dimanche 3 février 2013

Un gynéco-obstétricien qui décide. Histoire de consultation 141.


Madame A, 29 ans, a pris rendez-vous à 9 heures 30, est arrivée avant l'heure et a été reçue à l'heure.
Elle a accouché il y a six semaines d'un enfant que j'ai vu au huitième jour, au premier mois et que je reverrai au deuxième.

Tout va bien, c'est la routine habituelle de la médecine générale, de la bobologie classique selon Bernard Kouchner et Patrick Pelloux, c'est le chemin vicinal de cette médecine générale si banale, si ras des paquerettes, qui devrait s'estimer heureuse d'exister (on s'occupe à la détruire), c'est la route départementale de cette médecine générale qui devrait s'incliner devant les experts, dire amen aux anticholinestérasiques, aux Diane fussent-elles non chasseresses, aux "nouveaux" anti diabétiques, aux indicateurs et autres critères intermédiaires et / ou de substitution, aux listes nominatives de malades hypertendus communiqués à la CNAM, aux mammographies sur diagnostiquantes, aux dosages du PSA dont seuls les urologues en voient l'intérêt, aux "nouveaux" anticoagulnts prescrits comme des bonbons et hors AMM, le quotidien de la bobologie si éloigné des autoroutes hospitalières, si éloigné des avenues majestueuses des cliniques de chirurgie esthétique, si éloigné des boulevards de la cancérologie médiatique encensée par Brigitte Fanny-Cohen sur le service public, si éloigné des prodiges de la PMA, mais nous y reviendrons... et je prie le lecteur de ne pas s'offusquer du fait que je parle des patients qui arrivent à l'heure, qui ne vont pas mourir dans la minute ou pour lesquels un problème majeur de consultation incluant la morale, l'éthique, la (bonne) lecture de Prescrire, le cercle des amis, l'expérience interne toujours étonnante (i.e. le sens clinique), les demi aveux de ses erreurs, la mise en avant de ses qualités intrinsèques et réticulées (les amis, les copains, les emmerdes, les ennemis je m'en charge), toutes ces circonstances qui font que le bon médecin généraliste, le bon blogueur généraliste cela va sans dire, est celui qui se montre, celui qui hystérise sa pratique (et son corps parfois) au point de briser son propre secret médical (ma grippe, mes maux de ventre), le bon médecin généraliste blogueur est celui qui, toujours menacé du burn out (l'épuisement moral et physique en français) en raison de la malveillance (voir ICI) des patients (qui sont en retard, qui posent des lapins, qui ne comprennent rien, qui déforment les mots, qui ne connaissent même pas le vocabulaire médical, qui sont exigeants, ne prennent pas leurs traitements, ou mal, qui se font des idées sur tout, qui sont sales, impolis, mal aimables, revendicateurs, qui, au bout du compte, ne "respectent" pas les x années d'études des grands docteurs spécialistes en médecine générale), menacé du burn out parce que son empathie n'est pas empathiquement perçue, menacé du burn out parce que, tout simplement, adversaire ou ami de l'analyse freudienne, mais, dans les deux cas y étant peu ou pas formé, le médecin généraliste spécialiste n'arrive pas à gérer (personne ne dira que c'est facile) les problèmes inhérents à l'entretien singulier (sur lequel je reviendrai un jour) qui s'appellent tout simplement les phénomènes transférentiels et contre transférentiels (on a dit : pas les gros mots !), et donc, le bon médecin généraliste blogueur (le blogueur se présentant comme le truchement du pauvre médecin généraliste non blogueur, celui qui n'arrive pas à exprimer sa douleur, celui qui, ne montant pas sur l'estrade médiatique, caché dans son coin et, par surcroit, non geek, ne peut s'en sortir puisqu'il ne peut parler, écrire, tutoyer ses malades, dire des gros mots, sauver des petites vies et... le faire savoir) est victime également de la méchante administration (l'Assurance maladie), de la vicieuse société civile (ah, les certificats...), eh bien, pour en finir, le bon médecin généraliste blogueur est au final celui qui s'en sort et qui évite si intelligemment le burn out grâce à ses capacités de copying (en anglais ça fait chic), d'adaptation au terrain, de capacités personnelles à éviter tous les écueils de la solitude, et qui, finalement, l'as des as, passe de la situation de victime isolée à celle de docteur conquérant et écrivain. Le médecin blogueur, volontiers jeune, celui dont les trains arrivent toujours en retard, ne supporte pas les "anciens" qui ont fait de la médecine à la papa et qui sont contents de leur boulot, contents mais fatigués, les modèles types de l'aliéné qui se contentent (le verbe est à double sens) de leurs pratiques, qui n'ont pas besoin de travailler en équipe pour être crevés, qui, donc, s'ils n'ont pas le blues (le blues de la blouse blanche) sont forcément mauvais et devraient consulter un confrère avant l'issue fatale... Mais revenons à Madame A...

Madame A : "Je voudrais que vous me prescriviez la pilule... - Mais je croyais que vous aviez vu le docteur B... - Oui, il a refusé de me la prescrire. - Comment ?"

Retour en arrière.

