mercredi 14 juillet 2010

ALZHEIMER : LA STRATEGIE DE KNOCK S'EMBALLE !

Peter Falk, atteint de la maladie d'Aloïs Alzheimer (1864 - 1915)

Un Congrès international sur la maladie d'Alzheimer qui se tient actuellement à Hawaii propose d'élargir les critères diagnostiques pour déclarer un patient atteint de la maladie qui touche déjà 5,3 millions d'Américains.

Jadis, quand on voulait mettre son grand-père ou sa grand-mère sous tutelle pour cause de démence sénile, on utilisait le test à trois items suivants (International Docteurdu16 Alzheimer Score - IDAS) :
  1. Quel est le nom de l'inventeur de la maladie d'Alzheimer ?
  2. Quel est le prénom de l'inventeur de la maladie d'Alzheimer ?
  3. Quelle est la date de naissance de l'inventeur de la maladie d'Alzheimer ?
(Score 0 : maladie d'Alzheimer certaine ; score 1 : possible ; 2 : envisageable ; 3 : malade ayant déjà passé le test et non Alzheimer.) In : Docteurdu16 JC. International Docteurdu16 Alzheimer Score (IDAS): external and internal validity. J of Docteurdu16 2010;2:153-6.

Désormais les chercheurs, probablement non influencés par les industriels (alias Big Pharma), ayant constaté que les ventes d'anti Alzheimer stagnaient malgré la propagande institutionnelle et l'inefficacité de ces médicaments (qui aurait dû entraîner, au contraire, une baisse des ventes), et, probablement, non influencés par les marchands de sommeil (les promoteurs constructeurs d' institutions pour personnes âgées démentes) au moment où une étude française publiée dans le British Medical Journal indique que les services de neurologie spécialisés dans les troubles de la mémoire ne font pas mieux, dans l'évolution de la maladie légère à modérée, que les médecins généralistes : ici), veulent prévenir la maladie d'Alzheimer et favoriser la recherche (sic) comme le rapporte un article du New York Times.

La stratégie de Knock s'est mise en place de façon classique et habituelle :
  1. Mise en avant d'une nouvelle hypothèse étiopathogénique, la démence n'étant que la phase terminale de la maladie
  2. Nouvelle classification des stades de la maladie : a) stade préclinique ; b) atteinte cognitive légère ; c) démence
  3. Modification des critères diagnostiques sur la base de la faible sensibilité (?) des tests de mémoire actuels afin, bien entendu, d'élargir le champ de la maladie : scanners, P E T scans, IRM, ponctions lombaires.
  4. Campagne de presse grand public des experts de la maladie interrogés dans les grands médias et indiquant qu'il s'agit d'un "progrès", d'un "espoir", d'une "avancée"
  5. Occultation du fait qu'aucun traitement efficace n'est proposable
  6. Minimisation des effets collatéraux : erreurs diagnostiques, anxiété des malades et de leur famille, augmentation des dépenses de santé
  7. Bonne conscience
Nous attendons sans impatience et avec effroi les conséquences françaises de cette annonce : montée aux créneaux et aux étranges lucarnes (je verrai bien un reportage de l'ineffable Brigitte Fanny-Cohen dans Télé Matin) des gérontologues, des réseaux de soins (on trouvera bien un médecin généraliste spécialiste en Alzheimer), des marchands de médicaments, des promoteurs immobiliers (les premières résidences qui vous feront attendre "votre" Alzheimer dans la joie et le confort d'un nid douillet) et des assureurs...

Nous vivons une époque formidable !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour, à ce sujet je voudrais vous signaler l'excellent livre "le mythe de la maladie d'alzheimer", de Peter Whitehouse, neurologue américain qui pendant plus de 20 ans à participé au développement de cette maladie et de ses médicaments avant de tourner casaque:voir aussi sur ce site http://www.jerpel.fr/spip.php?article293 et celui ci:
http://mythe-alzheimer.over-blog.com/
amitiés confraternelles
Dr M. El Khebir.