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mercredi 15 juillet 2009

LE MALADE URGENT SANS RENDEZ-VOUS - HISTOIRE DE CONSULTATION : DIXIEME EPISODE

Le samedi (entre huit heures trente et quinze heures), c'est rendez-vous.
On a beau prévoir l'urgence (pas la vraie qui vous fout toute la consultation en l'air, non, l'urgence de complaisance ou l'urgence de charité ou l'urgence de gestion de clientèle), les malades "en plus", c'est chiant.
Donc, vers onze heures trente (la secrétaire est rentrée chez elle profiter d'un repos bien mérité), il y a une dame et son fils d'environ treize ans dans la salle d'attente.
J'ai un peu de retard (trois minutes, ce qui pour moi est exceptionnel, en général cela peut atteindre dix à douze minutes) et je prends mon air pas aimable.
- Vous avez rendez-vous ?
- Non, docteur, mais c'est urgent.
Je ne les connais ni des lèvres ni des dents et mon air pas aimable est encore moins aimable que d'habitude.
- Qui est votre médecin ?
- C'est le docteur D mais elle ne consulte pas le samedi.
- Il faut changer de médecin.
J'en profite pour faire entrer le patient qui avait rendez-vous au moment où, touché par la mauvaise mine du garçon, il était sur le point de le laisser passer.
"On va voir.
Je prends tout mon temps avec le malade qui a rendez-vous tout en pensant aux deux qui n'ont pas rendez-vous et qui, je l'espère, vont quitter la salle d'attente, poussés par sa mère, déçus de ne pas passer avant les gens qui ont rendez-vous, même choqués, enfin, le dernier arrivé le premier servi, et, comme je raccompagne le malade et que je vois que le malade suivant est arrivé (à l'heure, comme on dit dans les aéroports) je le fais entrer en jetant un regard désolé sur la mère et l'enfant qui ressemblent autant à un tableau de Giotto que ma salle d'attente à une salle du musée Jacquemard-André.
Quand je ressors, ils sont toujours là, fidèles au poste et, le malade suivant ayant oublié de téléphoner pour dire qu'il annulait, je fais entrer les deux lascars.
- C'est vraiment aussi urgent que cela, dis-je avec ironie ?
- Avec un enfant, vous savez, on ne sait jamais. Je n'allais pas passer trois heures aux urgences ...
Elle a raison, elle aurait pu garder son fils à la maison mais, je m'avance, je ne l'ai pas encore examiné, seulement interrogé. Et j'ai la vision grimaçante de Patrick Pelloux en train, du haut de sa science hospitalière, d'insulter la médecine de ville qui ne fait pas son boulot et qui, ainsi, engorge l'hôpital.
Après examen le gamin fait une rhinopharyngite d'une banalité affligeante, certes vaguement myalgique, mais quand même affligeante avec des tympans même pas rosés et une nuque d'une souplesse inégalée.
- Je crois qu'il va survivre, lancé-je avec finesse.
- Vous êtes sûr, demande la mère qui a l'art de rendre les gens à l'aise, que ce n'est pas la grippe mexicaine ?
- Heu, non. Ce n'est pas une grippe.
- Mais rien ne ressemble plus à une rhinopharyngite qu'une grippe banale, me dit-elle en prenant son air le plus catastrophé, celui qui connaît Doctissimo par coeur pour l'avoir potassé avant d'entrer chez le médecin au cas où une interrogation écrite surprise s'imposerait.
Elle a raison, la dame, qu'est-ce qui ressemble le moins à une grippe H1N1 qu'un syndrome fébrile non identifié ? Et encore, au moment de cette consultation, n'avais-je pas appris qu'une petite fille et un médecin généraliste étaient morts, certes en Grande-Bretagne, salauds de rosbeefs, mais morts quand même ! C'est comme cela que commencent mes cauchemars, une grippe H1N1 non diagnostiquée qui finit... Comme l'autre soir en m'endormant et en essayant de chasser de mes yeux à peine ensommeillés le visage de Didier Houssin en train de déclarer dans un point de presse (flanqué de ses deux égéries, la Roseline sans sabot et la Weber avec ses boucles d'oreille ultra sexy), que maintenant que la grippe mexicaine va être mortelle il paraît logique d'en confier la gestion aux médecins généralistes où la mort sera assurée avec plus de désapprobation que dans les ors des cabinets ministériels ou dans les couloirs des urgences pellousiennes...
Moi, complètement inconscient, n'ayant pas vérifié qu'elle n'a pas un système d'enregistrement caché dans son sac ou collé à sa peau comme dans les séries télévisées, je lui dis : "Mais Madame, je vous dis que votre fils a une rhinopharyngite, il faut me croire... Ce n'est pas une grippe H1N1."
- Ah... fait-elle, faussement rassurée.
Je tape l'ordonnance et la lui tends pendant que j'introduis la carte vitale dans la fente.
- Mais, me dit-elle, vous ne lui avez pas donné d'antibiotiques ?
- Non, dans une rhinopharyngite, cela ne s'impose pas.
- Mais, nous étions venus pour avoir des antibiotiques !
- Je crois que la prochaine fois vous irez soit aux urgences soit vous attendrez lundi le docteur D.
N'empêche que le lundi je me suis demandé si le gamin, finalement, et malgré toute ma morgue, n'avait pas fini aux urgences, emmené par le Samu avec un prélèvement rhinopharyngé sur le point de se positiver à l'hôpital Bichat.

jeudi 20 novembre 2014

Grippe : le HCSP extrapole et indique au doigt mouillé 2000 morts évités par an par la vaccination chez les personnes âgées.


Le HCSP, organe central de Big vaccine.


Le dernier rapport du HCSP (Haut conseil de la santé publique), voir ICI, sur L'efficacité de la vaccination contre la grippe saisonnière chez les personnes âgées et les professionnels de santé est à la fois un modèle de désinformation et un argumentaire transparent sur la stratégie de l'industrie du vaccin (big vaccine) pour les prochaines années. Il met également en exergue l'état de la corruption de l'Etat dans le domaine de la Santé publique puisque le gouvernement et les agences gouvernementales sont non seulement infiltrés mais sciemment remplis d'experts dont les liens avec les fabricants de vaccins sont patents et dont ils ne se cachent même pas puisqu'ils sont persuadés qu'il s'agit d'une reconnaissance de leur expertise. Il est vrai que des affaires récentes ont rappelé s'il en était besoin que la politique de fixation des prix des médicaments comme la gestion des campagnes de santé publique étaient décidées dans des antichambres ministérielles et durant de discrets repas où sont présents les représentants de big pharma.


Ce texte a été rédigé à la suite d'une saisine du HCSP par la DGS (Direction générale de la santé). Le texte de la saisine montre que la DGS, que l'on avait connue beaucoup moins inspirée en d'autres circonstances, a tout compris sur le manque de preuves d'efficacité de la vaccination anti grippale chez les seniors et sur son manque d'impact chez les professionnels de santé dans la protection des patients à risques. Ainsi, avec une fausse innocence, la DGS demande à l'organe central de big vaccine, i.e. le HCSP, de remettre en cause la politique vaccinale en sachant que le dit HCSP réussira l'exploit de mentir et de produire un texte préconisant au contraire une intensification de la vaccination anti grippale. Voici une partie de ce que dit la DGS :

Le CDC d'Atlanta, dans son point hebdomadaire du 22 février 2013, estime à 56 % l'efficacité globale du vaccin en population (47 % pour le A(H3N2), 67 % pour les B) mais l'efficacité observée chez les personnes âgées de 65 ans et plus n'est pas significative (27 % avec un intervalle de confiance de -31 % - 59%). Au Danemark , où la saison 2012/2013 a été dominée par le virus A(H3N2), l'efficacité vaccinale chez les personnes âgées de 65 ans et plus a été estimée à 69 % pour les virus de type B et non significative pour les virus de type A -11% (-41% -14%).

La réponse du groupe de travail est un modèle de servitude volontaire, un modèle d'irresponsabilité et un modèle, enfin, d'incompétence. Mais la naïveté de ce texte nous renseigne de façon limpide sur la stratégie actuelle de l'industrie des vaccins (Big vaccine) au niveau mondial.

Je rappelle également que le comptage des morts de la grippe est soumis à caution et que les chiffres officiels tous âges confondus étaient de 151 morts pour la saison 2010 - 2011 (voir LA)

Analyse du rapport du HCSP.

L'état des lieux du chapitre 1 est étique.

Le paragraphe 1.1 nous indique qu'il n'existe pas de données solides (aucun chiffre fourni) sur la morbi-mortalité liée à la grippe saisonnière en France ! Nous avons droit à des estimations pifologiques sur le nombre de patients passés aux urgences, sur les consultations chez le médecin généraliste et sur le pourcentage de certificats de décès mentionnant la grippe chez les personnes âgées de 65 ans et plus.

Le chapitre 2 concerne la vaccination des personnes âgées. 

Voici ce que nous apprenons :
La réponse immunitaire est faible chez les personnes âgées et nous n'avons aucun moyen technique de l'améliorer (La conclusion du paragraphe 2.1).
Le paragraphe 2.2 analyse l'acceptabilité de la vaccination contre la grippe par les personnes âgées et conclut que les études menées pour convaincre les patients de se faire vacciner ont globalement échoué. 

Le paragraphe 2.3 entre enfin dans le vif du sujet puisqu'il analyse l'efficacité de la vaccination anti grippale chez les seniors. 

Nous apprenons en chemin que "Les recommandations vaccinales ayant été faites en l’absence d’études randomisées démontrant l’efficacité de la vaccination chez les personnes âgées de plus de 65 ans, c’est a posteriori que l’on a tenté de justifier ces recommandations en s’appuyant sur des méta-analyses et des études de cohorte. " Et ceci encore : "En outre, depuis 1980, aux Etats-Unis, la mortalité liée à la grippe n’a pas sensiblement diminuée alors que la couverture vaccinale des personnes âgées est passée de 15 à 65 %"

Nos auteurs, loin de se décourager, ont donc décidé de rééxaminer l'efficacité de la vaccination anti grippale à l'aune des dernières méta-analyses et des études de cohorte.

