Je vous avais prévenus ICI que la disparition de la médecine générale signifiait entre autres que la Société, non contente d'adorer la médicalisation de la vie que la communauté médicale lui avait présentée avec malice et intérêt sur un plateau doré, était en train de la plébisciter au point de vouloir se débarrasser des médecins généralistes considérés comme des empêcheurs de tourner en rond. Et je vous avais donné des exemples de cette future disparition à partir d'exemples tirés de ma pratique (ICI par exemple) et voilà qu'une collègue, en son blog, publie un post éclairant sur Jules et la ritaline (LA).
Une de mes patientes a reçu un courrier de la CPAM des Yvelines en date du 12 octobre 2012 signée par LE DIRECTEUR GENERAL ADJOINT (ce n'est pas moi qui ai mis les capitales), un certain Gérard Maho.
Le titre : Le cancer du sein : dépisté tôt, c'est mieux ! (ce n'est pas moi qui ai rougi et grasseyé les lettres)
Premier paragraphe : Le cancer du sein est le plus fréquent des cancers féminins. C'est entre 50 et 74 ans que les femmes sont le plus exposées au cancer du sein.
Deuxième paragraphe : Plus un cancer est détecté tôt, plus il se soigne facilement et plus les chances de guérison sont élevées.
Troisième paragraphe : Après la cinquantaine, même si on est en bonne santé, il est important de faire une mammographie de dépistage, tous les 2 ans. C'est le meilleur moyen de détecter un cancer du sein le plus tôt possible. C'est efficace, simple et gratuit.
Quatrième paragraphe : A réception de l'invitation, adressée par l'ADMY (Association de dépistage de masse organisé des cancers dans les Yvelines), il vous suffit de prendre rendez-vous avec le radiologue de votre choix participant au dépistage (la liste sera jointe à l'invitation). Vous n'aurez rien à payer. L'Assurance Maladie règlera directement le radiologue.
Cinquième paragraphe : Parlez-en à votre médecin traitant, votre gynécologue ou votre radiologue.
Sixième paragraphe : Pour tout renseignement, contactez l'ADMY appel gratuit 0 805 11 4000.
Voici ce qui est choquant :
D'une part que la communication de la CPAM des Yvelines soit faite par un administratif, comme si les faits qu'il rapportait tombaient sous le sens commun et étaient devenus une évidence sociétale.
D'autre part qu'il s'agit d'un tissu de contre-vérités et de demi mensonges avec ici et là quelques assertions paraissant "vraies".
Enfin, à aucun moment, l'administratif ne pratique l'information éclairée.
Pour les arguments scientifiques, je ne peux que vous renvoyer ICI au texte que j'avais écrit à la suite de la conférence donnée par Peter Götzsche lors d'une réunion de la Revue Prescrire (LA).
Nous pourrions également relever des contre-vérités non scientifiques comme celles de la gratuité... Qui paie ?
Mais, surtout, Monsieur Maho utilise trois adjectifs qu'il accole, trois adjectifs qui sont trois contre-vérités : efficace, simple et gratuit.
Il ne faut pas désespérer les défenseures du dépistage (les seules capables de le faire puisque ce sont des femmes et des patientes atteintes d'un cancer du sein) comme les rédactrices respectives des blogs Cris et chuchotements (ICI et LA pour le cancer du sein) et Catherine Cerisey Le Blog (ICI) (sur laquelle nous reviendrons un jour pour ses liens avec la pub et / ou le web 2.0 commercial) même si un article récent signale que nombre de femmes ont subi une double mastectomie inutile ou d'autres monstruosités (voir ICI).
Il est vrai aussi que l'Assurance Maladie, en envoyant des courriers de relance aux malades, permet aux médecins de toucher des primes plus importantes (dans le cadre du Paiement à la Performance).
Tout est bien qui finit bien.
(Mathilda May in Marie-Claire pour Octobre Rose LA)
PS du huit décembre 2012 : Le Formindep n'aime pas Octobre Rose. Voir LA
Quatrième paragraphe : A réception de l'invitation, adressée par l'ADMY (Association de dépistage de masse organisé des cancers dans les Yvelines), il vous suffit de prendre rendez-vous avec le radiologue de votre choix participant au dépistage (la liste sera jointe à l'invitation). Vous n'aurez rien à payer. L'Assurance Maladie règlera directement le radiologue.
Cinquième paragraphe : Parlez-en à votre médecin traitant, votre gynécologue ou votre radiologue.
Sixième paragraphe : Pour tout renseignement, contactez l'ADMY appel gratuit 0 805 11 4000.
Voici ce qui est choquant :
D'une part que la communication de la CPAM des Yvelines soit faite par un administratif, comme si les faits qu'il rapportait tombaient sous le sens commun et étaient devenus une évidence sociétale.
D'autre part qu'il s'agit d'un tissu de contre-vérités et de demi mensonges avec ici et là quelques assertions paraissant "vraies".
Enfin, à aucun moment, l'administratif ne pratique l'information éclairée.
Pour les arguments scientifiques, je ne peux que vous renvoyer ICI au texte que j'avais écrit à la suite de la conférence donnée par Peter Götzsche lors d'une réunion de la Revue Prescrire (LA).
- Croyance 1 : Dépister tôt, c'est mieux. Les faits : En moyenne les femmes ont un cancer du sein qui évolue depuis 21 ans quand il atteint la taille de 10 mm.
- Croyance 2 : Il vaut mieux trouver une petite tumeur qu'une grosse. Les faits : Les tumeurs détectées par dépistage sont généralement peu agressives ; aucune réduction du nombre de tumeurs métastasées n'a été constatée dans les pays où le dépistage est organisé.
- Croyance 3 : En identifiant les tumeurs tôt un plus grand nombre de femmes éviteront la mastectomie. Les faits : Non, un plus grand nombre de femmes subiront une mastectomie.
- Croyance 4 : Le dépistage par mammographie sauve des vies.Les faits : Nous n'en savons rien et c'est peu probable, par exemple la mortalité par cancer est la même.
Nous pourrions également relever des contre-vérités non scientifiques comme celles de la gratuité... Qui paie ?
Mais, surtout, Monsieur Maho utilise trois adjectifs qu'il accole, trois adjectifs qui sont trois contre-vérités : efficace, simple et gratuit.
Il ne faut pas désespérer les défenseures du dépistage (les seules capables de le faire puisque ce sont des femmes et des patientes atteintes d'un cancer du sein) comme les rédactrices respectives des blogs Cris et chuchotements (ICI et LA pour le cancer du sein) et Catherine Cerisey Le Blog (ICI) (sur laquelle nous reviendrons un jour pour ses liens avec la pub et / ou le web 2.0 commercial) même si un article récent signale que nombre de femmes ont subi une double mastectomie inutile ou d'autres monstruosités (voir ICI).
Il est vrai aussi que l'Assurance Maladie, en envoyant des courriers de relance aux malades, permet aux médecins de toucher des primes plus importantes (dans le cadre du Paiement à la Performance).
Tout est bien qui finit bien.
(Mathilda May in Marie-Claire pour Octobre Rose LA)
PS du huit décembre 2012 : Le Formindep n'aime pas Octobre Rose. Voir LA
59 commentaires:
Merci pour cette note, CQFD.
Il faut envoyer le papier du NEJM à M Mao, zut je me suis trompé, mon doigt à raté le H, M MaHo.
Il est en marche pour la révolution culturo médicale celui là...
Ce qui est le plus terrible dans tout ça c'est le travestissement des faits et la désinformation. Nous ne sommes plus dans de la communication mais dans de la propagande...
Bonjour, pourriez-vous préciser les liens commerciaux dont vous m'accusez sans preuve !!!!!
Mon blog n'a aucune publicité, il est entièrement financé par moi même et, malgré les nombreuses sollicitations, j'ai toujours refusé les sponsors de tout bord!
Quand au web 2.0 commercial, je ne vous suis pas non plus !
Vous savez sans doute que ce genre d'affirmations est de la diffamation et je vous prie donc d'expliciter vos pensées et/ou d'infirmer ce que vous avez écrit !!!!
