mercredi 29 janvier 2020

Journal du coronavirus : Saison 1, épisode 5 (mercredi 29 janvier 2020)


Le journal Le Monde

Le directeur de l'OMS n'a pas encore reçu les analyses virologiques du Président chinois




Il les a reçues !  (Quotidien du Peuple)






La Chine ne veut pas exfiltrer les Occidentaux 



Le journal Le Figaro

Cedric Villani est exfiltré de LREM

Le journal Le Parisien




La croissance chinoise (du coronavirus) 

Le Journal La Croix


Un peu de sémiologie


Le coronavirus est différent du coronairovirus qui touche les cardiologues qui stentent des patients asymptomatiques malgré COI (Courage, Orbita, Ischemia) et, peut-être, en raison de leurs COI (Conflicts of Interest)


A suivre

mardi 28 janvier 2020

Journal du coronavirus : Saison 1, épisode 4 (mardi 28 janvier 2020)


En une du journal Le Monde ce jour.

Et la Une du Canard Enchaîné de demain



Le Parisien aujourd'hui : 






Libération


vvv

La paix avec les morts. Rithy Panh et Christophe Bataille.



Le génocide cambodgien a ceci de particulier qu'il s'agit d'un génocide "pur".

Pas, à ma connaissance, de contexte racial (Shoah, Rwanda) ou religieux (Arménie, Shoah, Rwanda, ex Yougoslavie).

Le génocide cambodgien se situe-t-il dans un contexte purement politique ?

Peut-on dire que la politique est ici un prétexte anthropologique pour la réalisation par des humains de crimes de masse ?

Est-ce que les crimes de masse sont une constante anthropologique plus que sociologique ou politique ?

La paix avec les morts, c'est l'aboutissement de la longue quête de Rithy Panh pour établir la vérité de la réalité des massacres. Mais c'est plus que cela : c'est un combat contre le négationnisme.

"L'entrée du négationnisme, ce n'est pas le doute, ce n'est pas le mensonge, ce n'est pas l'ignorance : c'est l'abstraction" écrit Rithy Panh. Et encore : "La négation du crime de masse, ce n'est pas dire d'emblée : le crime n'a pas existé. C'est s'éloigner."

Des idéologues non Khmers ont toujours tenté de déplacer la culpabilité du peuple Khmer, mais il faudrait dire plus précisément le peuple Khmer rouge, vers la politique extérieure. C'est pas moi, c'est les autres : les Américains, les Vietnamiens, les Français, les Chinois.

Rithy Panh vient chercher la vérité des tueurs.

Il recherche aussi l'intention des tueurs.

La déportation depuis Phnom Penh vers les campagnes de 1,9 millions de personnes par les hommes en noir, quelle était la vraie intention ?

L'autre caractéristique du génocide cambodgien (mais ce fut aussi le cas ailleurs) c'est le caractère local, domestique des massacres. Rithy Panh retourne dans les villages où sa famille a été déportée depuis Phnom Penh (la ville a été vidée en quarante-huit heures), dans les villages où des paysans sont devenus Khmers rouges mais surtout des massacreurs, des tueurs, des égorgeurs. Où désormais les bourreaux, les familles des bourreaux et les familles des victimes se côtoient.

Rithy Panh nous promène dans les champs et nous montre les ossements, les traces des crânes, les crânes eux-mêmes... Ceux-là mêmes que Chomsky ou Badiou ne veulent pas voir ou refusent de voir (ou en minimisent le nombre) en ayant évité de mettre les pieds au Cambodge. On se rappelle la fameuse phrase des maoïstes à propos de la révolution culturelle et ses 50 millions de morts : "On ne peut pas faire d'omelettes sans casser des oeufs." Et la réponse de Simon Leys : "Les maoïstes ont cassé des oeufs sans faire d'omelette..."

