GARDASIL COLLOQUE DU
23 JUIN 2014 A LA REPRESENTATION DU PARLEMENT EUROPEEN A PARIS
Ou LE PECHE ORIGINEL
DU GARDASIL
Docteur Claudina MICHAL-TEITELBAUM
Je n’ai pas de conflits
d’intérêts
Le 23 juin 2014 dans
l’après-midi, a eu lieu un colloque organisé par Philippe de
Chazournes, président de l’association de formation et d’information
médicale indépendante Med’ocean (ICI).
Philippe de Chazournes avait
invité de nombreux représentants d’instances officielles et de l’industrie
pharmaceutique (Sanofi) qui n’ont pas pu ou jugé nécessaire de venir. La salle,
obtenue in extremis, a été mise à disposition par Michèle Rivasi, députée
européenne écologiste, très impliquée dans la lutte contre les conflits
d’intérêts et leur influence sur les décisions concernant la santé prises au
sein de l’Union européenne et, en particulier, par l’Agence européenne du
médicament (EMA).
Les forces en
présence dans ce débat
Omniprésente dans ce débat,
quoique invisible et préférant souvent déléguer l’expression de ses arguments à
des leaders d’opinion bien installés, l’industrie pharmaceutique.
Les principaux laboratoires
concernés ici sont Sanofi, Merck (ou MSD) et GSK (GlaxoSmithKline). Merck,
laboratoire américain, est le
fabricant du Gardasil, mais il forme aussi une co-entreprise avec Sanofi qui
commercialise le Gardasil dans plusieurs pays européens. Merck verse aussi des
royalties sur les ventes de Gardasil
à GSK qui représenteraient 24 à 26% du chiffre d’affaires des ventes du vaccin.
A eux trois ces laboratoires pesaient, en 2013 quelques 78 Mds d’euros de
chiffre d’affaires soit quelques 100 Mds de dollars et 12%
du chiffre d’affaires mondial des ventes de médicaments (ICI).
Comme on le sait, notamment
depuis les travaux des chercheurs canadiens Leo-Paul Luzon et Marc Hasbani une
bonne partie de cet argent, une
partie croissante des dépenses des gros laboratoires pharmaceutiques, n’est
consacrée ni à la production de médicaments ou vaccins, ni à la recherche et
développement mais au marketing, qui englobe un ensemble de stratégies d’influence. Ces stratégies d’influence ont pour
conséquence de générer la multiplication des conflits d’intérêts au sein des
Etats, des représentations parlementaires nationales et européennes et des
agences nationales et
internationales de santé. Les trois laboratoires cités totalisent quelques
300 000 employés. Le rôle de beaucoup d’entre eux, ce pour quoi ils sont payés, c’est d’imaginer et
d’implémenter toutes les formes de stratégies d’influence dont le but
principal, comme dans toute société commerciale, est de maximiser les chiffres
de vente et donc les recettes et les bénéfices de leur employeur.
De l’autre côté, lors de ce colloque,
nous étions quelques médecins, représentatifs des quelques dizaines de médecins
qui, en France, veulent favoriser une approche non idéologique et EBM (Evidence
Based Medecine ou Médecine fondée sur des preuves) du débat autour des vaccins
contre le papillomavirus. Nous avions en commun d’être des médecins de terrain,
de consacrer une bonne partie, si ce n’est l’essentiel de notre temps libre, à
essayer de comprendre les aspects scientifiques de cette controverse, à essayer
de distinguer ce qui relève du marketing et de la désinformation dans ce débat
pour ensuite pouvoir transmettre ce que nous avons compris à nos confrères et
au public. La plupart d’entre nous sommes des partisans convaincus de l’EBM
dont le principe est d’exiger une démarche scientifique rigoureuse
dans l’évaluation des médicaments qui nous permette de donner une information
de haute qualité aux patients afin qu’ils puissent ensuite faire des choix
éclairés en fonction de leurs valeurs et préférences. Notons bien, au
passage, que la démarche EBM, bien comprise, est une démarche certes
scientifique, mais, avant tout, éthique, parce que son objectif principal est
d’apporter une information de qualité au patient pour qu’il puisse faire des
vrais choix et non des choix orientés par une présentation trompeuse des faits.
Donc, des forces bien inégales en
présence.
Le choix de ne pas
s’appesantir sur les effets indésirables
C’est une décision prise par
Philippe de Chazournes et que j’approuvais. Elle a pu choquer les associations
de victimes et les associations anti-vaccinalistes qui n’ont pas été invitées à
ce colloque.
Il faut d’abord dire que la
question des effets indésirables est au centre de nos préoccupations, nous,
médecins de terrain, partisans de l’EBM, engagés dans ce débat. Tout simplement
parce que s’il ne s’agissait que de dépenser de l’argent inutilement dans un
vaccin, ce serait certes embêtant, bien embêtant pour les finances publiques,
mais ce ne serait pas tragique, et nous ne nous sentirions pas directement
concernés en tant que médecins. Mais c’est effectivement l’idée des dégâts,
parfois irréparables, qu’un vaccin inutile pourrait provoquer chez des jeunes
filles et des jeunes hommes en bonne santé qui nous motive et nous fait veiller
tard le soir.
Il faut que je précise pourquoi
ce choix de ne pas aborder ce débat sous l’angle des effets indésirables me
paraît pertinent.
D’abord parce que ce débat autour
des effets indésirables tend à déclencher des réactions de peur, des réactions
passionnelles qui rendent très difficile tout débat argumenté. La presse a tendance à se jeter sur toute
nouvelle annonce concernant les effets indésirables car cela fait vendre du
papier. Les mouvements anti-vaccinalistes et aussi les associations de victimes
emboîtent le pas et fulminent sur internet et dans la presse. Au final, les
parents ont peur pendant quelques semaines puis oublient, une nouvelle
sensationnelle chassant l’autre, sans avoir pour autant compris le fond du
débat. Dès qu’ils auront oublié ils feront vacciner leurs enfants.
Cette impossibilité d’avoir un
débat scientifique argumenté arrange énormément les laboratoires
pharmaceutiques, qui ont visiblement donné des consignes aux leaders d’opinion.
Ces consignes sont de présenter le débat autour du vaccin comme opposant le bon
sens et la rigueur scientifique de la masse des médecins pro-vaccin à l’irrationalité
des opposants au vaccin présentés comme des anti-vaccinalistes primaires. C’est
ainsi que le débat est présenté par Infovac, dont tous les experts ont des
liens d’intérêt multiples et variés avec l’industrie pharmaceutique (LA).
Je donnerai exemple pour
illustrer cette stratégie de discrédit des opposants adoptée par les services
marketing des laboratoires concernés et relayée par les leaders d’opinion et
les medias d’information subventionnés pas les laboratoires pharmaceutiques.
Le 9 septembre, « radio
Sanofi » fut la première à mettre en avant une étude danoise présentée, de
manière très partiale et partisane, comme la démonstration de l’efficacité du
Gardasil (ICI). Il s’agit en réalité d’une étude publiée en février et
passée inaperçue mais soudainement mise en avant par la grâce de radio Sanofi.
Je précise que radio Sanofi est le surnom que j’ai donné à fm fréquence médicale (LA) radio
de l’affairiste bien connu, accessoirement titulaire d’une carte de
presse, Jean-François Lemoine.
Cette radio est exclusivement réservée aux médecins. Voici quelques éléments de
biographie de Jean-François Lemoine (LA) et d’autres
informations le concernant (ICI). Voici
également la présentation faite par fm fréquence médicale de cette étude (LA).
Présentation aussitôt reprise par
différents sites d’information grand public dont un autre site appartenant à JF
Lemoine « pourquoi docteur » (ICI).
Cette étude est présentée comme
indépendante. Néanmoins, parmi les auteurs, on trouve Suzanne S.
Kjaer du Centre danois
de recherche sur le cancer. Elle est même la directrice scientifique du Mermaid
project II (LA), projet privé fondé
par des banquiers et hommes d’affaires qui a totalement financé l’étude. Ce
médecin a été rémunérée grâce aux financements de Merck pendant plusieurs
années pour sa participation au volet danois des essais cliniques sur le
Gardasil dans le cadre de l’essai appelé Future II. Elle est aussi rémunérée
pour sa participation aux conseils scientifiques de Sanofi et Merck et reçoit
des subventions pour ses recherches de ces deux laboratoires, entre autres.
Autant dire, au statut près, que c’est une employée des laboratoires.
Le discours du Dr Baldur-Felskov
est, mystérieusement, exactement adapté à la stratégie adoptée par les
laboratoires pour contrer les opposants à une vaccination systématique
infondée. Elle explique complaisamment aux journalistes de la radio fm fréquence médicale que, si
l’on a pu avoir ces résultats (je ne me lance pas ici dans l’analyse de cette
étude, qui le mériterait pourtant) c’est parce qu’au Danemark il y a peu
d’anti-vaccinalistes ce qui n’est pas le cas ailleurs, suivez son regard.
Mais qu’est-ce donc qu’un
anti-vaccinaliste ? Puisque moi et tous les médecins qui réclamons le
débat et plus de transparence au sujet des vaccins contre le papillomavirus sommes
censés en être j’aimerais bien le savoir. J’en donnerais une définition non
académique mais simplement empirique. Je dirais que pour moi, un
anti-vaccinaliste, est une personne qui est obsédée par les vaccins et
persuadée que les vaccins sont du poison (ce mot revient souvent dans les
écrits et propos de certaines associations) et qu’il est criminel de vacciner. Et/ou
une personne qui pense que Andrew Wakefield, le médecin qui disait avoir établi
un lien entre vaccin contre la rougeole et autisme, est un héros alors qu’il est,
de toute évidence, un opportuniste et
un escroc (cf. à ce sujet, le dernier paragraphe de mon article sur la
rougeole (LA). L’anti-vaccinaliste
peut mélanger dans ses propos des arguments scientifiques avec des arguments
totalement irrationnels sans que cela le perturbe le moins du monde.
Je ne me reconnais absolument pas
dans ce portrait, et je pense que aucun des intervenants au débat n’y
ressemble. Disons, simplement, que pour les experts d’ Infovac est
anti-vaccinaliste toute personne qui s’autorise à penser au sujet des vaccins.
La focalisation sur les effets
indésirables se traduit finalement par des querelles de chiffonniers au sujet
des chiffres et de l’imputabilité de ces effets, querelles auxquelles les
laboratoires et les leaders d’opinion se prêtent bien volontiers parce que cela
permet de rester sur leur terrain de prédilection, en jouant sur les peurs et
les illusions, et leur évite d’aborder l’argumentaire de fond. Ce jeu finit pas
être lassant, et il y a un risque réel de banalisation des effets indésirables.
Pour ne pas faire trop long je ne
m’étendrai pas ici sur les grosses ficelles utilisées pour fausser le débat au
sujet des effets indésirables, comme de changer en permanence les règles du jeu
c'est-à-dire les critères d’interprétation de l’effet indésirable , ou exiger
que le mécanisme physiopathologique soit élucidé pour en reconnaître
l’existence, ou encore, minimiser
certains effets indésirables en les qualifiant de psychogènes, ou simplement
laisser croire que les évènements indésirables déclarés représentent la
totalité des évènements indésirables survenus... Mais je mentionne que je
regrette que la revue Prescrire soit la première à se prêter à ce jeu de dupes,
pour des raisons purement idéologiques et non scientifiques qui font qu’elle
s’éloigne de plus en plus, dans ce débat, des positions éthiques qu’elle est
censée défendre.
On pourrait finir par croire que
l’intérêt d’un vaccin est de ne pas provoquer d’effets indésirables. Nous
l’évoquerons plus loin mais un vaccin sans effets indésirables, cela n’existe
pas. Et la rareté des effets indésirables n’est pas un argument suffisant pour
justifier une vaccination généralisée.
Les parents font ils vacciner
leurs enfants dans l’espoir qu’ils n’auront pas d’effets indésirables ?
Je pense plutôt que les parents
font vacciner leurs enfants en espérant un bénéfice du vaccin.
Mais comment se définit le
bénéfice ? Certainement pas par l’absence d’effets indésirables.
Alors…
Efficace ne veut pas
dire utile
Il existe des outils qui peuvent permettre d’évaluer
l’utilité d’un vaccin dans une perspective de santé publique. L’analyse
médico-économique en fait partie. Même si son but premier n’est pas
l’évaluation de l’utilité mais celui du rapport coût-bénéfice, elle nécessite,
pour faire cette évaluation, d’envisager l’intérêt du vaccin dans la
« vraie vie ». Pour cela, elle pose des hypothèses, qui seront autant
de paramètres qui conditionneront le résultat final. L’efficacité et la constance
de cette efficacité du vaccin ne sont que des paramètres parmi d’autres. La
couverture vaccinale en est un autre tout comme la durée de protection conférée
par le vaccin.
Mais dans le cas présent, le vaccin n’est pas seul à
prévenir le cancer du col utérin. Il existe un moyen incontournable et
irremplaçable de prévention qui est le frottis de dépistage.
Le bénéfice éventuel du vaccin, qui n’a pas d’effet
thérapeutique et ne doit pas être utilisé chez des jeunes filles déjà
infectées, ne pourra être envisagé qu’en termes de bénéfice
supplémentaire obtenu à très long terme, et en marge
du bénéfice du frottis.
En fait, l’analyse médico-économique effectuée par
l’INVS (ICI), montre qu’en cas de
généralisation du dépistage organisé, et dans l’hypothèse d’un bénéfice maximal
et constant du vaccin de 70% de préventions des cas de cancer du col, une
réduction statistiquement apparente du nombre de cas du cancer du col, avec une
couverture constante de 80%,
n’apparaîtrait que dans 70 ans.
