dimanche 7 janvier 2024

Bilan médical du lundi 1 janvier au dimanche 7 janvier 2024 (Avec un peu de 2023) : Janvier sec, antidépresseurs, HTA, masques, obésité infantile et ozempic, pratiques de soins non conventionnelles, HCQ, Fentanyl, Paxlovid, censure, cannabis.





1/2024. Le Janvier Sec

En vue du Janvier Sec (Dry January) qui est une belle auto promotion des addictologues en mal de lumière et qui n'ont jamais réalisé un essai clinique de leur vie, il faudrait passer dans les collèges ce magnifique documentaire concernant Shane McGowan et les Pogues. C'est inouï : ICI Cela ne peut pas donner envie de boire de l'alcool : c'estdévastateur.



On voit le niveau de preuves.



2/2024. Antidépresseurs : les Britanniques se posent des questions.

Des politiciens, des experts et des patients appellent le gouvernement britannique à agir pour inverser le taux de prescription des antidépresseurs (AD). ICI

Ils rappellent qu'en 10 ans la prescription d'AD a été multipliée par deux passant de 47,3 millions en 2011 à 85,6 millions en 2022-3, ce qui fait que 20 % de la population reçoit annuellement des AD. La moitié de ces patients sont des utilisateurs chroniques.

Pourtant la santé mentale des Britanniques ne s'est pas améliorée.

De nombreuses méta-analyses ont montré que les AD n'étaient pas plus efficaces que des placebos pour tous les patients mais seulement dans les dépressions sévères.

Ils parlent également des effets indésirables.

Ils proposent de diminuer drastiquement la prescription d'AD chez les malades dont la dépression est légère à modérée.

58 % des patients utilisant des AD pendant plus de 2 ans n'ont plus aucun symptôme de dépression, ce qui ne signifie pas qu'ils sont guéris grâce aux AD mais qu'ils auraient dû arrêter depuis longtemps.

Peter Gotzsche, activiste connu et pourfendeur des AD, répond LA et conteste même que l'utilisation des AD dans les dépressions sévères serait bénéfique. Les AD ne diminuent pas le risque de suicide ni les tentatives de suicides dans les formes sévères contrairement à la psychothérapie qui diminue le nombre de suicides et la récidive.

Vous lirez la bibliographie dans la lettre.



3/2024. La maladie est le salaire du péché selon Laurent Wauquiez.


Laurent Wauquiez est une injure à la méritocratie à la française.


4/2024. Dépister l'hypertension selon l'US Preventive Services Task Force. 

Le rituel de la prise de pression artérielle en cabinet de médecine générale est bien ancré. Et ne pas le faire pourrait entraîner de mauvaises notes sur Google. 

La conclusion de l'USPSTF, méta-analyse, bla-bla, LA, est que la mesure en cabinet manque de précision et pourrait conduire à des erreurs de diagnostic et (c'est moi qui précise)à des surdiagnostics et des surtraitements.

Tous les médecins savent qu'il ne faut pas se précipiter, savoir attendre, interroger sures conduites alimentaires, et cetera avant de prescrire un traitement à vie. 


Une campagne du Ministère de la santé sous l'ère Rousseau complètement à côté de la plaque.



5/2024. Sans masques


Nous sommes à la fin de la quatrième année du Covid et le (futur ex) ministre de la santé et la sous-ministre (future ministre par interim et par Urgo interposé), pas plus que la pharmacienne, ne portent de masques.



Sous-ministre proche du Ministère mais emberlificotée dans le pansement qui attache.


Rappel (pour les pros masques tous terrains et les anti masques tous terrains) :

  • Il n'y a pas d'études cliniques contrôlées sur des populations tout venant, pas plus d'ailleurs que dans les lieux de soin, qui montrent l'intérêt de porter un masque en général sur des critères de contamination, de nombre de cas, de cas sévères ou de de mortalité.
  • Mais il existe des études in vitro, en laboratoire, qui indiquent que le port du masque diminue les projections de virus d'individus à individus avec une gradation qui est FFP2 > masque chirurgical > masque en tissu.
  • Ainsi, il paraît licite, en suivant le principe de prévention, de porter un masque FFP2 dans des lieux clos et surtout dans les lieux de soins.