La méta-analyse Cochrane est rapportée ainsi :"La conclusion des auteurs est que les données disponibles sont de mauvaise qualité et ne permettent pas de conclure quant à la tolérance et à l’efficacité de la vaccination antigrippale chez les personnes âgées de 65 ans et plus." Mais nos experts gouvernementaux ont trouvé une analyse critique de la méta-analyse Cochrane qui fournit des conclusions différentes : "efficacité vaccinale de 30 % vis-à-vis de la prévention des complications létales et non létales de la grippe, de 40 % pour la prévention de la grippe clinique, de 50 % vis-à-vis de la grippe confirmée virologiquement et de 60 % vis-à-vis de la prévention de l’infection grippale biologique." L'article critique de Cochrane a été publié dans la revue Vaccine (ICI) qui a comme rédacteur en chef un certain Gregory A. Poland dont les liens avec l'industrie des vaccins sont évidents (voir LA).

Quant aux études de cohorte (paragraphe 2.3.2), elles majorent artificiellement, en raison de biais de sélection, les résultats de la vaccination (qui ne sont pas très fameux) et ne sont donc pas interprétables.

C'est alors qu'au paragraphe 2.3.3 nos auteurs sortent une arme fatale de leur chapeau : "La méthode dite de « différence sur la différence » appliquée sur la cohorte de la « Kaiser Permanente » en Californie est la plus séduisante". Ils décrivent l'objet puis s'empressent de l'appliquer (paragraphe 2.3.4) aux données françaises (c'est l'InVS qui s'y colle), enfin, si l'on peut dire. Nous sommes en plein délire méthodologique : "Les données utilisées ont été le nombre hebdomadaire de décès observés de personnes âgées de 65 ans et plus survenus en France, entre juillet 2000 et mai 2009 (Source : CépiDC), l’efficacité du vaccin contre les décès toute cause estimée à 4,6 % [IC 95% : 0,7- 8,3] par l’équipe américaine et une couverture vaccinale estimée à 63 % en moyenne sur la période d'étude (sources : Cnam-TS et GEIG)". Et voilà, passez muscade : les chiffres du CépiDC sont connus pour être assez peu fiables, les données américaines applicables à la France sont une extrapolation hardie et le fichier de l'assurance maladie est une vaste rigolade puisque fondé sur la délivrance du vaccin et non sur sa réalisation.
En conclusion (page 18), rien n'est sûr mais "En voiture Simone".

Après avoir lu cette première partie  rapport je suis effondré du fait qu'une des signataires de l'article Isabelle Bonmarin, et je le précise, je ne la connais ni des lèvres ni des dents, ait été invitée dans tous les medias pour affirmer que plus de 2000 morts sont évités chaque année chez les personnes âgées grâce à la vaccination anti grippale.

Le chapitre 3 concerne la vaccination des personnels de santé (pages 22 et suivantes).

Il est construit et rédigé dans le même métal.
Paragraphe 3.1 : au doigt mouillé les soignants présentent un sur risque d'attraper la grippe. Voici une phrase qui aurait un zéro à l'ECN :"Il a en effet été démontré que la vaccination des soignants diminuait le nombre d’infections grippales documentées, de syndromes grippaux et réduisait l’absentéisme, quoique dans des proportions pas toujours significatives selon les études."
Les auteurs experts parlent vaguement des grippes nosocomiales.
Puis du taux de vaccination des soignants.
Des déterminants de la vaccination des soignants.
Du caractère obligatoire de la vaccination des soignants selon les pays.
Bla bla.
Et ils s'intéressent enfin à la question de la saisine (paragraphe 3.6) : Vaccination contre la grippe du personnel de soins pour protéger les patients fragiles.
"En conclusion, les études concernant l’efficacité de la vaccination des soignants pour protéger les patients sont peu nombreuses, difficiles à réaliser et entachées de nombreux biais. La majorité des résultats sont en faveur d’un effet protecteur mais le niveau de preuve est faible. "
Fermez le ban.
Ah, non : le chapitre 4. concernant la tolérance de la vaccination anti grippale est rassurant. Tout baigne. Je vous renvoie aux différents articles de Marc Girard sur la façon dont la pharmacovigilance est menée avec les vaccins en général : LA)

Le rapport du HCSP répond mal aux questions pertinentes posées par la DGS.
Isabelle Bonmarin en dit plus que ne le dit le rapport mais elle est payée pour cela.

Rappelons-nous cette phrase conclusive du rapport : La politique de vaccination contre la grippe des personnes âgées a été mise en place sans qu’il existe d’éléments scientifiques robustes démontrant l’efficacité des vaccins grippaux dans ce groupe de population .



Résumé de l'argumentaire de Big vaccine pour promouvoir la vaccination anti grippale :

  1. Les vaccins (ce pluriel est voulu) sont efficaces et sûrs et en particuliers les vaccins anti grippaux. Personne ne peut le nier et quiconque émet l'esquisse de l'esquisse d'un doute est à ranger dans la catégorie détestable et rétrograde des anti vaccinalistes.
  2. Les preuves d'efficacité manquent pour la vaccination des personnes âgées de 65 ans et plus et pour celle des personnels de santé dans le but de protéger les patients fragiles et c'est dû à la mauvaise qualité des essais.
  3. Puisque les essais de cohorte sont inconclusifs et que les méta analyses sont dans le même métal, il est nécessaire de mettre en place des essais comparatifs versus placebo qui devraient être financés par des organismes publics.
  4. Mais la mise en place d'essais randomisés de ce type est contraire à l'éthique puisque les vaccins sont efficaces. Ainsi, ce que préconise le plan cancer dans des pathologies autrement plus préoccupantes que la grippe saisonnière, la protocolisation extensive des malades dans des essais cliniques versus placebo ou non (j'ai déjà dit mon désaccord sur cette généralisation mais pas sur le principe), n'est pas éthiquement acceptable pour Big vaccine.
  5. Pendant les travaux, la vente continue. Et non seulement la vente continue mais le marketing de la vente, à savoir les études de marché et les campagnes de publicité sont facturés aux agences gouvernementales et aux ministères de la santé qui doivent trouver les meilleurs moyens a) de populariser la vaccination auprès de la population (le taux de vaccination étant devenu le substitut du substitut des critères d'efficacité des vaccins - soit le taux d'anticorps), b) d'écrire des articles justifiant la faible efficacité des vaccins acceptable et suffisante comme argument de vacciner, et rendant recommandable, voire obligatoire, comme préalable à toute production de preuves
  6. En revanche des essais vaccins vs vaccins adjuvés sont eux envisageables : on ne peut prouver l'efficacité vs placebo et on pense pouvoir le faire avec deux principes actifs.
  7. Depuis 40 ans qu'existe la vaccination anti grippale les industriels n'ont pas été capables de mettre en place des essais concluants (ou ils ont mis à la poubelle les essais négatifs) et comptent désormais, pendant qu'ils continuent de vendre des vaccins non généricables, sur l'Etat pour venir à leur secours non seulement pour prouver l'efficacité de leur camelote mais pour que les campagnes de santé publique vaccinales destinées à vendre leur camelote soient financées par le contribuable.


L'indépendance des experts.

Nous avons déjà largement parlé sur ce blog de la façon dont se constituait l'expertise et notamment d'un phénomène particulier que l'on appelle en anglais l'expert mongering ou en français la fabrication des experts (ICI).
Nous avons consulté les Déclarations personnelles d'intérêt (dpi) de chacun des membres de ce groupe de travail (quand elles existent et certaines datent de 2012) et avons mentionné en italique les organismes avec lesquels chacun reçoit des avantages pécuniaires et / ou intellectuels (dans les 5 ans précédant la dpi.

Abbrviations : CTV (Comité technique des vaccinations) ; CSMT (Commission spécialisée des maladies transmissibles) ; CSSP (Commission spécialisée de sécurité des patients).


Dominique InVS GERES SPILF Abiteboule (HCSP et CTV) (médecin du travail)
Brigitte OMS (global advisory committee on vaccine safety) AVIESAN (IMMI) ORVACS Sanofi Pasteur (2) Congrès (3) Autran (HCSP et CTV) (professeur, PUPH en immunologie, responsable du département d'immunologie et chef du pôle de biologie médicale et de pathologie à l'APHP)
Agathe CCTIRS Congrès (1) Billemette de Villemeur (HCSP et CTV) (médecin conseiller technique du recteur (38) - Education nationale et médecin épidémiologiste expert au CCTIRS)
Thierry Blanchon (réseau sentinelles)
Isabelle Reivac HRPV (oseltamivir) ; congrès : JNI (3) Ricai GEIG Bonmarin (InVS)
Christian GEIG Wyeth/Pfizer Basilea Pharmaceutica Biofortis Janssen GSK Theravectis Sanofi Pasteur MSD  Congrès (25 avec des financements divers : Janssen (2), Gilead (6), Sanofi Pasteur MSD, Novartis, BMS, MSD (3), Thermofisher brahms (2), Pfizer (6), Astellas (2), Abbvie) et de nombreuses réunions AREMIT pour 6 laboratoires différents Chidiac (HCSP et CSMT) (PU-PH - Association de chimiothérapie anti infectieuse - Collège universitaire des maladies infectieuses et tropicales - Virage santé - SPILF - AREMIT)
Emmanuel ANSP Debost (HCSP et CSMT) (médecin généraliste, GROG*)
Daniel ACTIV ACTIV (Infovac) Groupe d'étude en préventologie Biomérieux/Fondation Mérieux   (2) INSERM ANRS Wyeth Floret (HCSP et CTV)(professeur des universités retraité)
Gaëtan Sanofi Pasteur MSD (6) Pfizer (3) Biomérieux (1) ViFORPharma (1) Astra Zeneca (1) Gavazzi (HCSP et CMVI) (PU-PH)
Jean-François Cellestis (1) Qiagen (1) Gehanno (HCSP et CSSP) (PU-PH à Rouen et médecin chef à la SNCF à Paris)
Alexis Jacquet (évaluateur à l'ANSM)
Corinne Le Goaster (Secrétariat Général HCSP, chargée de mission)
Bruno Conseiller scientifique : ECDC Roche (2) Novartis MedImmune GSK BMS Biocryst GEIG ESWI ; Sanofi Pasteur (2) Roche Argène/Mérieux (2) InGen ; articles et congrès financés par : GSK Sanofi Pasteur Roche (3) GEIG (2) ESWI ; activités d'enseignement : Roche (2) Lina (Centre National de Référence des virus influenzae) (Professeur des universités)
Isabelle Morer (ANSM)
Anne Mosnier (GROG*)
Elisabeth ANSM Groupe d'étude en préventologie Nicand (HCSP et CTV) (médecin biologiste chef de service à l'hôpital du Val de grâce puis à Pau - médecin centre de vaccinations internationales, Ministère de la Défense)
Henri Sophia, Fondation d'entreprise Genevrier Fond de dotation Gilead Collège National des Généralistes Enseignants Pfizer (4) Partouche (HCSP et CTV) (médecin généraliste - professeur associé en médecine générale - Institut Curie)
Hélène  Argène (2) Biomérieux (2) Congrès (Gratz, Ricai x n, 9 sans noms des payeurs des frais de déplacement) Peigue-Lafeuille (HCSP et CSMT) (PU-PH chef de service de microbiologie)
Sylvie GEIG CLCG IMMI (6) ANSES (2) ECDC (3) EISS LEEM Welcome trust Danone ISARIC InVS (2) ANSM ISIRV WHO (8) AP-HP PHRC GSK (4) GROG* NVI RIM (2) Biomérieux Biofortis Roche Congrès (48 avec transports "offerts") Brevet GSK vaccin Van der Werf (CNR des virus influenzae) (chef de service Institut Pasteur, vice-présidente des GROG*)

