Introduction (docteur du 16)
Quand FMCDINAN a diffusé le 3
avril dernier sur tweeter (@fmcdinan) (ICI) le nouveau calendrier vaccinal proposé par le HCSP (Haut Conseil de la Santé Publique, ICI) les réactions ont été presque unanimes sur
le réseau social : génial, cela simplifie
les injections, et, surtout, chez l’adulte les rappels du tétanos sont
désormais espacés de 20 ans. Et nous avons suscité l’étonnement quand nous
avons émis des doutes sur la pertinence de ces changements non parce que nous défendions le calendrier précédent mais parce que nous savions que ces
modifications n'étaient pas liées à des objectifs de Santé Publique ou à l’intérêt des patients mais parce que nous nous doutions que les décideurs avaient des intentions cachées.
Car les questions impertinentes que
l’on doit se poser sont les suivantes :
Pourquoi ces changements et
pourquoi maintenant (c’est à dire : existe-t-il des essais cliniques publiés
qui ont permis ces modifications ?) ?
Pourquoi ces changements n’ont-il
pas été faits avant s’il existe des preuves convaincantes de les mettre en
application ?
Pourquoi les calendriers vaccinaux sont-ils si différents
dans les différents pays de l’union Européenne (LA) et pourquoi les Suédois, par exemple, se comportent-ils différemment ?
Pourquoi les données épidémiologiques récentes (Prevenar) sont-elles
considérées comme inintéressantes et pourquoi n’en tire-t-on pas des
conséquences ?
Pourquoi l’affaire Pandemrix est-elle enterrée corps et biens,
c’est à dire que les procédures d’Autorisation de Mise sur le Marché sont
toujours aussi étiques et pourquoi va-t-on encore expérimenter, contre toute éthique, sur
de vastes populations ?
Cette simplification du
calendrier vaccinal cache une simplification des procédures de mise sur le
marché des vaccins qui donne désormais liberté complète aux industriels (mise
au point, évaluation, pharmacovigilance) sous la houlette des experts délégués
médicaux qui sont aux manettes de la Santé Publique vaccinale en France, en
Europe et dans le monde. Sans compter la duplicité des Agences Gouvernementales
qui publient dans le BEH des données qui vont toujours dans le sens de la politique de Big Vaccine. Les rappels anti coqueluche vont au devant de problèmes d'effets indésirables que la pharmacovigilance industrielle et, accessoirement académique, vont négliger et mettre au rebut. La commercialisation de vaccins tout en un et la probable disparition programmée de certains vaccins vont permettre la vaccination indolore (à l'insu du plein gré de tout le monde, patients comme médecins) contre l'hépatite B (on remarquera que nos experts affirment que seule la France se pose des questions sur la vaccination contre l'hépatite B et qu'il s'agit d'un problème majeur de santé publique et qu'en Suède --LA-- la vaccination n'est pas recommandée au tout venant... tout comme en Suisse --ICI-- ou les Pays-Bas --LA--, seulement pour les populations à risques). La scandaleuse recommandation du vaccin anti papillomavirus contre toutes les données existant à ce jour complète ce jeu de dupe simplifié (mais il faut bien dire que les pays de l'UE font de même).
Mais, plus encore, cette annonce,
qui va être relayée par tout ce que compte le monde médiatique de journalistes
aux ordres et dépourvus d’esprit critique est faite pour obscurcir ce qui est
vraiment obligatoire, ce qui est recommandé, ce qui est accessoire et ce qui
est souhaitable…
Les experts qui décidaient au
moment de la pseudo pandémie grippale sont toujours là, pétris de liens et de
conflits d’intérêt, mélangeant le public et le privé, profitant de leurs
nominations publiques pour travailler dans le privé et vice versa. Ils n’ont
peut-être pas de comptes en Suisse ou à Singapour mais ils ont des comptes à
GlaxoSK city, Sanofi-Pasteur city, MSD city et Pfizer city, paradis vaccinaux bien connus où l'intérêt des actionnaires est plus important que celui des populations..
CMT fait le point (Docteur Claudina Michal Teitelbaum)
« La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne
fonctionne.
La pratique, c'est quand tout
fonctionne et que personne ne sait pourquoi.
Ici, nous avons réuni théorie et pratique ; Rien ne fonctionne...
et personne ne sait pourquoi ! » Albert Eisntein cité par C Lévy à
propos du Prevenar aux 16èmes journées de pathologie infectieuse pédiatrique
ambulatoire organisées par ACTIV
en octobre 2012 .
Le nouveau calendrier vaccinal 2013, réduit le nombre
d’immunisations de la naissance à 16 ans, les faisant passer de 46 à 39 pour
les filles et de 43 à 36 pour les garçons, hors BCG . Les injections
supprimées sont le Pentavalent à 3 mois et le Diphtérie Tétanos Polio à 16 ans
mais en revanche, un vaccin coquelucheux est ajouté à 6 ans par rapport au
calendrier vaccinal 2012. L’âge pour la vaccination contre le
papillomavirus des filles est ramené de 14 ans à 11-13 ans.
Suède 2010
|
France 2010
|
France 2013
|
|
2 M
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DTPoCPnHeHb(7)
|
DTPoCPnHeHb(7)
|
|
3 M
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DTCPoHiPn(6)
|
DTPoCHe(5)
|
|
4 M
|
DTPoCPnHeHb(7)
|
DTPoCPnHeHb(7)
|
|
5 M
|
DTCPoHiPn(6)
|
||
11 M
|
DTPoCPnHeHb(7)
|
||
12 M
|
RORPn(4)
|
RORMc(4)
|
|
16 M
|
DTPoCHeHb(6)
|
ROR(3)
|
|
18 M
|
ROR(3)
|
||
2 ANS
|
Mc(1)
|
RORMc(4)
|
|
5 ANS
|
DTCPo(4)
|
||
6 ANS
|
DTPo(3)
|
DTCPo(4)
|
|
7 ANS
|
ROR(3)
|
||
8 ANS
|
|||
10 ANS
|
DTC(3)
|
||
11 ANS
|
DTCPo(4)
|
dTCP HPV(4, F : 7)
|
|
12 ANS
|
|||
13 ANS
|
|||
14 ANS
|
F : HPV(3)
|
F : HPV(3)
|
|
16 ANS
|
dTc(3)
|
dTPo(3)
|
|
18 ANS
|
|||
DTPoC :
vaccin contre Diphtérie Tétanos Polio Coqueluche acellulaire ( TETRAVAC, Sanofi-Pasteur MSD et REPEVAX, Sanofi-Pasteur MSD)
He :
vaccin contre Haémophilus b (DTPC+Hib : PENTAVAC, Sanofi-Pasteur MSD et INFANRIX 5, GSK)
Hb :
vaccin contre Hépatite B (Hépatite B seul : ENGERIX 10 ou 20, GSK ;
HBVAXPRO 5, Sanofi-Pasteur MSD ; hexavalent=
DTPC + Hib+ HB : INFANRIX 6,
GSK et HEXYON, Sanofi Pasteur
MSD , AMM EMA février 2013 )
Mc :
vaccin contre méningite à méningocoque C (MENINGITEC, Pfizer , NEISVAC,
Baxter, Menjgatekit , Novartis)
HPV :
papillomavirus humain (vaccin contre le cancer du col de l’utérus), Gardasil,
Sanofi-Pasteur MSD, Cervarix, GSK)
Pn :
vaccin contre le pneumocoque (Prevenar, Pfizer)
ROR :
vaccin trivalent contre la rougeole les oreillons et la rubéole (PRIORIX,
GSK ; M-M-R VAXPRO, Sanofi-pasteur MSD))
N'oublions pas également que pour les adultes les rappels DTPo se font désormais tous les 20 ans...
Rappel : seuls les premières
doses et le rappel à 18 mois des vaccins contre la diphtérie, le tétanos et la polio, sont obligatoires jusqu’à maintenant en France. Cette obligation
s’impose aux dépositaires de l’autorité parentale et est régie par des articles
du Code de la santé publique (L 3111-2 et L 3111-3). L’instauration de cette
obligation date des années soixante, époque où la plupart de ces maladies
faisaient encore des ravages. Son respect est contrôlé lors de l’entrée dans
les collectivités. Son non respect expose à des peines de prison pouvant aller
jusqu’à 6 mois d’emprisonnement et une amende (article L 3116-4 du Code de Santé
publique).
Tous ces vaccins sont remboursés
par la sécurité sociale à 65%.
Nous pouvons remarquer que la
quasi-totalité du marché des vaccins recommandés couramment, hors groupes à
risque, chez l’enfant et l’adolescent en France, est détenu par trois laboratoires :
GSK, Sanofi-Pasteur MSD, et Pfizer.
Avant cette modification, la France se situait parmi les pays industrialisés qui vaccinaient le plus les enfants.
Le nombre d’immunisations de la naissance à
16 ans variait de 33 pour la Suède, à 50 pour les Etats Unis, et la France en
recommandait couramment 46 pour les filles, hors BCG.
La différence essentielle entre la Suède et
la France, se situe au niveau des recommandations pour les vaccins les plus récents,
car la Suède réserve les vaccins contre l’hépatite B seulement pour les enfants nés de mères Ag
HBs positive et donc contagieuses pour l’hépatite et ne préconise pas le
vaccin contre le méningocoque du groupe C. D’autre part la Suède ne faisait déjà
que 3 doses de vaccins DTCPHib entre 3 mois et 12 mois au lieu de quatre en
France entre 2 mois et 18 mois, et ne préconisait pas de rappel à DTPC à 11 ans
mais un rappel DTC entre 14 et 16 ans. Le vaccin contre le papillomavirus est conseillé
en Suède entre 10 et 12 ans.
Outre le fait qu’on ne comprend pas que cette
simplification, y compris pour les vaccins obligatoires, ait autant tardé alors
qu’elle ne semble poser aucun problème au regard de la santé publique, ce qu’il
faut savoir c’est que la simplification du calendrier vaccinal s’inscrit dans
le cadre d’ un « programme relatif à l’amélioration de la politique
vaccinale » dont elle n’est que la première étape, la moins discutable.
Les objectifs du programme national d’amélioration
des politiques vaccinales et leur contexte
Le rapport du HCSP (Haut Conseil de la
Santé Publique) sur ce programme national d’amélioration des politiques
vaccinales [1], fait suite au rapport
du groupe d’étude de l’Assemblée nationale, publié en mars 2012 [2] et émet un avis qui reprend
certaines des recommandations de ce groupe.
Nous aurions pu penser que le fiasco de la
grippe pandémique qui s’est avérée bénigne, et la confirmation de la relation
entre narcolepsie et Pandemrix [3], ce vaccin utilisé pour la première fois à
grande échelle, aurait incité les instances nationales et internationales à la
prudence en matière de généralisation de nouveaux vaccins.
En fait, c’est exactement le contraire qui s’est produit.
C'est-à-dire un allégement des procédures de mise sur le marché des vaccins et
une accélération des recommandations concernant les nouveaux vaccins ou bien l’extension
des recommandations pour les vaccins existants. Par exemple, avec l’extension
des recommandations vaccinales pour le vaccin contre la grippe aux Etats unis,
où la totalité de la population est désormais soumise à une recommandation de
vaccination annuelle. Et en France [4],
avec l’extension des recommandations
de vaccination annuelle contre la grippe à certains asthmatiques, aux
personnes obèses et aux femmes enceinte.
En introduction
au document du HCSP on trouve une réflexion plutôt étrange, dans ce contexte et
dans un document officiel : « Dogme des recommandations appuyées
par des preuves
Les
recommandations vaccinales peuvent, dans certains cas, être fondées sur des
niveaux de preuve qui ne sont pas optimaux. »
Alors qu’il vient d’être démontré qu’avec l’actuel système de
régulation on exposait les populations à des risques graves et inutiles, le
HCSP préconise d’abaisser encore le niveau d’exigence avant la généralisation
de certains vaccins.
En effet, en poursuivant la lecture de l’avis
du HCSP, on se rend compte que rien, dans le document, ne vise à « améliorer »
le contrôle exercé sur les vaccins, mais que le sens du mot « amélioration »
pour le HCSP se limite à favoriser par tous les moyens une diffusion plus large
des vaccins. Le seul contrôle envisagé étant celui du respect des préconisations
vaccinales par la population. Des moyens, notamment publics, jusqu’ici destinés
à d’autres tâches, notamment de prévention au sens large, seraient ainsi mis au
service de l’extension de la couverture vaccinale et de son contrôle.
Favoriser la diffusion des vaccins et le respect
des recommandations se ferait par différents moyens dont :
· La gratuité, proposée par le HCSP, pour les vaccins recommandés
· L’implication croissante d’acteurs publics et privés, des
enseignants des écoles, collèges et lycées, aux médecins scolaires en passant
par les associations de patients
· La généralisation d’un carnet de vaccination électronique partagé
· La possibilité ouverte aux infirmières, notamment scolaires, et
aux sages femmes, de vacciner
· L’intensification des efforts de formation en vaccinologie, à tous
les niveaux, universitaire et formation continue, s’adressant aux médecins
infirmières et sage-femmes
Le HCSP envisage aussi la levée de l’obligation
vaccinale générale pour la diphtérie le tétanos et la polio, pour aussitôt
la démentir en envisageant « l’hypothèse de la mise en place d’obligations
vaccinales en collectivité » dans l’action 9. Or, on sait que la
collectivité est une notion très large, qui va de la crèche à l’école, et qui
concerne à peu près tout le monde. Si bien que l’absence de distinction souhaitée
par le HCSP entre vaccinations recommandées et obligatoires, pourrait aussi
bien aboutir à une obligation de vaccination généralisée pour tous les vaccins
recommandés.
D’autre part, le HCSP reprend une notion
nouvelle, jamais rencontrée, à ma connaissance, dans la littérature
internationale dans le cadre d’une action de prévention, le refus éclairé
(action 8). Ainsi, les parents d’un enfant mineur seraient tenus de signer un
document attestant qu’ils ont reçu une information sur tous les risques que
court leur enfant s’ils n’acceptent pas telle vaccination. On n’est pas loin de
la mesure autoritaire et de l’intimidation. Pourquoi avoir introduit une notion
non définie juridiquement, le refus éclairé, alors que la notion de consentement
éclairé oblige le prescripteur à présenter de manière équilibrée et impartiale à
la fois les risques et les bénéfices d’un acte médical ? [5]
Pourtant, l’allègement permanent des procédures
de mise sur le marché offre de moins en moins de garanties aux patients sur l’efficacité
et la sécurité des vaccins qui leur sont proposés, en même temps que les conséquences
graves des maladies visées par les nouveaux vaccins deviennent de plus en plus rares.
Les
politiques vaccinales portent bien leur nom
La mise sur le marché de nouveaux vaccins est
un processus de plus en plus politique, très marqué par les conflits d’intérêts
à tous les niveaux de son élaboration, et de moins en moins scientifique.
Autrement dit le cadre réglementaire devient de plus en plus permissif
et les risques pris en généralisant des vaccinations sont de moins en moins
proportionnés aux risques représentés par les maladies infectieuses.