Rithy Panh a décidé de décrire les bourreaux, de les interroger, de les filmer, il a eu le courage et la lucidité de se confronter à eux. Non seulement les paysans tueurs mais aussi les chefs, dont le monstre Duch, dirigeant le camp de torture et d'extermination S21. Dans un livre précédent Rithy Panh raconte que Duch, formé en France comme nombre d'intellectuels Khmers rouges, lisait Lamartine en entendant le fracassement des crânes de nourrissons sur le mur mitoyen.




"J'ai rencontré tant d'interrogateurs, et il m'a toujours semblé qu'ils avaient des mains épaisses, des doigts presque carrés. Est-ce à force de frapper, d'arracher des ongles ou d'y introduire des aiguilles à petits coups de maillets ? Est-ce de ne jamais refuser les ordres ? Il faut les imaginer, à seize ans, chaque nuit à cette tâche atroce."

Rithy Panh a pris à rebours l'idée orwellienne, juste sans doute dans le contexte du combat politique ordinaire, qu'il ne faut pas connaître physiquement ses ennemis pour ne pas influencer notre jugement en leur trouvant des qualités humaines. Ici, c'est l'inverse, Panh veut les connaître physiquement pour leur rendre leur humanité et pouvoir parler de leurs crimes d'humains. Ce sont à la fois des monstres et des non monstres.

Duch à Rithy Panh : "Vous auriez fait un très bon directeur de S21 !" "Et, écrit Rithy Panh, il rit, rit encore. Je crois que personne ne voudrait vivre en lui."

Il combat la négation qui consistait à l'époque à torturer, à exiger des aveux écrits et à éliminer les "coupables" pour qu'ils disparaissent. A débaptiser les humains pour les détruire.

Il raconte sa famille. Sans pathos. Il raconte son père, sa mère, ses frères et soeurs. La peur. Il cite Conrad : "La peur reste toujours. Un homme peut tout détruire en lui, l'amour, la haine, la foi et même le doute, mais aussi longtemps qu'il s'accroche à la vie, il ne pourra détruire la peur."

Les dernières phrases : "Puis je place les os dans une urne -- un petit coffre de bois orné. Demain, nous les rapporterons au village."

(J'avais déjà écrit sur le livre précédent de Rithy Panh : LA, j'ai écrit ce billet sans le relire).

Il est utile de lire (ou relire) : L'élimination (2012)




lundi 27 janvier 2020

Journal du coronavirus : Saison 1, épisode 3 (lundi 27 janvier 2020 : Vu de Hong Kong)

Chinese Premier Li Keqiang (centre) visits the construction site of Huoshenshan, a temporary hospital being built to house 1,000 coronavirus patients. 



Ces images sont tirées du South China Morning Post : ICI

dimanche 26 janvier 2020

Journal du coronavirus : Saison 1, épisode 2 (Dimanche 26 janvier 2020 : Breaking news : 9 heures 38)

Cela part dans tous les sens.


Humour (français)



Si vous rentrez de Chine :




On ressort les vieux machins.



Les jeunes machins.


La peur des images


Les images de la peur



Les images de la peur (bis)


Le dernier bilan en Chine :


Dans le New-York Times


A suivre.

samedi 25 janvier 2020

Journal du coronavirus : saison 1, épisode 1.

Une grippe AH1N1 revival ?

Commençons par les (mauvais) jeux de mots.

Non, l'addiction à la bière n'est pas liée au Coronavirus.


Hier, Didier Raoult fait un numéro dont il a le secret sur les gesticulations des autorités sociétales sur le coronavirus.
ICI.

Nouvelle tenue pour les Gilets Jaunes Corona.


Ce matin Caroline Broué qui, malheureusement ne fait pas grève, reçoit, sorti du formol de la pandémie grippale, le distingué Patrick Zylberman qui dit beaucoup de khonneries en peu de temps mais qui ne manque pas, en passant, de dire tout le bien (ce n'est pas ironique) qu'il pense de Roselyne Bachelot.