Madame A a été suivie par le docteur B pour infertilité. Cela a duré 7 ans avant que l'enfant, dont je vous ai parlé au début, ne naisse. Naissance par ICSI (voir ICI pour les détails sur l'Injection intra cytoplasmiques de spermatozoïdes), c'est à dire que je vous passe sur les détails (que j'ai connus incidemment, pas de courriers, pas d'informations, le médecin traitant n'est pas dans l'éprouvette) de ce long  parcours du combattant (il vaudrait mieux dire de la combattante), d'examens complémentaires multiples et variés, de souffrances, de faux espoirs, d'angoisses, d'insomnies, de désespérance et de lassitude, jusqu'à la naissance sans encombre d'un beau bébé.
Il est à noter que cette jeune femme a subi une IVG à l'âge de 18 ans alors qu'elle prenait la pilule (elle avait oublié...), qu'elle a eu plusieurs fausses couches spontanées au cours des années...

Madame A, que je n'ai pas quittée des yeux en tentant de garder mon calme, est donc assise en face de moi.
"Il n'a pas voulu me prescrire la pilule car il m'a dit qu'après tous les efforts que j'ai faits, s'il y en avait un deuxième, je serais contente..." Son non verbal et éloquent. " Mais j'ai insisté et lui ai dit que je n'étais pas d'accord, que je ne voulais plus d'enfant... Pour le moment."
Le gynéco-obstétricien ne l'a pas écoutée, il a décidé pour elle (c'est le moins nisand culturel).
Nous avons parlé ensemble et nous sommes convenus que je lui prescrirai la pilule.
Ah, j'oubliais, le couple dispose de 9 embryons congelés.


(Crédit photographique : Baby Blog)
(Crédit graphique : ICI)

39 commentaires:

Anonyme a dit…

Toue chute laisse dans l'effroi et la perplexité !

Alors je repense à ce que l'on m'avait dit avant : "Il est à noter que cette jeune femme a subi une IVG à l'âge de 18 ans alors qu'elle prenait la pilule (elle avait oublié...), qu'elle a eu plusieurs fausses couches spontanées au cours des années... "

Et je suis plus perplexe encore.

tabarlydetunis a dit…

Z'avez raison, aux côtés de la médecine ordinaire dont le réquisit est de soigner encore à la monde 30 glorieuses, les avenues de la médecine esthétique se font poser des néons de succès.

CMT a dit…

Un petit abus de pouvoir?
Où l'on s'aperçoit que finalement les gynécos ont le pouvoir de prescrire la pilule, ou alors, de ne pas prescrire la pilule.
Ils ont donc aussi l'entière responsabilité des inconséquences de leurs prescriptions.

Odile a dit…

Excusez ma naïveté, mais n'y a-t-il pas moyen de dénoncer cet abus éhonté de position dominante à une quelconque autorité / conseil de l'ordre ? Aucun rempart contre la toute puissante liberticide d'un spécialiste pétri de certitudes, même sur un sujet aussi intime ? Si j'étais le conjoint de cette dame, je me sentirais quelque peu cocufié par cette intrusion intempestive d'un étranger dans leur débat conjugal...

Fluorette a dit…

Dommage que ce qui était probablement le plus important dans ce post, c'est à dire ce paternalisme médical soit noyé dans cet aparté en italiques... Aparté qui n'apporte pas beaucoup d'eau au moulin, sinon affirmer une fois de plus la supériorité du docteurdu16 qui connait la musique, son métier mieux que les autres, a un blog mais pas pour se regarder le nombril et parvient à se protéger du burn out.

JC GRANGE a dit…

@ Fluorette.
Non, je ne suis pas supérieur aux autres mais j'en ai assez de la position victimaire des médecins généralistes qui est pour eux la condition sine qua non pour exprimer leur force de caractère et leur souci des patients...
J'en ai assez de ces blogs qui se moquent des malades, qui les tutoient, qui se gaussent de leur façon de ne pas prononcer les bons mots de la médecine, qui les infantilisent en racontant leurs impropriétés, leurs lapsus, leurs incertitudes, leur crasse, leurs conceptions archaïques de la vie, assez de ces médecins qui écrivent et qui ne se rendent pas compte qu'ils méprisent finalement leurs consultants en les rendant responsables de leur ignorance et de leur manque de culture médicale.
J'en ai assez de ces médecins qui dénoncent les impolitesses de leurs patients, leurs incivilités, leur grossièreté, leur manque de respect pour ces professionnels qui ont fait tant d'années d'études et qui seraient payés comme des plombiers, et je comprends pourquoi ces médecins se cachent derrière l'anonymat : ils auraient honte que leurs patients sachent ce qu'ils pensent d'eux.
Cette posture de victime serait, selon eux, la preuve que les médecins réels, ceux qui vont changer le monde, ceux de la médecine générale de demain, sans paiement à l'acte,sans fric, avec rémunération au mérite, se posent les "vraies" questions sur la médecine et que les vieux khons n'ont qu'à mourir de leur belle mort.
Je vois plutôt des patients et des citoyens écrasés par la santé publique sous contrôle de Big Pharma, des citoyens écrasés par la pub, par les experts, par le tout médical, par les mammographies, les Mc Do, la Junk Food, la consommation, comme par les dosages du PSA et, surtout, par l'autoritarisme, le paternalisme et, pour tout dire le mépris de la médecine pour ceux qui n'en sont pas.
Ce qui est le plus énervant dans tout cela c'est que ces blogs montrent que ceux qui les écrivent sont volontiers des médecins de qualité, ils le montrent dans les propos proprement médicaux, dans leur façon d'aborder la médecine de façon conviviale en se rebellant contre l'autorité académique, je parle de leur face visible et ils doivent le montrer pendant leurs consultations mais pourquoi dire du mal de ses patients ? De quoi cela procède-t-il ? C'est curieux.
J'ai une réponse, j'ai des réponses mais je les garde pour moi, ce n'est pas la peine, je ne suis out, je le garde pour moi.
Il est dommage que Fluorette réagisse comme cela mais on ne peut se plaindre de l'irrespect des patients sans se montrer "fair" avec eux.
Bonne nuit.