Ainsi, l’analyse médico-économique permet de répondre
à la question : « quelles sont les conditions pour que le vaccin
apporte un bénéfice ? »
La réponse est : ces conditions sont nombreuses
et très difficilement réalisables. Et, même dans le cas où toutes ces
conditions seraient réalisées, le bénéfice serait faible au niveau de la
population, donc très improbable au niveau individuel, puisqu’on n’obtiendrait,
si toutes les conditions étaient réunies, qu’une réduction supplémentaire de
18% du nombre de cas de cancer du col utérin à échéance de 70 ans.
A contrario, cela signifie que si une seule de ces
conditions n’est pas réalisée, par exemple si la couverture vaccinale n’était
que de 60% au lieu de 80%, ou si l’efficacité du vaccin n’était que de 50% au
lieu de 70%, ou bien si le vaccin ne protégeait pas à vie, etc., dans tous ces
cas le vaccin n’apporterait aucun bénéfice en termes de santé publique et donc
n’aurait aucune utilité.
Il ne resterait alors du vaccin que ses effets
indésirables et son coût exorbitant.
Le pêché originel du
Gardasil
Mais le véritable problème posé par le Gardasil et les vaccins contre le
papillomavirus est de
nature éthique et peut se résumer en quelques mots.
Le problème vient de ce qu’un petit comité de la FDA,
composé de quelques médecins et chargé de l’examen du dossier soumis par Merck
pour émettre un avis sur le choix des critères à évaluer dans les essais
cliniques sur le Gardasil, a proposé (aucune règle interne à la FDA ne l’en
empêchait) d’accepter pour la première fois au monde le principe d’une
procédure accélérée pour un vaccin.
En quoi est-ce extraordinaire et en quoi est-ce,
surtout, éthiquement inacceptable ?
Une procédure accélérée de mise sur le marché est une
procédure simplifiée d’évaluation d’un médicament, vaccin ou produit
biologique. Elle implique une évaluation incomplète de l’efficacité d’un
produit.
Les règles de mise sur le marché des médicaments et
vaccins qui s’appliquent actuellement sont fondées sur l’utilisation d’essais
cliniques randomisés et nécessitent la comparaison sur des critères
précis et pertinents sur le plan clinique ou sur le plan de la santé publique, de deux groupes statistiquement semblables obtenus par sélection
des participants et randomisation , c'est-à-dire affectation au hasard à l’un
des deux groupes des patients initialement sélectionnés, l’un de ces groupes
recevant le traitement tandis que l’autre reçoit un placebo. Ces règles ont été
imposées aux Etats Unis dans le cadre de l’amendement Kefauver-Harris voté en
1962 suite à des catastrophes sanitaires majeures que sont les scandales de la
thalidomide et du distilbène (DES ou diethylstilbestrol) dans les années quarante et cinquante. Elles
étaient destinées à assurer que seuls arrivaient sur le marché des médicaments
efficaces et dont la balance bénéfice (efficacité clinique)/risque (d’effets
indésirables) était favorable.
Historiquement, la procédure accélérée d’évaluation en
vue de l’obtention d’une AMM avait été introduite à la FDA pour faire face à
l’épidémie de SIDA en accélérant l’arrivée sur le marché des nouveaux
traitements à la fin des années quatre-vingt-dix. Avant la décision concernant
le Gardasil, il était habituel que la possibilité d’accéder à une procédure
accélérée pour un médicament soit soumise à des conditions très strictes. Elle
ne pouvait être accordée que pour des traitements concernant des maladies mettant
en jeu le pronostic vital et dans le cas où il n’existait pas d’autre
alternative au nouveau traitement pour des personnes malades.
Or, les 28 et 29 novembre 2001, le comité de la FDA
chargé de délibérer et d’émettre
des avis concernant l’évaluation des vaccins et produits biologiques (VRBPAC)
et composé, pour cette occasion, de seulement trois médecins (Douglas Pratt,
Karen Goldenthal et Antonia Geber) s’est réuni et a émis un avis favorable pour
faire bénéficier le vaccin de Merck d’une procédure accélérée. Le compte-rendu
de cette réunion est archivé à la FDA sous le numéro 3805b1_01 : voir LA.
A lire le compte-rendu on voit que le comité était
bien conscient que l’utilisation de cette procédure risquait d’aboutir à une
expérimentation d’une durée illimitée sur une population de jeunes filles en
bonne santé. Il demandait donc que ce passe droit soit assorti de l’obligation
de mener des études de confirmation démontrant un effet réel du vaccin sur les
cancers du col. Les seules études de confirmation ayant une réelle valeur
scientifique auraient été des études randomisées. Il proposait que les études
de confirmation soient fondées sur le suivi des jeunes femmes incluses dans
l’étude initiale et permettent de
comparer le nombre de cancers survenus dans chacun des groupes, celui des jeunes filles
vaccinées et celui des jeunes filles ayant reçu un placebo. Mais, une fois
l’autorisation de commercialiser en poche, le laboratoire Merck s’est empressé
de vacciner toutes les jeunes filles du groupe contrôle de l’essai clinique
(groupe non vacciné) rendant ainsi impossible une telle étude.
Exposer à très grande échelle des individus à un
vaccin ou médicament n’ayant pas démontré des bénéfices sur des critères
pertinents va à l’encontre de tous les principes éthiques. C’est l’équivalent
d’un essai clinique en population. C'est-à-dire d’un essai clinique très étendu
mais sans la garantie qu’offre un véritable essai clinique, de pouvoir un jour
tirer des conclusions quant à l’efficacité du produit.
Dès lors le mal a été fait lorsque la FDA a accepté de
mettre le vaccin sur le marché dans de telles conditions et qu’il a ainsi
renoncé aux fondements éthiques de l’évaluation des médicaments. Et toutes les
discussions qui occultent le fait que des principes fondamentaux d’éthique
médicale ont été foulés aux pieds, et que jamais l’efficacité des vaccins ne
pourra être connue, ne peuvent qu’être stériles et tourner en rond sans pouvoir
aboutir à une conclusion.
La seule manière de rendre défendable, d’un point de
vue éthique et de santé publique,
la cause d’un vaccin qui
n’a pas démontré de bénéfice est de prétendre que le vaccin n’aurait pas
d’effets indésirables ou, en tous cas, pas d’effets indésirables graves. Parce
que dès que l’on admet qu’un vaccin largement administré dans une population et
n’ayant pas démontré de bénéfices a des effets indésirables, la seule issue,
d’un point de vue éthique et face à l’opinion publique serait de le
retirer du marché.
Mais les leaders d’opinion et les laboratoires ne
peuvent pas soutenir ouvertement l’idée d’une absence d’effets indésirables
graves du vaccin, pour la raison simple qu’elle n’est pas crédible.
Alors, ils ont opté, comme souvent les industriels
sans scrupules en de telles circonstances (cf. histoire des cigarettiers et du
lien entre tabac et cancer du poumon) pour une stratégie du doute permettant de
gagner du temps. Car, en l’occurrence, on peut vraiment le dire, le temps, c’est
de l’argent. Et plus on attend pour prendre acte de l’inutilité du vaccin et de
ses effets indésirables, plus les laboratoires et les leaders d’opinion qu’ils
rémunèrent gagnent de l’argent.
Cette stratégie se traduit donc par la publication
d’une multitude d’études biaisées ou simplement conçues pour omettre
l’essentiel, c’est à dire prétendre démontrer que tel effet indésirable n’est
en réalité pas dû au vaccin. Il faut savoir qu’il y a, ces dernières années,
environ 2500 nouvelles publications concernant le papillomavirus chaque année
répertoriées sur la base de données bibliographiques Medline, et que la grande
majorité d’entre elles sont financées soit par l’industrie pharmaceutique, directement
ou de manière plus ou moins occulte, soit par des organismes publics qui ont
des conflits d’intérêts financiers au sujet de ce vaccin, comme le NIH
(National Institute of Health). Le NIH désigne un groupement d’instituts
publics américains s’occupant de recherche médicale dont le NIC (National Institute of cancer) fait partie. Le
NIC ayant cédé certains brevets concernant la fabrication du Gardasil à Merck
touche, de la part de ce laboratoire, des royalties proportionnelles aux ventes
du vaccin. Le NIH, présente la particularité de gérer les subventions publiques
à la recherche médicale et d’héberger la base de données bibliographiques
Medline, la plus grande base d’articles médicaux au monde. Le NIH dépend du
département de la santé américain.
Ainsi, le Gardasil est-il au centre d’un immense
réseau de conflits d’intérêts.
Le
péché originel du Gardasil c’est donc celui-là : c’est un vaccin qui a été
mis sur le marché en dépit des principes éthiques les plus élémentaires et dont
l’efficacité sur le cancer du col de l’utérus ne pourra jamais être clairement démontrée.
Le colloque du 23
juin
La video du colloque est divisée en quatre parties
d’un peu moins de 50 minutes.
Pour visionner il faut d'abord charger le Powerpoint.
Dans la première partie (ICI) (diapositives 1 à 27), Michèle Rivasi explique
comment, de sa position de députée, ce vaccin a d’abord attiré son attention.
Puis, vers la minute 7, Philippe de Chazournes relate comment il a été parmi
les premiers à se mobiliser pour que le débat soit ouvert, sur la base des
arguments mêmes qui étaient présentés dans les documents officiels. Puis il
présente les intervenants et les thèmes abordés.
Dans la deuxième partie (LA) (diapositives 28 à 122), Michel Coletti, médecin généraliste, ancien pharmacien, formateur
indépendant de médecins généralistes et fin connaisseur des circuits
administratifs et des politiques
du médicament en France, explique, avec humour, de quelle manière les décisions
concernant les médicaments sont biaisées et comment tout le système est
détourné au profit de l’industrie pharmaceutique. Il est suivi, vers la minute
28, par le Dr Jean-Paul Hamon, président du syndicat FMF qui cite des exemples
de dysfonctionnements de la régulation du médicament, dont le vaccin contre le papillomavirus, et les coûts
associés. Vers la minute 33, le Dr Alain Siary, médecin généraliste, formateur
dans une association de formation indépendante, la SFTG, explique de manière
circonstanciée et claire l’histoire naturelle du cancer du col utérin, les
facteurs de risque, l’épidémiologie et l’intérêt du dépistage.
Dans la partie 3 (ICI) (diapositives 123 à 138), j’interviens pour parler notamment
des essais cliniques et de la notion d’utilité du vaccin, telle qu’elle a pu
être évaluée par les analyses médico-économiques. L’utilité du vaccin va
au-delà de la notion d’efficacité, qui est toute théorique, et essaye de
représenter ce qui va se passer dans la vraie vie, selon les hypothèses admises
au départ (par exemple au sujet de la couverture vaccinale ou au sujet de
l’efficacité du vaccin). L’utilité du vaccin pourrait se définir comme le
bénéfice supplémentaire qu’on peut attendre du vaccin, compte tenu du contexte,
de la durée d’évolution du cancer,
et des autres moyens de lutte contre la maladie. Puis, vers la minute
37, Florence Baltazart, également
médecin généraliste, explique pourquoi il y a lieu de mettre en doute le lien
de causalité entre cancers ORL et papillomavirus qui est désormais présenté
comme une évidence dans les congrès sponsorisés par l’industrie pharmaceutique.
Dans la partie 4 (LA) (diapositives 139 à 160), Michèle Rivasi explique comment, en
tant que député européenne, elle essaye d’agir sur des prises de décision et de
lutter contre les conflits d’intérêts, dans un contexte où les décisions sont
prises de manière particulièrement opaque. Elle est suivie par Nicole Délépine,
qui parle de manière plus générale de la prise en charge des cancers et de ses dérives.
Ont souhaité également prendre la
parole, Didier Lambert, en tant que représentant de l’association E3M, qui se
bat pour la reconnaissance de la responsabilité de l’aluminium dans le
déclenchement d’effets indésirables graves provoqués par les vaccins, et Mme Foucras, représentante de
l’association REVAHB, association de défense des victimes du vaccin contre
l’hépatite B.
43 commentaires:
J'approuve tout à fait votre choix de ne pas axer la critique sur les effets indésirables car cela exacerbe les émotions, ce qui conduit à l'occultation des autres arguments.
C'est le choix que j'ai fait, depuis longtemps, sur l'analyse de la vaccination antivariolique, exemple fondamental qui pourrait servir d'exemple d'école. Il y a suffisamment d'arguments très défavorables à cette vaccination dans la lutte contre la variole elle-même pour qu'il ne soit pas nécessaire de brandir les effets secondaires pourtant terrifiants de cette vaccination (encéphalite, eczéma vaccinatum etc). [1]
Pour la vaccination hépatite B je ne m'occupe pas non plus des effets secondaires mais de l'utilité d'une vaccination pratiquée à la naissance sur des nourrissons qui, dans un pays comme le notre, ne seront contaminés, s'ils le sont un jour, qu'à 25-30 ans le plus souvent. Il n'existe AUCUNE preuve, bien au contraire, qu'en pareil cas la vaccination soit encore efficace. Quand je soulève ce problème, comme au congrès de Bordeaux avec Daniel Floret en octobre 2013, il me répondra, comme d'autres auparavnt, que les preuves existent puisque on a mis en évidence une réduction des complications graves de l'hépatité B en Asie chez les enfants de 10 15 ans.
Oui, mais à 25-30 ans est-ce que ça marche encore ? Il n'y a pas de réponse favorable à ma connaissance à l'heure actuelle, bien au contraire (études de Hammitt et Bialeck [2]).
