lundi 1 avril 2024

Bilan médical du lundi 25 au dimanche 31 mars 2024 : Servier délinquant et adoubé, corruption des médecins aux US et en France, opacité de l'EMA, études observationnelles alakhon, Bernie Sanders, lombalgies : échec de l'exercice, PSA, CAC et bureaucratie.

Via @kiki2larc
Le visage à l'origine du Saint Suaire enfin révélé.


Difficile de publier un bilan médical de la semaine un premier avril !

Ce sera donc le seul poisson d'avril.


Le reste est "vrai".


Servier a gagné.

Servier est revenu dans l'appareil d'Etat.

Servier arrose, corrompt, triche, handicape, tue et les médecins s'en moquent. Ils ont prescrit (pas tous) du mediator et ils n'ont jamais été inquiétés. Jamais un obésologue, un endocrinologue, un diabétologue, un charlatonologue, n'a été poursuivi en justice pour avoir prescrit du médiator hors AMM à des patientes (la majorité) dans une indication sans objet et pour des raisons de clientélisme.

Les congrès de cardiologie continuent d'être sponsorisés par le laboratoire Servier.

Des études cliniques continuent d'être menées et des médecins acceptent l'argent de Servier pour des essais d'implantation, des essais sans portée pour les patients, pour des molécules qui ont fait cent fois la preuve de leur inintérêt.

Et le ministre de la santé, Frédéric Valletoux, qui a été pendant de nombreuses années, président de la Fédération Hospitalière Française (la FHF) ne sait pas que Servier est un groupe criminel. Il participe à une manifestation organisée par le journal L'Opinion, organe de presse "pro-business", dirigé par Nicolas Beytout et dont les actionnaires minoritaires sont Bernard Arnault (22,8 %), la famille Bettencourt (17,1 %) et Murdoch (7,6 %). Il participe à un colloque où le nom de Servier apparaît en gros sur les écrans, comme une bannière.

Encore une fois la santé publique est bafouée.


Roselyne Bachelot, 77 ans, a été placé à la tête d'un organisme pour qu'elle ne s'ennuie pas.



La corruption des médecins. C'est aux US ! 12 milliards de dollars en 10 ans.

Une étude (ICI) indique qu'entre 2013 et 2022 l'industrie pharmaceutique, ne parlez pas de Big Pharma, c'est du complotisme, a payé 12 milliards de dollars aux médecins et que 57 % d'entre eux ont au moins touché une fois de l'argent.


Les 25 médicaments les plus sponsorisés.


Les 25 matériels les plus sponsorisés


Les 13 spécialités les mieux rémunérées.



Mais aussi en France !


Je vous en avais déjà parlé ICI, le Free-lunch Index français, à partir d'un article écrit par Scanff A et al : LA



Le manque de transparence, c'est en Europe : EMA.

Demander à l'agence européenne de déclarer les liens d'intérêts de ses membres est un sport de combat : LA


La conclusion :


En français : c'est pas de la tarte !

Taxonomie des preuves en fonction de leur poids : les études observationnelles sont trop souvent alakhon


Mr Wolf : Pulp Fiction



C'est ICI pour l'article.


Bernie Sanders annonce la diminution par 10 du prix des aérosols dans l'asthme et la BPCO aux US

Trois des plus grands laboratoires commercialisant des aérosols (Glaxo Smith Kline, Astra Zeneca, Boehringer Ingelheim) ont répondu à une commission d'investigation du Sénat des EU en acceptant une diminution par 10 des prix des aérosols !

Ce qui les rend au niveau des standards européens. Ajoutons que les prix français sont les plus bas que cite Sanders.

La video est LA.





MG regardant l'avenir des soins primaires (allégorie)


Dans les lombalgies communes, l'exercice physique ne fait pas mieux que rien.



Je vous avais déjà parlé ICI (point 136) d'une étude de 2023 peu convaincante sur les effets de la prise en charge des lombalgies communes sub aiguës par la méthode McKenzie (prise en charge des patients avec kinésithérapie, et cetera...), eh bien une méta-analyse peine à montrer l'intérêt de l'exercice physique à partir d'essais randomisés exercice vs placebo (faux exercices) et rien. C'est LA

La critique principale est qu'il s'agit d'une méta-analyse menée à partir d'études contrôlées randomisées d'un faible niveau de preuves.

La première réflexion est celle-ci : depuis le temps que les lombalgies banales existent, depuis le temps que l'on compte des malades par millions et partout dans le monde, on n'a toujours pas été fichus de mener des essais contrôlés de qualité ! Pourquoi ?

La deuxième est celle-ci : il s'agit encore d'une maladie où les prises en charge sont essentiellement fondées sur l'absence de preuves !


Le dépistage du cancer de la prostate par dosage du PSA est une catastrophe sanitaire et personnelle pour les citoyens !

On l'a dit cent fois dans ce blog mais il faut le répéter, le répéter, le répéter.