Merci
Catherine Cerisey
@ Catherine Cerisey. Gardez votre calme. Il suffit de se connecter à votre blog pour voir qu'il y a des publicités. Je laisse juges les internautes. Pour ce qui est du web 2.0, je veux parler de ceci : http://www.basilstrategies.com
Je peux effectivement rajouter ces éléments à l'intérieur du texte mais cela sera l'objet d'un autre post.
Bonne journée.
Belle note de docteurdu16
La medecine, les medecins et nous patients sommes pollués par ce "WEB 2 Commercial & Marketing" orchestré et par quelques de "E-Patient(e)s" (toujours les memes...) surtout soucieux de leur ego et de leur mise en avant personnelle !
Un patient
je vois que vous lisez attentivement les mentions sur mon blog. Les"publicités" dont vous parlez sont des mentions de ma participation à un concours de blog (que j'ai gagné :)) et d'un article me citant sur un mensuel.Mais peut être n'avez vous pas pris la peine de cliquer sur les images :)
Quant à votre lien avec Basil Stratégies, Denise Silber est une grande figure de la santé 2.0 et sera ravie de vous lire !
je vous rappelle que la diffamation repose sur 4 points très précis (aussi bien IRl que sur le web) :
- Un reproche qui peut être allégation ou imputation. Dans ce cas il y a allégation, c'est-à-dire que vous présentez un fait comme étant plus ou moins douteux, sans prendre personnellement la responsabilité de son exactitude;
- cette allégation porte sur un fait précis et déterminé,
- elle est attentatoire à mon honneur;
- elle me vise personnellement;
- elle est exprimée sciemment.
Vous remplissez les 4 cases :)!
j'ai le grand mérite d'être sur internet à visage découvert ce qui n'est pas votre cas ! Diffamer sous pseudo est aisé :)
C'est sans commentaire pour la suite !
Lorsque vous écrivez en français il faut être clair et précis. Or ni vos tweets du jour, ni votre billet ne montrent votre amour pour notre jolie langue. Mais effectivement on ne peut pas être scientifique et littéraire.
Malheureusement vos propos infondés entachent votre billet qui fait plus parler de moi que de dépistage. je suppose que ce n'était pas votre but :). Merci pour cette publicité gratuite !
Catherine Cerisey
Et merci à "anonyme" de son courage :)
@ Cerisey Finissons-en. Vous n'avez pas de liens avec la pub : vous avez gagné un Golden Blog Awards financé par (voyez sur le site) et, sans rire, dans la catégorie "Science et recherche", cela en jette ; vous avez gagné un prix sur Marie-Claire qui défend Octobre Rose dont vous êtes très éloignée ; vous avez des liens (je n'ai pas dit des conflits d'intérêts, je n'en sais rien, j'enquêterai) avec le 2.0 sponsorisé dont l'égérie est Denise Silber, lobbyiste bien connu dans le milieu.
Je n'ai donc rien dit qui ne soit tout à fait vrai.
Vous remarquerez que ce blog n'est pas "modéré".
Quant à dire que je suis un anonyme, vous vous moquez.
J'ai désormais un conflit d'intérêt avec vous : je semble vous faire de la publicité.
Bien vous en prenne.
Enfin, j'ignorais que vous fussiez également linguiste ou critique littéraire, peut-être le prochain Golden Blog Awards dans la catégorie "Sciences de l'Education" patronné par Skyrock, mais le fait d'être critiqué par vous en ce domaine ne me fait pas penser à la fameuse phrase de JJ Rousseau que vous trouverez ici : http://www.linternaute.com/citation/23631/se-faire-traiter-de-con-par-un-imbecile-est-une-jean-jacques-rousseau/.
Passez une bonne journée.
Jean-Claude GRANGE
Le dépistage du cancer du sein jadis fixé à partir de cinquante ans a tendance à grignoter une décennie: les gynécologues proposent de plus en plus de le réaliser vers la quarantaine.
http://kapadi-pml.blogspot.fr/2012/03/mammographie-40-ans.html
Evidemment, gagner de l'argent dans la santé ne peut être que l'apanage des médecins qui ont grassement profité de l'argent des labos.
Lorsque vous êtes cité dans n'importe quel journal, vous êtes donc à sa solde ??? Et probablement de son bord politique aussi :)
Quant à vos allégations sur Doctors 2.0, : la jalousie vous étouffe ! Et pour être invité dans un colloque, il faut avoir quelque chose à dire ...
Fin de l'histoire cher Jean Claude Grange ! je pense qu'il vaut mieux arrêter ici le conflit d'intérêt que les bien pensants risquent de nous attribuer !
Portez-vous bien
Catherine Cerisey
Bravo cher Docteur pour votre engagement et pour votre détermination. CC nous dit que son blog est bénévole.Dont acte.Il n'en reste pas moins que c'est l'égérie du dépistage de masse,la passionaria d'octobre rose,la coqueluche de toutes les industries de cette juteuse activité.Que cela puisse donner à penser n'a donc rien de surprenant. Après on peut toujours jouer les vierges effarouchées.Une investigation plus poussée ne serait sans doute pas inintéressante.
Carole Lehmann
Bonsoir tous
Il est fort dommage que ces derniers commentaires notamment à propos de Catherine Cerisey nous éloigne quelque peu du sujet ! Il me semble que le titre est
"Quand un administratif de la CPAM administre la mammographie." non ?
Françoise @kiwfranc
Le récent rapport du "GRED" paru sur le site internet de l'Inca et intitulé " Ethique et dépistage organisé du cancer du sein en France" n'est-il pas le début d'un rétropédalage du tout dépistage ?
Je suis allée voir le blog de cette Catherine Cerisay, qui a la menace facile et qui semble ignorer la notion même de conflits d'intérêts.
Je sais bien que l'étalage de ses états d'âme est dans l'air du temps, un étalage profus et impudique et je suis bien sûre que son style plat et larmoyant, le style salon de coiffure, par assimilation au style café du commerce doit rencontrer le plus grand succès.
Personnellement quand j'ai envie de goûter à la littérature je prends un livre d'un vrai écrivain, quelqu'un qui sait écrire. Quand j'ai envie de m'informer je recherche des articles scientifiques pertinents, ou je lis des blogs comme celui-ci qui incitent à la réflexion. Là, rien. J'ai passé un petit moment et je n'ai rien appris. Aucune information digne d'intérêt si ce n'est que Roche est partenaire de Marie-Claire pour octobre rose. Et l'invitation permanente faite aux femmes à se vautrer avec délices dans le statut de victimes potentielles, mais oh combien courageuses d'un hypothétique cancer du sein.
La confusion aussi entre politique de sqnt'e publique et choix individuel. Cette dame ne voit pas la différence.
Je laisse chacun juger du niveau de la "réflexion" (je crois qu'on atteint le point zéro):"En tout état de cause, le bénéfice serait largement supérieur au risque encouru pour les femmes au delà de 50 ans alors pourquoi pas pour les femmes plus jeunes?""les faux positif avec une accentuation de l’anxiété et des investigations agressives inutiles.Ne vaut-il mieux pas stresser quelques jours, voire semaines, plutôt que d’avoir un cancer générateur d’infiniment plus d’angoisse et faire ces examens , certes couteux mais tellement moins que les soins prodigués pour un cancer" http://catherinecerisey.wordpress.com/2009/11/22/depistage-systematique-un-recul-significatif/,
Je m'arrêtte là. N'en jetez plus. C'est au-dessus de mes forces.
Catherine Cerisay a sonné la charge contre les lanceurs d'alertes avec son commentaire sur le blog http://www.cris-et-chuchotements.net/article-contre-le-depistage-du-cancer-du-sein-mais-pour-quoi-112829982.html dans lequel elle appelle à faire du "bruit" pour étouffer la voix des opposants au dépistage. Elle a donc scandalisé ces derniers par un appel à la force brute plutôt qu'à un recours au débat rationnel. Ce faisant, en s'interposant, elle se place dans une position d'alliée objective du système et comme un agent de brouillage visant à empêcher le passage de la réinformation. D'où les questions, fondées ou non, sur des conflits d'intérêts éventuels, renforcées par les sigles commerciaux florissant par endroits. On ne s'éloigne donc pas du problème, c'est elle qui s'en rapproche.
