Monsieur A, 56 ans, est venu consulter pour un torticolis.
Je l'examine, il est raide, douloureux, il a un torticolis unilatéral qui touche volontiers les chefs mastoïdien et cléioidien du sternocléidomastoïdien. Et un peu le trapèze.
Je lui demande comment cela s'est passé. Il faisait du jardinage et en portant un pot...
Il me dit également, en se rasseyant, qu'il a consulté lundi un ostéopathe sur les conseils de l'un de ses collègues de travail.
La lettre que m'a adressée ce nouvel ostéopathe lors de son installation était un poème : il traite tout. A part peut-être les cancers et la schizophrénie.
Monsieur A vient ce mercredi pour obtenir 1) des médicaments (l'ostéopathe n'est pas médecin) et notamment de la pommade saint-bernard conseillé par notre spécialiste ; 2) un arrêt de travail ; 3) ses médicaments habituels (puisqu'il était là) et, last but not least, parce qu'il n'a pas été soulagé par la séance non remboursée de l'ostéopathe.
"Vous avez pris quelque chose ?
- Je suis allé acheter de l'ibuprofène chez le pharmacien.
- Chez votre pharmacien habituel ?
- Oui. Pourquoi ?"
Nous sommes passés dans un autre monde.
Jadis, les patients nous demandaient notre avis après qu'on les avait vus, soit aussitôt, soit quelques jours après pour savoir s'il était nécessaire d'aller consulter un ostéopathe.
Puis les patients nous ont demandé de leur prescrire des séances de kinésithérapie qui leur prmettaient d'obtenir une séance gratuite chez l'ostéopathe.
Puis encore, dans le cadre du parcours de soins, de leur rédiger une lettre pour qu'ils puissent aller voir un ostéopathe.
Maintenant ils vont voir l'ostéopathe de leur propre chef, paient en moyenne 50 euro, et viennent chez nous, les médecins généralistes, pour le service après vente de l'ostéopathie.
Nous sommes passés dans un autre monde.
Le torticolis n'est plus une affection de médecine générale mais un produit d'appel de l'ostéopathie comme le lumbago, le doigt tordu ou l'entorse.
Vous me direz : c'est tout bénéf puisque cela va désengorger les salles d'attente...
Pourquoi pas ?
Mais l'histoire n'est pas tout à fait finie puisque le patient est allé voir "son" pharmacien qui lui a délivré de l'ibuprofène.
Le pharmacien aurait pu jeter un oeil sur son écran radar, mais peut-être ne l'a-t-il pas fait, l'ibuprofène a été vendu sur le comptoir puisque le patient ne m'a pas fait marquer la boîte sur son ordonnance, et il aurait pu remarquer que le patient qui vient chercher ses médicaments tous les trois mois, c'est ce que m'indique mon ordinateur, est en arythmie par fibrillation auriculaire et qu'il est traité, par mes soins, par de la coumadine.
Nous sommes passés dans un autre monde. Pas plus de parcours de soins que de beurre en broche. La rebouto-ostéopathie, à force de passer sur les plateaux télévisés, est devenue une spécialité comme les autres. Le pharmacien qui, il est vrai, ne supervisait pas l'INR de ce patient, a délivré inconsidérément un anti inflammatoire non stéroïdien à un patient de sa patientèle sans même regarder ce qu'il prenait comme médicament.
Nous sommes vraiment passés dans un autre monde.
Comme j'étais mal luné (la face cachée) je ne lui ai pas refait son ordonnance et lui ai demandé, puisqu'il devait faire un INR vendredi, de compléter son bilan et de revenir me voir après (il avait des réserves).
Je ne lui ai pas demandé de changer de pharmacien.
Je n'ai pas prescrit de baume saint-bernard.
Je vous rappelle que j'ai déjà écrit sur les ostéopathes et leur rôle magique sur le versant nourrissons : ICI et LA. Que j'ai aussi parlé de l'INR chez le pharmacien : ICI.
Pour des informations "délirantes" sur l'ostéopathie, c'est ICI, sur Le site de l'ostéopathie.
Pour des informations "délirantes" sur l'ostéopathie, c'est ICI, sur Le site de l'ostéopathie.
64 commentaires:
Description d'une "triste" réalité.
On ne m'empêchera pas de penser que la consultation d'un médecin bloqué à une vingtaine d'euros dévalorise de fait l'acte médical.
Quand on doit payer, cela donne de la valeur à ce qui "coute".
50 euros pour un ostéopathe montre la "qualité" de la formation et de l'acte .
Ce qui ne coute rien, ne vaux rien ( ou pas grand chose)
Je ne sais pas dans quelle mesure la demande des patients est parfois ailleurs que dans une réponse rationnelle et EBM-compatible. Répondre n'est alors pas forcément facile pour le médecin dans cette position.
Un peu la même chose que l'orthophonie-orthopsie vis-à-vis des "troubles des apprentissages" ou des céphalées...
Et pas mal de consultations orthoptiques ou ophtalmo déclenchées par la visite chez l'ostéo qui a "découvert" des anomalies oculomotrices. Le plus souvent hétérophories banales et asymptomatiques d'une affligeante fréquence et banalité.
Nous sommes passés dans le monde des consommateurs-patients, dont le seul moteur est d'enrichir les prestataires et autres lobbies.
j'oscille entre la colère et l'envie de fuir...
La démarche du patient n'est même pas cohérente puisqu'il est allé s'acheter des AINS après avoir vu un ostéopathe alors que cette profession a une sainte horreur de ce type de médicament (Pour caricaturer les plus extrêmes accusent les médecins d'empoisonner la population en prescrivant massivement des AINS parce qu'ils n'ont pas le talent des ostéopathes pour soigner les patients) ...
Dr MG : je ne sais pas si c'est une question de tarif de consultation. Un des arguments classiques du débat médecin vs ostéo est que l'ostéopathe fait des consultations plus longue, qu'il prend la peine de s’intéresser au patient... Avec ses consultations "trop courtes", le médecin passe pour ce nanti qui ne pense qu'à faire tourner le tiroir caisse. Augmenter le tarif de sa consultation ne ferait que jouer en sa défaveur.
Et bien, vous avez bien fait docteur du 16: passer après un autre est insupportable quand on est utilisé comme machine à distribuer des médicaments et soins. Je suis d'accord avec José: la démarche du patient n'est pas cohérente.
Pour ce qui est de l'ostéopathie, l'argument médecin versus ostéopathe ne réside pas que dans la différence de temps passé avec le patient mais bien dans une action physique versus prescription médicamenteuse ( et en aigu torticolis/ lumbago on peut observer un résultat dans le temps d'une consultation générale) avec pour objectif la diminution voir l'arrêt du traitement antalgique et anti-inflammatoire.
Bonjour,
Ibuprofene + AVK = erreur, c'est vrai.
Du coup , je viens de lire en détail, et jusqu'au bout (bien que pharmacienne ;) ) votre article sur le suivi AVK.
Nous les réalisons depuis fin 2013. Le propos n'est pas d'adapter les doses, mais d'améliorer les connaissances du patient.
Exemple ce jour : patient sous Préviscan depuis 03.2012, très observant du tt et du suivi. L'apport de l'entretien a été de lui faire connaître les aliments riches en vitK, quoi faire si oubli de prise, et de lui redire les risques de surdosage. Dans la discussion, me parle de selles très foncées non signalées à son MT. Sur mon conseil, va lui en parler.
Exemple la semaine dernière : patient 90ans sous AVK. A appelé son MT pour "œil rouge", a fait un tt Rifamycine prescrit. Revient chez nous pour "avoir un petit collyre": la conjonctive est uniformément rouge et le dernier INR> date de 3 semaines! Appel au MT et envoi au labo pour INR illico. Pas encore de retour d'info.
Le propos est juste de faire en sorte que le patient aille bien, c'est tout, et pas d'empiéter sur le attributions de qui que ce soit.
@ pharmaflo.
Encore une fois je n'ai rien contre les pharmaciens et l'INR, je dis : trop d'intervenants nuit. Et la carotte de l'INR pour les pharmaciens est une entourloupe de première grandeur.
Il y a des pharmaciens qui font leur job et des MG qui font leur job, c'est un fait.
Convenez que je critique plus souvent les médecins que les pharmaciens...
Bonne journée.
@ José
L'augmentation du prix de la consultation pourrait permettre à certain médecin ( pas tous évidemment) de réduire le nombre de leurs consultations sans amputer leur salaire .
Ils pourraient alors prendre plus de temps.
Par ailleurs, dans notre monde marchand la valeur de "l'objet" est fonction de son prix .
Un consultation à 23 euros n'a donc que peu de valeur
L'avis dune patiente:
La démarche de ce patient est en effet incohérente. Mais généraliser à partir d'un cas unique peut être un peu excessif?
Sur le fond du débat, pourquoi entretenir une dichotomie entre ces deux approches?
Il m'arrive, je l'avoue, de consulter mon osteo en première intention: NCB ou BPCO par exemple, le soulagement est immédiat, le recours aux AINS et autres dès lors inutiles, au grand soulagement de mon système digestif entre autre.
JAMAIS mon osteo ne me "prescrit" quoi que ce soit d’autres que des exercices.
Parfois, il est arrivé qu'il décroche son tel pour un échange avec mon MG, en bonne intelligence.
Vos compétences et domaines d'action sont complémentaires pas antinomiques.
Et, dans notre intérêt, à nous patients une compréhension mutuelle et une collaboration est appréciée.
