Il est une hypothèse que je n'ose imaginer : JDF et JYN n'existent pas : ce sont des marionnettes d'un(e) journaliste médical(e) qui, tel Romain Gary / Emile Ajar s'ennuierait tant qu'il publierait deux fois pour augmenter son Impact Factor...
Leurs contributions respectives sur un dernier article paru dans Lancet (la revue britannique la plus impliquée qui soit dans les scandales de publication, la grande revue britannique sans comité de lecture, la grande revue britannique fonctionnant largement grâce aux subsides de Big Pharma : LA, ICI, LA pour des épisodes récents) sont tellement semblables qu'il est possible que ce soit Françoise Weber, la grande directrice de l'InVS (voir ICI son édifiante biographie), encore une hypothèse farfelue, qui ait dicté ces textes de posts. Mais il n'est pas douteux que le numéro spécial propagande du BEH (Bulletin Epidémiologique hebdomadaire) (voir ICI) soit le livre de chevet de nos deux journalistes à vie.
Les deux articles sont à lire ICI pour JDF et LA pour JYN (le titre ne manque pas d'enthousiasme et de sel : "Dépistage du cancer du sein : pouvoir dire la vérité, enfin.")
Lisez-les auparavant et je vous conseille, par gourmandise, de ne pas laisser passer les commentaires "éclairés" de JDF qui montrent à l'envie son manque d'arrogance, son sens clinique et son désintéressement (sans compter ses aptitudes à la télémédecine...)
Vous avez lu ?
Jean-Yves Nau dit la vérité. On se gausse. Savez-vous que ce journaliste formé à la Faculté de Médecine de la rue des Italiens a réussi à écrire un article sur le dépistage du cancer du sein en citant Lancet (cf. supra), l'HAS, l'INCa (en l'orthographiant mal), en vantant la qualité française, Lise Rochaix (connue de sa grand-mère ; cf. expert mongering LA), et... l'OMS mais sans parler de Bernard Junod ou de Peter Götzsche (voir LA pour des informations) ? Il faudrait en rire, mais non, c'est l'esprit français d'auto encensement et de participation au sérail, sans compter une absence d'esprit critique.
Jean-Yves NAU ne sait pas lire. Mais il recopie.
Jean-Daniel Flaysakier dit aussi la vérité en écrivant ceci : "Enfin il est fondamental que les femmes et leur médecin aient des informations solides, étayées, actualisées sur les bénéfices mais aussi les risques de ces dépistages, notamment en termes de surdiagnostic." Or son post ne mentionne ni Bernard Junod (LA pour l'écouter en direct) ni Peter Götzsche (voir ICI pour des informations). Il est vrai que ces deux auteurs ne font pas partie du lobby santéal français, celui constitué autour des Agences gouvernementales françaises (INCa, InVS) qui sont le bras armé du politiquement nul français. Lui aussi est un fidèle recopieur.
Ces journalistes français impliqués dans le lobby ne savent ni lire, ni écouter, ni écrire.
Ils eussent dû, mais c'est un anachronisme puisque l'entretien a eu lieu après, écouter la Radio Suisse Romande (ICI Pour ou contre la mammographie) et Philippe Nicot, un médecin généraliste français, à partir de la minute 17 et un gynécologue suisse à partir de la minute 21... Mais JDF, aveuglé par l'expert mongering à la française, a eu le culot d'écrire dans un commentaire (effacé depuis) que Bernard Junod, ce n'était pas si terrible que cela... Ils préfèrent sans doute Françoise Weber et son diplôme du CESAM, ils préfèrent sans nul doute les analyses de Catherine Hill effectuées a posteriori sur le fichier faisandé de la CNAM pour tirer sur l'ambulance glitazone (voir LA), mais ils étaient où JDF et JYN quand l'article de Lucien Abenhaïm sur les anorexigènes paraissait dans le New England Journal of Medicine ? A la machine à café de la DGS ou en grande discussion avec Anne Castot, la prêtresse de la pharmacovigilance à la française ?