6/2024. L'obésité des enfants aux US.

Tout le monde sait que l'obésité aux US est aussi (pas seulement) un problème social : plus t'es un enfant pauvre, noir, hispanique, ou racisé en général, plus t'es gros (statistiquement).

Vinay Prasad rappelle que l'USPSTF conseille un régime adapté et de l'exercice physique.

Et note que l'Association Américaine de Pédiatrie conseille l'ozempic (dont on sait que les effets s'arrêtent à l'arrêt du traitement) pratiquement à vie (et on ne connaît pas les effets indésirables).



Eh bien, j'ai trouvé un commentaire formidable : après avoir admis que la perte de poids ne se maintenait pas après l'arrêt de l'ozempic, un médecin a écrit que cela ne le choquait pas puisque à l'arrêt des anti HTA la PA remontait.

Rude Boys- Brixton (1969) via Michael Wharburton



7/2024. Faut-il intégrer les pratiques de soins non conventionnelles au système de Santé ?

Belle initiative du journal Le Figaro qui publie ICI deux tribunes contradictoires sur le sujet.

Ce qui est tout à fait curieux, c'est que l'on en soit arrivé là.

Nous en avions parlé au moment du débat sur la pratique de l'homéopathie et sur son déremboursement, mais la tâche est tellement vaste... qu'il vaudrait mieux demander : "Faut-il continuer à intégrer des pratiques de soins non validées par les preuves dans le système de santé ?"

On rappelle que des études états-uniennes ont montré (il y a des variations) que seules 54 % des prises en charge de soin dans les grands hôpitaux US éteint validées. Voir ICI pour plus d'informations.




8/2024. Les études rétrospectives




Tous les vaccinolâtres et autres académiques qui ont la frousse qu'un de leurs mots ou qu'une de leurs déclarations puissent donner un argument aux antivaxx ont vanté cette étude (LA) qui est d'un niveau méthodologique ultra médiocre. 

Il y a même des spécialistes de la taxonomie des preuves en fonction de leur poids qui ont crié au miracle. 

N'oubliez pas que les études merdiques qui vont dans le sens de nos préjugés deviennent magiques. 





9/2024. La fameuse méta-analyse HCQ avec estimations.


On en parlera la semaine prochaine car c'est assez extraordinaire (ICI) : 
  • 199 morts estimés en France à cause de HCQ
  • 18000 morts par accident médicamenteux en 2013 (en une année).
La phrase de conclusion de l'article : "Although our estimates are limited by their imprecision, these findings illustrate the hazard of drug repurposing with low-level evidence."


10/2024 Le Fentanyl touche les enfants aux US (pas en France où nous avons les meilleurs médecins du monde).

C'est un article du journal Le Monde et il est payant : LA.

Via Anne Jouan.



11/2024. Paxlovid

Voir l'article LA.

Rappelons que Paxlovid :

  • est efficace chez les patients non vaccinés
  • n'a pas été testé chez les patients vaccinés
  • s'est montré inefficace chez les patients hospitalisés sévères





12/2024. Censure en Santé : une tentation récurrente

Ce blog est super.

Lisez-le.

L'article est LA.

Il raconte, de façon quasiment apocalyptique, comment l'INCa, l'Institut National du Cancer qui ne sait toujours pas ce qu'est un surdiagnostic en cas de dépistage des cancers, veut pénaliser, donner des amendes, emprisonner le refus de se faire traiter à partir du moment où le traitement est jugé bénéfique par les patients !

Cela n'a pas été voté !


13/2024. CANNABIS

Voici ce que les cannabisolâtres affichent.


On en discutera la semaine prochaine.

Car ce que j'ai découvert sur X est assez rigolo et inquiétant.

lundi 1 janvier 2024

Bonne année 2024.

Je vous souhaite à toutes et à tous une bonne année 2024

Sans regretter d'avoir quitté le navire où vos conditions d'exercice sont devenues pour le moins compliquées.

Bon courage.

