Pendant que les manifestants défilaient loin de ses fenêtres, Marisol Touraine rêvait encore d'un destin national, on avait même appris qu'elle avait pensé au poste de premier ministre avant la nomination de Manuel Valls, mais sa gestion calamiteuse du dossier Loi de santé rend la chose de plus en plus improbable...
Un Ministre de la Santé sans pouvoir.
Marisol Touraine est ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes. Mais quel est son véritable pouvoir ? Quelle influence peut-elle avoir sur la Santé publique ? De quelles marges de manoeuvre dispose-t-elle ? Est-il possible, hormis le sociétalisme et le clientélisme, de faire une politique de gauche en ce domaine ? On peut ergoter à l'infini sur ce qui serait de gauche et sur ce qui serait de droite en Santé publique, il vaudrait mieux se concentrer sur l'essentiel, à savoir l'évolution des désirs de soins (spontanés, stimulés ou construits) dans les pays développés, du fait que la médecine est devenue une marchandise comme une autre, mais qui en douterait encore ?, et que cette marchandisation liée à l'hypermédicalisation de la société fait qu'il n'est plus possible d'agir sinon à la marge... Les tendances constatées dans les pays développés, le modèle américain en particulier, nous amènent à douter d'une évolution humaniste et raisonnable de la santé et nous convainquent plus certainement de l'arrivée d'un modèle purement consumériste avec lequel nous serons contraints de nous adapter ou de mourir. La révolution est en marche et, comme en d'autres domaines, il sera difficile de lutter comme dans le commerce contre la grande distribution, comme dans l'industrie contre la robotisation, comme dans l'élevage contre la mise en batterie, comme dans l'alimentaire contre l'uniformisation, comme dans l'information contre le gigantisme des trusts, comme dans la finance contre les paradis fiscaux et les fonds pourris. La discussion en Santé publique n'est plus entre "libéralisme" et "socialisme" mais entre néo libéralisme de droite et néo libéralisme de gauche. Les différences sont ténues et ce ne sont pas les franchises qui vont emporter le morceau.
La Loi de santé : un fourre-tout minable et non préparé.
Marisol Touraine n'a pas d'états d'âme mais elle est d'une maladresse insigne ou d'une bêtise dans le même métal. Cependant elle est certaine de son fait. Ce qu'elle accomplit au Ministère est fondamental pour sa carrière. Etre chef, ou se croire être chef de la Santé publique en France, lui est monté à la tête.
Un Ministre de la Santé sans pouvoir.
Marisol Touraine est ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes. Mais quel est son véritable pouvoir ? Quelle influence peut-elle avoir sur la Santé publique ? De quelles marges de manoeuvre dispose-t-elle ? Est-il possible, hormis le sociétalisme et le clientélisme, de faire une politique de gauche en ce domaine ? On peut ergoter à l'infini sur ce qui serait de gauche et sur ce qui serait de droite en Santé publique, il vaudrait mieux se concentrer sur l'essentiel, à savoir l'évolution des désirs de soins (spontanés, stimulés ou construits) dans les pays développés, du fait que la médecine est devenue une marchandise comme une autre, mais qui en douterait encore ?, et que cette marchandisation liée à l'hypermédicalisation de la société fait qu'il n'est plus possible d'agir sinon à la marge... Les tendances constatées dans les pays développés, le modèle américain en particulier, nous amènent à douter d'une évolution humaniste et raisonnable de la santé et nous convainquent plus certainement de l'arrivée d'un modèle purement consumériste avec lequel nous serons contraints de nous adapter ou de mourir. La révolution est en marche et, comme en d'autres domaines, il sera difficile de lutter comme dans le commerce contre la grande distribution, comme dans l'industrie contre la robotisation, comme dans l'élevage contre la mise en batterie, comme dans l'alimentaire contre l'uniformisation, comme dans l'information contre le gigantisme des trusts, comme dans la finance contre les paradis fiscaux et les fonds pourris. La discussion en Santé publique n'est plus entre "libéralisme" et "socialisme" mais entre néo libéralisme de droite et néo libéralisme de gauche. Les différences sont ténues et ce ne sont pas les franchises qui vont emporter le morceau.
La Loi de santé : un fourre-tout minable et non préparé.
Marisol Touraine n'a pas d'états d'âme mais elle est d'une maladresse insigne ou d'une bêtise dans le même métal. Cependant elle est certaine de son fait. Ce qu'elle accomplit au Ministère est fondamental pour sa carrière. Etre chef, ou se croire être chef de la Santé publique en France, lui est monté à la tête.
Son cabinet et ses soutiens dans le Parti pensent que cette Loi de santé est la seule, en dehors des mesures sociétales déjà instaurées, qui pourrait valoriser le quinquennat, marquer les esprits sur le plan social et entraîner sur certains points comme le tiers payant généralisé, l'adhésion des frondeurs, de la gauche de la gauche et des écologistes.
Animée par une volonté farouche de ne pas écouter et de ne pas comprendre que prendre en grippe les professionnels, a fortiori quand on a tort, ne peut mener qu'au désastre et à des conséquences délétères dont la première serait la disparition pure et simple de la médecine générale telle que nous la connaissons actuellement. Ce dont, a priori, elle se moque complètement. Mais elle n'est pas la seule.
La médecine générale est condamnée par tous et chacune des mesures de cette Loi de santé concourt encore plus à sa perte.
Marisol Touraine est aussi très maladroite puisque, sur le sujet du tiers payant généralisé, elle arrive à se mettre à dos, les médecins qu'ils soient de droite, de gauche, du secteur 1, du secteur 2 ou d'ailleurs, les mutuelles, petites ou grandes, les assureurs, les prévoyants alors que chacun aurait pu y trouver son miel.
Animée par une volonté farouche de ne pas écouter et de ne pas comprendre que prendre en grippe les professionnels, a fortiori quand on a tort, ne peut mener qu'au désastre et à des conséquences délétères dont la première serait la disparition pure et simple de la médecine générale telle que nous la connaissons actuellement. Ce dont, a priori, elle se moque complètement. Mais elle n'est pas la seule.
La médecine générale est condamnée par tous et chacune des mesures de cette Loi de santé concourt encore plus à sa perte.
Marisol Touraine est aussi très maladroite puisque, sur le sujet du tiers payant généralisé, elle arrive à se mettre à dos, les médecins qu'ils soient de droite, de gauche, du secteur 1, du secteur 2 ou d'ailleurs, les mutuelles, petites ou grandes, les assureurs, les prévoyants alors que chacun aurait pu y trouver son miel.
Marisol Touraine, bras armé du lobby santéo-industriel.
La Ministre de la santé se sent investie d'une mission alors qu'elle n'est que le bras armé du lobby santéo-industriel qui la manipule comme il a manipulé tous les ministres et sous-ministres de la santé qui l'ont précédée. La Santé publique en France est sous influence. Comme ailleurs dans le monde, sans doute, mais, comme nous sommes en France, n'est-ce pas, parlons de ce que nous connaissons un peu.
La Ministre de la santé se sent investie d'une mission alors qu'elle n'est que le bras armé du lobby santéo-industriel qui la manipule comme il a manipulé tous les ministres et sous-ministres de la santé qui l'ont précédée. La Santé publique en France est sous influence. Comme ailleurs dans le monde, sans doute, mais, comme nous sommes en France, n'est-ce pas, parlons de ce que nous connaissons un peu.
Marisol Touraine croit, à l'instar de ses prédécesseurs et prédécesseures, qu'entourée des meilleurs experts du pays (sic) elle est capable de décider par elle-même, alors qu'elle n'est que le porte-voix des intérêts financiers de ces experts, créés, élevés, nourris, chouchoutés et, finalement, humiliés, par l'argent de l'industrie pharmaceutique, des fabricants de matériel, des assureurs et des banquiers, et elle est persuadée qu'elle est capable de décider par elle-même ce qui est bon pour les médecins, ce qui est bon pour les citoyens, de ce qui est bon pour les malades, ce qui est bon pour sa réélection.
Marisol Touraine à la tête d'un système mafieux.
Qu'il s'agisse des membres de son cabinet, qu'il s'agisse des membres de la Direction Générale de la Santé, qu'il s'agisse des dirigeants des Agences gouvernementales, qu'il s'agisse des happy few qui décident du prix des médicaments, qu'il s'agisse des membres des différents Comités techniques appartenant au Haut Comité de la santé publique ou à d'autres institutions aux ordres dont le fameux Comité Technique des vaccinations, qu'il s'agisse des membres de l'Institut de veille sanitaire, qu'il s'agisse des hauts fonctionnaires des Agences régionales de Santé, qu'il s'agisse des dirigeants de la Caisse Nationale d'Asurance Maladie et de tous les autres régimes, tous ces membres, tous, sont mêlés peu ou prou à l'argent, aux influences intellectuelles, politiques et sociétales de l'industrie pharmaceutique et des fabricants de matériel. Sans oublier l'argent répandu incidemment par les industries agro-alimentaires et les trusts les commercialisant, les marchands de sodas sucrés, les vendeurs de hamburgers, les marchands de vin et d'alcool, les marchands de tabac, voire les constructeurs automobiles.
Qu'il s'agisse des membres de son cabinet, qu'il s'agisse des membres de la Direction Générale de la Santé, qu'il s'agisse des dirigeants des Agences gouvernementales, qu'il s'agisse des happy few qui décident du prix des médicaments, qu'il s'agisse des membres des différents Comités techniques appartenant au Haut Comité de la santé publique ou à d'autres institutions aux ordres dont le fameux Comité Technique des vaccinations, qu'il s'agisse des membres de l'Institut de veille sanitaire, qu'il s'agisse des hauts fonctionnaires des Agences régionales de Santé, qu'il s'agisse des dirigeants de la Caisse Nationale d'Asurance Maladie et de tous les autres régimes, tous ces membres, tous, sont mêlés peu ou prou à l'argent, aux influences intellectuelles, politiques et sociétales de l'industrie pharmaceutique et des fabricants de matériel. Sans oublier l'argent répandu incidemment par les industries agro-alimentaires et les trusts les commercialisant, les marchands de sodas sucrés, les vendeurs de hamburgers, les marchands de vin et d'alcool, les marchands de tabac, voire les constructeurs automobiles.