Fidèles toutous du lobby santéal, ils hument le vent, s'interrogent sur ce qui pourrait le plus flatter leur ego ou leur carrière, analysent les conséquences de ce qu'ils pourraient dire, mais ne prennent pas parti à partir de faits désormais établis sur le dépistage organisé du cancer du sein de peur de perdre leurs "amis" et leurs sources de notoriété.
Les lanceurs d'alerte a posteriori sont des figures établies de l'académisme français comme ces professeurs à la retraite qui dénoncent ce qu'ils ont toujours pratiqués, qui montrent du doigt des faits auxquels ils ont participé, qui fustigent et stigmatisent, des pratiques qu'ils ont toujours soutenues.
Vous voulez des noms ?
Philippe Even.
Claude Béraud.
Jean de Kervasdoué.
Bernard Debré.
A suivre.
Fidèles toutous du lobby santéal, ils hument le vent, s'interrogent sur ce qui pourrait le plus flatter leur ego ou leur carrière, analysent les conséquences de ce qu'ils pourraient dire, mais ne prennent pas parti à partir de faits désormais établis sur le dépistage organisé du cancer du sein de peur de perdre leurs "amis" et leurs sources de notoriété.
Les lanceurs d'alerte a posteriori sont des figures établies de l'académisme français comme ces professeurs à la retraite qui dénoncent ce qu'ils ont toujours pratiqués, qui montrent du doigt des faits auxquels ils ont participé, qui fustigent et stigmatisent, des pratiques qu'ils ont toujours soutenues.
Vous voulez des noms ?
Philippe Even.
Claude Béraud.
Jean de Kervasdoué.
Bernard Debré.
A suivre.
(On accusa Vaclav Havel - 1936 / 2011 - d'en faire trop contre les Soviétiques quand ils occupaient le pays et les mêmes, ceux qui avaient retourné leur veste, l'accusèrent d'en faire trop contre le libéralisme après la révolution de velours)
(Crédit photographique from DISTURBING THE PEACE, Václav Havel, A Conversation with Karel Hvίžďala. translated by Paul Wilson. Knopf, 1990])
PS du 27 décembre. J'avais oublié, dans mon enthousiasme, de publier le courrier de Peter Götzsche Cochrane nordique) qui répondait à l'article du Lancet encensé par Flaysakier / Nau : ICI
(Crédit photographique from DISTURBING THE PEACE, Václav Havel, A Conversation with Karel Hvίžďala. translated by Paul Wilson. Knopf, 1990])
PS du 27 décembre. J'avais oublié, dans mon enthousiasme, de publier le courrier de Peter Götzsche Cochrane nordique) qui répondait à l'article du Lancet encensé par Flaysakier / Nau : ICI
20 commentaires:
Ce qu’on peut dire, c’est que sur tous les sujets importants, ceux qui reflètent des choix sanitaires majeurs, JDF prend des positions on ne peut plus convenues, de nature à empêcher tout débat critique sur le fond.
Ces choix sont très lourds de conséquences sur le plan sanitaire et de notre avenir et celui de nos enfants.
Autant que j’aie pu le voir JDF n’a jamais pris une seule position de nature à contrarier les intérêts en place, qui lui valent sans doute sa rente de situation. Parce que je n’imagine pas qu’on puisse accéder et perdurer dans son poste sans se plier au « politiquement correct » de rigueur.
S’il ne se pliait pas à cette règle tacite je pense qu’il serait vite débarqué mais, à mon avis il n’est pas du genre à avoir envie d’essayer.
Ce bon docteur est de ceux qui contribuent grandement à la détérioration de la santé publique en sclérosant le débat, en faisant mine qu’il n’y a aucun débat à mener.
Sur des sujets aussi importants que les OGM, le dépistage généralisé du cancer du sein, les politiques vaccinales les positions de JDF peuvent être qualifiées d’acritiques. Comme il représente la voix officielle de la science pour beaucoup de français qui regardent le journal TV, le message qu’il transmet c’est : « dormez tranquilles, tout est sous contrôle et papa JDF veille sur vous ».