1 décès évité et 40 surdiagnostics

Pour le dépistage du cancer du poumon


via @BoussageonR


On le rappelle : le CAC (score calcique) ne doit pas être utilisé en routine.

On sait que les généralistes sont des chieurs, mais rappeler l'avis du conseil scientifique du CNGE datant de 2022 (LA), sur la non-utilité de la mesure du CAC en complément ou à la place de SCORE 2 pour évaluer le risque cardiovasculaire des patients met manifestement les cardiologues à la peine comme le montre certaines d leurs mises au point (qui ne mettent rien au point).

Il existe des études en cours concernant la valeur du CAC (qui durent depuis si longtemps que l'on se demande quand les résultats vont "sortir" et s'ils vont "sortir"). Pour l'instant il paraît superflu de mesurer le CAC sinon dans le but de faire monter la valeur boursière des lieux de soins où le CAC est pratiqué de routine.  

Le CAC n'est bon que pour le CAC 40.




Les vaches sont bien gardées par le mille-feuilles bureaucratique.



Je me rappelle avoir eu comme patiente une responsable du social à la mairie de Mantes-La-Jolie qui m'avait avoué que lorsqu'elle avait pris ses fonctions elle avait mis au moins un an à comprendre l'empilement du mille-feuilles administratif et qui adresser à qui en cas de problèmes. C'était il y a 20 ans.

Je me rappelle aussi les "instructions" que nous laissions à nos remplaçants "en cas de problème". C'était une façon pour nous de réaliser la complexité de l'organisation médico-sociale de notre secteur d'activité en médecine générale.

Ce mille-feuilles administratif ou ce puzzle bureaucratique rendent inadéquates toutes les tentatives de simplification qui ont toujours conduit à un empilement et non à une réduction de l'épaisseur des feuilles.

Où va l'argent ?

Les termes ronflants, les acronymes mystérieux, les interactions invisibles et les freins visibles à ces interactions, les "territoires" comme objets de pouvoir et non comme communautés des hommes et des femmes s'occupant du médico-social.

Il est possible que ce schéma soit un fake.

Mais ce n'est pas le cas.

C'est le symbole à la fois de l'intervention de l'Etat (indispensable) et de sa paralysie.

Cela fait des années que "tout le monde" le dit et rien ne change.

Ce n'est pas prêt de changer.

Trop d'intérêts sont en jeu.


La série de la semaine (SF)






dimanche 24 mars 2024

Bilan médical de la semaine du lundi 18 au dimanche 24 mars 2024 : pauvreté des enfant, ASE, agenda de la recherche orienté, conflits d'intérêts en oncologie, recommandations : peu de preuves, surdiagnostic, prévention quaternaire, metformine, enseignement de la médecine : fiasco, fausses pistes en oncologie.

Hôtel Belvédère (Conches-le-Haut - Valais - Suisse) (1882-2015)
via @hiddenlibuara


Une belle allégorie des soins primaires ou comment les éviter



La pauvreté chez les enfants entraîne une augmentation des troubles mentaux (en GB).

L'article est ICI

La British Psychological Society est d'accord (LA)


Un problème majeur de Santé publique : les enfants placés.


Il existe des tensions entre les intérêts publics et commerciaux pour prioriser les aspects de la santé liés au biomédical, au social et à l'environnemental dans l'agenda de la recherche.

L'article est LA

Nous avons toujours signalé en ce blog combien la recherche biomédicale était (pour de multiples raisons dont la principale est le financement) devenue quasiment en France l'exclusivité des industriels et que l'agenda des industriels était essentiellement lié aux profits espérés et non à la santé des populations. Pareil ailleurs.


Conflits d'intérêts financiers en oncologie : les paiements se font-ils aux frais des patients ?

Magnifique éditorial (ICI) de Sandford NN et Gyawali B qui proposent 4 solutions en indiquant que la simple déclaration des liens d'intérêts ne suffit pas (je résume).

  1. Les médecins participant à des Recommandations officielles ne devraient pas recevoir d'argent pendant la période de rédaction et de publication. Par ailleurs il faudrait fixer un plafond de rémunération pour les membres des comités gouvernementaux (en général). L'objectif étant : zéro.
  2. Les sociétés savantes devraient exiger de leurs membres qu'ils ne reçoivent pas d'argent de l'industrie.
  3. Les investigateurs et co-investigateurs des essais cliniques ne devraient pas posséder d'actions de la compagnie qui commercialise les molécules. A la fois pour les concepteurs d'essais, les "interprétateurs" et les rédacteurs.
  4. De la même manière, les éditorialistes des revues ne devraient pas non plus avoir des conflits d'intérêts financiers avec les firmes.

On toussote.

Lisez l'article en entier, c'est bien.

La plupart des recommandations reposent sur des preuves de faible qualité (Professeur Rémy Boussageon).

Les chiffres sont catastrophiques.