Carole
je suis estomaquée de voir à quel point cette polémique sur le dépistage génère agressivité, contre vérités et allégations diverses et variées ! le tout provenant de personnes anonymes sous pseudos ou simples prénoms :).quant à carole L. je vous suggère de googliser afin de savoir qui est cette dame ! Merci à tous de parler de moi en lieu et place du eépistage systématique qui était effectivement le sujet de ce billet ! je vous laisse donc débattre de mon cas plutot que du dépistage entre gens éclairés, détenteurs d'un savoir incontestable !
Etre le poil à gratter ne me gêne pas. Bien au contraire vos commentaires ont égayé ma journée et semble-t-il ma soirée ! je vous la souhaite excellente aussi !
Madame Cerisay,
pour autant que je puisse en juger par le contenu de votre blog, vous n'êtes pas le poil à gratter de grand chose, mais plutôt le porte-voix de l'establishment bien pensant. Je pense que Roche doit faire beaucoup d'efforts pour se retenir de ne pas vous ériger un momument, et je ne suis pas étonnée que toutes les instances officielles vous déroulent le tapis rouge.
Vous êtes la joueuse de flûte de Hamelin, vous jouez beaucoup de flûte et vous allez entraìner derrière vous beaucoup de femmes qui vont aller en coeur et en chantant se faire charcuter ou bien prendre l'Avastin de Roche, pourtant contre-indiqué aux Etats Unis par la FDA dont la décision a été forcée par le fait qu'il provoquait une surmortalité évidente chez les femmes ayant un cancer du sein métastasé. Je n'ai pas vu un seul argument qui tienne la route sur votre blog. Aucune allusion aux causes du cancer, au tabagisme féminim, aux perturbateurs endocriniens, omniprésents dans l'environnement.Vous utilisez les mêmes méthodes qui ont été utilisées pendant la pandémie pour persuader la population de se faire vacciner, celles que les labos affectonnent tant: dramatisation à grand renfort de larmoiments, de "ressentis" d'"éprouvés", mais quel est donc le ressenti de votre éprouvé?
Visiblement, vous avez fait du cancer du sein votre fond de commerce, et peut-être pas uniquement au sens figuré si je me refère à cette phrase de votre commentaire "Evidemment, gagner de l'argent dans la santé ne peut être que l'apanage des médecins qui ont grassement profité de l'argent des labos". Doit-on comprendre que vous êtes payée pour élever le débat comme vous le faites, jusqu'au firmament de la science?
J'arrête parce que je vais`être taxée par JCG d'emballement mimétique.
Le lobby rose a un visage de Janus. D’un coté, des activités de bienfaisance offertes aux cancéreuses. De l’autre, une propagande massive, trompeuse et falsificatrice agitant le spectre du cancer, en exhibant le sort des femmes qui en sont atteintes, pour mieux faire tomber les femmes bien portantes dans les filets de l’industrie du dépistage et lui fournir ainsi de la chair à bistouri. C’est cet aspect qui est critiqué. La presse médicale s’en fait de plus en plus l’écho. Lisez donc le billet de Rachel Campergue qui commente très bien l’article du Dr Welch paru la semaine dernière dans le New England Journal of Medecine http://www.expertisecitoyenne.com/2012/11/26/survivante-ou-victime-du-surdiagnostic/
Lisez également les textes du Dr Girard, « La face obscure de la mammographie » ainsi que « Les entourloupes du mois rose ».
http://www.rolandsimion.org/spip.php?article162
http://www.rolandsimion.org/spip.php?article230
Albertine Couturier
Personne ne prend votre place, mais ne prenez pas celle des femmes en bonne santé, qui ont suffisamment de bon sens pour juger par elles-même, à condition de ne pas subir la désinformation, colportée par vos amies du lobby rose.Vous dites" à chacun sa place". Effectivement,ce n'est pas à des femmes malades de dicter leur conduite aux femmes en bonne santé. Il est temps de permettre à ces dernières de défendre leur capital santé en les réinformant. Cela passe aussi par une communication ferme et sans concession. Leur vie et leur intégrité physique sont en jeu.
Sortez de votre nombrilisme pleurnicheur et ouvrez donc enfin les yeux.
Karim Somper
A Karin Sa Mère
Merci de m’accorder le bénéfice du doute au sujet de l’élégance, mais je sais que je suis une fille un peu rustique, qui a tendance à dire les choses comme elle les pense, en particulier concernant les sujets importants, comme le sont les sujets de santé publique. Pas du même monde, sans doute, que les références de Mme Cerisey, comme le Pr Khayat, le très mondain cancérologue à 500 euros la consultation de 3 mn, qui, trop occupé à organiser des galas, ne prend pas le temps d’aller voir les patients qu’il suit, et qui ne daignerait pas abaisser son regard sur des patients qui gagnent moins de 10 000 euros par mois http://www.lemonde.fr/sante/article/2012/04/10/mes-tarifs-sont-affiches-je-ne-force-personne_1682994_1651302.html et http://books.google.fr/books?id=R9Q2RB9jKhAC&pg=PT221&lpg=PT221&dq=david+Khayat+gestion+inca&source=bl&ots=jicOyLEgcc&sig=ShAOQzALZV6a6EdV55FQFczAflc&hl=fr&sa=X&ei=yr-4UM3gCcfk4QTOoQE&ved=0CGMQ6AEwCTgK .
Plus sérieusement, je pense que quelqu’un qui commence par menacer de poursuites judiciaires avant de discuter ne mérite aucun égard. Comme quelqu’un qui menace de se servir de sa notoriété pour étouffer les voix discordantes ( « C'est exactement ça "opposants mais pas proposants" :). je diffuse à outrance ce billet qui a le juste ton en espérant faire du bruit pour assourdir la voix des contre. CC « http://www.cris-et-chuchotements.net/article-contre-le-depistage-du-cancer-du-sein-mais-pour-quoi-112829982-comments.html#anchorComment )
Il ne s’agit pas d’être médecin ou pas. Le sujet du dépistage du cancer du sein est complexe, mais, à ma connaissance, les deux personnes qui le connaissent et en parlent le mieux en France sont Bernard Junod et Rachel Campergue. Le premier est médecin épidémiologiste mais la deuxième est une simple patiente, qui en a eu assez un jour de se voir dicter sa conduite par des gynécos bien pensants et qui s’est donné le temps et les moyens d’approfondir le sujet. Son article, déjà cité dans un précédent commentaire, est très informatif et argumenté http://www.expertisecitoyenne.com/2012/11/26/survivante-ou-victime-du-surdiagnostic/ .
Vous m’assénez l’argument massue, celui dont vous êtes persuadée qu’il doit obliger chacun à s’incliner : « Vous avez été atteinte par le cancer vous-même? ».
Je suis désolée mais non. Ca ne marche pas comme-ça. Et je vais vous dire pourquoi.
Je me rappelle d’un médecin hospitalier, pendant la grippe pseudo-pandémique, écrivant un commentaire sur un blog où j’avais publié un article sur le sujet un article affirmant la bénignité de la pseudo-pandémie sur la foi de l’examen des faits. Il disait que dans son service de réanimation, sûrement celui-là même où les journalistes avaient été convoqués pour filmer les mourants supposément atteints de grippe, les malades mouraient comme des mouches (« Ma deuxième remarque concerne la gravité de la maladie. Dans mon institution actuellement les réanimateurs voient arriver des cas de H1N1 particuliérement grave chez des gens jeunes sans aucun antécédent. Il s'agit de cas gravissimes nécessitant l'ecmo. Ils n'ont jamais autant fait d'ecmo que cette année… » http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2009/11/25/vaccin-grippe-a-h1n1-reactions-allergiques-graves-au-canada.html . Avec un petit bémol, ce médecin était donc prêt à pousser à la vaccination de masse avec un nouveau vaccin très insuffisamment éprouvé.