C’est ce qu’il avait fait lors de la grippe pseudo-pandémique où il se contentait de relayer les messages officiels sans aucun recul http://blog.france2.fr/mon-blog-medical/tag/enfants/ .
Cette allégeance sans faille, cette facilité à accepter la compromission lui vaut sa longévité au firmament du journalisme télévisé.
A Dominique Dupagne,
J'ai vu que tu nous traitais de "trolls" sur twitter, JCG-doc du 16 et moi.
Comme je ne suis pas une habituée des réseaux sociaux je regarde ce que dit wikipedia et je vois: "En argot Internet, un « troll » est une personne qui participe à une discussion ou un débat (par exemple sur un forum) dans le but de susciter ou nourrir ARTIFICIELLEMENT UNE POLEMIQUE, et plus généralement de perturber l'équilibre de la communauté concernée"
Non, ce n'est pas JCG qui t'a dénoncé mais il se trouve que les comptes twitter sont accessibles sur internet quand ils ne sont pas verrouillés et qu'on peut consulter le tien ici:https://fr.twitter.com/DDupagne.
Même si j'ai un petit conflit d'intérêts avec toi, suite à ta participation au livre auquel j'ai collaboré, avec Virginie Belle et où tu as accepté d'écrire un article, ça ne m'empêchera pas de te dire que je n'apprécie pas de me faire traiter de troll.
J'avoue, dois-je en avoir honte, que je ne connaissais pas JDF il y a qqs mois parce que, d'une part, je n'ai pas le temps de regarder le journal télévisé, d'autre part ce n'est pas le genre de sources où je puise l'information nécessaire pour me faire une opinion sur les sujets importants.
Je me suis bornée à consulter quelques articles et interventions pour vérifier si ce que disait JCG était fondé et j'en ai conclu que oui, ça l'était.
Ce n'est pas l'homme privé, que je ne connais pas, que je critique, mais la fonction qu'il a choisi d'assumer. Et qu'il assume un peu trop bien à mon goût.
Et si cette soi-disant polémique artificielle venait à perturber l'équilibre harmonieux des copinages qui se construisent au détriment des citoyens, j'en serais ravie.
Mais je pense que les gens sont grands, qu'ils n'ont pas besoin de maître à penser, et qu'ils se feront leur propre opinion.
En dehors des pensées de Docteurdu16 et de CMT, point de salut...
A anonyme,
si vous le dites... vous devez avoir raison.
Ah! quand on commence à toucher aux idoles la garde rapprochée se manifeste. Se manifeste doucement et sous couvert d'anonymat. Etes vous gêné(e) de soutenir qui vous soutenez?
Je revendique seulement le fait que les débats importants soient mis sur la place publique. C'est aussi le rôle du service public de permettre ça sans se laisser influencer ou compromettre par des intérêts privés.
JDF prétend que sur les sujets importants il n'y a rien à débattre. Il oblitère le débat.C'est tout ce que je peux lui reprocher. Mais c'est déjà pas mal.
À CMT,
si je me permets de dire pour la première fois quelque chose sur le blog de DD16, ce N'est PAS pour avoir raison, je n'en ai que faire. Et de garde rapprochée il n'est POINT question, je ne suis proche d'aucun de ces lobbyings que vous et DD16 croyiez, de façon un brin paranoïaque, déceler derrière le moindre commentaire.
Ne pouvez-vous pas imaginer un simple instant que le lecteur que je suis, comme tant d'autres, cherche juste à s'informer, à diversifier ses sources, pour se forger SA propre opinion ?
Simple interne et remplaçant en médecine générale du sud-ouest(proche du début de ma pratique que j'espère libérale et dictée par les preuves), je ne crois pas que mon identité vous aiderait beaucoup. Mais sans doute aurais-je dû vous donner un pseudo, par correction. Ce sera chose faite.