Tous les hauts fonctionnaires, tous les experts, tous les membres à vie des différents comités, tous les directeurs d'agence avec appartement et voiture de fonction, tous les grands professeurs qui parlent à la télé et à la radio, tous les petits professeurs qui en rêvent, tous les universitaires qui souhaitent être khalifes à la place du khalife, toutes les petites mains, touchent, touchent, touchent, palpent, palpent, palpent, s'empiffrent, s'indigestionnent de l'argent public et de l'argent privé, les tickets de vestiaire comme les repas de midi et du soir, les voyages dans les congrès, les hôtels de luxe ou de moins luxe, et, par l'intermédiaire des Cercles de réflexion où se côtoient les membres de tous les partis dont les moins recommandables, se prennent des décisions influant largement la Santé publique.
Ce n'est pas seulement l'argent qui a tout pourri, c'est aussi le goût du pouvoir, la reconnaissance des pairs, l'entre soi des universitaires, la conjuration des imbéciles, le partage des prébendes et des prises d'intérêt illicites.
Marisol Touraine est sous influences.
Mais Marisol Touraine a aussi des préjugés : elle croit, en écoutant, en mangeant, en épargnant, en passant des soirées dans des assemblées de sachants, avec ses amis professeurs, son ami le distingué Pelloux, ses amis politiques comme les ex mutualistes de la MNEF puis de la LMDE impliqués puis relaxés dans des faits d'une grande gravité puisqu'il s'agissait ni plus ni moins de pomper l'argent des étudiants, de financer des emplois fictifs, elle croit que pour être dans le ton, il faut à la fois toucher au pouvoir, sentir le frisson des grosses sommes, montrer son attachement à l'argent, elle croit donc que seul l'hôpital public est paré de vertus.
Marisol Touraine se vautre dans ce milieu. Elle n'écoute pas la base, elle oeuvre pour le peuple, elle fait son bonheur malgré lui, elle s'entoure de conseillers croupions, de conseillers flatteurs, d'administrateurs déchus de mutuelles étudiantes corrompues, d'apparatchiks qui n'ont jamais rien fait de leurs dix doigts sinon repasser dix fois leur mastère, de conseillers hypercortiqués qui ont compris que pour flatter la ministre il fallait lui dire que le socialisme à visage humain, c'était Jules Guesde et les conseils d'administration du CAC 40, le pouvoir et la concussion, que la modernité c'était d'accepter le capitalisme tel qu'il était (on ne peut refaire le monde), donner le pouvoir à l'industrie seule capable de sauver les sociétés à condition de ne pas être controlée, donner la parole aux lobbys en faisant confiance à leur bonne foi, délivrer les clés de la société à la mondialisation financiarisée qui s'exprime désormais au niveau médical grâce à l'Organisation Mondiale de la Santé et à la fondation Bill et Melinda Gates, rêve achevé de gouvernement mondial de la santé dirigé par les grands argentiers de la planète et les grands groupes internationaux.
Marisol Touraine hait les sans dents.
La liquidation définitive de la médecine générale est des objectifs affiché de cette Loi de santé car, nous l'avons écrit plusieurs fois, et, au delà de ses défauts que j'ai largement dénoncés, la médecine générale, dans sa structure actuelle, décentralisée, incontrôlable, rebelle, irrespectueuse et parfois aussi suiviste, irresponsable, dérange car c'est elle, désormais, qui constitue le contre pouvoir contre les lobbys de la Faculté, de l'industrie, des cliniques, des marchands de vent, des ostéopathes, homéopathes, naturopathes, holopathes, c'est elle qui fait office de whistle blower, de dénonciatrice, de lanceuse d'alerte, c'est elle qui représente la common decency, qui dit ce qu'il ne faut pas dire (et je ne reprendrai pas ici les exemples nombreux depuis le fluor chez le nourrisson, les médicaments anti Alzheimer, le dosage du PSA, le dépistage organisé du cancer du sein, le vaccin anti papillomavirus)... Il est donc nécessaire de l'abattre.Marisol Touraine, en bonne femme politique (et on n'oubliera jamais, en ces périodes de parité obligée, que les femmes sont des hommes politiques comme les autres), sait (avec Pelloux lui soufflant dans la nuque) en même temps exprimer du faux respect et de la vraie haine pour les manants et les sans dents, tous ces médecins qui n'ont pas fait carrière à la Faculté, tous ces médecins qui n'ont pas fait carrière à l'hôpital, tous ces médecins qui ont choisi le "libéral" pour gagner de l'argent sur le dos de l'humanité souffrante, tous ces médecins mal classés dans les concours de médecine, tous ces médecins qui n'ont pas su ou voulu faire carrière dans ces structures si accueillantes que sont les hôpitaux, où les meilleurs ne sont pas toujours élus ou nommés pour cause de manque de dents pas assez longues, d'idées politiques pas assez changeantes et en raison de leur impossibilité à être des tueurs. Madame Touraine vomit le libéral généraliste, le libéral de base, celui que l'on appelle, c'est selon, le pivot, le soutier, l'OS, le bon à rien et bon à tout, le médecin généraliste, le spécialiste en médecine générale dont la tache essentielle est de besogner dans le domaine de la bobologie, discipline honteuse dénoncée à la fois par Bernard Kouchner et Emmanuel Chartier-Kastler, le libéral qui vole son argent, qui se fait payer ses études par l'Etat et qui, autre tare, ne suit pas aveuglément les directives de la DGS et de big pharma réunis.
Le soutien des arrivistes qui rêvent de pouvoir.
Mais Marisol Touraine n'est pas seule, elle s'appuie sur des aussi arrivistes qu'elle, elle a des relais puissants, les syndicats médicaux qui, tels les Curiaces arrivent au négociations en ordre dispersé en courant après les médailles, les syndicats médicaux qui, lancés dans une course effrénée au pouvoir, acceptent tout et prennent tout, qui, préoccupés seulement par des intérêts particuliers, finissent par oublier qu'ils sont médecins, mais aussi les groupes de pression qui, demandant la lune, n'auront que le doigt, mais aussi les associations de patients dont certaines se disent ouvertement associations de consommateurs (comme Que Choisir) ou qui avouent leurs liens et avec l'Etat (comme le CISS, syndicat patronal comme il en existe dans les usines) et avec big pharma (Renaloo et autres)...
Une Loi de santé calamiteuse.
Marisol Touraine est aussi inconsciente ou sotte puisqu'elle est en train de promettre sans contrepartie les données de santé individuelles aux mutuelles, aux assureurs et aux publicitaires. Confondant big data et données scientifiques, elle pense, la naïve ou l'imbécile, le doute serait-il permis ?, que la communication des données individuelles de chaque patient pourra plus faire avancer la recherche que rendre transparents les patients pour les mutualistes également assureurs et prévoyants, c'est à dire leur permettre de faire passer la France du principe assurantiel de stricte prohibition à celui du laissez faire imposant aux citoyens d'être soumis (parfois à leur insu) à des tests censés donner des indications sur leur espérance de vie et donc à moduler leurs primes d'assurance.
Marisol Touraine mise sur les réseaux de soins gouvernés par des mutuelles, mutuelles qui en rêvent et qui en font, à l'image de Guillaume Sarkozy, président de Malakoff-Medéric, leur futur fond de commerce d'un monde paradisiaque où ce seront les mutualistes/assureurs qui choisiront les médecins pour leurs sociétaires, les cliniques où ils pourront être explorés et se faire hospitaliser et/ou opérer, tout en choisissant sans doute, et sur quels critères !, les matériels qui permettront les diagnostics et les traitements, en promettant une baisse des coûts et en conduisant les praticiens et autres professionnels de santé sur la dangereuse voie des négociations tarifaires individuelles portant à la fois sur les honoraires et sur le choix des thérapeutiques.
Marisol Touraine, en bonne socialiste qui n'a pas peur de l'argent, s'appuie aussi sur les fonds de pension qui ont investi désormais les cliniques privées devenues des usines taylorisées pour malades, des fonds de pension qui financent des instituts privés au coeur même des hôpitaux publics, qui ont désormais investi les mutuelles qui se piquent d'acheter des enseignes d'optique avant d'acheter des cliniques, des laboratoires d'analyse (une réforme rondement menée dans l'indifférence générale), des pharmacies (dont la disparition prochaine est annoncée), des cabinets médicaux, voire des dispensaires, des fonds de pension qui ont complètement perverti l'oncologie faisant croire que l'Institut Gustave Roussy était un institut public alors qu'il n'est que la pompe à phynances de big pharma, dans sa variante big onco, et ne sert qu'à promouvoir des thérapeutiques inutiles vendues à grand frais prescrites par des oncologues rapidement formés dont l'objectif principal est d'inclure des malades condamnés dans des protocoles éprouvants, inutilement douloureux, mais extraordinairement rentables pour l'industrie elle-même (qui vend très cher avec des AMM bâclées des produits à peine testés et adoubés par des commissions qui touchent aussi l'argent des industriels, et dont les études sont publiées dans des journaux sponsorisés par elle-même, des articles bidonnés et bidonnants qu'aucun comité de lecture ne relit jamais sinon pour en corriger les incongruités trop flagrantes), un IGR dont on pourrait souligner les liens avec les ARS... Et la boucle est bouclée.
Mais Marisol Touraine n'est pas seule, elle s'appuie sur des aussi arrivistes qu'elle, elle a des relais puissants, les syndicats médicaux qui, tels les Curiaces arrivent au négociations en ordre dispersé en courant après les médailles, les syndicats médicaux qui, lancés dans une course effrénée au pouvoir, acceptent tout et prennent tout, qui, préoccupés seulement par des intérêts particuliers, finissent par oublier qu'ils sont médecins, mais aussi les groupes de pression qui, demandant la lune, n'auront que le doigt, mais aussi les associations de patients dont certaines se disent ouvertement associations de consommateurs (comme Que Choisir) ou qui avouent leurs liens et avec l'Etat (comme le CISS, syndicat patronal comme il en existe dans les usines) et avec big pharma (Renaloo et autres)...
Une Loi de santé calamiteuse.