De l'incompétence présumée des ostéos "rebouteux":
Après un lourd accident et après 2 ans de parcours en medecine "classique" je n'ai cumulé qu'effets secondaires, ordonnances. Sans grand bénéfices, et surtout un pronostic lourd: plus d'espoir de retrouver de mobilité des membres sup .
Quatre séances d'ostéo plus tard (m'étant dit, plus rien à perdre essayons): je tenais moi même mes couverts et me démêlait les cheveux. A la cinquième je cessais les traitements allopathiques.
Et mon MG en fut, certes surpris, mais heureux.
Les seuls "véxés" et donc agressifs furent les rhumatos et neurologues. 2 ans plus tard, je vais bien.
Des tarifs:
Je suis l'heureuse patiente d'un MG attentif et dont les durées de consults varie en fonction des motifs de consults. Peu rémunéré, certes, lorsque ces dernières durent 45mn, très honnête pour une prescription d'antibios pour une otite de ma progéniture en 10 mn chrono. En juste retour des choses, respectueuse de son investissement, jamais je ne lui ai infligé de double consult en une.
Mon osteo (études kiné puis 7 ans d'osteo) prend 40 euros pour une séance de 50 mn. Cela ne me semble pas disproportionné.
En conclusion,s'il vous plait: échangez entre disciplines, mettez à profit la richesse de vos compétences encore une fois complémentaires.
Merci d'avance
Dr MG > Ah oui. Bien d'accord avec vous.
Après, il y aura toujours une frange de la population qui considérera que médecin c'est un sacerdoce, un service public, que le vœux de pauvreté est inscrit dans le serment d’Hippocrate et que de toutes façons les études sont déjà payées par le contribuable alors...
Anonyme > Votre "ostéo", c'est juste un kiné en réalité... (Je ne crois pas que la formation complémentaire pour devenir "ostéopathe" dure 7 ans... Ou alors votre kiné s'est bien fait escroqué !)
José< Ne vous en déplaise mon kiné/osteo a bien suivi un cursus en 5ans à temps plein en osteo plus 2 années de spécialisation (viscéral, crânien etc..)en sus de son cursus kiné.
Il existe efectivement des "formations complémentaires" comme vous dites qui n'ont, à mon sens de formation que le titre. Et qui n'est pas sans lien avec le discrédit de la discipline. Ce n'est pas le choix qu'a fait mon kiné.
J'eusse apprécié que vous ne me soupçonniez pas de naiveté.
J'en profite, pour suggérer une piste de réflexion concernant l'attrait pour ce type de "praticien": le rapport sachant/patient est plus équilibré.
L'ostéo prenant le temps d'expliquer les mécanismes physiologique, ce que tous les médecins ne font pas. (j'embrase au passage mon MG qui a la même approche pédago).
Ce rapport de collaboration et l'absence de "hiérachie soignant-sachant/patient inculte" étant, à mon sens plus respectueux du patient, et à terme plus efficace en terme de soin.
Cdt
ps: se faire escroquER
Erratum: eFFectivement.
Anonyme > Comment votre kiné arrive à expliquer la physiologie des manipulations crânienne par exemple? Parce que la communauté scientifique a beaucoup de mal à comprendre ce que les ostéopathes avancent.
Dans un livre écrit par un gourou-charlatan, j'ai lu qu'en ostéopathie, des lithiases biliaires donnaient très précisément des douleurs au niveau du 3ème orteil. Je n'ai pas su si il fallait rire ou pleurer.
Mais je suis bien d'accord avec vous, c'est capital de prendre le temps d'expliquer aux patients.
Bonjour,
Je me permettais cette intervention parce que je pense que les MG n'ont pas forcement une perception de ce qui se passe dans les officines au quotidien, comme nous ne savons pas vraiment ce qui se passe en consultation pour nos patients communs. Notre objectif est le même : leur santé.
Vous parlez de carotte....je ne sais pas ; 40 €/an/patient pour 2 à 3 entretiens de 20/25 minutes, je trouve pas ça exorbitant.
Je trouve que tout ce qui peut améliorer la connaissance du patient sur son traitement est bénéfique.
Au cours des entretiens, j'ai été surprise de l'hétérogénéité des connaissances effectives des patients sur leur tt. Et l'ancienneté du tt n'y joue aucun rôle. Je pense à une patiente très observante, de son AVK et de la surveillance, mais qui n'avait pas la moindre idée du pourquoi du tt et de ses risques.
En quoi pensez-vous que c'est une "entourloupe" ?
Par ailleurs, l'autre intérêt des entretiens est de nous conduire à plus nous focaliser sur l'AVK, de mieux connaître ces patients, et d'avoir plus rapidement dans nos petits cerveaux la sonnerie de l'"alarme AVK" à chacune de leurs demandes.
Et puis, chaque mois, on leur demande si l'INR est fait et si il est OK, ça leur en remet une petite louche à eux aussi...
Et rêvons un peu, soyons fous...j'aimerais bien qu'un jour, nous puissions connaître la Clairance de la créatinine de nos patients, en particulier âgés : information indispensable pour détecter un éventuel surdosage. Je suis sûre qu'on a plein de patient(e)s potentiellement concerné(e)s...
Utopique ? Hérétique ?...
PS : Vous pouvez aussi taper sur les pharmaciens, parfois ils le méritent ;)
Ce sont, comme dans tous les domaines, les généralités qui me gênent.
@José: "Comment votre kiné arrive à expliquer la physiologie des manipulations crânienne par exemple? Parce que la communauté scientifique a beaucoup de mal à comprendre ce que les ostéopathes avancent".
<Je vous transmettrai sa réponse. Pour ma part mon point de vue est empirique, et en 15mn de manip crânienne je récupère de la mobilité et constate la disparition de la compression du nerf (objectivée en imagerie).Et ressens clairement.
Enfin, je partage les propos de @ pharmafLo concernant les généralités.
C'est d'ailleurs ce qui a motivé mon intervention initiale.
Je n'ai pas pour objectif de vous convaincre, mais simplement de proposer une curiosité saine , envers ces techniques.
Si tant de patients y ont recours (et quel% vous "l'avoue"?), peut être y trouvent ils quelques bénéfices? Ou bien tous auraient une réaction exubérante au placebo?
J'ai beaucoup d'admiration pour mon MG, "fusible social" de la santé, à la polyvalence impressionnante, et aux horaires surchargés.
Mais je plaide, seulement, pour une complémentarité.
Et, soyons fous, une éducation à la santé, et à une collaboration soignants/soignés pour sortir d'un système de "consommation de santé" ou le savoir de l'un serait reconnu et apprécié et les retours de l'autre, pris en considération, fussent ils dérangeant en l'état de nos connaissances.
Suis une incurable utopiste.
@ Pharmaflo
Nous sommes d'accord.
Je me moquais des grandes envolées lyriques sur le suivi de l'INR par les pharmaciens.
Pas de généralités.
Ce que voient les pharmaciens dans les ordonnances des MG doit être atterrant. Et ils se taisent. Ils se taisent parce qu'appeler les médecins est souvent compliqué car ces derniers sont très souvent de mauvais coucheurs.
L'ignorance des malades ? Confirmé.
L'ignorance des médecins ? Confirmé.
Chaque fois que nous rencontrons des pharmaciens qui veulent bien nous rencontrer cela se passe toujours bien. Les autres, je ne sais pas.
le meilleur régime alimentaire pour les anti vitamines K est la prise de coumadine...
Bonne journée.
Bonjour.
je pense au contraire que le cheminement de ce patient est cohérent. En effet, devant ce torticoli, cette personne va d'emblée vers le professionnel dont elle croit qu'elle va la soulager dans l'instant. Son expérience, celle de son entourage, voir les croyances et sa culture font qu'elle ne pense pas à consulter un médecin pour ce type de douleur.
Dans un second temps elle va chez le pharmacien dont elle croit qu'il peut lui vendre un produit miracle qui va la soulager dans l'instant.
dans un troisième temps, et puisque rien ne la soulage, elle consulte le MG.
Je pense que ce qu'il faut retenir de cette histoire banale, c'est que le public pense que les médecins n'ont pas le monopole de ce qui peut soulager, ce qui est vrai. Les techniques de suggestion diverses, voir médiatisées par des manipulations physiques, soulagent un bon nombre de personnes.
Mais quand "ça traine", ou que le soulagement n'est pas à la hauteur des attentes, le réflexe est d'aller consulter un médecin. d'une certaine façon, c'est la reconnaissance de l'expertise du médecin pour avoir une démarche médicale à laquelle la personne croit.
Ici, c'est la personne au comptoir qui a proposée l'Ibuprofène. Mais les publicités + l'accès en libre service font que les patients se tournent de plus en plus avers cette molécule en première intention...
Sinon il faut croire que le travail en amont n'a pas été fait correctement. Avec un traitement par AVK, le patient devrait le rappeler directement aux autres professionnels de santé...
Anonyme> Dans un premier temps vous disiez que contrairement aux médecins, l'ostéo prenait le temps d'expliquer la physiologie du patient. Ensuite vous répondez que votre kiné ne vous a pas expliqué le fonctionnement des manipulations crâniennes mais tant pis, ça vous va très bien puisque ça soulage.
J'avoue ne pas comprendre.
José la critique devient constructive quand on s'efforce de comprendre aussi les domaines qui nous sont étrangers, de plus peut-on dire qu'un médecin généraliste s'est fait arnaquer si on annonce une durée de formation de plus de 8ou 9 années ? Un diplôme permet juste l'accession à de nouvelles connaissances par le biais d'une formation continue. En ostéopathie les revues sont insuffisantes, il faut pratiquer et partager avec d'autres les gestes appris pour les améliorer, ceci ne se fait pas en quelques mois mais bien sur plusieurs années.
