mercredi 22 février 2023

Misère de l'épidémiologie, épidémiologie de la misère : Deuxième partie

Via ICI


2. Epidémiologie de la misère. 

(Voir ICI pour la première partie Misère de l'épidémiologie.)


L'âge d'or de l'épidémiologie.

Avant l'irruption du Covid il était dit et écrit partout, qu'il s'agisse des épidémiologistes médecins ou non, des économistes de la santé, des médecins en général, des statisticiens, des géographes, des démographes, des historiens, des membres des agences gouvernementales comme Santé Publique France, l'INED ou la DREES, sans oublier la Cour des comptes ou le Conseil économique et social, que la santé publique était quasiment arrivée à son âge d'or puisque l'espérance de vie en bonne santé ne cessait d'augmenter et que les deux autres indices historiques de l'épidémiologie, la mortalité infantile et la mortalité en couches n'avaient jamais été aussi basses dans les pays développés (mais aussi ailleurs) depuis que des courbes existaient.

C'est ce qu'on appelait l'achèvement de la transition épidémiologique ou la transition sanitaire : ICI.

Période de baisse de la mortalité qui accompagne la transition démographique. Elle s’accompagne d’une amélioration de l’hygiène, de l’alimentation et de l’organisation des services de santé et d’une transformation des causes de décès, les maladies infectieuses disparaissant progressivement au profit des maladies chroniques et dégénératives et des accidents.

Cet âge d'or de la Santé publique était l'arbre qui cachait la forêt des inégalités de santé. Le retour violent du social dans le mythe de la Bonne Santé.


Les déterminants non médicaux du mythe de la Bonne santé

L'âge d'or de l'épidémiologie que j'appelle, en référence à Francis Fukuyama, La fin de l'épidémiologie et le dernier homme, était un mythe, comme le titre du livre.



Un mythe qui s'auto-détruisait en observant les inégalités entre pays riches et pays pauvres sur les 3 critères historiques de l'épidémiologie, mais aussi en analysant les inégalités à l'intérieur des pays riches, et notamment en France.

Rappelons encore que 80 % des déterminants de santé sont non médicaux.


Cette figure est tirée de cet article : LA.

Un article états-unien de 2016 et consacré aux USA en avait fait déjà le tour : LA

Et enfin un article, toujours états-unien, de 2023, disait la même chose : ICI

La DREES dit cela depuis des années (ICI) et rien ne change dans les politiques publiques (en France et pas qu'en France).

Les médecins en ont conclu, contre toute évidence, qu'il fallait intensifier la médecine.


La fin de l'âge d'or.

Il y avait bien quelques voix divergentes qui tentaient de modérer cet enthousiasme en parlant de la stagnation de la courbe d'amélioration de l'espérance de vie à la naissance, de la stagnation de l'espérance de vie en bonne santé (LA) ou du fait que dans certains pays certains groupes sociaux perdaient en espérance de vie à la naissance (voir le rapport complet de l'OCDE : LA). 

Il y avait aussi quelques voies divergentes qui, en France, malgré le vieux mythe du meilleur système de santé du monde, soulignaient des inégalités de santé publique majeures (taux de mortalité infantile dans le 93 par rapport à celui de la métropole entière et/ou celui de Mayotte). Sans oublier l'espérance de vie à 35 ans qui montrait que la profession et les conditions socio-économiques étaient un de facteurs majeurs de la santé publique.

Et ainsi, les progrès de la santé publique depuis la fin de la deuxième guerre mondiale étaient-ils surtout attribués à la médecine (antibiotiques, vaccins, progrès de l'anesthésie et de la chirurgie), le triomphe de la médecine comme le disait Knock en 1926 et par l'intermédiaire de Jules Romain), et non aux progrès ininterrompus de l'hygiène publique et privée.

Quels étaient les médecins qui osaient affirmer clairement que le triomphe de la médecine avait atteint son acmé, que l'augmentation de l'espérance de vie ne pouvait pas continuer à progresser éternellement (les transhumanistes s'étaient même emparés de l'affaire), qu'il y avait des limites et que la seule façon de progresser était se s'attaquer aux inégalités de santé ?