 B(onne année 2024)

Charles Bukowski (1920 - 1994)

(B)O(nne année 2024)

Loup

(Bo)N(ne année 2024)


La Science en courant.

(Bon)N(e année 2024)



(Bonn)E(année 2024)


(Bonne) A(nnée 2024)


Gabriela Manzoni


(Bonne a)N(née 2024)

L'Ozempic est un nouveau Mediator

(Bonne an)N(ée 2024)



(Bonne ann)E(e 2024)



(Bonne anné)E(2024)


Les MG représentent moins de 5 % des dépenses de santé.

(Bonne année)2(024)




(Bonne année 2)0(24)




(Bonne année 20)2(4)



(Bonne année 202)4



lundi 11 décembre 2023

Bilan médical du lundi 4 au dimanche 10 décembre 2023 : corruption diabétique, antidépresseurs, eaux usées, Volet Médical de Synthèse, psychiatrie heureuse.

 

Quand le capitalisme croit au Père Noël.


321. Quand la société francophone du diabète prend position...

La société francophone du diabéte prend position (elle fait semblant de nous dire qu'il s'agit des recommandations d'une société savante, une de ces sociétés savantes à qui, un jour la HAS -la Haute Autorité de Santé- connue surtout pour son incompétence et sa corruption demandera son avis en toute indépendance) dans le document suivant : ICI


Rien ne va : les liens d'intérêts


Le groupe de travail est constitué de 13 membres dont 11 sont des Français et pour lesquels j'ai pu consulter, comme tout un chacun, leurs liens d'intérêts sur le site officiel Transparence Santé

La Déclaration Personnelle d'Intérêts ou DPI rapporte le nombre de prestations en numéraire touchées par les membres français du groupe de travail.

1 - Darmon Patrice DPI = 839/ 2 - Penfornis Alfred : 704/ 3 -Sultan Ariane : 700/
4 - Gourdy Pierre : 582/ 5 - Prévost Gaëtan : 441/ 6- Bordier Lyse : 250/ 7 - Gautier Jean-François : 234/ 8 - Bauduceau Bernard : 184/ 9 - Vidal Trecan Tiphaine : 152/ 10 - Lecornet-Sokol Emma : 118/ 11 - Detournay Bruno (économiste de la santé !) : 80 
Ce n'est pas rien !

Rien ne va : la rédaction de la prise de position 

Contrairement à toute recommandation scientifique il n'y a aucune référence mentionnée et aucun niveau de preuves rapporté pour les différentes prises de position. Pour les niveaux de preuve, voir LA.


Rien ne va : les critères retenus et les traitements proposés

  • Il devient clair que le dosage de l'HbA1C pour surveiller le diabète n'est rien moins qu'un critère de substitution
  • Les objectifs d'HbA1C sont exagérés
  • La metformine est toujours proposée en première intention alors qu'aucune étude digne de nom n'informe sur son efficacité et/ou son efficience à court, moyen et long terme sans oublier les risques d'acidocétose lactique en cas de morbidités chez des personnes âgées ou non
  • Je passe également sur le peu d'intérêt, étant données les critiques formulées, de la prise de position de ces experts indépendants sur les nouvelles molécules comme les incrétines, glifozines ou gliptines. Voir ce qu'en pense La Revue Prescrire ICI en 2023

Trop de corruption ne tue pas la corruption.

Ne lisez pas ce torchon.




322. Quand on prescrit trop d'antidépresseurs à des patients qui n'en ont pas besoin.

Les Britanniques que l'on aime ne pas aimer réfléchissent sur la médecine. Réfléchissent sur les antidépresseurs.

Des politiciens, des experts, des patients ont publié LA une lettre appelant le gouvernement britannique (?) à inverser la courbe de prescriptions des antidépresseurs.


Depuis dix ans la prescription d'antidépresseurs a doublé en Angleterre passant de 47,3 à 85,6 millions. Environ 8,6 millions d'adultes (20 %) sont touchés ! Et la durée de prescription a également augmenté tant et si bien que la moitié des prescrits est considérée comme des utilisateurs chroniques.