L’allègement des procédures d’AMM
L’allègement des exigences est illustré par la modification des procédures d’AMM (autorisation de
mise sur le marché). A la demande de la Commission européenne, composée de 27
commissaires européens nommés par les 27 pays membre de l’Union européenne, très
à l’écoute des souhaits des industriels, cet allègement doit faciliter la
circulation des vaccins, qui sont considérés par la Commission avant tout comme
des marchandises, dans l’espace européen.
Censée garantir l’intérêt général, la
Commission européenne s’est trouvée en conflit avec le Parlement européen à
plusieurs reprises sur les politiques menées concernant les médicaments et leur
régulation. En 2010, le Parlement européen avait refusé de donner son quitus
pour le budget 2009 de l’Agence Européenne du Médicament (EMA), en
raison, principalement, de la mauvaise gestion des conflits d’intérêt dans
cette agence, sous contrôle de la Commission européenne [6]. C’était en pleine enquête du parlement
européen sur la gestion de la pseudo-pandémie grippale.
Mais le Parlement européen s’est aussi opposé
fortement à la Commission européenne sur le sujet du paquet pharmaceutique
[7] et, plus particulièrement, le Parlement
européen a refusé de manière constante la possibilité offerte aux laboratoires
de faire de la publicité directe aux patients, très instamment demandée par la
Commission européenne. Les vaccins
ont un statut à part, et sont les seuls produits pour lesquels il existe une exception
qui permet aux laboratoires de faire de la publicité directe aux patients. Nous
nous rappelons, en particulier, de la campagne télévisuelle en faveur de la
vaccination par le Gardasil.
La Commission européenne a donc été accusée
de favoriser les intérêts de l’industrie pharmaceutique au risque de la santé
publique et à l’encontre de l’intérêt général [8]
.
Pourtant, les nouvelles procédures d’AMM
laissent à la Commission européenne le rôle principal dans la décision d’autorisation
de mise sur le marché.
Le plus souvent les vaccins font l’objet d’une
procédure d’AMM dite « centralisée ». Il s’agit d’une procédure
par laquelle le Comittee for Human Medical Products (CHMP)de l’Agence Européenne du Médicament, est saisi
directement par les firmes pour émettre un avis sur un vaccin pour lequel la
firme a elle-même mené les essais cliniques. Celui-ci émet un avis, qui, dans
les deux mois, donne lieu à la délivrance
de l’AMM par la Commission européenne.
D’autres procédures, tout aussi simplifiées,
peuvent être utilisées. Comme la procédure d’AMM dite de reconnaissance
mutuelle. Par cette procédure la firme elle-même choisit une agence
parmi les agences européennes nationales équivalentes de l’ANSM. L’AMM
accordée par cette agence devra alors être reconnue par toutes les autres
agences nationales sous des conditions très peu contraignantes pour la firme.
On comprendra que les agences de contrôle national tirant une partie importante
de leur budget des taxes payées par les laboratoires pour le contrôle de leurs
médicaments avant AMM, n’ont pas non plus grand intérêt à leur être désagréables.
En 2008 un rapport du sénat sur la Loi de finances de la Sécurité Sociale
affirmait que la moitié du budget de l’AFSSAPS provenait des taxes acquittées
par l’industrie pharmaceutique. Si, par surcroît, on les met en concurrence,
nous pouvons imaginer le niveau d’exigence des agences lors des demandes d’AMM
qui leur sont présentées par les laboratoires pharmaceutiques. Le Méningitec de
Pfizer (maintenant racheté par Nuron) a fait l’objet d’une procédure de
reconnaissance mutuelle. Mais le site de l’ANSM n’indique pas quel pays a
accordé cette AMM européenne, que l’ANSM est pourtant tenue de respecter.
Quant aux conflits d’intérêts au sein du
Comité des produits médicaux à usage humain (CHMP) qui examine les demandes d’AMM
lors des procédures centralisées à l’EMA concernant la plupart des vaccins, on
pourra avoir une idée de la fiabilité de leurs avis en sachant que deux de ses
membres ont été mis en examen récemment en France dans l’affaire du Médiator,
en raison de leurs relations troubles avec le laboratoire Servier. Il s’agit de
Jean Michel Alexandre et d’ Eric Abadie, le premier ayant été président
de l’AFSSAPS de 1993 à 2000 et ayant présidé le CHMP de 1995 à 2000 , le deuxième
ayant été président du CHMP de l’EMA à partir de 2007 et jusqu’à avril 2012,
date de sa démission [9]. Tous deux,
comme tous les membres du CHMP, étaient admis au sein de ce comité en tant que
représentants des agences nationales, c'est-à-dire, pour la France, de l’AFSSAPS,
à l’époque.
En raison de la rareté des maladies visées,
les essais cliniques faits par les laboratoires et examinés par le CHMP pour évaluer
l’efficacité des vaccins s’appuient sur ce qu’on appelle des « critères
intermédiaires », généralement sur l’élévation du taux d’anticorps (la
séroconversion) après vaccination. Il est évident que ces critères sont bien
indigents et cela a été démontré une fois de plus cette année pour le vaccin
contre la grippe, dont l’efficacité n’aurait jamais été aussi faible chez les
personnes âgées [10]. Après, considérer
que les critères intermédiaires suffisent à établir l’efficacité d’un vaccin
est avant tout une question de foi.
Pour l’évaluation des effets indésirables,
les vaccins sont désormais systématiquement comparés soit à des faux placébos,
contenant tous les éléments du vaccin, y compris les adjuvants mais pas l’antigène.
Le Gardasil a ainsi été comparé à un placébo contenant de l’aluminium qui est
un adjuvant provocant des réactions locales et générales. Ou alors ils sont
comparés à d’autres vaccins, tout aussi réactogènes. Le Meningitec et le
Prevenar ont ainsi été comparés entre eux. Cela permet de minimiser l’importance
des effets indésirables.
Tels qu’ils sont conçus les essais cliniques
ne peuvent en tous cas détecter que des effets indésirables à court terme
et ayant au mieux une fréquence
supérieure à un pour mille.
Vaccins :
laboratoires pharmaceutiques et conflits d’intérêts à tous les étages
Comment des vaccins qui ont un intérêt aussi
faible en matière de santé publique que le vaccin contre le méningocoque du
groupe C [11], qui n’ont pas d’intérêt
démontré comme le Gardasil [12], ou
qui sont à l’origine d’une augmentation de l’incidence des maladies qu’ils prétendent
combattre comme le Prevenar [13] sont
ils mis sur le marché et recommandés à l’ensemble d’un groupe d’âge au risque
très probable de provoquer plus d’effets indésirables que de bénéfices ?
C’est simple. Les laboratoires
pharmaceutiques interviennent à tous les niveaux et ne sont guère entravés par
les instances de contrôle.
En 1988, a été fondée l’ACTIV,
Association Clinique et Thérapeutique du Val de Marne. ACTIV fait partie de la
SFP Société française de pédiatrie. L’objectif de cette association, dont le
nom ne paie pas de mine, était « d’être une interface entre des
laboratoires et des investigateurs pédiatres formés à la pratique des essais
cliniques […] « d’après le site de la SFP [14].
Elle est financée par Novalac, Pampers, mais aussi par le laboratoire Amgen qui
collabore avec les laboratoires
GSK et Pfizer. Le directeur du conseil scientifique d’ACTIV est Robert Cohen,
qui a coordonné ou mené plusieurs essais cliniques pour le compte de GSK et
Pfizer. Robert Cohen dut démissionner de l’AFSSAPS en décembre 2011 lorsque les
conclusions du groupe de travail qu’il présidait sur les infections ORL furent
refusées par son directeur, Dominique Maraninchi, en raison des conflits d’intérêts
de ses membres.
Peu à peu les activités de l’ACTIV se sont étendues.
Elle est très impliquée dans la formation des pédiatres. Mais elle a aussi
permis de financer des Observatoires de différentes maladies
infectieuses. Ces observatoires ayant pour rôle d’informer les autorités
sanitaires de la plus minime modification
dans l’épidémiologie de différentes maladies infectieuses rares. Elle a
ainsi contribué à la création de l’Observatoire national des méningites bactériennes
de l’enfant et à celui des infections invasives à pneumocoque. Grâce à eux on
peut savoir, par exemple, que 24 cas de méningite à méningocoque C sont
survenus chez les 15 millions d’enfants et adolescents âgés de 0 à 18 ans en
2009 (ce qui fait un taux de 1,6 par million et par an) [15]. Ces informations sont ensuite relayées
par les organismes officiels comme l’INVS et permettent de focaliser l’attention
sur ces maladies et d’orienter les politiques de santé publique.
Le Comité Technique de Vaccination est
un comité permanent du HCSP rattaché à la Commission Spécialisée des Maladies transmissibles du HCSP qui émet des
recommandations sur les vaccins et met à jour le calendrier vaccinal. Le Comité
Technique de vaccination peut s’autosaisir.
En 2012, 13 sur 16 des membres du CTV avaient
ou avaient eu récemment des liens d’intérêts avec les laboratoires
pharmaceutiques [14].
Le CTV, doit, entre autres, statuer sur les
demandes des laboratoires pharmaceutiques concernant les recommandations ou les
modifications de recommandations pour leurs vaccins dans un délai, récemment réduit
à 3 mois, après l’avis du CHMP.
Après que le CTV ait rendu un avis, généralement
entériné par le HCSP, la Commission de la Transparence presque intégralement
financée par des taxes de l’indus trie pharmaceutique, de la Haute Autorité de
Santé ( HAS) doit se prononcer sur les service médical rendu et l’amélioration
du service médical rendu, et le Comité économique des produits de santé (CEPS), sur le prix du vaccin.
L’avis final, sur le remboursement des
vaccins, est toujours politique, car il revient au Ministre de la Santé.
Et le Ministre peut intervenir à tout moment
et « court-circuiter » la procédure normale, comme l’a fait Xavier
Bertrand en 2006 pour le Gardasil, dont il a décidé la commercialisation selon
une procédure accélérée.
Le CTV peut être saisi par différentes
instances. Mais il a aussi le pouvoir de s’autosaisir, ce qui est plutôt préoccupant,
quand on sait qu’il est tenu par un seul homme, depuis 2007, et que cet homme
est partout.
Les
vaccins : Daniel Floret à tous les étages
En plus d’être président du CTV, Daniel
Floret, qui entretient des multiples et constants liens d’intérêts avec l’industrie
pharmaceutique [16], mais n’en
reconnaît aucun, est présent partout. A tel point qu’on peut se demander le
temps qui lui reste pour diriger son service d’urgences pédiatriques à Lyon.
Il peut donc s’autosaisir en tant que président
du CTV, selon son bon vouloir. Mais il participe à à peu près tous les groupes
de travail concernant les vaccins. Il est aussi de presque toutes les
formations faites aux médecins sur les vaccins. Jusqu’à 2009, les symposiums où il apparaissait bénéficiaient
du sponsoring assumé de GSK ou Pfizer. Ceux-ci se sont faits désormais plus discrets. Les temps sont
durs.
Jadis membre d’Infovac, site d’infomation
sur les vaccins financé par la fondation Mérieux et donc par les laboatoires,
on le retrouve désormais comme expert permanent de Mesvaccins.net, site
qui incite les internautes à créer leur carnet de vaccination électronique et
qui s’ affiche, en page d’accueil, comme « indépendant de l’industrie
pharmaceutique » [17].
Plus préoccupant, si c’est possible, cet
homme qui rassemble tous les pouvoirs en matière vaccinale, qui est totalement
acquis aux intérêts des laboratoires pharmaceutiques, a une conviction :
les effets indésirables graves des vaccins n’existent pas. Leur survenue ne
peut être que fortuite, le résultat
d’une coïncidence. Comme ses collègues, Bruno Lina, Robert Cohen, ou Anne-Clare
Siegrist, il passe de plus en plus de temps à essayer de démontrer cette
affirmation.
Dans un dossier sur la vaccination du
Bulletin du Conseil de l’ordre de novembre/décembre 2011, il concluait : « Et
quoiqu’il en soit, le risque de la maladie est bien supérieur au risque présupposé
d’effets secondaires ». C’est une affirmation bien osée quand les maladies
combattues par les vaccins ont des conséquences graves dans moins d’un cas pour
100 000 dans la population visée, comme c’est le cas pour la méningite à méningocoque
C, ou que le bénéfice du vaccin n’est pas démontré, comme c’est le cas pour le
Gardasil.
On peut aussi lui rappeler que des vaccins
ont récemment été retirés du marché ou ont vu leurs indications restreintes en
raison de leurs effets secondaires graves, comme le Rotashield contre le
rotavirus responsable de gastro-entérites chez les nourrissons, qui provoquait
des invaginations intestinales chez les nourrissons vaccinés à une fréquence de
l’ordre de 1 pour 10 000, ou le Pandemrix, contre la grippe, cause de
narcolepsie pour un adolescent vacciné sur 16 000.
Bien évidemment, tous les leaders d’opinion
cités nieront avec la dernière énergie, que leurs avis, ou décisions concernant
les vaccins soient influencés en quoi que ce soit par leur proximité avec les
laboratoires.
On ne peut pas exclure, à priori, qu’ils
soient sincères dans cette affirmation. Mais les trois firmes les plus présentes,
sur le marché français pèsent à elles seules largement plus de 100 milliards de
dollars. La plus grande partie de ce chiffre d’affaires est consacrée au
marketing et aux stratégies d’influence [18].
Il faut être bien infatué de sa personne pour
prétendre échapper à cette influence tout en étant à leur contact quotidien. Et
pour prétendre qu’on n’a pas intériorisé le crédo affiché par ces firmes, qui est qu’il y a toujours
concordance entre leurs intérêts propres et l’intérêt général. Ou encore, comme
le disait le sénateur Autain, que « le progrès thérapeutique est
proportionnel à la croissance de leur chiffre d’affaires [14] ».
Conflits
d’intérêts : divers
Pour terminer sur le chapitre de la
pharmacovigilance, censée mettre en évidence les effets indésirables des
vaccins, outre l’état de pauvreté et l’archaïsme dans lequel sont maintenus les
services de pharmacovigilance, dénoncés par un rapport de l’IGAS, les conflits
et liens d’intérêts sont, là aussi, omniprésents.
D’après un rapport, en 2008-2009, 72% des
1377 membres de l’AFSSAPS avaient des liens ou conflits d’intérêts. Six liens
ou conflits en moyenne. Pour 678 d’entre eux ces liens étaient durables [19].
Contrairement à ce que font les observatoires
des maladies infectieuses financés par les laboratoires, la pharmacovigilance
ne corrige jamais pour la sous-notification des effets indésirables. Bien qu’on
sache pertinemment que celle-ci est, au minimum, d’un facteur dix.
L’essentiel de la surveillance des médicaments
au niveau européen, relève désormais de la responsabilité des laboratoires
pharmaceutiques, qui doivent gérer et alimenter la base de données de pharmacovigilance
appelée Eudravigilance.
Conclusion
Il existe aussi d’autres entraves à la pensée
que les liens et conflits d’intérêts. Elles sont d’ordre idéologique. Il en est
ainsi de la croyance que les vaccins ne peuvent être que bons. Cette croyance s’oppose
à celle du courant anti-vaccinaliste, qui est que les vaccins sont forcément
mauvais.