Marisol Touraine est aussi inconsciente ou sotte puisqu'elle est en train de promettre sans contrepartie les données de santé individuelles aux mutuelles, aux assureurs et aux publicitaires. Confondant big data et données scientifiques, elle pense, la naïve ou l'imbécile, le doute serait-il permis ?, que la communication des données individuelles de chaque patient pourra plus faire avancer la recherche que rendre transparents les patients pour les mutualistes également assureurs et prévoyants, c'est à dire leur permettre de faire passer la France du principe assurantiel de stricte prohibition à celui du laissez faire imposant aux citoyens d'être soumis (parfois à leur insu) à des tests censés donner des indications sur leur espérance de vie et donc à moduler leurs primes d'assurance.
Marisol Touraine mise sur les réseaux de soins gouvernés par des mutuelles, mutuelles qui en rêvent et qui en font, à l'image de Guillaume Sarkozy, président de Malakoff-Medéric, leur futur fond de commerce d'un monde paradisiaque où ce seront les mutualistes/assureurs qui choisiront les médecins pour leurs sociétaires, les cliniques où ils pourront être explorés et se faire hospitaliser et/ou opérer, tout en choisissant sans doute, et sur quels critères !, les matériels qui permettront les diagnostics et les traitements, en promettant une baisse des coûts et en conduisant les praticiens et autres professionnels de santé sur la dangereuse voie des négociations tarifaires individuelles portant à la fois sur les honoraires et sur le choix des thérapeutiques.
Marisol Touraine, en bonne socialiste qui n'a pas peur de l'argent, s'appuie aussi sur les fonds de pension qui ont investi désormais les cliniques privées devenues des usines taylorisées pour malades, des fonds de pension qui financent des instituts privés au coeur même des hôpitaux publics, qui ont désormais investi les mutuelles qui se piquent d'acheter des enseignes d'optique avant d'acheter des cliniques, des laboratoires d'analyse (une réforme rondement menée dans l'indifférence générale), des pharmacies (dont la disparition prochaine est annoncée), des cabinets médicaux, voire des dispensaires, des fonds de pension qui ont complètement perverti l'oncologie faisant croire que l'Institut Gustave Roussy était un institut public alors qu'il n'est que la pompe à phynances de big pharma, dans sa variante big onco, et ne sert qu'à promouvoir des thérapeutiques inutiles vendues à grand frais prescrites par des oncologues rapidement formés dont l'objectif principal est d'inclure des malades condamnés dans des protocoles éprouvants, inutilement douloureux, mais extraordinairement rentables pour l'industrie elle-même (qui vend très cher avec des AMM bâclées des produits à peine testés et adoubés par des commissions qui touchent aussi l'argent des industriels, et dont les études sont publiées dans des journaux sponsorisés par elle-même, des articles bidonnés et bidonnants qu'aucun comité de lecture ne relit jamais sinon pour en corriger les incongruités trop flagrantes), un IGR dont on pourrait souligner les liens avec les ARS... Et la boucle est bouclée.
Mais ne croyez pas que cette description apocalyptique soit exagérée. Elle est très en dessous de la réalité. Seule la prudence me rend circonspect. Car l'affaire Mediator dont on nous rebat les oreilles, l'affaire Mediator, modèle de la corruption d'Etat (et pour laquelle l'Etat ne sera pas inquiété), elle n'a rien changé et elle ne changera rien, ne croyez pas non plus qu'elle est unique, elle est un des éléments de la corruption mafieuse et l'affaire Mediator, elle continue encore, non avec Mediator mais avec d'autres produits, d'autres laboratoires, d'autres experts, qui agissent en ce moment sous nos yeux, et tout le monde se tait, tout le monde est aveugle, tout le monde empoche, et Marisol Touraine n'y voit que du feu (soyons aimable). Elle n'y voit que du feu car elle "croit" aux experts que le lobby santéo-industriel a nommés pour elle, elle "croit" aux explications amphigouriques des visiteurs médicaux de la mafia de big vaccin, par exemple. Je ne voudrais pas alourdir mon propos mais le fait que les seules vaccinations obligatoires en France, diphtérie, tétanos, et polio, il ne soit pas possible de les pratiquer sans rajouter d'autres vaccins, eux simplement recommandés, sinon en faisant des contorsions administratives. Est-ce normal ? Mais surtout : le sur diagnostic et le sur traitement en cancérologie mais, maintenant, dans tous les domaines thérapeutiques où il existe de prétendues thérapies ciblées, c'est le règne du sur diagnostic, des sur promesses, du sur traitement, du sur prix, qui en parle ?
La médicalisation complète de la société.
Marisol Touraine la souhaite, et elle l'associe au néo libéralisme spirituel (Chacun fait ce qu'il veut, veut, veut...) dont l'Eglise de Dépistologie est un des symboles, l'Eglise de Dépistologie qui a comme dogme que tout organe doit être exploré, que tout incidentalome est un bienfait du ciel, que toute "lésion" et/ou comportement "anormal" doivent être pris en compte au risque d'inquiéter à tort, de diagnostiquer à tort ou de sur diagnostiquer ou de sur traiter parce qu'il faut faire plaisir aux industriels de la mammographie, aux industriels de la cancérologie, aux industriels de l'hospitalologie ou de la clinicologie, aux industriels de la cardiologie qui ne peuvent envisager un patient sans le bilanter lourdement, sans le traiter lourdement... Mais Marisol Touraine est aussi la porte-parole du lobby santéo-industriel qui combat, au nom du fameux néo-libéralisme parfois libertarien, les sociétés non savantes de Préventologie : la collusion avec les lobbys n'a pas de frontière connue, pour elle.
Sa volonté d'être in, de participer au mouvement mondial de la croissance ininterrompue, ici de la médicalisation du monde, de la médicalisation des comportements (traiter les déviants), de la médicalisation de la prévention, de la généralisation du dépistage et de la non mise en oeuvre de la prévention, elle n'en connaît rien, elle est seulement un instrument bienveillant et les mafieux n'ont pas besoin de lui mettre une arme contre la tempe, elle le fait de bon coeur.
Il nous manque un Balzac pour raconter cette société et ses Illusions perdues, il nous manque un Zola pour décrire La Fortune des Rougon, un Flaubert pour rappeler les Bouvard et Pécuchet de notre époque, un Molière pour moquer les Diafoirius et les Petits Marquis que l'on voit se succéder dans les ministères, les dîners mondains et les émissions de télévision sponsorisées par les publicités autour et alentours, un Jules Romains pour nous reknockiser cette société marchande, consommatrice de soins, déjà néolibérale sur le plan philosophique (je fais ce que je veux au moment où je veux et au diable les conséquences pour les autres) et encore libérale sur le plan social (le néolibéralisme c'est pour demain et on verra ce qu'il en est des programmes sociaux, de la CMU ou du RSA), il nous manque aussi un George Bernard-Shaw qui alliait la critique sociale et sa détestation de la médecine et de certains médecins, un Thomas Bernhardt pour rendre compte de la bêtise, de l'obtusité, de la corruption implacable de nos élites et de leur insatiable envie de pouvoir et d'argent, sans compter, désormais, et nous ne sommes pas loin de l'Autriche, la ou les collusions avec l'extrême-droite. Sans oublier nos amis McKeown et Illich pour nous éclairer sur la vraie nature de ce système mafieux. Peut-être nous manque-t-il surtout Dashiel Hammett et James Elroy.
En guise de conclusion.
Nous sommes à la fin d'un monde.
Nous arquebouter sur nos certitudes d'hier fera que nous serons les victimes de cette révolution consumériste. Résister ou nous organiser ? Ou proposer du neuf ? C'est l'enjeu.
Marisol Touraine la souhaite, et elle l'associe au néo libéralisme spirituel (Chacun fait ce qu'il veut, veut, veut...) dont l'Eglise de Dépistologie est un des symboles, l'Eglise de Dépistologie qui a comme dogme que tout organe doit être exploré, que tout incidentalome est un bienfait du ciel, que toute "lésion" et/ou comportement "anormal" doivent être pris en compte au risque d'inquiéter à tort, de diagnostiquer à tort ou de sur diagnostiquer ou de sur traiter parce qu'il faut faire plaisir aux industriels de la mammographie, aux industriels de la cancérologie, aux industriels de l'hospitalologie ou de la clinicologie, aux industriels de la cardiologie qui ne peuvent envisager un patient sans le bilanter lourdement, sans le traiter lourdement... Mais Marisol Touraine est aussi la porte-parole du lobby santéo-industriel qui combat, au nom du fameux néo-libéralisme parfois libertarien, les sociétés non savantes de Préventologie : la collusion avec les lobbys n'a pas de frontière connue, pour elle.
Sa volonté d'être in, de participer au mouvement mondial de la croissance ininterrompue, ici de la médicalisation du monde, de la médicalisation des comportements (traiter les déviants), de la médicalisation de la prévention, de la généralisation du dépistage et de la non mise en oeuvre de la prévention, elle n'en connaît rien, elle est seulement un instrument bienveillant et les mafieux n'ont pas besoin de lui mettre une arme contre la tempe, elle le fait de bon coeur.
Il nous manque un Balzac pour raconter cette société et ses Illusions perdues, il nous manque un Zola pour décrire La Fortune des Rougon, un Flaubert pour rappeler les Bouvard et Pécuchet de notre époque, un Molière pour moquer les Diafoirius et les Petits Marquis que l'on voit se succéder dans les ministères, les dîners mondains et les émissions de télévision sponsorisées par les publicités autour et alentours, un Jules Romains pour nous reknockiser cette société marchande, consommatrice de soins, déjà néolibérale sur le plan philosophique (je fais ce que je veux au moment où je veux et au diable les conséquences pour les autres) et encore libérale sur le plan social (le néolibéralisme c'est pour demain et on verra ce qu'il en est des programmes sociaux, de la CMU ou du RSA), il nous manque aussi un George Bernard-Shaw qui alliait la critique sociale et sa détestation de la médecine et de certains médecins, un Thomas Bernhardt pour rendre compte de la bêtise, de l'obtusité, de la corruption implacable de nos élites et de leur insatiable envie de pouvoir et d'argent, sans compter, désormais, et nous ne sommes pas loin de l'Autriche, la ou les collusions avec l'extrême-droite. Sans oublier nos amis McKeown et Illich pour nous éclairer sur la vraie nature de ce système mafieux. Peut-être nous manque-t-il surtout Dashiel Hammett et James Elroy.