Dr Stéphane a dit…

Sincèrement, docdu16, si tu vois de l'irrespect et de la moquerie envers nos patients plutôt qu'une critique du système et de la société dans nos blogs et nos Tweets, si tu y vois de la méchanceté plutôt que la description de situations cocasses et attendrissantes, si tu penses qu'il n'y a pas autant de Khons (comme tu dis) chez les médecins (aux conflits d'intérêts nombreux et à la pratique douteuse) que chez les patients , si tu penses qu'un patient pervers et manipulateur ça n'existe pas, je pense que tu n'as rien compris.
Bonne journée ;p

B. a dit…

Je ne comprends pas la violence de tes propos. Je trouvais justement l'aparté en italique intéressant,sur un certain nombre de points (j'avais même l'impression que tu t'intégrais toi-même à cette description d'une médecine "hystérisée", et je trouvais l'approche intéressante) mais ton commentaire me laisse perplexe.

Te sens-tu agressé par cette génération de jeunes médecins blogueurs ?
C'est une question neutre, sans arrière pensée, mais qui se pose à la lecture de ton commentaire.

Il est vrai que le blog peut parfois pousser à une attitude victimaire. De la même façon que tu te déclares victime de BIgPharma et de ses assauts répétés dans l'ensemble des domaines médicaux, certains blogueurs se sentent peut-être agressés par une patientèle hétéronome et exigeante. Des médecins jeunes, sans ton expérience ni ton recul dans le domaine.
Si la médecine est parfois un art, elle est avant tout une profession. De jeunes professionnels de santé qui se sentent agressés, comprimés entre le marteau étatique et médiatique, et l'enclume que forme une patientèle toujours plus abondante et directive. Toujours ce grand écart entre une formation hospitalo-centrée à 100 lieues de la réalité généraliste. Et peut-être que le jeune génération, moins bien "formée" aux processus psychanalytiques, et que l'on plonge dans un bain où tout est évalué en termes de balance B/R, d'informations indépendantes, de lutte contre les conflits d'I, peut-être que cette génération sature, simplement.
Ils gardent en surface une attitude empathique professionnelle, et sur les blogs, verbalisent ces affects qui les font prendre position sur les attitudes de leurs patients, de l'AM ou de la société civile.
Je ne crois pas que ce soit une preuve d'irrespect. Plutôt un révélateur de ce que me semble être la médecine : une profession plutôt qu'un art.

D'ailleurs, sans transition, je pense qu'il y a un biais de confusion entre Blogueur et Burn-out... ^^

En tout cas, je profite de ce commentaire pour rebondir sur une FMC à laquelle j'ai participé hier soir sur diabète et grossesse : j'ai encore entendu de la bouche du GO, avec un acquiescement entendu de la tribune : il y a plus de risques de faire une phlébite pendant une G, que sous COP...
...
Désespoir.

Bonne journée

B. a dit…

Le précédent commentaire est adressé à Docdu16.
DrStéphane a trouvé le moyen de commenter entre le début et la fin de la rédaction de mon com. Et deux fois en plus !
Bonne journée.

CMT a dit…

On va certainement dire que je fais du copinage et je n'ai pas beaucoup de recul sur les blogs, que je lis assez peu.
Mais l'impression globale qui se dégage des discours que tiennent les médecins sur les patients est plutôt celle que décrit JCG. Et, peut-être moins dans les blogs, dont j'ai du mal a apprécier le côté anecdotique et plein de bons sentiments qui semble tant plaire au public,(les blogueurs me semblent plutôt bienveillants) que dans les commentaires que font d'autres médecins (ce qui montre que ce que disent certains blogueurs est bien interprété par un certain nombre de médecins comme: "il y en a marre de ces cons de patients") sur un post, que dans les grands mouvements corporatistes où le discours semble être, en filigrane: "avec tout ce qu'on doit supporter, y compris les patients, on mérite bien mieux".
Et je ne citerai pas un post récent sur un blog, qui était, pour le coup, d'un mépris incroyable.
Déséduquer des patients qu'on a éduqué à croire en la toute puissance de la médecine et qui sont sous la pression constante du marketing pharmaceutique est difficile. La plupart des médecins sont ambivalents, parce qu'ils veulent faire des actes.
Moi j'ai la partie facile en un sens, car dès lors qu'on a expliqué au patient qu'on n'est pas un "fournisseur" de soins (ça peut arriver parfois mais il faut que ça reste rare) on peut commencer à vraiment discuter.
Par d'autres côtés ce n'est pas si facile, car informer le patient sans être intrusif, l'emmener à prendre en charge sa santé en lui laissant le contrôle et l'initiative, ce n'est pas toujours évident.
Mais encore une fois, c'est plus une ambiance générale que décrit JCG. Et sa description ne me paraît pas fausse.