Ma remarque avait juste pour finalité de faire remarquer que, par vos mots, DD16 et vous- mêmes donnez l'impression de vous positionner en leaders d'opinion et en donneurs de leçon. Pourquoi tant d’agressivité et de rancœur dans la forme ??? Dominique Dupagne, pour ne citer que lui, fait entendre sa voix sans se montrer si virulent que vous, je trouve (et il cite même le Dr NICOT, tiens donc !)...
Pour le reste (le fond), même si j'ai du mal à lire DD16 (trop de liens, trop de hargne !), j'apprécie de trouver sa voix discordante dans la blogosphère...
À DD16, une petite question personnelle : mais comment faîtes vous pour avoir le temps de lire/documenter/bibliographier/pratiquer la MG/avoir une VIE ??????
Au plaisir de vous lire...
@ Notyl.
Merci pour vos commentaires.
Vous avez du mal à me lire parce qu'il y a trop de liens, je suis désolé de citer mes sources.
Eh oui, Dupagne cite Nicot comme il défend Flaysakier, et on finit par oublier où sont les arguments.
Quand Nicot a raison, je le dis. Quand il a tort, je le dis aussi.
Idem pour Dupagne. Quand, seul contre tous, il s'attaquait au THS, il avait raison. Quand il s'en prend au PSA, mais là il n'est pas le seul, il a raison. Quand il défend des confrères attaqués, il a aussi raison. Quand il défend des théories sulfureuses ou révolutionnaires il a raison de le faire pour nous éclairer, pour nous titiller. Mais on a aussi le droit de ne pas être d'accord.
Mais quand il louvoie, quand il dit que Nicot a raison et que Flaysakier aussi, que cherche-t-il ? Quand il publie Junod sur son site et qu'il ne le cite pas en répondant à Flaysakier sur le blog de Flaysakier, c'est de la diplomatie ou de l'inconstance ?
Lire des articles est une des occupations fondamentales du médecin généraliste, les commenter c'est une façon de se les approprier ou de les comprendre, pendant le temps que les médecins suivent des FMC sponsorisées avec repas et autres, je peux lire et écrire.
Mais le point fondamental : il est nécessaire d'avoir des correspondants solides, des correspondants qui lisent la presse spécialisée de leur discipline et qui nous pointent le doigt sur les faits marquants.
Je ne suis pas, enfin, un leader d'opinion, je suis un médecin généraliste qui fait le boulot pour ses patients. Enfin, j'essaie et c'est dur.
Bien à vous.
A Notyl,
enchantée de faire votre connaissance.
Simplement ceci: ce n'est pas parce que les victimes d'une surmédicalisation de plus en plus effrénée ne sont pas rendues visibles dans les médias, qu'elles n'existent pas. Faut-il attendre de faire partie des victimes pour se sentir partie prenante du débat? Faut-il attendre de constater les dégâts parmi ses patients (si, encore, on est capable de les identifier en tant que tels) pour s'impliquer? Ou faut-il faire partie d'un système de pensée dont la base est la superstition et non la science et qui se place dans une logique de concurrence avec la médecine dans la recherche d'une clientèle rentable, comme les médecines parallèles?
Je pense que l'envie d'être un être autonome et non un pion manipulé et un médecin faisant correctement son travail devraient suffire.
Le pire ennemi du médecin, et donc du patient, par ces temps de contrôle total de l’information médicale par les Pharmas est le confort.Le plus grand risque est de se laisser mollement aller à la facilité.
Pour ce qui est des conflits d'intérêts, il faut les éviter activement. Tous les leaders d'opinion sont des gens extrêmement charismatiques et charmants. C'est même pour cela que les labos les ont choisi pour tenir ce rôle.C'est même pour ça qu'il le tiennent très bien.
Je pense que nous cherchons tous les deux, JCG et moi, à éviter le confort.Et à l'éviter aux autres.
Si vous pensez que nous sommes des paranos c'est que vous n'avez pas encore pris la mesure du problème. Ca viendra, peut-être.