En guise de conclusion.
Nous sommes à la fin d'un monde.
Nous arquebouter sur nos certitudes d'hier fera que nous serons les victimes de cette révolution consumériste. Résister ou nous organiser ? Ou proposer du neuf ? C'est l'enjeu.
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Addendum.
le 3 avril 2014 : Christian Lehmann nous offre une vision socialo-mutualiste très documentée de la prise du pouvoir du lobby santéo-industriel : LA.
Addendum.
Le 3 juillet 2015, Marisol Touraine nous montre l'étendue de son ignorance. Sur les vaccins obligatoires. A partir de la minute 18 : LA.
79 commentaires:
Comment dire... Ça c'est du coup de gueule ou je ne m'y connais pas...
Merci pour cette brillante synthèse de la corruption du gouvernement (et associés !).
Hélas, vous avez raison, quel que soit le gouvernement en place, ce sont les lobbies financier et industriels qui gouvernent un pays.
Et tous les hommes (femmes) politiques, quels qu'ils soient, quel que soit leur bord, ne font qu'exécuter lamentablement leurs ordres..
Et ben merde alors ! Je ne t'apprécie guère en général mais cette fois je plussoie ! Comme quoi les plus belles fleurs s'épanouissent parfois sur les terreaux les plus inattendus......
Merci pour ce billet, un commentaire tellement adéquat et fort qu'on aurait envie qu'il paraisse dans la presse, que tout le monde le lise et y réfléchisse, que ça électrocute un peu le téléspectateur moyen, que ça dérange un peu le patient-consommateur-qui-y-a-droit-parce-qu'il-paye-et qui-veut-vivre-j'usqu'à-l'infini-et-au-delà, même à moitié mort, On vit une époque formidable..., Ce qui est terrible, c'est que nous avons une clientèle abondante pour cette corruption organisée, c'est pour notre "bien", notre non-maladie, notre espérance de vie, c'est notre bien le plus précieux, et on en use et abuse et on abandonne nos corps, corps défendant, parfois, mais souvent avec confiance et désarroi, et l'abus, là, est intolérable. On parle de l'homme, pas de sa voiture, son chauffage, sa banque, Le domaine où l'Etat et ses représentants devraient être plus qu'irréprochables et c'est véritablement tout le contraire, la pharma est une immonde usine à fric démesurée, avec toute une horde de laquais à son service. Ils ont bien compris que la santé n'a pas de prix, au sens propre (très sale) et au sens figuré.
En guise de conclusion, vous citez James Ellroy, Jai eu la chance de le rencontrer, son monde est noir et désespéré, ses romans nous plongent dans une corruption et un pessimisme profonds, mais, il est là, il rit et plaisante, il se bat, malgré cette noirceur, pour être humain, avec tout ses ambiguïtés, alors j'ai envie de vous dire, résistons, organisons-nous, trouvons une autre corde pour se balancer ou balancer ou selon Ellroy, se pendre...
Excellent! Je vous lis depuis longtemps(ainsi que les commentaires,très pertinents), mais aujourd'hui je suis sortie de mon mutisme: je suis de l'avis de Geneviève on aurait envie que tout le monde lise ce billet et y réfléchisse.
Très bonne synthèse en pleine crise, ce n'est pas si facile d'y voir clair.
Je vous réponds RESISTONS et ORGANISONS-NOUS on a les moyens:
pour la vaccination imposée de l'hexavalent annoncée au moins pour une année à cause d'une rupture de stock des tétravalents et pentavalents destinés aux nourrissons ( pris en otage); proposer aux parents la solution d'attente en démarrant une vaccination à un an [en espérant le retour des vaccins] ( c'était le schéma vaccinal proposé jusque dans les années 70).
dans le cadre des surdiagnostics, opposer un discours équilibré, empathique s'appuyant sur une documentation fouillée et pragmatique "sans incitation à la peur" avec le patient pour l'aider à mieux choisir.
S'organiser et résister pour montrer que NOUS N'AVONS PAS PEUR d'une simple ROUGEOLE que la société ne tolère plus, le rougeleux pouvant passer pour un dangereux pestiféré hors la loi dans le monde policé médical.
Vous avez raison de dire que seule la médecine générale, médecine de terrain reste la médecine du bon sens, celle qui peut de défaire des politiques irrationnelles et contre-productives.
J'allais dire "c'est trop long". Mais non, en fait, c'est très bien. On dirait du Lehmann :-)
C'est quasiment indécent (j'allais dire pervers) d'être à ce point d'accord avec tout ce que dit (avec certes moins de verve) le bureau de L'UFML inlassablement depuis 2 ans, tout en lui crachant dessus régulièrement sur Twitter (et avec une mauvaise foi confondante persister à l'assimiler aux militants de "Quitter la secu" qui parasitent le groupe Facebook des pigeons)
J'ai cru reconnaître le coup de griffe contre l'ufml dans ce texte sous la notion de "ceux qui demandent la lune et obtiendront le doigt".
C'est peut-être là que nous divergeons. L'UFML ne demande rien d'autre que la garantie de l'indépendance et de la liberté sans lesquelles la déontologie et l'intérêt du patient en tant qu individu ne seraient que des mots creux.
L'UFML demande aussi justice, il est vrai. Sous la forme d'un revenu net horaire qui soit à la moyenne européenne alors qu'il est à sa moitié. Pourquoi? Non pas pour enrichir les médecins mais pour leur permettre de vivre honorablement de leur métier sans se briser familles et santé à coups de 60 heures par semaine, tout en subissant le dénigrement permanent orchestré par ceux là même qui sont vertement dénoncés dans le présent article.
Pouvoir vivre de ce métier sans être astreint à prendre la pente ascendante de l'abattage et/ou de l'épuisement c'est aussi une nécessité pour la qualité des soins.
Sans craindre de m'engager pour eux, je crois que pour l'essentiel le bureau actuel de l'ufml le partage, en l'exprimant avec d'autres mots souvent moins tranchés et plus diplomatiques.
En tous cas bravo pour le courage des opinions exprimées, utilisant des mots aussi durs pour la ministre que ceux parfois utilisés contre nous.
Je rappelle être médecin généraliste S1 et membre du CA de l'ufml dont je fus secrétaire général en de 2012 à début 2015
Cordialement Jean Claude Ghaleb (un autre JCG)
@JCGh
Indécent et pervers ?
Cela commence mal.
J'ajoute que j'existais avant même que l'UFML n'existât et que je critiquais le système...
Je suis persuadé que la base de l'UFML est profondément libérale, voire plus. Mais passons. Pas de polémique.
Je réponds sur 2 points : 50 euro la C, c'est du délire.
60 heures par semaine, c'est du délire.
Enfin, je n'ai aucun courage à dire et à écrire ce que je pense. Je ne risque rien. Je ne suis pas un lanceur d'alerte.
Bonne soirée.
A Jean-Claude (le vrai)
C’est une très bonne synthèse (malheureusement). Mais, autant, moi et ceux qui connaissent bien tes opinions comprennent quel est ton état d’esprit en émettant ces critiques, autant d’autres, comme les UFML, peuvent se croire fondés à y voir la confirmation de leurs analyses : « tous pourris, nous seuls purs, donc, faites nous confiance, mettez nous la consultation à 50 euros et autorisez nous les dépassements d’honoraires illimités, et vous verrez qu’alors tout ira bien dans le meilleur des mondes ». Ces gens exigent ce qui va précipiter ce qu’ils disent redouter, à savoir la privatisation de l’assurance maladie, puisque plus les actes médicaux coûtent cher, plus il y a de demande et de place pour des assurances privées.
Je sais que ce n’est pas ce que tu voulais dire. Ton indignation ne vient pas de ce que certains s’en mettent plein les fouilles tandis qu’on t’oblige à te contenter des 23 euros la consultation.
D’ailleurs, il y a aussi tous ces autres médecins, qui font partie de la majorité silencieuse, qui ne revendiquent pas la consultation à 50 euros et des dépassements d’honoraires sans modération, parce qu’ils savent que s’ils se mettent à réclamer des dépassements les soins deviendront inaccessibles à beaucoup de leurs patients. Ces médecins sont, eux, dans un état d’esprit de service public, c'est-à-dire qu’ils acceptent de participer à rendre un service essentiel accessible à tous en renonçant à un supplément de bénéfices.
Donc, entre l’UFML et toi, pas les mêmes motivations, pas le même projet, si on va au-delà des apparences.
Pour pousser un peu l’anayse, dans ton article, il est beaucoup question, entre autres, de la dissonance cognitive de MST. La réduction de dissonance cognitive est un mécanisme universel, par lequel nous sommes amenés à nous mentir en nous faisant croire que, lorsque nous faisons quelque chose de contraire à nos convictions, nos croyances ou notre morale, nous le faisons pour de bonnes raisons. L’attitude que notre morale reprouvait devient donc justifiable, voire légitime http://www.psychologie-sociale.com/index.php?option=com_content&task=view&id=366&Itemid=85 « Aussi étonnant que cela puisse paraître, lorsque nous sommes amenés à agir contrairement à nos convictions, nous avons ainsi tendance à justifier nos actions et à adapter nos opinions à nos comportements ». MST serait donc en plein conflit d’intérêts, ce qui n’est pas la même chose que « tous pourris ».
Une intéressante expérience menée par des chercheurs de Zurich et publiée dans la revue Nature a montré que des personnes, des banquiers, en l’occurrence, pouvaient agir de manière honnête ou malhonnête selon le contexte dans lequel elles étaient placés (on parlait d’activation d’une identité par le biais d’un questionnaire, identité professionnelle ou familiale) http://www.tdg.ch/economie/culture-banques-favorise-comportement-malhonnete/story/22636551 . L’identité professionnelle peut faciliter, en quelque sorte, le comportement malhonnête, si la culture d’entreprise pousse à la malhonnêteté.
Pour expliquer la puissance de ce mécanisme de réduction de dissonance cognitive, impliqué dans tous les conflits d’intérêts et ce en quoi il amène à se mentir à soi-même, je fais un rapprochement avec l’actualité, d’une part, avec ce directeur d’école arrêté comme pédocriminel, et mon vécu personnel.
...