Lors du 17° Congrès de Médecine Générale France

Nous avons parlé plusieurs fois de ce point sur ce blog mais en insistant sur les pratiques hospitalières (les chiffres sont moins calamiteux) : voir ICI par exemple.


Pourquoi il faut enseigner ce qu'est un surdiagnostic.

Bel article en anglais et facile à lire pour comprendre pour quoi il faut enseigner cette notion aux étudiants et aux médecins praticiens. L'article est ICI.  

J'ajouterai : pour savoir ce qu'est et ce que n'est pas un surdiagnostic. Un surdiagnostic de cancer est un cancer. Prendre une lésion non cancéreuse pour un cancer est une erreur diagnostique.




La prévention quaternaire : pourquoi de nombreux médecins prescrivent des prises en charge inutiles.

Bel article encore : LA.

Il s'agit d'une étude qualitative pour inventorier les facilitateurs et les barrières pour mener une politique de prévention quaternaire.

La prévention quaternaire, pour simplifier, vise à protéger la population et le patient de la surmédicalisation (mais aussi la simple médicalisation et/ou de la médecine non nécessaire).

En français : ICI ou LA

La metformine a été mal étudiée dans le diabète de type 2 et les résultats sont : 

mauvais pour la Revue Cochrane : ICI

acceptables pour la Revue Prescrire : LA

On fait quoi ?

Quand on traite mal les étudiants en santé comment voulez-vous qu'ils traitent bien les patients ?


Ajoutons le fiasco complet des épreuves blanches des ECOS (Examens cliniques Objectifs et Structurés).

Et leur côté fortement discriminatoire.

Voir le billet précédent et le commentaire de Stanilkiewicz : LA


L'utilisation des molécules cardiovasculaires et/ou anti-inflammatoires repositionnées en cancérologie : ça ne marche pas.

Une étude combinant revue systématique et méta-analyse (ICI) montre que les produits comme l'aspirine, les inhibiteurs de l'enzyme de conversion, les statines, la metformine et les anti-inflammatoires non stéroïdiens ne produisent pas d'effets soit en prévention soit en récurrence des cancers.

Faut-il croire un article indiquant que la vaccination contre le Covid diminue pendant un an les complications thrombose-emboliques et cardiovasculaires ? NON

Un article paru dans Heart (LA) est commenté de façon virulente d'un point de vue strictement méthodologique par Vinay Prasad : ICI.

Le livre de la semaine (anthropologie, ethnologie, préhistoire)



Fabuleux !




lundi 18 mars 2024

Bilan médical de la semaine du lundi 11 au dimanche 17 mars 2024 : lecture crique d'articles, télémédecine, euthanasie, vitamine D, antidépresseurs, diversification alimentaire, ECOS, encéphalite léthargique, ChatGPT

Frédéric Valletoux après avoir détruit complètement les soins primaires et les avoir fourgués aux fonds de pension.

Vous pouvez avec profit suivre sur X les fils de @RichardTalbot9 et de @mimiryudo qui vous renseigneront en direct sur, respectivement, l'avancée des négociations entre les syndicats et l'Assurance Maladie et le niveau dramatique de connaissance de l'Assurance Maladie sur les dernières données de la science.

Profane confondant la veille bibliographique avec la lecture critique d'articles.


Revue de lecture sans lecture critique d'articles.

Nous sommes envahis sur X par les personnes, associations de patients, groupes de pressions, néo-médecins et/ou épidémiologistes qui sont persuadé.e.s que la qualité naît de la quantité et que le nombre pharamineux d'études sans ou avec niveaux de preuves, d'éditoriaux, de points de vue, confirment que le Covid Long est une maladie à part entière et qu'il sera possible, avec une approche multidisciplinaire (c'est l'expression magique) de trouver la Magic Bullet qui serait en réalité un composite savant entre une explication étio-physio-pathologique unique et une réunion de consensus entre spécialistes hospitaliers.

Nous aimerions tellement croire à la Magic Bullett.

Un article passionnant sur la méthodologie de la méthodologie des essais cliniques : LA.

Et un autre sur presque le même sujet  : ICI.


Télémédecine, antibiothérapie et infections respiratoires chez les enfants entre 0 et 17 ans.

Médecin de télécabine venant de faire 8 heures de télé consultation à l'île Maurice. 

En télémédecine, les médecins traitants prescrivent moins d'antibiotiques que les médecins des sociétés de service DTC (Direct to Consumer) en cas d'infection respiratoire et il y a moins de reconsultations.

L'article est LA. C'est états-unien.

C'est critiquable méthodologiquement (cross-sectional study) à tous points de vue.

Mais cette étude ne servira à rien car les compagnies privées de télémédecine ont déjà pris le pouvoir aux US.

La France et les Français, préparez-vous.


Retour sur le SIDA : on n'est pas le cul sorti des ronces.

Voici 4 entrevues avec des chercheurs qui étaient là au tout début (le choix est bien entendu contestable mais certains sont morts et il fallait choisir) : Christine Katlama, Willy Rozenbaum, Gilles Pialoux, et Francis Barin.

