via TrucOfTheDay@YLegrand : La blessure de Sverev à Roland Garros. |
Pourquoi la médecine narrative compte.
Le Covid long, ou nouveau Syndrome Post Infectieux : juste "organique" ?
L'excellent Stéphane Korsia-Meffre a écrit un commentaire passionnant sur le Covid long (ICI) à partir d'un article paru dans Nature Medicine (LA).
Choutka et al. suggèrent que tous (ou presque) les SPI auraient une étiopathogénie commune, qu'ils s'inscrivent partiellement ou totalement dans le cadre d'une entité appelée encéphalopathie myalgique ou syndrome de fatigue chronique et qu'il s'agirait d'une nouvelle maladie auto-immune. Les auteurs envisagent différentes hypothèses étiopathogéniques : réservoir infectieux, auto-immunité, dysbiose et dommages tissulaires.
Ils suggèrent également que des recherches biomédicales soient menées de façon sérieuse pour élucider ce mystère et trouver un traitement.
Comment pourrait-on penser le contraire ?
Les patients souffrant d'un SPI post Covid ont besoin d'écoute et de reconnaissance. Ils ont besoin d'aller voir des soignants qui ne leur disent pas "Tout ça, c'est dans la tête" ou "De toute façon cela va s'arranger... On ne peut rien faire..."
Il nous semble encore plus dangereux que ces patients rencontrent des soignants qui leur disent qu'il existe d'ores et déjà des molécules qui pourraient les soulager, voire les soigner. On pense bien entendu aux cocktails médicamenteux associant : antalgiques de paliers 1 et/ou 2, antidépresseurs, anxiolytiques, anti-épileptiques, décontracturants, et autres...
Primum non nocere. Informer.
Mais il sera difficile de penser que les interactions entre les SPI et les mesures barrières (indispensables, mais on peut discuter sur leurs modalités, leur rigueur, leur momentum...) qui ont été mises en place un peu partout dans le monde n'ont pas d'influences sur la perception des SPI, sur la dépression et sur l'anxiété des populations depuis deux ans et demi.
Les MG, qui se roulent les pouces à la machine à café, doivent désormais être les médecins du travail supplétifs des collectivités territoriales.
La mise à jour de l'article 13-1 du décret 87-6002 contraint les MG, lors de la décision de travail à temps partiel dans les collectivités territoriales, de définir moulâtes données (cf. infra) alors que le médecin traitant ne connaît ni les fiches de poste, ni les contraintes organisationnelles, ni le contexte de l'entreprise.
Ce n'est vraiment pas une avancée pour les fonctionnaires et apparentés.
Rajout du 13/06/22 : un billet de Richard Tabot à l'attention des médecins généralistes : LA
Hors sujet.
Gena Rowlands, John Cassavetes (1968) |
Au Royaume-Uni aussi les MG font le job
Tous les urgentistes ne pensent pas que les MG sont des feignants.
Les chiffres de surmortalité liés au Covid et publiés par l'OMS ne sont pas défavorables à la France. Mais...
Mortalité liée aux cancers : une comparaison US vs 21 autres pays "riches": la France n'est pas au top.
L'article (LA) est riche et il souffre des mêmes défauts que le précédent. Je répète la même chose : "Mais : faut-il croire ces chiffres ? Sait-on comment ils ont été colligés ? Connaît-on la robustesse des données ? Nous avons assez publié sur ce blog sur la façon dont la mortalité liée à la grippe saisonnière était calculée en France comme en Grande-Bretagne pour être dubitatif. "
Donc : prudence.
Première chose : le tabac est une saloperie. On le sait, tout le monde le sait. Mais c'est le facteur de risque de cancer le plus pertinent (si j'ose dire).
Cette étude s'intéresse aux dépenses par tête de cancer par rapport au taux de mortalité.
Première figure : sans ajustement.
Deuxième figure : avec ajustement pour le tabac.
1 commentaire:
Sur les données de mortalité, il s'agit de la différence entre mortalité totale annuelle et mortalité de base. C'est donc indépendant du diagnostic de Covid. Pour la France, mortalité Covid et surmortalité sont assez comparables.
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