SUITE
Avant de connaître l’existence de ce mécanisme de réduction de dissonance cognitive, j’en ai compris la puissance lorsque je me suis trouvée dans une situation où des parents laissaient leurs enfants fréquenter une école dont ils savaient, pour beaucoup d’entre eux, que le directeur était un pervers (c’est l’actualité qui m’a rappelé cette vieille histoire). C’est très douloureux de penser que des parents puissent faire une chose pareille tout en se trouvant toutes les excuses possibles pour agir ainsi. C’est très douloureux de penser que les collègues de ce directeur fermaient les yeux. Et c’est tragique de voir que rien n’a changé à l’Education Nationale. Et pourtant, c’était ainsi. Pourquoi ? Simplement parce que, en bon pervers, cet homme s’était entouré de diverses précautions pour s’assurer le silence et la coopération des uns et des autres. A ceux qui lui étaient utiles, il montrait un visage aimable et rendait des menus services, en faisant ses obligés. Ou, si ce n’était pas possible, il faisait en sorte de les compromettre dans ses affaires louches. S’il se trouvait devant une résistance plus déterminée il pouvait aller jusqu’à la menace et au chantage, vis-à-vis de ses collègues. Quant aux parents qui, en connaissance de cause, lui confiaient leurs enfants, je savais intuitivement, sans savoir ce qu’était la réduction de dissonance cognitive, que ceux-là seraient les moins susceptibles de remarquer les signaux de détresse que pourraient lui adresser leurs enfants maltraités ou abusés. Et qu’ils ne le dénonceraient jamais, ce qui aurait été admettre leur propre compromission.
Il a fallu deux ans pour lever le voile de silence et que des mesures soient prises. Des mesures pour l’éloigner des enfants, mais pas de sanctions.
Cela montre bien la puissance absolue de ces mécanismes. Il n’y aucune limite à la capacité des personnes à se mentir sur elles-mêmes et ceux qui le savent et savent se servir de ce travers humain à leur profit mènent le monde.
Avec ça, une petite revue de l’actualité, en rapport avec ce que tu dénonces, puisqu’il y a eu quelques évènements ces jours ci.
SUITE
D’un côté, Michèle Rivasi publie dans l’Obs une sorte de manifeste, de lettre ouverte à la ministre, co-signée par plusieurs personnalités, dont Irène Frachon, François Autain (dont je beaucoup apprécié le travail d’enquête au sénat après la pseudo-pandémie), mais aussi par le Formindep http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1343905-conflits-d-interets-entre-labos-medecins-et-experts-marisol-touraine-doit-agir.html . Le constat est que laisser les vannes des financements publics ouvertes à volonté pour les laboratoires pharmaceutiques et leurs médicaments coûte à la fois très cher et ne permet pas de doper l’innovation ni de contribuer à lutter contre les principaux fléaux sanitaires dans les pays pauvres. Constat partagé par l’OMS semble-t-il. La conclusion et le projet est que la séparation entre firmes pharmaceutiques et agences publiques doit être étanche. Il est aussi demandé aussi que lesessais cliniques négatifs (essais montrant, par exemple l’inefficaicté du médicament testé)soient publiés, ce qui n’est pas le cas actuellement.
D’un autre côté un livre présenté comme une critique sans concessions du marché des médicaments tel qu’il fonctionne en France, écrit par une trentaine de spécialistes hospitaliers, dont André Grimaldi et François Chast, ancien président de l’Académie de Pharmacie et pharmacien hospitalier, Jean-François Bergmann, livre appelé « la vérité sur vos médicaments ». Il faut remarquer qu’il s’agit d’un ensemble de personnages du sérail qui ont contribué à construire le système tel qu’il existe. Et qui, pour aussi critiques qu’ils aient voulu paraître, n’ont jamais dénoncé les petits arrangements entre amis qui sont monnaie courante dans les hôpitaux, dénoncés par l’IGAS, qui aboutissent à l’invasion du marché des médicaments de ville par des médicaments hors de prix provenant de prescriptions hospitalières, qui ne présentent aucun intérêt supplémentaire par rapport à ceux déjà existants. Bien que présentées comme très critiques leurs conclusions et leur projet sont très différents de ceux des signataires du manifeste puisqu’ils aboutissent à la conclusion que les laboratoires pharmaceutiques sont une source incontournable d’innovation, que les conflits d’intérêts sont constants et inévitables, que les vaccins sont toujours bons, et la plupart des médicaments très utiles, et qu’ils sont, eux en tous cas, au-dessus de tout ça puisqu’ils ne sont pas dupes et restent invulnérables et incorruptibles face aux conflits d’intérêts. Il va sans dire qu’ils ont tiré ces conclusions en passant au crible la littérature publiée par des érudits ayant comme eux, des conflits d’intérêts, et en oubliant au passage que les essais cliniques négatifs n’étaient jamais publiés et que les données brutes des essais publiés étaient toujours classées secret industriel, et donc, propriété des laboratoires et inaccessibles aux chercheurs indépendants.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2015/03/24/23551-32-experts-publient-guide-sur-medicaments
http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20150325.OBS5449/32-medecins-devoilent-la-verite-sur-vos-medicaments.html
Donc, là encore, deux constats en apparence semblables mais des motifs et des conclusions fort différents.
Deux exemples de dissonance cognitive :
le 16 mars dernier j'assistais aux Assises nationales du vaccin à l'Institut Pasteur. Un intervenant bien connu (l'animateur d'InfoVac) affirme avec conviction : si vous tapez vaccin sur google vous ne trouverez que des sites anti-vaccins sur la première page et on dépasse rarement la première. J'ai fait l'expérience, je n'en ai trouvé aucun. Il faut aller en page 3 ou 4 pour trouver le premier. Faites !
Autre intervenant, Bruno Lina déclare : « si on abandonne l'obligation de la vaccination antipolio en France on compromet l'éradication de la polio ! » Je suis allé le voir à la pause pour lui faire remarquer que l'éradication se jouait au Pakistan et pas en France ! Que si le vaccin injectable peut éviter une maladie il ne peut rien sur la propagation du virus par les selles et donc sur sa circulation éventuelle. Que ce qui nous protège de la polio c'est l'assainissement, la surveillance de l'eau et non pas le vaccin injectable qui n'a aucune action sur cette circulation. Il a reconnu que les virus polio ne circulaient pas en France. J'ai dit que le vaccin oral contribuait à la circulation des virus polio en l'absence d'une maitrise suffisante de l'eau. Il m'a répondu que 6 mois après l'abandon du vaccin oral les virus dérivés de souches vaccinales auront disparu. J'ai répondu qu'on en avait trouvé qui étaient redevenus virulents après avoir circulé pendant 10 ans. Il avait affirmé que la polio était presque éradiquée. Face à mes remarques prises sur le site de l'OMS (le principal site anti-vaccins si on lit bien … oui, oui !), il finira par me dire que la disparition des virus dérivés des souches vaccinales sera un énorme défi mais qu'il faut essayer pour savoir...
On connait la réponse depuis longtemps : sans une maitrise suffisante de l'eau consommée par les populations ils ne disparaitront pas.
L'OMS le principal site anti-vaccins : les documents sur ce site permettent de montrer que la variole n'a pu être vaincue par la vaccination, qu'elle ait été massive de routine ou sur les contacts (ce fut même un effroyable échec) mais que ce fut l'isolement des malades et des contacts systématiquement recherchés. Mais il faut fouiller ! C'est aussi sur son site qu'on trouve la très difficile problématique de l'éradication de la polio par la vaccination.
@JCG
Je ne voudrais pas f*** la merde (tu sais que ce n’est pas mon genre...), d’autant que n’étant pas moi-même praticien, j’évite de me mêler des problèmes d’intendance auxquels je ne comprends pas tout (n’en déplaise au site Atlantico qui, malgré mes protestations réitérées, continue de me prêter une ITW fictive sur la problématique des "déserts médicaux" à laquelle je ne connais à peu près rien…).
En revanche, j’étais bien orateur au colloque du 04/04/2014 organisé par Nicole Delépine sur le thème « La liberté de soigner » dont le premier exposé a été assuré par J. Marty, président de l’UFML (pour ceux qui aiment les preuves, il existe un enregistrement vidéo de ce colloque, réalisé et commercialisé par JY Bilien). En gros, et sans que personne dans la salle ne relève l’incongruité du propos, notre confrère-président a axé sa défense et illustration de la profession sur le thème suivant : « la meilleure preuve que les généralistes sont irremplaçables, c’est que si, en 2009, on leur avait confié la gestion de la campagne de vaccination contre le H1N1, on n’aurait pas eu le bide qu’on a vu ».
Alors que toutes les preuves existent depuis longtemps que cette « pandémie » H1N1 a été une énorme escroquerie montée par Big Pharma avec l’appui de l’OMS et des administrations sanitaire (n’est-ce pas, Madame Bachelot ?), il me semble que dans un colloque centré sur la « liberté », clamer sans rire que si on ne les avait pas retenus, les généralistes – du moins ceux de l’UFML – auraient assuré le succès de cette invraisemblable arnaque me semble témoigner d’une inconscience – j’allais écrire : d’une incompétence – à pleurer.
Madame Touraine aurait bien tort de se gêner pour brutaliser une profession dont les représentants les plus éminents affichent – et avec une telle indécence – leur effrayante soumission au système que tu dénonces à juste raison.
juste pour abonder :
Mediapart a en effet découvert que Gilles Bouvenot (président de la commission de la transparence de 2003 à 2014), Bernard Avouac (président de la commission de la transparence de 1989 à 1998), Jean-Pierre Reynier (vice-président de la commission d’autorisation de mise sur le marché de 1994 à 2002 et membre du conseil d’administration de l’agence européenne du médicament), Christian Jacquot (membre de la commission d’autorisation de mise sur le marché de 1996 à 2012), Renée-Liliane Dreiser (ancienne experte auprès de la commission de la transparence) et quelques autres, avaient mené sans jamais les déclarer des activités rémunérées de consultants.....
Car payer ce groupe de consultants, qui recevaient souvent à Marseille des représentants de laboratoires, ne garantissait pas une décision favorable. Les laboratoires le savaient. Ils espéraient juste que le regard de la commission soit plus bienveillant à leur égard. Sans garantie aucune.