Agnès Buzyn fait poser des affichettes dans les aéroports : Le coronavirus ne passera pas (entre 9 heures et 19 heures, en semaine). Elle aurait dû faire distribuer des Flyers.


Nous avons ici l'image de la santé publique dévoyée : prise de température à la volée avec des appareils dont la fiabilité tend vers le zéro absolu.




Des bruits complotistes indiquent que le coronavirus arrive pour dériver le combat contre les retraites.

A 22 heures ce soir Agnès Buzyn nous dévoile le site coronavirus gouvernemental : ICI



A suivre : ICI.

samedi 18 janvier 2020

Trop, c'est trop. Le conseil National de l'Ordre des Médecins à vau-l'eau.


L'Ordre des Médecins devrait représenter tout ce que les médecins praticiens aimeraient que l'on pense d'eux : éthique solide de la profession et morale parfaite à l'égard des patients. Un juge de paix. Un repère. Un phare. 

Or, l'Ordre des médecins est corrompu (ce n'est pas nouveau) : il a été dénoncé récemment deux fois par des rapports de la Cour des Comptes. Entre le premier et le deuxième rapport (ICI) : l'Ordre des médecins n'a rien fait et il ne fera rien de plus. Il prendra des mesures homéopathiques, comme d'habitude. C'est à dire sans effets.

L’ordre n’a que marginalement tenu compte des recommandations formulées par la Cour en 2012 à l’issue de son précédent contrôle : il reste marqué par des problèmes de gouvernance, de sérieuses défaillances de gestion, des insuffisances persistantes dans l’exercice de ses missions et un manque de rigueur dans le traitement des plaintes des patients.

L'Ordre des médecins n'en a rien à cirer des deux rapports de la Cour des comptes.

L'Ordre des médecins n'est pas infiltré par les homéopathes, il est infiltré par des médecins qui ne pratiquent pas l'homéopathie. 

L'Ordre des médecins n'est pas infiltré par des médecins corrompus, il est infiltré par des médecins qui ont décidé de ne pas l'être.

L'Ordre des médecins n'est pas infiltré par des médecins qui n'ont pas le sens de l'éthique, il est infiltré par des médecins qui pensent que l'éthique et la morale sont au coeur de leurs métiers de soignants.

L'Ordre des médecins n'est pas infiltré par des médecins qui ne se soucient pas des patients, il est infiltré par des médecins qui pensent que les patients comptent et qu'il faut les entendre et les protéger.

L'Ordre des médecins est aux ordres. Aux ordres de quoi et de qui ? Aux ordres d'eux-mêmes, c'est à dire que non seulement il pratique le corporatisme, mais il faut bien que les médecins se défendent contre la méchanceté de la société, mais surtout le cléricalisme : l'institution est plus importante que ceux qu'elle défend.

Les dirigeants du Conseil de l'Ordre des médecins sont élus et ils se pensent intouchables. Mais la corruption des élus n'a même pas épargné un ancien président de la République comme Nicolas Sarkozy.

Reprenons.

Avantages exorbitants pour les dirigeants.

Comptabilité insincère.

Rémunérations déguisées.

Complicité avec le pouvoir en place.

Népotisme.

Frais de déplacement injustifiés.

Non sanctions des médecins ayant fait l'objet de condamnations au pénal pour des faits qui pouvaient interférer dans la relation médecin patient.

Membre influent de l'Eglise de Dépistologie.

Membre influent de l'Eglise de Préventologie.

Membre influent de l'Eglise du Paternalisme : ce qui est décidé par les médecins est bon pour les patients.

Membre (si j'ose dire) influent de l'Eglise de non dénonciation de la pédocriminalité.

Membre (si j'ose dire) influent de l'Eglise de non dénonciation de harcèlements, d'attouchements, de crimes sexuels à l'égard de femmes patientes.

Membre influent du syndicat de non prise en compte de l'absence de tact et de mesure dans les honoraires.