Unknown a dit…

Bonjour, Cher confrère

Lorsque vous publiez des synthèses ou réflexions sur des études scientifiques je trouve cela très instructif, un travail très respectable, mais je regrette que votre publication soit anonyme, car l importance de votre message en est diminuée contrairement aux publications des Drs Dupagne, Lehmann, Winckler, Fraslin, Brissaud etc....

Pour le médecin que je suis, ces publications sont utiles, pour faire avancer les mentalités ou informer les patients, mais votre anonymat vous, nous dessert.

Lorsque vous critiquez directement certains journalistes ou confrères votre ton est parfois perfectible, voire odieux? , et se cacher derrière votre pseudo me parait trop facile. Mais c est un détail, on est pas obligé de vous lire( quoique ...certains retweet nous y contraignent parfois)

Mais peu importe le point 1 dépasse le point 2, je continue à vous lire, je fais le tri, et vos réflexions médicales sont souvent utiles et recevables.

Une petite réflexion, si votre anonymat est regrettable sur les deux aspects sus décrits, les descriptions d'"histoire de consultations" me paraissent très détaillées. Ne craignez vous pas qu un de vos patients ou ses relations ne se reconnaissent... Car votre anonymat pour le coup est facile à lever par déduction...pseudo, profil, ville.
Pour les patients concernés d abord, pour les confrères de la toile (ou non ) accessoirement..

F Dussauze

christian lehmann a dit…

Bizarrement l'aparté de docdu16 m'a au moins autant intéressé que le contenu purement "gynéco-obstétrical" du post.

Je cite:"le bon blogueur généraliste cela va sans dire, est celui qui se montre, celui qui hystérise sa pratique (et son corps parfois) au point de briser son propre secret médical (ma grippe, mes maux de ventre)".

Ben , comment dire, j'en vois passer un peu beaucoup, et peut-être serait-il temps d'inventer autre chose. Ce que dénonce docdu16, l'hystérisation du médecin-bloggeur, je la remarque aussi, pas partout, pas tout le temps, mais trop souvent pour ne pas tiquer. Je n'ai pas fait de psychanalyse mais les notion de non-dit, de refoulé, l'idée qu'il existe quelque chose qui est du ressort de l'intime, ont-elles totament déserté notre entendement?

Regardez, je souffre, la misère du monde est dans ma salle d'attente, mieux que Bernard Kouchner, et qui plus est je suis enrhumé et j'ai eu un glaire.

Quand les enfants mourants avec leurs grands yeux sombres cernés de pâle ne me confient pas leur mimine tremblante entre mes mains trop grandes d'adulte bouleversé, c'est déjà pas mal...

B. a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
B. a dit…

@Christian
Cette notion "d'inventer autre chose" m'étonne aussi.
Le blog médical n'a pas été inventé pour l'hystérisation de la pratique. L'hystérisation a trouvé un nouveau moyen de s'exprimer un travers un énième support, pas plus illégitime que de publier des romans ou des essais...
L'avantage du blog est justement la démocratisation de la parole, qui n'est plus soumise à des exigences éditoriales sociétales.
.
Le débat se déplace ici. "Inventer autre chose" pour cantonner la sphère de l'expression scriptoriale à quelques élites éditoriales, sous prétexte de voir apparaître une "hystérisation" de la pratique... Cette idée me gêne.