Si j'ai consacré beaucoup de temps et d'articles sur les SEP après vaccination hépatite B, c'est surtout pour analyser les grossières erreurs dans l'usage des tests statistiques. Erreurs qui pourraient atteindre toute l'épidémiologie.
Et aussi pour pointer un signal très fort et passé inaperçu : cette vaccination aurait fait évoluer en SEP des Atteintes démyélinisantes centrales apparues après la vaccination et qui seraient restées simples sans cette vaccination (dans les limites de l'observation). Signal très, très significatif (1/10000) et sans faire appel aux témoins, ce qui est plus fiable.
[1] http://questionvaccins.canalblog.com/archives/2013/10/16/28149160.html
[2] http://questionvaccins.canalblog.com/archives/2009/02/08/12429955.html
Je reviens d'un colloque sur les vaccinations et destiné aux pédiatres. Il se tenait à l'hôpital Pompidou le jeudi 18 septembre.
A propos du HPV le président du CTV dira :
“Nous vaccinons les filles qui en ont le moins besoin (celles qui plus tard se feront dépister). ... La solution : proposer une vaccination généralisée à l’école. S’il s’avérait plus simple de vacciner au primaire plutôt qu’au collège, nous sommes prêts à abaisser l’âge à 9 ans, dès lors qu’elle serait mise en place en milieu scolaire. En attendant, c’est 11-14 ans.”
Merci, surtout, à Jean-Claude, d'avoir accepté de publier cet article et de "se mouiller" dans une affaire qui n'était pas la sienne au départ.
Jean-Claude n'est pas un militant mais plutôt un anti-militant, comme on dirait un anti-héros et c'est là-dessus qu'on a des choses en commun.Trop sceptiques pour être des vrais militants.
Donc, ce n'était pas facile, et je voulais le remercier publiquement.
Bien d'accord pour ne pas argumenter sur les effets secondaires mais sur l'utilité/efficacité des vaccins anti HPV.
Je suis resté sur ma position de 2008
http://www.esculape.com/cqfd/hpv-vaccin-probleme.html
AMitiés
Hugues
@ CMT
Vous donnez de l'antivaccinaliste une définition quand même très caricaturale car il existe derrière cette manifestation une attitude plus profonde qui pourrait nous rappeler certaines vérités fondamentales.
1- S'il n'y avait pas de maladies infectieuses, personne ne se ferait vacciner et personne ne soutiendrait que nous devrions quand même le faire afin de nous "fortifier" : il arrive effectivement que le vaccin soit présenté comme un fortifiant comme par la semaine de la vaccination qui montrait un costaud bombant le torse...
2- Une vaccination est TOUJOURS nocive en soi, toujours, même si sa nocivité ne se manifeste pas par des effets dits indésirables ou secondaires. Elle provoque toujours une perturbation même si la médecine ne la décèle pas au niveau des ses analyses courantes du moins.
Aussi, s'appuyant sur ces 2 points, certains considèrent que pour garder ou reconquérir la santé il faut éviter de recevoir des vaccins. Ils ne font pas de l'antivaccinalisme, ils font plutôt de l'hygiénisme, ce qui n'est pas la même chose ! L'essentiel de leur préoccupation sera de rechercher des moyens non pharmaceutiques, non invasifs, non nocifs pour ne pas nuire à la santé. Aussi, par rapport aux vaccins ils rechercheront seulement des arguments simples, voire simplistes pour justifier leur refus plutôt que d'analyser les effets des vaccinations et de rechercher les propriétés des vaccins.
Il faut reconnaître que cette dernière démarche peut être très envahissante. Je présume CMT que vous en savez quelque chose ! Je peux aussi témoigner que les analyses que j'ai pu faire et qui sont, pour une bonne part sur mon blog, m'ont aussi pris beaucoup de temps. Si j'avais consacré ce temps à étudier la naturopathie, je pourrais ouvrir un cabinet.
C'est exactement ainsi que raisonnent les "hygiénistes" (j'emploie ce mot à défaut d'un autre). Passionnés par la recherche des moyens plus " naturels" de guérison ou non nocifs, ils laissent tomber les vaccins et les écartent par quelques phrases faciles pour ne pas se laisser envahir par le sujet. Ils ne sont donc, en aucun cas, antivaccinalistes ! Ils seraient plutôt a-vaccinalistes.
SUITE
La pression vaccinale, tout particulièrement les obligations vaccinales mais aussi l'idéologie vaccinaliste, la religion vaccinale pourrait-on dire, l'idée qu'un enfant non vacciné est en danger ou serait une menace pour les autres ont généré la nécessité de se protéger contre un tel zèle. Il a été rapporté, dans les années 70, qu'un enfant qui ne voulait pas se faire vacciner avait été attaché en classe par les institutrices pour être ensuite vacciné …
C'est le zèle ultra-militant du vaccinalisme qui a généré, par réaction de défense, ce qu'on appelle l'antivaccinalisme qui est en réalité une création du vaccinalisme. La plupart du temps, les antivaccinalistes préfèreraient s'occuper d'autres choses mais il y a aussi une certaine nécessité en raison de la pression vaccinale constante.
Un exemple : constamment on nous répète, en maintes occasions, que la variole a été vaincue par la vaccination. C'est une évidence rare. Sauf que c'est complètement faux !
Pas plus tard que le 18 septembre j'assistais à l'hôpital Pompidou à un colloque destiné à formater les pédiatres à la vaccination. J'en ai entendu des vertes et des pas mures !!! Dont bien sûr que la variole …. avec le message subliminale qu'on devrait pouvoir faire accepter toutes les vaccinations au public en lui disant qu'on a vaincu la variole avec ! C'est le fleuron de la vaccination brandi comme l'arme absolue pour arracher l'adhésion.
Alors, face à cela, et le reste, il faut bien qu'il y ait des personnes qui se lèvent pour dire « c'est pas tout à fait ça ! », pas du tout même !
Les victimes posent aussi un très gros problème car, même si on peut décider, assis confortablement devant son ordinateur, de ne pas s'appuyer sur elles, elles vivent des drames. Pour celles qui ont été frappées par des SEP par exemple, après vaccination hépatite B, qui ont dû abandonner leur travail et ne peuvent pas non plus s'occuper de leur maison, c'est un drame terrible. On leur dit sur tous les tons :"Vous êtes des coïncidences, alors bernique !"
Dans les années 70 j'ai rencontré à l'assemblée générale d'une association dite antivaccinale, une femme dont le fils avait été très gravement atteint par la vaccination antivariolique : 4 crises d'épilepsie par jour. Il est mort à l'âge de 20 ans. La société n'avait rien pour le prendre en charge et à l'époque (années 50-60) la loi permettant l'indemnisation des victimes n'avait pas été votée. C'était le contraire qui prévalait : la vaccination étant obligatoire, les familles devaient en assurer toutes les conséquences. Elle fut contrainte d'abandonner son métier pour s'occuper à plein temps, 24h sur 24, de son fils. Ce cas fut d'ailleurs un de ceux avancés par un médecin-député, le dr Arbeltier, pour parvenir, après un très long combat qui dura plusieurs législatures, pour faire enfin voter une loi rendant l’État responsable en cas d'accidents après vaccination. Mais comme vous savez, il faut passer devant une commission, l'Oniam, dont la principale activité consiste à déclarer des coïncidences … au nom du fait que les études n'ont pas montré de lien … alors qu'elles en avaient montré ...
C'est passionnant mais par pitié : aérez le texte, faites plus de paragraphes. C'est très difficile à lire...et c'est dommage car c'est un texte d'intérêt majeur !
Merci pour votre travail.
Je viens de lire le dernier numéro de La recherche (bon ! je ne m’étendrais pas sur la qualité et les défauts du comité de lecture cette revue, mais je reviendrai sur la qualité éditoriale, j’étais juste attiré par Heisenberg). Il y a un petit article intéressant sur une scientifique américaine d’origine indienne Sheila Jasanoff, qui lutte à Harvard depuis des années pour une épistémologie civique. Elle explore les liens (pour ne pas dire les collusions) entre pouvoir, savoir et technologie. Elle se bat pour que l’entreprise scientifique soit (enfin) responsable devant l’humanité.
Je trouve que cela correspond bien à la lutte de Claudina Michal-Teitelbaum (dont je connais enfin le visage) et Philippe de Chazournes.
Bon ! soyons honnêtes, je suis désolé CMT, t’es quand-même bien meilleure à l’écrit ( malgré ce qu’en dit Jeb), qu’à l’oral, où même le dit Philippe de Chazournes semble s’ennuyer pendant ton exposé. Bon ! C’est vrai ! C’est pas facile de passer après des orateurs nés comme Michel Coletti et Jean-Pierre Hamon. J’en reviens à mon antienne habituelle : les gens aiment qu’on leur raconte des histoires, et raconter des histoires, c’est toit un art, (que l’histoire que l’on raconte soit vraie ou soit une galéjade) et cet art a changé ces dernières années. La seule loi, c’est d’être convaincant rapidement, comme en politique et en marketing. Et çà, les labos savent faire, alors que le scientifique honnête, avec toutes ses réserves, ses précautions oratoires ou éthiques, ses discernements, ses approximations, sa polysémie explicité est devenu inaudible.
J’en reviens à cette revue La recherche. Je l’ai connue, il y a des années avec des articles longs circonspects écrits par les chercheurs eux-mêmes avec toutes les complexités et les subtilités de leurs recherches. Maintenant elle est du niveau de ce qu’étaient à l’époque « Sciences & Avenir » ou « Science & Vie », (ceux-ci tendant maintenant au niveau de « Ca m’intéresse »). Nous avons pu observer la même chose dans tous les hebdos ou mensuels. Disparition des articles de fond au profit de brèves facile à lire, pour des temps de cerveaux disponible courts, interpellés qu’ils sont de partout. Il faut que ça aille vite !! Des métaphores, des approximations caricaturales, une ou deux blagounettes au milieu pour mettre les rieurs et les cyniques de son côté, et le tour est joué ; le message est passé et bien passé !!
PS 1 : Je ne suis pas un antivaccinaliste primaire mais pour les anti HPV ou l'Hépatite chez le nourrisson français je dis non !!.En plus il y a maintenant un test de dépistage urinaire prometteur, quand-même plus facile à mettre en place que le frottis. Quant-à la prévention du cancer ORL j’en reste bouche-bée et du cancer anal, ça me troue le cul !!
PS2 : Il y a plus loin dans la même revue un article sur le dernier opus de Feyeraband le pseudo-anarchiste, lieutenant décoré de la Croix de fer dans l'Arbeitsdienst allemande, qui a « enterré Wittgenstein et Lakatos » et « poignardé » Popper !! Avec lui tout est bon contre la méthode et son relativisme tous azimuts sert aux Labos pour nous enfumer avec des bénéfices espérés aléatoires
SUITE
La troisième étape semble être le transfert de la charge et de la responsabilité de la vaccination à l’Etat sous couvert du plan cancer, l’Etat prenant en charge la vaccination, non plus des jeunes filles mais des petites filles à l’école, puisque l’âge de la vaccination serait abaissé à 9 ans pour favoriser la « faisabilité » (rappelons que l’âge moyen des premiers rapports sexuels est 17 ans et que l’efficacité du Gardasil en termes d’élévation du taux d’anticorps et uniquement à ce niveau là n’a pas été démontrée au-delà de 5 ans, et qu’elle n’a été démontrée que pour trois doses de vaccin sur cette durée). Triple effet kiss cool pour les Pharmas : les ventes massives seraient garanties et prises totalement en charge par l’Etat, de même que les frais afférents à l’acte de vaccination. Il est aussi possible, visiblement cela a été envisagé en tous cas, que cela se fasse sans l’accord des parents. Je reconnais bien là l’autoritarisme de Daniel Floret, cet affable et charismatique personnage sous le charme duquel tout le monde semble tomber et qui obtient tout ce qu’il veut, et qui est aussi le premier à avoir fait cette proposition. Mais il n’est pas sûr qu’il soit suivi. En cas d’obligation vaccinale ce serait l’Etat aussi qui prendrait en charge l’indemnisation des victimes d’effets indésirables.
Contourner l’autorité parentale pour vacciner contre une maladie à la fois rare, en régression spontanée, et pour un bénéfice tout à fait hypothétique très éloigné dans le temps pour les vaccinées, serait une grande première. Une grande première qui ne dirait rien de bon sur ce qui nous attend, nous et nos enfants, dans un avenir proche.
Nous attendons…
A BG,
Vous avez bien compris que je n’essayais pas de définir l’anti-vaccinalisme, mais de préciser de qui on était en train de parler. Parce que les techniques consistant à discréditer en laissant entendre que… sans vraiment préciser de quoi on parle, sont des techniques de désinformation qui sont très prisées par Big Pharma et, comme je l’ai déjà dit, les experts Infovac, en contact très régulier avec les employés Big Pharmaciens, ont été à très bonne école.
Il ne s’agit pas non plus du tout de laisser de côté les victimes, et je me sens très concernée par ce que vivent ces parents, étant maman moi-même, mais il s’agissait de ne pas laisser s’enfermer dans un débat dont Big Pharma aurait choisi les termes, à son propre avantage, c'est-à-dire exclusivement centré sur une discussion sans fin, car très difficile à trancher pour les cas individuels, autour des effets indésirables.
Il est aussi important de clarifier la place et le rôle de chacun. Je pense que mon rôle, et le rôle des médecins, n’est pas de s’asseoir à côté des victimes pour pleurer avec elles. Cela n’avancerait pas à grand-chose. L’important c’est de diffuser l’information pour que de tels cas ne puissent pas se reproduire et de faire en sorte que l’approche globale sur les vaccins soit plus nuancée, pour que les victimes ne soient pas systématiquement maltraitées, considérées comme des gêneuses et des empêcheuses de vacciner en rond.