Alors qu'à juste titre des économistes de la santé de gauche comme de droite (on attend les économistes de la santé atterrés) se focalisent sur l'accès aux soins, sur le reste à charge (ce que le patient doit payer de sa poche en plus de ses assurances publiques ou privées), sur les délais pour obtenir un rendez-vous avec un professionnel de santé, sur les dépassements d'honoraires, sur les conditions d'accueil inacceptables aux urgences hospitalières, sur le fait que les détenteurs de droits sociaux (CMU) aient plus de difficultés que d'autres à prendre des rendez-vous dans certaines spécialités, bla-bla-bla, peu d'économistes, pour des raisons idéologiques qu'il n'est pas très difficile d'analyser (et, après tout, ce n'est pas leur métier) s'interrogeaient sur la validité interne de la qualité des soins et surtout sur les inégalités de santé avant d'être malades.

Nous ne parlerons pas ici des inégalités nord-sud qui sont pourtant au centre de l'économie mondiale et, notamment, du marché des médicaments (utilisés au nord et fabriqués au sud). Sans oublier le pillage des médecins de leur pays d'origine pour suppléer aux défaillances du système de santé.

Nous parlerons des inégalités franco-françaises, entre métropole et DOM-TOM, et à l'intérieur même de la métropole.


La situation de la France


Or, nous l'avons déjà dit plusieurs fois ici sur ce blog, la France va mal (LA) pour ce qui est des indices classiques de l'épidémiologie par rapport aux autres pays de l'OCDE.

Faisons un peu le tour des performances d'un pays qui, en Europe, dépense la part la plus importante de son PIB aux dépenses de santé :

Nous sommes les numéros 1 en termes de pourcentage du PIB consacré à la santé (11,3 %), devant l'Allemagne (11,25), la Suède (11), l'Autriche (10,4), la Belgique (10,3), le Danemark et les Pays-Bas (10,1).

Inventaire : 

Espérance de vie à la naissance (OCDE) : 82,9 ans/10° sur 45 pays 

Espérance de vie à la naissance (femmes) (référence INSEE) : 85,2 ans/sur 26 pays

Espérance de vie à la naissance (hommes) : 80,3 ans/ sur 26

Mortalité infantile en 2019 (ICI) : 3,4/ 30° sur 193 (détérioration de la mortalité infantile en France selon une source INSERM, LA, depuis 2012 !)

Mortalité en couches (encore une fois les inégalités sociales et territoriales sont flagrantes en France : ICI):   8/26° sur 183 pays (source : LA)

Espérance de vie en bonne santé (les chiffres sont sujets à caution dans la mesure où les critères retenus sont variables) (source : LA) avec les derniers chiffres de la DREES parus le 23/02/2023 : LA

Femmes (en Europe et en 2019) : 64,7 ans/ sur 25

Hommes (idem) : 62,6 ans/15° sur 26

Consommation d'alcool : numéro 2 en Europe

Consommation de tabac : Numéro 3 en Europe

Consommation de cannabis : Numéro 1 en Europe

Consommation de benzodiazépines : Numéro 2 en Europe


L'irruption du Covid ou la revanche de l'hygiène.

Le covid, selon nous, a exacerbé un certain nombre de faits sociaux et de santé (pardon pour les redites pour les familiers de ce blog) qui sont des erreurs fondamentales pour la santé publique.