Un éditorial du British Medical Journal (ICI) commente et éclaire, notamment sur les effets indésirables (que la psychiatrie heureuse française minimise, voir 325.) et souligne que les prescriptions touchent de façon disproportionnée les femmes, les personnes âgées, et les personnes vivants dans des zones défavorisées.

Mais surtout : Ces prescriptions indiquent que l'on médicalise et que l'on traite les effets des mauvaises conditions sociales.

Un article récent développait l'idée que les troubles mentaux les plus diagnostiqués, anxiété et dépression, n'avaient pas des racines biologiques mais des racines sociales ! C'est LA. Ne me faites surtout pas dire ce que je n'ai pas dit.

La team psychiatre de X pense que le grand problème en France, ce ne sont ni les conditions de vie, ni les psychiatres mais les médecins généralistes.

Rappelons enfin un des grands invariants de la médecine : les patients les moins sévères sont les plus traités, les patients les plus sévères sont les plus mal traités et le reste : les deux. Quant aux facteurs psychosociaux, laissons-les aux assistantes sociales et concentrons-nous sur les taux de neuromédiateurs.





323. Quand un critère de substitution devient un critère principal





324. VSM, DMP, morale (éthique ?), 3600 €

Richard Talbot est un modèle. Il sait TOUT sur la cotation des actes médicaux. Il est d'ailleurs le seul (on me parle d'un certain Gilles Urbejtel à MG France) à la connaître tant elle est compliquée. On dirait qu'il l'a créée avec les bureaucrates de l'Assurance Maladie.

Il exhorte les médecins à remplir les VSM (Volet de Synthèse Médicale) afin de toucher les 3600 € de prime.

Richard Talbot sait que le ROSP est une merde sans nom (l'incentive appliquée aux libéraux sur des critères mal fichus, inintéressants et n'apportant rien à la santé publique), sait que le Dossier Médical partagé est une invention bureaucratique qui a coûté des centaines de millions d'€ pour un résultat imperceptible et dit que lui, entre ses mains, c'est bien. Connaissant la compétence, la droiture et l'investissement de notre Don Quichotte de la Manche, je ne peux que le croire. Mais pas pour les autres !

Pourtant, le problème éthique demeure : on peut tout mettre dans le VSM à condition que le patient ne s'y oppose pas. Mais comme on ne lui dit pas ce qu'on y met...






325. Quand un psychiatre te bloque (Le psychiatre de la semaine).

(Je ne donnerai pas son nom.)


  • Tu sais que le diagnostic de dépression n'est pas bien fait par les MG
  • Tu sais que le diagnostic de TDHA n'est pas bien fait par le MG
  • Tu sais que les psychiatres ne surtraitent jamais
  • Tu sais que les psychiatres ont toujours raison
  • Tu sais que seuls les psychiatres ont le droit d'utiliser l'adjectif schizophrène
  • Tu sais que ce sont les MG qui prescrivent des antidépresseurs à mauvais escient, pas les psychiatres



C'était bref.

dimanche 3 décembre 2023

Bilan médical du lundi 27 novembre au dimanche 3 décembre 2023 : MG sans masques, MG et Marguerite, Eglise de préventologie/Church of Screening, Booster, Comas toxiques, Ne pas fumer, Certificats absurdes

 

Médecin généraliste en voie d'extinction en train de franchir la marguerite des soins

314. Les MG donnent l'exemple : ils ne portent pas de masques en lieux clos.

Source photo : @mimiryudo


Nous émettons de nombreuses hypothèses concernant le non masquage des MG (on me dit qu'environ 200 ou 300 en portaient sur 3234 participants ; pendant combien de temps ? A quel moment ?)

  • L'épidémie de Covid est terminée 
  • Les MG ne consultent qu'en télémédecine
  • Ils ont tous fait un test covid avant d'entrer dans la salle
  • Il croient à l'immunité naturalo-vaccinale
  • Ils pensent que le covid long est psychosomatique
  • Ils n'ont pas de parents
  • Ils n'ont pas d'enfants
  • Ils viennent de lire un essai randomisé paxlovid vs placebo chez les vaccinés
  • Il pensent que les infusions de Marguerite protègent contre la transmission du virus
  • Ad libitum


315. Marguerite, donne-moi ton coeur.

Pendant que la médecine générale meurt, les médecins généralistes tentent (avec ou sans Doctolib) de trouver des zones de recouvrement.