A Jeb,
J’avais une certaine pression pour publier… mais je vais essayer de faire plus attention à la forme la prochaine fois.
A Popper 31,
Je vais te dire un secret : je ne suis bonne ni à l’écrit ni à l’oral (mais encore moins bonne à l’oral) et ça me coûte juste un énorme effort d’essayer de communiquer de la manière la plus claire possible. Mais je m’améliore et je ne perds pas espoir.
Pour les revues scientifiques ou, je dirai plutôt désormais « scientistes », je suis tout à fait d’accord avec toi.
Il est difficile de justifier le parti-pris de ne pas aborder la question des effets indésirables, alors que : i) il s’agit d’un paramètre crucial pour l’évaluation de la « défectuosité » susceptible de fonder les recours judiciaires civils (le niveau de sécurité auquel on peut « légitimement » s’attendre) ; ii) concernant un traitement à visée préventive, dont le bénéfice attendu est infinitésimal à l’échelle individuelle (celle qui gouverne, on s’excuse de le rappeler, le consentement informé), le seul risque « légitime » doit donc être infra-infinitésimal, alors que les méthodes pour mesurer un tel risque infra-infinitésimal font évidemment défaut (c’est un spécialiste de pharmacovigilance qui parle...) – n’en déplaisent à ceux qui s’imaginent qu’en recherche clinique, il suffit d’appliquer des modèles « statistiques » sans jamais s’interroger ni sur la qualité, ni sur la signification (clinique) des données.
En d’autres termes, la tolérance des vaccins est LE paramètre crucial de leur légitimité et de leur acceptabilité, même si je suis d’accord que ce serait mieux si ces produits pouvaient offrir la moindre preuve solide de leur efficacité : mais dans l’hypothèse où ils seraient très peu efficaces, où serait le problème s’ils étaient parfaitement tolérés (je simplifie un peu, en omettant les questions économiques) ?
En tout état de cause, si l’on sort de la propagande inepte des autorités consistant à évoquer LA vaccination comme une entité globale en lieu et place des vaccins comme médicaments parmi d’autres, le schéma d’analyse gagne à s’inspirer des principes technico-réglementaires qui gouvernent, chronologiquement, la vie d’un médicament quel qu’il soit : i) développement (incluant notamment une évaluation du rapport bénéfice/risque dans des conditions expérimentales en principe optimales) ; ii) enregistrement ; iii) après commercialisation, qui se subdivise elle-même en iiia) pharmacovigilance et iiib) publicité. Toutes étapes où (n’en déplaise à Debré et Even qui appellent de tous leurs vœux « la règlementation que tout le monde attend » – je cite de mémoire), il existe des lois et des réglementations particulièrement contraignantes, parfois depuis des siècles. Il s’avère que c’est à chacune de ces étapes que, dans le cas de Gardasil, le processus s’est trouvé grossièrement pris en défaut, et que c’est facile à montrer quand on prend le problème de cette façon linéaire : ça permet d’esquiver les embrouilles visant à détourner les problèmes de tolérance dans des questions d’efficacité (ou l’inverse), à noyer les questions du court terme dans les arguties sur le long terme (ou l’inverse), à brouiller dans du baratin statistique les violations patentes de la réglementation en vigueur. Et ça permet de conclure sans effort démesuré que, médicalement tout autant que juridiquement, Gardasil est bien un produit « multidéfectueux ».
Marc Girard
Pour ma part je voudrais souligner au contraire qu'il ne faudrait surtout jamais accepter des vaccinations inutiles, même si elles étaient totalement inoffensives, car cela contribue à faciliter l'acceptation de l'acte vaccinal en soi, en s'habituant à ne pas s'interroger sur les raisons de cet acte. La banalisation de la vaccination n'est pas sans effets délétères inattendus et graves .
Un exemple avec l'assassinat au Pakistan d'une bonne vingtaine de vaccinateurs opérant dans le cadre de la campagne d'éradication contre la polio. La raison de cet assassinat fut l'opération de vaccination bidon contre la méningite aux alentours de la maison supposée de Ben Laden afin de se donner des moyens de vérifications et de renseignements. Le "vaccin" utilisé était sans doute un placebo totalement inoffensif et peu couteux. On peut penser que ni l'OMS ni l'UNICEF n'avaient été associées à cette opération et n'en sont donc pas responsables. Sauf que ces 2 organisations -entre autres- ne rêvent que de pouvoir organiser partout dans le monde des campagnes de vaccination avec le soutien inconditionnel des autorités et l'acceptation totale des populations.
Conséquence : il devient alors possible d'organiser avec la plus grande facilité des campagnes de vaccination sur la justification et la pertinence desquelles personne ne s'interrogera. Il y a là un danger majeur. Il est donc essentiel de rester vigilant sur la justification de toutes vaccinations. Par exemple, comment justifier aujourd'hui la vaccination des nourrissons français dès l'âge de 2 mois contre la diphtérie et la polio ? Même si on pourrait trouver encore nécessaire que ces enfants soient immunisés un jour contre la diphtérie et la polio, cela pourrait attendre. Même Daniel Floret et Robert Cohen seraient sans doute d'accord avec mon propos. Je les ai entendu le 18 septembre dernier à un colloque destiné à formater les pédiatres...
« n’en déplaisent à ceux qui s’imaginent qu’en recherche clinique, il suffit d’appliquer des modèles " statistiques " ... » dit anonyme MG … Encore faudrait-il que l'on s'occupe aussi de l'adéquation de la modélisation statistique ! Et là il y a beaucoup à dire !!! Et à critiquer !!!
Le principal problème que j'ai pu pointer et qui revient très souvent est l'absence d'homogénéité des données. Sur un exemple pour que ce soit clair :
Étude cas-témoins Tardieu 2007 sur la SEP chez les enfants après exposition au vaccin hépatite B. 143 cas dont 80 vaccinés ; 1122 témoins dont 609 vaccinés. Le but du test statistique est de répondre à la question suivante : peut-on accepter que les cas et les témoins avaient la même probabilité d'avoir été vaccinés ? Si la différence est significative, d'un côté ou de l'autre, on pourra être conduit à penser que le vaccin aurait pu favoriser la SEP ou au contraire en protéger.
Le test est indubitablement non significatif, la probabilité associée au test (proba d'obtenir un écart au moins aussi important que celui observé entre les 2 taux de vaccinés) valant environ 35%. C'est clair ! Sauf que :
Nommons p et p' les probabilités théoriques d'avoir été vaccinés pour les cas et les témoins. Le test nous dit : «les données observées ne permettent pas de refuser l'égalité p=p' ». Mais le problème, l'énorme problème est que p et p' n'existent pas !!! On déclare égales des quantités qui n'existent pas !!!
Facile à montrer : sur les témoins associés au cas on constate que le taux de vaccinés vaut 27% chez les moins de 10 ans et 67% chez les plus de 10 ans. De plus, chacun sait que chez les plus de 10 ans il y a les 4 classes d'âges vaccinés en sixième entre 75 et 81% (étude de François Denis). Pour que la moyenne soit 67% il faut que le taux de vaccination des ados soit aux alentours de 45-50%. Il y a donc au moins 3 groupes pour lesquels les variations des taux de vaccination ne peuvent en aucun être assimilés à de simples variations aléatoires. DONC, la modélisation implicite faite par les auteurs en appliquant un test de façon aveugle et systématique est dépourvue de toute valeur ainsi que la conclusion.
A popper 31
Pas facile de restituer synthétiquement 450 pages écrites en anglais concernant la vaccination HPV, c'est ce que Claudina a réalisé pour ce colloque.
Et il suffit de vouloir consacrer du temps comme elle le fait dans un travail scrupuleux de recherche, en revisionnant sa partie pour comprendre que cette présentation est de grande qualité et accessible. Le combat de CMT, de De chazourne est avant tout celui de se sentir concerné par ce qui les entoure en prenant part activement aux problèmes éthiques, en cela ils sont au contraire bien plus audibles, bien plus que ceux qui jonglent avec les mots sans vraiment s'investir.
Florence Baltazart
A BT
Merci.
A BG,
Essayons de ne pas nous disperser et de ne pas devenir trop techniques pour rester compréhensibles.
On peut apprécier le problème en prenant un peu de distance, et avoir ainsi une vision globale qui n’en reste pas moins valable, parce que, justement, elle décrit de grandes tendances que tout le monde peut constater, vérifier, et comprendre.
Cette observation globale montre une évolution qui fait diverger de plus en plus les politiques vaccinales des objectifs fondamentaux de santé publique qui peuvent être résumés assez simplement comme étant d’obtenir le plus grand bénéfice de santé publique possible avec le moins possible d’effets délétères et pour le moindre coût .
Nous constatons que les vaccins mis sur le marché, visent des maladies dont l’incidence est de plus en plus faible, que leur bénéfice est de plus en plus improbable car ils sont de moins en moins rigoureusement évalués du point de vue de leur efficacité, ainsi que du point de vue de leurs effets indésirables et que leur coût est de plus en plus élevé. On pourrait dire que leur coût pour la société tant en termes financiers que en termes de risques pour la population tend à être inversement proportionnel à leur intérêt en termes de santé publique . Le Gardasil s’inscrit bien dans ce cadre global.
Marc Girard met en avant, dans son article sur le Gardasil, un corollaire très important de cette tendance. A savoir que quand le bénéfice est très faible le niveau d’effets indésirables qui pourrait être toléré éventuellement qui se doit d’être, pour des raisons éthiques évidentes, plusieurs fois inférieur au bénéfice, est tellement faible qu’il devient indétectable.
Le niveau du risque d’effets indésirables tolérable en fonction du bénéfice est une autre question, de nature éthique, qui devrait faire l’objet d’un débat transparent mais qui est systématiquement éludée car elle serait bien trop gênante pour les affaires, car, tout simplement, elle mettrait une limite et donnerait un coup d’arrêt à cette fuite vers un bénéfice de plus en plus infinitésimal pour un coût toujours plus élevé.
D’autre part, le concept même de rapport bénéfice/risque, implique que la société serait prête à tolérer des « dégâts collatéraux » pour un certain bénéfice. Autrement dit, la tolérance à un certain niveau d’effets indésirables est inscrite implicitement dans le concept de rapport bénéfice/risque.
Le rapport bénéfice/risque est une fraction. Et, même si je ne suis pas très bonne en maths je sais que le résultat d’une fraction où le zéro se trouve au numérateur 0/x, sera toujours zéro. C’est le problème du Gardasil : le bénéfice démontré sur les critères cliniquement pertinents que ce soit la réduction du nombre de lésions CIN2+ ou que ce soit le cancer du col de l’utérus est de zéro, à savoir qu’il n’y a pas de bénéfice démontré. Il est sous-entendu que je parle d’une réduction tous HPV confondus, mais je ne le précise pas à priori, parce qu’il doit être entendu pour tout le monde que c’est la seule qui ait un intérêt, que ce soit individuel ou de santé publique.
...
suite
Dans leur écrit (mail), JP Spinoza et C Riva soulignent que le Gardasil n’a pas montré de bénéfice non plus pour les sous groupes, par exemple R MITT-2 (population de jeunes filles ayant un frottis normal et qui sont séronégatives et PCR négatives pour les types inclus dans le vaccin c'est-à-dire chez qui on ne peut pas démontrer d’infection présente ou ancienne par les types vaccinaux mais qui n’ont pas forcément reçu les trois doses de vaccin). Et ils ont raison, car pour arriver à un résultat mitigé (-45% sur les CIN 3 dans cette population, tableau 272 p 355 du rapport fait au groupe de travail du VRBPAC, Comité consultatif sur les vaccins et produits biologiques associés de la FDA), le fabricant a dû regrouper plusieurs études qui n’étaient pas destinées à être regroupées, c'est-à-dire faire du « pooling » comme l’explique Marc Girad dans son texte, ce qui fait perdre tout son sens à la randomisation puisque les groupes ne sont alors plus comparables, ce qui est le but essentiel de la procédure de randomisation.
...
@ CMT
Technique ou pas il y aura une étape incontournable qu'il faudra bien un jour franchir. Elle n'est pas si difficile !
Après qu'on ait beaucoup glosé sur les "études" épidémiologiques sur la vaccination hépatite B, en attendant celles sur le HPV, on nous répète tous les jours que les études n'ayant pas montré de lien, toutes les "victimes" étaient des coïncidences.
"Il y aurait même un effet protecteur du vaccin hépatite B contre les ADC" disait notre président du CTV au congrès de Lille le 5 novembre 2011...
"Protecteur" parce que le risque relatif est largement inférieur à 1 sur les ADC (16 tests <1 ; cependant pas tous indépendants). Mais ce peut aussi bien être un effet aggravant, les ADC qui seraient restées simples ayant évolué en SEP par la vaccination ...Il est d'ailleurs possible de montrer facilement qu'il s'agit d'un effet aggravant, comme je l'ai expliqué pendant la pause à Daniel Floret au colloque "vaccins-pédiatres" du 18 septembre dernier. Il suffit de ne pas utiliser les témoins et ça saute aux yeux ! Signal très, très significatif. "C'est un sous-groupe de sous-groupe" me répondra-t-il ! Pas du tout !
On pourrait bientôt avoir la même chose avec les "études" sur le Gardasil. Il est essentiel de tirer les leçons du passé et ce n'est certainement pas se disperser que de le faire. C'est au contraire l'oubli ou l'analyse défectueuse du passé qui nous conduit à remanger du même plat.
