lundi 3 octobre 2011

Un test, un bisou : un scandale banal.


J'en avais déjà parlé ICI mais cela commence à me gonfler grave ! Y a-t-il une autorité qui pourrait interdire cette publicité débile qui s'appelle Un test, un bisou (voir LA) et qui est promue par Life Scan One Touch, une division de Johnson and Johnson ?

Au moment où la CPAM limite le remboursement à 200 bandelettes par an pour les diabétiques de type II alors qu'elle aurait dû, au contraire, interdire les auto-contrôles glycémiques qui n'ont aucun intérêt dans le suivi de ce genre de patients. Toutes les études le démontrent dont celle-ci.

Mais tout le monde s'en fout.

Le professeur Allemand a d'autres chats à fouetter.

Il faut le savoir.

Monsieur Van Roekeghem a d'autres économies à faire.

Ras le bol.

4 commentaires:

Martin Winckler (Marc Zaffran) a dit…

Tu viens d'écrire sur le blog de Borée que tu m'as envoyé un message et que je n'y ai pas répondu.
Manque de pot, je réponds à tous les messages. Si je n'ai pas répondu, c'est que je ne l'ai pas reçu (et oui, ça arrive qu'une boîte à spam marche mal et que je ne vérifie pas toujours ce qu'il y a dedans). Donc, s'il te plait 1° renvoie moi ce mot et 2° attends toi à une réponse. Et la prochaine fois que tu m'écris et que je ne réponds pas, insiste. Merci.
Martin Winckler

JC GRANGE a dit…

@Bonjour
Le problème vient de ce que je n'ai pas retrouvé la trace du mèl.
Je vais tenter de résumer.
J'ai trouvé la série de portraits de médecins assez perverse à moins qu'elle n'ait été intégrée dans un propos plus général sur les relations entre soignants et soignés (et y compris les médecins).
Je disais que parler de la relation soignants / soignés sans évoquer l'éthique du care m'apparaissait inapproprié.
En général et d'autant plus que tu es au Canada, négliger Carol Gilligan et Joan Tronto, était surprenant.
C'est tout.
J'ai la faiblesse de croire que l'éthique du care a une grande importance en soi et pour faire sauter les verrous et les préjugés sur les relations soignants / soignés qui ne peuvent se comprendre seulement d'un point de vue psychiatrique, ou du point de vue du pouvoir, ou du point de vue des relations de classe, ou du point de vue politique, anthropologique ou sociologique...
L'éthique du care, mais je ne ferai pas un cours, trop compliqué pour moi, est un formidable outil pour tenter de dynamiter les concepts creux (ou mal compris) comme l'autonomie kantienne ou néo-kantienne (John Rawls), le néolibéralisme adossé à la théorie de la justice comme régissant des rapports froids et sans affects entre adultes égaux entre eux (encore une fois John Rawls), les théories du développement (Lawrence Kowlberg, voire Piaget) privilégiant le raisonnement sur le sentiment et l'attribuant respectivement aux hommes et aux femmes, l'universalisme pur et dur démentant les taches invisibles assignés aux femmes, le marxisme léninisme passant à coté du patriarcat, l'analyse freudienne cantonnant les femmes dans un role de mère et de maternage, et cetera...
Ce qu'apporte le care, entre autres, c'est la prise en compte de la vulnérabilité (pas seulement la vulnérabilité chronique des déments, des handicapés ou des vieillards) mais la vulnérabilité passagère (les enfants, les malades aigus), c'est tenter de briser l'absence de réciprocité des rapports soignants / soignés, c'est faire émerger les tâches de soin qui sont effectuées soit gratuitement soit contre maigre salaire par des femmes, non blanches, issues de l'immigration ou immigrées elles-mêmes, à l'échelle nationale et internationale... et je donnerai une définition du care, entre autres, qui serait celle-ci : « Le « care » est donc à la fois soin, attention, dévouement, sollicitude ou disponibilité envers autrui. C'est un courant qui repose sur la vulnérabilité des vies réelles, contre les injonctions à la performance et à l'autonomie du libéralisme. »
On pourrait en écrire des tonnes.
C'est pourquoi cet aspect décrit, la perversité des soignants, telle que tu l'as décrite me parait, certes, vraie et plausible, mais elle peut très bien être expliquée en amont par une analyse de la société par le biais du care.
Bien à toi.
PS : je peux enlever le message sur mon blog et la réponse que j'ai faite.

docpp a dit…

a propos de l'ethique du care lire

http://cripp-idf.fr/images/documents/933_philippesvandra.pdf

Martin Winckler (Marc Zaffran) a dit…

Ok, c'est clair. Mais tu demandes à mon feuilleton plus qu'il ne peut en donner. C'est une vision d'ensemble, une approche, une approximation descriptive. Ca n'est pas un livre théorique sur le soin (pour ça, il faudra attendre un peu, mais ça viendra). Le care en fera partie, bien entendu, comme la médecine narrative, et d'autres approches encore peu connues. Mais là, je n'écris pas un feuilleton théorique ; je décris des situations, des archétypes ; pour que les patients qui ont affaire à eux les reconnaissent dans les grandes lignes, et ne se laissent pas faire. Mon site est un banc d'essai, un terrain de défrichage. Si tu compares les articles sur la contraception à ce qu'il y a dans les livres que j'ai écrit, tu verras la distance. On peut être exhaustif quand on a un livre à faire. Sur un site, je suis forcément plus schématique, plus expéditif, plus direct. Ca ne veut pas dire que mes descriptions sont fausses ou sans valeur. Mais qu'elles n'ont pas pour vocation d'être le dernier (ou le fin du fin) mot sur le sujet.
Merci de m'avoir répondu.
Mar(c)tin