Les firmes ont su habilement profiter de ce
faux-débat, qui ne se situe pas sur le plan scientifique mais idéologique, pour
éluder la question scientifique du rapport bénéfice-risques et de l’utilité réels
des vaccins mis sur le marché.
Nous avons maintenant la réponse à la
remarque humoristique de C Lévy, dans sa présentation aux journées de
pathologie infectieuse. Elle constatait alors que une année après l’introduction
du Prevenar 13 on assistait à une substitution accélérée des souches
vaccinales, permettant de prévoir à court terme l’anéantissement de la modeste
efficacité du vaccin sur la population visée, comme cela s’était déjà produit
pour le Prevenar 7.
Je ne partage pas vraiment son humour. Je
crois que cette légèreté ne peut s’acquérir qu’au contact assidu des
laboratoires. Vacciner des millions de nourrissons avec un vaccin qui n’apporte
pas grand-chose mais qui provoque des effets indésirables graves, je ne trouve
pas ça très rigolo.
Pour répondre à sa remarque, si rien ne
fonctionne et qu’on ne sait pas pourquoi c’est parce qu’on a tout organisé pour
que les choses se passent ainsi. L’intériorisation d’une logique qui est celle
issue des entités commerciales que sont les laboratoires pharmaceutiques par
des instances censées représenter l’intérêt général jette la plus totale confusion dans les esprits.
Et loin de changer de cap nous sommes en train d’accélérer le
pas.
[2] http://pdf.20mn.fr/2012/autres/ge-vaccination.pdf
[4] http://www.hcsp.fr/explore.cgi/telecharger/hcspa20101217_actsujeligvacgrippe.pdf http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=261
[13] http://sante.lefigaro.fr/actualite/2011/10/10/12851-meningite-pneumocoques-gagne-terrain-france
[14] Belle,
Virginie. Faut-il faire vacciner nos enfants ?, éd Max Milo, p 205
[15] http://www.em-consulte.com/article/743957/article/meningites-a-meningocoques-de-lenfant-en-france-re
[18] http://www.lefigaro.fr/societes-francaises/2008/01/23/04010-20080123ARTFIG00270-le-budget-promotion-des-laboratoires-explose-.php
[19]
http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/f1460225b12a30ff3caf814e14ea86fa.pdf
Photographies : Daniel Floret et Robert Cohen, inamovibles papes de la vaccinologie française.
55 commentaires:
Ouah..... Je suis une jeune maman un peu écoeurée par tout cela et je viens vraiment chercher conseil vers vous cette fois-ci. Ma puce de 7 mois et demi a subi toutes les injections à 2-3 et 4 mois et vu ce que j'ai lu par ailleurs sur le Prevenar je pense que je passerai mon tour pour le prochain rappel. (17% de couverture c'est bien ça?). Pour l'Hépatite B, quels sont les risques de faire le rappel et de ne pas le faire?
Par ailleurs, on m'a tannée pour que je fasse mon rappel de la coqueluche (pas refait depuis 1994 avec le DTPolio, en 2004 je vivais à l'étranger et j'ai fait le DTPolio tout seul (commentaire: pourquoi les Français veulent faire la coqueluche?). Je risque de mourir dans d'atroces souffrances si je ne fais pas la coqueluche (ironie bien sûr)?
Sinon à l'occasion un petit article sur le vaccin anti grippe cuvée 2012-2013 qui n'était efficace qu'à 50% suite à une erreur de fabrication et a été mis sciemment sur le marché sachant cela me ferait bien plaisIr...
Bravo pour vos articles, très fouillés et informatifs
Si vous voulez entendre et voir Daniel Floret en chair et en os vous pouvez aller sur ce lien [1] qui propose des vidéos d'interventions au congrès de la Sfsp (Société française de santé publique) les 2-4 novembre 2011.
Rechercher dans la liste « Session "Place de l'expertise dans l'aide à la décision en matière de politique vaccinale" » où il est proposé 3 vidéos, celle de Lévy-Bruhl (Invs), celle de Floret (L’expertise du comité technique des vaccinations pour la définition des stratégies vaccinales dans un contexte de crise sanitaire,) et celle de Didier Torny sociologue au CTV sur La politique vaccinale en situation controversée durable.
J'avais assisté à ce congrès, faisant même une communication orale de 10 minutes sur l'éradication de la variole et présentant 2 autres communications sur posters, l'une sur les modèles mathématiques pour la grippe et l'autre sur les études sur la vaccination hépatite B et la SEP. Comme vous voyez, j'avais choisi des sujets pépères … Mais ils avaient été acceptés, ce qui fut pour moi une très grosse surprise. Un gros bon point quand même pour le jury ! Mais un gros bonnet de la vaccination qu'est Daniel Floret ne vient que pour faire son exposé, il ne s'intéresse surtout pas à ce que les sans-grade ont à raconter et repart aussitôt par le premier train.
Après son intervention, je suis allé le voir à propos d'une erreur de date dans son exposé (il parle d'une étude sur la SEP chez les enfants publiée en 2009 alors que la dernière date d'octobre 2008, aussi je voulais savoir s'il y en avait eu une autre qui m'aurait échappée).
Il m'a dit que cette étude montrait un effet protecteur du vaccin contre les premières atteintes démyélinisantes centrales (ADC) !!! A 30 mètres il y avait mon poster [2] où j'expliquais pourquoi cet ''effet protecteur'' avait toute chance d'être un ''effet aggravant'' : s'il y a significativement moins d'ADC chez les vaccinés que chez les non vaccinés ce peut être soit qu'ils ont été protégés soit que l'ADC s'est transformée en SEP, c'est à dire un effet aggravant. D'autres considérations statistiques permettent d'étayer la vraisemblance de cette dernière hypothèse, un réel effet protecteur du vaccin étant par ailleurs plus que très peu vraisemblable d'un point de vue médicale
[1] http://www.sfsp.fr/manifestations/manifestations/infos.php?cmanif=29&cpage=2
[2] http://p3.storage.canalblog.com/35/91/310209/69807497.pdf
Une question stupide: quand est-il pour ceux qui ont que le Tétanos et la Polio comme vaccin?
La Polio fut décidé par mes parents, lors de mon enfance, et la Tétanos par moi, adulte. Je n'en veux point d'autres, quitte à ne plus faire de rappel alors.
Et aussi pourquoi ce flicage de vaccination à l'américaine? Où reste le libre choix de chaque individu? Le mot Liberté aura-t-il perdu tout son sens et n'est plus qu'un paravent?!
Peut-être pour ne point lire des articles comme le votre que l'ophtalmologue d'hier m'a interdit le monde de l’informatique qui est nuisible et non naturelle pour la vision.
Bonne continuation
Merci pour cette analyse.
Pour préciser un point de détail qui n'influence pas la démonstration générale : l'ANSM, ex-Afssaps, n'est pas financée par les taxes payées par les laboratoires pharmaceutiques. Il est exact que les laboratoires déposant des demandes d' AMM doivent s'acquitter d'une taxe. Mais le budget de l' agence n'est pas décidé/financé par ces taxes.
Il n'empêche, comme vous le dîtes, que ces taxes peuvent représenter la moitié du budget de l' Agence.
A la lecture de cet article , on mesure la complexité de la question des vaccins. L'immense majorité de la population fait confiance à son médecin traitant, à qui il reviendrait de s'informer sérieusement sur la balance risques-bénéfices des différents vaccins.Et pourtant c'est loin d'être le cas, puisque les nourrissons font l'objet d'une liste de plus en plus impressionnante de vaccinations, le vaccin hépatite B notamment est passé dans les moeurs et on voit apparaitre des Varilvix, des Rotarix.Je suis médecin scolaire et je ne peux que constater les "dégats", lorsque je vois les enfants lors de la visite de grande section de maternelle.Que dire aux parents?Qu'ils ont eu tort?la plupart n'y connaissent rien et ne font même pas la différence entre vaccins obligatoires et vaccins recommandés,ils s'en remettent entièrement à leur médecin traitant ou au médecin de PMI.Pourtant ,Internet a changé la donne et il est maintenant possible d'avoir accès à de vraies informations gràce à des blogs comme le votre ou celui de Marc Girard.Dommage que vous soyez si peu entendus...
La notion de « refus éclairé » érigée en levier réglementaire me semble très dangereuse du point de vue des libertés individuelles. Mais n'est-ce pas là la conséquence logique - mais inattendue - de l'institution de chaque individu comme contre-expert ? Le voilà donc pris au mot cet individu qui prétend juger du bien fondé de nos décisions : puisqu'il revendique un statut de pair, qu'il explicite ses raisons, nous verrons bien si elles tiennent ! Si les motifs de son refus n'apparaissent pas comme justifiés au regard de la Science que Nous représentons, l'individu devra se soumettre.
On a pu reprocher au "consentement éclairé" une connotation un brin condescendante ( le pauvre patient dépourvu de raison ne pouvant que consentir ). C'était ménager une certaine réserve qui n'existe plus dans le refus éclairé.
C'est sans danger little slow man !
"Si les motifs de son refus n'apparaissent pas comme justifiés au regard de la Science que Nous représentons, l'individu devra se soumettre." nous dit Anonyme de 12h18.
Alors ça c'est plutôt intéressant ou révélateur, mais de quoi ? Telle est la question ...ou plutôt les questions !!! Car enfin,
1- C'est quoi la Science avec un S ?
2- C'est qui qui peut se dire "représentant de la Science" ? Des médecins qui ont été formé pour être des praticiens et en aucune manière pour être des scientifiques ?
3- La Science aurait-elle été détournée par une autorité décidant du vrai et du faux ?
4- La Science en tant que Bible rassemblant des Vérités définitives n'existe pas, ce qui existe c'est une démarche répondant à certains critères et c'est cette démarche qu'on pourrait qualifier de scientifique. Cette démarche est comme l'équilibre sur un vélo, quand on s'arrête on tombe, c'est à dire quand on croit avoir trouvé La Vérité.
5- L'épidémiologie est-elle une science ? Je peux répondre catégoriquement NON à cette question. En AUCUNE manière. Par exemple, tant qu'elle trouvera normal d'utiliser la règle de 3 avec des choux dont les prix sont très différents pour en tirer des conclusions définitives et faisant force de LOI, elle ne pourra pas prétendre être une science, même avec une minuscule.
Je corrige quelques petites erreurs dans le tableau que nous allons corriger ensuite directement dans le tableau pour une meilleure compréhension.
Voici déjà des liens pour le calendrier suédois http://www.euvac.net/graphics/euvac/vaccination/sweden.html
http://www.smittskyddsinstitutet.se/in-english/about-smi/the-swedish-vaccination-program/the-present-and-previous-swedish-general-vaccination-program/
Le fait que les vaccins préconisés pour les bébés soient mélangés avec les rattrapages rend la lecture difficile. Notre tableau est celui des vaccins préconisés pour les nourrissons nés en 2013, pour sipmlifier.
Les points sont les suivants pour la Suède:
- il y a un rappel DTCPHib + PN à 12 mois .
- le premier vaccin ROR est à 18 mois, seul, et le deuxième, entre 6 et 8 ans
-il y a un rappel DTPC à 5-6 ans et le rappel suivant est celui de 14-16 ans DTC (sans polio)
Pour le calendrier français, le premier ROR était préconisé à 12 mois pour le tout venant en même temps que le Prevenar. Et le deuxième entre 13 et 24 mois, souvent fait entre 13 et 15, très proche du premier. A Partir de 2013 le premier ROR est toujours préconisé à 12 mois, mais en même temps que le vaccin contre le méningocoque du groupe C. Tandis que le rappel DTPCHib+Pn est avancé à 11 mois (au lieu de 16 à 18 mois).
Pour répondre à BG, DF nous avait fait le coup aussi pour le Gardasil en laissant entendre qu'il protégeait des affections démyélinisantes http://docteurdu16.blogspot.fr/2011/11/le-gardasil-previent-les-affections.html. L'astuce est simple et relève de la mahonnêteté: prendre les déclarations de la pharmacovigilance passive sans tenir compte de la sous notification et les comparer à l'incidence théorique des affections démyélinisantes.
A Pr Mangemanche: vous avez raison mais je citais un rapport de 2008 du Sénat. Le financement direct par des taxes de l'agence du médicament puis de l'AFSSAPS était la règle depuis leur création en 1993 jusqu'à 2012 et la création de l'ANSM http://blog.jmga.fr/le-nouveau-regime-des-taxes-et-redevances-applicable-aux-produits-de-sante-tournez-la-page-sans-la-dechirer/. Couper ce cordon était un obejctif affiché de la loi n°2011-du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité
sanitaire du médicament et des produits de santé. Plus difficile sera de couper le cordon entre les politiques et les multinationales pharmaceutiques.
Je répondrai à Elsa plus tard. Ca nécessite des développements.
Ces recommandations peuvent-elles être rapprochées de la récente constitution du programme BioVacSafe (1er mars 2012) ?
"BioVacSafe is a public–private consortium of 19 partners involving three of Europe’s leading vaccine producing companies, experts from major academic institutions, small- and medium-sized enterprises(SMEs), and non-governmental organization (NGO)actors.The project has a total budget of 30.2 million Euros and covers a five-year period. BioVacSafe aims at establishing tools, methods and guidelines for the evaluation of vaccine reactogenicity and enhancing immunosafety of novel vaccines. In this context, BioVacSafe partners have a unique opportunity to tackle the urgent need to establish new collaborative networks among industry, academia, biotech companies, regulators and patients’ organizations to promote and support R&D for safer vaccines. "
BioVacSafe est un programme financé par l'IMI ( Innovative Medicines Initiative ) institution formalisant un partenariat entre l'Union Européenne et l'EFPIA (Leem à la puissance 27).
J’ai omis de signaler un détail. Pour la simplification du calendrier vaccinal le CTV, donc D Floret, sest AUTOSAISI.
A anonyme,
J’avais vu ce programme Biovacsafe. Ce nouveau sac de nœuds de conflits d’intérêts, généreusement pourvu financièrement à hauteur de 30 millions semble avoir pour principal objectif d’intensifier les échanges entre milieux académiques, agences de régulation et industriels afin d’accélérer la mise sur le marché (ce qui signifie, en clair, réduire les contrôles) de nouveaux vaccins avec des nouveaux composants et des nouvelles technologies. Les partenaires industriels sont les trois plus gros laboratoires européens du secteur des vaccins : Sanofi Pasteur, GSK et Novartis.
A Elsa,
Vous posez plusieurs questions qui nécessitent, pour certaines, des réponses développées.
Pour la COQUELUCHE. L’essentiel de l’argumentaire des vaccinalistes acharnés repose sur le concept de COCOONING. En fait, la coqueluche, n’est pas une maladie dangereuse pour les nourrissons au-delà de 6 mois (et, bien sûr, les enfants et les adultes) et se soigne bien par les antibiotiques.
La théorie du cocooning est, avec la théorie de l’IMMUNITE DE GROUPE, une des théories utilisées pour justifier la généralisation de la vaccination pour des maladies rares ou peu graves.