C'est ICI.


Euthanasie, fin de vie, mort assistée, mort douce, mort tout court.


Sujet sensible sur lequel nous reviendrons car il s'agit d'un problème de société et d'un problème personnel pour chaque individu et pour chaque famille. La façon dont il est appréhendé à partir d'un projet de loi en préparation par les différents acteurs : profanes en bonne santé, profanes malades, profanes handicapés, professionnels de santé en général, des centres de soins palliatifs, des cancérologues, des algologues, des neurologues, des hospitaliers, des médecins des soins primaires, et cetera...




Simplifions : la supplémentation en vitamine D pendant 20 ans chez les femmes ménopausées  n'apporte rien !

Gériatre après avoir prescrit un anti-Alzheimer et de la vitamine D chez un octogénaire en troisième ligne de chimiothérapie.



Un article récent (LA) dont, voir plus haut, nous signalons avec vigueur qu'il s'agit d'une analyse post-hoc d'un essai randomisé contre placebo, montre que cela ne sert pas à grand chose. Prévention quaternaire : n'en prescrivez pas.

Les antidépresseurs sont devenus une denrée usuelle à l'égale du lait, du pain et des légumes dans les sociétés développées.







La diversification alimentaire pour les nuls


Le podcast WhyDoc fait un point déboussolant mais encore trop normatif qui se résume à :
  • chez les bobos tout est possible et rien ne se passera vraiment
  • les prescriptions normatives que j'ai entendues depuis 42 ans de médecine générale par les pédiatres, les nutritionnistes, et autres nutri-pédiatres étaient de la merdre en barre non fondée sur les preuves
  • (j'ai fait quelques critiques sur X : voir LA) : la diversification alimentaire comme le reste de la santé est à 80 % non médicale : elle dépend du niveau socio-économique et éducationnel des populations : il y a plus d'obèses nourrissons et enfants chez les CSP - que chez les CSP +
En illustration : 


Une étude a 21 fois plus de chance de trouver des résultats défavorables au Nutri-score si les auteurs déclarent un conflit (note personnelle : un lien eût été plus approprié) d'intérêts ou si l'étude a été financée par l'industrie alimentaire.


"Désastreux", "carnage", "inégalitaire" : les premiers ECOS tests plongent les externes dans la tourmente. 



PU-PH pédagogiste après avoir fait passer les ECOS aux externes

C'est le titre du Quotidien du Médecin, journal sans intérêt pour sa relation des essais cliniques en raison de ses liens incestueux avec l'industrie pharmaceutique... Voir ICI jusqu'à ce que vous vous heurtiez au Mur du Paiement.

ECOS : Examens Cliniques Objectifs Structurés.


Vous connaissiez l'encéphalite léthargique ?

Moi : non.

Article passionnant de Stéphane Korsia-Meffre (LA) sur une maladie oubliée. L'auteur raconte l'affaire avec beaucoup d'intelligence car il n'oublie pas de la replacer dans le cadre de l'histoire de la médecine qui n'est pas toujours celle de la glorieuse aventure des lendemains qui chantent de la science presque infuse qui conduit à des lendemains radieux.

Le fait que nous ne sachions toujours pas quelle est son étiopathogénie devrait nous inciter à nous interroger sur la pandémie de Covid qui n'a pas livré tous ses secrets.

Dominique Dupagne, je crois, soulève l'hypothèse qu'elle ait pu inspirer Hergé pour l'album "Les 7 boules de cristal" (voir LA pour wikipedia qui montre que Hergé n'a pas réfléchi seul).



ChatGPT en majesté.


ChatGPT après une publication dans une revue Elsevier


Via @Gcaba sur X


Conclusion (provisoire et définitive pour ce billet) :

Les images récurrentes de ce billet sont liées à un clin d'oeil à @FZores et sont parties d'un tweet qui est celui-ci :

Cardiologue interventionnel après avoir posé des stents à un coronarien asymptomatique.




mardi 12 mars 2024

Histoire de santé publique sans consultation. Episode 17. Mal de gorge.

Dans un Monoprix. Via @DrJohnFa


Un de mes collègues me raconte l'histoire de sa mère (86 ans) qui a mal à la gorge, qui n'est pas fébrile, dont le nez coule, qui toussote, qui consulte son médecin traitant, qui lui dit qu'elle a une angine et qui lui prescrit de l'amoxicilline.

Sa mère habite à 800 kilomètres.

Le médecin traitant n'a pas pratiqué un test de détection rapide du streptocoque (TDR).

L'histoire ne dit pas si son expérience clinique lui a permis de se passer du test de McIsaac ou s'il l'a effectué mentalement.

Madame A est hypertendue bi-traitée et équilibrée (me dit son fils). Et c'est tout.

WhatsApp a permis à mon collègue, par l'intermédiaire de sa soeur, de visionner une "angine" "rouge". Après la consultation chez le médecin.