@José.
Je me suis mal exprimée, mes confuses.
Le fond n'est pas de savoir quelle est l'explication m'ayant été fournie ou si je saurai la reformuler.
Je proposais une attitude de curiosité objective...Et aimerai comprendre comment vous expliquez vous l'attrait de patients grandissant pour ce type de technique.
Les études de kinés sont assez sélectives et plutôt coûteuses et permettent de trouver plus facilement du travail que les études de sociologie ou de littérature ancienne.
Il me semblait donc assez curieux qu'avec ce diplôme, quelqu'un puisse s'engager dans 7 ans de formation à plein temps, extrêmement onéreuses pour finalement pas grand chose de plus. Surtout que les kinés et les médecins ont accès à des formations d'ostéo raccourcies. Ou alors effectivement c'est de la formation continue du genre quelques heures par mois...
C'est du détail, mais je trouvais juste que ça illustrait assez bien ce que disait le Docteur Du 16 dans son article, avec leur bac+10 imaginaire, les ostéopathes sont devenus une spécialité comme une autre.
Anonyme>
- les déceptions vis à vis de la médecine sur les pathologies chroniques, incommodantes ou douloureuses, inflammatoires, avec un ressenti subjectif; qui évoluent par poussées. Le rebouto-praticien intervient, le patient est soulagé, la pathologie régresse spontanément, c'est la technique qui a soigné la maladie alors qu'en réalité le praticien n'a fait qu'apporter un soutien plus ou moins ésotérique -> confusion
- la culture scientifique très faible de la population générale (et/ou un sens critique proche du néant)
- les trucs alternatifs ont très bonne presse
- tout le monde s'improvise guérisseur et les thérapeutes non conventionnels font du marketing agressif
- les français ne vont plus à la messe et se font une spiritualité un peu comme au self service
- une attitude de consommateur vis à vis de la santé : il faut un remède pour chaque pet de travers
- un fort pouvoir de séduction chez certains praticiens (une amie de ma mère appelait son homéopathe "mon gourou")
- une défiance vis à vis de la médecine du "système"(orgueil, corporatisme, scandales, lobby, industrie, corruption, pouvoir, argent...)
- le médecin traitant ne sert à rien
- je sais pas
José vous avez tendance à sous-estimer la population générale en France, qui lors de l'épisode H1N1 , a par sa participation de moins de 10% plutôt montré un certain esprit critique ( qui a fait défaut à des scientifiques en place).
Il y a dans votre discours un certain mépris "trucs alternatifs", les patients ont surtout besoin d'être écoutés, la spécialité la plus à risque quant à la mise en place de gourous reste me semble t-il la psychanalyse.
J’ai eu l’occasion de discuter avec un jeune kiné, qui faisait des remplacements, et qui s’était pris de passion pour l’ostéopathie. Je confirme, que pour obtenir ce diplôme ou cette capacité, cela ne lui demandait qu’un week-end tous les deux mois (qui lui coûtait certainement très cher) pendant un ou deux ans.
J’ai bien compris, en discutant avec lui, que l’approche très technique et, d’une certaine manière étroite et cartésienne de la kinésithérapie qu’il avait appris pendant ses études avait fini par le rebuter terriblement et qu’il se sentait très limité dans son approche des patients. J’ai bien compris que l’ostéopathie lui avait ouvert des perspectives énormes. Nous pourrions dire que l’ostéopathie lui a ouvert un champ de tous les possibles, et même un champ où tout semblait possible.
Mais, pour autant, ce qu’il essayait de m’expliquer de ce qu’il avait appris, relevait à coup sûr d’une approche ascientifique, terriblement confuse et, je pense que le mot est juste dans ce cas, tout à fait ésotérique.
Ceux qui ont pris la peine de faire une revue des études sur le sujet affirment que l’ostéopathie n’ a pas plus d’effet qu’un placebo (je rappelle qu’un placebo a un certain effet, qui dépend non de lui-même mais du contexte).
Ce qui veut dire que l’ostéopathie n’a pas d’effet spécifique (longue discussion récente sur ce blog).
Ce qui n’exclut nullement qu’un patient puisse se sentir soulagé à l’issue d’une séance d’ostéopathie, si certaines conditions sont réunies, ou bien simplement par le hasard de l’évolution spontanée de la pathologie.
Comme nous sommes des être essentiellement rationnels, que la recherche de sens nous procure un sentiment de maîtrise et nous fait croire que nous pouvons échapper à l’arbitraire de la vie, nous avons tendance à chercher des raisons à tout ce qui nous arrive. Donc, dans ce cas, à attribuer notre soulagement à l’intervention spécifique de l’ostéopathe.
Je pense que tout soignant peut être en situation d’abuser de son pouvoir dans la relation foncièrement dissymétrique avec un patient. Mais, comme j’ai essayé de l’expliquer d’autres fois, lorsqu’une thérapie a une action propre qui lui est spécifique, le soignant tire son autorité de quelque chose qui lui est extérieur et qui est la rigueur de la démarche scientifique qui a permis de valider cette thérapie.
Lorsqu’une technique ou un médicament n’a pas de valeur thérapeutique spécifique démontrable, le patient doit investir le thérapeute d’un pouvoir magique. Le thérapeute tire alors son autorité des croyances du patient qui est amené à faire un transfert massif vis-à-vis de lui (au sens psychanalytique, à savoir se mettre dans la position de l’enfant qui croit à la toute puissance du père), ce qui le met en situation de grande vulnérabilité face aux éventuelles velléités d’abus de pouvoir de la part de celui-ci.
Un détour par l'équitation permettrait-il de mieux appréhender l'ostéopathie ? les chevaux "lisent" l'esprit de leur cavalier à travers d'une pression du mollet alors qu'aucun mot n'est prononcé. Des pressions parfois très légères, si légères même qu'elles peuvent échapper à la conscience du cavalier lui-même : quand un cheval refuse l'obstacle c'est souvent que le cavalier doutait lui même qu'il puisse le sauter....
Voici ce qu'on m'a expliqué de l'ostéopathie. Ce sera très court car ce ne fut pas vraiment mon métier.
Les os du crane "respirent", c'est à dire qu'ils ne forment pas un coque rigide comme de la fonte mais qu'ils ont entre-eux des mouvements très lents et alternés comme une respiration.
Après un choc ou après la naissance, cette respiration peut être bloquée. L'action des mais de l'ostéopathe sur le crane vise à remettre en route cette respiration.
Je ne dis pas que cette respiration existe, ni que les ostéopathes ont tous la capacité de la rétablir si elle existe, ni que les ostéopathes sont exempts de défauts ni que l'ostéopathie guérit tout. C'est ce qu'on m'a expliqué et que certains troubles seraient liés au blocage de cette respiration crânienne.
@CMT
Il faudrait que vous puissiez assister à des consultations d'ostéopathie pour vous faire une idée plus juste:-) .
Le but de cette formation (pour le cursus universitaire) est d'appréhender l'anatomie en trois dimensions et comprendre les relations entre les structures osseuses ligamentaires musculaires aponévrotiques et nerveuses. Les ostéopathes ont aussi pour la plupart complété leur formation en biomécanique avec mesures des forces en place des structures citées ci-dessus.Certains également reprennent la dissection pour bien comprendre tous ces rapports.
Il n'y a des ésotériques dans tous les domaines, l'important c'est d'aborder une formation complémentaire sans arrière pensée curiosité et recul lucide.
Y t-il du des études sérieuses réalisées sur la manœuvre de réduction d'une pronation douloureuse? Je ne pense pas on n'en pas eu besoin: on constate cliniquement que cela marche. En ostéopathie on traitera un coude douloureux après un diagnostic clinique précis avec recherche par exemple d'un petit déplacement de la tête radiale qu'il faudra replacer en antérieur si pronation difficile ou postérieur si suppination difficile.
Le cas d'une jeune enfant pratiquant de la gymnastique et de l'athlétisme se plaignant d'une douleur lombaire et de la hanche: après examen clinique diagnostic d'une contracture du psoas iliaque qui a des insertions en lombaire occasionnait une traction visible sur le rachis dévié dans un axe frontal. La relaxation post isovolumétrique de ce muscle a fait disparaitre la déviation du rachis et la douleur lombaire et de la hanche.
Mon dieu, des crânes qui respirent. Je pensais ne voir ça que dans les jeux vidéo ou les romans fantastiques.
BT>
J'y connais pas grand chose mais je crois que "l'ostéopathie universitaire" c'est plus de la "médecine manuelle" dont la formation en DIU donne accès au même titre "d'ostéopathe" que celui que n'importe qui peut obtenir dans uns des innombrables instituts de formation. Il y a le même terme "ostéopathie" mais c'est plus un homonyme qu'autre chose.
Je serais quand même curieux de voir le contenu de la formation et comment les médecins "ostéopathes" exercent derrière.
Vous avez suivi cette formation?
Après, un DIU peut quand même être ésotérique... (Ex: DU d'homéopathie...)
Je sais que les "ostéopathes exclusifs" voient d'un très mauvais œil les "médecins ostéopathes" qu'ils estiment être une concurrence déloyale. Ils avaient même manifesté dans ma ville pour leur empêcher d'exister... (Ce qui à mon avis est assez révélateur de comment se considèrent les "ostéos" par rapport aux autres profession de santé...)