Il est et sera essentiel de comprendre comment ça marche. Ce n'est pas si difficile mais personne n'avait pris la peine de le faire jusqu'à présent, ce qui permet de raconter et d'accréditer n'importe quoi en polémiquant avec des mots et non en avançant de vrais arguments.
Je prépare d'ailleurs sur ces questions, peut-être techniques mais fondamentales, un diaporama pour un exposé au cours d'un colloque à venir et qui pourrait ensuite être accessible en vidéo.
Que cela plaise ou non il faudra bien assimiler un minimum de technique pour avancer. Sinon le raz de marée des "études" (qui n'ont rien étudié comme on peut le montrer) emportera le morceau comme cela est en train de se produire avec la vaccination hépatite B qui se banalise après la formidable opposition que nous avons connu il n'y a pas si longtemps. Je me demande même aujourd'hui s'il ne faudrait pas s'excuser de rappeler cet épisode. Aujourd'hui le Gardasil avec son nom de gladiateur a chassé les vaccins hépatite B mais les conditions d'emploi du test statistique restent les mêmes.
A BG
Vous avez raison sur le fond.
Il faut aller au-delà des réactions spontanées, instinctives ou idéologiques et pour cela il faut un minimum de notions techniques.
Il est évident que la vision et le projet d’avenir des politiques vaccinales tel que présenté après les travaux du groupe de travail au sénat en 2012 http://docteurdu16.blogspot.fr/2013/04/un-nouveau-calendrier-vaccinal.html , et dont nous sommes en train de voir la mise en œuvre avec le dernier avis du HCSP concernant la vaccination contre le papillomavirus à l’école http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=454 , ce projet d’avenir repose sur deux grands piliers : promouvoir la banalisation du geste de vaccination et garantir l’aréflexion de l’ensemble des acteurs sur le sujet (puisqu’il n’y a pas d’effets indésirables les bénéfices de la vaccination tendent vers l’infini et la vaccination est donc TOUJOURS souhaitable, les bénéfices étant présupposés toujours présents).
On remarquera que l’opinion publique a de moins en moins d’importance au regard des politiques vaccinales. Qu’elle peut-être contournée, voire que le consentement peut être arraché de force (parents mis devant le fait accompli) et que, par exemple, le défaut d’adhésion à la vaccination contre le papillomavirus est supposé être fondé sur des positions irrationnelles et non scientifiques. Alors que je pense que nous sommes plusieurs à avoir établi le contraire, et de manière on ne peut plus scientifique.
C’est bien principalement sur notre résignation en tant que citoyens, médecins ou parents que comptent ceux qui conçoivent les politiques vaccinales. L’enjeu, financier et uniquement financier, est de taille pour eux. Beaucoup beaucoup de vaccins sont sur la file d’attente et n’attendent que des conditions favorables pour être généralisés.
Entre parenthèses, je vais m’atteler à résumer le document du VRBPAC de la FDA, parce qu’il a une importance documentaire historique et que le raisonnement scientifique tenu est très intéressant et éclairant.
Je dis « résumer » et non pas traduire simplement, afin de ne pas abuser du temps de cerveau disponible des lecteurs.
A BT et à CMT
Je pense que mon petit post du 28-09 a été mal interprétée par BT, probablement mieux par CMT. C’est souvent le cas quand on veut faire du deuxième degré et qu’on le fait mal. Ma seule excuse, j’étais un peu las de visionner toute la conférence, j’étais aussi très déçu par ce qu’était devenu une revue scientifique qui avait illuminé ma jeunesse pour finalement sombrer, en ces temps de bateleurs de foire, au niveau « scientiste » (comme le dit CMT), en plus je trouvais dure l’intervention de Jeb sur le compte rendu trop de CMT pas assez « aéré ».
J’ai voulu faire de l’humour (mauvais, j’en conviens) sur les affres de la rigueur scientifique à la loupe des rois du pétrole actuels : les fameux « communicants ».
J’ai déjà eu l’occasion de dire sur ce Blog, tout le bien que je pensais de l’énorme travail que CMT effectue pour les lecteurs dudit blog (et pour moi en particulier, bien incapable que je suis, d’en réaliser le centième, même si j’en trouvais le temps...).
Je suis désolé si mon intervention du 28/09 qui se voulait critique vis-à-vis du prêt à penser actuel, ait pu faire penser autre chose. En fait je dois être un peu jaloux de la rigueur et de la force de travail de CMT, moi qui me contente de dérision facile. « Je préfère le bordel de la pensée aux raisons closes. »
Je promets à BT de re-visionner scrupuleusement cette intervention, je souhaite à CMT bien du courage pour « résumer » le document du VRBPAC de la FDA, et je la remercie pour son énorme effort d’essayer de communiquer de la manière la plus claire possible.(je sais qu’elle s’améliore ;-)). Comme je ne peux m’empêcher d’ironiser, je lui rappelle cette phrase d’Einstein « il faut rendre les choses simples, autant que possible, mais pas plus simples ».
Par contre je ne promets rien en ce qui concerne mon humour douteux (quand j’ai des sautes d’humeur) sur ce blog.
Bises à toutes deux.
A Popper 31
Vraiment, je ne l’avais pas mal pris et je crois que je suis assez lucide sur les qualités et les défauts de mes productions écrites ou orales, ce qui me permet de m’auto-corriger.
Je ne me chercherai pas des excuses puisque j’ai dit moi-même à Philippe de Chazournes que j’avais failli m’endormir en m’écoutant parler sur la video. Mais, ce jour là, j’étais fatiguée, je m’étais levée très tôt le matin pour prendre le train, j’avais beaucoup travaillé les semaines précédentes, en particulier sur le document de la FDA, très long mais essentiel pour comprendre le sujet, et je ne m’étais pas assez projetée sur l’intervention elle-même. Ce qui fait que j’ai pris un rythme de parole lent, qui me permettait de réfléchir à ce que je disais tout en parlant. Je n’aurais pas été capable, de toutes façons, de tout faire en même temps, avoir du rythme, être précise et claire à la fois.
Le point très important, sur ce que tu as dit, me semblait être celui de l’évolution dans la manière de s’informer, et le temps de cerveau disponible. Les modes d’appropriation de l’information et de la connaissance ont changé, comme tu le faisais bien remarquer. Je ne suis pas sûre que l’évolution des goûts des lecteurs soit la seule raison de la dégradation de la qualité des revues de vulgarisation scientifique. Mais j’ai aussi conscience que, ce qui m’a pris des centaines d’heures de travail, le lecteur lambda, médecin ou non, voudrait arriver à le comprendre en maxi 15 minutes.
Les modes modernes d’appropriation de l’information se caractérisent par le zapping et la superficialité. Le quantitatif se substitue au qualitatif et cette manière de s’informer ne permet pas de structurer la pensée. Il est d’autant plus difficile de s’astreindre à réfléchir de manière approfondie sur un sujet que l’on a l’illusion d’un grand choix dans les informations, qui, de plus, sont souvent présentées de manière très attractive. Un médecin qui survole une dizaine d’articles du « quotidien du médecin » aura l’impression d’être bien informé, alors qu’en réalité, il n’a rien appris. Il a juste occupé à mauvais escient du temps de cerveau disponible.
J’utiliserai l’allégorie du rayon laitage du supermarché qui me paraît particulièrement adaptée. Partout, des emballages plus attractifs les uns que les autres. C’est très alléchant et ça donne envie d’y goûter. Mais en réalité, c’est toujours la même m… à l’intérieur. Si on se laisse tenter et on ne se nourrit que de ça pendant longtemps on aura du plaisir à manger sur le moment mais on deviendra obèse et diabétique, c'est-à-dire incapable d’élaborer une réflexion personnelle.
Et nous voilà obligés de marketer notre discours critique pour être audibles du plus grand nombre.
Il faut savoir s’adapter.
Un jour je donne à mon médecin un de mes articles sur un vaccin. Il me dit "Il n'y a pas de résumé ! Les médecins ne lisent que les résumés !!!"
Il avait tout dit !
Votre analyse du problème, CMT, me parait très pertinente. Autrefois il fallait faire de longs déplacements pour aller chercher une vérité dans des lieux privilégiés. Aujourd'hui un flot continu d'annonces nous submerge et nous ne savons plus quoi choisir ou même s'il existe une seule parcelle de vrai dans cette marée montante.
C'est aussi pourquoi je prépare des vidéos avec diaporamas pour tenter d'expliquer comment fonctionnent les tests statistiques, les études cas-témoins et les pièges qu'ils tendent et dans lesquels nos épidémiologistes ne sont pas les derniers à tomber. Les conflits d'intérêts n'expliquent pas tout ! J'espère ainsi que ce sera plus attractif que les articles de mon blog sur le sujet...Il faut absolument franchir une étape dans ce domaine. C'est d'utilité publique ! Oui, sincèrement je ne pense pas exagérer.
"Déesse Statistique, dit la Vérité au peuple" disent les grands prêtres de la médecine. Et la Déesse répond. A moins qu'on la fasse parler ?
Pour illustrer mes intentions voici ce qu'avait déclaré une de nos meilleures épidémiologistes (considérée comme telle) à la réunion de consensus du 11 septembre 2003 sur la vaccination hépatite B. Elle planchait pour faire une sorte de petit cours. L'exposé était en ligne sur le site du ministère jusqu'en 2011 où la refonte du site a cassé les liens :
« Le résultat d'une étude d'association s'exprime par un risque relatif ou un odds ratio assorti d'un intervalle de confiance.
Un risque de 3 avec un intervalle de confiance [1,1 ; 600] nous dit que l'étude manque grossièrement de puissance puisque le risque peut être à peu près n'importe quoi »
J'aurais aimé lui demander si elle avait souvent rencontré des IC comme [1,1 ; 600] avec OR= 3 ?
On sait que le carré de l'odds ratio est le produit des bornes de l'intervalle de confiance :
Comme 3²=9 et que 600x1,1=660, il faudrait que 9=660 !!! Bravo à la professeure-experte … Elle a relevé le niveau de cette réunion de consensus.
En fait, si on fixe OR=3 et la borne inférieure égale à 1,1 la borne supérieure vaudra 8,18 bien loin de 660.
Voilà ce que ça donne quand on a appris la statistique sur logiciel, sans aucun support théorique …Un constat aussi navrant rend absolument indispensable de reprendre les bases même du test statistique et de les faire connaître. Il FAUT s'y employer. Je vais essayer sur ce problème plutôt élémentaire :
On peut facilement vérifier ce que j'affirme sur des exemples : le fameux groupe significatif Tardieu donnait OR=2,77 avec IC=[1,23 ; 6,24]. 2,77²=7,6729 et 1,23x6,24=7,6752. Ce n'est pas le hasard, c'est toujours comme ça mais nos épidémiologistes, même de haut niveau, n'ont pas l'air de le savoir.
La démonstration générale est d'ailleurs fort simple : tous les étudiants en médecine doivent savoir qu'un intervalle de confiance construit à partir d'une loi normale (de Gauss) sera de la forme [m – a ; m + a]. Pour l'odds ratio OR on transforme par une exponentielle transformant les sommes en produits et les soustractions en divisions. On aura OR=exp(m), les bornes de l'IC étant les exponentielles des bornes, soit OR divisé par exp(a) pour la borne inférieure et OR multiplié par exp(a) pour la supérieure. Le produit des bornes sera alors OR².
Cela correspond aussi à la somme des bornes (m-a)+(m+a)=2m.
Ce n'est quand même pas impossible à comprendre. C'est du niveau terminale pour les calculs.
J’ai remarqué qu’il y a des collègues entre ceux qui réagissent sur ce blog, qui disposent de beaucoup d’informations sur les vaccinations. C’est la raison pour laquelle je veux demander votre avis pour un problème qui se pose maintenant en Belgique.
Le « Conseil Supérieur de la Santé » a donné l’avis de vacciner les femmes enceintes avec Boostrix entre la 24ième et la 30ième semaine de chaque grossesse : « La vaccination anticoquelucheuse est recommandée durant toute grossesse, de préférence entre les semaines 24 et 32, même si la femme a reçu précédemment une vaccination de rappel ».
http://www.health.belgium.be/eportal/Aboutus/relatedinstitutions/SuperiorHealthCouncil/publications/factsheetsvaccination/index.htm?fodnlang=fr#.VC7B83kcTbg
Jusque l’année passée on recommandait la « vaccination cocoon ». Mais, je cite : « La réalisation systématique d’une telle «vaccination cocoon» s’avère toutefois compliquée et est donc insuffisante pour protéger le jeune nourrisson. La vaccination durant la grossesse induit des titres élevés en anticorps pouvant être transmis au fœtus par voie transplacentaire (efficace à partir de la 30ème semaine de grossesse) et protégeant ainsi le nourrisson dès sa naissance ». Une belle théorie quand même !
En ce qui concerne la sécurité de cette vaccination je lis : « Des données publiées concernant la sécurité de l'utilisation du vaccin dTpa chez les femmes enceintes sont rares pour l'instant. Entre-temps toutefois, à la suite des recommandations du Royaume-Uni et des Etats-Unis, des dizaines de milliers de femmes ont déjà été vaccinées au moyen d'un vaccin contenant la composante coqueluche acellulaire sans effet immédiat ». C’est très rassurant !
En pratique dans la partie flamande de la Belgique les MG peuvent commander le Boostrix gratuitement et les gynécologues conseillent les femmes enceintes d’aller chez leur MG pour se faire vacciner. Bonne collaboration quand même !