Outre le fait que je ne m’intéresse guère au statut des gens, à ce qu’ils sont, ou, plus exactement à ce qu’ils prétendent ou s’imaginent être, mais à la manière dont ils argumentent, agissent et se positionnent sur les sujets importants, cette petite anecdote vous montre que, quand on est dans le feu de l’action, encore plus quand on en est l’acteur principal, on est , non seulement pas bien placé, mais PARTICULIEREMENT MAL PLACE pour prendre le recul nécessaire à une réflexion de qualité. D’autant plus sur un sujet qui nécessite surtout une démarche rationnelle et où l’émotion n’a sa place que dans la relation individuelle, et pas dans l’approche de santé publique.
Les labos l’ont très bien compris, les patients dans une situation de vulnérabilité sont à la fois des pigeons idéaux et le plus efficace des panneaux publicitaires, car paraissant inattaquables dans leur légitimité. L’industrie pharmaceutique a totalement intégré les associations de patients dans sa stratégie markéting. C’est pourquoi des ONG mettent en cause la légitimité de ces associations
http://www.psychomedia.qc.ca/sante/2011-09-26/conflits-d-interets-associations-de-patients-firmes-pharmaceutiques et http://www.haiweb.org/conflict_of_interest.htm .
En réalité statut de patient ne confère en rien par lui-même une légitimité pour intervenir dans des débats portant sur des politiques de santé publique qui doivent être fondées sur la rationalité scientifique. Leur seule légitimité est pour améliorer les conditions de prise en charge des patients. Rachel Campergue cite plusieurs exemples de femmes américaines, qui, quoique atteintes d’un cancer du sein, ont su garder le recul nécessaire et faire l’effort et le travail indispensables pour ne pas se laisser embobiner. Permettez moi de vous dire que C. Cerisey ne leur arrive pas au bas de la cheville.
Rien de la sorte chez votre blogueuse préférée, et c’est bien ce que je lui reproche. Visiblement elle ne fait pas l’effort de se mettre au travail pour construire un argumentaire qui tienne la route. Elle se contente de surfer sur la notoriété que lui confère son blog, notoriété un tout petit peu aidée par les grandes campagnes de sensibilisation au dépistage systématique du cancer du sein orchestrées par Marie-Clare en partenariat avec Roche, en écrivant des billets sur ses états d’âme où son narcissisme est largement mis en valeur.
Soyez bien persuadée que le jour où elle délaissera les réunions mondaines et les propos insignifiants pour se mettre au travail , je serai la première à lui manifester tout mon respect avec toute l’élégance que cela mérite.
Je viens de voir votre dernier commentaire. Mon message sera celui-ci : désespérez moins et travaillez plus.
Cancer sur papier glacé:
http://kapadi-pml.blogspot.fr/2012/03/rosa-rosa-rosam.html
Je vois que l’on bat le rappel des amazones. A cet égard, l’instrumentalisation des femmes touchées par le cancer (réellement ou par surdiagnostic)est l’un des aspects les plus pervers et des plus abjects de la propagande rose.
La consultation depuis plusieurs années de certains blogs montre en effet que le traumatisme psychique causé par la maladie, par son traitement invasif et mutilant, laisse parfois des séquelles visiblement non traitées.
Et ce qui ressort en filigrane des propos de certaines de ces personnes, comme un leitmotiv, leur revendication, leur fantasme, leur secret souhait intérieur, peut-être inconscient, c’est que toutes les autres femmes intactes, saines, entières, les femmes en pleine santé, soient en fait mutilées comme elles. Le nivellement par le scalpel. C’est une terrible rancœur intériorisée qui surgit, une jalousie dévorante, une quérulence incompressible.
« Pourquoi moi, pourquoi pas elles». Allez, au dépistage toi aussi, à l’abattoir !
C’est la bataille des amazones contre Aphrodite.
Carole Lehmann
En espérant qu'un peu d'amour vous apaisera http://xkcd.com/1141/
Pour ceux qui ne sont pas émus à la perspective de voir un être qu'ils aiment, en pleine santé, piégée par le dépistage et exposé ainsi à la perspective inutile de la mutilation, de la brûlure de la chimiothérapie et de la radiothérapie, il n'y a effectivement rien à dire.
"Si quelqu'un aime une fleur qui n’existe qu’à un exemplaire
dans les millions et les millions d’étoiles, ça suffit pour
qu’il soit heureux quand il les regarde. Il se dit : « Ma fleur est là quelque part… » Mais si le mouton mange la fleur, c’est pour lui comme si, brusquement,toutes les étoiles s’éteignaient ! Et ce
n’est pas important ça !"
Antoine de Saint-Exupéry
Bonsoir, et bien, les bras m'en tombent !
Pardonnez moi mais, vu d'ici, tout cela n'est pas en votre honneur ni aux uns ni aux autres.
Il est tout de même triste que le cancer du sein suscite autant d’agressivité. Vos querelles de personnes, vos conflits ou pas d’intérêts n’intéressent personnes. Réalisez vous que ce sont de femmes touchées de près par le cancer du sein qui vous lisent? Jolie image que vous donnez à voir !
Françoise MAURICE (ce n'est pas un pseudo)
Chère Françoise,
je comprends bien votre émoi.
Mais les jolies images vous les trouverez dans "rose magazine".
Mais elles ne sont pas bien en adéquation avec l'image de femmes mutilées que ce magazine cherche à banaliser.
Il vaut mieux que la violence ait lieu ici que sur les tables d'opération et dans les foyers des femmes harcelées pour se faire dépister et inutilement effrayées ou découpées.
Mais vous avez raison. Ca va trop loin.
Espérons que quelque chose de positif puisse en sortir.
Si la CPAM administre la santé des biens portants en lieu et place des médecins, si la médecine générale est en voie de disparition comme vous le dites en boucle sur ce blog, les médecins n'en sont-ils pas collectivement responsables ?
A voir la partialité des arguments employés, à voir le peu de recul des médecins face aux arguments présentés par les patients, ou par des confrères, on est mal à l'aise, et cela ne peut que finir dans le mur. Car à tout bien considérer, c'est le souhait de tous d'être bien soigné, mais aussi de ne pas tomber malade. Le dépistage est ce qu'il est et des progrès restent à faire, cette discussion sera obsolète dans quelques années, car des arguments scientifiques, des marqueurs génétiques permettront de caractériser le pronostic des petites lésions actuellement considérées comme cancéreuses. En attendant, que l'on soit pour ou contre, c'est une forte demande des patients, et pas seulement des administratifs, et en tant que médecin, il me parait illicite de décourager une patiente souhaitant participer au dépistage du cancer du sein. Je continue même à penser et à opter pour une attitude proactive allant dans le sens du dépistage précoce, vos arguments et toutes ces discussions m'ont fait réfléchir mais ne m'ont pas fait changer d'avis.
@ ML Je comprends votre point de vue. Mais je ne partage pas votre enthousiasme sur les progrès de la science : la petite tumeur qui, grâce, à la génétique, deviendra ou ne deviendra pas grande. J'ai commencé mes études en 1970. La saga de la mammographie sera celle du cholestérol avec passage du cholestérol total au bon / mauvais, sans compter les api A, B et je ne sais quoi et, pour finir, des prescriptions massives de statines à des gens qui n'en ont pas besoin. Nul doute que les marchands de mammographes nous trouverons le marqueur de la bonne / mauvaise cellule, que les généticiens trouveront le gène du bon / mauvais cancer du sein, que les fabriquants d'IRM permettront d'augmenter le nombre de faux positifs, et cetera. C'est maintenant qu'il faut s'intéresser à ce problème, pas demain. C'est aujourd'hui que l'on sur inquiète, sur diagnostique, sur traite...
Si l'une de mes patientes demande une mammographie de dépistage, je lui parle et elle la fait (ou non). C'est évident.
Bonne journée.
A ML
Sur votre blog vous dites ceci : « ces gens-là sont convaincus qu’une partie des cancers trouvés auraient fondu d’eux-mêmes. Trop fort ! comment savent-ils cela ? ont-ils des preuves, dans le sein ou dans un autre organe, que des cancers histologiquement prouvés peuvent disparaître ? »
Moi-même j’ignorais, avant de me plonger dans ces débats, que la grande majorité des cancers, des petits cancers, pouvaient régresser et disparaître. Il n’y a pas de honte à ne pas savoir. La majeure partie de l’information qui circule pendant les campagnes de promotion du dépistage systématique est partielle, partiale, et fortement biaisée.