* financé en partie par Sanofi pasteur MSD Abbott Roche Argène GSK

Et après cela nos experts diront que les essais corrects n'ont pas été faits et qu'il faudrait que ce fût la puissance publique qui les payât.
Que les experts excusent le fait que je sois passé à côté de financements auxquels ils avaient droit es qualités.

Pour ceux qui pensent que les controverses ne sont que françaises :


Magnique billet de M McCartney : http://www.bmj.com/content/349/bmj.g6182


PS : J'ai ajouté un Addendum à ce billet : ICI
PS2 : François Pesty écrit la même chose sur l'hépatologie en France sur le site du Formindep : LA




samedi 13 décembre 2008

VACCINATION CONTRE LA GRIPPE CHEZ LES PLUS DE 65 ANS : INCERTITUDES

FAUT-IL CROIRE A LA PHRASE : TOUT LE MONDE SAIT QUE LA VACCINATION CONTRE LA GRIPPE EST EFFICACE ?




Voilà une phrase qu'il n'est pas possible de critiquer sans passer pour un ringard, un sectaire, un réactionnaire, un millénariste, un crétin, un ennemi du progrès ou un ignorant des objectifs modernes (et citoyens) de la Santé Publique (avec majuscules).




Pas un homme politique, pas un Président de Conseil Général, pas un directeur d'Agence Gouvernementale, pas un Ministre de la Santé (médecin ou non), pas un Médecin des Hôpitaux, pas un médecin formateur, pas un spécialiste de ville, pas un médecin généraliste, pas un citoyen lambda (disposant ou non d'un portefeuille en actions) qui ne sachent que la Prévention, coco, c'est bon pour, respectivement, les électeurs, les citoyens, les patients, les malades qui s'ignorent, l'espérance de vie et le commerce de la Santé.



Et d'ailleurs tout le monde le sait que la vaccination anti grippale est une affaire sérieuse, documentée et QUI SAUVE DES VIES.




Comme le beaujolais nouveau, les soldes aux Galeries Lafayette, ou l'augmentation du prix des transports publics, tous les ans à la même époque, le teasing de la vaccination est lancée ou, variante, le marronnier est planté. On commence par dire que l'épidémie asiatique a été d'une exceptionnelle ampleur ; on continue en affirmant, c'est selon (il s'agit, ne riez pas, de données épidémiologiques sérieuses), que les souches virales ont muté ou qu'elles n'ont pas muté : dans le premier cas il faut absolument être vacciné et dans le second c'est encore mieux, peuple heureux, car vous serez encore plus protégés ; on rajoute le spectre de la grippe aviaire (un reportage sur un marché asiatique ou sur un malade hospitalisé à Toronto) et la confusion est soigneusement entretenue entre la grippe humaine et la grippe animale : ça va faire monter les ventes ; on mobilise les media de tous poils ; on fait des reportages sur les médecins sentinelles ; le GROG a droit à des pages de pub gratuites dans les journaux sponsorisés ; on fabrique des spots de télévision ; on enrôle les pontes de l'Institut Pasteur ; on suscite des enquêtes dans les maisons de retraite ; on convainc le patronat de vacciner gratuitement ses salariés pour diminuer le nombre d'arrêts de travail ; toutes les CPAM de France sont engagées pour délivrer la bonne parole aux prescripteurs, aux patients et aux malades, aux parents des enfants qui ont reçu ne serait-ce qu'une bouffée de ventoline dans l'année ; et les usines peuvent tourner à fond pour la bonne marche du système, des actionnaires aux travailleurs.



Mais où en sommes-nous sur les faits scientifiques ?


Prenons l'exemple de la Grande-Bretagne, pays plus civilisé que le nôtre puisqu'il existe des études épidémiologiques, des auteurs d'articles, des économistes de la Santé, des organisations gouvernementales qui travaillent et qui, non contentes de prôner des mesures de santé Publique, s'assurent qu'elles sont appliquées, dans quelles conditions, et avec quel profit, non seulement pour un patient particulier, mais pour tous les patients et qui recherchent si le rapport bénéfices / coûts a été satisfaisant.



Eh bien, même en Grande-Bretagne, où les autorités s'enorgueillissent d'être le premier pays en Europe pour le taux de couverture vaccinale anti grippale chez les plus de 70 ans (78 %) (1), il existe des voix discordantes pour demander plus de preuves.

Les auteurs d'un éditorial dans le BMJ ont beau écrire, sans citations d'articles, que "Le rationnel pour le programme [de vaccination] est fondé sur la connaissance que le vaccin est efficace et coût-efficace."(2), il existe encore des incertitudes.

Je vais tenter de vous les résumer.

  1. C'est chez les personnes âgées que le vaccin "marche" le moins bien. Une étude randomisée a montré que dans le cas de grippes, sérologiquement confirmées et cliniquement avérées, l'efficacité du vaccin était respectivement de 58 et 47 % chez les personnes de plus de 60 ans (3). Mais ce n'était pas significatif chez les personnes de plus de 70 ans, le groupe le plus visé par les campagnes de vaccination.
  2. Une étude britannique analysant les essais cliniques publiés depuis dix ans et comparant morbidité et mortalité entre les périodes sans et avec grippe a montré une réduction significative des admissions à l'hôpital pour détresse respiratoire aiguë (efficacité vaccinale 21 % ; mortalité respiratoire 23 %) mais pas d'efficacité sur la mortalité globale. (4)
  3. Les études rétrospectives sur les épidémies de grippe en collectivité montrent que le premier facteur favorisant est la non vaccination des personnels soignants.
  4. La méthodologie des essais laisse souvent à désirer (cf. infra : (5)) en raison de nombreux facteurs : gravité de l'épidémie de grippe, types de souches, pénétration différente en fonction des classes d'âge, de l'intensité et de la virulence des souches, susceptibilité individuelle, non confirmation sérologique des tableaux cliniques grippaux, non analyse des différents facteurs confondants, études observationnelles, malades les plus graves ou les plus "en fin de vie" moins vaccinés que les patient sains... et cetera, et cetera.


Les pro vaccins universels (ceux qui défendent indifféremment toutes les vaccinations, depuis l'hépatite B juqu'aux papillomavirus) ont beau produire des essais observationnels américains issus des Health Maintenance organization (dont nous éviterons de parler du simple point de vue des conflits d'intérêt) qui clament une diminution de 47 % de la mortalité globale (5) mais dont la méthodologie est assez imprécise et surtout discutable, et, dans le même temps, refuser la méthodologie des cas-témoins quand les essais non sponsorisés montrent quelques soucis sur les affections démyélinisantes (6), il y a quand même quelque chose de pourri au Royaume du Danemark.



Vaccinons, vaccinons, il en restera toujours quelque chose....


Enfin, last but not least, les auteurs de l'éditorial précité (2) écrivent ceci : "Dans les pays où la vaccination est recommandée il serait difficile d'obtenir l'autorisation de mener des essais randomisés."

Il s'agit d'un très bel exemple d'immunisation passive contre la critique, telle qu'elle a été décrite par Popper.













Références.

1 - Blank PR, Schwenkglenks M, Szucs TD. Influenza vaccination coverage rates in five European countries during season 2006/7 and trends over six consecutive seasons. BMC Public Health 2008;8:272.
2 - http://www.bmj.com/cgi/content/full/337/nov18_3/a2545
3 - Govaert TM, Thijs CT, Masurel N, Sprenger MJ, Dinant GJ, Knotterus JA. The efficacy of influenza vaccination in elderly individuals. A randomized double-blind placebo-controlled trial. JAMA 1994;272:1661-5.[Abstract]
4 - Mangtani P, Cumberland P, Hodgson CR, Roberts JA, Cutts FT, Hall AJ. A cohort study of the effectiveness of influenza vaccine in older people, performed using the United Kingdom general practice research database. J Infect Dis 2004;190:1-10.[CrossRef][ISI][Medline]
5 - Jefferson T, Rivetti D, Rivetti A, Rudin M, Di Pietrantonj C, Demicheli V. Efficacy and effectiveness of influenza vaccines in elderly people: a systematic review. Lancet [CrossRef][ISI][Medline]
6 - Hernan M, Jick S, Olek M, Jick H. Recombinant hepatitis B vaccine and the risk of multiple sclerosis. A prospective study. Neurology 2004; 63:838-42.
2005;366:1165-74.

lundi 5 avril 2010

GRIPPE A/H1N1v : COMMISSIONS D'ENQUETE ?

