vendredi 26 septembre 2025

Histoire de santé publique sans consultation. Épisode 30. Comment parler des mauvaises pratiques d'un confrère.


J'ai déjeuné il y a deux jours avec deux confrères mantais dont l'un est toujours en activité.

Nous avons parlé du pays et en particulier d'un chirurgien qui est un danger public. Il cumule tout : mauvais opérateur, interventions non indiquées, surtraitements chirurgicaux, traitements médicamenteux lunaires, sur activité, captation de malades, et cetera.

Cela dure depuis des années.

Nous savons que la seule façon d'intervenir nécessiterait des plaintes de patients. Il y en a eu.

Mais il ne se passe rien.

Nous sommes donc complices.

Et si c'étaient des violences sexuelles et sexistes ?


mardi 16 septembre 2025

Parler des soins primaires sans inviter (ou presque) les soins primaires.

 


La qualité des intervenants est assez exceptionnelle.

La première table ronde est MG free.

Monsieur et Madame Prout prout ma chère visitant un désert médical 

Qu'est-ce que Roselyne Bachelot peut dire sur les soins primaires ou les déserts médicaux ?

Qu'est-ce que Christophe Barbier connaît des soins primaires ou des déserts médicaux ?

Qu'est-ce que Frédéric Chéreau (connu de ses neveux et nièces) connaît des soins primaires ou des déserts médicaux ?

Qu'est-ce le professeur Rémy Salomon, représentant éminent du complexe santéo-industriel hospitalo-centré connaît des soins primaires ou des déserts médicaux ?

Qu'est-ce que Marine Secall-Bersinger, représentante d'une association de consommateurs, connaît des soins primaires ou des déserts médicaux ?

Il est clair que ces experts des soins primaires vont proposer des solutions taboues (sic).


La deuxième table ronde, c'est le fourre-tout.

Pas de source connue.


Qu'est-ce que Martin Hirsch, hospitalo-centriste, ex directeur de l'AP-HP avec les résultats que l'on connaît, connaît des soins primaires ou des déserts médicaux ?

Il y a quand même le docteur Laure Artru, présidente de l'Association de Citoyens Contre les Déserts médicaux, une coquille vide, rhumatologue libérale de son état, nul doute qu'elle connaît des soins primaires ou les déserts médicaux par le prisme de ses correspondants. Ses propositions font peur : ICI.

Nous avons quand même trouvé un médecin généraliste, le docteur Pascal Gendry !

Et une présidente d'association, non médecin, Christelle Le Coz, qui dirige un collectif de centres de santé associatifs.


L'intérêt porté par les hospitaliers pour less soins primaires au cours des âges.


Cela me rappelle la formation médicale continue hôpital - ville à Mantes-La-Jolie où les hospitaliers parlaient 90 % du temps, choisissaient les sujets, faisaient des cours magistraux (les mêmes que pour leurs internes) et voulaient contrôler le discours des MG intervenants qui acceptaient la censure pour la plupart pour faire partie de l'élite médicale.

N'oubliez pas, je ne le répèterai jamais assez, que les soins primaires, pour les hospitaliers, pour les spécialistes libéraux, pour les politiciens de tous poils, c'est de la merde en barre, c'est pour les recalés du concours, les outsiders de l'hôpital, les videurs de bidets...

Regardant les commentaires sur X, je remarque que personne, je dis bien personne, mais je ne peux tout lire (et heureusement), n'a parlé des infirmiers et infirmières libérales, des kinésithérapeutes libéraux et libérales, des pharmaciens et pharmaciennes et autres "petits personnels" des maisons de santé... Où sont les patients ?


RIP

PS : la photo de groupe transpartisane. 




lundi 8 septembre 2025

Histoire de santé publique sans consultation. Épisode 29. Empathie au travail.

Les fourmis empathiques


Madame A, 60 ans, revient au travail après six mois d'arrêt. Elle occupe un poste important dans l'entreprise en tant qu'opérationnelle. C'est à dire qu'elle a de l'ancienneté, du professionnalisme et de la compétence et que, lorsqu'elle est là, l'entreprise gagne un temps fou en termes de conception de prévision, de mise en oeuvre, de réalisation et de service après-vente.

Durant la prise en charge de son cancer où elle a "dégusté", la chimie n'a pas été simple, et le reste non plus, d'ailleurs, on l'a appelée de la boîte et elle a gentiment, selon elle, répondu en demandant quand même de ne pas trop l'embêter car elle était très fatiguée.

Donc, elle revient, pimpante, la fleur au fusil, après six mois d'arrêt, en se disant qu'elle ne va quand même pas retravailler autant qu'avant, rester aussi tard, se déplacer en province avec autant de régularité, ou à l'étranger.

Le directeur général lui dit bonjour en passant, le sous-directeur général fait pareil, des collègues itou, personne ne la prend dans un coin en lui disant, "Alors, A, comment ça s'est passé ? Ça pas été trop dur ? Comment tu te sens ? Comment est le moral ? Tu es guérie ? Tu prends encore des médicaments ? Tes enfants ? Ton mari ?"

Ben non : personne n'a réagi commencera, bonjour, bonsoir, et Madame A, douze ans de boîte, elle l'a mal pris. Elle l'a très mal pris.

Son mari : "C'est quoi ce managérat de débiles ? C'est quoi cette façon de maltraiter ses salariées, ses collègues, les gens avec qui on travaille ?" Elle : "Je suis dégoûtée".

Moi : Qu'est devenue notre société ?

PFFF...