  1. La faillite de la recherche publique et privée sur les vaccins : le vaccin contre la grippe saisonnière existe depuis 50 ans et les études contrôlées sur son efficacité (sur différents critères qui n'étaient même pas évoqués avant le covid -PréCo- : mortalité, transmission populationnelle, familiale, au travail, dans les établissements scolaires, dans les structures de soins entre patients, patients vers soignants, soignants vers patients, formes sévères, moyennes et ou modérées, et cetera...) n'ont pas été menées dans de bonnes conditions "scientifiques". 
  2. La faillite de la promotion de l'hygiène et des études la concernant : pendant ces 50 ans, mais là on aurait pu le faire avant, pas d'études contrôlées robustes, de qualité, n'ont été menées sur le lavage des mains, la distanciation sociale, le port de masques (et quel type de masques), dans la rue, dans les transports, à la maison, au bureau, à l'usine, à la machine à café, l'aération des locaux, la purification de l'air...
  3. J'en profite pour dire à tous ceux qui ont dit, écrit, proclamé, ils se reconnaîtront, ce n'est pas la peine de les nommer, je ne voudrais pas risquer qu'ils se retrouvent avec des essaims de trolls sur le dos, tous ceux qui m'ont traité officiellement, officieusement, sous le manteau, voire depuis la Kommandantur, d'antivaxx, d'hygiéniste (pour les ignorants qui sont nombreux j'écrirais un jour la différence entre l'hygiène et l'hygiénisme), d'antiscience pendant la période PréCo, la période de la grippe saisonnière, parce que je posais les mêmes questions que j'ai posées pendant la période Covid, j'en profite pour dire à tous ces gens-là, ceux qui, pendant la période Covid m'ont traité officiellement, officieusement, sous le manteau, voire depuis la Kommandantur, d'antivaxx, de méthodolâtre EBM (parce que je ne me contentais pas d'études épidémiologiques cas-témoins rétrospectives sur dossiers électroniques avec comme critères d'efficacité des critères de substitution), de covidonégationniste, mais surtout de partisan de l'euthanasie sociale : que faisaient-ils pendant la période des grippes saisonnières ? Qu'ont-ils fait après la pandémie sinon compter les morts pour faire encore plus peur ? Avaient-ils piscine au conseil de l'Ordre, avaient-ils piscine avec Raoult et Perronne, avaient-ils piscine avec Sanofi et l'Institut Pasteur ? Non : ils pensaient que seul le chiffre d'affaires lié à la vente des vaccins comptait.
  4. L'hygiène, le lavage des mains (et ce n'est pas parce que le lavage des mains a peu d'impact qu'il ne faut pas continuer de se laver les mains), l'aération des locaux, la purification de l'air, la distanciation sociale, le port des masques, lesquels ?, où ?, en quelles occasions ?, est, tout le monde peut le reconnaître, un complément nécessaire mais pas suffisant de la vaccination contre le covid et pour lutter contre le covid. La lecture ou la relecture pour les plus instruits de Thomas McKeown semble nécessaire. Désormais, même les vaccinolâtres railleurs la prônent, cette satanée hygiène, puisque l'efficacité du vaccin n'est pas suffisante pour freiner la transmission.
  5. Remarquons que les épidémiologistes, infectiologues, virologues, démographes qui étaient en place pendant A(H1N1) lors de la pseudopandémie et qui ont menti et fait de fausses prévisions, qui n'ont pas engagé d'essais de qualité et surtout ont affirmé que ces essais ne servaient à rien puisqu'il suffisait de vacciner plus de monde, sont toujours en place.
  6. Pour terminer, n'oublions pas que cette pandémie Covid a touché en France, et notamment avant l'apparition de la vaccination, les plus pauvres, les plus démunis, les moins insérés dans le tissu social, les personnes qui ne sont pas nées en France, les moins éduqués, les CSP - et les fragiles classiques, c'est à dire les immunologies-déprimés.

Conclusion provisoire.

Ainsi, les progrès en santé publique dans les pays développés, se fera surtout par des actions concertées entre les pouvoirs publics, les acteurs du social et les professionnels de santé, sur les 80 % des problèmes de santé qui ne sont pas liés à la médecine.

Mais il est plus facile (quoique...) de demander de l'argent que d'agir vraiment avec l'argent que l'on nous a donné, il est plus facile de demander de l'argent que d'arbitrer son usage vers des actes moins valeureux que la transplantation cardiaque ou l'oncologie personnalisée : les conditions de travail, de logement, l'éducation, le niveau des salaires.