En résumé on dit : telle maladie est dangereuse pour tel groupe particulier, donc on va vacciner tout l’entourage de ce groupe pour éviter les cas graves. C’est donc le cas pour la coqueluche.
Pour l’immunité de groupe, la théorie est appliquée pour la méningite à méningoocque C. Dans ce cas on dit : c’est une maladie rare, on ne connaît pas les facteurs de risque ou ils sont difficiles à repérer. On va vacciner tout le monde pour générer une immunité de groupe qui va éviter les cas graves.
Dans le cas de la grippe, je l’expliquais dans l’article sur le Pandemrix, on a utilisé les deux théories. Ainsi, de proche en proche et à petits pas, on a abouti en 2010 à une recommandation de vaccination annuelle pour toute la population aux Etats Unis.
La théorie du cocooning présume que si l’entourage, autour des nourrissons de moins de six mois, supposés non encore protégés par le vaccin, est vacciné, cela va automatiquement permettre d’éliminer, ou quasi, les cas les plus problématiques de coqueluche chez les très jeunes nourrissons. Cette théorie est controversée.
Je ne vais pas trop développer mais l’efficacité du vaccin coquelucheux dit « acellulaire » utilisé maintenant, est partielle, même s’il provoque moins d’effets indésirables que le vaccin coquelucheux à germes entiers utilisé auparavant. Dans l’histoire des recommandations concernant ce vaccin en France on a progressivement ajouté des rappels de plus en plus tardifs. Or, une étude qui a fait pas mal de bruit, publiée dans le NEJM en septembre 2012 a montré que l’efficacité réelle du rappel fait entre 4 et 6 ans aux Etats Unis et à 6 ans en France (on ne parle plus de taux d’anticorps mais d’efficacité sur le terrain en termes de capacité à éviter la maladie) diminuait très rapidement après ce rappel, de 42% par an http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1200850 . Comme on pouvait s’y attendre, cela n’a en rien infléchi le discours sur l’efficacité de la stratégie du cocooning.
Pour le vaccin contre la GRIPPE vous parlez d’une efficacité de 50% en 2012-2013. En réalité c’est même plus embêtant que ça. Il y a trois fractions virales dans le vaccin saisonnier chacune contre un type de virus. Une contre les virus du type A H1N1, une contre les virus de type A H3N2 et une contre les virus de type B. Dans l’étude citée en note 10 de l’article il est montré que pour le virus H3N2 l’efficacité sur le terrain pour les personnes de plus de 65 ans a été très faible, de 11% aux Etats Unis, et négative au Danemark (à savoir que les personnes vaccinées ont eu plus cette grippe que les non vaccinées). On invoque une mutation du virus pendant le processus de fabrication…
Pour l’HEPATITE B, le cas est encore différent. La question que vous vous posez est quel est le rapport bénéfice/risque du vaccin pour ma fille ? Qu’on peut généraliser à la question : quel est l’intérêt du vaccin pour des nourrissons nés en France ?
Il faut avoir quelques notions sur l’hépatite B pour répondre à cette question. L’hépatite B est une maladies virale qui touche le foie.
La prévalence de l’hépatite chronique selon les pays, c'est-à-dire la fréquence de l’hépatite chronique B dans une population, définie par la présence d’un antigène dans le sang, l’AG HBS, varie beaucoup. Sans surprise, la France fait partie des pays où elle est faible, c'est-à-dire inférieure à 2%. L’INVS estime que 0,6% de la population est porteuse de cette antigène soit 280 000 personnes. Mais celles-ci ne sont en majorité pas contagieuses.
On connaît très bien les facteurs de risque et l’âge de survenue de l’hépatite B. Le principal mode de transmission, dans nos pays, est la transmission sexuelle, il existe aussi des transmissions par les aiguilles (professionnels de santé, toxicomanes) ou du matériel médical lors d’actes médicaux invasifs ou lors des tatouages. La transmission mère enfant (mère contagieuse) est contrôlée par la pratique obligatoire d’une recherche d’hépatite B chez la mère au sixième mois de grossesse. Des mesures sont prises à la naissance pour éviter cette transmission qui la réduisent beaucoup (moins de 10 cas par an de transmission de la maladie par cette voie en France). Ce qui fait qu’il n’y a presque pas d’enfants porteurs du virus de l’hépatite B en France. Quand ils existent-ils sont suivis.
On sait que la transmission est principalement sexuelle parce qu’elle est notablement plus importante dans les groupes ayant des pratiques sexuelles à risque (17% parmi les gays fréquentant des lieux de rencontre d’après une enquête de 2009, au lieu de 0,6% en moyenne http://opac.invs.sante.fr/doc_num.php?explnum_id=8336 ) et aussi, parce que les nouveaux cas d’hépatite B ont diminué drastiquement après l’apparition du SIDA et les préconisations concernant l’utilisation du préservatif, aussi bien en Italie qu’en France, comme le montrent des enquêtes de l’époque (en Italie, entre 1986 et 1991, les nouveaux cas récencés étaient passés de 12 pour 100 000 à 5 pour 100 000 avant le début de la vaccination obligatoire, d’après l’équivalent de l’INVS. En France, un réseau de laboratoires de al région lyonnaise participant à la surveillance de l’hépatite B avait noté une diminution de 12 à 2 pour 100 000 sur la même période (Mission d’expertise Bégaud en 2002).
La transmission par la salive n’a pas été démontrée en dehors d’une effraction de la peau (morsure). http://jid.oxfordjournals.org/content/142/1/67.short
De fait, le principal risque de transmission pour les enfants est intra-familial (transmission accidentelle par un proche contagieux).
L’argumentaire pro-vaccination généralisée des nourrissons repose sur l’alignement de chiffres qui font peur et non sur une approche rationnelle. Il répond, c’est vrai, aux recommandations de l’OMS, qui demande vacciner tous les nouveaux nés indépendamment du fait qu’on se trouve dans un pays où la prévalence de l’hépatite B dans la population soit de 20%, comme dans certains pays d’Afrique noire, ou dans un pays comme la France où elle est estimée à 0,6%.
Les chiffres présentés sont les suivants : 280 000 personnes porteuses de l’Ag HBs, 2500 nouveaux cas ESTIMES chaque année (cela fait 4 pour 100 000 habitants donc plus qu’au début des années 90, corrigé largement pour la sous-déclaration), 1300 décès en 2001 (Floret, 2009 http://www.vaccination-idf.fr/documents/colloque_2009/01_FLORET_Le_calendrier_vaccinal_nouveau_est_arrive.pdf ).
Ce qui est présenté comme une argumentation imparable pour justifier la vaccination généralisée des nourrissons ne l’est pas parce que :
-280 000 personnes porteuses de l’Ag HBs estimées, admettons MAIS la plupart d’entre elles ne sont pas contagieuses, et ces personnes représentent les personnes contaminées pendant les 30 ou 40 dernières années et non le risque pour des nourrissons nés aujourd’hui d’être contaminés. D’autre part, 3 à 5% de ces personnes guérissent spontanément chaque année et un certain nombre d’entre elles sont traitées
- 2500 nouveaux cas par an estimés, MAIS il s’agit pour 83% de personnes nées à l’étranger dans des pays où l’hépatite B est fréquente, ces personnes ont en moyenne plus de 30 ans. On peut supposer que parmi les personnes nées en France, la majorité appartiennent à des groupes à risque.
L’hépatite B est généralement asymptoamtique chez les petits. Le risque de passage à la chronicité est très élevé chez les nouveaux-nés, 90%, mais rejoint celui des adultes , 2 à 5% de passage à la chronicité, vers 5 ans. L’INVS elle-même, estime généreusement, le nombre de passages à la chronicité à partir de 5 cas déclarés annuellement chez des enfants et ados de moins de 16 ans à 75. Si 83% de ces cas sont nés à l’étranger, cela fait 12 cas annuels de passage à la chronicité chez des enfants et ados de moins de 16 ans nés en France. Soit de l’ordre de un cas par million par an. http://www.invs.sante.fr/beh/2009/20_21/beh_20_21_2009.pdf
- 1300 décès en 2001, MAIS les personnes qui décèdent d’une hépatite B décèdent en moyenne à 65 ans , après plusieurs décennies d’évolution. Les 1300 décès correspondent donc à des personnes ayant contracté l’hépatite B il y a plusieurs décennies. Et l’ayant probablement contractée, pour la plupart, hors du territoire français.
Et dans ce contexte QUELLE EST LA PROTECTION ATTENDUE DU VACCIN PRATIQUE CHEZ LES NOURRISSONS ?
D’après le groupe d’experts du SAGE à l’OMS en 2008, pour le vaccin utilisé actuellement, il n’y a pas de preuve de son efficacité au-delà d’une quinzaine d’années (les études démontrant une efficacité au-delà sont de mauvaise qualité) http://www.who.int/immunization/hepb_grad_duration.pdf
Et les effets indésirables?
On peut se rapporter à l’EPAR de l’agence européenne du médicament qui montre déjà une chose : des effets indésirables existent. Par exemple, une fièvre à 39,5°C dans 2,6% des cas quand le vaccin est pratiqué avec le Prevenar et dans 1,5% des cas quand le vaccin est pratiqué séparément . Des cris inhabituels et une perte d’appétit, une fièvre de plus de 38°C dans plus de 10% des cas. Une diarrhée et des vomissements dans 1 à 10% des cas. Des risques, très rares, de choc anaphylactique( très rares voulant dire moins de 1 fois sur 10 000). Je ne peux pas tous les citer. http://www.ema.europa.eu/docs/fr_FR/document_library/EPAR_-_Product_Information/human/000296/WC500032505.pdf
Mais un point important me paraît que la fièvre et les réactions locales ont tendance à augmenter avec les rappels, ce qui n’est pas le cas pour tous les vaccins.
Même si tous ces effets indésirables, recueillis, à priori , exhaustivement, ne peuvent pas être attribués au vaccin, on ne peut pas partir du principe, du postulat, comme le font nos experts vaccinateurs, qu’AUCUN EFFET INDESIRABLE N’EST DU AU VACCIN. Ce qui serait pourtant la seule manière de positiver le rapport bénéfice/risque de ce vaccin.
Quant à la polémique autour de la relation entre vaccin et SEP, elle n’est pas close, de mon point de vue. Et Marc Girad avait fait une argumentation plutôt convaincante là-dessus . http://www.rolandsimion.org/IMG/pdf/Qui_croire.pdf
Pour le PREVENAR, le problème de ce vaccin est qu’il s’adresse à une bactérie, le pneumocoque, dont il existe 93 sérotypes différents. En fonction du pays, de l’âge, du temps des facteurs de risque les sérotypes qui vont provoquer des infections graves (infections invasives à pneumocoque, IIP, LES SEULES QUE LE VACCIN EST CENSE COMBATTRE) ne sont pas les mêmes.
Pour le Prevenar 7, fabriqué, je le rappelle initialement par Pfizer pour le marché américain, il a perdu 30% de son efficacité théorique de 95 à 65% (en termes de pourcentage de couverture des souches provoquant des IIP chez les enfants de moins de deux ans) rien qu’en traversant l’Atlantique. En termes d’efficacité théorique, il était passé de 65% à 17% sur les IIP en 2007, c’est à dire trois ans à partir du moment de sa généralisation. Cela était dû à ce que des souches non incluses dans le vaccin se sont mises à provoquer des IIP. Les IIP chez les enfants de moins de deux ans, pendant cette période ont diminué 30 à 20 pour 100 000 mais elles ont augmenté dans toutes les autres tranches d’âge, annulant largement le bénéfice puisqu’il y a eu au total une augmentation d’environ 200 méningites à pneumocoque annuelles en France pendant cette période. Les autorités ont fait alors de la rétention d’information et ont laissé les pédiatres et autres petits médecins continuer à vacciner pendant 3 ans avec un vaccin qui ne servait à rien mais qui aggravait la situation entre 2007 et 2010, le temps de permettre au laboratoire de sortir le Prevenar 13, contenant 6 souches supplémentaires de pneumocoque. Celui-ci avait également été conçu pour le marché américain et avait une efficacité théorique en France, un peu inférieure à celle du Prevenar 7 au début. Comme je ne suis pas dans le secret des Dieux (il faudrait demander à D Floret) je ne sais pas à quel niveau est son efficacité actuellement. Je sais seulement que les pédiatres font état d’un phénomène de substitution assez marqué, déjà en 2011, un an après l’introduction du Prevenar 13, pour les méningites à pneumocoque, qui sont les IIP les mieux caractérisées et qui ont le rapport le plus clair avec la clinique (gravité systématique des méningites).
Concernant les méningites à pneumocoque chez les enfants de moins de 2 ans : il y en avait 89 en 2001, puis, le nombre a diminué jusqu’à un point bas de 60 en 2006, puis, jusqu’à 2009, et alors que les pédiatres continuaient à vacciner à tout va le nombre a à nouveau augmenté à 85. De 2010 à 2011 il y a eu une réduction de 79 à 59 de ces méningites. Mais alors qu’initialement en 2010 60% environ des méningites à pn correspondaient à des sérotypes contenus dans le Prevenar 13, en 2011 la proportion s’était déjà inversé puisque sur 59 cas 40% étaient contenus dans le Prevenar 13. Phénomène qui annonçait l’augmentation des cas avec le Prevenar 7 à partir de 2005 et le retour au point de départ, avec au passage, une multiplication des IIP dans le reste de la population.
A noter que la couverture vaccinal est loin d’être ridicule puisqu’elle est supérieure à 95%. On peut donc difficilement prétendre que ce problème se produit parce qu’on ne vaccine pas assez. Peut-être faut-il se poser la question de savoir si on vaccine trop ? http://www.sfpediatrie.com/fileadmin/mes_documents/Groupe_de_Spe/ACTIV/pdf/presentations/JPIPA_2012/6.JPIPA_2012_activ_CL_EB.pdf (à partir de diapo 24 pour la méningite)
Pourquoi les pédiatres et les généralistes ont-ils accepté de vacciner massivement avec l’un des plus mauvais vaccins jamais mis sur le marché ? Je pense qu’il faut en attribuer tout le mérite à la puissance du marketing vaccinal, associé, dans ce cas, aux atermoiements de la revue Prescrire, à l’hyperactivité des leaders d’opinion et à la complicité avec les autorités de contrôle.
On a, par exemple, laissé planer l’idée que le vaccin protégeait contre les otites et les pneumonies. Mais non, ce n’est pas le cas.
A Chantal,
Pour le tétanos, avec la couverture vaccinale actuelle, il y a une vingtaine de cas par an en France, survenant à 85% chez des personnes de plus de 70 ans et pour 80% de mars à octobre. C’est la maladie du retraité qui jardine. La maladie nécessite toujours la prise en charge en réanimation et la mortalité est de 10%. Le vaccin est aussi le seul vaccin utilisé couramment pour lequel les vaccinologues et l’OMS reconnaissent un lien avec le Guillain Barré, quoique rare, et la possibilité de névrite brachiale, de 0,5 à 1 pour 100 000, plus fréquente avec les rappels(http://whqlibdoc.who.int/hq/2000/WHO_V&B_00.36_fre.pdf p26). Juste pour info l’anatoxine tétanique inactivée est utilisée comme protéine porteuse dans le NEISVAC.
