dimanche 22 novembre 2009

PANENZA : LE VACCIN ANTI A/H1N1v NON ADJUVE

Nous savons de source sûre, à la suite de la décision de l'EMEA, que le principe d'une SEULE injection allait être officalisée dans les jours qui viennent en France.
Je vous avais annoncé que Madame Bachelot avait la trouille de cette deuxième injection dans les centres de vaccination !
Mais surtout PANENZA, le fameux vaccin non adjuvé de chez SANOFI PASTEUR, troisième firme pharmaceutique mondiale, va bientôt avoir l'AMM. Il faudrait se réjouir de disposer enfin d'un vaccin sûr ! La lecture du Résumé des Caractéristiques Produit (RCP) va dans le sens contraire : ici. RCP de PANENZA, suspension injectable en vaccin multidose. Vaccin grippal pandémique H1N1 (virion fragmenté, inactivé).
Nous, les naîfs, ceux qui préconisaient la vaccination chez les sujets à risque en demandant aux patients de demander un vaccin non adjuvé, nous commençons à nous mordre les doigts.
Car le dossier du Panenza est une plaisanterie ahurissante comme seule l'administration française, consanguine avec SANOFI, peut les concocter.
Pour les habitués des RCP, comme les journalistes de La Revue Prescrire, les faits sont édifiants.
Savez-vous combien de petits patients ont été inclus dans les essais OUVERTS ?
Enfants de 6 à 11 mois : 51 ; de 12 à 35 mois : 50. Deux injections de deux doses à 21 jours d'intervalle.
Enfants de trois à huit ans : 51 ; de neuf à 17 ans : 52. Deux injections de deux demi-doses à 21 jours d'intervalle.
Pour les quatre groupes précités voici respectivement les taux de séroconversion après : 32.7 %, 34 %, 100 % et 100 %.
Ainsi, ce sont chez les enfants théoriquement les plus exposés, selon les avis officiels que démentent les chiffres de l'hémisphère sud, que la protection est la plus faible !
Comme disent nombre de nos confrères, il faut croire les autorités et les experts.
Nous savons pourtant lire les RCP.

vendredi 20 novembre 2009

GRIPPE A/H1N1v : MALAISE DANS LES CENTRES DE VACCINATION

Que les lecteurs se rassurent, le malaise n'est pas un effet indésirable attendu de la vaccination anti A/H1N1v, le malaise est un effet de la désatreuse politique de Madame Bachelot.

Les centres de vaccination, tels qu'ils sont en place actuellement, sont un concentré de l'incurie bachelotienne. J'en ai déjà parlé ici.

Passons sur la maigre affluence et sur l'enthousiasme réservé des professionnels de santé et désormais des citoyens à la politique citoyenne de Madame Bachelot.

Passons sur l'extraordinaire gâchis administratif et humain qui fait que des gymnases, des salles polyvalentes, des écoles désaffectées ont été réquisitionnées pour devenir le fer de lance de la politique de santé Publique de Madame Bachelot.

Passons sur l'impression désastreuse que donne la médecine militaire ou plutôt policière sur les personnels administratifs des mairies et des collectivités locales.

Passons sur l'excès de vaccins et de seringues et sur le manque d'équipements indispensables comme l'informatique, l'internet ou la simple présence d'un Vidal.

Passons sur les scènes d'incompétence quand on voit des élèves infirmières ne sachant pas piquer, des médecins à la retraite non réquisitionnés tremblant en raison d'une dose mal adaptée d'anti parkinsoniens, des médecins de santé publique peu habitués à prendre des décisions cliniques hésitant, à juste titre, sur le fait de vacciner ou non des patients en Affection de Longue Durée avec des ordonnances hypertrophiques et des pathologies sous-jacentes ignorées...

Passons sur les instructions contradictoires concernant la voie d'administration du vaccin, intra musculaire ou sous-cutanée, chez des patients traités par anticoagulants.

Passons sur le désoeuvrement des équipes qui se demandent ce qu'ils font et pourquoi ils le font.

Passons sur les médecins généralistes réquisitionnés qui font la conversation pendant que leurs malades attendent à la porte de leurs cabinets.