Tout est bien qui finit bien.
Madame Bachelot peut se rendormir sur ses deux oreilles.
Les commissions d'enquête du Sénat et de l'Asemblée nationale n'enquêteront pas sur la validité de la vaccination contre la grippe dite pandémique.
Les commissions d'enquête enquêteront sur les conflits d'intérêt.
Certains s'en contenteront.
D'autres s'en réjouiront.
Les commissions d'enquête enquêteront, éventuellement, sur les modalités de la campagne de vaccination et, notamment, sur l'intérêt des vaccinodromes.
Certains s'en contenteront.
D'autres s'en réjouiront.
Les commissions d'enquête investigueront sur les avis d'experts. En marge.
Certains s'en contenteront.
D'autres s'en réjouiront.
Les commissions d'enquête s'occuperont du tamiflu auxquels seuls les experts conflictuels trouveront un intérêt.
Certains s'en contenteront.
D'autres s'en réjouiront.
Mais les commissions d'enquête laisseront de côté les problèmes fondamentaux :
  1. La validité scientifique de la vaccination contre la grippe pandémique
  2. La validité scientifique de la vaccination de masse contre la grippe pandémique
  3. La validité scientifique de la vaccination dite ciblée contre la grippe saisonnière
  4. Les entorses à la réglementation qui ont conduit à des Autorisations de Mise sur le Marché accélérée
  5. Les entorses à la réglementation qui ont permis de donner l'indication aux vaccins sur des populations non testées et fragiles (pas seulement à la grippe mais aux vaccins adjuvés), comme les femmes enceintes ou les petits enfants

Certains s'en contenteront.

D'autres s'en réjouiront.

Ainsi auront-été ou seront interrogés des experts conflictuels, des représentants de firmes, des fonctionnaires politiques et des "opposants" comme le Formindep ou le docteur Dupagne qui n'ont à aucun moment émis des doutes et sur l'efficacité des vaccins pandémiques et sur celle des vaccins saisonniers. Comme la fameuse Revue Prescrire.

Tout baigne.

Il eût été inconvenant aux yeux des parlementaires, fussent-ils de gauche, ou qu'ils appartiennent à l'establishment d'extrême-gauche comme le sénateur Autain (il est vrai membre du même parti que Jean-Luc Mélenchon, partisan authentique des politiques de santé publique autoritaires : voir sur le site de Christian Lehmann) ou à la gauche classique, que les experts vraiments radicaux soient interrogés comme Marc Girard ou Tom Jefferson (qui parle français) de la Collaboration Cochrane.

Ainsi ne sortira-t-il rien de nouveau de ces commissions.

Et pendant que les délégués des firmes et les fonctionnaires passeront en commissions, les futurs vaccins de la prochaine campagne seront-ils préparés dans le silence des arrières-cours ministérielles et pharmaceutiques et nous retrouverons-nous encore, en décembre, devant le fait accompli.

Enterrement en grande pompe !

jeudi 26 mars 2020

COVID-19 : la faillite des épidémiologistes



Un grand patron de rhumatologie nous suggère de lire un site de l'Inserm qui lutte contre la désinformation, cela s'appelle canal detox.

Je regarde celui dédié à la grippe saisonnière.



Au delà des controverses sur l'efficacité des vaccins et Monsieur Manuel Rosa-Calatrava dit que la vaccination anti grippale chez les plus de 65 ans est efficace à 60 % Il ne lit sans doute pas la revue Cochrane (LA).

Mais mon propos n'est pas polémique sur la vaccination.

Je parle de la faillite des épidémiologistes.

Cela fait cent ans (c'est une expression mais c'est une réalité : grippe dite espagnole) que la grippe saisonnière sévit en France.

Et Monsieur MRC nous dit, je cite, "la grippe saisonnière touche, selon les années, entre 2 et 5 millions de Français". Entre 2 et 5 millions : mazette ! Il continue : "et entraîne entre 5 et 10 000 décès supplémentaires".

Les épidémiologistes, ce sont les mêmes, qui n'avaient rien prédit, savent tout sur COVID-19, la façon d'enrayer l'épidémie, alors que la multiplicité des techniques utilisées dans les différents pays (confinement total, confinement partiel, usage ou non de tests chez tout le monde ou chez les symptomatiques ou chez les symptomatiques soignants, mesures barrières à géométrie variable, hospitalo-centrisme ou non, manipulation des chiffres, fermeture ou non des frontières, le catalogue est impressionnant) rendent perplexes les meilleurs observateurs. Les épidémiologistes qui ne savent rien sur la grippe saisonnière savent tout sur un nouveau virus.

Si la grippe saisonnière est un vrai problème de santé publique, pourquoi n'en connaît-on presque rien ou presque (c'est une répétition voulue) ?

Serait-ce parce qu'il existe un vaccin et que la présence d'un vaccin anesthésie la pensée critique ?

Dans une pandémie sans vaccin le rôle des mesures barrières (c'est à dire en français : hygiène) est fondamental, tout comme l'aspect organisationnel des soins. C'est plutôt ce qu'il faudra retenir.

J'espère pouvoir développer d'autres thèmes post Covid-19 : 
  1. Faut-il confier à l'Etat notre "santé" ?
  2. Faut-il que les libéraux s'en remettent à l'Etat pour gérer leurs cabinets médicaux ?
  3. Le manque de masques et du reste est-il un problème d'argent ou un problème politique (je veux dire : le lobby médico-industriel) ?
  4. Faut-il ré hospitaliser la médecine, c'est à dire négliger encore plus le pré hospitalier ?
  5. Faut-il réorganiser la médecine en fonction d'une future pandémie plutôt qu'en fonction des affaires courantes de la médecine ?
  6. Faut-il se dire enfin les choses en face ?
  7. Ad libitum.

Remercions ici tous les soignants et non soignants qui travaillent pour lutter contre la pandémie. Et au péril de leurs vies.

PS. Un article qui "illustre" mon propos : ICI

lundi 31 janvier 2011

LECONS DE H1N1 : ET SI UNE IMMUNISATION PARTIELLE POUVAIT ETRE CONTRE PRODUCTIVE...


(Je reprends et traduis les commentaires faits dans La revue Inside Vaccines à propos d'un article que j'ai pu lire dans la revue Nature )
L'article : Monsalvo, A.C., et al, Severe pandemic 2009 H1N1 influenza disease due to pathogenic immune complexes. Nature Medicine (2010)
Voici les commentaires :

L'essai : a) comprenait des malades hospitalisés en 2009 en Argentine pour grippe H1N1, des malades témoins hospitalisés sans grippe H1N1, et étudiait des tissus pulmonaires de patients décédés de la grippe en 1957 ; b) tentait de comprendre pourquoi la grippe H1N1 de 2009 avait touché une faible partie d'adultes d'âge moyen et pas les plus jeunes et les plus âgés, contrairement aux modèles typiques de la grippe et étudiait une série de marqueurs immunitaires parmi des patients ayant présenté différentes sévérités de grippes.

Les résultats fondamentaux :
  1. La charge virale du H1N1 2009 était plus faible que celle constatée dans les épidémies saisonnières antérieures. Ce résultat était cohérent parmi tous les patients atteints même dans les formes les plus sévères. La pandémie H1N1 2009 fut effectivement moins sévère et moins dangereuse que que les épidémies saisonnières antérieures.
  2. Les personnes âgées avaient un haut niveau d'anticorps protecteurs contre H1N1 2009 qu'ils avaient acquis lors d'expositions à des virus identiques dans le passé.
  3. Dans les cas les plus sévères (adultes d'âge moyen) il existait de forts taux d'anticorps non protecteurs contre H1 (une faible avidité antigénique incapable de neutraliser les antigènes). En revanche les patients d'âge moyen avaient des anticorps à forte avidité pour H1 1999. Une exposition antérieure à une maladie identique (ou à un vaccin) a entraîné la formation d'anticorps se fixant sur les antigènes mais incapables de les neutraliser.
  4. Les cas les plus sévères avaient de hautes concentrations de marqueurs de la maladie des complexes immuns : le système immunitaire s'attaque aux complexes immuns (AC/Ag) dus à la maladie initiale. Dans le cas de H1N1 cette maladie des complexes immuns a conduit aux formes respiratoires les plus sévères, voire à la mort alors que les cas sévères non H1N1 ne présentaient pas ces marqueurs. Les anticorps anti H1N1 non protecteurs ont entraîné la maladie des complexes immuns qui a causé les cas les plus sévères.
  5. Les études sur les tissus pulmonaires de la pandémie H2 1957 ont aussi retrouvé des marqueurs de la maladie des complexes immuns.
CONCLUSION : la maladie des complexes immuns est un candidat sérieux à la survenue de pandémies grippales où, globalement, le virus est léger mais peut entraîner des maladies sévères dans une population atypique comme celle des adultes d'âge moyen.

(Il est à noter que la maladie des complexes immuns avait été à l'origine de l'arrêt des essais du vaccin contre le VRS (virus respiratoire syncitial) dans les années soixante.)

Cette étude n'est pas une preuve définitive.
Il s'agit d'une piste. Sérieuse.
Mais elle invite à se rappeler les opinions toutes faites débitées par les experts pendant la pandémie grippale, experts qui devaient connaître de tels faits mais qui ne pouvaient se permettre de mettre des bâtons dans les roues de la grande machine OMS / Big Pharma lancée à grand frais sur l'autoroute de la connaissance et du bien-être des populations.

Voici les questions, cependant, que l'on doit se poser à la lumière de ces faits :
  1. Est-ce que les études faites sur les vaccins antigrippaux vérifient que les anticorps produits ont une forte avidité ?
  2. Est-ce que les anticorps à faible avidité retrouvés chez les adultes présentant une maladie sévère sont dus au vaccin ou à des expositions précédentes à la grippe ?
  3. Est-il réellement avisé de proposer la vaccination de toute la population au risque de rendre toute la population vulnérable si un virus identique survient et que les anticorps ont une faible avidité ?
Cette étude a le mérite de poser de vraies questions.
Cette étude renforce l'idée que le raisonnement scientifique se doit d'être en première ligne et non les solutions militaires : on vaccine tout le monde et personne ne bouge.
Trouver des solutions sanitaires efficaces fondées sur des approches pragmatiques et ciblées en ciblant les populations à risque est probablement le meilleur moyen de sauver des vies et d'éviter les dégâts collatéraux des initiatives médicales de masse volontiers non nécessaires et pobablement contre productives.

jeudi 3 juin 2010

LA NOUVELLE CAMPAGNE DE VACCINATION CONTRE LA GRIPPE : ON PREND LES MEMES ET ON RECOMMENCE !


(L'inoculation. Louis Leopold Boilly. 1807)
Dans l'indifférence générale et dans un grand anonymat le Haut Conseil de la Santé Publique a publié la stratégie vaccinale pour la saison 2010 - 2011. Cette stratégie émane d'un Groupe de Travail qui nous rappelle de bons souvenirs.

