ces virus.
Effet favorables possibles des corticoïdes et des immunoglobulines intraveineuses.
A voir si cette hypothèse a pu être confirmée depuis et si un mécanisme comparable est envisagé pour ce qui est appelé Covide long.
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