316. L'Eglise de Préventologie et le Comité Central de la bureaucratie dépensent des fortunes (en GB)

Une opinion de Margaret McCartney dans le British Medical Journal : LA.

Notre MG écossaise s'insurge contre les programmes coûteux mis en place pour, à partir d'une goutte de sang, établir un score polygénique... 

C'est, selon elle, de l'argent jeté par les fenêtres. Après avoir dépensé 640 millions de livres en 3 ans pour un programme, depuis lors abandonné, de triage des patients par intelligence artificielle ou plusieurs milliards dans un système intégré de dossiers électroniques aujourd'hui abandonné, le NHS, en association avec des industriels et des associations charitables se lancent dans la prévention des cancers...

Il faut des médecins, des cliniciens, des praticiens, pas du vent.



En France, on a  le Synlab : ICI


Un programme alléchant : 


Du charlatanisme.

Le slogan est : de la prévention sans ordonnance.




317. Chez les angineux stables un coroscanner vaut mieux qu'une coronarographie. 


C'est LA



Rappelez-vous, ce qui est important, ce n'est ni le succès ni même le bien faire, mais c'est travailler ensemble dans la joie et la bonne humeur. 


318. Le dernier booster Pfizer n'est pas adapté au virus circulant (aux US)




C'est LA.

Cela nous rappelle l'année où, en France, le vaccin contre la grippe saisonnière ne contenait pas le virus majeur circulant et où les autorités n'en faisaient pas la publicité car il fallait bien écouler les stocks.



318. Ne pas intuber les comas toxiques.

Une équipe française a publié dans le JAMA.


On peut se dire que les médecins généralistes s'en battent les couilles.

Les habitués de ce blog peuvent se poser les questions suivantes (comme dans tous les domaines de la médecine) :

  • Combien de temps les équipes qui n'ont jamais publié un article de leur vie sauf dans des revues paroissiales de réanimation ou d'urgentologie vont-elles continuer à le faire ?
  • Combien de temps des équipes vont continuer de dire "On l'a toujours fait et ça marche, pourquoi changer ?"
  • Combien de temps les équipes françaises parce que c'est français vont être encore plus réticentes à abandonner leurs pratiques alakhon ?




319. Une étude montre que fumer 1 cigarette par jour n'est pas moins dangereux qu'en fumer 20 pour le risque cardiovasculaire : est-ce bien sérieux ?



Nous entrons de plain pied dans l'ère de l'hygiénisme.

Une étude faite à partir de la littérature montre qu'un seul verre de vin était mauvais pour la santé : c'est LA.

Je ne dis pas qu'il faut fumer ou qu'il faut boire (ce sont les propos que j'ai retenus contre moi), je dis qu'un monde sans tabac et sans alcool n'est pas possible.

Que la Santé publique, que les politiques de Santé publique doivent non pas tout faire mais faire de façon efficace pour que la consommation d'alcool et de tabac diminue, pour que l'on ne commence pas à boire et à fumer (les jeunes gens) : OUI.

Mais la méta-analyse parue dans le British Medical Journal n'est pas une bonne étude.

La prise en compte de 141 études de cohorte et de 55 rapports d'études montre qu'en fumant 1 cigarette par jour on réduit le risque de 50 % (Réduction du Risque Relatif) pour les événements cardiovasculaires et les accidents vasculaires cérébraux.

Je passe sur la méthodologie qui, à partir d'une extraction de données sur PubMed, modélise le risque.

Ainsi, rien n'est très certain.

Le tabac et l'alcool sont mauvais pour l'espérance de vie globale et pour l'espérance de vie en bonne santé.

DPI : Je ne fume pas. Je bois de l'alcool et j'ai un score FACE indiquant une absence de dépendance.