JC GRANGE a dit…

@ F Dussauze
Je ne suis pas anonyme puisque l'on peut m'écrire (adresse mail) sous mon vrai nom et que mon profil est explicite.
Par ailleurs, je l'ai déjà expliqué, mes histoires de consultation sont du mentir vrai, c'est à dire que les sexes sont inversés (quand cela n'intervient pas dans le déroulement du récit : prescrire la pilule à Monsieur A serait difficile), les âges sont approximatifs, les pathologies adjacentes ou connexes, les anecdotes interchangées et interchangeables, si bien qu'il m'arrive, en relisant d'anciennes histoires, d'avoir du mal à reconnaître l'identité de mes patients...
Mon blog n'est pas fait pour le grand public, il est fait pour les professionnels de santé et, accessoirement, pour les profanes, non parce que je refuserais les profanes par arrogance pseudo scientifique, mais parce qu'il ne s'agit pas d'écrits sentimentaux sur la sentimentalité de la médecine, il ne s'agit pas d'écrits romantiques sur ma façon idéale de pratiquer la médecine générale, il s'agit d'une réflexion sur ma pratique...
On n'y trouvera pas, ou rarement, des informations sur ma vie sexuelle, sur mes mariages, mes divorces, mes enfants, ou ma façon de me laver ou de m'endormir... Mais ne croyez pas pour cela, cher confrère, puisque c'est comme cela que vous m'appelez de façon fort cérémonieuse ou ironique, que je suis marié, divorcé ou que j'ai des enfants...
Dire que je suis anonyme c'est faire montre de peu de curiosité puisqu'il est facile de m'identifier mais pourquoi voudriez-vous que je commence par m'identifier avant de parler ?
Je suis pour la déclaration des liens d'intérêt mais contre la transparence.
Enfin, cher confrère, mon blog n'est pas modéré a priori et je ne l'ai jamais modéré a posteriori.
Quant à placer un commentaire sur votre blog, c'est assez difficile et j'y ai renoncé.
Ce blog est fait essentiellement pour que je m'y retrouve, pour que je publie sur ma pratique après avoir lu la littérature, ce blog est fait pur que je puisse faire coïncider la théorie et la pratique et, bien entendu, il doit y avoir de l'ego dans l'air... Comment y échapper ?
Merci de me lire et, surtout, de commenter. Car écrire un blog, vous le savez, c'est s'exposer à dire des khonneries et s'exposer à se faire tacler. N'hésitez pas.
J'aime cela.
Bonne journée.
Jean-Claude GRANGE

lapetitecoco a dit…

Bonjour !

Je suis bien content pour vous d'avoir des patients parfaits ! Mes patients n'ont pas l'air si dociles que les vôtres, et qu'ils écoutent sagement vos explications de pourquoi vous n'allez pas les mettre sous antibios ou rhinofluimicil et acquiescer sans broncher votre ordonnance en disant "oui Docteur".
Je suis contente qu'ils soient à l'heure, ne vous obligeant pas à laisser vos enfants sur la pas de la porte de la garderie jsq 21 heures environ une fois par semaine ou d'avoir un appel de la police du coin pour vous signaler que vous êtes une mauvaise mère.
Je crois que ces blogs sont là aussi pour faire comprendre aux gens que nous sommes comme eux. Que oui, on n'est pas des bisounours et que nous n'aimons pas tout le monde, que nous avons une vie en dehors du cabinet. Ah oui, c'est vrai, c'est inadmissible ca d'avoir une vie après le boulot quand on est médecin ! Et la vocation alors ! La vocation , c'est pas elle qui fait la bouffe le soir, qui fait prendre le bain aux gamins, leur fait faire les devoirs etc...

Bisous !!!

JC GRANGE a dit…

@ B
Cet aparté me concerne bien entendu.
Tu écris : je suis victime de Big pharma. Non, ce sont mes patients qui le sont (et par mon intermédiaire éventuellement).
Par ailleurs, je vous envie, jeunes médecins car nous, je parle de ma génération des installés de la fin des années 70 et du début des années 80, nous n'avions aucun garde-fou, aucune structure indépendante, pas d'EBM, pas d'essais cliniques convaincants, pas Prescrire, pas la visite médicale, pas de FMC indépendante...
Vous avez une chance folle.
Alors, prenez cette opportunité à bras le corps... et critiquez les anciens pour le chantier de ruines qu'ils vous ont laissé mais pas dans le sens d'une querelle des Anciens et des Modernes...
Les blogs de témoignage me rasent un peu.
Il faut qu'ils me permettent d'élargir le champ de mes compétences... Pas le champ de mon auto estime de moi.
Bonne journée.

JC GRANGE a dit…

@ la petite coco
Qui vous a dit que j'avais des patients parfaits ?
J'exerce au Val Fourré, l'ex plus grande ZUP d'Europe, tiens, c'est pour notre confrère qui combat l'anonymat, et la patientèle a ses particularités...
Mais pourquoi m'en plaindre ? Est-ce que "mes" patients sont différents des gens que je rencontre dans la rue ? Faut-il que je me plaigne du méchant garagiste, du méchant concierge, de la méchante caissière ?
Croyez-vous que je n'aie pas de vie après la médecine ?
Moi aussi j'ai connu les courses à la crèche, à l'école, et cetera...
Enfin, je n'écris pas pour les gens, j'écris pour les professionnels de santé et, accessoirement les citoyens qui me lisent en parcourant la toile.
Mais vous dire que j'ai une existence facile serait mentir, le problème, pour moi, n'est pas là, il s'agit de comprendre les enjeux globaux de la médecine (voilà que je m'enflamme) et, par exemple, la double ou la triple vie des femmes généralistes : iles t rare que leur mari ou leur compagnon soit le secrétaire du cabinet et celui qui va chercher les enfants à l'étude...
Bonne journée.

Unknown a dit…

Cher confrère

Merci pour cette plus grande transparence, et ces explications qui devaient être quelque part sur votre blog et qui m ont échappées.

Au plaisir d 'échanger.

F Dussauze

Dominique Dupagne a dit…

Docdu16, qui n'est pas vraiment anonyme, est un emmerdeur. C'est un emmerdeur intelligent, ce qui ne veut pas dire que tout ce qu'il écrit soit vrai ou sensé. Cela veut simplement dire que cela mérite souvent d'être lu.