Et aujourd'hui on apprend, le docteur Jean-Marie Faroudja avait sans doute piscine, que lever le secret médical est désormais possible, souhaitable et autorisé par l'Ordre des médecins pour le business des assurances, des banques et des mutuelles.

L'Ordre des  médecins considère désormais que notre profession est une profession comme les autres : à quoi sert-il ? Nous en sommes rendus au niveau (et il ne s'agit pas dans mon esprit d'une dépréciation de ces professions respectables et respectées) des coiffeurs, des plombiers ou des marchands de vin : ces professions ont-elles un Ordre ? Non. Vous voyez ce que cela infère...

Mais il est possible que l'Ordre des médecins puisse avoir une utilité autre que cléricale si ses tâches, clairement définies, si ses rôles, expressément désignés, si ses objectifs, clairement appliqués, sont le centre de son activité.

L'Ordre des médecins a dit qu'il signalera les contenus outrageants lus sur le Divan des Médecins (ICI) qui mettent par ailleurs en cause le secret médical. On attend avec impatience.

Je suis désespéré de voir que mes représentants syndicaux (j'ai voté) ont l'air être allés prendre l'air. Parce que, sans doute, certains représentants syndicaux sont aussi des membres élus du Conseil de l'Ordre des médecins. Ces mêmes syndicats trouvent que le Divan des Médecins, c'est pas si terrible que cela (il y aurait 11 000 inscrits), parce qu'il y a des membres desdits syndicats qui y ont participé. Et de futurs électeurs aux élections syndicales.

Comme le monde est prévisible.

J'ajoute que, conformément à la loi, loi que les membres des différents conseils de l'ordre (nationaux et départementaux) n'appliquent généralement pas (#PasTous) dans les réunions publiques (il est vrai que pour certains ça les obligerait à se dévoiler), je déclare n'avoir aucun lien avec des entreprises de santé.

Je déclare aussi n'avoir jamais mangé en privé ou au restaurant avec un membre de l'Ordre des médecins es qualités ou m'ayant déclaré en faire partie mais avoir déjà visité les locaux du conseil départemental de l'Ordre des médecins et m'être entretenu avec un conseiller au moins une fois pour mon installation, pour la préparation de mon statut emploi-retraite, pour une plainte d'un patient pour défaut de diagnostic lors d'une garde, pour une plainte sociétale pour des propos sur twitter, et c'est à peu près tout depuis mon installation le 5 septembre 1979.

J'ajoute que je garderai le secret des conversations lors de ces quatre entretiens pour des raisons de sécurité personnelle, non pas que je craigne de nouvelles plaintes de patients mais parce que je crains des plaintes de mes confrères ordinaux.

Que faire ?

Moratoire pour le paiement de la cotisation 2020 jusqu'à ce que les critiques des deux rapports de la Cour des comptes soient prises en compte et que les plaintes au pénal soient déposées.
Démission de tous les membres des différents conseils.
Nouvelles élections et modifications des règles de ces élections.
Conférence nationale du Conseil de l'Ordre des médecins pour refondation.
Mais, peut-être : Suppression pure et simple du Conseil de l'ordre.

Et vous observerez avec intérêt que je n'ai pas parlé de la création de l'Ordre sous Vichy puis de sa reviviscence après -- avec quasiment les mêmes membres qui avaient cessé comme par magie d'être pétainistes, antisémites (la dénonciation des médecins juifs et leur déportation n'ayant pas beaucoup gêné leurs confrères : vous lirez avec intérêt le livre de Bruno Halioua, Blouses blanches, étoiles jaunes, aux éditions Liana Levy), et autres joyeusetés--, des positions de l'Ordre sur le planning familial (devinez : ils étaient pour ou contre ?), la contraception, l'interruption volontaire de grossesse et autres remises en cause de l'ordre sociétal.

PS rajoutés
1) Le scandale du don des corps à Descartes : LA Où est le conseil de l'Ordre ?