@ José, je n'ai pas le temps et cela ne m'intéresse pas de savoir comment se considèrent d'autres professionnels.J'essaie de tirer le meilleur d'une formation complémentaire à ma formation initiale en médecine générale sans vouloir adhérer à une idéologie, à un groupe. Et il y a des choses intéressantes dans des domaines non explorés par la médecine académique.
Je suis effectivement en formation d'ostéopathie en deuxième année dans la seule faculté qui accepte de former également les kinésithérapeutes et les sages-femmes.La formation est rigoureuse avec un enseignement approfondi de l'appareil locomoteur ,permet de faire des liens entre le ssystème nerveux , squelettique musculaire et aponévrotique, lien que je n'ai pas pu faire avec les cours d'anatomie de rhumato d'orthopédie et de neurologie où les connaissances ont été empilées comme des couches dans un mille-feuille.
Puis il y a ceci d'intéressant en ostéopathie on apprend à réfléchir avec ses mains qui à force d'exercice deviennent sensibles à des signes physiques transmis par la peau et les tissus sous-jacents ( l'apprentissage en médecine restant malheureusement absent de la formation). L'apprentissage des signes physiques durant notre cursus réalisé sur le tas reste très rudimentaire. Je pense que cet apprentissage devrait être intégré dans notre formationdès les première s années.
Je crois qu’on est en train de mélanger plusieurs choses. Et la raison est qu’il y a un même mot qui désigne plusieurs pratiques très différentes. Que ces pratiques donnent lieu à des diplômes différents et sont sous tendues par des corpus théoriques différents http://www.osteopathie.org/qui-osteopathe.html .
La version d’origine de l’ostéopathie est celle de Andrew Taylor Still, médecin, qui frustré de voir que ses confrères ne prenaient pas au sérieux ses pratiques de rebouteux , a cru bon de leur donner un fondement conceptuel en y associant un corpus théorique inventé de toutes pièces (pas de tradition millénaire) qui postulait que que tout trouble fonctionnel trouve son origine dans une réduction de mobilité d’un viscère, d’une articulation ou des os. D’où l’idée d’un crâne respirant. Il en fit ainsi une discipline totalement à part et séparée de la médecine.
Dans les années 90 le Dr Bonneau, en France, fit le chemin inverse. Il constata que les ostéopathes n’avaient pas de démarche diagnostique, de par leur formation et de par leur statut (impossibilité de prescrire des examens complémentaires et pas le droit d’établir un diagnostic) et qu’ils pouvaient donc mettre en danger les patients en manquant par ignorance des diagnostics rares mais graves. D’un autre côté les médecins formés classiquement à la fac se trouvent, en effet, très dépourvus face à un malade qui présente des douleurs d’origine musculaire articulaire ou neurologique. C’est une sorte de gros point aveugle de la médecine classique (et cela tend à s’aggraver avec le temps car les médecins font de moins en moins d’examens cliniques) http://www.medecinemanuelle.fr/dominique-bonneau.html .
. Il proposa donc une version médicale de l’ostéopathie, appelée aussi médecine manuelle, qui s’intègre à la médecine classique, car elle implique une démarche diagnostique, comme le disait BT, mais qui est à priori dépouillée de tout l’habillage ésotérique que lui avait adjoint le fondateur de l’ostéopahtie.
Il s’agit donc, si j’ai bien compris, de techniques de massage et manipulation, fondées sur une connaissance approfondie de l’anatomie et déterminées par une démarche diagnostique rigoureuse. Donc, pas grand-chose à voir avec l’ostéopathie qui est enseignée dans les écoles d’ostéopathie, de qualité paraît-il très variable.
@CMT
La démarche diagnostique en ostéopathie est inscrite dans l'espace et est dynamique par opposition à l'examen clinique classique appris en médecine situé sur une surface plane et totalement statique .L'ostéopathie recherche les secteurs restreints.
Prenons l'exemple du torticolis: un patient présentant un torticolis droit a une restriction gauche qui va entrainer une barrière restrictive, sa tête s'orientant vers le secteur libre à droite mais qui se trouve être le secteur en dysfonction ( tête déplacée à droite). La barrière restrictive modifie l'équilibre des structures en déplaçant le point neutre de façon pathologique vers la zone de dysfonction, se met en place un nouvel équilibre entre barrière physiologique à droite et barrière restrictive à gauche.Le but de l'ostéopathie c'est de trouver ces déséquilibres
Afin de replacer le point neutre entre les deux barrière s physiologiques droite et gauche.
Les techniques fonctionnelles manipulent vers l'aisance à droite pour torticolis droit et les techniques structurelles manipulent vers la barrière à gauche.
Le psoitis signe que l'on peut retrouver en face d'une appendicite est la traduction d'un déséquilibre manifesté cliniquement par une attitude en flexion, abduction et rotation externe de la hanche par irritation péritonéale et inflammation du psoas muscle situé dans la région concernée. Ceci peut faire toucher du doigt l'interaction des tissus entre eux.
Ce que vous appelez "technique fonctionnelle" et "techniques structurelles", ça ressemble à quoi de loin?
Parce que là effectivement il n'y pas le côté "esprits-de-la-nature-bio-énergie-force-cosmique" mais l'aspect jargonnant scientifico-médical m'inquiète un peu.
Et surtout, j'ai un peu du mal à voir où se situe cette "médecine manuelle ostéopathique" universitaire par rapport à la kinésithérapie classique. Pourquoi ajouter ça en plus? Pourquoi donner un titre en commun avec des charlatans qui ont eu une formation différente? On aurait pu imaginer un DU de kinésithérapie pour les médecins/SF par exemple...
Aussi, dans mes souvenirs, avant de débuter sérieusement dans les études de médecine, je me disais déjà que ces histoires de micro-déplacements et de déséquilibres, c'était le truc parfait pour faire du disease mongering et vendre des séances de manip par paquet.
Il faut vraiment que je jette un œil à des bouquins qui parlent de tout ça dans ma BU pour me faire une idée.
Le mieux José serait que vous remettiez votre corps entre les mains d'un bon ostéopathe. Mieux que de lire des livres...Beaucoup mieux !
Ce que dit BT suggère que le corps pourrait être comme ces assemblages de dominos : on en ébranle un et des milliers ou même des centaines de milliers tombent à la chaîne. Il y a des concours internationaux sur ce thème.
Un exemple vécu (si c'est possible de donner un exemple plutôt que de consulter PubMed). En 1985 je me fais très mal à la main et au coude en tirant sur un lanceur de machine récalcitrante. En fait, comme le trouvera une ostéopathe beaucoup plus tard, le cubitus s'est déplacé par rapport au radius comme cela arrive aussi avec le péroné par rapport au tibia. Je consulte un kiné qui ne trouvera pas le problème. Au fil des mois, la douleur va apparaitre au niveau de l'épaule droite. Les manipulations kiné sur elle seront sans effets.
Puis, beaucoup plus tard, alors que la douleur à droite semble avoir disparu, j'éprouve la même douleur dans l'épaule gauche. Je vais chez un ostéopathe qui forme une autre ostéopathe. Ils sont 2 à s'occuper de moi, l'élève étant sur l'épaule gauche et le maitre sur le bassin. L'élève conclut qu'il n'y a rien à gauche, et que c'est à droite, ce qui était un très bon diagnostic.
En fait, son traitement aura pour effet de faire disparaitre la douleur à gauche pour la faire revenir à droite ! Mais aucun ne verra le problème du cubitus.
Ce n'est que beaucoup plus tard qu'une autre ostéo trouvera le problème et le traitera.
C'est une expérience vécue et qui s'est étalée sur de nombreuses années avec des gènes non négligeables. Alors, les livres ...on peut s'asseoir dessus. Rien ne remplace l'expérience.
Je sais qu'on va me tomber dessus pour raconter ça mais j'ai été vacciné ... La démarche scientifique commence par l'observation et l'expérience, pas par la lecture. Il faut aussi oser essayer. La médecine m'aurait donné des anti-inflammatoires très nocifs et qui ne résolvent rien. Je n'en ai pris aucun.
@José
Le disease mongering va de pair avec comportement aveugle pro/ anti. je m'explique, il ne s'agit pas d'un passer d'un camp médecine traditionnelle à un autre camp médecine "alternative"avec dans les deux situations refus de se remettre en question et croyance aveugle en l'une ou l'autre mais bien d'établir des ponts pour tout simplement devenir meilleur clinicien avant tout et non pas adepte corrompu d'un parti.
La kinésithérapie à la base s'intéresse aux mouvements du système locomoteur mais ne prend pas en compte l'intrication des différentes structures ( et cela relève plus de la biomécanique).
On nous a enseigné beaucoup de choses à la faculté, les fondamentaux dans les premières années totalement occultés lors de notre exrecice tant la thérapeutique et les examens paracliniques ont envahi notre champ d'action clinique. Découvrir l'ostéopathie ( je ne ma'attache pas à l'idéologie qui pourait être véhiculée mais au fond) c'est retourner aux fondamentaux.
BG : Des histoires comme la votre, on en trouve des centaines sur le net pour prouver que l'ostéopathie ça marche. Après, mon père a aussi la même anecdote avec une connaissance à lui qui aurait acquis des dons de magnétiseurs après être devenu paraplégique. Un survol de la main au dessus d'une douleur traînant depuis des années et hop c'est fini.
Le don de magnétisme qui guérit les douleurs, ça existe?
A l'inverse, il y a des gens de mon entourage qui ont aussi tenté l'ostéopathie et pour qui ça n'a rien fait. = Preuve?