En théorie la persistance d’anticorps 16 ans après vaccination est de 60%. Si vous ne jardinez pas vous pouvez vous passer de rappel à condition que si vous présentez une plaie souillée par de la terre, pénétrante (épine) ou faite par un objet rouillé vous alliez consulter aux urgences.
La vaccination systématique et mondiale des nourrissons contre l'hépatite B est le fer de lance de la stratégie d'élimination de la maladie par l'OMS. Elle reposait sur le constat qu'il était difficile de vacciner de façon efficace toxicomanes et autres personnes à risque en raison de leur mode de vie (contaminations fréquentes) ou de leur séropositivité ainsi que sur l'affirmation que la protection conférée par la vaccination réalisée dans l'enfance était pratiquement acquise à vie. Ainsi, les nourrissons qui deviendraient toxicomanes ou seraient séropositifs 20 ou 30 ans plus tard seraient protégés par le vaccin reçu avant l'âge de 2 ans.
Ce dernier point, capital pour la stratégie soutenue avec vigueur par l'OMS depuis 1991, semblait confirmé par une étude publiée en 2003 sur le sujet (Banatvala). On admettait que la vaccination avait crée une mémoire immunitaire qui se réveillerait en cas d'infection et protégerait de celle-ci.
Puis cela a été mis en doute par 2 études publiées en 2007 [1] (Hammitt) et 2008 [2] (Bialek). Elles montreraient que sur 50% des vaccinés cette mémoire ne se manifesterait plus, 15 ans après. Le test est réalisé en faisant un rappel du vaccin, ce qui devrait provoquer une relance importante et rapide de l'immunité comme il le faudrait s'il s'agissait d'un virus. Pire encore, malgré ce rappel l'efficacité obtenue n'est pas toujours aussi élevée que lors de la primo-vaccination, ce qui fait craindre que l'efficacité de la vaccination puisse diminuer avec le temps malgré des rappels.
Si cela se confirmait, la stratégie de lutte contre l'hépatite B par la vaccination généralisée des nourrissons s'effondrerait. Il était certainement beaucoup trop tôt en 1991, avec un vaccin connu depuis seulement une dizaine d'années, pour lancer une campagne mondiale de vaccination avec promesse d'élimination sinon d'éradication de la maladie.
[1] http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=19110214
[2] http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18756185
@CMT: merci pour votre réponse. Je m'occupe un peu du jardin de mes chiens, mais surtout je me promène tous les jours en forêt dans les 2 heure et suis sans cesse piquer soit par les insectes, soit pas les plantes et donc plus ou moins avec des petits plaies par-ci, par-là. Mais, j'ai constaté que depuis la vaccination, ces plaies prennent parfois un peu plus de temps à guérir qu'avant. Je fais comme toujours désinfecter et surveiller.
Le vaccin Hépatite B n'a pas pris chez moi, cela aussi que faire si un jour la vaccination ne suffit plus à la "police de santé" et faut montrer l'analyse d’anticorps - que faire si l'organisme ne réagit absolument point à un vaccin?
La coqueluche (eu dans ma prime enfance) n'est pas marrant, mais bon pas si terrible non plus.
La Vie ne peut pas être amusante et intéressante avec 0% risque, la Vie est un risque à 100% à chaque seconde! il n'y a pas et ne peux point en avoir d'assurance tout risque pour la Vie. C#est mon point de vue, mais qui est le contre courant actuel de la pensée majoritaire (mon impression). Tout comme la Liberté, la Vie doit se gagner et être défendu à chaque instant par soi-même et non par les institutions.
Bonne soirée à tous et profitez du temps pour vivre
@CMT merci infiniment pour ces informations précises et très fouillées!
A BG,
Bien sûr, il y a toujours, à l'arrière plan, l'idée de l'éradication de l'OMS. Mais comme la plupart des arguments présentés par les autorités en général, leur rôle est de LEGITIMER LE POSTULAT QUE LA GENERALISATION DES VACCINS DES LABOS A LA PLANETE ENTIERE EST NECESSAIRE A LA SANTE PUBLIQUE.
J'ai déjà noyé suffisamment Eléa sous les chiffres et je pense qu'elle en a pour au moins une semaine avant de s'y retrouver. Je l'ai fait parce que je souhaite être précise.Et aussi parce que je m'adresse aussi à mes estimables confrères, qui conseillent leurs patients en matière de vaccination et à qui les patients font confiance.
Le fond de l'histoire c'est que lorsqu'on est passé, en 1994, du vaccin de Maupas, le premier vaccin contre l'hépatite B, qui était fabriqué à partir de plasma de porteurs chroniques de l'hépatite B (ce n'était pas sans risques), au vaccin actuel, issu du génie génétique, on a remarqué une réduction de la durée de la présence d'anticorps dans le sang à un niveau supposé protecteur.
Là-dessus, les leaders d'opinion, ou, devrais-je dire, les services marketing des laboratoires, ont fait circuler l'idée d'une protection due à l'immunité cellulaire de durée indéfinie. Toutes les présomptions d'efficacité du vaccin, les essais cliniques, étaient fondés jusqu'à alors sur la mesure du taux d'anticorps. Et, tout d'un coup, est apparue la notion miraculeuse d'une mémoire cellulaire indétectable mais de durée illimitée.
Mais, à lire les immunologistes, une telle mémoire illimitée dans le temps n'existe pas. C'est une pure chimère inventée pour les besoins de la cause.La cause de la vaccination généralisée et planétaire contre l'hépatite B.
D'autre part, si la Grande Bretagne et les pays nordiques ont résisté et refusé de généraliser cette vaccination c'est qu'ils ont estimé que le rapport cout/bénéfice du vaccin était mauvais.
La problématique est, en effet, la même dans ces pays. 80% des hépatites B sont découvertes chez des adultes nés à l'étranger.
Comment la vaccination généralisée des nourrissons nés sur le territoire national pourrait-elle éviter ces cas?
En écho à :"Mais, à lire les immunologistes, une telle mémoire illimitée dans le temps n'existe pas. C'est une pure chimère inventée pour les besoins de la cause.La cause de la vaccination généralisée et planétaire contre l'hépatite B. "
Dans son livre paru en 2011,"pour en finir avec le Sida", Jacques Leibowitch manifestait également un fort discrédit à l'encontre de l'immunité cellulaire.
A anonyme
Je crois que vous ne m’avez pas compris.
Je ne connaissais pas les positions de Jacques Leibowitch mais je pense que je suis aux antipodes de cette personne. Il prône de laisser de côté les politiques de prévention simples et efficaces et de se lancer à fond dans l’expérimentation de « molécules innovantes ». C’est un de ces « donneurs d’espoir » qui ont beaucoup de succès auprès des associations de patients et qui assurent une parfaite interface entre laboratoires et clients.
Moi c’est à peu près tout le contraire. Je prône l’utilisation optimale de moyens simples de prévention déjà existants et de privilégier la prévention à médiation humaine sur la prévention à médiation technique. Dans le cas des vaccins je prône d’en rationaliser l’utilisation pour en majorer les bénéfices tout en limitant leurs risques. Et de leur donner une place proportionnelle à leur utilité réelle pour la santé publique dans les budgets alloués. Ce qui implique d’arrêter la généralisation systématique de vaccins inutiles voire dangereux.
Concernant l’immunité cellulaire, ne pas y croire ou la discréditer est simplement absurde. J’ai seulement dit que LE FAIT DE FAIRE CROIRE A UNE IMMUNITE CELLULAIRE AYANT UNE MEMOIRE QUASI ILLIMITEE POUR DEFENDRE L’UTILITE D’UN VACCIN QUI NE STIMULE L’IMMUNITE HUMORALE QUE POUR QUELQUES ANNEES était une idée réfutée par les immunologues qui expliquent que la mémoire cellulaire s’épuise, elle aussi, assez rapidement au cours des années.
Cette hypothèse de la capacité du vaccin à promouvoir une mémoire immunitaire cellulaire indéfinie, qui serait stimulée lors d’une infection par le virus de l’hépatite B a été invalidée dans des études comme celle citée par BG ou encore celle-ci http://www.nejm.org/doi/pdf/10.1056/NEJM198607243150401 .
Mais cela n’a rien à voir avec l’importance de l’immunité cellulaire ou médiée par les cellules en général dans la défense de l’organisme contre l’infection.
C’est un des problèmes des vaccins. Ils ne stimulent, et de plus en plus au fur qu’ils sont des produits techniques sophistiqués, que l’immunité humorale c'est-à-dire due aux anticorps, et de manière de plus en plus ciblée. Cette manière de faire permet D’AVOIR DE BEAUX CRITERES INTERMEDIAIRES A MESURER LORS DES ESSAIS CLINIQUES (remontée des anticorps) MAIS NE GARANTIT EN RIEN L’EFFICACITE ET ENCORE MOINS L’EFFICACITE DURABLE POUR LA PREVENTION DES MALADIES.
Mais pour le cas du papillomavirus (GARDASIL, CERVARIX cancer du col), l’immunité non spécifique médiée par des cellules comme les cellules dendritiques joue le premier rôle en collaboration avec l’immunité cellulaire spécifique. L’immunité humorale médiée par les anticorps joue un rôle tout à fait accessoire dans l’histoire naturelle du cancer du col.
L’immunité non spécifique permet d’éliminer plus de 95% des infections à HPV et d’éviter l’évolution des lésions vers un stade cancéreux. Mais c’est pourtant l’immunité humorale qui est stimulée par le vaccin. C’est ce qui pourrait expliquer que le vaccin joue un rôle perturbateur, plutôt qu’aidant, lorsqu’un contact avec le virus a déjà eu lieu et qu’il tende, lorsqu’il est fait après un premier contact avec le papillomavirus, à augmenter le nombre de lésions précancéreuses.
La question de l’épuisement de la mémoire se pose aussi, d’autant qu’on prône de faire le vaccin de plus en plus tôt, entre 11 et 13 ans maintenant. En partie pour DES RAISONS INDEFENDABLES : les experts pensent qu’en vaccinant plus tôt on va éviter que l’on confonde les affections auto-immunes survenant naturellement chez des grandes adolescentes avec des effets indésirables du vaccin car les affections auto-immunes sont naturellement moins fréquentes chez des Jf de 11-13 ans. Le deuxième argument est que les anticorps augmentent de manière beaucoup plus marquée chez des très jeunes filles de 9-13 ans que chez des jeunes femmes de 16-25 ans. D’où, nous dit-on, l’intérêt de vacciner plus tôt. Mais ce défaut d’augmentation des anticorps chez des jeunes femmes ayant débuté leur vie sexuelle démontre surtout que l’immunité humorale due aux anticorps joue un rôle secondaire dans le contrôle de l’infection.
Le fait que le vaccin augmente les lésions précancéreuses chez les jeunes femmes sexuellement actives exclue toute possibilité de rappel.
Bon ben c'est un peu long et indigeste pour un MG (pourtant en arrêt de travail) j'éssaie de résumer pour ma pratique de terrain: j'avais déjà abandonné le vaccin papillomacirus et je vais abandonner le Prevenar,je réserve l'hépatite aux cas à risque ++ ( j'ai une forte population de patients africains, quelques toxicomanes IV, et d'homosexuels non compliants au préservatifs), je prend le modèle Suédois pour mes nourrissons, il me reste juste le problème du Tétanos : tous les 20 ans , vous êtes sûrs ??
A anonyme et cher confrère
Vous n’êtes pas le premier à me dire que j’étais plus ou moins illisible. Elena Pasca me l’a dit. DD me l’a dit aussi. Je fais des efforts.
Je conseillerais une prise fractionnée, comme pour un gros repas. J’ai pris soin de séparer, dans les commentaires, ce qui se référait à chaque vaccin. Donc, on n’est pas obligé de tout lire d’un seul coup. Je me rends bien compte que ça fait trop. Mais les modifications du calendrier vaccinal étaient l’occasion de faire le point sur des notions que j’avais sur plusieurs vaccins.
Pour le tétanos. Voici des références, certaines répertoriées par l’OMS, qui semblent bien montrer qu’espacer les rappels de 20 ans, puis les rapprocher chez les personnes âgées est une attitude tout à fait pertinente.
http://informahealthcare.com/doi/abs/10.3109/00365548809032435?journalCode=inf
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3739720
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3604393
Le hic c’est que ces faits étaient connus depuis 25 ans et n’ont rien de nouveau. Les études ont été faites à l’époque où il y avait des moyens pour faire des études sur des sujets qui n’intéressaient pas forcément les labos.
J’ai une petite idée sur ce qui motive toute cette effervescence. L’idée c’est, comme pour les médicaments, qu’il s’agit de faire place nette, en dégageant le plus possible les vieux vaccins pas chers, pour en mettre plein de nouveaux à la place. Des nouveaux beaucoup plus chers et sans garanties quant à l’efficacité et les effets indésirables. Et en prenant toutes les précautions et pour que ces nouveaux vaccins soient largement diffusés et acceptés de gré ou de force ( ?) par la population.
Sur le temps que vous avez passé, dites vous bien que le temps que moi j’ai passé doit se compter en milliers d’heures maintenant.
Mais outre la satisfaction de comprendre au moins ce que je fais, d’être de meilleur conseil pour les parents, c’est aussi agréable de se dire qu’on ne pourra plus me balader, que je ne serai plus ballotée entre terreur et espoir au gré des campagnes orchestrées en sous main par les labos.
Ca en vaut la peine.
Il faut souffrir pour être belle (beau) mais il faut aussi souffrir un peu pour ne pas mourir idiot.
@CMT Vous n'êtes pas illisible, vous êtes dense. L'important est d'avoir l'info documentée, on peut faire le travail de synthèse c'est bien le moins devant le boulot que vous abattez.
Merci.
A NP,
Merci pour cette remarque.
Mais c’est aussi un peu plus compliqué que ce que disait cher confère anonyme.
Une fois que les recommandations existent on ne peut pas juste les ignorer. Elles s’imposent à chaque médecin, particulièrement pour ce qui concerne les vaccins.
Sinon, on s’expose, comme ça m’arrive très régulièrement, bien que je passe du temps à expliquer aux parents et bien que je leur laisse le choix de faire ou de ne pas faire tel vaccin, que les parents reviennent des urgences, ou de chez le pédiatre, ou même de chez un MG en disant : « le médecin m’a dit qu’il manquait des vaccins ».
Il ne faut pas oublier qu’on s’expose aussi à un retour de bâton. Il y a de gros intérêt en jeu et des personnes très influentes pour les défendre. Et j’ai lu ce qui était arrivé au Dr Goubeau http://www.atoute.org/n/Il-faut-sauver-le-docteur-Goubeau.html qui a finalement obtenu gain de cause.
Là, on peut dire que c’est le patient qui a été instrumentalisé pour servir comme outil d’intimidation envers les médecins qui refusent le dépistage systématique du cancer de prostate par le dosage de PSA.