On le voit donc dans cette usine à gaz bachelotienne : la médecine générale est un métier. Elle ne s'improvise pas. Les médecins généralistes connaissent leurs patients, prennent tous les jours des décisions qui engagent l'avenir de leurs malades, ne font pas que de la bobologie, savent interroger, savent ce que c'est que l'entretien particulier avec un citoyen malade ou non, connaissent la psychologie des familles et la psychologie individuelle des gens qui viennent à longueur d'année se faire vacciner.

Madame Bachelot, qui n'a jamais fait une intramusculaire de sa vie, qui n'a jamais examiné un malade de sa vie, qui n'a jamais pris une décision tenant compte des connaissances externes, de sa pratique personnelle et des valeurs et préférences des patients, va-t-elle se rendre compte que la consultation à 22 euro, ce n'est pas que de la gnognotte, qu'il y a derrière une expérience, une expertise et que les virologues, ses amis experts, ne sont pas des cliniciens pour la plupart mais des hommes d'éprouvettes.

Malaise dans les centres de vaccination. Faut-il injecter tout de suite de l'adrénaline à Madame Bachelot ?

jeudi 19 novembre 2009

GRIPPE A/H1N1v : CARTE BLANCHE A MARC GIRARD

Chers amis,
Voici une contribution de Marc Girard, auteur que j'ai déjà publié sur ce site (ici) et qui l'a définitivement fâché avec La Revue Prescrire, défenseure inlassable du bon rapport efficacité / risques de la vaccination contre l'hépatite B.
Le titre en est : Grippe porcine : je vaccine mes enfants ?


Je vous demande de lire la section tolérance tirée des données officielles de l'EMEA. Cela fait froid dans le dos.
A vos commentaires.

GRIPPE A/H1N1v : MADAME BACHELOT CONTINUE DE SE FOUTRE DE MOI

Après que Didier Houssin eut déclaré deux jours avant qu'il n'était pas possible, pour des raisons logistiques, de vacciner dans les cabinets médicaux privés, Madame Bachelot annonce le 17 novembre 2009 que c'est quand même envisageable.
Didier Houssin vient-il d'avaler son scalpel ?
D'après Le Figaro du 18 novembre "La balle est désormais dans le camp des médecins libéraux qui devront montrer qu'ils ont la capacité de s'organiser."
On se moque de nous !
L'empressement des syndicats médicaux à montrer leur capacité est touchante !
Ainsi, bis repetita placent, Madame Bachelot a d'abord organisé un plan sans prendre l'avis des médecins généralistes libéraux. Organisé un plan ? Elle a "acheté" l'argumentaire des experts autoproclamés et exofinancés par Byg Pharma, elle a appliqué le plan variole qui existait dans les tiroirs, négocié des prix avec la susdite industrie, accepté les multidoses et confié le bébé au ministère de lintérieur, les préfets étant trop contents d'élargir le champ de leurs compétences et de faire du Médical !
Puis, dans un deuxième temps, se rendant compte de ses erreurs et de ses insuffisances, elle réimplique la médecine de ville.
Madame Bachelot fait également du catastrophisme non éclairé : ici, relayé par le journal Le Monde dont les médecins rédacteurs, sous la houlette de JY Nau, terriblement célèbre pour ses prises de position sur l'hépatite B et sur l'hormone de croissance, sont les serveurs de plat du trio Bachelot la visiteuse, Houssin l'avaleur de scalpel et Weber le médecin généraliste aux ordres.
Bientôt Madame Bachelot nous dira que les morts seront dus à l'inempressement des médecins généralistes à se faire réquisitionner dans les centres de vaccination...
L'empressement des syndicats est-elle une justification à la campagne de vaccination de masse ou une façon de ne vacciner, dans nos cabinets, que les patients à risques ?
Madame Bachelot est une maligne, elle a l'habitudes des argumentaires appris chez Byg Pharma, mais les faits, malheureusement pour la Santé Publique, se retourneront contre elle !
Scoop !
Madame Bachelot, dans une autre déclaration, parle du printemps pour la vaccination antigrippale A chez les médecins généralistes.
Quand les morts seront morts ? Ou quand l'épidémie sera passée comme à La Réunion où on vaccine contre la grippe A/H1N1v après le passage du virus ?
PS : Je propose pour l'année prochaine que les médecins généralistes soient déchargés du vaccin contre la grippe saisonnière et qu'ils soient fait averc des multidoses dans les centres de vaccination.
Cela dit, l'année prochaine il n'y aura pas de problèmes, le vaccin sera combiné et on vaccinera encore tout le monde même si on sait, enfin on croit savoir, que les personnes âgées sont relativement épargnées.

vendredi 13 novembre 2009

GRIPPE A/H1N1v : MADAME BACHELOT SE FOUT DE MOI

Je reçois ce jour une lettre adressée par Madame Bachelot à M. JEAN CLAUDE GRANGE par l'intermédiaire de la CPAM des Yvelines.