Ce simple cas clinique de base pose quelques questions.

  1. Faut-il consulter son médecin traitant pour un mal de gorge ?
  2. Faut-il téléphoner à son fils médecin avant de consulter son médecin traitant ? 
  3. Faut-il systématiquement pratiquer un TDR en cas de mal de gorge ?
  4. Faut-il prescrire de l'amoxicilline à une femme de 86 ans pour un syndrome viral ?
  5. Quel est le risque de ne pas prescrire de l'amoxicilline à une femme de 86 ans même si le TDR avait été positif ?
  6. Vous en voyez d'autres, des questions ? 

samedi 2 mars 2024

Histoire de santé publique sans consultation. Prendre des notes. Le médecin et le plombier. 16

Jacques Chirac en train de signer un formulaire de consentement

1.

Une de mes connaissances, 64 ans, a de lourds problèmes de santé qui ne mettent pas en jeu son pronostic vital, elle m'en a fait part et j'ai pu consulter son dossier du moins les documents dont elle disposait. C'est un gros bordel.

Je suis effrayé par la prise en charge.

L'autre jour elle me téléphone pour me dire qu'elle a rencontré un chirurgien (celui que je ne lui avais pas conseillé mais qui lui avait chaudement été recommandé par son médecin traitant pour des raisons qui tiennent à la fois, sans ordre, à la confraternité, au compérage, aux idées politiques, aux idées religieuses et aux idées sociétales) qui lui a expliqué ce qu'il allait lui faire.

Elle : Je n'ai pas tout compris.
Moi : Ah ? ....
Elle : C'était compliqué. Il m'a quand même fait un dessin. Alors, qu'en penses-tu ?
Moi : Heu. 
(je connais le dossier mais je ne connais pas bien les techniques chirurgicales possibles à la mode pour ce genre de lésion.)
Elle : Bah, je lui fais confiance, il m'a bien reçue. En revanche il m'a fait signer un truc, genre formulaire de consentement (1), c'est impressionnant le nombre de complications qu'il peut y avoir. Le document était épais. J'ai failli renoncer...

Il y a un dépassement. Conséquent.

Pour le prix du dépassement il aurait quand même pu s'assurer qu'elle avait compris ce qu'il allait lui faire.

(1) Petite incidente : ne croyez en aucun cas que ce genre de document est un progrès dans les relations entre soignants et soignés, il s'agit surtout d'une démarche juridique de la part du soignant (dans le style, "vous avez signé, je vous avais signalé les potentielles complications, bla-bla-bla"). Cela s'appelle aussi consentement "libre et éclairé", deux adjectifs, deux mensonges. Notons au passage que la fameuse décision partagée entre soignant et soigné est aussi une décharge de responsabilité de la part du soignant (ça vient des pays anglo-saxons où les avocats sont très procéduriers...)


Les détails du consentement éclairé

2.

Il y a quelques mois, dans mon appartement sis au troisième et dernier étage, j'ai dû faire changer deux robinets de colonnes, l'un pour l'eau froide, l'un pour l'eau chaude.

Les robinets de colonnes permettent, en cas de fuite et à titre préventif lorsque vous partez en vacances, d'empêcher l'arrivée d'eau dans les appartements. Les robinets fonctionnaient mais n'étaient pas étanches. (2)

J'ai donc demandé un devis à deux sociétés de plomberie que je connaissais déjà. 

Un commercial est venu pour la société 1 et le patron pour la société 2.

Le devis était de + 80 % pour la société 1 par rapport à la société 2.

Ce qui est curieux c'est que la dernière fois que j'ai fait un devis de plomberie la société 1 était beaucoup moins chère (je ne me rappelle pas les pourcentages) que la société 2.

Faites faire des devis. Même quand vous connaissez quelqu'un.

Quoi qu'il en soit : le plombier vient changer les robinets. 

J'avais pris la précaution de repérer à la cave les vannes correspondant aux deux colonnes sur lesquelles les changements de robinet allaient être effectués. 

Je sens qu'il trainaille pour ne pas montrer qu'il aurait pu faire le boulot en deux fois dix minutes (il avait compté une heure de main d'oeuvre, tout heure entamée bla-bla...) (3)

Je demande au plombier s'il n'a pas besoin de purger et il me répond, agacé, "au dernier étage, c'est pas la peine..."

Une fois que l'opération est terminée le plombier m'explique longuement (il trainaille encore) comment il faut procéder pour que les robinets ne s'encrassent pas, comment il ne faut pas les fermer à fond ou les ouvrir à fond en une seule fois, il me donne des instructions précises et circonstanciées. Je ne me rappelle plus rien.

  • Parce que je n'ai pas pris de notes
  • Parce que le plombier ne m'a pas laissé de traces écrites
  • Parce que je pensais avoir compris : cela tombait tellement sur le bon sens en l'écoutant parler.