Pour le reste, c'est à JCG de répondre.
@ CMT et DD16 :
Merci pour vos réponses à tous deux.
Effectivement, je suis sans doute encore jeune, et encore (un peu) insouciant, mais j'y travaille, ma simple présence sur ce blog en est la preuve.
@ DD16 : Ne me dîtes pas que vous êtes désolé de citer vos sources, c'est faux et c'est tant mieux : cela est gage de transparence, je l'avais bien compris (même si la lecture est d'autant plus chronophage, surtout pour qui ne manie pas l'anglais de façon régulière).
@ CMT : Peut-on vous lire quelque part ?
Cordialement (et bonnes fêtes de fin d'année).
A Notyl,
C'est sympa de demander. Je suis plus flatée que ce soit un "djeuns" qui me demande ça que si c'était JDF.
Je n'ai pas de blog. Je suis une squatteuse. Une réfugiée politique.
Mais j'ai publié quelques articles sur certains vaccins et sur le secret médical ici même. Une partie doit être accessible à la rubrique CMT.
Et vous pourrez peut-être me lire à nouveau bientôt ici si j'arrête de me distraire.
Bonnes fêtes
J'ai posté ce message sur le blog de JDF, histoire de rendre le débat plus constructif et éclairant au sujet du cancer du sein (JDF ici:http://www.docteurjd.com/2012/10/29/depistage-du-cancer-du-sein-par-mammographie-une-vie-sauvee-pour-trois-surdiagnostics-selon-une-nouvelle-etude/#comment-4976
Pour compléter utilement cette série de commentaires, voici quelques critiques émises par Peter Götzche à l'égard de la publication du Lancet.
Et une remarque préalable: ne pas se positionner n'a jamais été synonyme de sérénité ou de sagesse. En l'occurrence, ne pas se positionner clairement et tenir des discours vagues du genre "c'est toujours mieux que rien" cela peut être équivalent à envoyer des millions de femmes au casse-pipes, avec un bénéfice négligeable à la clé voire pas de bénéfice du tout.
Je reprends les critiques émises par P Gôtzche ici http://www.cochrane.dk/screening/comments-on-UK-panel.htm .
L’étude menée par le NHS et publiée dans « The Lancet » peut être critiquée car :
- Cette étude a inclus toutes les études qui avaient été examinées par la méta-analyse cochrane de 2009, y compris celles qui n’avaient pas été retenues en raison d’une mauvaise méthodologie. La collaboration Cochrane, en n’intégrant que les études de bonne qualité, arrivait à la conclusion que pour une mort par cancer du sein évitée 10 surdiagnostics avaient lieu, et non 1 pour 3.
- Les experts ayant mené la méta-analyse du Lancet ont choisi de considérer que l’arbitrage contestable sur les causes de la mort n’avait pas d’importance alors que la CC a montré que cet aspect biaisait les résultats en faveur du dépistage. Si on tient compte de ce fait il n’y a pas de réduction de la mortalité par cancer ce qui aurait dû être le cas si le dépistage avait eu un effet favorable sur la mortalité par cancer du sein.
- Les experts ont supposé que les bénéfices du dépistage étaient indépendants des progrès dans le traitement du cancer du sein. A l’évidence cette supposition est fausse.
- Les experts n’ont pas tenu compte de ce que le nombre de cancers à un stade évolué, III, IV, n’avaient pas diminué suite au dépistage
- Les experts n’ont pas voulu prendre en compte la mortalité toutes causes [note personnelle : comment estimer alors les effets du surdiagnostic puisque par définition des femmes ayant un surdiagnsotic mourront pour d’autres causes ?]