Car, à l'inverse, toutes les belles courbes historiques de la santé publique vont se dégrader inexorablement. Et les épidémiologistes qui tiennent la baraque en France, au lieu de peser de tout leur poids (qui est faible, avouons-le) pour initier des essais de qualité nous diront comme ont dit les grands pharmacologues présents dans les réunions du Comité de Pharmacovigilance de l'Agence, nous ne pouvions rien faire (ils sont restés, ils n'ont pas démissionné et ils font la morale à ceux qui les critiquaient à l'époque).

Les épidémiologistes ne servent donc qu'à compter les morts.





dimanche 19 février 2023

Bilan médical du lundi 13 au dimanche 19 février 2023 : Manifestation et grève, immunité naturelle, OMS qui a nié la transmission aérienne, racisme chez les nouveaux-nés aux US, David Gorski, chemsex, duloxetine et d'autres trucs.

A la veille du procès Servier "on" essaie d'intimider Irène Frachon.


65. Pourquoi la manif du 14 février 2023

Image docdu16


Je suis allé au défilé, je n'ai pas défilé, j'ai suivi, j'ai regardé, j'ai pris des photos, salué des amis, des copines, des camarades et je n'étais pas d'accord sur grand chose sinon que mon avis n'a aucun poids puisque je n'ai rien à proposer. Et je ne pouvais pas faire grève puisque je suis retraité...

Le fait que je ne sois pas d'accord avec des slogans ineptes ne surprendra personne. Je me suis déjà expliqué contre les 50 euros, pour les IPA, contre le déconventionnement, pour l'accès direct aux kinés, c'est clair ?

Et je suis bien entendu contre la loi Rist et les délires du nouveau conventionnement CPTS. Je vous conseille pour être au courant de tout cela de vous diriger vers le de @RichardTalbot sur twitter (LA) qui fait le point dur les négociations conventionnelles en cours.

Ce qui me rend triste c'est que l'extrême-gauche et la gauche soient complètement à côté de la plaque : ce n'est pas la médecine générale libérale qui est la cause de tous les maux, ce sont les soins primaires qui ont changé, dans tous les pays du monde et quel que soit le système de rémunération des médecins, une profession qui n'a pas pu et su s'adapter et qui doit subir une réforme technocratique comme seule le génie français est capable de l'inventer : un libéralisme autoritaire de complaisance.

J'ai lu avec attention les motivations du docteur Michaël Rochoy pour faire grève (ICI).

Et ? 

Et rien. Ce sont des mesurettes.

Je ne vais pas me répéter : la caste des mandarins hospitaliers se moque de ce qui n'est pas intramuros. Elle ne se moque pas des médecins spécialistes d'organes ou d'examens complémentaires libéraux car il s'agit d'activités que certains mènent déjà à l'hôpital mais surtout parce qu'ils y voient une porte de sortie.

Le droit à la santé est devenu un slogan qui ne tient pas compte de faits essentiels : 

  1. La majorité des déterminants de santé (80 %) se passent avant toute consultation d'un professionnel de santé
  2. Les promesses de la médecine triomphante ne peuvent être tenues : les citoyens et les citoyennes croient au mythe de la Bonne santé, c'est à dire du silence des organes.
  3. Les prises en charge des patients sont si disparates, ce qui ne signifie pas qu'il ne soit pas nécessaire qu'elles le soient, et si peu fondées sur des preuves que l'accès aux soins est une loterie
  4. On est passé du mythe de la Bonne santé à celui du Bien-être : d'où la profusion des charlatanismes.
  5. La Santé est devenue une industrie comme une autre.
  6. Les médecins ont promis la lune, le mythe de la Bonne santé, le mythe du silence des organes (pardon, je ne cesse de me répéter) en confondant sciemment médecine et santé. Il est triste de voir des personnes consulter un ostéopathe ou un homéopathe mais on ne peut décider pour les personnes, mais il est encore plus triste que le Conseil de l'Ordre des médecins, l'Assurance maladie, les Mutuelles et assurances participent à cette mascarade en remboursant.