Il se fiche de savoir si ses écrits vont susciter sympathie ou adhésion chez le lecteur. Il est même plutôt politiquement incorrect, car le consensus n'est pas sa tasse de thé.

Dans tout groupe, il y a un risque de consensus mou, de solidarité excessive, de perte de l'esprit critique des uns par rapport aux autres.

Dans les groupes que je fréquente conjointement avec DocDu16, il assure le rôle précieux d'aiguillonneur, de stimulateur. Il arrive que nous soyons d'accord, mais ce n'est pas le but, et c'est rare car sur quelques fondamentaux, nous sommes en désaccord. D'ailleurs, nos premiers contacts ont été difficiles.

Je trouve qu'il est précieux, mais je ne le défend pas. Il n'en a pas besoin et il se fout d'être défendu.
C'est lui, tel qu'il est, on ne le changera pas.

Unknown a dit…

B écrit: Le débat se déplace ici. "Inventer autre chose" pour cantonner la sphère de l'expression scriptoriale à quelques élites éditoriales, sous prétexte de voir apparaître une "hystérisation" de la pratique... Cette idée me gêne.

Je ne suis pas en train de faire le procès du web 2.0 sous prétexte que seuls les "experts" ou "les élites éditoriales" ( c'est quoi? un écrivain publié?) devraient avoir accès à l'écriture. Il y a plein d'écrivains ( édités ) profondément hystériques, c'est une spécialité française reconnue dans le monde entier. "Inventer autre chose" signifie, pour moi, faire un travail de fond à partir de la pratique quotidienne. La différence entre un film et des polaroïds ( quoique l'analogie soit peut-être foireuse). Sinon après une période de grand bonheur à trouver un moyen de s'exprimer au-delà des carcans des études puis de l'exercice solitaire, on va se retrouver avec une impression de répétition de blog en blog.

B. a dit…


@ Doc du 16
Il est agaçant de constater que jusque sur la blogosphère, on retrouve cette capacité à la dichotomie manichéenne : les bons et les mauvais blogueurs, ceux qui "hystérisent", et ceux qui apportent une pierre à l'édifice intellectuel des lecteurs.
Romancer ou sensualiser l'exercice ne rend pas les auteurs plus irrespectueux ou plus injurieux (objet du débat principal) que les exposés neutres de consultation, qui dégage parfois tout autant d'affects...

Et ce n'est pas entretenir une querelle d'Anciens et de Modernes que de souligner qu'il y a dans ton propos la sensation d'être agressé par une jeune génération de blogueurs. Jeune génération qui exprime un mal-être, et pas "une chance folle" de pratiquer dans ces conditions. Curieux, non ?


@ Christian
En effet, l'analogie me paraît foireuse.
Le poète Ponge a très bien compris qu'une succession de "polaroids" pouvaient être beaucoup plus parlant qu'un pavé linéaire en terme d'étude de fond.

et enfin, encore @Docdu16

Je ne cherche pas à attiser le débat.

On a une "chance folle" d'exercer avec les FMC indépendantes, Prescrire, etc, me dis-tu.
Tu dis aussi, docdu16, nous "envier". Mais le premier numéro de LRP est sortie au début des années 80 et les FMC indépendantes ne nous ont pas attendu pour apparaître. En quoi sommes-nous donc si chanceux d'exercer dans les conditions politiques et médiatiques actuelles?

Ce n'est pas une querelle d'Anciens et de Modernes.
Trop facile de se cacher derrière ça.

Dominique dit que tu es un "emmerdeur". Je ne suis pas d'accord non plus, je suis ton blog depuis 2009, et tu es pour moi, un lanceur d'alertes et une référence en matière d'analyse d'articles.
Alors non. Tu n'es pas un emmerdeur. Trop facile de se cacher derrière cette image aussi.

Tous les blogs ne se ressemblent pas. ouf. Et il ne m'a semblé, dans aucun de ceux que je suis, capté de l'irrespect ou du mépris à l'égard des patients. Bien au contraire.

Donc non, tu n'es pas un emmerdeur. Seulement, parfois, tu t'emportes, et tu généralises. Alors, et ce n'est pas la première fois, tu blesses.

Mais je te remercie encore, profitant de ce dernier commentaire sur cet article, pour tes analyses critiques régulières et indispensables des lobbystes pharmaceutiques et médiatiques.
Parce que j'aime ta façon de bloguer, même si nos blogs différents.

Le blog pour tous.

B.

Unknown a dit…

"Le poète Ponge a très bien compris qu'une succession de "polaroids" pouvaient être beaucoup plus parlant qu'un pavé linéaire en terme d'étude de fond. "


Le LOL étant dévalué, il me reste : WTF?

B. a dit…

@Christian

mon analogie est foireuse ? ^^

Ce que je voulais dire, c'est qu'une étude de fond peut très bien être brossée par le format blog. Comme Ponge écrivait des poèmes en prose, textes courts sur des objets anodins, faisant de son art un véritable travail de fond sur l'observation du quotidien.

Ou alors je n'ai pas compris ta propre analogie. Et là, c'est un dialogue d'aveugle (informatiquement parlant... ).