L'objet est curieux.

Je me pose des questions. S'agit-il de la lettre qui est envoyée à tous les assurés sociaux ou s'agit-il de la lettre adressée aux professionnels de santé ?

Je n'en sais rien.

Il n'y a aucune formule de politesse. Ni au début de la lettre ni à la fin.

Madame Bachelot avait pourtant un peu de place pour parfaire sa prose vu la place accordée à sa signature.

Donc, mes chers amis, en tant que médecin généraliste je reçois d'abord la lettre adressée aux assurés sociaux, dont je suis, pour certains, le médecin traitant et alors que la lettre concernant les professionnels de santé ne m'est pas arrivée.

Aurais-je dû contacter auparavant l'hôpital de mon coin pour me faire vacciner à l'hôpital ? J'avoue ne pas savoir puisque je ne comptais pas me faire vacciner...

Mais je ne comprends toujours pas : ce n'est pas la lettre qui convient à un professionnel de santé (et je me félicite que la démocratie fasse que je reçoive le même courrier que ma concierge, brave femme au demeurant) et ce n'est pas non plus la lettre qui convient à un assuré social qui ne fait pas partie des personnes à risque ((je ne suis pas fragile, je ne suis pas un jeune enfant et je ne suis pas, mais Madame Bachelot pourrait me faire prendre des vessies pour des lanternes, enceinte). Et, conséquence aggravante, je suis né avant 1957 !

Donc, c'est quoi ce bordel ?

Je ne peux m'empêcher toutefois d'extraire une phrase qui ne manque pas de sel : "La qualité, la sécurité et l'efficacité des vaccins utilisés ont fait l'objet d'une évaluation rigoureuse de la part des autorités sanitaires, dans le cadre des autorisations de mise sur le marché."

Comme le disait Cornelius Castoriadis, à propos de la défunte URSS : quatre initiales, quatre mots, quatre mensonges.

Les premières informations que je recueille auprès de mes confrères hospitaliers (qui se vaccinaient déjà contre la grippe saisonnière) sont les suivantes : douleurs très nettes au point d'injection, réaction inflammatoire à ce niveau et sensation d'être patraque (grippé ?). Beaucoup plus en tous les cas qu'avec le vaccin saisonnier. Bon, c'est pas grand chose. Mais. Tous ces hospitaliers, quand on leur demande, ferez-vous ou feras-tu une déclaration d'effets indésirables ?, ils me regardent avec l'air surpris du type qui rencontre un Martien qui lui demande où il peut trouver un bureau de PMU. Autres réflexions sur les forums généralistes : itou. Ca fait un peu mal et ça rend un peu patraque. Et toujours pas l'intention de déclarer les effets indésirables. Nul doute que le premier Guillain-Barré sera "imputé" aux Témoins de Jehovah !

Ne croyez pas que je veuille faire de la pharmacovigilance sauvage mais j'écoute et j'entends.

Tiens, dans le courrier que m'a adressé Madame Bachelot, pas une ligne sur les effets indésirables. Je croyais que c'était l'alpha et l'omega des excuses gouvernementales sur la rapidité de mise en oeuvre des vaccins...

Mais je crois surtout que Madame Bachelot, celle qui ne connaît pas les formules de politesse, a la trouille.

Elle a la trouille qu'il y ait une deuxième injection !

Car, que feront les grands professionnels de santé des centres de vaccination, les médecins à la retraite, les étudiants en médecine, les médecins de santé publique, les élèves infirmiers, quand le malade se pointera la deuxième fois après avoir signalé ces mineurs incidents ? Déclarera-t-il ? Revaccinera-t-il ? Préparera-t-il sa seringue d'adrénaline ?

