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Que ne feraient pas les vaccineurs pour que leurs vaccins soient à la fois efficaces et en tête de gondole ?
Nous savions déjà ceci à propos de la publication des essais cliniques en général :
- Le financement industriel d'un essai clinique est associé à des résultats optimistes pour le produit étudié
- La vaccination contre la grippe continue globalement d'être recommandée en dépit de doutes de plus en plus forts sur les preuves scientifiques qui fondent ces recommandations [cf. ce blog]
Voici une analyse que tout le monde aurait aimé faire mais c'est Jefferson et collaborateurs qui l'ont réalisée : ici.
Elle confirme malheureusement dans le domaine des vaccins ce que nous savions déjà dans d'autres domaines de la médecine : les publications scientifiques ne sont pas toujours exemptes d'arrière-pensées conflictuelles. Mais, pire : moins elles sont de bonne qualité et plus elles sont publiées dans des journaux prestigieux.
L’analyse de Jefferson a été effectuée à partir de 259 études originales publiées qui concernaient le vaccin antigrippal.
Elle se proposait d’évaluer la qualité méthodologique de chaque essai, la concordance entre les données rapportées et les conclusions produites (oui / non / partiel / non clair), les conclusions elles-mêmes par rapport au vaccin (favorables ou mixtes / défavorables / non claires), le facteur d’impact de la revue dans lequel l’article était publié, le nombre de citations (comme index de dissémination), le délai entre soumission de l’article et acceptation pour publication, le type de financement (gouvernemental / privé / mixte).
Résultats.
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70 % des études ont rapporté des conclusions favorables aux vaccins mais dans seulement 18 % des cas il existait une totale concordance entre les données rapportées et les conclusions avancées. 54 % des études étaient à haut risque de biais et seulement 4 % à bas risque bien qu'aucune étude d’enregistrement n’ait été incluse.
L’analyse a montré une forte corrélation positive entre la qualité de la méthodologie et la concordance (données / conclusions) : plus l’étude était de qualité (et plus bas était le risque de biais) meilleure était la probabilité de concordance. Par ailleurs, plus la concordance était élevée et moins les conclusions de l’étude étaient en faveur de l’efficacité du vaccin.
Il n’a pas été retrouvé de corrélation entre type de financement et qualité de l’essai (en excluant les essais où le financement n’était pas indiqué), en revanche il existait une corrélation inverse entre financement gouvernemental et efficacité du vaccin.
Il n’a pas été retrouvé de corrélation entre le délai de publication et les autres facteurs étudiés. Pas plus qu’entre qualité de l’essai / concordance et le facteur d’impact et l’index de dissémination . En revanche il y a une corrélation positive entre impact du journal / index de dissémination et type de financement : plus les études sont financées par l’industrie pharmaceutique, plus elles sont publiées dans des journaux à fort impact et plus elles sont disséminées.
Ce que nous savons désormais :
- Les preuves d'efficacité des vaccins antigrippaux sont de faible qualité et les études dont les conclusions sont en faveur des vaccins sont significativement d'une moins bonne qualité méthodologique
- Les études concernant la vaccination antigrippale sponsorisées par l'industrie sont publiées dans des journaux à meilleur impact et meilleure dissémination mais sont qualitativement et quantitativement similaires aux autres études.
Ces résultats n’ont rien d’étonnant quand on sait que la publication d’un essai dans une grande revue s’accompagne de profits financiers d’autant plus importants que la firme finançante (sponsor) est riche et puissante : pages de publicité, commande de retirages, de tirés-à-part et de numéros spéciaux, traduction en de nombreuses langues, alimentation du web sur les sites médicaux en articles pré formatés… sur un plan académique l’auteur (ou les auteurs) ou les pseudo auteurs (de nombreux articles ne sont que signés et sont écrits par un employé de la firme) savent que leur aura scientifique sera d’autant plus importante que le nombre de citations sera plus grand, tant dans les revues papier que sur le web médical et grand public, la firme ayant la possibilité de payer la publication d’articles satellites associés dans lesquels l’étude initiale sera citée, voire l’organisation de pseudo conférences de consensus sponsorisées. . .
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Je me permets ici de rappeler ce que j’affirmais dans ce blog à propos des publications cas-témoins pour le vaccin anti hépatite B : les études citées par l’Afssaps et reprises par la revue Prescrire sont toutes, sauf une, dépendante complètement ou partiellement des industriels des vaccins et, comme par hasard, la seule qui soit indépendante et de taille suffisante est celle qui montre une corrélation entre la vaccination et la survenue de Sclérose en Plaque( x 3,1).
Je rappelle également que le courrier adressé par Marc Girard à La Revue Prescrire (LRP) (le consulter) sur le sujet des vaccins a bien été enregistré mais n’a toujours pas reçu de réponse à ce jour. Deux hypothèses : le ton de Marc Girard est trop persifleur ou LRP regarde les données et prépare une réponse à sa façon : LRP ne se trompe jamais et les études sponsorisées sont de bonne qualité. Mais je persifle (et signe).
A suivre.
2 commentaires:
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sur le site de Claude Beraud
http://www.claudeberaud.fr/?51-que-penser-des-controverses-sur-les-vaccinations
c'est pas simple d'échanger sur ce blog
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