(2) Les contrats d'assurance dégâts des eaux sont différents selon les assureurs : si vous partez en vacances plus de 3 ou 7 jours sans avoir bloqué les colonnes vous pourriez n'être remboursés qu'à 50 % des dégâts occasionnés.
(3) J'avais téléphoné à la société 1 pour savoir pourquoi, eux, avaient compté 2 heures de main d'oeuvre et la personne que j'avais eue au téléphone m'avait dit qu'il fallait compter le temps de purge.


Toujours prendre des notes : chez le médecin, avec le plombier.


3. Quel est le rapport entre les robinets, la médecine et la santé publique ? 

Ceci :

  • Les personnes qui prennent des notes en consultation sur ce que disent les médecins sont rares
  • Rarissimes
  • Et c'est en général mal vu (des médecins) : je ne dirais pas ce que certains médecins disent (4)
  • Les médecins qui conseillent aux personnes qui les consultent de prendre des notes sont rares
  • Rarissimes
  • Les médecins qui écrivent des conseils aux personnes qui les consultent en leur remettant quelque chose écrit de leurs mains ou, a minima, un document, sont rares
  • C'est dommage
  • Il arrive que des médecins fournissent des documents écrits ou à récupérer sur des sites, rédigés par des sociétés savantes, des associations de malades, documents que les médecins n'ont souvent pas vraiment lus.
  • Quand vous allez chez votre médecin prenez des notes et relisez-les quand vous revenez chez vous.

(4) Ce sont des neuneus, des enseignants, des bas QI, des profs de maths, des MGEN et autres gentillesses...


dimanche 25 février 2024

Bilan médical du lundi 19 au dimanche 25 février 2024 : la médecine à 4 vitesses, disparition des soins primaires (MG, IDE, MK), trop de médecine et sur diagnostics.

La médecine à quatre vitesses.

Cette conception purement économique de l'accès aux soins est une réalité quand on analyse le taux de consultations et de recours aux examens complémentaires des CSP+ par rapport aux CSP- et surtout quand  on constate les écarts d'espérance de vie à la naissance et à 40 ans entre les CSP+ et les CSP-, les écarts d'espérance de vie  en bonne santé entre les CSP+ et les CSP-, les écarts de mortalité infantile entre les CSP+ et les CSP-, les écarts de mortalité en couche entre les CSP+ et les CSP-, et cetera.

N'oublions pas non plus que nous vivons dans un pays de l'OCDE. Que les écarts constatés au paragraphe précédent ne sont rien par rapport aux écarts entre pays riches et pays pauvres. Je peux vous donner de multiples exemples. Elles sont là sur ce blog.

Mais cette médecine à 2 vitesses est en réalité une médecine à 4 vitesses. 

Car à chaque vitesse il existe des praticiens qui exercent une médecine selon les preuves et d'autres qui ne le font pas. Il existe des médecins qui lisent les recommandations (dont on connaît le niveau de corruption par l'industrie), des médecins qui tiennent compte des recommandations, des médecins qui tentent de les appliquer et des médecins qui le font une fois sur deux, une fois sur trois ou jamais. 

Sans oublier l'utilisation de la marche arrière.




La disparition des soins primaires libéraux : objectif conjoint de la gauche et de la droite.

Il est paradoxal de constater qu'un exécutif libéral étatique comme celui de Macron fait tout (mais comme dirait l'autre avant de penser au complot il faut se rappeler la bêtise) pour supprimer la médecine libérale, la kinésithérapie libérale, les soins infirmiers libéraux, et cetera. Dont la pharmacie libérale, les laboratoires d'analyse libéraux...

Les soins primaires libéraux sont une aubaine pour l'Etat français qui subventionne en partie (cotisations sociales) en favorisant l'abattage (la rentabilité) avec un prix faible des actes et qui récolte des impôts chez des CSP+.

Ainsi, cette destruction est actée dans le but de reconstruire la maison-mère, l'hôpital, dans la communauté. Cette vision hospitalo-centrée des soins primaires va conduire les libéraux à se salarier dans des structures hospitalolike (avec une inflation de personnels non médicaux, depuis les coordinateurs administratifs jusqu'aux laveurs de carreaux), à ne plus faire que de la télé consultation, à se déconventionner ou à faire autre chose.

L'Etat sait (mais la bêtise des hauts fonctionnaires est à prendre en considération car, comme l'échelle de Richter, elle n'a pas de limite) que les soins primaires hospitalolike ne sont pas vivables financièrement. L'Etat français va donc spolier la médecine libérale, les soins infirmiers libéraux, la kinésithérapie libérale et déléguer au privé financiarisé les soins primaires (aux mutuelles, aux assurances, aux fonds de pension, aux requins, et cetera) comme ils l'ont fait avec les hôpitaux privés, les EHPAD, l'analyse médicale et sont en train de le faire avec l'ophtalmologie et la dentisterie.