Madame Bachelot a la trouille !

Je le disais dans un précédent bulletin du 25 octobre que les centres de vaccination seraient un haut lieu d'effets indésirables, de syncopes, d'allergies et d'affolement.

Madame Bachelot commence à s'en rendre compte !

Enfin, pour ceux qui croient encore le gouvernement, j'ajouterai ceci : trouvez-vous normal qu'au début de la campagne l'expert en chef, l'ex déléguée médicale Madame Bachelot, puisse annoncer que le nombre de doses pourrait différer ?... Il suffit de demander aux laboratoires et à la commission d'AMM !

Je rappelle à tous qu'il a fallu plusieurs années, et alors que la vaccination battait son plein, aux experts vaccinaux pour se rendre compte que la deuxième injection de Prevenar n'était plus nécessaire... et que le schéma 2,3,4, 16 pouvait être utilement remplacé par un schéma 2,4 et 16... Dans l'hépatite virale les experts ont mis plusieurs années et une crise terrible pour annoncer que le schéma à trois injections était aussi "efficace" que le schéma à 5 et que le rappel tous les 5 ans ne s'imposait pas.

Maintenant que les évaluations rigoureuses (sic) se font en temps direct, c'est à dire pendant les conférences de presse du gouvernement, que les phases II ne sont pas terminées alors que l'AMM a déjà été obtenue, que les procédures, déjà si laxistes pour les vaccins anti grippe saisonnière sont devenues super cool (un critère sur trois pour les anticorps contre trois auparavant voir ici) pour les laboratoires, qui doutera de la compétence bachelotienne ?

Madame Bachelot, je l'ai écrit plusieurs fois, se moque des médecins généralistes. Mais après tout, des cons généralistes j'en connais. Mais là, elle me prend pour un con !

C'est trop !

jeudi 12 novembre 2009

GRIPPE A/H1N1v : CHIFFRES ETATS-UNIENS

Voici, tout frais, un article du New England Journal of Medicine (celui-là même qui publia des études filoutées à propos du vioxx), qui fait le point sur les hospitalisations d'au moins 24 heures entre avril 2009 et mi juin 2009 pour des patients qui étaient positifs A/H1N1v PCR. On le voit : ça date un peu. Et les chiffres ont déjà été dévoilés auparavant. Il est consultable en ligne : free (gratuit !) !
Détail méthodologique : dans la période considérée 13217 cas de grippe A/H1N1v ont été diagnostiqués et 1082 hospitalisations ont été rapportés au CDC (Center of Disease Control) d'Atlanta. Les 272 patients analysés concernent les 272 premiers dossiers adressés au CDC et provenant de 24 états.
Qu'y apprend-on ?
Parmi les 272 patients hospitalisés et évalués 67 (25 %) ont été admis en réanimation et 19 sont morts. Pour les 67 patients : l'âge moyen était de 29 ans (extrêmes : 1 à 86 ans) ; 45 patients (67 %) avaient une pathologie sous-jacente (asthme, bronchite chronique, immunodépression, pathologies neurologiques). Six patientes (9 %) étaient enceintes. [je n'ai pas trouvé d'éléments sur les pathologies sous-jacentes des dites femmes enceintes]. Toujours pour les 67 : une assistance respiratoire a été nécessaire pour 42, 24 avaient un syndrome de détresse respiratoire aigu et 21 présentaient une affection virale. Quatre-vingt six pour cent des patients avaient reçu un antiviral mais la moyenne d'initiation du traitement était de 6 jours (de 0 à 24 jours).
L'âge moyen des personnes qui sont mortes était de 26 ans. Une analyse multivariée [dont on connaît les imperfections et méthodologiques et statistiques : données manquantes, choix judicieux des variables à examiner, et cetera] incluant comme facteurs, l'âge, le délai d'admission (avant ou après deux jours du début de la maladie), l'initiation du traitement antiviral moins ou plus de deux jours après l'apparition des symptômes, le statut prévaccinal à l'égard de la grippe saisonnière, montre que le seul facteur qui "sorte" soit la prise d'antiviraux moins de deux jours avant l'apparition des symptômes (p inférieur à 0,05).
Voilà.
J'ai regardé avec attention les femmes enceintes. Dans un tableau en Appendix (lui aussi en ligne) on voit que 12 femmes enceintes ont été hospitalisées dans un service "normal" et ont survécu et que six femmes ont été hospitalisées en service de réanimation et sont mortes. Mais le critère femme enceinte n'est pas apparu dans l'analyse multivariée et les comparaisons avec les autres pathologies ne me semblent pas avoir de sens.
Donc, rien de bien nouveau.
La grippe A/H1N1 semble moins tuer que la grippe saisonnière mais des personnes plus jeunes.
Le problème des femmes encientes n'est pas résolu.