Les médecins qui veulent faire correctement leur travail dans l’intérêt des patients sont donc très tributaires des recommandations, du laisser faire et, parfois de la complicité active des autorités (cf Gardasil), des médecins qui acceptent le lavage de cerveau des labos, des idéologistes pro ou anti-vaccinalistes dans le cas des vaccins, etc
J’entendais P Pelloux à la radio s’émouvoir des 10 000 morts de la grippe chaque année et je me disais que pour mettre un peu plus de science et un peu moins d’idéologie dans tout ça, ce n’était pas gagné.
Bref, les recommandations s’imposent à nous et le seul moyen de les contourner c’est d’appuyer ses positions sur une argumentation très solide, d’informer le patient et d’établir un lien de confiance avec lui.
@CMT C'est pourquoi votre travail bénévole pour nous est très utile :-).
La lutte contre ce genre de recommandations "générales", ou contre l'avis d'experts et/ou de leaders d'opinion sur des cas particuliers, est difficile. JCG a donné un lien sur TW,ce matin, évoquant la question des déficits fonctionnels après chirurgie réfractive. Les expertises sont parfois étonnantes et il n'est pas inutile de connaître les conflits d'intérêts des experts, autant pour les médecins que pour les patients... En OPH, les campagnes de "dépistage" de la DMLA me laissent un peu dubitatif. Quel intérêt d'annoncer à quelqu'un qui ne se plaint de rien qu'il est atteint d'une pathologie potentiellement "légalement cécitante" à échéance de 15 à 20 ans ? Risque qui peut-être ne se concrétisera pas soit parce que par bonheur on pourra proposer un traitement curatif avant, soit par malheur parce que le patient décédera avant également. J'ai vu il y a peu un patient de 47 ans confit de drûses maculaires. Bonne acuité et ne se plaignant de rien. Je n'ai pas osé lui gâcher dix ans de vie tranquille et l'obliger à manger au mieux des brocolis et du maquereau ,au pire des compléments alimentaires en pensant à un funeste avenir. Je ne suis pas convaincu par les règles hygieno-diététiques que nous recommandent des études que je n'ai pas pris la peine de lire critiquement encore, si j'en ai les moyens, d'abord faute d'observance des patients. La presbytie me ramènera, peut-être ce patient dans 2 ou 3 ans, je saurai peut-être mieux aborder la question...
Mais je m'égare, l'ophtalmo est un sujet light par rapport aux questions que vous débattez. Je voudrais surtout dire que les MG et assimilés (Médecins scolaires, travail, santé publique,...) ont ensemble la compétence, et surtout la masse critique pour contester efficacement la fausse expertise des sur-spécialistes. Dans les spécialités le petit nombre et la proximité demandent beaucoup de force, de compétence et de courage. On n'est pas tous des héros...
A NP
Je change un peu de sujet mais je serais intéressée par un article de synthèse critique sur la DMLA.
L'article sur la chir réfractrice de JCG sur twitter (kératotomie radiaire) est intéressant en ce qu'il montre que c'est l'excès qui s'est avéré dangereux. Des patients se sont fait réopérer X fois parce qu'ils voulaient en avoir pour leur argent et obtenir une vision parfaite. Bien sûr c'était au chirurgien ophtalmologue de refuser.
Voici un lien vers une émission de LCP sur le prix des médicaments où le problème du Lucentis et de l'Avastin dans le traitement de la DMLA est expliqué, parmi d'autres considérations intéressantes dont l'opacité du comité économique des produits de santé qui fixe les prix du médicament.
Et voici un lien vers une émission qui semble dater de 2011 qui a été diffusée hier sur LCP et a passioné ceux qui l'ont vue et dont la vidéo a été supprimée (effet de la censure?) mais qu'on peut trouver encore sur internet. Elle m'a été signalée par BT.
Le documentaire s'intitule "maladies à vendre"
http://www.dailymotion.com/video/xmaxhx_maladies-a-vendre_news#.UWw398qyqo8
à NP :
Y aurait-il sur le web des sites ophtalmo que vous conseillerez de consulter ? ( intrigué par votre remarque sur druses maculaire)
Merci.
Petit jeu pour se délasser ; cherchez l'erreur sur le site des Echos : http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/grande-consommation/actu/0202686515309-novartis-lance-le-premier-vaccin-antimeningite-b-555964.php
(coque en stock)
A anonyme,
en effet, le Prevenar ne protège pas contre le méningocoque mais s'adresse à des pneuùocoques qui peuvent, rarement, provoquer des méningites. En réalité en France le Prevenar ne protège contre rien puisque son utilisation a aggravé le problème représenté par ce concept hybride d'invasion invasives à pneumocoque et très clairement augmenté le nombre des méningites à pneumocoque.
@anonyme de 8:36 Désolé, je ne peux pas vous donner d'adresse car, je m'en rends compte en vous répondant, je ne fréquente pas ce genre de sites ! Vous pouvez sans doute trouver des liens sur le site du syndicat des OPH en cherchant SNOF.org.
Je vais tenter de me renseigner sur ce qui est vraiment utile ;-)
Merci NP
Ce nouveau calendrier, c'est aussi faire du neuf avec les vieux car, si les rappels de DTP sont prévus tous les 20 ans pour les adultes, après 65 ans c'est tous les 10 ans jusqu'à 105 ans !!! Mais c'est plus compliqué car les rattrapages sont prévus. C'est explicitement précisé sur le site du ministère [1] dans un tableau spécial vieux (page 5), en fonction de l'âge au moment de la consultation et de la date du dernier vaccin DTP. Ainsi, ayant 69 ans et mon dernier vaccin ayant été à 27 ans (service militaire), je devrais recevoir immédiatement et sans délai un vaccin DTP (diphtérie-polio, ça craint...). De plus je devrais avoir un nouveau rappel à 75 ans puis à 85, 95, 105 jusqu'à ce que mort s'en suive …
Daniel Floret n'a pas prévu que je puisse vivre aussi vieux que Jeanne Calment qui, à 114 ans, pouvait dire : je n'ai jamais senti mon corps, je n'ai jamais vu un médecin. Donc jamais vaccinée. Faudrait aussi prévoir un autre rappel à 115 ans … Je vais lui écrire pour signaler ce manque.
Faut dire qu'avec la diphtérie qu'on ne voit plus sauf importation exceptionnelle et la polio dont la zone OMS Europe a été déclarée officiellement éradiquée en 2002, il y a extrême urgence. Faut dire aussi qu'avec en plus un vaccin grippal tous les ans, il faudra avoir une constitution exceptionnelle pour tenir encore debout à 115 ans après tout ça. Si notre cher Daniel s'applique à lui-même toutes ses recommandations il finira bien par avoir un successeur ...
Aux journées de veille sanitaire de novembre 2008, organisées par l'InVS, un médecin-infectiologue avait posé la question suivante à Lévy-Bruhl : ne pourrait-on pas supprimer le vaccin antidiphtérique pour les enfants puisqu'il n'y en a plus ? Réponse : il faut maintenir ce vaccin en raison des services rendus autrefois !!! Autrement dit, on fait de la vaccination commémorative : ''Je te vaccine en l'honneur de ce vaccin qui fut si utile en 1945 ''. En réalité, les labos ne veulent pas s'embêter avec des vaccins avec la valence D et sans la valence D, ce qui les contraindrait à demander de nouvelles AMM coûteuses.
[1] http://sante.gouv.fr/IMG/pdf/Calendrier_vaccinations_2013_Principales_nouveautes.pdf
C'est pas compliqué, si on vaccine encore contre la dipthérie en France en 2013, c'est un pour pas qu'elle revienne...
http://en.wikipedia.org/wiki/File:Diphterie.png
Ce serait du gachis de saboter les efforts de vaccination du passé par la négligeance contemporaine (il n'y a qu'à se rappeler de la leçon de la Russie).
Peut-être mais ce n'est pas ce que disait ce médecin-infectiologue aux journées de veille sanitaire 2008 organisées par l'InVS. Pourtant, les infectiologues sont rarement contre les vaccins et ce n'est pas ce qu'avait répondu Lévy-Bruhl, l'expert-vaccin de l'InVS, qui n'est pas vraiment contre les vaccins et qui n'a en aucune façon fait usage de cet argument dans sa réponse.
L'exemple de la Russie n'est pas forcément applicable à la France car il existe sans doute dans ce pays des raisons au maintien de cette maladie qui n'existent plus en France. Comme la Russie ne produit pas de vaccins, il faudrait que les labos produisent des vaccins avec D et d'autres sans D et ça ils n'en veulent pas. La vraie raison est sans doute là.
Nouveau calendrier, même contexte juridique ? Revenant sur les exemptions de responsabilité dont bénéficient parfois les laboratoires, il y a un parallèle à établir avec la loi, fédérale, Price-Anderson qui depuis 1957 détermine les responsabilités financières relatives à l'ensemble des installations nucléaires civiles construites aux États-Unis.
Merci beaucoup CMT et JCG... une fois de plus pour cet éclairage pondéré et étayé. Vous nous êtes d'une aide précieuse dans notre pratique quotidienne pour informer nos patients et execer notre art avec les données actuelles de la science fussent elles différentes de la parole officielle (devrais je écrire propagande?).
Au final c'est le patients/les parents qui doivent décider en connaissant les recommandations et leur mise en perspective avec d'autres données "cachées"; il existe pour nous un risque judiciaire (et de pressions hiératchiques pour vous)à décider de ne pas suivre les recos sans laisser le choix au patient de décider.
Pour illustrer votre propos: je participait récemment à une FMC en pédiatrie sponsorisée par GSK (pour diminuer les réprobations à mon encontre, je tines à préciser que je n'ai pas bénéficié du repas gratuit qui s'en suivait). Le programme était double: la place de l'antibiothérapie dans les infections ORL courantes et le nouveau calendrier vaccinal, l'orateur: un ponte régional membre du CTV.
Après la première partie, je jubilais en voyant la tête de mes confrères antibiophiles de la moindre rhinite, otite ou angine présumée. Sur la partie vaccins c'était à mon tour de déchanter: le propos était en caricaturant à peine: on se félicite que les parents ne sont pas informés que dans le vaccin hexavalent se trouve le vaccin antihépatite B, le vaccins n'ont pas d'effets secondaire, d'ailleurs la polémique sur le vaccin contre l'hépatite B est purement française, les affections autoimmunes sont plus fréquentes de toute façon à l'âge où on vaccine les adolescentes contre l'HPV, le vaccin n'est jamais en cause, les gens qui critiquent les vaccins sont forcément des idéologues antivaccinalistes j'en veut pour preuves les études bidons sur les liens entre vaccin ROR et autisme et celles sur lesliens entre myofasciite à macrophages et vaccins contenant de l'aluminium, et pour finir: les experts sont tous des méchants qui ont des liens avec l'industrie pharmaceutique d'ailleurs comme vous le voyez ce soir... (saluant au passage le directeur régional de la VM chez GSK, qu'il avait effectivement l'air de connaitre), manière d'éluder le sujet des liens d'intérêt avec le sourire.
Peu de mes collègues ont du se méfier de ces avis d'experts, des biais idéologiques provaccinalistes probables à peine refreinés (seulement une mise en garde sur les risques de se lancer dans la vaccination antivaricelle) idéologie probablement liée au recrutement fréquent en terme de pathologies graves qu'il reçoit dans son service, si on (dont je fait partie) ne veut pas mettre en doute son impartialité.
Autre vécu: une maman IDE qui a choisi seule (avant de consulter chez moi) de ne pas vacciner son fils contre hépatite B, pneumocoque et qui hésite pour la méningite. Son fils à le malheur de présenter des "crises d'asthmes" ou plutot plusieurs bronchiolites ou bronchites sifflantes qui ont du conduire à son hospitalisation. Bien évidemment chaque courrier reçu rappelait que l'enfant n'est pas "à jour" de ses vaccinations (sous entendu "systématiques") jusqu'à en culpabiliser la mère et en lui reprochant ouvertement, sans en contre partie lui apporter la moindre information éclairante, fusse t elle du canal officiel des recommandations. J'ai pu l'aider à décider en lui apportant vos infos (+ autres sources) sur l'inefficacité relative du prévenar sur les IIP et autres infections moins graves et le phénomène de substitutions des souches gravement pathogènes par d'autres. A elle de décider.
Merci, c'est toujours instructif de vous lire avec la satisfaction d'avoir passer du temps utile pour s'informer de d'en ressortir moins bête qu'avant (on ne peut être bine informé en ne lisant que le titre des journaux!).
désolé pour les fautes de frappe et d'accord, pas relu
A Goldoralex
aucune réprobation pour ma part. C'est toujours utile de s'informer de ce qui se dit officiellement (d'ailleurs, une fois qu'on a vu une FMC sur le sujet on les a toutes vues parce que les arguments ont été peaufinés sur mesure par le CTV en étroite collaboration avec Big Pharma et ce sont toujours les mêmes). Si j'avais le temps et le courage j'irais plus souvent moi aussi.
Dans mon coin c'est Floret soi-même, l'initiateur de la "nouvelles politique vaccinale" qui s'y colle, avec d'autres.
Je l'avais vu une fois en formation et j'ai surtout retenu qu'il nous conseillait de bien parler de "méningite" aux parents, pour lever toute réticence envers la vaccination et qu'il envisageait à court terme l'introduction de plein de nouveaux vaccins.
Merci pour ce témoignage.
Apres octobre Rose voici " la semaine européenne de la vaccination"
http://www.ars.centre.sante.fr/Semaine-europeenne-de-la-vacci.155048.0.html
voici pour CMT l'argumentaire pour la promotion de la vaccination hépatite B des nourrissons envoyée par l'URPS et l'ARS de la région Centre
1)Pourquoi vacciner un nourrisson en France ?
Pour éradiquer facilement une maladie fréquente responsable de complications lourdes.
Premier vaccin contre l’un des cancers majeurs de l’homme
• Réservoir strictement humain du virus de l’hépatite B (VHB).
• Virus 50 à 100 fois plus contagieux que celui
du VIH.
• En France, plus de 3 millions de personnes (7,30 % de prévalence) ont été en contact avec le virus de l’hépatite B
• 280 000 personnes sont porteuses de l’antigène Hbs
• 1 300 à 1 400 décès annuels.
2/Car certains modes de contamination restent
inconnus
• En particulier chez l’enfant
• Enquêtes étiologiques retrouvent 30 % de cas à mode de contamination inconnue
• Hypothèse d’une contamination par le biais de micro blessures est le plus souvent avancée, le virus de l’hépatite B étant
particulièrement virulent.
3) Pour protéger contre l’hépatite B chronique et ses complications. Risque de chronicité dépend
essentiellement de l’âge :
• 90 % chez le nouveau né.
• 30 % chez les moins de 4 ans.
D’où l’intérêt majeur de vacciner très précocement les nourrissons dès 2 mois.
4)Pour obtenir une meilleure efficacité
• Meilleure immunité protectrice créée par le vaccin contre l’hépatite B quand le bébé est
vacciné jeune.
• Protocole vaccinal en trois doses suffit à cet âge, aucun rappel n’est nécessaire.
• Vaccin sûr et efficace. Depuis 1982, plus d’un milliard de doses ont été administrées dans le
monde.
5)Pour obtenir une meilleure observance
Par ailleurs la multiplication des vaccins à cet âge n’altère pas leur efficacité.