Christian Jacquot, membre de la commission d’autorisation de mise sur le marché de 1996 à 2012, cherche à minimiser la portée des enjeux. Cet ancien spécialiste en pharmaco-toxicologie ne conteste ni la tenue ni la teneur de réunions de conseil aux laboratoires, auxquelles il participait fréquemment. Oui, elles avaient souvent lieu à Marseille, où vivent Gilles Bouvenot et Jean-Pierre Reynier, mais, explique-t-il, « moi j’allais avant tout à ces réunions pour casser la croûte. J’étais surtout là comme « Monsieur Bon sens », du fait de mon expérience. La rémunération, je ne me souviens plus précisément. C’était très modique ».
J'approuve évidemment sans réserve le commentaire de Marc Girard. Depuis 2009 j'ai assisté à plusieurs colloques ou congrès où des intervenants s'affligeaient de n'avoir pu vacciner que 5 millions de Français. Oubliant que si ils en avaient vacciné 50 millions on aurait eu 10 fois plus de narcolepsies. Oubliant que la campagne de vaccination avait débuté trop tard (le 12 novembre, le 25 pour les enfants avec 2 doses à 3 semaines) et que l'épidémie s'est arrêtée trop tôt (le 15 janvier) pour que la vaccination, même massivement acceptée, puisse jouer un rôle dans l'évolution de l'épidémie.
En admettant d'ailleurs que le vaccin puisse jouer un tel rôle alors qu'on admet que la transmission peut se faire, non par des malades, mais par la présence du virus dans les fosses nasales, là où le vaccin ne peut avoir aucune action. On retrouve un problème analogue avec les 2 vaccins injectable et oral pour la polio : le premier peut éviter une paralysie et le second la transmission. C'est pourquoi la vaccination grippale est d'abord là pour tenter de réduire les complications et non pour changer le cours d'une épidémie.
Le colloque organisé par des parlementaires le 4 mai 2011 à Paris avait pour titre : « Vaccins : gagner la bataille de l'opinion ». Il était organisé par des élus qui voulaient récupérer les électeurs perdus de la vaccination … Tous se désolaient que leur beau joujou vaccinal aient été boudé.
Dans les 2 congrès Sfsp auxquels j'ai assisté en 2011 et 2013 la seule préoccupation était d'étudier l'acceptation et la résistance des populations au message vaccinal et non de lutter contre les maladies transmissibles. L'ennemi n'est pas le virus mais l'antivaccinaliste !
En 2013 à Bordeaux, sur 18 communications orales sur les vaccinations, 17 portaient sur la couverture vaccinale. La seule exception était sur la narcolepsie au Canada.
Si les généralistes se donnent pour mission d'aider le système dans ses grandes manœuvres vaccinales mal préparées et injustifiées ils perdront la confiance du public qui est la seule arme qui leur reste.
Personne n'avait prévu la narcolepsie mais Marc Girard avait quand même dit publiquement que ce vaccin préparé dans la précipitation n'avait pas été suffisamment étudié et que donc il y avait risque d'imprévus. Ce qui s'est produit.
Les Français ont fait le bon choix sanitaire en boudant cette campagne, tous devraient s'en réjouir. Mais la Santé publique est un système au service de lui-même et non de la santé du public. Aux médecins de savoir se mettre au service de cette santé du public et non au service du système pourvoyeur de médailles.
J'avais quelque part dans ce Blog, proposé d'élever une statue à Roselyne la madone des vaccinodromes, qui grâce à sa gabegie OMSienne a fait se réveiller quelques sans-dents comme moi qui somnolaient dans le berceau de Prescrire pour les rendre plus mordants dans des assoc comme le "Formindep" ou "voix médicales". Que ceci n'ait pas eu d'effet sur les longues dents des dirigeants syndicalistes me semble assez logique... on est entre gens du même monde même si ce n'est pas du même bord. Merci Roselyne de m'avoir donné les crocs, et certainement pas pour "juste croûter" dans réunions de Labo, comme ose le prétendre notre grand expert sur mon précédent post sur les révélations de Mediapart.Après faut pas rêver, nous ne sommes pas des cent et des mille, et nous crèverons quand même comme nous le promet Docteur du 16... mais les yeux .. et la gueule ouverte, c'est déjà pas mal .
Ne croyez surtout pas que vous prêcher dans le vide, c'est grâce à des personnes comme vous que en France, on compte environ "que" 50 cas de narcolepsies post-Pandemrix et non pas 500,le pénible problème c'est que l'information est manquante, on doit vraiment aller la chercher, les pays nordiques, qui comptent des centaines de cas de narcolepsies suite à la vaccination avec le Pandemrix, ont eu une adhésion au vaccin contre le H1N1 de 70 à 80% en moyenne mais ce sont les premiers à avoir tiré la sonnette d'alarme, et à indemniser les victimes et leurs familles, ce sont malheureusement les enfants et adolescents principalement affectés. En France, en Hollande en Irlande, en Angleterre, les familles se battent encore. Le pire c'est que ce vaccin a été administré en Grande-Bretagne l'année suivante suite à la pénurie de vaccins grippaux, et cela en toute connaissance de cause, les études suédoises étaient déjà publiées. Mais voilà, qui le sait ?, qui est informé ?, qui peut avoir accès aux informations que vous donner ? Les gens voient les infos à la télévision, lisent éventuellement les journaux, mais vous admettrez que la matière qui nous est offerte est diablement dirigée et complice. Je pense qu'on n'est pas si con, un homme averti en vaut deux, une femme.. dix, je pense qu'il est impossible de faire des choix lorsque que l'on ne sait même pas qu'il existe un choix. L'information est la base de la connaissance (et de la reconnaissance du non-spécialiste) et la connaissance, même tronquée ou adaptée, mais toujours objective et honnête, est la condition absolue de la réflexion individuelle et nécessaire à toute décision en matière de santé
Pour abonder dans le sens de ce qui vient d’être dit dans les commentaires ci-dessus par Marc Girard, Popper 31, et BG, peut-être que le fond du problème est qu’avoir des convictions implique de faire des choix et donc d’accepter le renoncement. Renoncement à certains avantages financiers ou autres. Or, l’UFML , comme Gilles Bouvenot, comme les mouvements ou partis populistes et comme ceux qui tournent comme des girouettes au grés du vent, ont en commun un opportunisme forcené, qui se caractérise par le fait de vouloir le beurre et l’argent du beurre.
J Marty a surtout montré qu’en bon opportuniste il se fiche comme une guigne de l’intérêt des patients, de l’EBM et de tutti quanti et que la loyauté de l’UFML a un prix. Celui qui acceptera de le payer se paiera l’UFML.
Quant à Gilles Bouvenot, qui a présidé la commission de la transparence entre 2003 et février 2014, il a simplement été, en toute discrétion, l’homme le plus puissant de France en ce qui concerne le médicament pendant la période pendant laquelle la pharmacopée s’est le plus dégradée et où le marché a été envahi par des médicaments de moins en moins utiles et de plus en plus chers qu’il a grandement participé à faire rembourser. En effet, la commission de la transparence de la Haute autorité de santé est l’organisme qui évalue le service médical rendu (SMR) et l’amélioration du service médical rendu (ASMR), ce qui détermine, ses avis étant systématiquement suivis par le ministère, si un médicament sera remboursé ou non et à quel taux. Autant dire que si la commission de la transparence met une mauvaise note, un médicament n’a aucun avenir sur le marché français, surtout s’il est cher. Mediapart nous apprend que Gilles Bouvenot et ses amis ont donc trouvé normal d’être invités à des restaurants de luxe, à l’opéra, mais aussi d’être rémunérés pour des activités de conseil (en clair donner les clés pour obtenir le remboursement de leurs médicaments aux laboratoires) de 1500 à 100 000 euros, d’après JY Nau qui reprend les informations de Mediapart http://jeanyvesnau.com/2015/03/24/verite-sur-les-medicaments-livre-evenement-chez-odile-jacob-nouvelle-enquete-de-mediapart/ . C'est-à-dire qu’ils conseillaient les firmes dont ils étaient censés contrôler les produits sur la meilleure manière de contourner ces contrôles.
Comme divers professeurs que je citais plus haut, ils vivent dans un monde où il suffit de se baisser pour ramasser et où les contradictions ne peuvent être qu’apparentes et se résolvent par quelques acrobaties rhétoriques, domaine où Gilles Bouvenot semble exceller.
A peine son mandat à la présidence de la HAS terminé, en février 2014, que Gilles Bouvenot rejoignait l’autre camp, celui des rebelles, en se faisant inviter à la convention de la FMF, proche de l’UFML, à Marseille, en octobre 2014 p 7 http://www.fmfpro.com/IMG/pdf/dossier-presse-fmf2014.pdf pour s’indigner, avec les autres, de l’escroquerie du Gardasil. Et ça, sans coup férir, avec aisance et quiétude. Je le sais parce que Philippe de Chazournes, en toute bonne foi, m’avait invité à y assister. Et que j’avais refusé à cause, entre autres, de la présence de Gilles Bouvenot.
Je pense, en effet, qu’on ne passe pas d’un bord à l’autre comme on change de chemise et que, si, dans la vie, on peut être trompé et se détromper, cette découverte est une épreuve qui ne se fait pas sans douleur et/ou sacrifices. Or, rien de tout cela chez Gilles Bouvenot, toujours à l’aise et détendu et éblouissant tous ceux qui l’approchent par sa verbe fluide et érudite...
@CMT
D'expérience (et, sans me vanter, la mienne est assez étendue en cette matière), c'est encore plus grave qu'être rémunéré pour "donner les clés" (d'autant qu'eu égard à l'arbitraire stupéfiant des décisions en matière réglementaire, aucun "expert" ne souhaite se sentir lié par un conseil antérieur dont la pertinence risque de s'effondrer par suite d'un changement de conjoncture politique: voyez l'affaire Servier).
À ce niveau de responsabilités, les "experts" ne sont pas honorés à la tâche, mais perçoivent une rémunération globale par année, vaguement justifiée par une fonction de "conseil" qui n'exige aucun travail: à plusieurs dizaines de milliers d'euros par labo, on arrive à des sommes rondelettes pour certains présidents de commission.