J'aurai tendance à croire qu'un certain nombre de personnes somatisent des douleurs chroniques alors qu'il n'y a aucune lésion organique en dessous. Il suffit pour elles que quelqu'un leur dise "voilà c'est guéri" pour que la douleur disparaisse, quelque soit la technique.
Personnellement, j'ai jamais à me plaindre de n'importe quoi mais si pour m'amuser je me concentre sur une zone de mon corps, j'arrive tout à fait à faire apparaître une douleur alors qu'il n'y a absolument rien en dessous.
L’expérience vécue quand il s'agit de douleurs ou de gêne fonctionnelle, c'est vraiment le dernier niveau de preuve... C'est vraiment de l'ultra-subjectif, du début jusqu'à la fin cela peut être qu'une question de croyances (Croyance de la douleur, croyance de la technique, croyance de la guérison)
(Attention, je dis ça sans animosité !)
BT : Je me répète un peu mais par rapport à ce que vous décrivez, je ne comprend toujours pas pourquoi cela s'appelle "ostéopathie" et non pas simplement "médecine manuelle".
@José
Je ne sais pas l'important encore c'est de se concentrer sur la fond et non pas la forme.
Voici, pour José, plus particulièrement, qui est étudiant en médecine si j’ai bien compris,une émission très intéressante sur le sujet de l’ostéopathie avec des participants bien choisis dont le Dr Bonneau http://www.osteopathie-france.net/forumosteo/television-magazines-livres-radio/16-enquete-de-sante-france-5-osteopathie-qui-nous-manipule-emission-du-25-09-2012 .
D’autre part je suis d’accord avec José, bien entendu. Si la démarche scientifique a été créée et affinée au cours du temps c’est pour contourner et dépasser les multiples illusions et biais produits par la simple observation. Et BG sait pourtant bien, quand il s’agit de statistiques, à quel point nous pouvons facilement être victimes de toutes sortes de biais. Il lui devient brusquement beaucoup moins facile de l’admettre quand il s’agit de son cas personnel.
L’exemple de BT, quelques commentaires plus haut, est instructif : » Le psoitis signe que l'on peut retrouver en face d'une appendicite est la traduction d'un déséquilibre manifesté cliniquement par une attitude en flexion, abduction et rotation externe de la hanche par irritation péritonéale et inflammation du psoas muscle situé dans la région concernée. Ceci peut faire toucher du doigt l'interaction des tissus entre eux. »
Dans un cas comme cela, d’un point de vue médical, le problème n’est pas le déséquilibre du bassin, mais le risque de péritonite induit par l’appendicite. Mais si l’on suit le raisonnement de l’ostéopathie telle qu’elle est enseignée dans les écoles d’ostéopathie selon les théories de son fondateur, Andrew Taylor Still, et qu’on postule que tout trouble fonctionnel trouve son origine dans une réduction de mobilité d’un viscère, d’une articulation ou des os, l’ostéopathe va se focaliser sur la supposée réduction de mobilité de l’appendice ou la bascule du bassin qu’il va considérer comme l’origine du mal. On voit ce que cela peut avoir d’absurde si on prend cette théorie au pied de la lettre. Il peut y avoir des réductions de mobilité d’origine mécanique mais ce qui rend l’approche absurde c’est sa prétention à l’universalité, c'est-à-dire à tout expliquer de cette manière. On rentre là dans le domaine des croyances ce qui est bien rendu par l’idée de BG, que, il faudrait se « remettre entre les mains de l’ostéopathe ».
Dans la réalité les gens ne sont pas totalement idiots, et les ostéopathes surveillent leurs arrières. Une personne qui présente une douleur abdominale brutale va rarement aller consulter un ostéopathe.
Permettez-moi CMT de dire que vous déformez quand même pas mal mon propos en écrivant "On rentre là dans le domaine des croyances ce qui est bien rendu par l’idée de BG, que, il faudrait se « remettre entre les mains de l’ostéopathe »"
J'avais seulement suggéré à José d'essayer plutôt que de lire et de polémiquer indéfiniment sans vouloir expérimenter sur soi :
"Le mieux José serait que vous remettiez votre corps entre les mains d'un bon ostéopathe. Mieux que de lire des livres...Beaucoup mieux !"
Il me semble CMT que c'est quand même assez différent de ce que vous avez voulu suggérer. Une fois de plus ...
@ José : j'aurai bien voulu avoir une douleur imaginaire ! Elle est apparue très violemment au moment ou je tirais sur le lanceur de la machine et ce fut très, très douloureux. Ensuite ce fut une longue histoire pour s'en remettre et j'ai vu 2 ostéopathes qui ont échoué comme je l'ai dit. Donc je ne présente pas cela comme une preuve que l'ostéopathie ça marche et que les ostéopathes seraient infaillibles. Simplement, j'expérimente et j'essaie et je ne me décourage pas quand il y a un problème et je refuse de m'engager dans les anti-inflammatoires qui sont nocifs et ne résolvent rien, quitte à chercher pendant des années. Je pense que c'est une bonne attitude mais je ne cherche pas à faire d'émules.
Je m'interroge sur ce qu'est réellement un être humain et un corps humain. Sûrement beaucoup plus complexe et différent de ce que le formatage médical vous fait croire, pour le plus grand bénéfice de qui vous savez. Car enfin, qui souhaite détruire tout ce qui n'est pas de la pharmacie biochimique ?
Ce n'est pas le moindre paradoxe de ce blog de s'en prendre à certains excès médicamenteux pour cogner encore plus fort avec des arguments polémistes sur tout ce qui pourrait aider à réduire l'usage des médicaments.
@CMT
Les ostéopathes ne veulent pas tout expliquer par l'abord ostéopathique: ils savent s'en remettre aux confrères quand cela dépasse leur champ d'action. Ils sont bien moins dans la croyance que d'autres professionnels de santé qui oublient d'examiner les patients tout en s'en remettant aux mains de big pharma. De nombreux médecins travaillent en concertation avec des ostéopathes, les uns ne voulant pas à tout prix imposer leur vision aux autres.
A BG,
Vous dites : » Ce n'est pas le moindre paradoxe de ce blog de s'en prendre à certains excès médicamenteux pour cogner encore plus fort avec des arguments polémistes sur tout ce qui pourrait aider à réduire l'usage des médicaments. »
Je pense, au contraire de vous, qu’il n’y a aucune contradiction, parce que, si je vois un fil directeur dans ce blog, il n’est pas spécifiquement de s’en prendre aux excès médicamenteux mais plutôt de libérer la pensée de toutes les aliénations et toutes les illusions pour lui permettre de s’exercer d’une manière plus critique et plus autonome.
Or, en matière d’aliénation et de manipulation intéressée les médecines douces ne sont pas en reste sur Big Pharma. Si la manipulation de Big Pharma s’exerce par la distorsion et le détournement de la démarche scientifique, celle des médecines douces s’exerce en raison de l’absence de fondement scientifique qu’elle préconise.
Pourquoi voudriez vous que José remette son corps entre les mains d’un bon ostéopathe ? S’il ne se plaint de rien ? Est-ce que les visites régulières chez l’ostéopathe font partie d’une sorte d’hygiène de vie ? Aller voir son ostéopathe pour qu’il vous explique doctement que si vous aviez mal à la tête la semaine d’avant c’est parce que le foie (qui n’est pas vraiment le foie mais « quelque chose » qui se trouve par là) n’était pas tout à fait à sa place, puis qu’il le manipule pour le remettre à sa place en vous indiquant ensuite que tout doit aller bien désormais ?
Sur votre supposition que le recours aux médecines parallèles ferait diminuer la consommation de médicaments, cela reste une supposition. L’exemple cité dans le post est une illustration du contraire. Et, à l’échelle du pays, les Français s’arrangent pour être en tête de liste pour la consommation de tous types de médicaments, autant homéopathiques que conventionnels.
Ce qui semble indiquer qu’il y a plutôt une symbiose entre la médecine conventionnelle et les médecines parallèles contrairement aux apparences. L’une alimentant l’autre. Quelque chose de commun aux deux qui entraîne les personnes à consommer des médicament, quelle que soit leur nature ou les allégations dont ils font l’objet. Ce quelque chose pourrait-être de l’ordre de l’aliénation, des croyances et de la perte d’autonomie.
Après tout le soin est un peu le bout de l’entonnoir. On verse un peu de désespérance économique, un peu d’isolement social, un peu d’individualisme et de nombrilisme (moi-je , ma maison, ma voiture, mon chien, mon shopping, mon bien-être…), et un tout petit peu d’organique, et tout ça ressort à l’autre bout de l’ »entonnoir sous forme d’une demande de soins plus ou moins vague ou plus ou moins rationnellement étayée.
A BT
J’ai du mal à comprendre pourquoi vous tenez à continuer à confondre l’ostéopathie qui découle de la pratique de la médecine manuelle, dont, me semble-t-il Robert Magne est l’initiateur, et qui est pratiquée par des médecins et des para-médicaux suite à une formation universitaire (en voici une description : http://www.clinique-du-dos.com/travaux/osteopathie-rachis.php ) avec celle qui est enseignée dans les écoles et qui découle des théories du fondateur, Andrew Taylor Still.
Dans l’ostéopathie pratiquée dans le cadre de la médecine manuelle il n’y a pas de mystérieuses énergies circulantes sans substrat anatomique, pas de tendons qui se déplacent selon la volonté de l’ostéopathe, pas de foie qui n’est pas vraiment un foie… Mais il y a, en revanche, une démarche diagnostique.
"Pourquoi voudriez vous que José remette son corps entre les mains d’un bon ostéopathe ? S’il ne se plaint de rien ? " dites-vous CMT.
