dimanche 12 février 2023

Bilan médical du lundi 6 février au dimanche 12 février 2023 : Rushdie, ce qui n'évolue pas, MG, paxlovid, masques et Cochrane, EBM, Braun et MG, études alakhon, sotorasib, Daniel Defert


56. Résumé de ce qui n'évolue (toujours) pas : 

  • Les putains de compagnie d'assurance qui demandent aux médecins traitants de remplir des dossiers qui nécessitent de ne pas respecter le secret professionnel avec la bénédiction du Conseil de l'Ordre des médecins : spécialiste mondial de la question : Docteur Michaël Rochoy en son blog (ICI) et sur twitter (@mimiryudo)
  • Les agences gouvernementales qui prônent le dépistage (organisé) ou non d'un certain nombre de cancers (sein, col de l'utérus, cancer du colon) et qui ne fournissent pas encore d'informations éclairées, documentées et neutres aux intéressées et intéressés. Spécialiste mondial de la question pour le sein : le site Cancer Rose (LA) et sur twitter (@_CancerRose) ; pour la prostate : le site Atoute.org (LA) dirigé par Dominique Dupagne (sur twitter : @DDupagne) ; pour le colon et pour le cancer du col : pas de spécialistes mondiaux.
  • Les certificats "médicaux" sans intérêt ni juridique, ni médical, ni de santé publique, que l'on impose de remplir aux médecins traitants et non traitants et à certains spécialistes et qui n'ont aucune valeur juridique, médicale ou de santé publique et devraient tous être non remboursés.
  • Les examens périodiques de santé proposés en population générale par la CPAM et sous-traités à des entreprises privées, parfois dans les locaux de la CPAM, qui n'ont aucun intérêt médical, de santé publique, de prévention, de dépistage et qui sont considérés comme des gestes sociaux et  de  meilleur accès aux soins alors qu'il s'agit d'un gaspillage organisé des ressources publiques.
  • Les influenceurs de twitter qui, forts de leur éminence supposée, font passer des études observationnelles pour des études contrôlées de grande qualité.
  • Ad libitum.


57. Les MG n'ont pas besoin d'ennemis


Via @ATHSBiarritz



58. Paxlovid: encore une étude alakhon.

Pfizer a déjà gagné des millions de dollars avec paxlovid et n'a toujours pas été foutu de mener un essai contrôlé randomisé paxlovid vs placebo chez les vaccinés !

Une étude observationnelle chez des patients non hospitalisés. ICI.

Un peu de lecture critique sur l'étude : LA.

L'objet du délit :

Via @Daniel_Corcos

Lés études observationnelles rétrospectives sur dossiers électroniques restent des études observationnelles rétrospectives sur dossiers électroniques.

Mais ici, les bornes du Lancet sont dépassées, puisqu'il existe un effet AVANT la première prise.

via @IrenaBuzarewicz

58 bis. Paxlovid : étude décevante pour prévenir les formes graves du Covid.


Pas de différences à J 28 sur la mortalité globale de patients hospitalisés pour Covid et présentant des comorbidités sévère : étude comparative ouverte randomisée en 3 groupes : paxlovid seul, paxlovid + traitement standard et traitement standard seul.


(45 bis. Retour sur Cochrane et masques)

La publication de l'analyse de la collaboration Cochrane sur l'efficacité du port des masques sur les contaminations est ICI

Voici les pros et les contres (il faut faire attention car les pros sont pour l'inefficacité du port du masque et les contres sont pour l'efficacité du port du masque ) :

Les pros : 

  • Vinay Prasad : ICI
  • John Mandrola : LA
  • Vinay Prasad à propos d'un autre essai : LA

Les contres : 

  • CR MacIntyre : ICI. "Yes masks reduce the Risk of spreading COVID, despite a review saying They don't"

59. EBM : encore une pyramide de preuves 





La taxonomie des preuves selon leur poids ne peut s'appliquer à elle-même.


60. Les mesures proposées aux MG par Braun dépecées par Michael Rochoy.


ICI.
Auteur malheureusement non identifié


61. Une étude alakhon de plus (à moins que cela ne soit un fake pour ridiculiser les revues prédatrices...)


Le titre est un monument scientifique.

Comme la fameuse 



62. Sotorasib

L'avis positif de la HAS : LA

Autorisation d’accès précoce octroyée à la spécialité LUMYKRAS (sotorasib) dans l’indication « en monothérapie dans le traitement des patients adultes atteints d’un cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) avancé, présentant la mutation KRAS G12C, dont la maladie a progressé après au moins une ligne de traitement systémique antérieur ».


Un article très critique sur le dernier essai, une critique d'une rare violence contre un essai : LA.





63. La recherche française politiquement correcte et scientifiquement incorrecte : Anne Peyroche est toujours là. 


64. 1984 : Daniel Defert






1 commentaire:

Charly a dit…

Sur le débat sur les masques. On entend bien l'argument qu'ils fonctionneraient si toutes les conditions idéales étaient réunies.

Mais il suffit de faire une étude sur ce qui se passe en réalité quand on demande aux gens de le porter "en général". Si les gens le portent peu et mal : il est absurde de dire que "la science" prouve que le port du masque est "efficace". De la même façon que l'auteur contre (la revue Cochrane) exige que les conditions d'étude puissent montrer une efficacité (que le virus circule suffisamment ou que des N95 soient portés plutôt que des masques chirurgicaux), on peut lui rétorquer que la "vraie vie" n'est pas une condition idéale d'application d'une étude scientifique probante.

IL y a plein de médicaments et de techniques qui fonctionnent en théorie très bien - mais inapplicables dans la pratique.

La santé publique n'est pas une déclinaison de la recherche scientifique. Entre les deux, il y a l'humain et le contexte. Beugler "science" en matière de santé publique est un non-sens d'ado qui n'a pas bien réfléchi. Un des critères devrait être : reproductible en conditions concrètes réelles. Si ce n'est pas possible (si ça ne fonctionne que dans des conditions drastiques impossibles à mettre en œuvre), on ne peut pas dire que ce soit de la "science" pour la santé publique (même si c'est de la science pour les scientifiques-chercheurs). Il y a une confusion entre les 2. (Je ne ne dis pas qu'il ne faut pas faire de la science "pure" - il le faut, bien sûr) - mais il ne faut pas prétendre que parce que c'est de la science, ça va fonctionner dans la vie réelle. Tout simplement parce que l'expérience n'a pas eu lieu dans le contexte réel (on le voit très bien avec l'étude des masques du Danemark : si on fait l'expérience dans les conditions réelles voulues, ça ne fonctionne pas).