mardi 14 septembre 2010

LE DESENCHANTEMENT DE LA GRIPPE

Dumbledore

Nous avons tellement écrit, tellement réfléchi, tellement râlé, tellement pris parti, voire signé des pétitions, que désormais, le moindre commentaire sur la grippe se noie dans un bruit de fond où chacun, malgré qu'il en ait, ce qu'il a entendu, cru entendre, compris, cru comprendre, reste sur ses positions ou n'écoute pas (tous menteurs !), même si certains d'entre nous ont changé plusieurs fois leur fusil d'épaule au gré des communiqués contradictoires de l'OMS, de la DGS ou d'Antoine Flahault ou des peurs successives et des réassurances réitérées débitées par les agences de presse et autres institutionnels de la parole. Ainsi, cet excès d'informations, ce tsunami de nouvelles, ce maelstrom d'articles, d'interviews, de publications, loin de clarifier la situation, n'a cessé de la compliquer.

Le risque, comme nous l'avons vu, c'est que tous les avis soient déversés dans la même poubelle, la poubelle de l'histoire de la grippe A/H1N1, et qu'il ne soit désormais plus possible, sinon en raison de peurs irraisonnées, de communiquer et d'écouter.

Les plus blasés d'entre nous pourraient très bien avoir retenu ceci :
  1. La politique ne fait pas bon ménage avec la médecine
  2. Les médecins ne font pas bon ménage avec la politique institutionnelle
  3. Les agences gouvernementales et les gouvernements sont à la merci de l'expertise "officielle" en sachant que les experts sont nommés par les politiques qui ne peuvent désavouer les nominations qu'ils ont faites et que les experts, s'ils veulent continuer d'être invités à C dans l'Air ou d'autres plateaux de télévision ou s'ils veulent être interrogés par Le Figaro, Le Parisien ou Le Monde, ou s'ils veulent tout simplement entretenir leur famille, se doivent de répéter les politiques de santé institutées par les Autorités : les experts se mordent la queue et, on l'a vu, ça fait mal, même si cela ne conduit pas à la démission ou au licenciement.
  4. L'OMS est enfin tombée de son piédestal : le Machin qui s'autoproclamait dépositaire de la science mondiale, dirigée par une Chinoise désignée par son gouvernement stalino-ultra libéral, n'est qu'une Institution politique, je dirais même politicienne, où les conflits d'intérêts géostratégiques se disputent à l'incompétence des experts autoproclamés ou autodésignés et s'ajoutent aux liens d'intérêts désormais avérés avec Big Pharma.
  5. La DGS a montré sa duplicité lors de l'affaire oseltamivir ; elle a mis aux ordres l'AFSSAPS qui a "bidonné" les AMM, imposé un générique à Roche (que l'on a vu plus pugnace en d'autres circonstances) fabriqué par l'Armée Française...
  6. L'Invs, déjà géniale lors de la canicule, a montré l'étendue de son incompétence en publiant des articles impubliables, bourrés de fautes et d'approximations, en se pliant aux ordres. L'Invs n'a toujours pas démenti les propos fantaisistes concernant les 5 à 7000 morts annuelles dues en France à la grippe. Françoise Weber ne veut pas perdre sa place mais nul doute qu'elle retrouvera facilement un poste chez Big Pharma.
  7. La pharmacovigilance française, la meilleure du monde selon ses contempteurs, s'est aussi mise au service du gouvernement en ne s'inquiétant ni des 7 morts du pandemrix, ni des effets indésirables des vaccins (c'est à dire en déclarant par avance que l'apparition des Guillain Barré était moins importante en période de vaccination qu'en période de non vaccination, i.e. le vaccin anti grippal protège donc contre le Guillain Barré). On attend avec impatience les chiffres chez les femmes enceintes où, d'après des sources proches, les dossiers de fausses couches post vaccinales ont été systématiquement mises sur le compte de la "nature" (la vaccination anti grippale protège aussi contre les fausses couches)...
  8. Même l'effet barrière du lavage des mains avec un Soluté Hydro Alcoolique (SHA) est contesté pour la propagation du virus de la grippe : ici.
  9. Les autorités vaccinales n'ont pas eu un mot de regret, n'ont pas fait d'excuses et elles recommencent pour la saison vaccinale 2010 - 2011 ne tenant compte d'aucun des faits avérés pouvant remettre en question des Recommandations sans objet. Le Haut Conseil de la Santé Publique est toujours aussi partial, scientifiquement nul, conflictuel, ne respectant pas la loi, et cetera...
  10. La Revue Prescrire a du mal à suivre les données de la science et à reconnaître que nombre des données qu'elle avait fournies à ses lecteurs, notamment pour la mortalité, étaient fausses, alarmistes et servaient des intérêts qui ne sont pas les siens. Elle a du mal à prendre en compte les données de la Collaboration Cochrane qui considèrent que l'efficacité de la vaccination chez les personnes de plus de 65 ans est MODESTE et contestent l'efficacité de la vaccination des professionnels de santé sur la propagation du virus chez les patients hospitalisés. (merci à Olivier Rozand qui m'a permis de corriger la formulation erronée que j'avais écrite disant que la Collaboration Cochrane considérait la vaccination chez les personnes âgées comme inefficace)
  11. La collaboration Cochrane, dont Tom Jefferson, que les lecteurs de ce blog connaissent, est le leader emblématique, si elle a beaucoup contribué à la mise en doute des opinions bigpharmiennes, tarde à prendre en compte les effets indésirables des vaccins antigrippaux dans ses méta-analyses.
Voilà pourquoi le désenchantement de la grippe, pour reprendre une expression métaphorique attribuable à Max Weber et reprise récemment par Marcel Gauchet, nous a atteint. Nous croyions tous (pas tous, je suis désolé pour les visionnaires et les extra lucides) que la vaccination, dont nous ne répèterons pas assez l'intérêt en d'autres domaines ou sous d'autres cieux, encore que les lecteurs d'Ivan Illich pourraient avec intérêt pondérer l'intérêt de la vaccination et de l'hygiène quand on voit aux Etats-Unis la décrue très importante des cas d'hépatite B post vaccination (que l'on peut très raisonnablement attribuer à la vaccinothérapie) et, celle, concomitante (et un peu surprenante), des cas d'hépatite C (non attribuable à la vaccination).