Unknown a dit…

Quel "Buzz !"

En lisant en diagonale la TL du jour et dans le détail ces derniers commentaires, le Dr J.C.Grange assurément a fait un buzz !

1/ Les blogs anonymes y sont décriés.

Je découvre depuis quelques mois cette blogosphère et Twitter.

Ce que j ai vu sur les blogs les plus anciens, les plus rodés :

Beaucoup de mes confrères et consœurs y mettent en avant la MG avec fierté et c'est surement utile. C’est ce que je retiens. C'est positif et souvent constructif.

D'autres soulignent leur mal être, leur pré-burn out et cela doit interpeller... Notamment chez quelques jeunes… car la majorité de ces blogs concernent des trentenaires ou néo-quadragénaires

Le plus souvent, contrairement aux déclarations de JCG, j'y lis du respect pour le patient, et beaucoup d'humilité et de mise en avant d’erreurs… ce qui démontrent les qualités humaines de ces médecins. Le tutoiement peut agacer, les « premières phrases de consultation» sont parfois limites mais c’est à mon sens un détail et c’est faire un mauvais procès à leurs auteurs et cela ne doit pas effacer leurs messages plus profonds.

Certes certains détails sont moins utiles voire lassants.

L’anonymat de ces blogs « témoignages-tranches de vie- ne me gêne pas et ces blogs ont leur place . J’ y participe et j’y blogue (anonyment pour le secret médical) depuis peu aussi, mais comme je suis un peu plus vieux je n ai pas la même fougue, et je pense avoir fait le tour du sujet/ interêt, cela n apporte rien, si ce n’est une analyse du fonctionnement et de la congratulations sympathiques mais artificielles inter blogueurs.Peut être est sain qu 'un docdu16 mette un coup de pied dans la fourmilière

Il y a surement dans ces blogs un peu de
-auto-thérapie
-auto satisfaction par le blog ou le twitt
-Moi maitre du monde et les autres sont tous des « Khons »
-Histrionisme,
-de Narcissime
-de cynisme
liste non exhaustive
mais surtout
-passion
-respect
-humanité
-compétence
-confraternité
liste non exhaustive
-parfois souffrance et burn out

Je participe parfois aux commentaires de ces jeunes écrivains surtout lorsque j’y lis découragement, pré burn out, démotivation…

2/ il ya les blogs INFORMATIONS MEDICALES ou avis politique, sociétal, de « DéPréscription » etc… : ou des blogs à l usage de sa patientèle comme le conseille désormais le CNOM.
cela doivent être à mon avis NON ANONYMES pour donner du poids aux arguments, faire avancer la société ou pour que le rédacteur S’engage tout simplement, et ait le courage de ses opinions , convictions, …

Fluorette fait sans doute partie de 1
Dr Grange un peu des deux…

l’essentiel est que chacun trouve les informations qui lui sont utiles

J’ai encore beaucoup de mal sur la FORME et sur les tournures du Dr Grange, je ne suis pas toujours d accord avec ce qui j’y lis, certains raccourcis le sont trop… certains journalistes ou médecins deviennent parfois un cible répétée ce qui me lasse… et la passion ou l’ire qui l’anime le plus souvent rend parfois les informations confuses,

mais Dans le FOND il pose de bonnes questions, ET assez souvent de bonnes réponses
Bon, parfois il est complètement à côté de la plaque, mais il accepte que l on lui dise, c’est tout à son honneur


PS : Dr Lehamnn parle de "glaire"... je n ai pas lu l'info sur le blog du DocDu16, ... mais il n'y a que les morveux qui se...
retournons tous à nos mouchoirs!

Chantal a dit…

@DrDu16: j'apprécie beaucoup vos remarques critiques et acerbes, voire mordant. JUste ou non, peu importe, ce qui compte est de soulever les points, les sujets en question afin qu'une discussion, un débat commence et surtout d'élargir, rajouter des annexes qui touchen le thème ou le domaine en question.

J'ai en horreur les médecins se croyant les seuls detenteurs d ela vérité médicale et imposer leur décision au patient, sans lui demander ni son avis, ni d'explication. Ce type de médecin existe sous format jeune ou vieux, se plaigant d ene pas gaganer assez d'argent pour tout ses études et tout se travail.... avec un air arrogant envers celui qui le paye!

Ici, en Allemagne, en tant qu'assurée du systhème privé les factures ne sont rarement en-dessous à 3 chiffres. La dernière consultation ophtalmologique 438 euro, alors que l'intervention du genou avec 2 visites n'est pas facturé plus (soit aussi 438 euro), une urgence dentaire qui dépasse les 400 euro (rien que pour calmer et traiter la doeuleur, pas encore arracher la dent - c'est au dentiste "familial" une fois de retour des vacances). Moi, j'appelle cela parfois un abus du monatant, car dans le systhème assurance de maladie obligatoire le médecin en recoit seulement un forfait trimestriel (Ex le MG de ma mère touche dans les 36 euro pour elle - selon ses propres mots - n'importe s'il voit le patient une ou vingt fois, il ne touchera que ces 36 euro, pour le privé il peut facturer chaque consultation et ainsi une médecine de de classe existe dpeuis des années).