Régulièrement je vois une femme enceinte qui a pris un rendez-vous pour cette vaccination. Alors j’essaie d’expliquer pourquoi je ne vaccine pas des femmes enceintes.
Sur un site anti vaccinaliste j’ai trouvé le lien à une étude Canadienne qui calcule « The Number Needed to Vaccinate to Prevent Infant Pertussis Hospitalization and Death Through Parent Cocoon Immunization » http://cid.oxfordjournals.org/content/54/3/318.full.pdf+html?sid=b3137c4f-5e26-405f-adae-fccea335a143
Leur conclusion : “The NNV for parental immunization was at least 1 million to prevent 1 infant death, approximately 100 000 for ICU admission, and 10 000 for hospitalization”.
Le NNV serait probablement moins haut pour la vaccination pendant la grossesse, mais le bénéfice à attendre restera infinitésimal. Dans ce cas un effet indésirable très rare peu déjà causer une balance bénéfice-risque négative.
Est-ce si recherché d’oser craindre que la vaccination pendant la grossesse peut augmenter le risque de pré éclampsie par exemple ?
Est-ce que quelqu’un de vous a étudié ce sujet et peut me donner des arguments « scientifique » pour informer les femmes enceintes… et mes collègues !
SUITE
Dans le bulletin N° 6 de juin/juillet 2014, Infovac disait ceci : «
Les publications sur l’efficacité et la tolérance des vaccins coquelucheux acellulaires se multiplient. InfoVac vous avait fait part il y a quelques mois de la durée plus courte qu’attendue de la protection in-duite par les vaccins coquelucheux acellulaires. Deux études récentes (Wang, BMJ 2014;348:g3668/ Koepke R. J Infect Dis. 2014;doi:10.1093/infdis/jiu322.) le confirment. De plus, la stratégie du cocooning intra familial n’apparait pas comme suffisamment efficace pour prévenir les coqueluches précoces (Healy Pediatr Infect Dis J. 2014 Jul 3). Ces éléments confirment l’importance de la protection des petits nourris-sons par la vaccination précoce des nourrissons (à la 8 ème semaine de vie) et aussi probablement par la vaccination des femmes enceintes. Trois études, dont 2 études anglaises (où la vaccination des femmes enceintes est recommandée depuis octobre 2012), renforcent cette option :
- la première (Donegan BMJ 2014 July 11) évalue la tolérance: plus de 24.000 femmes vaccinées pendant la grossesse ont été comparées à un échantillon de femmes enceintes surveillées les années précédentes et non vaccinées : aucune augmentation d’incidence des pathologies maternelles ou foetales surveillées (la liste est longue) n’a été observée.
- la seconde (Amirthalingam Lancet. 2014 Jul 15) démontre l’efficacité sur le terrain: le groupe des nourrissons de moins de 3 mois a été le seul pour lequel il y a eu moins de cas en 2013 qu'en 2011 (118 cas en 2011 contre 72 cas en 2013). L'efficacité sur le terrain de la vaccination maternelle pour la protection des nourrissons de moins de 3 mois a été de 91% (IC à 95% 84-95).
- la troisième (Munoz JAMA - May 2014; 17) est une étude randomisée, en double aveugle, vs place-bo : aucune augmentation des effets indésirables chez la mère et le nouveau-né (suivi jusqu’à 13 mois), et augmentation significative des taux des AC chez les mères et les enfants à la naissance. »
On notera, comme à l’accoutumé, l’imprécision des affirmations d’Infovac, les propos des experts pouvant être caractérisés comme des résumés biaisés de résumés biaisés d’études mal faites. Et, par exemple, l’essai randomisé en double aveugle qui prouverait la bonne tolérance du vaccin acellulaire contre la coqueluche (Munoz, JAMA, mai 2014) est une étude qui portait sur 33 femmes enceinte dans le groupe vacciné et 15 dans le groupe placebo http://jama.jamanetwork.com/article.aspx?articleid=1866102 alors que ce sont des millions de femmes qu’on veut vacciner. Les experts Infovac prennent vraiment les médecins pour des imbéciles.
Donc, en l’espace d’un mois, virage à 180° d’Infovac.
Comme les politiques vaccinales se définissent au niveau international, qui n’est pas le niveau où elles devraient se définir car ce n’est pas le niveau de spécificité de l’ épidémiologie des virus ou bactéries à prévention vaccinale, car il peut y avoir de très grandes différences d’un pays à l’autre, mais le niveau qui convient aux stratégies marketing de Big Pharma, on peut s’attendre à ce que nous ayons, très bientôt en France, une modification des recommandations pour la vaccination contre la coqueluche allant dans le même sens que celle qui a eu lieu en Belgique, c'est-à-dire une recommandation de vaccination généralisée des femmes enceinte.
Un conseil, tout de même : méfiez vous des sites anti-vaccinalistes, car, comme je le disais, ils défendent des positions idéologiques avant tout, cherchant à démontrer que leurs dogmes anti-vaccinalistes sont fondés. Pour cela ils peuvent utiliser les mêmes méthodes que les ultra-vaccinalistes inféodés à Big Pharma, à savoir faire peur, omettre des informations, en minimiser certaines et en exagérer d’autres, voire même, parfois, en inventer.
@lea de stripper
Concernant les femmes enceintes, nous avons tous appris sur les bancs de la fac qu'elles constituent une population particulière en matière de pharmacovigilance car elles ne peuvent pas être incluses dans des études et que la prescription de tout médicament doit se faire avec encore plus de précaution hors risque vital.
Concernant l'épidémiologie de bordetella pertussis, on peut lire sur le réseau de surveillance RENACOQ français que l'incidence moyenne chez les nourrissons entre 1996 et 2005 est de 275 pour 100000 et que 32 nourrissons sont décédés sur cette période d'observation . Si l'on reporte ce chiffre au nombre de nouveaux nés entre 1996 et 2005 en moyenne 650 000 par an, soit un peu moins de 4 décès pour 650000 soit inférieur à 1 pour 100000. Ce taux , si on le compare à l'exposition aux risques d'effets indésirables exceptionnels (inférieur à un pour 10000 )que l'on peut rencontrer avec n'importe quel médicament, est inférieur.
En vingt ans le nombre de décès n'a pas bougé autour de 3 par an alors que la couverture vaccinale pour les enfants de moins de deux ans frôle les 95%.
La baisse de la mortalité en France concernant la coqueluche a précédé la vaccination introduite en 59 et généralisée en 66, on constate une chute importante à partir des années 60. Aux EU alors que la vaccination est démarrée vers 45 la baisse de mortalité est divisée par 100 à partir des années 60 aussi.
Est ce que vacciner les mamans permettra de ne plus avoir de décès?
Ne devons nous pas nous concentrer sur les mesures d'hygiène élémentaire avec protection des voies aériennes systématique si catarrhe et toux pour toute personne faisant partie de l'environnement proche de l'enfant?
Suite
Dans les années 60 on assiste à l'essor des techniques de réanimation extrêmement importantes pour les affections respiratoires pouvant entrainer détresse par asphyxie et épuisement comme dans la coqueluche.
Ceci me renvoie à un article écrit par une équipe australienne en septembre 2009 lors du passage du H1N1 qui préconisait à ceux de l'hémisphère nord d'augmenter le nombre de respirateurs car le virus avait augmenté le nombre de passages de patients infectés en réanimation , ceux_ci évoluant favorablement sous respirateur.
Je ne sais pas si un budget avait été alloué pour cela en France.
Tout cela me renvoie encore à une autre maladie dont on sait par humilité ( on ne sait pas faire le vaccin) que la protection est optimale si à la thérapeutique sont associées les mesures de protection mécanique: il s'agit du paludisme.
En dehors de la question éthique posée par la vaccination des femmes enceinte, plusieurs grandes problématiques se dégagent d autour de ce vaccin. Premièrement, l’incapacité du vaccin, qu’il soit acelluaire ou à germes entiers, à contrôler la circulation de la bactérie, pour aussi importante que soit la couverture vaccinale, qui est très élevée en France. La recrudescence de cas de coqueluche chez les nourrissons était déjà la raison invoquée pour passer du vaccin à germes entiers au vaccin acellulaire.
Deuxièmement la réduction de la réponse immunitaire individuelle au vaccin acellulaire au fur et à mesure des rappels comme cela avait été montré par une étude californienne http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1200850 .Et, globalement, une durée très courte de protection partielle, peut-être de l'ordre de 5 ans mais dépendant du nombre de rappels (plus il y a de rappels, plus la protection est courte)
Troisièmement l’apparition de mutations pouvant conduire à l’émergence de bactéries plus virulentes car davantage productrices de toxines et peut-être moins facilement contrôlables par le système immunitaire de l’organisme http://wwwnc.cdc.gov/eid/article/15/8/08-1511_article#r1 .
Et quatrièmement, peut-être le plus important, la propagande des ultra-vaccinalistes a amené beaucoup de pédiatres et de médecins, plus ou moins bien informés, à penser que la survenue de la coqueluche n’est pas possible et donc à des retards et des confusions diagnostiques très préjudiciables pour les patients. Il est probable qu’il y ait actuellement en France plusieurs dizaines de milliers de cas de coqueluche clinique chaque année. Mais nous n’avons pas de données épidémiologiques car seuls les cas pédiatriques font l’objet d’une surveillance.
Ainsi, des exemples piochés dans ma propre expérience, une petite fille de trois ans traitée pendant des mois par corticoïdes pour une toux persistante à l’hôpital(d’où dégradation de son état général) car connue comme asthmatique, avant de s’apercevoir que, quoique complètement vaccinée, elle avait une coqueluche. Un adulte ayant des quintes de toux nocturnes incoercibles à qui le médecin traitant s’était décidé au bout d’un mois (trop tard pour faire un PCR) à prescrire de l’amoxicilline, qui n’est justement pas le traitement de la coqueluche.
Au final, quel est le but de la vaccination ? Si c’est de diminuer la mortalité chez les jeunes nourrissons (létalité de l’ordre de 1 à 2% chez les jeunes nourrissons ayant une coqueluche), la vaccination itérative de toute la population, qui n’empêche par la circulation bactérienne, ne semble pas être la meilleure option.
Merçi à CMT et BT.
Je vous tiendrai au courant de la situation en Belgique.
Lea
Lorsque, en 2011, on m’avait annoncé que l’Argentine voulait rendre obligatoire la vaccination contre le papillomavirus chez les petites filles de 11 ans, je m’étais fait, en moi-même, la réflexion que de telles choses ne pouvaient arriver que dans des pays très corrompus, avec une tradition démocratique fragile et en l’absence de contrôle et de transparence des prises de décision.
Cette décision a été précédée et accompagnée d’une campagne publicitaire très massive où les arguments spécieux le disputaient aux mensonges avérés, y compris dans la presse la plus sérieuse. Il était, par exemple, indiqué que le vaccin était déjà obligatoire dans plusieurs pays comme les Etats Unis ou l’Espagne. J’avais alors publié un article chez un media indépendant en mars 2011 (Argenpress) http://www.argenpress.info/2011/03/que-se-puede-esperar-de-una-vacunacion.html qui avait été assez lu. Certaines sociétés savantes argentines s’étaient montrées sceptiques sur l’intérêt de cette vaccination, comme la société de gynécologie et obstétrique de Buenos Aires, mais également la Fédération médicale de la province de Buenos Aires qui s’occupe notamment de formation des médecins et qui avait pris position, dans un article de mai 2011 contre cette obligation http://www.femeba.org.ar/fundacion/documentos/0000000250.pdf et avait recommandé d’utiliser cet argent pour intensifier le dépistage. Elle n’a pas été entendue.
En Argentine il y a 19 vaccins effectués chez tous les enfants de moins de 16 ans (contre 12 en France). Ils sont tous obligatoires et assurés par l’Etat, ce qui représente un coût disproportionné pour un pays dont le PIB par habitant est environ 5 fois inférieur à celui de la France. Cette obligation est également encouragée par le fait que l’allocation versée par l’Etat aux mères est conditionnée par l’obligation vaccinale.
Sur ces 19 vaccins, 13 ont été ajoutés au calendrier des vaccins obligatoires depuis le début des années 2000 . Les trois derniers en date, en juin 2014, peu avant que l’Argentine ne se déclare en défaut de paiement, étaient celui contre le rotavirus, contre le méningocoque et contre la varicelle.
En Argentine le taux de mortalité infantile (de la naissance à 1 an) est trois fois plus élevé qu’en France de 10 à 11 pour 1000. 7000 à 8000 enfants de moins de un an décèdent chaque année sur quelques 700 000 naissances. Il était expliqué dans la presse que, d’après les données épidémiologiques, si les vaccins avaient été efficaces à 100% sur ces maladies (et à supposer que les enfants ne décèdent pas pour d’autres causes, on pouvait, avec ces trois nouveaux vaccins, espérer éviter tout au plus une vingtaine de décès chez les jeunes nourrissons. Soit une incidence nulle sur le taux de mortalité, non décelable au niveau épidémiologique.
En Europe, d’après une étude faite par VENICE, organisme subventionné par l’ECDC (European center for disease control and prevention) tendant à favoriser « l’intégration vaccinale en Europe » en 2010 http://www.eurosurveillance.org/ViewArticle.aspx?ArticleId=20183 , aucune vaccination n’est obligatoire pour l’ensemble des enfants dans 17 pays sur 29 pays européens. Les pays où certaines vaccinations sont obligatoires sont essentiellement des pays de l’Est, plus la Grèce, l’Italie et la France.
Seul un pays la Lituanie, a rendu la vaccination contre la papillomavirus obligatoire .