Jim Harrison : 1937 - 2016
Heureux ceux qui n'ont jamais lu Jim Harrison, ils découvriront un géant.
Heureux ceux qui vont relire Jim Harrison, ils redécouvriront un géant.


320. Les certificats absurdes : le point avec les fédérations sportives.

Le site Certificats absurdes (LA) qui est un endroit indispensable pour s'y retrouver en termes, par exemple, de tâches administratives inutiles, dévoreuses de temps et empêchant de faire du soin et de la "vraie" prévention, offre un panorama presque exhaustif ce que demandent les fédérations sportives.





lundi 27 novembre 2023

Bilan médical du lundi 20 au dimanche 26 novembre 2023 : Covid long, COVARS, cancer du sein, hype et protéine ATM, cannabidiol non efficace, corticoïdes et hypoxie du Covid

Restez chez vous et vous économiserez 100 %


309. Covid long : un rapport du COVARS qui ajoute du flou au flou. 

Le COVARS (Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires) a publié un rapport qui fait le point sur le Covid long et même un peu plus (LA)


Je vous rappelle, avant tout commentaire, quelle est ma DPI (Déclaration publique d'intérêts) sur le point du Covid et du Covid long en particulier. Vacciné 4 fois selon les règles de l'art (c'est à dire selon les recommandations pifométriques des agences gouvernementales et de comités, réunions de médecins, sociétés savantes autoproclamées, ayant pignon sur rue, non sur les réseaux sociaux, dont le leitmotiv est "Vaccinons, vaccinons, il en restera bien quelque chose), j'ai attrapé le Covid au moins 3 fois, dont la dernière fois début août 2023, vous allez me dire, les grands spécialistes auto-proclamés de l'affaire, si j'ai aussi attrapé un Covid long. Je signale à tout hasard que j'ai porté avec constance le masque FFP2 jusqu'au mois d'août dans les transports en commun et que, désormais, je ne le porte que lorsque je suis dans le métro dans une ambiance très confinée...

Quoi qu'il en soit, outre les syndromes pseudo grippaux qui ont accompagné les trois épisodes symptomatiques que j'ai subis, fièvre, céphalées, courbatures, j'ai identifié deux séquelles : une pseudo-engelure du quatrième orteil droit (dont les lésions cutanées et les symptômes ont complètement disparu) et un acrosyndrome volontiers déclenché par le froid et par les efforts (course à pied) des trois premiers orteils droits dont la fréquence de survenue et l'intensité ont diminué de façon considérable jusqu'à ne plus me gêner du tout.

Pas d'asthénie, pas de brouillard cérébral, à moins que les longcovidolâtres ne pensent que le fait de ne pas adhérer à 100 % au concept du Covid Long Maladie ne soit une façon d'être brouillardeux.

Une analyse de Stéphane Korsia-Meffre sur le rapport du COVARS dans le Vidal (ICI) est tout à fait pertinente car elle permet de soulever les problèmes que pose le Covid Long.

J'ai plusieurs fois sur ce blog (il suffit de taper covid long dans le moteur de recherche) fait preuve d'une prudence de sioux quant à la réalité du Covid long ou, plutôt, à sa spécificité, par rapport à d'autres séquelles post virales et bactériennes connues.

J'ajoute, car je suis mauvaise langue, que mes expériences passées de clinicien concernant l'hystérie, la tétanie (le nom a changé, pardon), la neuro-algo-dystrophie (le nom a changé, pardon), la fibromyalgie (le nom a changé, pardon), l'intolérance au gluten et le Lyme chronique m'ont, pardon encore , vacciné contre les associations de signes cliniques, les mécanismes physiopathologiques à la gomme et les médecins qui ont consacré leurs vies de charlatans à s'instaurer tsars des maladies précédentes.

Mes réticences n'ont donc pas changé.