J'ai envoyé ce texte en réponse au président de l'URPS
ce n'est pas de l'information c'est de la propagande !
je souhaiterai avoir les références scientifiques des affirmations de cette plaquette par exemple pour
aucun rappel n’est nécessaire
la multiplication des vaccins à cet âge n’altère pas leur efficacité.
A docpp,
Merci aussi pour ce témoignage.
On dirait le jeu du "ni oui ni non". A savoir que dans la plaquette, on cite des tas de chiffres plus impressionants les uns que les autres mais on évite soigneusement de citer les seuls chiffres et données qui auraient une pertinence, à savoir le risque annuel pour un enfant né sur le territoire français de contracter une hépatite B mais surtout une hépatite B chronique et la nature de ce risque (transmission intra familiale).
Dire qu'il faut vacciner les nourrissons nés en France pour éviter l'hpatite B en Afrique c'est un peu comme dire que gaver les enfants français de nourriture va résoudre le problème de la faim dans le monde. La réalité c'est qu'il y a autant d'affamés dans le monde et des obèses en France.
Le rôle des URPS est très variable, d'après ce que je peux constater. Celle d'Aquitaine, à l'origine du groupe d'études en préventologie est aussi impliquée dans le site mes vaccins.net"indépendant de l'industrie pharamceutique" auquel participe Daniel Floret en tant qu'expert permanent^
Les affirmations des "experts" relèvent souvent du pur bluff en fait, quand on s'intéresse au problème. Ils comptent beaucoup sur leur statut d'experts pour être crus sur parole. Et, souvent, ça marche!
J'ai bien entendu Claire-Anne Siegrist affirmer que le système immunitaire est capable de gérer sans problèmes des stimulations mille fois supérieures à celles induites par la vaccination.
La réalité c'est que plus les vaccins ont de valences moins chaque valence risque d'être efficace en termes de séroconversion. C'est le cas pour le Prevenar 13 par rapport au Prevenar 7 (voir rapport d'évaluation EMA).
Pour l'hépaite B, si on considère un taux de géurison spontané de 3 à 5% pour 280 000 personnes Ag HB s positives par an et 2500 nouveaux cas par an (dont plus de 80% chez des personnes originaires de régions à moyenne ou forte prévalence)cela signifie, même sans être un crac des maths, que l'hépatite B s'éteint d'elle même en France et que sa persistance n'est due qu'à la^présence de personnes à risque originaires des pays où les maladies infectieuses demeurent la première cause de morbidité et de mortalité.
Concernant la MENINGITE A MENINGOCOQUE C et la vaccination (je suis désolée que ça arrive dans le désordre mais j’évoque des points au fur et à mesure que j’y pense).
J’avais écrit un article sur ce blog http://docteurdu16.blogspot.fr/search/label/MENINGITE%20C
Mais je voulais signaler en particulier DEUX POINTS qui me posent problème.
PREMIEREMENT : la durée d’efficacité limitée du vaccin. Il faut savoir que le vaccin contre la méningite à méningocoque C est très loin d’être généralisé en Europe. Sur les 30 pays européens répertoriés par Euvac.net, seuls 11 pays le recommandent. Les pays de l’est et les pays nordiques (Suède, Danemark, Finlande, Norvège) ne le recommandent pas du tout. Le vaccin a été d’abord, fin des années 90 début 2000, recommandé dans les pays à forte incidence (Grande Bretagne, Irlande, Isalnde, Pays Bas, Espagne). Dans ces pays la méningite à méningocoque C était officiellement plus de 10 fois plus fréquente qu’en France. Plusieurs de ces pays recommandent plusieurs doses de vaccin à des âges variables. Au moment où la France a recommandé la généralisation du vaccin, en prétextant que le nouveau type de vaccin, le vaccin conjugué, était beaucoup plus efficace que les anciens vaccins polysacharidiques (en effet puisque la durée d’efficacité de ces derniers était de 1 à 2 ans), les membres du groupe de travail étaient pourtant bien conscients que la durée d’efficacité de ces nouveaux vaccins était aussi très limitée, puisque dans l’avis du HCSP il est écrit : « Une incertitude persiste à l’heure actuelle sur la durée de protection à plus long terme induite par les vaccins méningococciques conjugués du sérogroupe C et sur la nécessité de rappels tardifs. Une étude récente de séroprévalence des anticorps anti-méningocoque C effectuée cinq ans après le début de la campagne de vaccination au Royaume-Uni montre une différence selon l’âge de la vaccination. Les sujets vaccinés en rattrapage entre 5 et 18 ans ont, cinq ans après la vaccination, des taux protecteurs dans plus de 70 % des cas par opposition à ceux vaccinés avant 5 ans (40 %) [25]. » http://www.hcsp.fr/Explore.cgi/Telecharger?NomFichier=hcspa20090424_meningC.pdf Or, au Royaume Uni, trois doses de vaccin sont effectuées (3,4 et 12-13 mois). http://ecdc.europa.eu/en/activities/surveillance/euvac/schedules/Pages/united_kingdom.aspx On peut donc imaginer que l’utilité d’une seule dose effectuée à un an en termes de réduction du risque de méningite à méningocoque C sera proche de zéro.
DEUXIEMEMENT avec ce nouveau calendrier la France fait partie des seuls trois pays en Europe, avec le Portugal et les Pays Bas, et probablement au monde, à recommander le vaccin contre la méningite à méningocoque C EN MEME TEMPS QUE LE VACCIN CONTRE LA ROUGEOLE à titre systématique. C’est une association qui n’a pas été étudiée. Le vaccin contre la rougeole, composé d’un virus vivant atténué, induit une immunodépression, simplement parce que c’est le mode d’action du virus (le virus de la rougeole ne peut induire une mémoire immunitaire qu’en infectant les organes lymphoïdes et en créant une immunodépression qui dure plusieurs semaines) http://www.microbe-edu.org/etudiant/rougeole.html . Le Danemark est un des rares pays qui présente une synthèse de pharmacovigilance annuelle pour l’ensemble des vaccins. Dans cette synthèse on peut constater que le vaccin contre la rougeole-oreillons-rubéole est régulièrement en tête des vaccins pour lesquels des effets indésirables graves ont été rapportés (cas d’encéphalomyélite, p exp, en 2011 chez un garçon de 13 ans, un mois après vaccination) http://laegemiddelstyrelsen.dk/~/media/F11AB557375E4841856F2AE4D99CD102.ashx . C’est, en soi, logique, car il s’agit d’un vaccin vivant. Donc, dans le nouveau calendrier vaccinal, on va associer systématiquement un vaccin vivant atténué provoquant une immunodépression à un vaccin inactivé conjugué très réactogène. Cette association n’est pas bien évaluée.
Il y a deux sortes de risques à mon avis : le premier, que la durée de persistance des anticorps du vaccin contre la méningite C soit encore amoindrie (un an ? deux ans ?) ; le deuxième : que l’association des deux vaccins provoque des effets indésirables graves, qui passeront, comme d’habitude, totalement inaperçus aux yeux de la pharmacovigilance. S’ils sont notifiés, la commission nationale de pharmacovigilance s’empressera de conclure que le lien avec le vaccin n’étant pas démontré de manière irréfutable, on ne doit pas en tenir compte. C’est aussi ce qui se passe habituellement.
L’unique raison pour laquelle on associe les deux vaccins ROR et contre la méningite à méningocoque C est la simplification et l’’amélioration de l’acceptabilité pour qu’un maximum de vaccins soient effectués, sans se soucier des conséquences que cette association pourrait avoir. De la même manière que l’on voulait vacciner tout le monde après la fin de la pseudo-pandémie de 2009, le but est de faire du vaccin et non d’améliorer la santé des enfants.
A mon avis, même si on est très motivé pour faire tous les vaccins, il faut éviter de suivre les recommandations du calendrier et impérativement éviter cette association aux risques très mal évalués.
Je reprends une info donnée par Dominique Dupagne dans un tweet.
Le LEEM, syndicat représentant l’industrie pharmaceutique, n’a pas tardé à se saisir de la perche que lui avaient obligeamment tendu à la fois le groupe de travail de l’Assemblée nationale sur les vaccins, la Cour des comptes qui considérait qu’on ne dépensait pas assez d’argent en France pour la vaccination http://www.ccomptes.fr/Publications/Publications/La-politique-vaccinale-de-la-France
et le HCSP.
http://www.leem.org/sites/default/files/politique_vaccinale-2013.pdf
Il est très difficile de distinguer la position du LEEM des positions officielles des autorités, ce qui devrait inquiéter chacun, puisque les objectifs des uns et des autres ne sont pas censés être les mêmes, les autorités étant réputées exercer un contrôle sur les industries du médicament. Le LEEM soutient et se déclare amplement satisfait par les mesures prises par les autorités. Il voudrait seulement qu’on aille plus loin.
Ce qui sous tend les deux discours, celui du LEEM et celui des autorités, c’est que la vaccination systématique étant en soi une évidence et nécessairement une priorité de santé publique il ne s’agit donc pas de l’évaluer mais d’emblée de lui subordonner tous les autres aspects de la santé publique et d’y consacrer tous les moyens dont l’Etat peu disposer.
Il ne s’agit plus en fait d’une politique de santé publique mais d’une véritable croisade.
Si l’on met en pratique les mesures souhaitées d’une part par les autorités et d’autre part par le LEEM, le prix des vaccins, quelques centaines de millions d’euros, ne représentera plus qu’une petite partie du coût réel pour l’Etat des politiques vaccinales. Car il faudra y ajouter, par exemple, le coût de l’envoi des coupons à toutes les personnes à risque, le coût de la gratuité des vaccins, le coût du manque à gagner du temps pris sur des personnels de l’Etat, le coût de la mise en place de blogs, de carnets de vaccination électronique, le coût des moyens publics de recherche mis au service de la conception de nouveaux vaccins dont les brevets seront ensuite exploités par des sociétés privées etc. etc.
Comme les autorités, le LEEM constate que le dispositif en place est nettement insuffisant pour mener la grande œuvre de l’extension de la vaccination systématique contre des maladies rares ou bénignes.
Il veut impliquer le plus possible les organismes publics comme les ARS, ce qui a déjà commencé, intensifier les « partenariats public-privé » et apporter la vaccination au plus près des destinataires finaux, c'est-à-dire dans les entreprises et dans les écoles. Pour cela la médecine scolaire, dont l’activité de dépistage, d’orientation, d’accompagnement des enfants en souffrance et d’aide à l’intégration des enfants handicapés est bien accessoire, c’est bien connu, devra consacrer ses maigres moyens à assurer la diffusion du Gardasil et du vaccin contre la méningite C.
Le LEEM profite encore de la perche tendue pour demander à officialiser sa présence à tous les niveaux des politiques vaccinales en tant que partenaire reconnu .
En dehors de ça, l’ »originalité » qu’il faut chercher à la loupe, des préconisations du LEEM par rapport à celles des autorités se situe essentiellement à quatre niveaux :
1-instaurer une prime, dans le cadre de la prime à la performance, pour les médecins qui vaccinent le plus
2- permettre aux pharmaciens de vacciner
3-alléger encore plus les procédures de mise sur le marché des vaccins, au nom du caractère prioritaire et urgent ( ?) de ceux-ci
4- prêter main forte aux autorités grâce à son expérience en matière de communication (entendre « propagande », comme le disait docpp) pour convaincre les récalcitrants à la vaccination, dont les réticences ne peuvent être fondées que sur l’irrationalité, la désinformation ou l’égoïsme (ceux qui n’ont pas compris qu’il fallait savoir se sacrifier pour le bien de la communauté)
Bonjour,
Bravo pour cet article très intéressant sur le nouveau calendrier vaccinal. Je voudrais avoir votre avis : Désormais les seuls vaccins obligatoires au regard du nouveau calendrier vaccinal sont Diphtérie, Tétanos, Polio dont les valences doivent etre à 2 / 4 / 11 mois puis 6 ans.
Ma fille qui a 2 ans à ce jour, a eu infanrixquinta à 6/7/8 mois donc 3 injections. L'ancien calendrier vaccinal imposait 2/3/4 mois puis 18 mois. d'après moi désormais elle est donc en regle au niveau du nouveau calendrier vaccinal. Mon médecin qui n'est pas très pro vaccin mais étudie ces questions de près pense que oui au regard de ce nouveau calendrier vaccinal. Quel est votre avis sur le sujet ? Merci d'avance de vos réflexions !
A titre d'information:
la la DGS a adressé aux laboratoires pharmaceutiques une note demandant à ce que les PMI ne soient fournies en Pentavalent que uniquement pour les enfants nés de mères Ag Hbs + (qui doivent normalement être vaccinés par Pentavalents à 2 et 4 mois pour ne pas être sur vaccinés contre l'hépatite B puisqu'ils ont deux doses de vaccin contre l'hépatite B à 0 et 1 mois). Il devra y avoir des ordonnances nominatives pour s'assurer que les pentavalents ne sont fournis qu'à ces enfants là.
La distribution de la production des vaccins se serait faite par négociation avec les autorités nationales et en fonction des calendriers vaccinaux. Les Suisses, chez qui la vaccination contre l'hépatite B des nourrissons n'est pas inscrite dans le calendrier vaccinal de routine, auront, eux, des pentavalents.
Cela pose, bine sûr, des problèmes en matière d'indemnisation d'accidents vaccinaux, dont la preuve du lien de causalité incombera aux parents, alors que tous les vaccins sont désormais devenus obligatoires de fait.
Ben, chère CMT c'est la minuscule différence qu'il reste encore entre pour fort peu de temps libéral et étatique, ente la carotte truquée et le bâton merdeux . Nos chères autorités se félicitent que les ROSP soient mieux suivies cette annéemais s'inquiètent (sic !!) du recul de l'adhésion à la vaccination anti-grippale et aux mammos, comme quoi même avec du fric à la clef, les libéraux qui ont accepté les ROSP (je n'en fait pas partie), réfléchissent encore un tout petit peu et résistent à leur façon, alors que dans une PMI même si tu réfléchis beaucoup comment tu résistes ??
Cher Popper31,
Je pense que tu n’as pas compris et c’est sûrement parce que je me suis mal exprimée.
Nous avions évoqué l’histoire de la pénurie de vaccins avec la valence coqueluche qui a donné lieu à des recommandations ad hoc, en particulier pour les enfants nés de mères Ag HBs positives porteuses du virus de l’hépatite B(recommandations élaborées sur le tas et sans fondement scientifique), dans la longue file de commentaires de l’article sur la loi MST à partir du 29 mars https://www.blogger.com/comment.g?blogID=4313472142599177823&postID=951654691579783919.