- Les résultats d’études menées sur 5 à 9 ans ont été extrapolés pour en déduire la réduction de la mortalité pour des femmes de 55 à 79 ans au Royaume Uni, alors que l’observation du dépistage mené au Danemark sur 20% de la population féminine pendant 17 ans n’a pas pu mettre en évidence de réduction de la mortalité par cancer relativement aux 80% de femmes qui n’étaient pas dépistées
- Alors que les experts concluent qu’il existe 11% de surdiagnsotics la CC avait trouvé 29% et l’étude observationnelle menée au Danemark 33%
- Les experts ne prennent pas en compte la mortalité provoquée par les traitements
- Au total : dire que le dépistage systématique confère un bénéfice et doit être poursuivi équivaut à un jugement de valeur.
Combien de fois avez vous dit à une femme "surtout fuyez le dépistage du cancer du sein, c'est de la foutaise " ??
Si une femme se retrouve avec un cancer , ne craignez vous pas qu'elle s'en prenne au médecin qui lui aura dit de ne surtout pas faire de dépistage ?
@ Dernier Anonyme.
Je tente de remonter le courant qui porte le dépistage aux nues. C'est assez difficile à expliquer mais je me sers des arguments que j'ai longuement développés sur le sujet dans différents posts.
C'est tellement difficile que mêmes les médecins ont du mal à comprendre les arguments que je reprends.
Cela fait des années que je tente de ne plus prescrire de PSA. J'y arrive maintenant pratiquement complètement.
Mais c'est dur.
Je comprends vos difficultés mais il faut s'en tenir aux données actuelles.
Bien à vous.
Si je peux me permettre la question d'anonyme de 21h59 soulève des problèmes de fond.
Il faut distinguer trois choses:
- les politiques de santé publique, définies par les politiques, c'est l'affectation des moyens publics selon un ordre de priorités et cela revient aux politiques et aux agences qui définissent les recommandations
-le rôle du médecin
-les préférences du patient
Les pouvoirs publics ont décidé que le dépistage généralisé du cancer du sein à partir de 50 ans était justifié et ils affectent des moyens conséquents pour le favoriser. Entre autres, des primes aux médecins pour que ceux-ci encouragent TOUTES les femmes à partir de 50 ans dans leur patientèle à se faire dépister. Entre autres une communication touffue et insistante vis à vis des femmes pour qu'elles aillent se faire dépister.
De la part du médecin le concept même de dépistage généralisé exclue la possibilité de faire preuve de discernement. Le médecin devient un exécutant prescrivant des mammographies à la chaîne. Or, le rôle du médecin n'est pas d'exécuter mais de penser, de s'informer et d'informer les patients.
De la part du patient la notion de risque pris est vécue de manière totalement subjective. Et le médecin ne peut savoir comment ce risque est vécu par le patient qu'au travers du dialogue.
Je pense qu'on peut résoudre cette quadrature du cercle, cette situation très inconfortable où se trouvent les médecins mais aussi, surtout, les patientes du fait que les pouvoirs publics font des recommandations non conformes aux données de la science, par le dialogue.
Le médecin n'a pas à refuser ou à imposer mais à informer et à dialoguer, en laissant le temps de la réflexion et en dédramatisant les choix.
Afin de clarifier la problématique, ne serait-il pas possible de réaliser pour le dépistage du cancer du sein un document d’information synoptique, comme l’a fait le Dr Dupagne pour le dépistage du cancer de la prostate, voir : http://www.atoute.org/n/Informations-destinees-aux-hommes.html ?
Je réfléchissait à un moyen de m'adresser à Brune d'Abondance au nom si doux : retrouvons-nous chez Elena. Le 09 mars, elle a reçu le Dr Bernard DUPERRAY qui a laissé un long message pour vous : http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2013/03/08/trente-ans-de-depistage-du-cancer-du-sein-bonne-intention-et.html
@ Dernière anonyme : je vous signale, à tout hasard, que Pharmacritique censure systématiquement mes commentaires et ceux de CMT. Mais pas seulement : d'autres sont aussi concernés. Elena Pasca a une conception des échanges qui se limitent aux commentaires élogieux de ses propos. Mais il n'en est pas moins vrai qu'il m' arrive de lire des posts intéressants en son site. Quand il fait jour il n'est pas nécessaire de faire l'intéressant en prétendant qu'il fait nuit.