L'autre modalité, si l'expert n'est pas déjà rémunéré et qu'on envisage de déposer un dossier dans une commission où il a voix au chapitre, c'est de lui demander un vague rendez-vous, non pas pour obtenir des "clés", mais simplement pour avoir un prétexte d'acheter sa fidélité en lui versant des honoraires censément justifiés par ce RV (de mémoire et par exemple, 10 000 euros pour deux heures, voici déjà un vingtaine d'années). Lors de ce RV, "l'expert" peut aussi conditionner son appui à la réalisation d'une "étude" plus ou moins bidon confiée à l'une de ses maîtresses et dont personne, cela va de soi, ne discutera le prix: l'avantage le plus évident étant que ce genre de "rémunération" par ricochet n'entre pas dans le champ des déclarations d'intérêts.
Troisième modalité: lui demander de simplement signer un rapport déjà entièrement rédigé par les soins du labo. Là non plus, on ne discute jamais le montant de ces honoraires dits "de signature"...
@ Geneviève
Ne pas oublier, quand même, que le nombre "officiel" de narcolepsies en France est celui que les autorités ont bien voulu reconnaître (à contre-coeur, d'ailleurs...).
Notamment en matière de vaccinations, il faut avoir une petite idée des stratégies de dissimulation mises en place par les autorités, avec, il faut le dire, la complicité des praticiens (et pas seulement ceux de l'UFML, hélas...). Pour se limiter au H1N1, j'attends toujours la moindre évaluation sérieuse de deux autres complications qui semblaient à tout le moins probables à l'époque de la vaccination: i) les morts inexpliquées (dans les jours suivant la vaccination); ii) les fausses-couches.
Je connais docdu16, je connais Marc Girard, je connais Jerome Marty ( pas
bibliquement, s'entend)
Le post de Marc sur la harangue du président de l'UFML
m'a donc interpellé. je n'étais pas présent à la conférence dont à laquelle il
est question, mais j'en avais lu quelques recensions, ou visionné une partie, et
il m'avait semblé que ce que Jérôme défendait, ce n'était pas tant la
possibilité pour les généralistes de vacciner en masse pour faire du chiffre
mais la nécessité qu'ils soient associés à la décision et à la réalisation dans
le cadre d'un plan pandémique. J'ai écrit comme beaucoup, sur mon blog, au fil
de cette "pandémie H1N1", et donc je suis retourné me relire. Je n'ai pas écrit
trop de conneries à l'époque, malgré ma crasse inculture sur les sujets
vaccinaux et industriels. Je me souviens que je lisais la presse anglosaxonne et
que j'étais effaré de l'isolement intellectuel du pouvoir politique et de ses
experts à deux balles ( spéciale dédicace à Antoine Flahaut, l'expert au doit
mouillé, toujours en place). Je me souviens que Bachelot a reçu les présidents
de syndicats médicaux, et relire leurs prises de position aujourd'hui est, comme
à l'époque, un grand moment ( spéciale dédicace à l'inventrue de l'eau
ferrugineuse, le calamiteux Jeambrun dont se dota le SML) . Je me souviens aussi
que le pouvoir utilisa des idiots utiles ou de vraies crapules ( au choix) ,
journalistes ( ah ah) scientifiques, syndicalistes stipendiés, ignares
d'extrême-gauche "Devant une campagne de santé publique, on fait d'abord la
campagne, on discute ensuite..." JLMélenchon; pour discréditer les généralistes,
dont la tentative de ne pas être exclus de la vaccination de leurs patients
était certainement liée à l'appât du fric.
J'écrivais ceci à un moment: "A
partir du moment où ces choix catastrophiques d’incompétence et d’amateurisme
étaient faits, le reste suivait : il apparaissait légitime de court-circuiter
les généralistes parfois réticents à suivre les grandes transhumances vaccinales
imposées par les experts ( au hasard, le vaccin contre le papillomavirus censé
protéger les jeunes filles pubères…) et à mettre en place une vaccination de
masse sur un mode militaire, dix par dix." et aussi ceci "Si la ministre
décidait enfin de revoir son plan vaccinal, si, comme l’espéraient certains
commentateurs sans oser taxer Roselyne Bachelot d’incompétence notoire, elle
observait « un virage à 180° du plan vaccinal », il était peut-être encore
possible de sortir de la crise actuelle, et de mettre en place, en lieu d’une
vaccination de masse dans les gymnases, une vaccination ciblée pour les
personnes à risque qui le désireraient, auprès de leur médecin traitant. NON PAS
POUR ECOULER LES STOCKS DE L’EX VISITEUSE MEDICALE… mais en choisissant, en
fonction des données actuelles de la science, le vaccin qui semblerait au
médecin et au patient informé, le plus adapté."
Ayant à plusieurs reprises
évoqué cette question avec Jérome Marty, je pose la question: " a-t-il lors de
cette conférence joué les camelots de la ministre, ou pointé qu'exclure
totalement les généralistes lors d'une pandémie, autrement qu'en supposés
exécutants zélés des consignes, était une connerie. La même connerie qu'il
dénonce aujourd'hui avec les rêves de médecins aux ordres des ARS que contient
la LoiSanté de la divine Touraine?"
Christian Lehmann, qui a du mal à prouver qu'il n'est pas un robot
J'étais présente au colloque du 04/04/2014 et je partage l'avis de Marc Girard : même si les médecins avaient été plus impliqués, auraient- ils osé résister?
Mais tout cela c'est du passé, à présent, alors que l'on sait qu'il y aura une rupture de stock de vaccins tétravalents, pentavalent pour une année,le DTP lui aussi retiré du marché depuis plusieurs années, comment comptent s'organiser les médecins?
Vont ils considérer qu'ils n'ont pas le choix de vacciner avec un hexavalent même si ils ne trouvent pas cela normal?
Vont ils refuser massivement d'être pris en
otage par les laboratoires ?
Vont ils attendre une année en osant ne pas suivre le calendrier vaccinal?
PS que les médecins n'ont pas d'autre choix que de vacciner avec un hexavalent, même si, ils ne trouvent pas cela normal?
Réserver les vaccins tetravalents et pentavalents aux PMI est un casus belli. Pas parce que les généralistes perdraient de l'argent, comme ne manqueront pas de la dire certains connards de compétition, mais parce que c'est un coup de force au niveau de la prise de décision partagée du médecin et du patient ( dans ce cas, des parents). Je n'imagine même pas qu'on les laisse faire, et lorsque les médias vont se saisir de cette question ET C'EST PARTI POUR, à côté de MarisolTouraine, Roselyne Bachelot aura l'air d'une oie blanche
@ Christian L.
Rassure-toi, je n'ai pas mis tous les médecins de l'UFML dans le même sac, me contentant d'évoquer ce que j'avais entendu. Note quand même qu'historiquement, l'escroquerie H1N1 reposait sur la survenue d'une pseudo-pandémie (le projet vaccinal n'en étant qu'une conséquence) et que discuter des mesures à prendre, c'était déjà entrer dans le piège.
Mais comme le dit BT, tout cela c'est "du passé", alors que la soumission de la profession à la propagande de Big Pharma, elle, est dramatiquement actuelle - et de plus en plus : quand tu vois des gamins sous statine à cause d'une perturbation du bilan lipidique au cours d'un traitement (6 mois...) par Roaccutane, des mémés cancéreuses également sous statine alors qu'elles n'ont plus que 5 semaines à vivre, avec de l'autre côté des méningites rétrospectivement qualifiées de "fulminantes" parce que personne n'a pensé au diagnostic jusqu'à l'issue fatale, tu en reviens à la question centrale d'un bouquin (Médicaments dangereux..., 2011) que tu m'avais fait l'honneur de louer: qu'est-ce que les médecins sont allés faire dans la galère d'une "prévention" à laquelle ils n'ont jamais été formés et qui consiste, en tout et pour tout, à remplir les fouilles des industries dites "de santé" sur la base d'études épidémiologiques généralement falsifiées et que, de toute façon, la plupart n'ont jamais sérieusement lues (sauf en version abrégée dans le Quotidien du médecin ou - hi !hi! - dans Prescrire)?
A Marc Girard
Oui, merci. Notre naïveté nous perdra, ou nous sauvera.. dans le meilleur des mondes, ce que je ne souhaite pas.
Marc
sur la prévention et la surmédicalisation, tu sais que nous sommes d'accord.
sur la "pandémie", en me relisant, je vois que les informations alarmantes en provenance d'Amérique du Sud dès Mai-Juin ont amené les médecins de différents pays à suivre les informations, à s'inquiéter, à décrypter. Avant ce fiasco total, il n'était pas si aisé pour un médecin, au quotidien, de saisir, même s'il n'avait pas de doute sur Big Pharma, à quel point le système politico-industriel était pourri. Discuter de la pandémie, c'était aussi discuter LA pandémie ( tu te souviendras de l'article de blog que je t'avais fait passer sur cette hallucinante conférence "Pandémie et éthique" à laquelle j'avais assisté avec l'icône Emmanuelli dans le rôle du frappé de service...
Discuter de la pandémie, c'était étudier ( à notre niveau) et confronter les données parcellaires à ce qu'on nous disait. Cela évitait d'avoir uniquement des Flahaut et Houssin aux commandes, et d'avoir des clampins de base qui pointaient que lors des débuts d'essais vaccinaux fin Août les British avaient eu bcp de peine à trouver des sujets naïfs, nombre de volontaires sains ayant des anticorps après une maladie des plus bénignes, souvent passée inaperçue. Je redis que le rôle des généralistes était de développer une expertise distincte de celle des habituels tricheurs. Je pense sincèrement que cela servira par la suite, et que cela renforce l'envie de nous éliminer, et fait prendre de doubles doses d'Imodium à quelques mandarins néolibéraux Amitiés
Les "pandémistes" ont eux-mêmes apporté la preuve que ce ne fut pas une pandémie : la caractéristique principale d'un virus pandémique est qu'il supplante par la suite ses concurrents en place. Par exemple en 1968 le H2N2 arrivé par la pandémie de 1957 sera éliminé par le H3N2. C'est ce qu'expliquèrent Lina, Flahault ...
Qu'a-t-on vu les années suivantes ? En 2010-2011 ce sera le virus B qui dominera, puis le H3N2 ...Donc a posteriori H1N12009 n'était pas pandémique.