Voici ce que j'écrivais le 25 septembre 2022 : 

  1. Des personnes estimables, et je pèse mes mots, ne cessent de citer des études observationnelles, pas toujours cas-témoin, pour pousser en même temps des cris d'orfraie sur le poids des covid longs, sur le "vrai" problème de santé publique que cela représente et sur, ouvrez grand les yeux, la nécessité d'une prise en charge et y compris médicamenteuse
  2. Ce n'est pas bien (voyez, je sais faire de la morale à bon marché) de citer de telles études a) sans les avoir lues, b ) en n'en ayant lu que l'abstract, c) uniquement parce qu'elles vont dans le sens de croyances end) pour ne pas avoir à se dédire
  3. Je répète : il est possible que le covid long existe et, quelle que soit l'intensité initiale des symptômes mais, pour l'instant, il n'existe aucun marqueur spécifique de cette atteinte prolongée.
  4.  Cela ne veut pas dire que les personnes malades qui se plaignent de symptômes prolongés attribués au Covid a) mentent, b) sont hypochondriaques, c) sont à adresser chez un psychiatre et/ou un psychologue... en l'état actuel de nos connaissances.
  5. Car l'absence de physiopathologie uniciste, l'absence de marqueurs tissulaires, l'absence de marqueurs biologiques,  et l'absence ne signifie pas que l'on ne passe pas à côté de quelque chose, l'absence de traitements non et médicamenteux, toutes ces absences conduisent les personnes malades vers les spécialistes autoproclamés du Lyme, de la fibromyalgie et de l'intolérance au gluten.

et le 15 janvier 2023 :

  1. Un problème de définition : plus de 200 symptômes ont été identifiés avec des impacts multiples sur divers organes
  2. Un problème de causalité : on n'a pas encore retrouvé de lésions spécifiques liées au Covid
  3. Un problème de fréquence : dans le même article (ICI) les auteurs écrivent qu'il survient chez 10 % des patients ayant présenté une affection pulmonaire sévère due au Covid ; plus loin : l'incidence est estimée à 10-20 % des patients non hospitalisés ; plus loin : 50 à 70 % des patients hospitalisés et 10 à 12 % des vaccinés.
  4. Un problème d'essais cliniques de qualité et notamment des essais prospectifs.
  5. Un problème de prise en charge.

Es-ce que le rapport du COVARS a changé quelque chose ?

A voir.

Terminons par une provocation : il ne sera pas possible d'éradiquer le Covid sur la surface de la terre. Ceux qui écrivent maintenant, les nouveaux moralistes ou les nouveaux hygiénistes, qu'il aurait été possible de le faire dès janvier 2020 mentent.

310. Est-ce être criminel que de dire que le dépistage organisé du cancer du sein ne sauve pas de vies ?

Les faits sont là.

Mais il semble qu'informer les femmes soit une mauvaise façon de procéder pour les servants de l'Eglise de Dépistologie. J'ai tellement cité d'études sur le sujet que je commence à me lasser. Un article du 14 novembre 2023 dont vous ne verrez que l'abstract (LA) dit ceci : le dépistage organisé du cancer du sein diminue la mortalité relative (c'est à dire liée au cancer du sein mais sans diminuer la mortalité globale) dans le groupe de femmes d'âge compris entre 50 et 69 ans en suivant 10 000 femmes pendant 10 ans au prix de 15 % de sur diagnostics.

Ce n'est pas criminel, c'est dire la vérité.





311. La protéine ATM expliquerait tout le processus du vieillissement. Hype.

Un article paru dans une revue universitaro-journalistique (ICI) rapporte les travaux d'une équipe française, Berthel et al. dans Cells (LA) qui expliqueraient d'abord l'étiopathogénie de la maladie d'Alzheimer puis toutes les maladies du vieillissement. On a droit à tout, l'imagerie cellulaire comme la modélisation mathématique.

Rien n'est confirmé.

On nous promet déjà un traitement.

HARKING : voir LA
Proposer une hypothèse a posteriori en prétendant que c'était une hypothèse a priori


312. Encore un essai contrôlé où le cannabidiol ne montre rien contre la douleur (arthrose du genou).

Sans commentaire (ou voir sur ce blog) : ICI pour l'article.

Felix Vallotton. Trois baigneuses. 1894

313. De hautes doses de corticoïdes chez les patients Covid + hypoxiques ne requérant pas une ventilation augmentent la mortalité par rapport aux soins habituels.

C'est LA.