Cela donne une idée de l’incroyable régression démocratique que constitue le fait d’envisager de rendre obligatoire un vaccin, et qui plus est un vaccin cher, dont l’efficacité n’est pas démontrée sur l’ensemble des critères pertinents de jugement (diminution de l’ensemble des lésions de haut grade et diminution de l’ensemble des cancers du col) , et dont les effets indésirables sont mal évalués.
L'histoire se répète … On retrouve l'affaire du BCG vers 1950. On connaissait très bien les limites de son efficacité ainsi que ses difficultés d'emploi (test négatif, effets secondaires importants comme les bécégites, les adénites …).
Malgré tout cela, un congrès sera organisé à la sauvette à Athènes en 1945, la guerre étant à peine terminée. Il votera à l'unanimité (oui votera) l'innocuité du BCG !!! Trois ans plus tard Marcel Ferru, professeur de pédiatrie à Poitiers est invité à un congrès sur le BCG à l'Institut Pasteur. C'est le seul opposant invité. Il parlera des limites du BCG et de ses effets indésirables. Il lui sera répondu par Weill-Hallé, le premier vaccinateur en 1921, qu'on ne pouvait remettre en question l'innocuité du BCG puisqu'elle avait été votée à l'unanimité 3 ans auparavant au congrès d'Athènes !!! Etc …
Les vaccins changent mais les mœurs vaccinaux ne changent guère... On nous ressert le même plat parce que les anciennes affaires (énormes) comme celles du BCG et de la vaccination antivarioliques n'avaient pas été réglées correctement en leurs temps.
Je suppose CMT que vous venez de recevoir le dernier bulletin d'InfoVac ...
suite texte C Riva et JP Spinoza
f) Les résultats obtenus ne correspondent ni à l’efficacité attendue, ni même à une efficacité moindre. Ils montrent qu’aucune efficacité n’a pu être démontrée contre les CIN 2/3+ tous types confondus puisque le résultat est statistiquement non significatif.
g) La notice de Gardasil® fait état d’une protection de 42.6% contre l’ensemble des CIN 2/3+ dans la population HPV-naïve. Cette population initialement baptisée RMITT-2 (restricted modified intention to treat 2) est un sous-groupe, qui n’était pas prévu initialement dans le protocole des essais de phase III. Sa constitution a été décidée au cours de la procédure d’homologation aux Etats-Unis, sur initiative du fabricant, et non à la demande des autorités de régulation américaines, ce qui est contraire aux bonnes pratiques méthodologiques.
h) Il s’agit donc d’une analyse post hoc. La bonne pratique précise que les résultats issus de ce genre d’analyse permettent tout au plus d’émettre des hypothèses, mais ne sauraient être considérés comme des preuves. Méthodologiquement, il est erroné d’y voir une preuve d’efficacité. Le fait que les autorités de régulation la considèrent néanmoins comme telle est des plus préoccupantes, car elle pose la question de leur crédibilité.
2
i) La définition de ce sous-groupe RMITT-2 a changé à plusieurs reprises entre les mois qui ont précédé l’homologation et mars 2010, date où les chiffres d’efficacité pour ce sous-groupe, rebaptisé entre temps «négatives à 14 HPV à haut risque», ont été publiés par Munoz N et al.
Conclusion : il n’existe aujourd’hui aucune preuve que Gardasil® réduit l’incidence des lésions précancéreuses, et a fortiori l’incidence des cancers du col. Pourtant, ce vaccin est homologué et recommandé pour la prévention des lésions précancéreuses du col. Ce constat amène à remettre sérieusement en question les compétences et/ou l’intégrité des autorités qui ont homologué ce produit et des experts qui prétendent que son rapport bénéfice/risque est favorable, alors qu’il n’y a aucun bénéfice établi, faute de démonstration d’une efficacité du vaccin dans la prévention des lésions précancéreuses du col.
2.
« on n’est même pas sûr non plus de son efficacité à long terme » (H. Joyeux)
La question de la durée de la protection conférée par Gardasil® est une fausse question. Le seul point important, c’est l’efficacité du vaccin. Réduit-il l’incidence des CIN2/3 dans les proportions attendues ? La réponse est non, si l’on se réfère aux meilleures données disponibles issues des essais randomisés contrôlés. Savoir combien de temps dure la protection conférée par un vaccin dont on n’a pas réussi à démontrer l’efficacité n’est d’aucun intérêt, mais elle permet de faire diversion.
3.
« L’efficacité de la vaccination HPV sur l’incidence des lésions cancéreuses de la sphère génitale ne pourra être démontrée qu’avec un recul de plusieurs années du fait du délai d’évolution de ces pathologies » (H. Joyeux)
Là encore, il s’agit d’un argument spécieux. Faire diversion en invoquant la lenteur de l’histoire naturelle du cancer du col est une stratégie pour détourner l’attention du vrai problème : l’inefficacité du vaccin. Le vaccin ne pourra pas démontrer dans 15 ans en conditions « real life » une efficacité qu’il n’a pas pu démontrer dans le cadre d’essais cliniques. 3
...
SUITE TEXTE C RIVA ET JP SPINOZA
4.
« En Autriche, suite au décès d’une jeune femme vaccinée au Gardasil, un rapport a été publié démontrant que l’efficacité à long terme d’une telle vaccination serait « tout à fait négligeable ». La ministre autrichienne de la Santé, le Dr Andrea Kdolsky, a décidé de retirer les vaccins anti-HPV du programme officiel, de ne plus les rembourser et de mettre plutôt l’accent sur le dépistage. » (H. Joyeux)
« L’Autriche a refusé d’inclure le Gardasil dans le calendrier vaccinal » (M. Rivasi)
Cette affirmation est erronée. Depuis janvier 2014, la vaccination anti-HPV est recommandée et prise en charge par le système d’assurance maladie en Autriche.
5.
« (…) certaines pathologies telles que les scléroses en plaque, la maladie de Guillain-Barré, la myofasciite à macrophages ou encore l’épilepsie peuvent survenir à la suite de la vaccination » (M. Rivasi)
La myofasciite à macrophages (MMF) est une entité contestée depuis 2003. Des considérations méthodologiques solides indiquent que le diagnostic de MMF est un artifice induit par un prélèvement fait à un site où il y a eu une vaccination. Il est pour le moins problématique de citer au nombre des effets indésirables rapportés suite à la vaccination anti-HPV une maladie qui est probablement un artefact, alors que les autres syndromes et affections sont quant à eux parfaitement décrits.
Rappelons également que d’après ceux qui affirment que la MMF est une maladie véritable, elle serait due à l’adjuvant aluminique. Or cette justification est aussi régulièrement avancée par des acteurs qui prônent des obligations vaccinales (avec des vaccins sans aluminium). Par ailleurs, la littérature où sont décrits des cas d’effets indésirables met en cause l’antigène contenu dans le vaccin, et pas spécifiquement l’adjuvant.
6.
« ce vaccin, qui n’a toujours pas démontré plus d’efficacité que le simple frottis – lui dénué d’effets secondaires graves et irréversibles – dans la prévention de l’apparition du cancer du col de l’utérus » (M. Rivasi)
« Le vaccin n’est pas plus efficace que les autres méthodes de prévention et de plus il est porteur de risques. » (H. Joyeux)
Le frottis n’est pas un test parfait. Comme tous les tests de dépistage, il produit des faux positifs et des faux négatifs. Or un faux positif peut avoir des conséquences importantes chez l’individu 4
concerné, dont personne ne peut dire si elles sont réversibles ou non. Il est donc fallacieux de le présenter comme une panacée sans risque.
Par ailleurs, la baisse de l’incidence du cancer du col et de la mortalité associée, observée depuis l’introduction du dépistage, est sans doute due au frottis, mais stricto sensu, on n’en a pas la preuve, car il n’y a jamais eu d’essai randomisé contrôlé pour l’établir. Actuellement, tout ce que l’on peut dire, c’est que le plus gros facteur de risque de cancer du col pour une femme, c’est de ne pas avoir accès au frottis de dépistage.
Enfin, vaccination et frottis n’ont jamais été comparés en termes d’efficacité. Personne ne peut donc affirmer sur une base scientifique solide que la vaccination n’a pas plus d’efficacité que le frottis. Le prétendre, c’est induire en erreur le public.
SUITE ET FIN TEXTE C RIVA ETJP SPINOZA
Conclusion
Le véritable problème que révèle la vaccination anti-HPV est celui de la compétence et de l’intégrité des autorités sanitaires, mais aussi des experts qu’elles consultent :
a) Gardasil® a bénéficié d’une procédure d’homologation accélérée (fast track), alors que
1) il existait déjà une méthode de prévention du cancer du col (le frottis de dépistage)
2) les deux méthodes de préventions (frottis et vaccination) n’ont jamais été comparées en ce qui concerne leur efficacité.
De fait, objectivement, Gardasil® ne remplissait pas les critères de base pour être autorisé de fast track. Le fait qu’il en ait malgré tout bénéficié, sans avoir jamais été comparé au frottis de dépistage, révèle un problème majeur : la FDA édicte des règles pour les procédures d’homologation, mais ne les respecte pas. Et ni l’EMA ni aucune autre autorité de régulation ne se formalisent de ce non-respect des dispositions réglementaires et des bonnes pratiques, ce qui donne à penser qu’elles procèdent de même – alors que la population attend de ces instances qu’elles respectent scrupuleusement les lois et les règlements.
Les agences de régulation trahissent cette confiance.
b) Les autorités de régulation et les autorités sanitaires ont autorisés cette vaccination, elles la recommandent et étendent successivement ses indications sur la base d’analyses de valeur douteuse, alors que les meilleurs données disponibles indiquent clairement que Gardasil® ne réduit pas l’incidence des lésions précancéreuses.
Cette cécité est-elle due à un manque de compétence ou à l’influence des fabricants sur les experts et les autorités sanitaires ? La question reste entière.
Catherine Riva
Dr Jean-Pierre Spinosa
Septembre 2014 »
SUITE CMT
J’ajoute les éléments suivants. En effet, le frottis n’a jamais fait la preuve de son efficacité dans le cadre d’ une étude randomisée, mais TOUTES les études faites en population ou les études cas-témoin ont montré de manière non équivoque un bénéfice sur la MORTALITE due au cancer du col proportionnel au pourcentage de la population dépistée (cf Etat des lieux du dépistage du cancer du col utérin en France, INCA 2007) (études avant après, études population dépistée contre population non dépistée dans un même pays, études comparant pays avec dépistage et pays sans dépistage,). Les études ont montré aussi des performances nettement meilleures du dépistage organisé du cancer du col, comparé au dépistage opportuniste. C’est pourquoi le dépistage organisé est recommandé depuis la fin des années 90 en Europe, quoique toujours pas mis en place en France.
Dans ce bulletin Infovac, comme dans d’autres, on laisse entendre, on suggère, plus qu’on ne l’affirme directement, que le vaccin serait supérieur au dépistage. D’une part, comme le disent C Riva et JP Spinoza, il n’y a jamais eu d’études comparatives, d’autre part et surtout ce discours n’a pas lieu d’être, dans la mesure où la vaccination ne peut en aucun cas remplacer le dépistage, puisque 80% des cancers du col surviennent après 40 ans et que l’arrêt du dépistage se traduirait aussitôt par une augmentation des cancers. La vaccination ne peut donc EN AUCUN CAS se substituer au dépistage. La vaccination représente donc forcément : UN COUT SUPPLEMENTAIRE, DES RISQUES SUPPLEMENTAIRES, pour un bénéfice non démontré ».
Les experts Infovac se gaussent du rapport du HCSP qui montrerait l’efficacité sur le terrain de la vaccination.
Mais, d’une part, ces études émanent toujours de pays ou d’instances qui ont des conflits d’intérêts majeurs concernant ces vaccins (l’université de Queensland en Australie fait partie des nombreuses institutions publiques touchant des royalties de la part de Merck, tous ces royalties expliquant en bonne partie le coût exorbitant du vaccin), d’autre part les experts Infovac oublient que les études de terrain ne sont pas là pour établir la preuve de l’efficacité d’un traitement ou vaccin. Celle-ci est déjà censée avoir été établie par les études randomisées qui représentent, à priori les conditions idéales pour mettre en évidence l’efficacité réelle d’un produit. Les études de terrain sont seulement là pour vérifier que dans les conditions complexes de la vraie vie, l’efficacité trouvée par les essais randomisés dans des conditions idéales n’est pas réduite à néant. Or, les études randomisées n’ont pas mis en évidence de bénéfice sur les lésions de haut grade tous HPV confondus
Une dernière remarque concernant l’évaluation des effets indésirables évoquée par Gaudelus réalisée à partir des données de l’assurance maladie et qui ne trouve pas plus de maladies auto-immunes (TOUTES MALADIES AUTO-IMMUNES CONFONDUES) dans des populations de JF de 11 à 15 ans vaccinée ou non vaccinées. Un tel procédé n’aurait jamais pu permettre de démontrer l’augmentation d’incidence de la narcolepsie due au Pandemrix qui nécessitait une définition commune des cas et un recueil aussi exhaustif que possible. Ces études sont tout simplement conçues pour ne rien mettre en évidence.
Au total, les quelques 26 000 effets indésirables déclarés et les 168 décès, non seulement ne sont pas corrigés pour tenir compte de la sous notification, mais sont considérés comme nuls et non avenus, pour des raisons vagues et variables selon les cas et, en particulier, parce qu’on n’a pas pu apporter la preuve irréfutable du lien de causalité.
Le vaccin est considéré comme efficace et utile parce qu’on n’a pas pu apporter la preuve irréfutable de son absence d’efficacité. Cherchez l’erreur.