Les "bons" médecins généralistes de twitter : une allégorie : LA

Les négociations conventionnelles


66. Covid-19 : Pourquoi un article du Lancet relance l'immunité dite naturelle et ne condamne pas la vaccination. 

L'article : ICI




Une des choses qui m'a toujours chiffonné dans l'affaire du Covid-19 (et je suis pas le seul) est le fait que l'immunité naturelle conférée par une infection virale ait pu être niée formellement par un certain nombre de médecins, infectiologues ou non, virologues ou non, épidémiologistes et autres.

Ce n'était pas logique.

Mais je vous ai assez bassiné ici sur le fait que le bon sens en médecine était ce qui entraînait le plus d'erreurs et de confusion. 

Avertissement : cet article est une méta-analyse analysant des essais épidémiologiques prospectifs et rétrospectifs dont on connaît la moindre valeur par rapport à des essais contrôlés, comparatifs de bonne qualité (vs placebo).  

Qu'apprend-on de cette méta-analyse ? 

  1. L'immunité naturelle peut être protectrice en cas de réinfection et notamment pour les cas graves.
  2. Elle peut être aussi protectrice que deux injections de vaccins ARNm sur trois items : la réinfection, les symptômes, et les maladies graves.
  3. Cette protection diminue dans le temps.
  4. L'immunité hybride (infection +vaccination) pourrait être (on spécule toujours) plus efficace (sur les 3 items précédents ?) que l'immunité dite naturelle. 
Les commentaires ad hoc.

  1. La vaccination ARNm contre le SARS-CoV-19 a fait la preuve de son efficacité (essais contrôlés) en protégeant des formes graves
  2. La vaccination massive dans les pays développés des personnes à risques (en France : personnes âgées de plus de 60 ans, résidents d'EHPAD et D'USLD, immunodéprimés, et cetera) a été initiée.
  3. Il est assez incroyable que les dernières statistiques de la DREES sur l'état de la vaccination selon les tranches d'âge et notamment chez les personnes âgées datent d'octobre 2022 et sont d'un flou artistique impressionnant : LA.
  4. L'immunité dite naturelle joue un rôle non négligeable et a fortiori une immunité hybride bien que dans un pays où l'on ne sait pas dire exactement combien de personnes sont vaccinées il est encore moins possible de connaître le nombre de personnes ayant contracté le covid-19 (ne parlons même pas des asymptomatiques)
  5. Il paraît raisonnable de continuer à vacciner les personnes à risque (bien qu'on en soit arrivé à 4 injections et que l'on ne sait rien de ce qu'il faudra faire les saisons prochaines).
  6. Mais quid des personnes non à risque ? 
  7. Quid des effets indésirables (myocardites/péricardites) dans des groupes à risque identifiés ? Voir la revue de littérature de Florian Zores : LA
Les critiques ad hoc.

  1. Est-il possible en France de savoir combien de personnes à risques ont reçu 4 injections ? La réponse est non.
  2. Est-il possible d'étendre indéfiniment les indications du vaccin à tous les groupes d'âge même non à risques (ce qui ne signifie pas que les morts d'enfants liés ou associés au Covid nous laissent froids, on vous voit venir...), c'est à dire mobiliser des ressources financières et humaines considérables alors que les populations-cibles ne sont pas vaccinées à 100 % ? La réponse est : c'est impossible.
  3. Est-il possible d'étendre la vaccination aux petits enfants de 6 mois à 4 ans sans facteurs de risque alors qu'il n'existe aucune étude clinique contrôlée sur ces tranches d'âge mais des anticorps chez les souris (8 ou 9 selon les sources) ?
  4. Est-il possible d'extrapoler les effets indésirables liés à la maladie et aux vaccins sans essais de qualité (contrôlés) ? 
Conclusions ad hoc : 
  1. Les tenants de l'immunité dite naturelle exultent (on les a assez ostracisés et pris pour des demeurés complotistes) à partir de cette méta-analyse dont tous les défauts méthodologiques sautent aux yeux. Mais iront-ils jusqu'à appuyer les antivaxx ? 
  2. Les partisans de la vaccination universelle parlent peu de cette méta-analyse dont tous les défauts méthodologiques sautent aux yeux.
  3. Il FAUT tenir compte de cette immunité dite naturelle, des conséquences de l'hybridation et encore et encore cibler les populations à risque.
  4. Il faut mener des essais contrôlés, notamment chez les enfants et dans la prévention des manifestations tardives des infections virales respiratoires.