Le malade obligatoire doit être heureux de trouver un médecin, le malade privé est la victime des vampires mais n'a aucu problème de trouver un médecin en cas de maladie. A méditer, puisque cela va arriver en France et plus vite que vous ne le croyez!

Bonne soirée

CMT a dit…

Je suis contente que les mérites de JCG soient enfin universellement reconnus. Je n'aurais pas pu m'acoquiner avec quelqu'un d'autre.

C'est bien tous ces buzz, followers, amis mais il faut tout de même prendre conscience qu'il s'agit ici d'un microcosme de quelques dizaines (?) de personnes.
Les blogueurs intéressent les politiques de par leur visibilité sur le web et médiatique mais il ne faut surtout en tirer aucune conclusion quant à leur influence réelle sur les politiques menées.Il s'agit plutôt de récupération à visée de communication.
Les blogueurs intéressent Big Pharma qui cherche un moyen de les faire entrer dans leur sphère d'influence car les blogeurs ne demandent pas de l'argent comme les assos. Des agences comme celle de Denise Silver prétendent leur servir les blogueurs sur un plateau.

A propos d'anonymat je remarque que ceux qui distillent le plus de détails sur leur vie personnelle sont ceux qui gardent le plus jalousement leur anonymat. Il s'agit d'un exhibitionnisme finalement factice. Il y a beaucoup de choses factices sur internet.

Et le point sur lequel je ne suis pas d'accord avec JCG (il en faut un de temps en temps) c'est que les médecins ne peuvent rien faire, rien changer sans les patients. Les patients sont au centre et bientôt seuls face à Big Pharma car le marché des médicaments en vente libre "offre de très bonnes perspectives de croissance". Conséquence logique des déremboursements.
Il faut favoriser l'information et l'introspection des patients.
Car Winnicott disait que le shopping est, par essence, un comportement antisocial, c'est à dire le comportement de quelqu'un qui n'est pas psychologiquement "fini" et qui va chercher à l'extérieur la solution à ses conflits internes. Il disait ça dans les années 60, que dirait-il aujourd'hui?
C'est la même chose pour la consommation effrénée de soins.
L'information et l'introspection protègent le patient des abus de Big Pharma.
Il ne faut pas oublier que le web n'est pas juste un endroit pour se tenir chaud entre pairs. C'est aussi la plus grande bibliothèque qui ait jamais existé, comme le rappelait l'article de Heiderich sur le destin tragique du web 2.

CMT a dit…

Le 14 novembre 2012 a eu lieu un colloque « éthique dans les usages du numérique de santé » organisé par la mercenaire du web 2.0, Denise Silber http://www.conseil-national.medecin.fr/article/ethique-dans-les-usages-du-numerique-en-sante-1282 . Cette femme a fondé un machin, une société, qui se propose d’organiser des évènements autour de la médecine 2.0 et qui s’appelle Basil STRATEGIES , une société de conseil et d’organisaion d’évènements qui se propose de « aider les entreprises et organismes Santé à tirer parti des Nouvelles Technologies, des Outils 2.0 et des Médias sociaux » http://www.basilstrategies.com/ .
Un compte –rendu vidéo a été publié par le conseil de l’ordre des médecins et un compte-rendu écrit dans le bulletin de l’ordre. On n’y lit que des platitudes et des propos généraux.
Pour une vision un peu moins « club de scouts » et idéalisée du web, voici d’autres références, avec, en particulier l’excellente association « la quadrature du net » et la présentation d’ACTA, projet de prise de contrôle du web par des intérêts privés. http://www.laquadrature.net/fr et
http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=480141 et http://www.franceculture.fr/player/reecouter?play=4397209 (réf donnée par DD en février 2012)
Malgré tout le mal qu’on peut en dire, ce sont les parlementaires européens qui nous ont préservé de cette aberrationen votant contre ACTA par une majorité écrasante en juillet 2012, comme il nous ont préservé jusqu’à maintenant de la publicité directe des Pharmas aux patients incluse dans le « paquet pharmaceutique ».
Le net est avant tout un terrain où se jouent des batailles et où se mesurent des rapports de force.
Quant au fait que la vérité scientifique va surgir spontanément des masses (laborieuses ou pas) je n’y crois pas une seconde. C’est un peu plus compliqué que ça.

Gynéco Paris a dit…

Je trouve aussi que c'est un abus de pouvoir de la part du gynéco. Il devrait assister un peu plus ses patients. C'est son devoir après tout. Et il est l'entière responsable des conséquences de ses décisions vis-à-vis de ses patients.

eloise a dit…

Personne n'a le droit de décider, à un moment t de la vie d'un individu , du choix pour sa vie ou des décision qui peuvent avoir de graves conséquences pour lui (elle) même.

chirurgie dentaire tunisie a dit…

Je suis contente que les mérites de JCG soient enfin universellement reconnus.

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jolie article merci bien

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Personne n'a le droit de décider

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Personne n'a le droit de décider mais votre chirurgien peut vous guider pour prendre la bonne décision

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Un article très important bravo !

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Merci pour cet article

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