Ces structures privées, pour être rentables et profitables, devront faire de la médecine rapide, de la médecine compériste (beaucoup d'examens complémentaires inutiles effectués dans des structures administrées par des grands groupes), de la médecine prescriptive (des antibiotiques dans les rhino-pharyngites, ça permet de ne pas revoir les patients)...

La médecine libérale inégalitaire sera remplacé par des fast-foods où les CSP+ s'encanailleront, où les CSP- paieront le prix fort, et où les CSP- finiront par ne plus aller en raison du reste à charge qui deviendra trop important.

La disparition des soins primaires libéraux (et nous n'oublierons pas les critiques sur son fonctionnement, ses abus, et cetera...) profitera aux fonds de pension avec la bénédiction de l'extrême-gauche (la gauche n'existe plus depuis longtemps) et fera disparaître les soins primaires indispensables à la Santé publique.

En détruisant les soins primaires libéraux on plombera l'hôpital (pas encore assez plombé) pour des dizaines d'années encore.

Et ce sera un gouffre financier pour les patients.

A quand une action commune de tous les actrices/acteurs des soins primaires ?


Trop de médecine.

Magnifique article paru dans le British Medical Journal : c'est ICI.

Cela fait malheureusement des années que ce blog le répète à l'envie, crie dans le désert et influence des médecins. Mais pas assez.

Le surdiagnostic est un fléau.

Il faudrait retisser tous les arguments que les chercheurs développent depuis des années.

L'excès de pouvoir de la médecine associée paradoxalement à une déconsidération des médecins.

Le culte du diagnostic.

Les examens complémentaires comme premier élément des soins (et du traitement).

La croyance que faire plus de médecine améliorera l'état sanitaire des populations alors que 80 % des déterminants de santé sont non-médicaux (niveau de revenus, d'éducation, conditions de travail, conduites individuelles).

Les inégalités d'accès aux soins.

La capture des soins par les plus riches et les plus éduqués aux dépens des autres (la loi inverse des soins).

Le surdiagnostic qui conduit à des surtraitements qui sont inutiles, pourvoyeurs d'effets indésirables et souvent non validés. 

Le gâchis des ressources pour des procédures non validées et chères par rapport a des procédures validées et meilleur marché.

Je trouve pourtant que les auteurs sont modérés.

La vie d'une prolétaire racisée.



59 euro en France





dimanche 18 février 2024

Bilan médical du lundi 12 au dimanche 18 février 2024 : charlatanisme remboursé, aspirine, paradoxe traitement/prévalence (dépression), INSERM, Corruption, free-lunch index, covid long/exercice physique.

1976 - 2024

La Santé publique en majesté (comment les assureurs déconnent).


L'Assurance Maladie valide le charlatanisme


Quand l'Assurance Maladie fait de la publicité pour des pratiques non validées qu'elle rembourse, on se demande pourquoi certains médecins se décarcassent.



Comment 29 millions d'Américains consomment de l'aspirine pour rien (préventions inefficaces des maladies cardiovasculaires et du cancer du colon)




Comment, malgré des antidépresseurs "efficaces", la prévalence de la dépression ne diminue pas.


L'article est ICI 

La traduction de l'abstract :  

Les traitements pour la dépression se sont améliorés et leur disponibilité a augmenté de façon marquée depuis les années quatre-vingt. Mystérieusement la prévalence de la dépression dans la population générale n’a pas diminué. Ce Paradoxe Traitement/Prévalence soulève des questions fondamentales sur le diagnostic et le traitement de la dépression. Nous proposons et évaluons sept explications pour le PTP. Premièrement, deux explications attestent que l’amélioration et la plus large disponibilité des traitements ont réduit la prévalence mais que cette réduction a été compensée par une augmentation du 1) diagnostic à tort de la détresse/ chagrin comme une dépression, entraînant plus de faux positifs ; ou 2) une réelle augmentation de l’incidence de la dépression, mais suggèrent que 3) les traitements sont moins efficaces et 4) leurs effets moins durables que la littérature ne le suggère ; 5) l’efficacité des essais ne peut être généralisé à la population générale ; 6) au niveau populationnel l’impact des traitements n’est pas le même sur les dépressions chroniques-récurrentes vs non récurrentes ; et 7) les traitements ont des effets iatrogènes. Chacune de ces sept explications pourrait amoindrir l’impact sur la prévalence et ainsi aider à expliquer le PTP. Notre analyse montre qu’il existe peu de preuves que l’incidence ou la prévalence aient augmenté en raison d’une erreur ou d’une raison objective (explication 1 et 2) mais rapporte une forte certitude (a) que la littérature publiée surestime l’efficacité des traitements à court et long terme, (b) que les traitements sont considérablement moins efficaces quand ils sont prescrits en population générale, et (c) que les traitements diffèrent de façon sensiblement différente pour les cas chroniques/récurrents que pour les cas non récurrents. En résumé, les explications a-b-c expliquent probablement la plupart du TPP. Enfin, peu d’études existent sur les effets iatrogènes des traitements habituels (explication 7) mais plus d’études serait crucial.