Deux commentaires "opposés" : 

Un fil twitter de Mahmoud Zureik : LA.

Un article et une vidéo de Vinay Prasad : ICI




67. Pourquoi et comment l'OMS a nié la transmission aérienne du covid.

Pour ceux qui pensent que toute parole dite par l'OMS/WHO est d'or, rappelons une de ses erreurs historiques.


Un article très documenté : ICI


Via JeanPhilippedeTonnac
@inthemoodfortw

68. Pourquoi il vaut mieux être un nourrisson blanc, même pauvre, pour survivre aux Etats-Unis.

Un article du NY Times (malheureusement payant) : LA.


Et donc, la mortalité infantile des enfants blancs pauvres est meilleure que celle des enfants noirs et riches.


69. Pourquoi la lutte contre le charlatanisme conduit à la lutte contre la méthodolâtrie EBM

David Gorski (sur twitter : @gorskon et sur son site : ICI) se bat depuis des années contre le charlatanisme en médecine (homéopathie, acupuncture, ostéopathie, et cetera), en anglais quackery, et toutes les études mal fichues et là, il affirme sans sourciller que ceux qui de mandent plus d'essais contrôlés sur les vaccins anti covid et des études contrôlées de bonne qualité sur les masques sont des méthodolâtres de l'EBM.

D'un seul coup d'un seul il rejoint la confrérie des homéopathes...


Via 
Paul Wischmeyer MD


70. Pourquoi vous voulez tout savoir sur le CHEMSEX par @mathiaschaillot

C'est LA et c'est passionnant. Et instructif. 


 

71. Pourquoi la course au vaccin pourrait-elle être délétère


C'est une tribune de Pauline Londeux et Jérôme Martin et c'est ICI.


72. La FDA approuve une molécule absurde pour différer l'apparition du diabète de type 1 : pourquoi ?

Teplizumab-mzwv vaut 193 400 dollars pour 14 jours de traitement. Avec des résultats peu convaincants.

LA

73. Duloxetine chez les enfants et les ados japonais : pourquoi ça ne marche pas.

Une étude contrôlée duloxetine vs placebo dans l'indication dépression majeure n'a pas montré de différence significative en faveur de la molécule active : ICI.

On nous dit que des études cas-témoins rétrospectives sont en cours pour infirmer une étude menée par des médecins ennemis du progrès et des prises en chages qui tombent sous le coup du bon sens.

On rappelle à ceux qui reçoivent la visite médicale ou qui lisent le Quotidien du Médecin que le médicament s'appelle CYMBALTA.

On peut dire que la morphopsychologie c'est de la merdre en barre mais regarder ce cliché  interroge quand même.
Francis Braun et Amine Benyamina.



dimanche 12 février 2023

Bilan médical du lundi 6 février au dimanche 12 février 2023 : Rushdie, ce qui n'évolue pas, MG, paxlovid, masques et Cochrane, EBM, Braun et MG, études alakhon, sotorasib, Daniel Defert