Personnellement je pratique dans un autre domaine de la prévention, auprès de petits, et je fais aussi des vaccins. J’essaye de fournir aux parents l’information la plus complète dont je dispose, que je me suis forgée en travaillant. C’est une argumentation rationnelle fondée sur des faits solides que je leur présente. Ensuite ce sont eux qui décident. Je constate que les parents les moins sensibles à une argumentation rationnelle sont les plus anxieux. L’anxiété est un facteur de choix très important dans les décisions sur des actes préventifs. L’anxiété ça se travaille, ça se fabrique. Faire un acte de prévention c’est comme prendre une assurance. Les patients les plus anxieux voudraient s’assurer contre tout. Le problème c’est qu’à la différence de l’assurance les tarifs ne sont pas affichés, on ne sait pas quel sera le prix à payer pour quelqu’un qui est en bonne santé. Cela ne peut être évalué qu’en termes statistiques. Dans une étude citée par JCG on apprend qu’aux Etats Unis, 70% des femmes qui demandent une double mastectomie après un cancer unilatéral, n’en avaient en réalité pas besoin car n’étant pas à risque de récidive http://www.sciencedaily.com/releases/2012/11/121127190018.htm#.ULYs_mZ7ED0.twitter. Les femmes subissant une double mastectomie représentent tout de même presque 20% des femmes opérées aux Etats Unis. La peur est mauvaise conseillère.
Et lorsque vous dites que le dépistage est une forte demande des patients je m’étonne que vous ne vous posiez pas la question de savoir d’où leur vient cette envie. Se sont elles reveillées un beau matin en se disant : »tiens. Si j’allais me faire dépister ? » ou bien cette envie leur a-t-elle été fortement suggérée par les campagnes de promotion du dépistage ? Et sur la base de quelle information ? D’études de quelle qualité ?
Votre cas, comme vous le fait remarquer une patiente sur votre blog, n’entre pas dans le cadre du dépistage systématique. Je ne comprends pas non plus comment votre cas vous conduit à être favorable au dépistage systématique.
La controverse concerne les petites tumeurs.
Il y a des études que je trouve très convaincantes à ce sujet, comme celle présentée par Bernard Junod dans son argumentation : après dépistage du cancer du poumon par scanner spiralé on trouve presque autant de petites tumeurs histologiquement confirmées chez les non fumeurs (4,6 pour mille) que chez les fumeurs (5,2 pour mille), alors que les hommes fumeurs ont 20 fois plus de risques de décéder d’un cancer du poumon (et 13 fois pour les femmes). Cela répond-il à la question que vous vous posiez sur votre blog ?
http://www.formindep.org/IMG/pdf/depist_surdiag_junod.pdf
Je trouve qu’il n’y a pas de honte à ne pas savoir. Mais par contre, en tant que femme, je ne demande pas mais j’exige que toutes les personnes prétendant faire entendre leur voix officiellement dans des débats concernant des politiques de santé publique (on est bien d’accord qu’il ne s’agit pas ici de décisions individuelles) fassent non le minimum mais le maximum d’efforts pour cerner le sujet, qu’elles travaillent très dur avant d’émettre une opinion affirmée.
Or, je suis vraiment catastrophée par le niveau des arguments proposés sur un blog comme celui de CC. Visiblement elle est plus dans les mondanités que dans le travail de fond.
à M.L.
@ ML Le mur, le lobby du dépistage y va tout droit et en klaxonnant. Ne pas tomber malade, c’est avant tout une question de prévention, qui est totalement délaissée à l’heure actuelle, malgré les nombreuses données disponibles. Pourquoi ?
Ce qui est certainement illicite, c’est d’amener des femmes au dépistage par la contrainte psychologique et le mensonge. Un médecin de Haute-Savoie, le Dr Salvat a ainsi affirmé à la presse que le dépistage du cancer du sein est obligatoire : http://www.lemessager.fr/Actualite/Chablais/2012/03/02/article_une_souscription_pour_ameliorer_la_preve.shtml
« Depuis 2004 et l'instauration du dépistage obligatoire et gratuit des cancers du sein,… »
Une demande de rectification faite auprès de cet organe de presse n’a jamais abouti.
Pour ce qui est de la partialité, il sera difficile de faire mieux.
Vous dites qu’il y a une forte demande des patients… Nous y sommes, l’appel au peuple, quand rien ne va plus. Le patientélisme , équivalent knockien du populisme. Je vous invite à lire à cet égard l’essai d’Umberto Ecco sur le populisme médiatique dans « A reculons, comme une écrevisse », publié chez Grasset. L’essence du marketing, c’est de créer le besoin. Rien d’étonnant donc à ce que, face à la propagande rose déversée à longueur de journées par tous les media, des femmes abusées et effrayées caracolent vers vos cabinets. C’et là que l’éthique exige que leur soit apporté une information claire, impartiale, équilibrée et désintéressée.
Brune d'Abondance
http://www.facebook.com/brune.dabondance
@ Finalement, ce qui me rend triste, je ne parle pas des propos désagréables dont j'ai été l'objet sur twitter, j'ai le cuir dur et cela me rend songeur sur les véritables intentions des partisans du web 2.0, mais passons, non, ce qui me rend triste c'est l'instrumentalisation des patients. Que les parents veuillent s'exprimer, qu'ils le fassent, et qu'ils dénoncent la façon dont les médecins se montrent arrogants, suffisants ou franchement détestables (je connais l'affaire, que les patients veuillent exprimer leur désarroi, leur peine, leur tout ce qu'ils veulent, je le comprends très bien et je les y encourage, les médecins ont besoin de coups de pieds dans les fesses pour changer, mais que les patients soient instrumentalisés pour devenir les agents d'Estée Lauder, de Roche ou de Novartis sous le prétexte de l'empowerment, de l'éducation thérapeutique, ou d'une propagande officielle pour plus de soins, plus de médecine, plus d'examens complémentaires, je dis que ces patients doivent être solides car ils s'exposent à ce que les vraies raisons, et je ne mets pas en doute leur bonne foi, de leurs manipulateurs soient mises au jour, c'est à dire séminaires pour bien respirer, séminaires (payants, j'ai oublié de le préciser) pour mieux prendre ses médicaments, et cetera, avec, tapis dans l'ombre, les sponsors de tout poil, notre "amie" Big Pharma, nos amis de Big matériel, les agences de pub, les agences de communication, voire les agences gouvernementales (ARS), voire le gouvernement lui-même. Pour être sur le devant de la scène il faut être solide et bien armé intellectuellement.
J'espère que nous nous comprenons.
Cher Docteur du 16, la vindicte dont vous avez fait l’objet sur twitter est hélas le lot de tous ceux qui osent sur la toile lancer des alertes mettant en cause la validité du dépistage de masse. J’ai relevé le propos de Françoise S. qui vous souhaitait un cancer ainsi qu’à votre famille. On jette un sort ou une malédiction à l’hérétique, dans un pathos quasi médiéval, c’est de l’obscurantisme à l’état pur. Souhaitez un cancer aux autres, n’est-ce pas le comportement dénoncé par Carole Lehmann dans son message plus haut.
Dans son déploiement à tendance totalisante, le business rose n’hésite pas envoyer ses Sections d’Assaut intimider les dissidents. Rachel Campergue en a déjà fait la cruelle expérience après la publication de son livre « No Mammo », expérience qu’elle raconte sur son blog « Expertise citoyenne » : http://www.expertisecitoyenne.com/2012/10/12/sortir-du-politiquement-correct-et-du-rose/
« C’est à cette occasion que j’ai rencontré Martine Bronner. Elle m’a abordée : « Bonjour, Je suis une ex-patiente… » Rien, absolument rien dans mon expression ne change (je continue à sourire bêtement), et pourtant, à l’intérieur, au mot « patiente » – entendez survivante du cancer du sein -, c’est le branle-bas de combat. Les sirènes sont enclenchées, l’état d’urgence décrété, le gilet pare balle enfilé en un temps record, la fonction « vigilance » réglée au maximum : j’attends la suite et l’attaque qui ne saurait tarder. C’est devenu un réflexe pavlovien vu que ce qui suit, la plupart du temps, c’est la kalachnikov. »
En octobre dernier, de la même façon Gaële-Marie Zimmermann a été la cible sur son blog, « Cancer du sein et dépistage systématique : j’aimerais pouvoir choisir » d’attaques extrêmement sexistes et violentes.