L’histoire s’est passé en plusieurs temps :
-dans un premier temps, à partir d’octobre novembre 2014, je dirais, on voyait disparaître des pharmacies officinales un à un tous les vaccins pouvant être substitués au vaccin hexavalent inscrit dans les calendrier vaccinal et comprenant, notamment, la valence hépatite (hexavalent= vaccin contre la diphtérie, tétanos, polio, coqueluche, Haemophilus influenza b, hépatite B, jusqu’à il y a peu n’était remboursé que le vaccin Infanrix 6 de GSK). On voyait ce qui se passait mais les autorités ne disaient rien
- dans un deuxième temps, juste après avoir émis un avis favorable pour le nouveau vaccin hexavalent Hexyon de Sanofi, fin février, le HCSP prend acte de la pénurie de vaccins et émet des nouvelles recommandations, en laissant encore une place pour la possibilité pour les parents qui ne souhaitent pas faire la valence hépatite B , qui n’est pas obligatoire d’avoir accès aux vaccins pentavalents, sans valence hépatite B, mais uniquement auprès des PMI et centres de vaccination publics http://www.hcsp.fr/Explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=480
« Pour les familles désireuses que leurs nourrissons soient vaccinés en application du calendrier vaccinal mais ne souhaitant pas qu’ils reçoivent la valence hépatite B, trois alternatives sont possibles :
• certains centres de Protection maternelle et infantile (PMI) ou d’autres centres publics de vaccination possèdent en stock des doses de vaccins pentavalents. Le HCSP recommande que les agences régionales de santé (ARS) pratiquent un inventaire des centres détenteurs de doses de ce vaccin et portent ces informations à la connaissance des médecins afin qu’ils puissent orienter leurs patients demandeurs vers ces centres.
• un nombre limité de doses de vaccins pentavalents restera disponible. Afin de contrôler l’utilisation de ces doses qui doivent être réservées à des populations prioritaires (dont celles qui refusent le vaccin hépatite B), le HCSP recommande que les vaccins pentavalents ne soient plus disponibles en officine et qu’un circuit soit mis en place (par exemple via les grossistes répartiteurs) pour permettre l’accès au vaccin des populations prioritaires.
• le vaccin quadrivalent DTCaP Tetravac acellulaire® possède une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour la primo-vaccination des nourrissons. Il est possible d’utiliser ce vaccin pour reconstituer le vaccin monovalent Haemophilus ActHib® et obtenir un vaccin pentavalent. Afin de contrôler l’utilisation de ces doses qui doivent être réservées à des populations prioritaires, le HCSP recommande que ces vaccins ne soient plus disponibles en officine et qu’un circuit soit mis en place pour permettre l’accès au vaccin des populations prioritaires «
SUITE
- Dans un troisième temps arrive ce que je viens de dire, autrement dit les personnes ne souhaitant pas la vaccination contre l’hépatite B n’ont plus accès aux vaccins pentavalents. Seuls auront accès aux vaccins pentavalents les enfants nés de mères Ag HBs positives. Pour s’assurer que c’est bien le cas, l’accès aux pentavalents se fera par des ordonnances nominatives adressées aux laboratoires par les médecins de PMI. C’est la DGS qui a demandé aux laboratoires de procéder comme-ça.
Donc une situation de restriction et de contrainte de plus en plus grande.
Les SEULS DEUX LABORATOIRES QUI FABRIQUENT CE VACCIN POUR LES PAYS EUROPEENS , GSK et Sanofi, VEULENT MAINTENANT ENVAHIR AUSSI LE MARCHE DES PAYS EMERGENTS ET EN DEVELOPPEMENT , QUI ONT POURTANT D’AUTRES FABRICANTS DE VACCINS à savoir le sérum institute of India, qui, comme son nom ne l’indique pas, est une entreprise privée à but lucratif, et qui, eux, essaient d’envahir le marché occidental. Ces deux laboratoires, GSK et Sanofi, ont négocié en catimini avec les autorités des pays occidentaux et ont donc décidé, en commun avec elle, des politiques de rationnement des vaccins qui allaient être mises en place pays par pays. Chaque pays occidental aurait donc droit uniquement aux vaccin inscrits dans son calendrier vaccinal. Donc, pour la France, uniquement à l’hexavalent. Mais, pour la Suisse, qui n’a pas inscrit, comme la Grande Bretagne et d’autres pays, le vaccin contre l’hépatite B dans le calendrier vaccinal des nourrissons, eux auront alors accès en grand nombre aux pentavalents.
Le prétexte est la supposée solidarité avec les pays en développement suite aux nouvelles recommandations de l’OMS.
La réalité c’est que le problème vient de ce que nos autorités nationales et internationales, ont laissé nos pays devenir totalement dépendants de quelques grandes multinationales, ce qui aboutir à des politiques absurdes en matière de vaccination, dont j’ai déjà beaucoup parlé, et, notamment, à ce que les mêmes vaccins soient généralisés dans des pays qui ont des problématiques de santé totalement différentes.
Il est vrai aussi, mais c’est seulement un problème secondaire, que Sanofi ne peut pas verser 100% de son bénéfice net à ses actionnaires et utiliser de l’argent pour monter des usines. Entre les deux il eut fallu choisir. Et Sanofi a choisi de faire comme ça l’arrangeait.
"tous les vaccins sont désormais devenus obligatoires de fait" écrivait CMT.
De fait, mais légalement et juridiquement ? Peut-on légalement exiger que l'obligation du DTP soit satisfaite par l'hexavalent ? Je ne peux pas penser une seconde que le Droit français soit ainsi fait qu'une telle opération soit conforme à ce Droit.
Voilà une question qui aurait été autrement plus intéressante que de demander si l'Etat avait constitutionnellement le droit d'avoir promulguer l'obligation du DTP.
Je rappelle que dans une affaire du même genre, des parents refusant le ROR exigé pour une entrée en crèche, le Conseil d'Etat avait rendu un arrêt précisant qu'il n'existe aucun texte législatif autorisant les directeurs à exiger des vaccinations que le législateur n'a pas rendu obligatoire.
Cependant, ce n'est pas exactement le même problème puisque les crèches ou écoles peuvent n'exiger que le DTP, les parents étant chargés de se débrouiller pour y parvenir quitte à faire l'hexavalent. La question mériterait donc d'être posée.
Désolé, je n'avais pas tout compris chère CMT et je te remercie de ces précieuses précisions, dans ce monde de désinformation généralisée. Merci aussi à BG pour l'aspect législatif qui m'est encore plus étranger. Bon WE prolongé à tous .
La politique du fait accompli
A BG
Il faut comprendre que ce n’est pas la législation qui est la plus importante pour rendre compte de l’influence du retrait du marché des alternatives au vaccins hexavalent dans les pratiques de vaccination.
Le calcul est très simple il n’y a, en France, que 2,2% de la population franchement hostile à toute vaccination, et 21,3% qui doutent du bien fondé de la vaccination (ces chiffres tirés de l’enquête Nicholle qui date de 2007, et ont été présentés par D Floret, ils sont forcément sous estimés puisque l’enquête a été faite avant la pseudo-pandémie grippale). Les personnes doutent d’autant plus que leur niveau d’études est élevé. Cela ne signifie pas forcément que leurs doutes sont fondés et rationnels.
Le calcul est donc simple : dès lors qu’il existe un seul vaccin accessible, contenant les six valences, il faut être très motivé pour ne pas vacciner son enfant ou pour aller chercher ou commander des vaccins qui correspondraient mieux à ses propres souhaits ailleurs. L’obligation devient, dès lors superflue puisque l’absence de choix fait qu’exercer un choix devient tellement difficile et demande tellement d’efforts, que la quasi-totalité des parents vont faire un choix par défaut et vacciner leur enfant avec le seul vaccin disponible.
En réalité il aurait été assez simple pour les autorités de demander aux laboratoires concernés de réserver quelques milliers de vaccins pentavalents pour la France pour respecter le choix des parents, qui ne veulent pas, à juste titre à mon avis et je suis loin d’être la seule à le penser, vacciner leurs enfants inutilement contre l’hépatite B. En effet, des vaccins pentavalents sans hépatite B devront être réservés pour tous les pays européens qui ne vaccinent pas les nourrissons contre l’hépatite B, à savoir : la Grande-Bretagne, l’Irlande, , les pays Bas, la Suisse, la Suède, la Finlande,la Norvège, la Hongrie, l’Islande, le Danemark, Monaco . A l’inverse, la DGS a décidé d’obérer le choix des parents en restreignant la possibilité d’accéder aux vaccins pentavalents en France uniquement aux enfants nés de mères porteuses de l’Ag HBs.
En réalité, cette absence de choix est plus efficace qu’une obligation de vaccination, parce que, sans avoir à décréter une obligation, ce qui aurait soulevé des protestations et une opposition, les parents, un peu comme des petites souris coincées dans un labyrinthe dont d’autres ont conçu les méandres, sont amenés à s’orienter vers une vaccination qui reste sans intérêt pour les enfants dont les parents ne sont pas originaires de pays à forte endémie de l’hépatite B, ou dont les parents ne sont pas porteurs eux-mêmes de l’hépatite B. Car pour ces enfants, le risque d’avoir une hépatite B pendant la période où le vaccin conserve une certaine efficacité, est quasi nul. Alors que les effets indésirables et les inconvénients globaux (diminution de l'efficacité des autres valences) dus à l’adjonction de la valence hépatite B au vaccin pentavalent restent mal évalués.
Pour l'enquête Nicolle 2007 il faut noter qu'après avoir choisi un échantillon représentatif de la population visée ainsi que des médecins, plus de 40% n'avaient pas répondu au questionnaire, ce qui peut fausser les résultats : les médecins qui n'aiment pas les grandes opérations dites de santé publique ont tendance à rejeter ce type de sollicitation, de même probablement aussi parmi la population si on ne tombe pas sur un militant.
Ceci dit, quand le Monovax a été remplacé par le BCG intradermique en 2006 les blogs maman-bébé ne parlaient que des témoignages des mamans ayant des enfants avec des abcès qui ne guérissaient pas, des opérations chirurgicales et des médicaments très agressifs utilisés. Les mamans qui devaient faire le BCG à leur enfant paniquaient... Les médecins, décontenancés, étaient très nombreux à ne plus vouloir faire le BCG et le disaient ouvertement. Des mamans arrivaient sur les blogs ''youpi, le médecin a vacciné le carnet de santé !'' Ainsi le BCG intradermique avait généré le BCG extradermique …
Quand j'ai fait mon service militaire en 1970, 2 infirmiers pour la vaccination dont l'un était appelé. Le bruit court qu'avec l'appelé si on lui dit dans le coton … Tous voulaient passer avec l'infirmier appelé. Devenus parents ils aimeraient la vaccination ?
Un médecin aujourd'hui à la retraite m'avait raconté qu'il n'avait jamais fait un seul BCG de toute sa carrière. Une fois, une maman veut absolument que sont enfant le reçoive. Malgré toutes les explications qu'il lui donnera elle veut, alors le médecin va céder devant la volonté de la maman. C'est le BCG par multipuncture. Il mettra un gros coton et, en présence de la maman, va procéder à la vaccination … du coton ! Il ajoutera ''j'ai ensuite bien essuyé la peau au cas où du produit aurait traversé''.
Dans les années 70, pour le vaccin vivant antivariolique de triste réputation, des médecins disaient volontiers attendre que la limite de validité soit largement dépassée pour avoir un vaccin moins actif.
Aujourd'hui combien de médecins feraient l'hexavalent à leurs enfants, combien le feront vraiment demain ? Plus ils en feront et plus ils constateront les dégâts qu'il peut faire et qu'un médecin m'a déjà raconté avoir constaté sur des enfants qu'il n'avait pas vacciné. J'ai reçu, via mon blog, ce message il y a quelques jours :
« Mon fils qui a actuellement 3 ans, a subi des graves effets post-vaccinaux après une double vaccination infanrix hexa+prevenar 13 alors qu'il avait que quelque mois. Depuis, nous nous informons jour et nuit, nous avons lu énormément d'article, livres, études, etc sur la questions des vaccins et nous sommes extrêmement choqués d'apprendre les faces cachés de cet acte, si banalisé de nos jours.
J’ai réussi à sortir mon enfant de l’enfer post-vaccinal grâce à l’alimentation, à la patience et autres... Il va beaucoup mieux, nous avons frôlé la catastrophe avec lui. Il a souffert pendant de nombreux mois (même années pour certains de ses troubles) de vomissements en jet, troubles neurologiques, troubles sensoriels, hyper-tonicité, troubles digestifs et métaboliques (pas encore identifiés mais largement suspectés), cassure de la croissance, troubles de l’interaction, rigidité, perte totale de l’appétit, hyper-activité, etc… »
Que ce passera-t-il quand les médecins constateront cela et que des parents n'auront d'autres choix que d'accepter l'hexavalent pour mettre leur enfant en crèche ?
Pénurie de vaccins: les hexavalents maintenant
b> Pour info des médecins et des parents.
Il existe actuellement et depuis un mois environ une pénurie pour le vaccin hexavalent (diphtérie , tétanos polio, conqueluche acellulaire, haemophilus b et hépatite B, nom commercial Infanrix 6 de GSK) recommandé aux nourrissons de manière systématique en primovaccination à 2 moi 4 mois et 11 mois. Les parents découvrent cette pénurie en se rendant dans les pharmacies parce qu'il n'y a aucune inforamtion officielle sur le sujet.
Concrètement, après informations prises auprès des pharmaciens, ceux-ci ne peuvent plus commander ce vaccin aux grossistes et doivent commander directement au labroratoire (GSK) . Ils sont livrés au compte-gouttes (commandes par fax, pas plus de 10 boites à la fois).
Suite à l'inclusion de la valence coqueluche dans le programme d'immunisation de l'OMS
Je rappelle que les laboratoires, en particulier Sanofi et GSK, qui bénéficient d'un oligopole pour ces vaccins recommandés des nourrissons en Europe, n'ont pas demandé l'autorisation aux autorités (et surtout aux populations) pour répondre à des appels d'offres pour les pays émergents, notamment de l'I,de 28 millions de naissances par an, qui ont décidé, face aux incitations des organisations internationales comme l'OMS, d'élargir leur calendrier vaccinal.
Il ya donc un gros marché à prendre et GSK comme Sanofi ont choisi de se porter candidats pour fournir ces marchés en Pentavalents (ces pentavalents contiennent les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l'haemophilus b et l'hépatite B, le vaccin contre la polo étant délivré par voie orale dans ces pays).
Il est totalement faux de dire que seuls ces laboratoires peuvent fournir les pays émergents. Il existe, notamment, parmi d'autres un très gros laboratoire indien, le Serum insititut of India, qui est en capacité de le faire . http://www.msfaccess.org/sites/default/files/MSF_assets/Vaccines/Docs/VAC_report_ProductCardPentavalentVax_ENG_2014.pdf
Il s'agit donc bien d'une logique de compétition entre gros laboratoires et non d'un problème de solidarité.
La pénurie résulte de la situation d'oligolopole qu'on a laissé s'installer en Europe au bénéfice exlucsif de ces gros laboratoires, qui ont ainsi pu bénéficier de prix très élevés pour leurs vaccins sur les marchés européens, financés essentiellement sur les budgets publics, et de leur ambition de conquérir des nouveaux marchés, qui n'est pas refreinée en l'absence de toute régulation de la part des gouvernements des pays européens.
Ce sont donc les populations européennes qui doivent payer, plusieurs fois, le prix des ambitions financières des multinationales qui fournissent les marchés européens.
Et les gouvernements, comme les experts, se chargent de faire passer la pilule en adhérant aux justifications plutôt fumeuses avancées par les laboratoires.
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