56. Résumé de ce qui n'évolue (toujours) pas : 

  • Les putains de compagnie d'assurance qui demandent aux médecins traitants de remplir des dossiers qui nécessitent de ne pas respecter le secret professionnel avec la bénédiction du Conseil de l'Ordre des médecins : spécialiste mondial de la question : Docteur Michaël Rochoy en son blog (ICI) et sur twitter (@mimiryudo)
  • Les agences gouvernementales qui prônent le dépistage (organisé) ou non d'un certain nombre de cancers (sein, col de l'utérus, cancer du colon) et qui ne fournissent pas encore d'informations éclairées, documentées et neutres aux intéressées et intéressés. Spécialiste mondial de la question pour le sein : le site Cancer Rose (LA) et sur twitter (@_CancerRose) ; pour la prostate : le site Atoute.org (LA) dirigé par Dominique Dupagne (sur twitter : @DDupagne) ; pour le colon et pour le cancer du col : pas de spécialistes mondiaux.
  • Les certificats "médicaux" sans intérêt ni juridique, ni médical, ni de santé publique, que l'on impose de remplir aux médecins traitants et non traitants et à certains spécialistes et qui n'ont aucune valeur juridique, médicale ou de santé publique et devraient tous être non remboursés.
  • Les examens périodiques de santé proposés en population générale par la CPAM et sous-traités à des entreprises privées, parfois dans les locaux de la CPAM, qui n'ont aucun intérêt médical, de santé publique, de prévention, de dépistage et qui sont considérés comme des gestes sociaux et  de  meilleur accès aux soins alors qu'il s'agit d'un gaspillage organisé des ressources publiques.
  • Les influenceurs de twitter qui, forts de leur éminence supposée, font passer des études observationnelles pour des études contrôlées de grande qualité.
  • Ad libitum.


57. Les MG n'ont pas besoin d'ennemis


Via @ATHSBiarritz



58. Paxlovid: encore une étude alakhon.

Pfizer a déjà gagné des millions de dollars avec paxlovid et n'a toujours pas été foutu de mener un essai contrôlé randomisé paxlovid vs placebo chez les vaccinés !

Une étude observationnelle chez des patients non hospitalisés. ICI.

Un peu de lecture critique sur l'étude : LA.

L'objet du délit :

Via @Daniel_Corcos

Lés études observationnelles rétrospectives sur dossiers électroniques restent des études observationnelles rétrospectives sur dossiers électroniques.

Mais ici, les bornes du Lancet sont dépassées, puisqu'il existe un effet AVANT la première prise.

via @IrenaBuzarewicz

58 bis. Paxlovid : étude décevante pour prévenir les formes graves du Covid.


Pas de différences à J 28 sur la mortalité globale de patients hospitalisés pour Covid et présentant des comorbidités sévère : étude comparative ouverte randomisée en 3 groupes : paxlovid seul, paxlovid + traitement standard et traitement standard seul.


(45 bis. Retour sur Cochrane et masques)

La publication de l'analyse de la collaboration Cochrane sur l'efficacité du port des masques sur les contaminations est ICI

Voici les pros et les contres (il faut faire attention car les pros sont pour l'inefficacité du port du masque et les contres sont pour l'efficacité du port du masque ) :

Les pros : 

  • Vinay Prasad : ICI
  • John Mandrola : LA
  • Vinay Prasad à propos d'un autre essai : LA

Les contres : 

  • CR MacIntyre : ICI. "Yes masks reduce the Risk of spreading COVID, despite a review saying They don't"

59. EBM : encore une pyramide de preuves 





La taxonomie des preuves selon leur poids ne peut s'appliquer à elle-même.


60. Les mesures proposées aux MG par Braun dépecées par Michael Rochoy.


ICI.
Auteur malheureusement non identifié


61. Une étude alakhon de plus (à moins que cela ne soit un fake pour ridiculiser les revues prédatrices...)


Le titre est un monument scientifique.

Comme la fameuse 



62. Sotorasib

L'avis positif de la HAS : LA

Autorisation d’accès précoce octroyée à la spécialité LUMYKRAS (sotorasib) dans l’indication « en monothérapie dans le traitement des patients adultes atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) avancé, présentant la mutation KRAS G12C, dont la maladie a progressé après au moins une ligne de traitement systémique antérieur ».


Un article très critique sur le dernier essai, une critique d'une rare violence contre un essai : LA.





63. La recherche française politiquement correcte et scientifiquement incorrecte : Anne Peyroche est toujours là. 


64. 1984 : Daniel Defert