C'était évidemment sous-entendu "s'il a un problème". J'avais envisagé de l'écrire mais ne l'ai pas fait, pensant que cela allait de soi. Aussitôt vous vous engouffrez là-dedans, démontrant ainsi le côté polémiste de vos propos.
Le chercheur est-il un croyant ? Oui sans aucun doute car autrement il ne chercherait pas : il croit qu'il y a quelque chose à trouver et dont il n'a pas la preuve, sinon il n'y aurait plus rien à chercher.
Ainsi le chercheur doit croire fortement pour trouver en lui l'énergie nécessaire pour tenir pendant des années ou des décennies. Mais cette croyance, cette foi, s'inscrit dans une dynamique, contrairement à la croyance en ceci ou cela. Il s'agit de la conviction intime, si vous voulez, qu'il y a quelque chose au bout du chemin.
Celui qui a trouvé a d'abord cru, et pendant très longtemps parfois, que c'était possible. Rien à voir avec la pratique quotidienne de la médecine qui consiste à appliquer ce qu'on pense être établi et qui a été labellisé par une autorité. C'est peut-être pour cela qu'on ne se comprend pas.
CMT : Merci pour votre lien, il faudrait que je regarde.
Il y avait aussi un médecin lyonnais qui avait publié un livre à charge contre "l'ostéopathie" mais qui paradoxalement était responsable d'un DIU de "médecine manuelle ostéopathie"...
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/les-osteopathes-rebouteux-des-temps-modernes-23-05-2013-1671594_57.php
http://offre-de-formations.univ-lyon1.fr/parcours-603/medecine-manuelle-ostheopathie.html#
Je ne l'ai pas lu mais si je trouve l'occasion...
Après, je me méfie toujours des lanceurs d'alertes et des grandes gueules dans le domaine de la santé; je n'arrive jamais à savoir si ils sont complètement sincère et désintéresses ou si en réalité ils ne prêchent pas pour leur propre paroisse.
Je partage votre vision sur la symbiose "médecine conventionnelle" et "médecine parallèles". Je suis toujours amusé de voir que les personnes critiquant facilement la médecine "du système"- "des labos" sont en parallèle de très grosses consommatrices de produits de santé type homéopathie, phytothérapie, compléments alimentaires, alicaments, ouvrages spécialisés, consultations de routine chez des machins-pathes... etc.
Après, paradoxalement, et peut être que c'est naïf de ma part, mais j'ai l'impression que dans la médecine que j'apprend à la fac et au CHU aujourd'hui, l'objectif est quand même de limiter au maximum la longueur des ordonnances, privilégier les traitements de courtes durées...
BG : Vous pratiquez la "médecine quotidienne"?
Si oui, vous appliquez quelque chose qui a été établi et labellisé par une autorité ou vous faites du freestyle?
José, le suis mathématicien retraité, j'ai 70 ans, n'ai évidemment jamais exercé la médecine et n'envisage point de le faire !!! J'essaie seulement de résoudre au mieux pour moi les inévitables problèmes posés par le corps. Je cherche, m'interroge et ne prend pas les affirmations péremptoires et définitives des uns ou des autres pour argent comptant.
Ceci dit, à vous lire CMT et vous sur l'ostéopathie, l'homéopathie et autres, j'ai un peu l'impression d'entendre les chauffeurs de taxis confrontés aux VTC. Les premiers n'aiment pas, mais alors pas du tout la concurrence. Pourtant, elle peut être utile pour se remettre en cause et évoluer. Le corps et l'esprit ont sans doute des secrets que la médecine n'a pas encore intégré. La VIE est née de la lumière solaire et du champ magnétique terrestre. Il doit bien rester quelque chose de ces influences très puissantes. Elle sont de nature Physique et non chimique ou biologique. Je suis convaincu qu'il y a quelque chose à faire dans cette direction et ça pourrait être passionnant.
A BG,
Il est curieux que vous preniez cet exemple des VTC et des taxis. Je trouve que l’exemple est assez bien choisi. Parce que l’argument avancé, pour justifier la concurrence, est celle de la liberté du commerce. C'est-à-dire la liberté de vendre n’importe quoi à n’importe qui et sans aucun cadre garantissant la qualité de la prestation ou les conditions de travail du prestataire de service. Je pense, dans le cas des taxis, que c’est une étape préparatoire à l’accaparement du commerce des taxis par de grands groupes financiers. De la même manière que de grosses sociétés sont en train de s’approprier le commerce que génèrent les médecines parallèles et tout ce qui tourne autour de cette mouvance.
A José ,
Je ne crois pas que vous soyez naïf. Vous êtes mieux placé que moi pour vous faire une opinion. Mon impression est que les disciplines transversales, les sciences humaines, sont davantage enseignées en fac de médecine qu’il y a quelques années, même si cela reste assez marginal. Cela dépend sans doute des facs, des enseignants… Mais les modes de sélection ne sont pas pensés pour attirer des étudiants ayant une véritable vocation, ni ayant une capacité de réflexion (trop de bachotage).
Et, surtout, l’industrie pharmaceutique n’a jamais été aussi omniprésente à tous les niveaux de l’enseignement et de la vie étudiante. Et il est difficile de croire que Big Pharma fait ça pour la beauté du geste. Donc c’est qu’elle pense, par ce biais, avoir une réelle influence sur les orientations des futurs médecins.
Puisque le sujet de l’ostéopathie vous intéresse, pourquoi ne feriez vous pas une petite étude et un article à publier ici ? (j’invite alors que je ne suis pas chez moi, mais JCG sera d’accord, je pense)
"de grosses sociétés sont en train de s’approprier le commerce que génèrent les médecines parallèles et tout ce qui tourne autour de cette mouvance."
De grosses sociétés qui investissent pour vendre ... du vent ? Leurs dirigeants me paraissent vraiment bien mal inspirés.
A BG
Là c'est vraiment trop énorme.
Vous me chagrinez, vraiment.
Depuis le temps que vous suivez ce blog, vous n'avez toujours pas compris que vendre du vent c'est très exactement,précisément et spécifiquement leur métier?
@José vous vous posez beaucoup de questions de l'extérieur, le seul moyen finalement de comprendre l'ostéopathie/médecine manuelle est bien de la pratiquer avec ses mains avant sa tête.
Vous n'arrivez pas à dépasser la dénomination orl'ostéopathie qui a été dépoussiérée par Maigne qui a mis en place un DU de médecine manuelle pour les médecins , a été créee par Still, médecin conventionnel.Maigne s'est largement inspiré des travaux de Still pour mettre en place des techniques de manipulation du rachis.
A la faculté, nous n'apprenons pas un courant d'idée mais appréhendons la complexité de prise en charge manuelle s'intéressant au système axiale et périphérique articulaire, aux muscles et aponévroses, au fascias,aux ligaments, au tissu cutané. Et les techniques portent les noms des investigateurs: Still, Maigne, Sutherland, Jones...
La difficulté finalement pour nous médecins c'est d'aborder la connaissance du corps sous un autre angle que celui que l'on nous a toujours présenté de l'extérieur;, dans le cadre de l'ostéopathie ce sont les mains qui transmettent une information , la douleur du patient est analysée intellectuellement comme dans la médecine conventionnelle et recherchée manuellement par l'existence d'une limitation articulaire , tension musculaire, troubles trophiques, zones gâchettes douloureuses, avec des niveaux de palpation différents.
Il existe aussi un vocabulaire spécifique à l'ostéopathie non connu des médecins qui sorti de son contexte peut paraître ésotérique, les mots utilisés tentent de décrire de l'intérieur les dysfonctions somatiques, ainsi Maigne développe la notion de dérangement interne mineure.
@ BT Je ne suis malheureusement pas un manuel... Le vocabulaire utilisé par la majorité des ostéopathes est fumeux (ils auraient dû faire de la sexologie, ils ne parlent que de "noeuds" à dénouer, bon, désolé, je ne le referai plus) et leurs professions de foi (je publierai celle d'une nouvelle installée à Mantes) sont abracadabrantesques. Les patients aiment se faire toucher, manipuler, c'est pourquoi ils sont déçus par les kiné qui leur mettent des électrodes dans un box et reviennent un quart d'heure plus tard pour savoir si tout va bien... Je n'ai pas envie de me mettre à étudier l'ostéopathie comme je n'ai jamais eu envire de me mettre à l'homéopathie, je suis encore marqué par l'académisme rationnaliste de mes études.
Je suis cependant inquiet de certaines dérives comme je suis inquiet de dérives non manuelles de certains psychiatres et psychologues.
Ce n'est dont pas l'ostéopathie que je crains mais toutes les pratiques eschatologiques et totalitaires (y compris la médecine traditionnelle, bien entendu) qui prétendent "tout" comprendre, "tout" expliquer, "tout" encadrer, la médicalisation d ela vie.
Sur ce, je pars en vacances dans un lieu où le wifi est incertain et je vais donc peu communiquer pendant une semaine.
Bons commentaires à tous.
CMT, il y a une règle évidente en économie qui est que quand un produit ou un service est vendu à un très grand nombre de personnes, il peut générer de gros bénéfices même si ce ne sont que des pinces à linge ou des allumettes.
L'ordinateur dans chaque foyer, les portables, tablettes etc représentent un commerce énorme sur toute la planète. Peut-on pour autant en déduire que tout cela ne serait que du vent. Le service rendu par les moteurs de recherche comme Google, du vent ? Alors, en venant sur ce blog nous voguons tous sur du vent et nos propos, que valent-ils réellement ? Du vent ? C'est peut-être la seule conclusion valable !!!
