Maintenant que la grippe H1N1 est vraiment entrée dans les cabinets de médecine générale et que chacun, du dernier épidémiologiste au premier virologue, en passant par le moindre médecin conseil, donne son avis sur la virulence du virus, la réalité de la pandémie, les gesticulations gouvernementales et les recommandations de la DGS, les chiffres de la Nouvelle-Calédonie et ceux de l'Australie, le chiffre d'affaire de Roche ou la rupture de stock des solutés hydro-alcooliques, il faut bien se rendre à l'évidence : ce serait une bonne occasion de s'interroger sur nos pratiques.
Car, enfin, tout ne roulait finalement pas si mal dans les cabinets de médecine générale dans le train train le plus complet, bon an mal an les recettes rentraient, les patients ou les malades venaient, respectivement montrer, et pour le même prix, leurs bobos et leurs maladies, les médecins généralistes râlaient, les VM venaient déposer leurs précieux échantillons sur les bureaux des médecins qui avaient signé la Charte Oui Merci, les médecins généralistes voulaient ressembler à des spécialistes avec un enthousiasme que ne démentait que leur haine rentrée des spécialistes, les campagnes se dépeuplaient, c'était le bon temps des Antibiotiques c'est pas automatique, des PSA prescrits à la pelle, des effets indésirables et toxiques des médicaments jamais déclarés, et voilà maintenant que cette pandémie vient tout bouleverser.
On se rend compte avec effroi que la grippe saisonnière tuait entre trois et cinq mille personnes par an (l'épidémiologie française est à la science descriptive ce que les demoiselles du téléphone sont à Google), presque autant que les accidents de la route, et que tout le monde s'en foutait. Il fallait quand même que les vieux et les très malades meurent de quelque chose ! Tous les ans une canicule et tous les ans le Ministère de la santé ne tremblait pas, Madame Bachelot n'a jamais fait un point presse sur les victimes de la grippe saisonnière, Didier Houssin pas plus, quant à Françoise Weber elle est trop jeune sur le poste pour s'intéresser à des détails pareils. Mais ne croyez pas que seuls les politiques n'en avaient rien à cirer. Non ! Même les médecins généralistes ! Et c'est là que je veux en venir.
J'ai raconté ici et là combien nous avions été pris pour des imbéciles, nous les médecins généralistes, combien les instances dirigeantes, les BHW (Bachelot Houssin Weber), les directeurs de cabinets, les conseillers occultes, les experts patentés, n'avaient jamais vu un médecin généraliste à l'horizon et ne savaient même pas comment ils fonctionnaient.
Eh bien, je peux le dire maintenant : HEUREUSEMENT ! Car ils auraient constaté que les cabinets de médecine générale sont loin dans leur majorité de répondre aux critères Iso 9001 ! Les médecins qui n'avaient jamais porté un masque lors des épidémies de grippe saisonnière, qui ne s'étaient jamais lavés les mains entre deux patients, qui s'essuyaient les mains avec le même torchon sale que leur secrétaire, et qui ignoraient même l'existence des initiales SHA, qui n'avaient que des poubelles ouvertes sur le monde, qui ne faisaient pas détruire leurs déchets, et cetera, et cetera, ils se retrouvent désormais dans la position d'un paysan africain à qui on dit, en pleine épidémie de fièvre d'Ebola, qu'il suffit de se laver les mains pour arrêter l'épidémie.
Mais, en Europe, on est plus forts que tout : non seulement on préconise des mesures d'hygiène, les fameuses mesures barrières, mais, en plus, c'est plus chic et ça rapporte plus, on développe en quatrième vitesse des vaccins dont on ne connaîtra lors de la campagne de vaccination ni s'ils sont efficaces ni s'ils sont sans effets indésirables, on promeut des médicaments, le tamiflu et, éventuellement le relenza, dont on sait, eux, qu'ils sont inefficaces et qu'ils produisent des effets indésirables !
Donc, pour en revenir à la médecine générale, spécialité qui, comme on le sait, existe peu, du moins en regard de la qualité de ses publications donc, revenons aux médecins généralistes, spécialistes ou non, qui, eux existent : il serait utile que cette pandémie, dont, on l'espère, la mortalité sera minime, les fassent réfléchir sur les mesures d'hygiène qui existent actuellement dans leurs cabinets et les précautions qu'ils prennent, et surtout qu'ils ne prennent pas, dans les infections non pandémiques...