Lire ce document appelle, à mon sens, plusieurs remarques d'importances inégales (libre à vous de pondérer) :
  1. Les experts. Le fiasco des recommandations 2009 - 2010 prônées par les mêmes experts n'a pas changé les experts. Les mêmes experts qui ont proposé ex cathedra la vaccination pour tous en pensant L'intendance suivra, les mêmes experts qui n'avaient pas, a priori, l'expérience des vaccinations de masse en Afrique qui avaient échoué faute de s'appuyer sur des structures existantes et qui ont accusé les administratifs et les médecins généralistes de n'avoir pas suivi des consignes "impossibles", les mêmes experts qui ne se rappellent plus (il serait bon, à titre préventif, de leur prescrire un placebo comme du donézépil) avoir débité des contre-vérités scientifiques tant dans leurs écrits que dans leurs blogs ou que sur les estrades gouvernementales de Roselyne IMC Glaxo... Car, ces experts, ce sont toujours les mêmes : Jean-Claude Manuguerra qui fut si mauvais lors d'une émission C dans l'air qu'on le cacha des caméras jusqu'à la fin de la campagne gouvernemento-bigpharmienne, Daniel Levy-Bruhl qui, comme sur les devantures des quincailleries, pourrait afficher sur son front Expert depuis cent ans, Bruno Lina, l'inénarrable expert pétri de liens d'intérêt qu'il revendique comme preuve de son indépendance, Daniel Floret, toujours aussi charismatique et brillantissime, Christian Perronne, spécialiste des ailerons de requin, et j'en passe... Ils se sont trompé du tout au tout et on continue de les interroger. Ou, plutôt, Didier Houssin, l'ineffable chirurgien les a interrogés...
  2. Les données scientifiques. Le Groupe de Travail (GdT) s'est fondé sur les travaux de l'InVS dont on connaît et la rigueur scientifique et la renommée internationale. Cette même InVS qui recueillait des données concernant des patients "grippés" dont 50 % n'étaient pas documentés pour le critère Age ! Par ailleurs le GdT s'est servi des données de mortalité du Cepi-DC pour les années 2003 - 2007 pour faire des comparaisons avec les décès de la grippe dite pandémique... Nous avons vu que ces données étaient farfelues en raison du mode de comptage, de l'imprécision des certificats de décès et que l'absence de sérologie grippale effectuée donnait raison prioritairement à la clinique (risques de sur diagnostic).
  3. Les hypothèses fantaisistes. Derrière leur bureau et entre deux réunions de travail au restaurant, le GdT a avalisé des prévisions. Prenons-en une : L'immunité de la population générale estimée entre 19 et 30 % : et nous voilà repartis dans des extrapolations à partir de rien, des projections gratuites, des présupposés sans fondement. De qui le GdT se moque-t-il ? Il y a pourtant une référence (rigolote) : ici.
  4. On ne parle plus de pandémie. Bien que l'OMS n'ait pas renoncé à la pandémie, voire tout simplement à un recul dans le niveau d'alerte, le GdT ne parle plus de grippe pandémique, ce qui est normal mais ce qui est contradictoire avec les instructions internationales.
  5. La pharmacovigilance est toujours aussi indigente. Les techniques d'imputation sont les suivantes : quand un effet indésirable est grave il ne peut être imputé au vaccin ; quand un effet grave et possiblement attendu est signalé (9 Guillain-Barré par exemple) il est balayé d'un revers de la main et on lit ceci : "le nombre de cas de syndromes de Guillain-Barré notifié (sic) a été inférieur au nombre attendu de l'incidence annuelle de la maladie en France." Arrêtons-nous sur ce point : quelles hypothèses explicatives pouvons-nous faire ? a) la pharmacovigilance a été peu faite ; b) le nombre de Guillain-Barré en France est supérieur à ce qui est notifié ; c) la vaccination contre la grippe pandémique a protégé contre le Guillain-Barré. Ainsi, le nombre des syndromes grippaux est-il surestimé car attesté par des critères cliniques et non sérologiques et le nombre des effets indésirables potentiels sous-estimés car attribués à autre chose que le vaccin anti grippal.
  6. La pharmacovigilance chez les femmes enceintes : c'est le pompon ! On ne sait rien mais on conclue et on termine par cette phrase inouïe : "Les ratios cas attendus / cas observés ne peuvent à ce jour être calculés en l'absence de connaissance du nombre de femmes enceintes exposées aux vaccins."
  7. Toujours pas d'études cliniques indiquant que le vaccin dit pandémique protège 1) contre la grippe pandémique ; 2) contre les Syndrome de détresse respiratoire aiguë. Aucun expert ne peut affirmer que le vaccin dit pandémique protège.
  8. Toujours pas de remise en question de l'efficacité des vaccins saisonniers chez les personnes de plus de 65 ans, coeur de cible des campagnes antérieures de vaccination qui n'évitaient pourtant pas, selon les chiffres alarmistes des épidémiologistes gouvernementaux, 5 à 7000 morts par an. Alors que l'on sait qu'un organisme indépendant (la Collaboration Cochrane) doute de cette efficacité. Mais, il est vrai, que le journal indépendant Prescrire ne doute pas.
  9. Enfin, les recommandations du GdT sont d'une grande prudence et d'un grand confusionnisme : hormis les patients éligibles pour la grippe saisonnière (vaccin trivalent) on vaccinera avec le vaccin monovalent a) les femmes enceintes sans facteurs de risque pour la grippe saisonnière ; b) les personnes atteintes de maladies endocriniennes susceptibles d'être décompensées par une infection aiguë ; c) les personnes ayant un IMC égal ou supérieur à 30
  10. On lit aussi cette phrase intéressante : "l'efficacité de la vaccination chez les jeunes nourrissons n'est pas formellement démontrée et le nombre de sujets à vacciner pour éviter un cas est élevé." Est-ce une façon élégante de dire autre chose ?
  11. Enfin, nos experts viennent de se rendre compte que La Réunion n'était pas dans l'hémisphère Nord et demandent, lisez-bien, des modifications réglementaires pour que la République Française l'admette...
Cette nouvelle "stratégie" montre que rien ne change, que rien ne bouge, que les experts restent les experts, qu'ils aient ou non déclarés leurs liens, et que le manque crucial d'études cliniques est au centre des incertitudes qui ne troublent pas le GdT.

BHW a gagné !
(Bachelot, Houssin et Weber)

Les médecins généralistes ne pourront rien dire.

A vos seringues !

mardi 14 septembre 2010

LE DESENCHANTEMENT DE LA GRIPPE

Dumbledore

Nous avons tellement écrit, tellement réfléchi, tellement râlé, tellement pris parti, voire signé des pétitions, que désormais, le moindre commentaire sur la grippe se noie dans un bruit de fond où chacun, malgré qu'il en ait, ce qu'il a entendu, cru entendre, compris, cru comprendre, reste sur ses positions ou n'écoute pas (tous menteurs !), même si certains d'entre nous ont changé plusieurs fois leur fusil d'épaule au gré des communiqués contradictoires de l'OMS, de la DGS ou d'Antoine Flahault ou des peurs successives et des réassurances réitérées débitées par les agences de presse et autres institutionnels de la parole. Ainsi, cet excès d'informations, ce tsunami de nouvelles, ce maelstrom d'articles, d'interviews, de publications, loin de clarifier la situation, n'a cessé de la compliquer.

Le risque, comme nous l'avons vu, c'est que tous les avis soient déversés dans la même poubelle, la poubelle de l'histoire de la grippe A/H1N1, et qu'il ne soit désormais plus possible, sinon en raison de peurs irraisonnées, de communiquer et d'écouter.

Les plus blasés d'entre nous pourraient très bien avoir retenu ceci :
  1. La politique ne fait pas bon ménage avec la médecine
  2. Les médecins ne font pas bon ménage avec la politique institutionnelle
  3. Les agences gouvernementales et les gouvernements sont à la merci de l'expertise "officielle" en sachant que les experts sont nommés par les politiques qui ne peuvent désavouer les nominations qu'ils ont faites et que les experts, s'ils veulent continuer d'être invités à C dans l'Air ou d'autres plateaux de télévision ou s'ils veulent être interrogés par Le Figaro, Le Parisien ou Le Monde, ou s'ils veulent tout simplement entretenir leur famille, se doivent de répéter les politiques de santé institutées par les Autorités : les experts se mordent la queue et, on l'a vu, ça fait mal, même si cela ne conduit pas à la démission ou au licenciement.
  4. L'OMS est enfin tombée de son piédestal : le Machin qui s'autoproclamait dépositaire de la science mondiale, dirigée par une Chinoise désignée par son gouvernement stalino-ultra libéral, n'est qu'une Institution politique, je dirais même politicienne, où les conflits d'intérêts géostratégiques se disputent à l'incompétence des experts autoproclamés ou autodésignés et s'ajoutent aux liens d'intérêts désormais avérés avec Big Pharma.
  5. La DGS a montré sa duplicité lors de l'affaire oseltamivir ; elle a mis aux ordres l'AFSSAPS qui a "bidonné" les AMM, imposé un générique à Roche (que l'on a vu plus pugnace en d'autres circonstances) fabriqué par l'Armée Française...
  6. L'Invs, déjà géniale lors de la canicule, a montré l'étendue de son incompétence en publiant des articles impubliables, bourrés de fautes et d'approximations, en se pliant aux ordres. L'Invs n'a toujours pas démenti les propos fantaisistes concernant les 5 à 7000 morts annuelles dues en France à la grippe. Françoise Weber ne veut pas perdre sa place mais nul doute qu'elle retrouvera facilement un poste chez Big Pharma.
  7. La pharmacovigilance française, la meilleure du monde selon ses contempteurs, s'est aussi mise au service du gouvernement en ne s'inquiétant ni des 7 morts du pandemrix, ni des effets indésirables des vaccins (c'est à dire en déclarant par avance que l'apparition des Guillain Barré était moins importante en période de vaccination qu'en période de non vaccination, i.e. le vaccin anti grippal protège donc contre le Guillain Barré). On attend avec impatience les chiffres chez les femmes enceintes où, d'après des sources proches, les dossiers de fausses couches post vaccinales ont été systématiquement mises sur le compte de la "nature" (la vaccination anti grippale protège aussi contre les fausses couches)...
  8. Même l'effet barrière du lavage des mains avec un Soluté Hydro Alcoolique (SHA) est contesté pour la propagation du virus de la grippe : ici.
  9. Les autorités vaccinales n'ont pas eu un mot de regret, n'ont pas fait d'excuses et elles recommencent pour la saison vaccinale 2010 - 2011 ne tenant compte d'aucun des faits avérés pouvant remettre en question des Recommandations sans objet. Le Haut Conseil de la Santé Publique est toujours aussi partial, scientifiquement nul, conflictuel, ne respectant pas la loi, et cetera...
  10. La Revue Prescrire a du mal à suivre les données de la science et à reconnaître que nombre des données qu'elle avait fournies à ses lecteurs, notamment pour la mortalité, étaient fausses, alarmistes et servaient des intérêts qui ne sont pas les siens. Elle a du mal à prendre en compte les données de la Collaboration Cochrane qui considèrent que l'efficacité de la vaccination chez les personnes de plus de 65 ans est MODESTE et contestent l'efficacité de la vaccination des professionnels de santé sur la propagation du virus chez les patients hospitalisés. (merci à Olivier Rozand qui m'a permis de corriger la formulation erronée que j'avais écrite disant que la Collaboration Cochrane considérait la vaccination chez les personnes âgées comme inefficace)
  11. La collaboration Cochrane, dont Tom Jefferson, que les lecteurs de ce blog connaissent, est le leader emblématique, si elle a beaucoup contribué à la mise en doute des opinions bigpharmiennes, tarde à prendre en compte les effets indésirables des vaccins antigrippaux dans ses méta-analyses.
Voilà pourquoi le désenchantement de la grippe, pour reprendre une expression métaphorique attribuable à Max Weber et reprise récemment par Marcel Gauchet, nous a atteint. Nous croyions tous (pas tous, je suis désolé pour les visionnaires et les extra lucides) que la vaccination, dont nous ne répèterons pas assez l'intérêt en d'autres domaines ou sous d'autres cieux, encore que les lecteurs d'Ivan Illich pourraient avec intérêt pondérer l'intérêt de la vaccination et de l'hygiène quand on voit aux Etats-Unis la décrue très importante des cas d'hépatite B post vaccination (que l'on peut très raisonnablement attribuer à la vaccinothérapie) et, celle, concomitante (et un peu surprenante), des cas d'hépatite C (non attribuable à la vaccination).