Ceci dit, je ne pense pas qu'on puisse s'appuyer uniquement sur le fait que certains veulent faire de l'argent avec un produit ou un service pour en déduire qu'ils ne valent rien. D'ailleurs si vous inventiez un produit très intéressant pour tous les individus, la seule façon pour que chacun sur terre puisse en profiter serait qu'un grand groupe financier s'en empare. On peut le regretter mais c'est ainsi et ce sera difficile à changer car le produit il faut le fabriquer, le transporter et le vendre.
@docteur du 16
je vous entends très bien et je suis d'accord en tout point avec vous, l'important c'est de comprendre l'Autre dans son altérité et le respecter, quelque soit la formation académique ou pas. L'intérêt que je porte à votre site qui pousse à la réflexion, à l'introspection quelquefois douloureuse entre dans une démarche qui me taraude au plus haut point: le recul lucide par rapport à notre métier ( la médecine) en essayant d'être le moins délétère.
Bonnes vacances et revenez nous en pleine forme:-)
A BG
J’ai réagi un peu vite et ce que j’ai dit peut prêter à confusion, c’est vrai. Mais ce n’était pas moi qui affirmait que tout ce que vendent les multinationales est du vent, mais vous qui affirmiez que parce que les multinationales s’appropriaient un produit, une technique, cela certifiait l’excellence de cette technique ou de ce produit.
J’ai voulu dire que la part que prend le marketing dans le succès de ce que vendent les multinationales devient de plus en plus prépondérante. C’est vrai pour l’industrie pharmaceutique mais c’est vrai aussi pour l’industrie agro-alimentaire, pour les médias, les banques ….pour tout un échantillon de différents produits et services proposés par des multinationales. Cela peut difficilement être nié. Or, le rôle du marketing, est précisément d’induire le consommateur en erreur, de tromper sa vigilance critique, de modifier ses représentations afin de le tromper sur la valeur d’un produit et de l’amener à le survaloriser.
Par ailleurs les multinationales ne se content généralement pas de récupérer un produit qui les intéresse pour le vendre en masse. Cette commercialisation en masse s’accompagne toujours d’une dénaturation du produit en question.
J’ai suffisamment pris la peine d’argumenter ici et ailleurs à propos de l’ostéopathie et de l’effet placebo http://docteurdu16.blogspot.fr/2014/01/les-dangers-du-placebo-bis-ter-quater.html .
L’effet d’une technique ou d’un produit qui a une efficacité propre se distingue de l’effet placebo par au moins deux, et même trois caractéristiques : 1- elle est spécifique (du produit ou de la technique) ce qui veut dire qu’on peut isoler cet effet du contexte 2- elle est reproductible, c'est-à-dire qu’elle ne dépend pas uniquement de l’opérateur et, j’ajoute un troisième point 3- elle est explicable.
L’aspect mystérieux du pouvoir de l’opérateur et les termes ésotériques sont tout simplement de trop car ils sont à la fois inutiles pour une technique qui présente une efficacité propre et qu’ils sont aliénants pour le patient, qui en vient à penser que l’ostéopathe détient des pouvoirs magiques.
Dominique Bonneau a été très clair à ce sujet : pas de sorcellerie, pas d’ésotérisme, des techniques explicables par l’anatomie et reproductibles par des opérateurs formés en dehors de toute initiation ésotérique.
Je pense qu’il faut résister à la tentation de la toute puissance sur le patient. Les médecines parallèles se prêtent particulièrement à la prise de pouvoir, parce que, justement, il n’y a pas de cadre scientifique. C’est donc l’opérateur qui est censé être le détenteur d’un mystérieux pouvoir. Cela constitue une bonne mise en condition pour favoriser la survenue d’un effet placebo. Mais aussi une bonne mise en condition pour acquérir une emprise sur le patient.
Pour ma part je ne conseillerais jamais à un patient de « s’en remettre » à un soignant, quel que soit le prestige de celui-ci. Je lui conseillerais toujours d’établir un dialogue constructif avec lui, d’utiliser au mieux ses connaissances pour lui-même, et de conserver son esprit critique.
@CMT
J'interviendrai pour la dernière fois juste pour rectifier ce qui a été mal interprété, les termes utilisés pour les techniques ostéopathiques peuvent être considérés ésotériques par les autres soignants sortis du contexte ce qui ne signifie pas que l'on ne puisse pas les expliquer. Dans d'autres domaines médicaux on peut donner des explications sans entrer dans les détails techniques: parler de la
balance Th1/Th2 en allergologie par exemple. Ensuite les techniques sont codifiées et reproductibles: elles sont limitées par la compétence de celui qui les pratique et cela est annoncé dès le début de la formation, ce qui n'est pas forcément dit aussi explicitement aux soignants qui s'orientent vers des carrières chirurgicales usant de techniques reproductibles mais qui restent opérateurs dépendants.
Il ne me serait pas venu à l'idée d'aller chercher le fait que la production des médicaments homéopathique serait reprise par de grands groupes, ce que vous m'apprenez, pour en déduire que cela prouverait quoique ce soit sur la valeur de cette médecine, dans un sens ou dans un autre. C'est bien ce que j'avais voulu dire. Certes, on peut toujours craindre, en pareil cas, une dégradation du produit mais je ne pense pas que c'était là votre pensée puisque, pour vous, l'homéopathie ne va pas au delà du placebo et qu'il n'y a donc rien à dégrader.
Vous avez procédé en énonçant une "vérité" définitive à laquelle chacun est prié de se ranger : « vous n'avez toujours pas compris que vendre du vent c'est très exactement, précisément et spécifiquement leur métier (aux grands groupes). » Puis vous vous réservez son champ d'application. C'est commode mais ce n'est pas très satisfaisant. C'est cela que j'avais voulu souligner et rien d'autres.
Je déduis de tout ce débat, qu'il faut que les personnes qui souffrent de douleurs, notamment articulaires, telles des lombalgies, les plus fréquentes, prennent la peine de s'informer sur les qualifications des personnes qui s'affichent comme ostéopathes et dont les formations sont de nature et de qualité très variable. En particulier depuis que les écoles privées proposant une formation à l'ostéopathie ont fleuri un peu partout.
Ensuite, être clair sur l'absence de capacité des élèves sortis de ces écoles à avoir une démarche diagnostique, d'où un risque de passer à côté de pathologies parfois graves.
Enfin, éviter de se persuader ou de se laisser persuader que l'ostéopathie peut "tout soigner" par l'entremise de quelque mystérieux pouvoirs dont l'ostéopathe serait le dépositaire (on se rapproche des magnétiseurs, qui, eux, disposent d'un "don divin" http://www.femininbio.com/sante-bien-etre/conseils-et-astuces/les-magnetiseurs-font-ils-des-miracles-5242 c'est aussi en vogue, il y aurait les vrais et les faux).
Dès lors que l'on est bien conscient de tout cela, libre à chacun de consulter qui il veut dans les limites de ses moyens financiers.
CMT : A propos des études de médecine, je disais simplement qu'aujourd'hui, contrairement au cliché, on n'apprend pas aux étudiants à balancer à l'aveugle toute sorte de médicaments pour faire plaisir à big pharma.
Si à un examen je m'amuse à prescrire des médicaments sans me soucier de l'indication, des contre-indications, des effets indésirables et de la surveillance à réaliser, j'ai 0 sinon un quart des points.
Big pharma ne peut plus financer ou sponsoriser quoique ce soit en lien avec les étudiants (ce qui complique parfois les choses) et les enseignants demandent d'apprendre les DCI et non les noms commerciaux (sauf peut être quelques PU-PH abrutis mais c'est fac-dépendant).
Je ne sais pas si les sciences humaines sont plus enseignées à la fac de médecine. Dans ma fac, la matière est gérée par une illuminée qui n'a jamais eu de contact avec les patients et l'épreuve finale est une loterie bête et méchante.
Un certain nombre de personnes regrettent qu'il n'y ai pas plus d'étudiants avec des profils littéraires à la fac de médecine pour avoir des médecins plus gentils. Je constate quand même que parmi mes amis, une partie d'entre eux a finalement lu très peu de livres dans leur jeunesses mais sont néanmoins viscéralement attaché à la relation médecin-malade et peuvent en discuter des heures avec passion.
Les étudiants ne sont plus vraiment sélectionnés sur le bachotage bête et méchant. J'ai constaté que dans ma promotion, beaucoup de ceux qui ont réussis étaient ceux qui en P1 étaient capable d'expliquer les cours aux autres plutôt que de réciter bêtement.
Les étudiants qui passent le cap des 14% en première année ne sont pas des être froids dotés seulement d'une mémoire supérieure à la moyenne, ce sont simplement des étudiants qui ont l'intelligence et la passion.
BT : C'est du détail mais Still n'était même pas réellement médecin et rejetait la médecine de l'époque. Pour moi, le fait qu'un médecin du 19eme siècle ait inventé une technique ne la légitimise pas du tout...