Conclusion subsidiaire : tant que les « experts » Infovac ne trouveront en face d’eux que des contradicteurs aussi rigoureux que le Pr Joyeux ils n’auront pas grand souci à se faire et la désinformation pourra se poursuivre.
Il y a longtemps que j'avais compris que ce n'est pas le fait d'être pour ou contre un/des/les vaccins qui change la nature humaine.
"En m'opposant à quelque chose de mauvais je deviens l'Ange Blanc." Tous les militants de toutes les causes sont portés par cela. Mais ça ne suffit pas...Pour lutter contre les démons il faut aussi une épée de lumière ...
A Cossimo,
Excellente référence, je ne connaissais pas.
Je copie ici pour l’édification de chacun :
« La théière de Russell, parfois appelée théière céleste, est une analogie évoquée par Bertrand Russell (1872–1970), pour contester l'idée que c'est au sceptique de réfuter les bases « invérifiables » de la religion et que c'est plutôt au croyant de les prouver.
La théière de Russell est une illustration du rasoir d'Ockham
Dans un article intitulé Is There a God?1, écrit pour un numéro de l’Illustrated Magazine de 1952 (mais qui ne fut jamais publié), Russell écrivait :
De nombreuses personnes orthodoxes parlent comme si c'était le travail des sceptiques de réfuter les dogmes plutôt qu'à ceux qui les soutiennent de les prouver. Ceci est bien évidemment une erreur. Si je suggérais qu'entre la Terre et Mars se trouve une théière de porcelaine en orbite elliptique autour du Soleil, personne ne serait capable de prouver le contraire pour peu que j'aie pris la précaution de préciser que la théière est trop petite pour être détectée par nos plus puissants télescopes. Mais si j'affirmais que, comme ma proposition ne peut être réfutée, il n'est pas tolérable pour la raison humaine d'en douter, on me considérerait aussitôt comme un illuminé. Cependant, si l'existence de cette théière était décrite dans des livres anciens, enseignée comme une vérité sacrée tous les dimanches et inculquée aux enfants à l'école, alors toute hésitation à croire en son existence deviendrait un signe d'excentricité et vaudrait au sceptique les soins d'un psychiatre à une époque éclairée, ou de l'Inquisiteur en des temps plus anciens ».
C’est un raisonnement, à la fois très général, mais suffisamment bien caractérisé pour s’appliquer à des situations précises qui se banalisent actuellement.
On peut appliquer cette théorie à de plus en plus de médicaments ou vaccins qui accèdent au marché suite à des fast track, des Autorisation temporaires d’utilisation (ATU) ou autres, sans que leur efficacité soit démontrée. Mais, en ce qui concerne les produits de santé, la dimension éthique est fondamentale. Celle qui implique qu’on ne doit pas exposer des personnes, plus particulièrement des personnes saines, et plus particulièrement aussi des personnes vulnérables (ces catégories sont distinguées dans la déclaration d’Helsinki concernant les essais cliniques), à des produits dont l’intérêt individuel ou de santé publique n’est pas démontré.
Cette dimension, qui concerne les droits de l’homme est officiellement reconnue, actée et n’est pas discutée.
C’est simplement sa mise en ouvre qui a été ici contournée, par le biais des conflits d’intérêts, au sein de la FDA, au sein de l’EMA. Et cette transgression a été occultée au public grâce au marketing, aux leaders d’opinion, à la presse, qui ont, dans un bel ensemble, présenté le vaccin comme ayant démontré son efficacité.
Autrement dit, la règle a toujours cours, mais le travail de lobbying de Big Pharma en fait une coquille vide.
Actualité !
Jeudi 9 octobre éclatait l'affaire de ce couple convoqué au tribunal d'Auxerre pour refus du DTP chez leur fille de 3 ans. Les médias ont parlé de maltraitance !!! La loi correspondante est celle du 5 mars 2007 sur la protection de l'enfance. Elle a classé dans les dérives sectaires le refus parental des vaccinations obligatoires à l'époque : BCG et DTP sauf contre-indications médicales.
Nos parlementaires, je n'ose dire une fois de plus, se sont un peu ridiculisés : le BCG n'était plus pratiqué par de nombreux pays européens, ou très limité. L'Allemagne et la Belgique, entre-autres, l'ignoraient totalement tout comme les USA d'ailleurs. Devrait-on penser que ces pays avaient été totalement investis par les sectes ?
Je viens de mettre sur mon blog un article où je reprends le texte de loi ainsi que le débat sur ce thème à l'Assemblée Nationale. Le moins qu'on puisse dire est qu'il est particulièrement navrant.
http://questionvaccins.canalblog.com/archives/2014/10/12/30752968.html
Bien que le gouvernement soit contre ainsi que la commission ad hoc, les quelques parlementaires présents, à 1h du matin, feront passer le projet.
C'est la première fois, grâce au zèle d'un pédiatre hospitalier et des services départementaux qu'une telle affaire va ainsi en justice qui renvoie en cassation puis sans doute au Conseil Constitutionnel qui devra enfin dire quelle est la loi entre la loi Kouchner de mars 2002 (une vaccination n'est jamais une urgence) et les obligations vaccinales. Ce que visiblement la ministre ne souhaitait pas car l'ambigüité arrangeait bien finalement. Je ne suis pas juriste mais normalement les obligations vaccinales sont en contradiction avec la loi Kouchner. L'avis du Conseil Constitutionnel là-dessus promet d'être intéressant. De plus, le DTP n'est plus disponible.
Il faut rappeler qu'en 1991 le même Conseil avait rendu un arrêt dit arrêt Courty qui stipulait qu'il n'existe aucune disposition législative autorisant les crèches à exiger des vaccinations que le législateur n'a pas rendu obligatoires. Ce qui implique que les crèches ou autres établissements bien sûr ne peuvent exiger d'autres vaccinations que le DTP pour les enfants. Beaucoup font du zèle.
A JCG
Tu as mis en lien sur twitter un article du journal « le monde » http://www.lemonde.fr/sante/article/2014/12/03/cancer-du-col-de-l-uterus-l-oms-preconise-deux-doses-de-vaccin-des-9-ans_4533113_1651302.html annonçant que l’OMS s’apprête à valider le passage à deux doses pour le Gardasil.
Elle justifie cette modification (validée par qui ?) des recommandations par une efficacité qui serait équivalente pour deux doses que pour trois doses et par le fait que cela libérerait de la capacité de production pour rendre le vaccin accessible aux pays à bas revenus. Il est même dit que : « « La combinaison d'outils plus efficaces et accessibles pour prévenir et traiter le cancer du col de l'utérus va contribuer à alléger le coût de la santé, en particulier dans les pays à bas revenus », a indiqué Nathalie Broutet, épidémiologiste. »
TOUT CELA EST FAUX, OU, DIT AUTREMENT, IL N’Y A PAS UN MOT DE VRAI
Pourquoi ?
Premièrement, parce que se tourner vers les pays émergents, qui ont des revenus intermédiaires (et non les pays à bas revenus, qui ne sont pas solvables et ne sont intéressants que lorsque le GAVI, alliance du vaccin, financé par les Etats et Bill Gates, ou les Etats eux-mêmes, voir le cas de la crise Ebola, rendent les commandes solvables ) fait partie intégrante de la stratégie de Big Vaccine depuis des années.
Dans le livre auquel j’ai collaboré, co-écrit avec Virginie Belle, »Faut-il faire vacciner son enfant ? » publié en 2012, Virginie Belle citait les propos suivants : » Atteindre 5,8 milliards de ventes en quatre ans suppose une progression annuelle de 11 %, ajoute Laurence Bollack des Echos. « Ces dix dernières années, la croissance ressortait à environ 5 % par an, tirée par les pays matures, avec des produits tels que le vaccin contre le cancer du col de l'utérus, explique Olivier Charmeil, le nouveau responsable du pôle vaccins. Dans les cinq ans à venir, deux tiers de la progression viendront des pays émergents, dont les cohortes de naissances n'ont rien de comparable. Il naît 18 millions de bébés chaque année en Chine et 25 millions en Inde, contre 4 millions en Europe ou aux Etats-Unis. » Des opportunités qui n'ont pas échappé à Novartis : le groupe bâlois vient de boucler l'acquisition du producteur chinois de vaccins Zhejiang Tianyuan pour 125 millions de dollars. Dans la même logique, Sanofi n'avait pas hésité à mettre 550 millions d'euros pour acquérir l'indien Shantha. « Lorsque vous avez 500 dollars par personne et par an à dépenser en soins de santé, comme dans les pays émergents, vous vous concentrez sur la prévention », justifie Chris Viehbacher, le directeur général de Sanofi-Aventis . »
Le passage à deux doses est donc destiné à libérer de la capacité de production, pour un commerce de vaccins dont les perspectives de rentabilité sont désormais plus intéressantes ailleurs que dans les pays « matures » .
A SUIVRE
SUITE
Deuxièmement, et ce n’est pas le moindre problème, parce que, il n’y a déjà que très peu d’études évoquant une quelconque efficacité pour trois doses. De plus, ces études sont à très court terme, deux ou trois ans de suivi des participantes en moyenne, souvent grevées par des conflits d’intérêts, comme je l’évoquais dans l’article pour ce qui concerne l’étude danoise, «Early impact of human papillomavirus vaccination on cervical neoplasia--nationwide follow-up of young Danish women », dont l’auteur principal, mis en avant, est Baldur-Felskov, mais dont un des auteurs associés, Kjaer, s’avère avoir participé, contre rémunération, aux essais cliniques sur le Gardasil au Danemark. Mais surtout PARCE QUE L’UNE DES RARES ETUDES S’ETANT INTERESSEE à l’EFFICACITE DES DEUX DOSES SUR LE TERRAIN, (Effectiveness of quadrivalent human papillomavirus vaccine for the prevention of cervical abnormalities: case-control study nested within a population based screening programme in Australia ; http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24594809 ) .
TELLE QU’ELLE EST PRECONISEE ACTUELLEMENT EN France, A MONTRE UNE REDUCTION CONSEQUENTE D’EFFICACITE SUR LE TERRAIN SUR LES LESIONS PRECANCEREUSES DE HAUT GRADE (CIN2 et 3) L’ORDRE DE 53% des DEUX DOSES (efficacité sur le terrain de 21% sur les lésions de haut grade) PAR RAPPORT A TROIS DOSES (efficacité sur le terrain de 46% sur les lésions de haut grade).
Ce qui veut dire aussi que après le scandale de la gabegie de la fausse pandémie H1N1, l’OMS continue à se comporter comme le service marketing de Big vaccine et à vendre les politiques vaccinales mondiales décidées en fonction des intérêts commerciaux de Big Vaccine, comme si c’étaient des politiques déterminées par des impératifs de santé publique.
Oui il y a la santé DU public et la santé publique qui est un système qui, comme tous les systèmes, est d'abord au service de lui-même tout en s'affichant au service de la santé du public.
Et si on parlait de la santé du public plutôt que de la santé publique ? Petit changement de vocabulaire qui porterait le regard sur les personnes au lieu de contribuer au nombrilisme d'un système qui se regarde et où ses acteurs les plus éminents vont de colloques en colloques où ils se chatouillent entre-eux pour se persuader qu'ils ont tout compris de l'être humain et de sa vérité dont ils seraient les détenteurs.
La dernière d'InfoVac !!!
Face à la pénurie de multiples vaccins, pénurie liée à une demande mondiale croissante, InfoVac s’apitoie ainsi dans son dernier bulletin de novembre :
“ Pas facile, la vie des vaccinateurs !”
Et celle des vaccinés alors ? Sans parler de celle des opposants qui doivent passer leurs nuits à étudier la littérature et peaufiner leurs arguments!
Bref, la vie serait plus facile pour tout le monde si on ne vaccinait pas !!!
Un mois après la publication Langer-Gould en octobre, est sortie une autre publication revenant 20 ans en arrière sur la grande campagne vaccination hépatite B en France.
Réalisée par D. Le Houézec, pédiatre, elle a donné lieu à une description dans le Quotidien du Médecin [1],le 1er décembre, avec une série de 27 réactions ...
Les conclusions pourraient être confrontées à celles de Langer-Gould, l'une sur des données françaises et l'autre sur des données américaines.
En particulier, je me pose la question suivante : le protocole français de primo-vaccination était, à l'époque, 3 injections à 1 mois suivies, 1 an plus tard, par une quatrième injection héritée, je crois, de la vaccination plasmatique. Elle fut supprimée, si ma mémoire est bonne, en octobre 1998.
Par contre, cette 4ième injection n'aurait pas été pratiquée ailleurs ?
Comme Langer-Gould admet qu'une vaccination peut accélérer une démyélinisation déjà commencée, on voit aussitôt ce qu'on pourrait imaginer au cas où les 3 premières injections démarreraient une démyélinisation. Un an plus tard elle serait accélérée.
D'où la possibilité, pour l'apparition de la première atteinte démyélinisante, d'un délai plus court pour les données françaises, de l'ordre de 2 ans comme le montre l'étude de Le Houézec, alors qu'il pourrait être plus long pour des données américaines. Rien ne s'oppose en effet, dans les données publiées par Langer-Gould, à l'existence d'un signal significatif à 2-3 ans ou 3-4 ans.
[1] http://www.lequotidiendumedecin.fr/information/une-augmentation-de-65-de-sep-apres-le-pic-de-vaccination-contre-l-hepatite-b-en-1994
La publication de Dominique le Houézec est maintenant disponible en français :
http://blog.myofasciite.fr/public/2014.11_Le_Houezec_-_SEP_post_Vacc_HB_-_V__Fr.pdf
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