jeudi 7 juillet 2022

Le masque. Histoire de santé publique sans consultation 4.



Je croise une dame d'un certain âge en train de faire son footing (on ne peut pas dire qu'elle court vraiment ni qu'elle marche vraiment, elle est entre les deux) dans une grande allée ombragée du parc de Versailles. Je l'ai vue arriver de loin.

Je cours moi-même (un peu plus que du footing, mais pas loin) et je n'ai rien à vous proposer : pas de moyenne horaire, pas de distance, pas d'iPhone chargé sur une application course, pas de montre connectée, pas d'iPhone du tout, pas de musique dans les oreilles, j'écoute le bruit de mes foulées (mais pas de sentimentalisme, pas d'ego sur dimensionné, je ne fais pas de sport, je m'entretiens le physique et le mental en courant, je n'ai jamais été bon, toujours moyen, plutôt dans la dernière moitié de la classe, pas en première division, mais j'aime courir. On pourrait dire, par analogie, les analogies étant la figure de style la plus médiocre qui soit, que je suis un grand lecteur qui aime lire depuis toujours les romans à la mode et les essais grand public (je ne donnerai pas de nom pour ne fâcher personne), je suis donc un médiocre coureur qui n'a jamais fait mieux, même au temps de ma jeunesse que du 12 à l'heure pendant une demi-heure... Mais j'en suis plutôt à 9 à l'heure en ce moment.

Quoi qu'il en soit, il est vraisemblable que cette dame d'un âge certain, il fait tiède, a entre 60 et 67 ans. Elle porte une casquette, sa tenue est Décathlon pur jus (je ne vous ferai pas une période sur la mondialisation, l'uniformisation et la raréfaction des marques, et tout le tintouin car cela nous emmènerait très loin de la santé publique et ne manquerait pas de m'attirer les foudres de nombre de personnes véhémentes... quoique la mondialisation, l'uniformisation et la raréfaction des marques, et tout le tintouin soient très proches de la santé publique...).

La dame est essoufflée.

A part moi qui vais la croiser à bien dix mètres d'elle, il n'y a personne aux alentours.

Eh bien, cette dame respectable, et sans doute respectée, porte un masque chirurgical pour courir.

Quelle drôle d'idée.

Qui a bien pu lui faire croire qu'il était nécessaire, intéressant, productif, sain, hygiéniquement correct, covidement compatible, de porter un masque en courant dans les allées désertées du parc de Versailles ?

Qui ?

Quel.le est cet influenceur.e anonyme ?

Qu'iel se dénonce.


2 commentaires:

Anonyme a dit…

Elle a oublié de l'enlever en descendant du bus, du métro,...

Un autre article à faire sur celleux (dont je suis) qui en mettent encore dans les magasins et à la sortie le portent encore dans la rue, leur voiture tellement ils pensent à autre chose.

éponine a dit…

Mais ce ne serait pas une grande partie la faute de vos confrères des fois ?
Il suffit de lire le journal de la pandémie dans Libération. Fin juillet, l'année dernière, le conseil de C. Lehmann était : "La liste de courses avant de partir : achetez des masques, un thermomètre, un oxymètre, du paracétamol. MAINTENANT!", suivi d'un long récit où les non-vaccinés finiraient tous par mourir d'asphyxie après avoir contaminé le reste des gens responsables et civiques. Et depuis la levée du port du masque en mars, la parole des médecins sur l'irresponsabilité de cet abandon ne cesse d'être relayée, partout, en convoquant l'exemple de l'Italie où les FFP2 sont toujours obligatoires dans les transports en commun... sans faire état d'une reprise épidémique du même ordre que ce que connaît actuellement la France démasquée.
Ca fait plus de deux ans que la paranoïa est entretenue par le corps médical, et vous vous étonnez que certains individus adoptent des comportements absurdes ?