BG : "Ceci dit, à vous lire CMT et vous sur l'ostéopathie, l'homéopathie et autres, j'ai un peu l'impression d'entendre les chauffeurs de taxis confrontés aux VTC. Les premiers n'aiment pas, mais alors pas du tout la concurrence. Pourtant, elle peut être utile pour se remettre en cause et évoluer. Le corps et l'esprit ont sans doute des secrets que la médecine n'a pas encore intégré. La VIE est née de la lumière solaire et du champ magnétique terrestre. Il doit bien rester quelque chose de ces influences très puissantes. Elle sont de nature Physique et non chimique ou biologique. Je suis convaincu qu'il y a quelque chose à faire dans cette direction et ça pourrait être passionnant. "
Mon père, qui n'a même pas le niveau de connaissances scientifiques d'un collégien utilise systématiquement cet argument quand je discute de médecine et autres sujets scientifiques. En général, il raconte des énormités, je lui fait remarquer qu'il se trompe et il me répond que ça ne fait pas plaisir mais la science ne peut pas tout expliquer, que de toutes façons ont fait partie du système, que l'on défend notre pré-carré, que l'on ne voit pas plus loin que notre nez... C'est bien pratique que cela permet de balayer d'un revers de main toute sorte d'arguments en ayant zéro connaissance sur un sujet.
Impossible de discuter après ça.
L'homéopathie, c'est stupide sur le plan physique, chimique et biologique pour un élève de niveau seconde; Pas la peine d'aller plus loin. Ca existe encore parce que des labos balancent toute la puissance du marketing dessus, parce que les autorités soutiennent, parce que des médecins médiocre le prescrive et que des patients adhèrent au concept sans se prendre la tête.
Vous avez tout à fait raison José, « L'homéopathie, c'est stupide sur le plan physique, chimique et biologique pour un élève de niveau seconde; » Le problème est que la physique niveau seconde c'est un peu court. Je pense en savoir un peu plus qu'un élève de seconde, c'est pourquoi votre « Pas la peine d'aller plus loin » est un peu rapide.
La structure physique, énergétique, vibratoire de la matière ainsi que la transmission d el'information ce n'est pas si simple que cela et on a découvert beaucoup de choses que la physique enseignée en seconde n'intègre pas. On est loin, très loin d'avoir tout compris de la matière, de l'énergie et de la vie au point de croire qu'on pourrait se permettre de démontrer ceci ou cela par un raisonnement tenant en 3 lignes en s'appuyant sur les « connaissances » d'un élève de seconde.Connaissances, vous avez dit connaissances ???!!! Non, ce n'est pas sérieux du tout. C'est même très simpliste.
Peut-être que l'homéopathie c'est du vent mais on ne peut certainement pas le démontrer ainsi.
Avec les "connaissances" d'un élève de seconde on pourrait "démontrer" aisément qu'internet et le téléphone illimité sont impossibles car il est évidemment impossible de faire passer de nombreuses communications téléphoniques par le même câble. C'est pourquoi, il n'y a pas si longtemps, les communications étaient très chères. Pour téléphoner de Paris à Marseille on devait mobiliser 2 fils. Aussi, il fallait obliger les utilisateurs à réduire le temps de parole pour laisser le passage à d'autres.
IMPOSSIBLE de faire autrement, c'était évident !!!
SAUF qu'on a découvert le traitement du signal qui permet de faire passer un nombre considérable de communication dans un même câble. Ce n'est pas au programme de mathématiques et de physique de la classe de seconde.
Aujourd'hui on peut tout à la fois écouter de la musique sur son ordinateur, surfer sur d'autres sites, américains par exemple, recevoir des mails et téléphoner. Y'a combien de câbles à votre prise ? Pas suffisamment pour faire passer tout ça séparément. Il n'y a pas si longtemps c'était impossible.
ET pourtant ça marche ! Mais êtes-vous sûr de comprendre comment ?
@ José l'humilité ne s'apprend pas dans les livres.
BG : Euh si je raconte à ma petite sœur au lycée que dans un produit homéopathique "Ruta Graveolens", les granules de ne contiennent pas de molécules mais que c'est le glucose qui porte l'information de la plante sous forme de vibration, et que cette information permet de guérir des entorses par magie, elle va être morte de rire. Surtout que même la vraie "rue vineuse" ne soignerait pas d'entorses de toutes façons...
Excusez moi mais la mémoire de l'eau, il n'y a que les marchants d'homéopathie et les mystiques qui y croient.
Quant à l'ADSL que vous appelez "internet illimité", je me souviens qu'en seconde j'étais très au fait de cette technologie et j'attendais avec impatience que mon village soit raccordé. Moi qui était passionné d'informatique et de nouvelles technologies, ça ne me semblait pas du tout ésotérique et j'avais bien compris le principe.
BT : Certains le croient.
José, si ce qu'on a appelé la mémoire de l'eau existe, on peut envisager d'en apporter la preuve. Par contre, si cela n'existe pas il est très difficile de démontrer que ce n'est pas possible car une telle démonstration présupposerait une connaissance certaine et complète de la matière. On peut soutenir que Benveniste n'a pas démontré ce qu'il affirmait mais on ne peut prétendre être en mesure d'établir que c'est faux. Ce n'est pas du tout la même chose et c'est d'abord une question de logique.
Sur Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Benveniste
« Le 27 octobre 2007, lors de la conférence de Lugano, en Suisse, le professeur Luc Montagnier, Prix Nobel de médecine 2008, a publiquement déclaré avoir constaté lors de ses travaux sur le VIH des phénomènes décrits par Jacques Benveniste (en lien 2 vidéo de Montagnier sur la question).
Luc Montagnier a écrit en février 2008 dans son livre Les combats de la vie publié chez Lattès : « La biologie moléculaire […] a atteint des limites et elle n'explique pas tout. Certains phénomènes, comme l'homéopathie, restent mystérieux. Je fais allusion à certaines idées de Jacques Benveniste (le scientifique qui a inventé la « mémoire de l'eau ») car j'ai récemment rencontré des phénomènes que seules ses théories semblent pouvoir expliquer. Je pars d'observations, pas de croyances. Certaines choses nous échappent encore, mais je suis convaincu qu'on saura les expliquer de la manière la plus rigoureuse. Encore faut-il pouvoir mener des recherches à ce sujet ! Si l'on commence par nier l'existence de ces phénomènes, il ne se passera rien. ».
Pour ce qui est du traitement du signal permettant l'ADSL, vous êtes jeune mais quand la France a inventé le minitel on n'y pensait guère car il y avait un projet de minitel permettant de voir son interlocuteur téléphonique. Il avait été envisagé d'étoffer les câbles téléphoniques et on n'envisageait pas la couleur,trop d'informations à transmettre. L'internet américain a remisé ces projets au fond du grenier. Nos ingénieurs du minitel ignoraient le traitement du signal. Si vous attendiez avec impatience que votre village soit raccordé c'est que vous n'êtes pas de cette époque. Il y a une légère petite différence entre arriver après la bataille (c'est votre cas, internet existait) et en prévoir la possibilité avant que la technologie permette de le créer. A cette époque, un peu plus ancienne, on aurait dit que c'était impossible.
Franchement, citer Luc Montagnier comme argument d'autorité c'est cocace. Certes il a obtenu un prix nobel de médecine plus ou moins à la place des vrais découvreurs du virus du SIDA; mais depuis quelques années c'est devenu un farfelu doublé d'un escroc. La plupart de ses déclarations sont affligeantes. Pour moi c'est la honte de la recherche Française.
Benveniste a cru découvrir un truc, l’expérience a été retenté un tas de fois et on n'a jamais rien vu (sauf quand Boiron finançait). Si pour vous c'est une preuve que ça existe... (Parce que personne d'assez doué n'a pu faire mieux que Benveniste, c'est ça?)
Mettre en parallèle les technologies de l'information et la recherche en biologie moléculaire, ça me semble un peu tiré par les cheveux.
Franchement José vous lisez ce que vous voulez ... Je ne dis pas "c'est prouvé", je dis qu'il n'est pas facile de montrer que c'est faux, ce n'est pas du tout la même chose mais vous semblez plus que fâché avec la logique, ce qui est assez fréquent chez les médecins.
Luc Montagnier lui-même ne parle pas d'autorité : "Certaines choses nous échappent encore, mais je suis convaincu qu'on saura les expliquer de la manière la plus rigoureuse. Encore faut-il pouvoir mener des recherches à ce sujet ! Si l'on commence par nier l'existence de ces phénomènes, il ne se passera rien. ».
Votre argument suprême ce sont les éclats de rire de votre petite soeur. Faut admettre, ça impressionne ...
J'ai autre chose à faire comme de préparer un nouvel article sur les tests statistiques sur la comparaison de 2 proportions, en comparant les problèmes posés par les tests binomiaux et les tests avec l'odds ratio. J'en ai déjà mis 4 en ligne et j'en prépare un cinquième avec exemples pris dans des études épidémiologiques.
http://questionvaccins.canalblog.com/archives/2014/02/18/29247121.html
La réaction vis à vis de l'ostéopathie est démesurée. Nous sommes en 2014, et il se crée encore des défouloirs publics sans fondements scientifiques, sans aucune rigueur critique!
Comme dans beaucoup de profession tous les professionnels ostéopathes ne sont pas à mettre dans le même sac. Certains connaissent leurs qualités mais aussi et surtout leurs limites.
Lisez l'ouvrage "L'ostéopathie, une autre médecine" de Jean-Marie Gueulette, écrit par un de vos confrères (docteur en médecine et en théologie catholique, HDR en histoire moderne), enfin un ouvrage aux critiques reposant sur un raisonnement à la hauteur des médecins, un raisonnement scientifique et qui n'est pas sans déplaire aux ostéopathes.
http://www.univ-catholyon.fr/ecoles-fac-instituts/cie/l-osteopathie-une-autre-medecine-117044.kjsp
La mémoire de l'eau ... J'y pense chaque fois que j'en bois. (surtout après avoir vu la pub ou elle descend des montagnes). Le vin, c'est pas mal aussi : la mémoire de la grappe ? faudrait faire des essais cliniques la dessus.
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