La campagne de vaccination Bachelot Houssin Weber nous a vaccinés contre la croyance inébranlable dans l'universalité sans risque de la vaccination. Notre monde s'est désenchanté.

Ouvrons les yeux pour cette prochaine campagne de vaccination !

jeudi 12 novembre 2009

GRIPPE A/H1N1v : CHIFFRES ETATS-UNIENS

Voici, tout frais, un article du New England Journal of Medicine (celui-là même qui publia des études filoutées à propos du vioxx), qui fait le point sur les hospitalisations d'au moins 24 heures entre avril 2009 et mi juin 2009 pour des patients qui étaient positifs A/H1N1v PCR. On le voit : ça date un peu. Et les chiffres ont déjà été dévoilés auparavant. Il est consultable en ligne : free (gratuit !) !
Détail méthodologique : dans la période considérée 13217 cas de grippe A/H1N1v ont été diagnostiqués et 1082 hospitalisations ont été rapportés au CDC (Center of Disease Control) d'Atlanta. Les 272 patients analysés concernent les 272 premiers dossiers adressés au CDC et provenant de 24 états.
Qu'y apprend-on ?
Parmi les 272 patients hospitalisés et évalués 67 (25 %) ont été admis en réanimation et 19 sont morts. Pour les 67 patients : l'âge moyen était de 29 ans (extrêmes : 1 à 86 ans) ; 45 patients (67 %) avaient une pathologie sous-jacente (asthme, bronchite chronique, immunodépression, pathologies neurologiques). Six patientes (9 %) étaient enceintes. [je n'ai pas trouvé d'éléments sur les pathologies sous-jacentes des dites femmes enceintes]. Toujours pour les 67 : une assistance respiratoire a été nécessaire pour 42, 24 avaient un syndrome de détresse respiratoire aigu et 21 présentaient une affection virale. Quatre-vingt six pour cent des patients avaient reçu un antiviral mais la moyenne d'initiation du traitement était de 6 jours (de 0 à 24 jours).
L'âge moyen des personnes qui sont mortes était de 26 ans. Une analyse multivariée [dont on connaît les imperfections et méthodologiques et statistiques : données manquantes, choix judicieux des variables à examiner, et cetera] incluant comme facteurs, l'âge, le délai d'admission (avant ou après deux jours du début de la maladie), l'initiation du traitement antiviral moins ou plus de deux jours après l'apparition des symptômes, le statut prévaccinal à l'égard de la grippe saisonnière, montre que le seul facteur qui "sorte" soit la prise d'antiviraux moins de deux jours avant l'apparition des symptômes (p inférieur à 0,05).
Voilà.
J'ai regardé avec attention les femmes enceintes. Dans un tableau en Appendix (lui aussi en ligne) on voit que 12 femmes enceintes ont été hospitalisées dans un service "normal" et ont survécu et que six femmes ont été hospitalisées en service de réanimation et sont mortes. Mais le critère femme enceinte n'est pas apparu dans l'analyse multivariée et les comparaisons avec les autres pathologies ne me semblent pas avoir de sens.
Donc, rien de bien nouveau.
La grippe A/H1N1 semble moins tuer que la grippe saisonnière mais des personnes plus jeunes.
Le problème des femmes encientes n'est pas résolu.

dimanche 1 novembre 2009

GRIPPE A/H1N1v : LES PHASES II SONT DEVENUES SAUVAGES

Les Autorités mondiales de la vaccinologie ne sont pas d'accord entre elles et, pendant la vaccination de masse, les études continuent (ou n'ont jamais commencé) !

Je précise, pour les non spécialistes des Autorisations de Mise sur le Marché (AMM), que la phase II du développement d'un médicament, qui succède à la phase I et qui précède la phase III (permettez ce truisme qui n'est pas sans importance pour la suite de mon message), consiste, entre autres, à déterminer la biodisponibilité du médicament en question et à en fixer la posologie. Cette Phase II consiste à administrer la substance prétendument active chez des patients volontaires.

Cf. Wikipedia pour un résumé simple.

Or, alors que la campagne de vaccination contre A/H1N1v a commencé chez les professionnels de santé hospitalier en France et qu'elle commencera demain chez les libéraux, les avis d'experts divergent sur le nombre d'injections et sur la séquence d'injections par rapport à la vaccination contre la grippe saisonnière.

Les faits :
  1. l'Organisation Mondiale de la Santé a décidé qu'il n'y aurait qu'une injection de vaccin contre la grippe A/H1N1v et qu'il est possible de la pratiquer le même jour que la vaccination contre la grippe saisonnière.
  2. L'Agence Européenne du médicament recommande deux injections et préconise de les faire précéder (21 jours avant) de la vaccination contre la grippe saisonnière.
Les experts, qui n'en sont pas à une contradiction près, et qui raisonnent en fonction de leurs intérêts nationaux et autres particuliers, pourraient-ils accorder leurs violons ?

Que font Bachelot Houssin Weber ?

Voilà encore un exemple de précipitation désordonnée et de croyance unilatérale en l'innocuité d ela vaccination et, surtout, à son efficacité.

jeudi 29 octobre 2009

GRIPPE A/H1N1v : URGENCES



On me dit que les urgences des hôpitaux et que les samu sont débordés.
On me dit que les urgences des hôpitaux et que les samu appellent à l'aide.
Il y a trop de monde.
Il y a trop de patients qui pensent avoir (ou qui ont, mais on ne le saura jamais pour la plupart d'entre eux) une grippe porcino-mexicaine et qui appellent à l'aide.
On me dit que les centres de vaccination contre la grippe porcino-mexicaine peinent à recruter des volontaires.
On me dit que les circulaires de fonctionnement des centres de vaccination contre la grippe porcino-mexicaine sont tellement compliquées qu'elles mériteraient une médaille d'or aux Jeux Olympiques de la bureaucratie... Dernière nouvelle : c'est en ligne ! Vous pourrez vous délecter.
On me dit que les médecins généralistes vont être réquisitionnés par l'autorité préfectorale pour pallier le manque de vaccineurs.
On me dit que les médecins généralistes ont été (et continuent d'être) considérés comme de la merdre par le trio BHV (Bachelot - Houssin - Weber).
Que les services d'urgence, que les samu, que les centres de vaccination se débrouillent !
Nous, les médecins généralistes de base, accusés de ne pas assurer les urgences en travaillant en moyenne 60 heures par semaine, avons-nous été consultés lors de la mise en place du plan grippe porcino-mexicaine ?
Nous, les médecins généralistes de base, accusés de ne pas assurer les urgences en travaillant en moyenne 60 heures par semaine, devrions-nous aussi traîner nos guêtres aux urgences, réguler dans les centres 15 et vacciner à nos moments perdus ?
Nous les médecins généralistes de base, accusés de ne pas assurer les urgences en travaillant en moyenne 60 heures par semaine, pourquoi aurions-nous soudain besoin de nous ? Nous sommes des bobologues attitrés, nous sommes des feignants, nous sommes des libéraux, nous sommes des profiteurs, nous sommes des nuls : laissez-nous tranquilles !
Est-ce que Madame Bachelot a déjà vu un médecin généraliste qui travaille en cabinet à plein temps ? Est-ce que Monsieur Houssin a déjà vu un médecin généraliste qui lit autre chose que le Quotidien du Médecin ? Est-ce que Madame Weber a déjà vu un médecin généraliste qui sait ce qu'est une phase II vaccinale et qui n'a pas besoin du cesam pour lire un compte rendu statistique d'étude ?
Vous vous débrouillez !
Vous nous laissez tranquilles !
Vous nous avez méprisés, vous ne nous avez jamais lus, vous avez toujours pensé que nous faisions autre chose que de la médecine noble : Débrouillez-vous !
Vous avez attiré les malades vers les urgences, vous avez tout accepté aux urgences, vous n'avez pas voulu collaborer avec les libéraux dans un cadre institutionnel : Débouillez-vous !
Au lieu de réquisitionner des médecins généralistes, Mesdames et Monsieur BHV, réquisitionnez des spécialistes : douteriez-vous du fait qu'ils sachent vacciner ?
Réquisitionnez des spécialistes nobles, leurs malades peuvent attendre, réquisitionnez des spécialistes qui refusent la CMU, réquisitionnez des spécialistes qui font des dépassements d'honoraires systématiques, réquisitionnez des spécialistes qui demandent des dessous de table, réquisitionnez des spécialistes qui font des conférences pour promouvoir les traitements hormonosubstitutifs de la ménopause, réquisitionnez des spécialistes qui prescrivent des médicaments anti ostéoporose à tire-larigot, réquisitionnez des spécialistes qui prescrivent les nouvelles spécialités non validées, réquisitionnez les spécialistes qui pratiquent un frottis vaginal tous les ans, un ECG tous les trimestres, réquisitionnez les spécialistes qui prescrivent des pilules oestroprogestatives thromboemboligènes...
Il y a du boulot.
Laissez-nous tranquilles !