Bonne soirée.
Le 11 février 2013 Sylvestre Huet consacrait un billet de son blog à l'évaluation de l'impact sanitaires des faibles doses d'irradiation.
"l’action biologique des faibles doses de radioactivité, au-dessous de cent millisieverts (mSv), demeure un défi auquel s’attaquent les chercheurs de Melodi (Multidisciplinary European Low Dose Initiative)"
"L’idée que nous ne sommes pas égaux face aux radiations date de 1911." "Les patientes avec des antécédents familiaux de cancer du sein ont 4 à 5 fois plus de risque de développer un cancer après un examen médical irradiant. Dans les années 1970 les enfants atteints de l’ataxie telangiectasique, maladie génétique radiosensible, succombaient systématiquement à un traitement radiothérapique pour traiter leur leucémie."
L'article s'appuie sur les propos de Nicolas Foray ( Radiobiologiste à l’Inserm , éditeur en chef du International Journal of Low radiation) qui prend parti dans le débat sur la mammographie "Les études épidémiologiques et radiobiologiques montrent que si des jeunes femmes à haut risque familial de cancer du sein doivent limiter leur exposition mammographique, cela ne met pas en cause l’intéret du dépistage pour les femmes de plus de 50 ans."
"Nous avons montré en 2011 que l’effet radiobiologique de deux clichés mammographiques de 2 milligrays (mGy) est plus marqué qu’un seul cliché de 4 mGy. Deux plus deux n’est pas forcément égal à quatre."
http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2013/02/radioactivit%C3%A9-faibles-doses-maxi-d%C3%A9fis.html
Un commentateur écrivait :"Excellent article à mon goût : c'est la première fois que je lis quelque chose d'autre que "les faibles doses, on ne sait pas trop", avec en plus un schéma explicatif plausible (différences individuelles sur l'autoréparabilité de l'ADN)"
Du sain dessein nucléaire aux mauvais seins, une explication de feu Rosalie Bertell : "Unfortunately, because of the professional isolation of radio-biologists from their colleagues in microbiology, biology and physiology, they have spent their time in elaborate mathematical modeling of the basic narrow focus determined in 1952: namely reconciling the different types of radiation and energies of the transformation events, relating partial body exposure to whole body exposure, setting tissue weights to reflect the fatal nature of the induced cancers. They have missed the examination of subtle low dose exposure mechanisms, investigations into the reasons for differences in radiation sensitivity between different tissues, different people and the same person at different periods in their life."
http://www.ccnr.org/radiation_standards.html
Juste pour signaler cette thèse de physique,soutenue le 15 février 2013, par Igor Bessières, et intitulée "Développement et validation expérimentale d'un outil de détermination de la dose hors-champ en radiothérapie" : "Malgr e les derniers progr es technologiques en radioth erapie externe permettant un
traitement plus efficace des tumeurs, une partie du rayonnement atteint des r egions p eriph eriques de la zone tumorale. Les l esions provoqu ees par ces particules ind esirables sont susceptibles d'engendrer des nouveaux cancers a long terme.""De nombreuses etudes epid emiologiques t emoignent des e ffets iatrog enes et plus sp eci quement de la relation faibles doses{risques tardifs de cancer radio-induit. "
L'URL de la thèse : http://tel.archives-ouvertes.fr/docs/00/80/13/14/PDF/VD2_BESSIERES_IGOR_15022013.pdf
Avant d'arrêter d'irradier cet article, juste cette anecdote(?): "Stafford Leak Warren (July 19, 1896 - July 26, 1981) was an American physician and radiologist who was a pioneer in the field of nuclear medicine and best known for his invention of the mammogram.""Warren was commissioned as a colonel in the United States Army Medical Corps in 1943 and appointed Chief of the Medical Section of the Manhattan Engineering District. He was responsible for the health and safety of the thousands of personnel involved in the Manhattan Project"
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