Le lobby rose a peur, le lobby rose baisse le masque. Et c’est lui qui parle d’agressivité…
Brune d'Abondance
http://www.facebook.com/brune.dabondance
Je ne vais pas sur les réseaux sociaux et je suis éberluée.
C'est moche. C'est très moche.
Diviser pour mieux régner disions nous?
Décidément, les promoteurs intéressés de tout ce cirque sont très forts.
C'est une forme de totalitarisme, entrevu par Ivan Illich avec son ouvrage Némésis Médicale et Michel Foucault avec son concept de bio-pouvoir. Aldous Huxley avec son introduction à l'édition française de Brave New World,et le merveilleux Molière avec son immortel Malade imaginaire.
Le mot d'ordre cité plus haut
"faire du bruit pour couvrir la voix des contres" nous ramène presque aux années 40 où les nazis tentaient de brouiller les émissions radio de la France Libre.
C'est le moment de paraphraser la chanson de Pierre Dac "Radio rose ment, radio rose ment, radio rose c'est le lobby du médicament"
Brune d'Abondance, du haut de ses maquis hauts-savoyards.
"Car à tout bien considérer, c'est le souhait de tous d'être bien soigné, mais aussi de ne pas tomber malade"
Ah bon ?
Pour répondre à Brune d'Abondance qui m'accuse de sorcellerie. Il serait bon de relire mon tweet dans lequel je disais "que je ne souhaitais pas..aux proches de Docteur du 16 un cancer du sein ou prostate.. " Ce n'est pas la même chose.
Ai dans ma famille aussi des cas de cancers et sur le plan professionnel, je rééduque des patients après cancer de prostate et je puis vous répondre que cela forge à l'écoute des autres.
Le dépistage m'interroge toujours et mais c'est au médecin d'en discuter de façon ouverte et explicite avec son patient.
Françoise Soros (pas d'anonymat)
Bon. Il y avait un peu d'exagération dans les propos prêtés à Mme Soros, qui semble être une personne pondérée et réfléchie.
Mais d'où tout cela est-il parti?
Pour être franche je dois présenter mes excuses à mon ami Jean-Claude Grange car j'ai pensé, pendant un temps, qu'il avait provoqué un peu gratuitement et je l'ai tout de même défendu parce que c'est un ami et parce que je n'aime pas les menaces. J'ai un conflit d'intérêt là-dessus et j'en suis consciente.
Mais une mini enquête (ça va vite sur le web) m'a convaincu qu'en fait il n'avait pas du tout exagéré.
Denise Sylver, avec sa société Basil Startégie n'est rien d'autre qu'une société de conseil qui se propose de servir les e-patients sur un plateau aux laboratoires pharmaceutiques. Je pense qu'on a dépassé le stade du conflit d'intérêt. On est dans la manipulation pure et simple.
Mme Sylver, directrice de cette société, a invité des patientes blogueuses en guest stars dans une conférence où seront aussi présents des médecins et des pharmas.
Les pharmas sont preneuses, puisque le parlement européen leur refuse depuis des années la publicité directe aux patients, troisième volet du paquet pharmaceutique, malgré l'insistance de la Commission européenne.
Voila un merveilleux moyen de contourner l'interdiction.
Un extrait du machin (Basil strategies) est assez explicite:
"Une société pharmaceutique nous a demandé de mettre au point une formation qui favoriserait l’apprentissage et les échanges sur l’avenir des médecins 2,0 et des ePatients.
La solution : Basil Strategies a créé l’atelier Doctors 2.0 & You avec des présentations, des vidéos et des discussions"
Voici:http://www.basilstrategies.com/realisations/ateliers-pharma-2-0/
Jean-Claude, explicite un peu plus la prochaine fois STP
Rétropédalage de Madame S., avec au demeurant une casuistique douteuse à propos de l'emploi de la forme négative,simple précaution oratoire qui ne trompe personne.
Rien n'excuse de souhaiter à quelqu'un du malheur.Voir mon post précédent sur le traitement réservé aux lanceurs d'alertes, notamment en privé: " Je vous souhaite d'avoir un cancer". Certains en ont été profondément meurtris.Il ne s'agit donc pas du tout d'un dérapage accidentel et individuel, mais d'une pratique d'intimidation courante de la part d'un certain lobby, qui s'apparente un peu à la malédiction d'un hérétique, comme au Moyen-Age, d'où mon allusion ironique aux jeteuses de sort, que Madame S. voudrait monter en épingle.
Il faut bien comprendre que ce comportement ne passe plus.
Il faut cesser de croire et de de répandre l'idée clivante que les opposants au dépistage de masse n'ont jamais connu le cancer, ni eux ni leur famille. C'est peut-être justement pour cela qu'ils sont si sensible à l'idée de surdiagnostic, connaissant de près les effets iatrogènes des traitements. C'est mon cas.
Par ailleurs, je suis heureux de voir qu'elle nous rejoint sur l'impératif éthique qui doit guider l'information donnée aux patientes.
C'est encore loin d'être le cas et c'est pour cela que nous luttons.
Une patiente signalait récemment que sa gynécologue refuserait désormais de la soigner si elle ne se soumettait pas au dépistage organisé. Certains médecins présentent en outre le dépistage de masse comme obligatoire, voir mon post plus haut avec le lien.
Le chemin à parcourir est donc encore long. Pas de sorcellerie, mais pas d'angélisme non plus.
Brune d'Abondance.
http://www.facebook.com/brune.dabondance
Pas d'angélisme, certes. Parce que les enjeux sont importants et graves. Je ne crois pas que ce soit mon style.
Mais du dialogue, des exigences, que j'ai pour ma part en tant que patiente en bonne santé, et des faits.
Je le répété: être patient, victime d'une maladie, n'entraîne aucune légitimité automatique pour se mêler des débats de santé publique où une évaluation scientifique approfondie est nécessaire. Cette légitimité ne peut s'acquérir que par un travail acharné.
Par ailleurs, être si prompt à répondre à l'invitation d'une lobbyiste notoire, qui fait commerce des services qu'elle apporte aux Pharmas pose pour le moins question sur le recul de ces blogueuses par rapport au aux acteurs commerciaux du monde de la santé où elles prétendent à un rôle prépondérant.
CMT écrit : « être patient, victime d'une maladie, n'entraîne aucune légitimité automatique pour se mêler des débats de santé publique où une évaluation scientifique approfondie est nécessaire. Cette légitimité ne peut s'acquérir que par un travail acharné ».
En parallèle (et sans prendre partie, je suis prudent …) voici le résumé d'une communication faite le 6 novembre 2011 au congrès de la Sfsp (Société française de santé publique). On peut aussi voir la vidéo [1] :
«L’expertise profane, outil de démocratie sanitaire
Intervenant(s) : Madeleine Akrich, Directrice du centre de Sociologie de l’innovation, Mines Paris-Tech
Résumé : Sous le terme d’expertise profane, considéré parfois comme un oxymoron, sont en fait agrégées deux formes d’expertise, l’une qui repose sur l’appropriation par des usagers de connaissances biomédicales, l’autre qui suppose la constitution de connaissances expérientielles, c’est-à-dire qui s’appuient sur l’expérience que font les patients et les usagers de la maladie et de sa prise en charge médicale.