vendredi 24 septembre 2010

VACCINATION ANTIGRIPPALE 2010-2011 : SERVICE MINIMUM

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Professeur Hubert Allemand

Les Autorités du Mensonge Organisé sur la Grippe (AMOG) alias le trio infernal Bachelot - Houssin - Weber (BHW) auxquelles se sont raccrochés les deux éminents représentants de la CPAM, l'assureur Frédéric Van Roekeghem et l'éminent professeur expert en Santé Publique Hubert Allemand, ont réussi leur coup : la campagne de vaccination anti grippale 2010-2011 est lancée dans l'indifférence générale et dans la désinformation la plus totale.

Comme les questions que nous avons posées et les démentis que nous avons demandés ne sont pas arrivés, nous restons sur notre faim.
Des exemples :
Pourquoi le nombre de morts annoncé chaque année pour la grippe saisonnière, entre 5000 et 7000, n'a-t-il pas été revu officiellement à la baisse à la lumière des 212 morts déclarés pour 2009 - 2010 (sans confirmation sérologique pour nombre de dossiers dont une trentaine de personnes sans facteurs de risque) ?
Pourquoi le nombre de morts (7) dans le dossier d'AMM du vaccin Panenza, événement incroyable et sans précédent dans l'histoire de la mise sur le marché de nouveaux médicaments, n'a-t-il fait l'objet d'enquête approfondie et a-t-il été balayé d'un revers de la main par la pharmacovigilance française, la meilleure du monde nous dit-on ?
Pourquoi ne disposons-nous pas d'essais contrôlés sur la prévention par le vaccin anti grippal des dramatiques syndromes de détresse respiratoire aiguë, alias les poumons "blancs" alors qu'il s'agit d'une des premières causes de décès ? Et alors qu'un essai français contrôlé publié dans le New England journal of Medicine montre l'efficacité du cisatracurium besylate sur les syndromes de détresse respiratoire aiguë : ici (mais il faudra en reparler)
Pourquoi l'absence de données confirmant l'excessive mortalité supposée chez les femmes enceintes n'a-t-elle pas été mentionnée par AMOG ?
Pourquoi l'absence de données démentant le supposé risque excessif de mortalité chez les enfants (en se rappelant que les essais avant commercialisation ont porté sur un nombre ridiculement bas d'enfants) n'a-t-elle pas été révélée par l'AMOG ?
Pourquoi avoir menti sur l'efficacité supposée du lavage des mains avec un Soluté Hydro Alcoolique (alors que l'essai de référence est, à la relecture, d'un très faible niveau de preuves - et je dois dire que j'ai cru sur paroles et Roselyne Bachelot et la Revue prescrire) et ne pas faire de communiqué rectificatif ?
Pourquoi la meilleure pharmacovigilance du monde nous a mentis en prétendant analyser avec la plus grande attention (sic) les dossiers qui leur seraient adressés alors que tout laisse à penser que tout dossier "embarrassant" avait de grandes chances d'être classé verticalement, notamment dans le suivi des femmes enceintes ?
Pourquoi les meilleurs experts du monde ont-ils continué de désinformer le grand public et le grand public médical en prétendant avec des études de cohorte bien dessinées que la vaccination contre la grippe "prévenait" et le Guillain-Barré et les fausses couches puisqu'on en constatait moins qu'escompté dans les populations vaccinées ? (Et nous ne désespérons pas qu'un avisé professeur lié d'intérêts avec des industriels de la vaccinologie ne nous affirme la main sur le coeur que la vaccination contre la grippe prévient la narcolepsie)
Pourquoi n'avons- nous pas entendu l'AMOG communiquer sur l'absence d'efficacité du tamiflu ?
Pourquoi l'AMOG n'a-t-elle pas parlé de la suspension de la vaccination anti grippale chez les enfants australiens de moins de 5 ans en raison d'une convulsion fébrile pour 110 vaccinations ?
Pourquoi la "modestie" de l'efficacité de la vacination chez les personnes de plus de 65 ans n'est-elle jamais mentionnée par l'AMOG à partir des données de la Collaboration Cochrane ? (et, à ce propos, on note que dans le courrier de la CPAM - où nous avons trouvé une faute d'orthographe grossière mais les services du professeur Allemand ne relisent pas le français - il n'est pas dit expressément que le vaccin anti grippe était efficace chez les personnes âgées de plus de 65 ans ne présentant pas de facteurs de risques mais, je cite : "Les personnes âgées de 65 ans et plus....présentent un risque accru de complications. " Cela s'appelle avoir chaud aux fesses ou je ne m'y connais pas... Cela dit, la CPAM demande de mettre le paquet sur la tranche d'âge 65-69 ans pour laquelle on aimerait avoir des données plus précises...

AINSI, en conséquences, je ne prônerai la vaccination anti grippale avec le vaccin anti grippal "adapté" aux souches probables pour la campagne 2010 - 2011, que chez les insuffisants repiratoires chroniques et les immunodéprimés après avis de leur spécialiste référent... Je vaccinerai personnellement les personnes me le demandant après discussion éclairée.

Service minimum.

mardi 1 septembre 2009

GRIPPE H1N1 : UN REVELATEUR ?

Maintenant que la grippe H1N1 est vraiment entrée dans les cabinets de médecine générale et que chacun, du dernier épidémiologiste au premier virologue, en passant par le moindre médecin conseil, donne son avis sur la virulence du virus, la réalité de la pandémie, les gesticulations gouvernementales et les recommandations de la DGS, les chiffres de la Nouvelle-Calédonie et ceux de l'Australie, le chiffre d'affaire de Roche ou la rupture de stock des solutés hydro-alcooliques, il faut bien se rendre à l'évidence : ce serait une bonne occasion de s'interroger sur nos pratiques.

Car, enfin, tout ne roulait finalement pas si mal dans les cabinets de médecine générale dans le train train le plus complet, bon an mal an les recettes rentraient, les patients ou les malades venaient, respectivement montrer, et pour le même prix, leurs bobos et leurs maladies, les médecins généralistes râlaient, les VM venaient déposer leurs précieux échantillons sur les bureaux des médecins qui avaient signé la Charte Oui Merci, les médecins généralistes voulaient ressembler à des spécialistes avec un enthousiasme que ne démentait que leur haine rentrée des spécialistes, les campagnes se dépeuplaient, c'était le bon temps des Antibiotiques c'est pas automatique, des PSA prescrits à la pelle, des effets indésirables et toxiques des médicaments jamais déclarés, et voilà maintenant que cette pandémie vient tout bouleverser.

On se rend compte avec effroi que la grippe saisonnière tuait entre trois et cinq mille personnes par an (l'épidémiologie française est à la science descriptive ce que les demoiselles du téléphone sont à Google), presque autant que les accidents de la route, et que tout le monde s'en foutait. Il fallait quand même que les vieux et les très malades meurent de quelque chose ! Tous les ans une canicule et tous les ans le Ministère de la santé ne tremblait pas, Madame Bachelot n'a jamais fait un point presse sur les victimes de la grippe saisonnière, Didier Houssin pas plus, quant à Françoise Weber elle est trop jeune sur le poste pour s'intéresser à des détails pareils. Mais ne croyez pas que seuls les politiques n'en avaient rien à cirer. Non ! Même les médecins généralistes ! Et c'est là que je veux en venir.

J'ai raconté ici et combien nous avions été pris pour des imbéciles, nous les médecins généralistes, combien les instances dirigeantes, les BHW (Bachelot Houssin Weber), les directeurs de cabinets, les conseillers occultes, les experts patentés, n'avaient jamais vu un médecin généraliste à l'horizon et ne savaient même pas comment ils fonctionnaient.

Eh bien, je peux le dire maintenant : HEUREUSEMENT ! Car ils auraient constaté que les cabinets de médecine générale sont loin dans leur majorité de répondre aux critères Iso 9001 ! Les médecins qui n'avaient jamais porté un masque lors des épidémies de grippe saisonnière, qui ne s'étaient jamais lavés les mains entre deux patients, qui s'essuyaient les mains avec le même torchon sale que leur secrétaire, et qui ignoraient même l'existence des initiales SHA, qui n'avaient que des poubelles ouvertes sur le monde, qui ne faisaient pas détruire leurs déchets, et cetera, et cetera, ils se retrouvent désormais dans la position d'un paysan africain à qui on dit, en pleine épidémie de fièvre d'Ebola, qu'il suffit de se laver les mains pour arrêter l'épidémie.

Mais, en Europe, on est plus forts que tout : non seulement on préconise des mesures d'hygiène, les fameuses mesures barrières, mais, en plus, c'est plus chic et ça rapporte plus, on développe en quatrième vitesse des vaccins dont on ne connaîtra lors de la campagne de vaccination ni s'ils sont efficaces ni s'ils sont sans effets indésirables, on promeut des médicaments, le tamiflu et, éventuellement le relenza, dont on sait, eux, qu'ils sont inefficaces et qu'ils produisent des effets indésirables !

Donc, pour en revenir à la médecine générale, spécialité qui, comme on le sait, existe peu, du moins en regard de la qualité de ses publications donc, revenons aux médecins généralistes, spécialistes ou non, qui, eux existent : il serait utile que cette pandémie, dont, on l'espère, la mortalité sera minime, les fassent réfléchir sur les mesures d'hygiène qui existent actuellement dans leurs cabinets et les précautions qu'ils prennent, et surtout qu'ils ne prennent pas, dans les infections non pandémiques...