La campagne de vaccination Bachelot Houssin Weber nous a vaccinés contre la croyance inébranlable dans l'universalité sans risque de la vaccination. Notre monde s'est désenchanté.

Ouvrons les yeux pour cette prochaine campagne de vaccination !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

A propos de la décrue très importante des cas d'hépatite B aux USA, vraisemblablement liée au vaccin, ce qui semble raisonnable ne l'est pas toujours. Ainsi, d'après ce rapport INSERM
http://infodoc.inserm.fr/bdc/ThemHepatitesPubli.nsf/Ressources/consensusVHB/$FILE/chap4def.pdf
daté de 2003, les nouveaux cas d'héptatite B (incidence) dans la Courly (Communauté Urbaine de Lyon) relevés par un réseau de laboratoires selon une définition sérologique précise et restrictive (présence d'Ag HBs et d'Ac IgM anti-HBc) sont passés entre la période 1983-86 et 1989 de 12 à 3 pour 100 000 en l'absence de vaccination de masse. A moins que Lyon possède un micro-climat très particulier ou à moins de biais majeur cela reflète l'évolution en France et peut très bien s'expliquer par la modification des comportements, notamment sexuels, après la survenue du VIH. Et contrairement au vaccin qui ne protège que contre l'hépatite B, la modification des comportements se traduit par une diminution concomittante de la tranmission du VIH de la gonococcie, de l'herpès génital et autres chlamydioses. Il ne s'agit pas de dire que les vaccins ne sont pas effeicaces. Ca dépend lesquels. Il s'agit de se demander à quelles conditions les bénéfices d'un vaccin qu'on prétend mettre en oeuvre, surtout si on veut le généraliser à toute la population, vont dépasser à coup sûr les risques. Ensuite de mettre en balance cela avec d'autres moyens de prévention peut-être plus efficaces et moins dangereux. Le problème c'est que faute de réflexion préalable le libre jeu des conflits d'intérêt autorise un glissement permanent vers toujours plus de vaccins contre des maladies rares préconisés à titre systématique. Les pro-vaccinalistes fanatiques (ceux d'Infovac par exemple) admettaient il y peu dans leurs écrits un risque de survenue d'effets secondaires graves due à la vaccination en général (ce qui montre leur rigueur et leur précision) de 1 pour 100 000 à 1 pour 1 million. Ce qui veut dire qu'il serait éthiquement raisonnable (raisonnable étant le mot juste dans ce cas) de ne pas préconiser de vaccination de masse contre des pathologies qui génèrent des conséquences graves pour moins de 1 pour 10 000 personnes. Pourtant toutes les vaccinations généralisés chez le nourrisson et la jeune fille pendant ces 10 dernières années ne répondent pas à ce critère de sécurité élémentaire.
C'est pourquoi je refuse d'appliquer les recommandations.
CMT