Ces dernières années, l’accès croissant à internet a favorisé le développement de ces deux formes d’expertise : la disponibilité de la littérature scientifique et la constitution d’espaces d’échange ont permis un véritable apprentissage collectif, qui a des effets tant au niveau individuel qu’au niveau des associations. Ces dernières sont de plus en plus engagées dans un travail de mise en forme de l’expérience des patients et d’articulation de cette expérience avec les connaissances biomédicales, se donnant ainsi la possibilité d’entrer de plain-pied avec les professionnels dans la discussion de l’organisation des soins et des pratiques professionnelles »
[1] http://www.sfsp.fr/manifestations/manifestations/infos.php?cmanif=29&cpage=2 aller sur séance plénière de clôture
Les propos de Madeleine Akrich sont pertinents et pleins de bon sens. Il faut bien entendu un approfondissement personnel et scientifique pour lequel les ressources de la toile sont en effet précieuses. Cependant la simple situation de malade ne suffit pas à donner tous les droits, cela ne confère surtout pas de suprématie morale ou intellectuelle. Sinon, on se trouve devant un phénomène de nature sectaire et obscurantiste, où le passage par la maladie prend une valeur d’initiation et d’exclusion, celle des biens portants ravalés au rang d’individus de second ordre, qui n’ont pas droit à la parole.
Brune d'Abondance
Il faudrait également que les patientes traitées pour le cancer ouvrent les yeux et comprennent la réalité et l’ampleur du surdiagnostic. C’est cette information que le lobby rose cherche fébrilement à étouffer. Une thèse de doctorat (pourtant pro-dépistage) soutenue récemment a établi le surdiagnostic à environ 30% pour le dépistage du cancer du sein dans le département de l’Isère. http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/63/71/75/PDF/21701_SEIGNEURIN_2011_archivage_1_.pdf
« Evaluation du dépistage du cancer du sein par mammographie, estimation du surdiagnostic » Thèse soutenue à l’université de Grenoble le 3 octobre 2011.
« Notre estimation du surdiagnostic parmi l’ensemble des cancers du sein dépistés entre 1991et 2006 était de 3,3% des cancers invasifs et 31,9% des cancers in situ » (Page 125).
L’étude toute récente du Dr Welch estime le surdiagnostic aux USA à 50%. D’où le titre de Rachel Campergue « Survivante ou victime du surdiagnostic » http://www.expertisecitoyenne.com/2012/11/26/survivante-ou-victime-du-surdiagnostic/
Bien des patientes sont donc des malades malgré-elles, non des survivantes mais de nouvelles « malgré-nous ».
Puisse leur lucidité, leur courage et leur altruisme les faire participer à l’information des bien-portantes, les véritables survivantes !
Brune d'Abondance
http://www.facebook.com/brune.dabondance
Je ne suis pas médecin mais je suis une femme de 58 ans.
Cette vague rose, cet "effet de mode" me font peur et m'énerve.
A 50 ans j'ai passé ma dernière mammo et l'on ne m'y reprendra plus.
Car si l'examen est gratuit, il est fichtrement douloureux.
Et surtout, écrit en tout petit, il est mentionné "une contre analyse est payante". Ben, voyons, où croyez-vous que se situe l'intérêt ?
Cette pression incroyable sur les femmes serait-elle due à l'amicale des radiologues ?
J'ai aussi droit à présent aux "invitations" pour faire un test pour la détection du cancer du côlon.
Déjà, il faut aller voir le médecin pour obtenir le kit (capi ?). D'ailleurs que se passe-t-il si le médecin est en rupture de stock ?
Ensuite, si j'ai bien compris, ils ne font que détecter la présence de sang dans les selles. Il m'est arrivé d'en avoir sans qu'il n'y ait de doutes.
Je ne fais plus de frottis non plus, comme je refuse les vaccinations, sauf le tétanos.
Aucune envie de me faire irradier, brûler, mutiler afin de remplir le tiroir-caisse de certains.
Je suis une femme, pas un simple truc équipé d'une carte Vitale.
J'aimerais assez qu'on arrête de me dire ce que je dois faire de mon corps.
Et je suis farouchement anti-mode, même si c'est pour mon bien.
GB
Le frottis, ce serait préférable de le faire. Vraiment.
@Anonyme 2/12 20h54: vous avez bien raison! Tous ces réglements et indications soit disant pour notre Bien, une meilleure Santé à long terme (?!) et où reste la volonté libre et éclairé qui est si souvent prônée du patient (potentiel ou réel)les dernières années? En fait, nous sommes infantilisés de plus en plus, tout cela bien caché sous des noms, mots et avec preuve d'études plus ou moins sérieuses ( voire influencées plus ou moins) pour nous traiter comme du bétail!
Vous soulevez bien une question que je me pose moi-même: quand on es "invité" (plutôt convoqué à mon avis) que se passe-t-il pour le médecin traitant? Ce fera-t-il remis en place par la sécurité sociale parce qu'il n'a pas exigé, poussé son patient de suivre cette "invitation"?
Bonne journée
"Vous soulevez bien une question que je me pose moi-même: quand on es "invité" (plutôt convoqué à mon avis) que se passe-t-il pour le médecin traitant?"
Notre hôte avait déjà parlé du CAPI, prime remise au médecin traitant qui envoient ces pauvres petites choses que sont les femmes vers des examens de prévention.
Si j'ai un doute par rapport aux seins, je demanderai une échographie, nettement moins douloureuse (je n'imagine pas que cela soit aussi anodin qu'ils le disent). A moins, le médecin qui fait l'examen voit 'en direct" et ne se contente pas de jeter un petit coup d'oeil de quelques secondes aux clichés.
J'ai une méfiance instinctive envers tous ceux qui me conseillent "pour mon bien". Je ne suis pas médecin mais dotée d'un cerveau et d'un solide bon sens.
Surtout lorsque l'on sait les énormes enjeux financiers mis en balance.
Sans moi.
Bonne journée.
GB
A voir:http://www.cris-et-chuchotements.net/article-les-mysterieux-medecins-blogueurs-113064749.html
Après les vœux de mauvaise santé à caractère prédictif, voici que l'on évoque le suicide probable et prochain des médecins blogueurs...
Prochaine étape, le colis postal contenant un petit cercueil,méthode d'intimidation favorite de la mafia.
Le lobby rose a peur, le lobby rose baisse le masque.
Brune d'Abondance
http://www.facebook.com/?sk=welcome
@ Chantal l’expression « Nous vous invitons à … », à connotation clairement autoritaire, fait évidemment partie d’une stratégie de manipulation destinée à faire croire aux femmes que le dépistage est obligatoire.
Les médecins font par ailleurs l’objet d’une "surveillance" par les « Délégués de l’Assurance Maladie-DAM », sorte de responsables commerciaux de secteur, je cite : « jouant un rôle de relais entre la CPAM et les professionnels de santé. Ils ont un rôle de prospection sur leur secteur, sont chargés d’atteindre des objectifs fixés dans le cadre d’actions de régulation et de conseil auprès des professionnels de santé ».
France Barthélémy
@brune d'abondance
Je viens de lire le dernier message de Cris et chuchotements ICI dont vous parlez. Où lisez-vous qu'elle parle du suicide prochain des médecins blogueurs ? "Après les vœux de mauvaise santé à caractère prédictif, voici que l'on évoque le suicide probable et prochain des médecins blogueurs..."
voici les phrases de ML : "Certains soignants viennent aussi sur le net pour exprimer de manière différente leur malaise. Voire pour essayer d’y trouver un remède. Révéler ses doutes, ses incertitudes, ses inquiétudes, ses succès, est une manière détournée de se faire aider. La profession de médecin a un fort taux de suicide. On sait à quel point les soignants sont mal entourés psychologiquement. C’est le cas de ce psychologue breton, dont le blog avait un succès justifié par la qualité de ses écrits, qui a publié plusieurs livres, et dont le suicide a été annoncé par ses proches sur son blog cette année. "
Il ne me semble pas utile de mettre de l’huile sur le feu !!!
Cordialement.
Doris
Ci-après, la traduction d'un passage de la version américaine de wikipédia, consacré à la problématique culturelle du cancer du sein:
La culture du cancer du sein, ou « pink ribbon culture » selon l’expression US, est un ensemble d’activités, d’attitudes et de valeurs, qui entourent le cancer du sein, contribuant à former son image dans le public. Les valeurs cardinales en sont l’altruisme, la bonne humeur, l’esprit de corps ainsi que l’optimisme. Pouvoir montrer que l’on a souffert bravement constitue le passeport d’entrée de cette culture.