Allons, je m'arrête, je ne voudrais pas donner des armes aux contempteurs de la médecine générale, je voudrais simplement que nous lavions devant notre porte.

Mais que cela ne nous empêche pas de penser que BHW, c'est le comble du ridicule !

dimanche 29 novembre 2009

GRIPPE A/H1N1v : LA FIN JUSTIFIE LES MOYENS !




Prenons l'hypothèse que Madame Bachelot est de bonne foi.
Prenons l'hypothèse que Madame Bachelot est compétente.
Prenons l'hypothèse que la politique vaccinale anti A/H1N1v actuellement menée se fait sur de simples critères scientifiques.
Prenons l'hypothèse que les experts français sont sérieux.
Prenons l'hypothèse que les experts européens le sont aussi.
Prenons l'hypothèse que Big Pharma est vertueuse.
Prenons l'hypothèse qu'il n'y avait pas d'autre façon de gérer la crise.
Prenons l'hypothèse que nous sommes dans un train qui fonce à grande vitesse et qu'il faut participer à l'effort commun.

Pourquoi les Autorités Mentent ?

Je veux bien être un bon citoyen.
Je veux bien croire au progrès.
Je veux bien penser qu'il faut à tout prix sauver des vies humaines.
Je veux bien faire le pari que les vaccins anti A/H1N1v, bien que non évalués cliniquement, soient sûrs.

Pourquoi alors les Autorités Mentent ?

La fin justifie-t-elle les moyens ?

Pourquoi les Autorités font tout pour que tout aille dans le sens de la vaccination de masse ?

Pourquoi les Autorités racontent n'importe quoi à propos des vaccins ?

Pourquoi les experts ne lisent pas les essais internationaux ou les signaux d'alerte venue de l'étranger ? Parce qu'ils sont écrits en anglais ? Non pas parce que les experts ne lisent pas l'anglais mais parce qu'il n'y a de bon que de ce qui provient de la meilleure médecine du monde.

Les publications anglo-saxonnes sont comme le nuage de Tchernobyl : elles s'arrêtent à la frontière : elles ne peuvent atteindre le cerveau des Français.

Commençons par le commencement.

LES PHASES DEUX DES MEDICAMENTS SE FONT DEVANT LES MEDIAS




Madame Bachelot, dans une conférence de presse récente, annonce qu'il n'y a plus besoin que d'une seule injection pour vacciner contre la grippe A/H1N1v. C'est le fait de la Princesse. Pas de modifications des Autorisations de Mise sur le Marché (AMM) des différents produits. Pas de modification des Résumés des Caractéristiques Produits (RCP) des différents produits. Personne ne pipe. Pas un membre de l'AFSSAPS qui ne dise mot. Pas un médecin qui ne dise mot. Pas un politique qui ne dise mot. La Princesse a dit.

Dans la foulée les fonctionnaires de la Direction Générale de la Santé (DGS) dirigée par le brave Houssin, fonctionnaires qui n'en peuvent mais tant les directives contradictoires s'accumulent sur leurs bureaux, fonctionnaires qui s'empressent de pondre encore des directives, directives qui descendent vers le bas pour encombrer d'autres fonctionnaires de moins haut grade qui sont exténués par le niveau de travail qu'on leur impose et par les contradictions qu'on leur fait assumer, et cela donne ceci : http://www.sante-sports.gouv.fr/IMG/pdf/Dispositions_vaccinales_091126.pdf
c'est à dire un concentré de bureaucratisme et d'impractabilité qui fait peur.

Ce document est un exemple du génie français : respectabilité, donneur de leçons au monde entier, vitrine éclatante et fond misérable.

LES LABORATOIRES FRANCAIS DISPOSENT DE PASSE-DROITS QUI LES RENDENT PEU CREDIBLES ET QUI FREINENT NOTRE PROPENSION A CROIRE SPONTANEMENT LES DONNEES QU'ILS AVANCENT.

On vient de le voir pour les AMM.

Regardons le dossier Panenza (SANOFI PASTEUR AVENTIS, troisième laboratoire mondial).
Nous avons souligné dans un message précédent que les enfants entre 7 et 35 mois avaient été 51 à être testés et qu'ils n'étaient pas protégés contre la grippe A/H1N1v ou très mal.

Quand Madame Bachelot dit que le vaccin est efficace chez les enfants de 7 à 35 mois, elle n'en sait rien.

Regardons maintenant comment le dossier a été monté : Public assessment report : scientific discussions.

Nous y apprenons, outre les informations citées plus haut, que les données manquantes (page 22) sont (Important Missing Informations) : les femmes enceintes ou les femmes allaitantes ; les patients immuno-déprimés ; patients avec insuffisance hépatique grave ; patients avec comorbidités significatives, sous-populations avec polymorphisme génétique ou d'origines ethniques diverses ; usage concomitant du Panenza avec d'autres vaccins, d'autres médicaments, de la nourriture ou d'autres substances.

Le vaccin prévu pour les femmes enceintes n'a pas été testé chez les femmes enceintes !

Quand Madame Bachelot dit que les vaccins sont sûrs chez les femmes enceintes, elle n'en sait rien. Chez les immunodéprimés, elle n'en sait pas plus.


LES AUTORITES MENTENT SUR L'IMMUNITE PREVACCINALE COMME SUR L'IMMUNITE POST VACCINALE


Regardons aussi ce que l'on nous a dit sur les taux de séroconversion pré vaccinaux.
Les Autorités répètent à l'envi que la grippe A/H1N1v touchent plus les jeunes, ce que les chiffres australiens confirment tout comme les chiffres états-uniens. Personne n'en doute. Les Autorités ne disent pas que la grippe saisonnière tue aussi des enfants ! Que faisait Madame Bachelot l'an passé ?

Ainsi, le document sur le Pananza (Public assessment : scientific discussions), rapporte ceci :
avant vaccination contre A/H1N1v, le statut des sujets était le suivant en pourcentages des sujets testés (seropositivité, séroprotection) dans les études européennes :
  1. Enfants 6 - 36 mois : 0 ; 0
  2. Enfants 3 - 8 ans : 0 ; 0
  3. Enfants 9 - 17 ans : 11.7 ; 7.7 %
  4. Adultes 18 - 60 ans : 40.6 ; 14.6 %
  5. Adultes > 60 ans : 45.5 ; 9.1 %
Les chiffres des études américaines sont à peu près du même tonneau.

Que tirer de ces données ? Les adultes de plus de 17 ans sont 40 % à avoir des anticorps anti A/H1N1 et ce ne sont pas les gens les plus âgés qui ont le taux de protection le plus élevé ce qui met à mal les affirmations selon lesquelles ce serait la grippe de 1957 qui confèrerait une immunité aux personnes nées avant cette date.

Ce qui est effectivement inquiétant c'est que les enfants les plus jeunes, entre 7 et 35 mois n'ont pas d'anticorps et qu'ils ont des taux de séroconversion post vaccinale particulièrement bas (inefficaces ?) comme nous l'avons vu en analysant les chiffres dans un message précédent : 33.3 % après une dose.
Rappelons ici ce que nos lecteurs savent déjà que la Collaboration Cochrane a conclu que chez les jeunes enfants en bonne santé le vaccin contre la grippe saisonnière n'était pas plus efficace qu'un placebo.

Quand Madame Bachelot conseille la vaccination chez les très jeunes enfants elle ne s'appuie sur aucune donnée scientifique mais sur des on-dit des virologues.

Regardons maintenant le problème de la pharmacovigilance.

LA PHARMACOVIGILANCE TELLE QU'ELLE EST APPLIQUEE EST FAITE POUR MINIMISER LES RISQUES DES VACCINS

On nous avait promis, pauvre peuple éloigné des cabinets ministériels, que tout serait fait pour que la pharmacovigilance soit faite afin de pouvoir détecter au plus vite des "problèmes", il n'en est rien.

J'avais à déclarer une allergie grave au vaccin adjuvé qui ne nécessitait pas une hospitalisation, eh bien, ce n'est pas possible de le faire en ligne : seuls les Evénements Indésirables graves conduisant à l'hospitalisation ou à la mort peuvent être déclarés en ligne, les autres se font avec les formulaires habituels CERFA qui seront noyés dns la masse.

A ce jour je n'ai pas encore lu de déclarations de pharmacovigilants émérites pour déplorer cette situation. Ils sont aux ordres du Ministère. Il est vrai que leurs faibles moyens et le peu d'appétence qu'a le corps médical français pour déclarer ces effets indésirables et toxiques leur convient très bien.

Rappelons que les services de pharmacovigilance de l'AFSSAPS sont toujours passés ces dernières années à côté des retraits de marché de médicaments décidés hors de France. Deux jours avant le retrait mondial du Vioxx, anti inflammatoire aux multiples effets cardiovasculaires (on attend encore d'ailleurs les statistiques françaises avec intérêt) nos pharmacovigilants rassuraient la population.

Il faut donc déclarer.
C'est une bonne occasion de prendre contact avec les Centres Régionaux de Pharmacovigilance dont vous dépendez, les uns et les autres.

En ce moment les effets indésirables sont médiatiquement annoncés avec l'imputabilité "Exclu" quand il y a des décès sous vaccin anti A/H1N1v (dernièrement le bébé d'une femme enceinte de huit mois) chez qui on aurait retrouvé du virus et qui prenait du tamiflu !

Les 4 chocs anaphylactiques canadiens ayant entraîné la mort sont dus à un lot défectueux (la presse).

C'est dire que c'est Madame Bachelot, après qu'elle eut annoncé publiquement le une dose pour les vaccins (c'est une spécialiste des phases deux), elle "impute" dans son bureau du Ministère afin de ne pas désespérer les personnels des Centres de vaccination et... les actionnaires de Big Pharma.

Soyons vigilants.

Nous reviendrons une autre fois sur les autres mensonges permanents des Autorités notamment sur le variant norvégien 222 qui semble ne pas être plus pathogène que le virus initial d'après des informations recueillies auprès des virologues.

J'attends des commentaires et des indications sur des faits qui vous sont rapportés.