mercredi 11 novembre 2009

GRIPPE A/H1N1v : MADAME BACHELOT FAIT MUMUSE AVEC LA SANTE PUBLIQUE

Pendant que la campagne vaccinale anti A/H1N1v bat son plein et qu'en ce onze novembre 2009, veille de l'ouverture des centres de vaccination, les autorités font un forcing médiatique sans précédent pour que le fiasco annoncé ne devienne réalité, la Santé Publique française continue de se morfondre dans ses mauvais chiffres.


On peut certes se glorifier d'une espérance de vie française à la naissance qui nous met dans le peloton de tête des palmarès mondiaux, pour les femmes uniquement (84,3 ans en 2008), mais il n'en reste pas moins que notre société, que tout le monde nous envie selon la formule consacrée, souffre de maux peu glorieux.


La violence de la société française.

Les statistiques des morts violentes dans le monde telles qu'elles sont rapportées par Jean-Claude Chesnais dans L'histoire de la violence et, plus précisément dans Population et sociétés, montrent en 2003 que le taux de mortalité violente en France (75/100 000 habitants) était loin devant celui des Etats-unis où le taux n'est que de 55, ce qui représente respectivement 8 % et 6 % du total des décès. Ces chiffres sont à comparer avec ceux de l'Allemagne (41) et du Royaume-Uni (33).
Il faut bien entendu éclairer cette statistique (et je le fais à partir d'un livre passionnant pour de multiples autres raisons qu'a écrit Paul Yonnet en 2006 : Famille I : Le recul de la mort). La mort violente est une mort "non naturelle", provoquée par une intervention volontaire (soit d'autrui : homicide, soit de soi-même : suicide), ou par une cause extérieure brutale , appelée accident (de transport et domestique). On comprend mieux. En effet le taux d'homicide en France est identique et aussi bas que celui du Royaume-Uni : 0,7 / 100 000. Rappelons que le taux de suicide en France est de 17,5 / 100 000 ! [nous reviendrons un jour sur ce fait qui peut être expliqué par un contre sens fondamental que formule la psychiatrie française d'obédience freudienne sur l'ontologie suicidaire. Bien que nous soyons au pays d'Emile Durckeim !]
La surmortalité française évitable.
La France est aussi très bien placée, si l'on peut plaisanter, pour ce qui est de la mortalité évitable : 42 000 morts par an selon Gérard Dubois in La Recherche. Il est évident que l'on pourrait gloser à l'infini sur les raisons françaises de ce fait. L'autoflagellation étant un sport national dans notre pays, autoflagellation qui n'est parfois qu'une attitude prétexte à ne pas envisager les problèmes et, éventuellement, à tenter de les résoudre.
Nous ne disons pas ici que les Autorités et que les différents intervenants sociétaux "ne font rien".
Il semble même, et l'exemple de H1N1 en est une démonstration éclairante, qu'on pourrait les gratifier du contraire. Ce qui manque en France, et pardon d'être aussi catégorique, mais vous verrez que je reste dans les généralités, c'est aussi très français, n'est-ce pas ?, ce sont des recherches en amont (une épidémiologie et une pharmacoépidémiologie de niveau scientifique acceptable), des politiques de Santé Publique qui ne soient pas les paravents médiatiques de l'immobilisme, des organismes indépendants de contrôle, des moyens adaptés aux politiques de santé et non pas des moyens logistiques et humains s'adaptant aux structures préexistantes incompétentes par nature, des suivis par des organismes indépendants et des rapports finaux qui tiennent compte des données modernes du coût utilité, par exemple.
Vaste chantier.
Et nous n'avons pas parlé des lobbies, des conflits d'intérêts, des incompétences et du politique comme seul axe de santé publique.
A vos critiques.