La femme souffrant d’un cancer du sein, se voit donc imposée une matrice culturelle, comprimant ses réactions émotionnelles dans le cadre d’un discours socialement acceptable. Il lui est en effet demandé de réinvestir le traumatisme psychologique provoqué par l’annonce du diagnostic, ainsi que par les souffrances dues à l’ensemble des traitements. Ce réinvestissement prétend faire d’elle une personne plus forte, plus heureuse, et plus sensible, reconnaissante face à la possibilité offerte de devenir un être humain meilleur. Le cancer du sein devient ainsi un rite de passage bien plus qu'une maladie. Pour entrer dans ce moule, la femme souffrant d’un cancer du sein se doit aussi de normaliser et de féminiser son apparence et de minimiser les perturbations, que des problèmes de santé de cette ampleur provoqueraient chez n’importe qui d’autre. Angoisse, tristesse et négativité doivent être impérativement réduites au silence.
Comme dans la plupart des modèles culturels, les personnes qui se conforment à la norme bénéficient d’un statut social, ici en tant que survivantes du cancer. Les femmes qui refusent de se conformer à ce modèle sont punies et blâmées.
Cette culture traite des femmes adultes comme des petites filles, comme le montre les distributions d’ours en peluches et autre babioles roses.
Les objectifs majeurs de la culture du cancer du sein sont donc de maintenir la prééminence de cette dernière affection par rapport aux autres problématiques de santé concernant les femmes, de promouvoir l’illusion que la société fait effectivement quelque chose pour combattre le cancer du sein, ainsi que de soutenir l’expansion du pouvoir social, politique et financier des activistes du cancer du sein.
Brune d'Abondance
http://www.facebook.com/brune.dabondance
Nous n'en sommes effectivement pas si loin en France. Garder le moral, être des héroïnes coûte que coûte, montrer l'exemple,... J'en profite ici pour vous mettre un lien : pub, propagande, as you want ;o)
http://auseindesadifference.com/2012/10/08/questions-roses-sous-le-ruban-la-lutte-contre-le-cancer-du-sein/
Merci pour le lien. Des femmes qui comprennent la manipulation d'octobre rose. J'ai parcouru votre blog et lu avec émotion vos témoignages. Merci de tant de d'humanité lucide et courageuse. On a tellement besoin de femmes comme vous et que les media tournés vers le grand public leur donne enfin la parole, en lieu et lace des pitreries médiatiques à la Nagui, financées par le lobby rose.
Bien à vous.
Brune d'Abondance
@Melilotus
Merci pour votre blog et vos écrits qui nous font grandir.
A Anonyme :
Dans son déploiement à tendance totalisante, le business rose n’hésite pas envoyer ses Sections d’Assaut intimider les dissidents. Rachel Campergue en a déjà fait la cruelle expérience après la publication de son livre « No Mammo », expérience qu’elle raconte sur son blog « Expertise citoyenne » : http://www.expertisecitoyenne.com/2012/10/12/sortir-du-politiquement-correct-et-du-rose/
« C’est à cette occasion que j’ai rencontré Martine Bronner. Elle m’a abordée : « Bonjour, Je suis une ex-patiente… » Rien, absolument rien dans mon expression ne change (je continue à sourire bêtement), et pourtant, à l’intérieur, au mot « patiente » – entendez survivante du cancer du sein -, c’est le branle-bas de combat. Les sirènes sont enclenchées, l’état d’urgence décrété, le gilet pare balle enfilé en un temps record, la fonction « vigilance » réglée au maximum : j’attends la suite et l’attaque qui ne saurait tarder. C’est devenu un réflexe pavlovien vu que ce qui suit, la plupart du temps, c’est la kalachnikov. »
Ces propos ci-dessus ont été sortis de leur contexte… prenez le temps de lire la suite ! C’est carrément l’inverse. Cette Mme Bronner est du même bord que vous ! Je m’arrête là de lire les témoignages c’est une fois de plus, quand il y a polémique, un vrai sac de nœuds ou chacun(e) vient y décharger son trop plein… Berk !
Anecdote :
Je reviens de visite chez une patiente de 73 ans.
Elle a été à 2 reprises biopsiée suite à la découverte en mammo de calcifications (à plusieurs années d'intervalle, sachant que l'aspect radio des calcifications était inchangé).
Biopsie permettant d'établir le diagnostic anapath de remaniement fibreux bénin.
Madame est aujourd'hui sollicitée dans un courrier de sa caisse de sécu (CPR), qui "l'invite" à réaliser une mammo de dépistage, au motif que "c'est important", et que surtout c'est un examen "GRATUIT, INDOLORE et SANS DANGER".
Je m'abstient de tout commentaire, on est dans de la (mauvaise) science fiction.
Je lui ai expliqué ce que je sais (et ne sais pas) sur les risques et les bénéfices attendus de la mammo, le surdiagnostic, mes raisons de penser qu'il valait mieux s'abstenir, et je lui ai demandé d'y réfléchir et d'en parler avec sa famille.
Frédéric
La soumission librement consentie
http://www.cenego.com/publications/t_joule.pdf
Bonne lecture.
François
@ Etincelle Il n’y a pas pire sourd que celui qui ne veut pas entendre. N’essayez pas d’embrouiller la situation. Madame Bronner fait partie des anciennes patientes qui ont compris la manipulation du dépistage de masse. C’est une femme courageuse et lucide, pas du tout sectaire, à laquelle il faut ici rendre hommage.
Dans la suite de son texte, Rachel Campergue se félicite précisément d’avoir fait sa connaissance à cette occasion. Ce que décrit Rachel Campergue est un peu plus subtil et j’espère que vous pourrez le comprendre. Ayant subi précédemment des attaques violentes, Rachel Campergue pense à tort être qu’elle va être confrontée à une agression, lorsque Martine Bronner se présente à elle comme ancienne patiente. Elle décrit alors très bien la situation de stress psychologique créée par ces attaques ad personam, dans une sorte de flashback. S’il vous reste un doute, je vous suggère de contacter Rachel Campergue sur son blog http://www.expertisecitoyenne.com/. Elle se fera certainement un plaisir de vous confirmer les faits. Ce passage est cité pour illustrer l’intensité des pressions psychologiques subies par les lanceurs d’alerte, dans le but de les décourager et de les réduire au silence.
Vous employez le mot de polémique, expression favorite utilisée par le lobby rose en raison de sa connotation péjorative, pour discréditer verbalement ce qui est en fait une controverse, un débat, phénomènes tout à fait normaux dans le développement des sciences et de la médecine en particulier. La confrontation des théories et des résultats est le moteur et la condition sine qua non du progrès.
Enfin serait-il possible de vous demander de réserver vos borborygmes pour d’autres circonstances, peut-être pour votre radiologue, lors de votre prochaine mammographie de dépistage ?
Brune d’Abondance
http://www.facebook.com/brune.dabondance
A Anonyme : On est juste entrain de dire la même chose ! Peut-être en vous relisant vous constaterez que vos propos prêtent vraiment à confusion. Ceci étant, que je partage ou non vos idées, je vous trouve d'une agressivité et d'un jugement qui n'inspire guère à essayer de vous comprendre...
Vous appelez agressivité ce qui est de la détermination nécessaire pour contrer la violence de la propagande rose.
Pour le reste, je ne peux que répéter ma citation précédente:
Pour ceux qui ne sont pas émus à la perspective de voir un être qu'ils aiment, en pleine santé, piégée par le dépistage et exposée ainsi à la perspective inutile de la mutilation, de la brûlure de la chimiothérapie et de la radiothérapie, il n'y a effectivement rien à dire.
"Si quelqu'un aime une fleur qui n’existe qu’à un exemplaire
dans les millions et les millions d’étoiles, ça suffit pour
qu’il soit heureux quand il les regarde. Il se dit : « Ma fleur est là quelque part… » Mais si le mouton mange la fleur, c’est pour lui comme si, brusquement,toutes les étoiles s’éteignaient ! Et ce
n’est pas important ça !"
Antoine de Saint-Exupéry
http://www.facebook.com/brune.dabondance
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