Les hypothèses expliquant ce paradoxe pourraient s'appliquer à de nombreuses autres maladies.


Prévalence : la prévalence est le rapport entre l'ensemble des cas présents ou passés d'un évènement ou d'une maladie et l'ensemble de la population exposée, à une date donnée.



Don McCullin

Commentaire personnel : la britishissime classe ouvrière.


Comment l'INSERM s'est roulé dans la boue avec Raoult.


C'est ICI



Lançons l'opération #FakeToo


Comment la corruption domine la médecine.


Quarante-huit pour cent des 408 cancérologues néerlandais ont reçu 899 863 euros de l'industrie entre 2019 et 2021.


Ce sont les Key Opinions Leaders qui ont tiré le plus la couverture à eux.


On rappelle qu'entre 2020 et 2021, le Covid a diminué le nombre de manifestations promotionnelles.


Les liens d'intérêts financiers


C'est LA.



Comment les pots-de-vin corrompent l'édition scientifique.

Je vous ai déjà parlé des nombreux scandales attachés à la publication des articles scientifiques. 

Ne parlons pas des revues prédatrices qui publient tout et n'importe quoi à condition que les auteurs payent (cher) cette publication.

Ne parlons pas des revues alaRaoult qui publient ce qu'elles veulent puisque les propriétaires des murs sont les auteurs.

Non, parlons des grandes revues qui sont soumises aux pots-de-vin de l'industrie pharmaceutique.

Un bon article sur la sujet : LA, par Derek Lowe.


Comment le Free-Lunch Index ne peut pas être considéré comme un facteur de substitution au h-Index


Une étude amusante : le Free-lunch Index (calculé en fonction des frais d'hospitalité offerts par l'industrie, repas et nuitées) ne peut être considéré comme un critère de substitution pour l'amélioration du h-Index (indice de notoriété scientifique, voir LA pour la notice wikipedia) chez les 3936 universitaires français étudiés.


En revanche, les corrélations sont plus fortes et les sommes plus élevées dans les spécialités cliniques. A titre d'exemple le fl-index est en moyenne de 37 euros (Santé publique, environnement et société) pour 30 404 euros dans les pathologies cardiovasculaires.


Les auteurs français (taquins et facétieux) suggèrent cependant aux futurs médecins de prendre en compte le fl-Index comme complément au h-Index pour choisir (ou éviter) certaines spécialités s'ils sont désireux de produire des articles scientifiques et/ou de profiter d'un style de vie plus luxueux, celui qu'ils méritent...




L'article est LA.


Comment les activistes du Covid Long ignorent une publication contrôlée sur les bienfaits de l'exercice physique.

Vous savez combien la prise en charge des patientes et patients atteints de Covid long est problématique. En raison du manque actuel de traitements curatifs.

Il existe des polémiques sur tout : les critères du Covid long, les hypothèses étio-pathogéniques, les traitements symptomatiques, les traitements curatifs, les traitements non médicamenteux, les prises en général (médicales, non médicales, sociales, sociétales).

L'opinion est tranchée sur la réadaptation à l'effort pour une majorité de patientes et de patients qui publient sur les réseaux sociaux : c'est défavorable.

Or, un essai (REGAIN) vient de paraître dans le BMJ (LA). Attention : il s'agit d'un essai randomisé contrôlé non aveugle effectué au domicile des patients : soins usuels vs prise en charge physique et psychologique, d'une durée de 8 semaines avec des aides online et des visites hebdomadaires à domicile.

Les patients avaient été hospitalisés pour Covid.

Le critère principal était la mesure de la Qualité de Vie. 

La Qualité de vie a été significativement améliorée à 3 et 12 mois dans le groupe intervention.

Je vous laisser lire les détails sur l'adhérence aux traitements sans le groupe intervention et au nombre d'événements indésirables dans chaque groupe.

Vous pouvez lire LA un éditorial du BMJ commentant cet essai qui envisage les conséquences que l'on peut tirer de ces résultats.

Et, comme d'habitude, un commentaire acide de Vinay Prasad sur le même sujet : ICI.


Je m'arrête là.

De nombreux lecteurs et lectrices me reprochent d'être trop long.



Ça existe pour les articles ?

Je ne vous ai pas parlé cette semaine de : 

1. Les assistants-médecins en GB ne sont pas une bonne idée : LA

2. Comment le marketing industriel endosse les discours féministes pour promouvoir des prises en charge de santé non sourcées : LA

Avec la traduction en français sur le site cancer-rose.fr : LA

3. Traitement du cancer du pancréas métastasé : 25 ans d'innovation et peu de progrès pour les patients (LA)


4. Un article passionnant que j'ai lu mais que je n'ai pas eu le temps d'analyser.


L'article est ICI


5. Le vapotage, c'est mieux que le tabac selon une étude contrôlée non aveugle.


LA


6. Et de plein d'autres trucs.