Allons, je m'arrête, je ne voudrais pas donner des armes aux contempteurs de la médecine générale, je voudrais simplement que nous lavions devant notre porte.
Mais que cela ne nous empêche pas de penser que BHW, c'est le comble du ridicule !
Car, enfin, tout ne roulait finalement pas si mal dans les cabinets de médecine générale dans le train train le plus complet, bon an mal an les recettes rentraient, les patients ou les malades venaient, respectivement montrer, et pour le même prix, leurs bobos et leurs maladies, les médecins généralistes râlaient, les VM venaient déposer leurs précieux échantillons sur les bureaux des médecins qui avaient signé la Charte Oui Merci, les médecins généralistes voulaient ressembler à des spécialistes avec un enthousiasme que ne démentait que leur haine rentrée des spécialistes, les campagnes se dépeuplaient, c'était le bon temps des Antibiotiques c'est pas automatique, des PSA prescrits à la pelle, des effets indésirables et toxiques des médicaments jamais déclarés, et voilà maintenant que cette pandémie vient tout bouleverser.
On se rend compte avec effroi que la grippe saisonnière tuait entre trois et cinq mille personnes par an (l'épidémiologie française est à la science descriptive ce que les demoiselles du téléphone sont à Google), presque autant que les accidents de la route, et que tout le monde s'en foutait. Il fallait quand même que les vieux et les très malades meurent de quelque chose ! Tous les ans une canicule et tous les ans le Ministère de la santé ne tremblait pas, Madame Bachelot n'a jamais fait un point presse sur les victimes de la grippe saisonnière, Didier Houssin pas plus, quant à Françoise Weber elle est trop jeune sur le poste pour s'intéresser à des détails pareils. Mais ne croyez pas que seuls les politiques n'en avaient rien à cirer. Non ! Même les médecins généralistes ! Et c'est là que je veux en venir.
J'ai raconté ici et là combien nous avions été pris pour des imbéciles, nous les médecins généralistes, combien les instances dirigeantes, les BHW (Bachelot Houssin Weber), les directeurs de cabinets, les conseillers occultes, les experts patentés, n'avaient jamais vu un médecin généraliste à l'horizon et ne savaient même pas comment ils fonctionnaient.
Eh bien, je peux le dire maintenant : HEUREUSEMENT ! Car ils auraient constaté que les cabinets de médecine générale sont loin dans leur majorité de répondre aux critères Iso 9001 ! Les médecins qui n'avaient jamais porté un masque lors des épidémies de grippe saisonnière, qui ne s'étaient jamais lavés les mains entre deux patients, qui s'essuyaient les mains avec le même torchon sale que leur secrétaire, et qui ignoraient même l'existence des initiales SHA, qui n'avaient que des poubelles ouvertes sur le monde, qui ne faisaient pas détruire leurs déchets, et cetera, et cetera, ils se retrouvent désormais dans la position d'un paysan africain à qui on dit, en pleine épidémie de fièvre d'Ebola, qu'il suffit de se laver les mains pour arrêter l'épidémie.
Mais, en Europe, on est plus forts que tout : non seulement on préconise des mesures d'hygiène, les fameuses mesures barrières, mais, en plus, c'est plus chic et ça rapporte plus, on développe en quatrième vitesse des vaccins dont on ne connaîtra lors de la campagne de vaccination ni s'ils sont efficaces ni s'ils sont sans effets indésirables, on promeut des médicaments, le tamiflu et, éventuellement le relenza, dont on sait, eux, qu'ils sont inefficaces et qu'ils produisent des effets indésirables !
Donc, pour en revenir à la médecine générale, spécialité qui, comme on le sait, existe peu, du moins en regard de la qualité de ses publications donc, revenons aux médecins généralistes, spécialistes ou non, qui, eux existent : il serait utile que cette pandémie, dont, on l'espère, la mortalité sera minime, les fassent réfléchir sur les mesures d'hygiène qui existent actuellement dans leurs cabinets et les précautions qu'ils prennent, et surtout qu'ils ne prennent pas, dans les infections non pandémiques...
Allons, je m'arrête, je ne voudrais pas donner des armes aux contempteurs de la médecine générale, je voudrais simplement que nous lavions devant notre porte.
Mais que cela ne nous empêche pas de penser que BHW, c'est le comble du ridicule !