Je crois me souvenir avoir entendu à la télé en 2009 un représentant de la médecine générale, sans pouvoir dire lequel, démontrer qu'en multipliant le nombre de généralistes par le nombre de vaccinations que chacun pouvait pratiquer en une journée tout en soignant les malades et la durée de la campagne on arrivait aux chiffres souhaités par la ministre.
Laquelle répondit que les généralistes étaient là pour soigner les malades, qu'il y en aurait beaucoup et qu'il ne fallait pas mélanger dans les salles d'attente les bien portants à vacciner avec les malades.
Dans les vaccinodromes il n'y avait que des bien portants, sauf qu'on nous disait qu'on pouvait être contagieux avant d'être malade.
Ceci dit BT a tout à fait raison de rappeler la situation présente. Un arrêt du Conseil d'Etat avait précisé qu'il n'existe aucun texte autorisant les directeurs de crèches à exiger des vaccins que le législateur n'a pas rendu obligatoire. Mais pour le faire respecter il peut être nécessaire d'aller en justice ...
@ Christian Lehman
Mais même si les médecins généralistes avaient été entendus, les commandes de vaccins étaient déjà en cours et ceci avant l'été 2009.
Il nous manquait, et ceci est toujours d'actualité, une ministre de la santé de la trempe de la ministre polonaise , qui après s'être entourée d'experts sensés , a refusé d'acheter les vaccins coûteux, évitant un surendettement délétère au pays. Elle représente le courage et l'intelligence telle que nous l'attendons ( la common decency).
Mais pour s'entourer d'experts sensés, il faut être sensé soi-même. Au sinon, on crie dans le désert, et cela Marc Girard et vous aussi en avez fait les frais.
Mais nous avons la balle dans notre camp , nous les généralistes, si d'un point de vue éthique, nous ne sommes pas d'accord avec ce que l'on nous impose , au risque de connaître une dissonance cognitive comme l'a expliquée CMT, on doit refuser d'être le passeur de médicaments, de protocoles ineptes-les laboratoires and politicoindustriels ne peuvent rien sans nous-.Une année de non prescription d'hexavalents à 50 euros la dose
pourrait être désastreux pour les finances de ces intrigants!
Le retour du DTP à 6,50 euros compte-tenu des finances serait une embellie...
Peut-être expliquer ce qui se jour avec cette pénurie de vaccins qui risque de perdurer.
Il y avait déjà un problème avec l’impossibilité de ne faire que les vaccins obligatoires , depuis 2008 en raison de la suspension du vaccin DTP (diphtérie tétanos polio) contenant les seules valences obligatoires. Cette suspension, pour d’obscures allégations de réactions allergiques, s’est avérée définitive et les parents n’ont donc plus le choix et sont obligés d’adjoindre d’autres vaccins aux obligatoires pour être en règle avec les obligations vaccinales, parce que il n’existe pas de vaccin DTP ayant l’autorisation de mise sur le marché pour les nourrissons. Donc, il faut, au minimum, ajouter la coqueluche (Tetravac, de Sanofi, Infanrixtétra de GSK c'est-à-dire DTCP et coqueluche), ou encore ajouter deux autres vaccins aux obligatoires (PENTAVAC de Sanofi et INFANRIX QUINTA de GSK, DTP coqueluche + Haemophilus b), ou encore trois autres vaccins en ajoutant la valence hépatite B au précédent (INFANRIXHEXA DE GSK).
Le problème, avant la pénurie, était de deux ordres :
- L’absence de choix pour les personnes souhaitant limiter la vaccination de leur enfant aux vaccins obligatoires
- Le problème de l’indemnisation des victimes d’effets indésirables. A savoir la que si un effet indésirable grave survient lors d’une vaccination obligatoire c’est un article de loi particulier qui s’applique (responsabilité sans faute, article L 3111-9, comme expliqué par Marc Girard http://www.rolandsimion.org/spip.php?article161 ) qui permet aux parents de ne pas avoir à apporter la preuve d’une faute pour ouvrir droit à une indemnisation. Le problème étant que, quand d’autres vaccins sont combinés aux vaccins obligatoires dans la même seringue la responsabilité des vaccins obligatoires n’est pas retenue et que l’indemnisation devient alors quasi impossible.
Le problème actuel est que l’on n’a plus du tout le choix, en l’absence de vaccins tetravalents et pentavalents et on devrait vacciner tous les nourrissons avec des vaccins contenant les 6 valences, hépatite B incluse. Le vaccin hexavalent est, de plus plus cher que le vaccin pentavalent 39 euros contre 23 euros, qui est plus cher que le vaccins tetravalent , 14 euros.
Pour faire court la principale raison de cette situation est la stratégie commerciale et actionnariale des grosses sociétés pharmaceutiques, comme Sanofi ou GSK, qui se tournent volontiers vers des marchés bien plus rentables et rémunèrent très fortement leurs actionnaires alors qu’elles minimisent leurs investissements industriels. Parce que, pour ceux qui avaient encore un doute, le but des firmes n’est pas d’améliorer la santé des population mais de faire des profits. Et nous en pâtissons de multiples manières, y compris par le développement des conflits d’intérêts et de la corruption.
L’exemple de Sanofi est parlant. Le secteur vaccins de Sanofi est celui qui connaît la plus forte croissance en chiffres d’affaires. En 2009, le chiffre d’affaire de la société pour les vaccins était de 627 millions, en 2014 il était 3 924 millions, soit un chiffre d’affaires multiplié par plus de 6.
Cette augmentation du chiffre d’affaires s’est fait très peu en Europe et beaucoup aux Etats-Unis et sur les marchés émergents, surtout grâce à l’extension de la vaccination contre la grippe aux Etats-Unis et dans les pays émergents. Rien qu’aux Etats Unis, le chiffre d’affaires des vaccins contre la grippe est passé de 533 à 694 millions d’euros entre 2013 et 2014 grâce aux différentes formes de vaccin Fluzone. En matière de vaccins le chiffre d’affaires de Sanofi se repartit de manière très déséquilibrée. 56% (2,2 Mds) des 3,974 Mds de CA sont réalisés aux Etats Unis, 33% (1,3 Mds) dans les marchés émergents, et seulement un peu plus de 5% en Europe de l’Ouest et dans le reste du monde.
....
D’autre part, Sanofi est très généreux avec ses actionnaires, leur redistribuant 100% de son bénéfice comptable ou revenu net c'est-à-dire plus de 11% de son chiffre d’affaires en 2013 ou 3,77 Mds d’euros sur 32,91 Mds de CA . C’est la deuxième entreprise la plus généreuse avec ses actionnaires du CAC 40 après Total http://www.lesechos.fr/journal20150213/lec2_finance_et_marches/0204156103823-total-et-sanofi-au-coude-a-coude-1092931.php . Du coup, elle investit peu dans l’outil industriel. Et seulement si elle estime qu’elle a beaucoup de bénéfices à faire, comme pour le vaccin contre la dengue, dont elle attend un chiffre d’affaires de 1 Md http://acteursdeleconomie.latribune.fr/strategie/industrie/2015-02-06/sanofi-pasteur-80-millions-de-doses-de-vaccins-anti-dengue-en-2015.html .
De plus Sanofi touche de 125 à 150 millions chaque année d’aides sous forme de crédits d’impôts en France.
Concrètement, on gère la pénurie. Dans ma collectivité on nous a dit que seul quelques vaccins pentavalents étaient disponibles chez GSK, et qu’il serait préférable de les réserver aux enfants nés de mères ayant une hépatite B chronique, vaccinés contre l’hépatite à la naissance et à 1 mois.
Pour ma part j’ai deux enfants répondant à ces caractéristiques, de mémoire, tous les deux sans droits ouverts. Les parents ne peuvent donc pas payer les quelques 80 euros remboursés par la sécurité sociale pour faire les vaccins recommandés, c'est-à-dire un pentavalent et un Prevenar, qu’il faudrait faire deux fois à 2 et à 4 mois.
Je pense que distribuer larga manu les rares vaccins que les multinationales ont bien voulu nous laisser dans leur recherche effrénée de profits va seulement faire qu’ils seront épuisés au bout d’une ou deux semaines.
Reporter la vaccination n’est pas souhaité par la majorité des parents et il n’est certainement pas question de le leur imposer.
Je pense que c’est aux associations, aux ONG et aux politiques qui se sentent concernés de se saisir du problème.
Déjà, des parents m’annoncent qu’ils ne trouvent plus certains ROR en pharmacie. Je pense que ça ne va faire que s’aggraver.
Bonjour à tous, je viens de vous lire et je pensais, comme ça, bêtement que pour refourguer des vaccins inutiles on peut les ajouter aux utiles, puis le temps passant tout devient utile puis nécessaire. En revenant à la base le plus logique serait de faire chaque vaccin à part. Difficile de piquer pleins de fois les enfants! Mais cette attitude globalisante a fait des petits. Maintenant on dépiste plusieurs cancers en même temps et la justification de l'un implique automatiquement la justification de l'autre. Souffrir d'une pathologie implique des automatismes et exclut la réflexion. Cela sert à la fois les délires d'uniformisation, de protocolisation, de systématisation des institutionnels pour lesquels le patient n'est plus une personne mais fait partie d'un troupeau et cela sert aussi bien sûr l'industrie et le commerce médical. Or appliquer des directives rassure, et c'est plus facile que de réfléchir en tant que patient à ce qui m'est nécessaire, en tant que médecin à ce qui est utile à son patient.Il faut freiner des deux pieds, la surmédicalisation doit trouver un écho médiatique. En santé la politique du "pack" se développe de plus en plus, j'en ai peur.
« les parents n’ont donc plus le choix et sont obligés d’adjoindre d’autres vaccins aux obligatoires pour être en règle avec les obligations vaccinales, parce que il n’existe pas de vaccin DTP ayant l’autorisation de mise sur le marché pour les nourrissons. « écrit CMT.
Il y a là un problème très important. Il ne faut pas confondre les exigences des écoles et des crèches et des PMI pour ces dernières avec les exigences légales. Je ne suis pas juriste mais il n'est pas possible que le DTPC devienne automatiquement obligatoire sans texte législatif associé sous le seul prétexte que le fabricant ne produit plus le DTP !
Puis que l'hexavalent devienne légalement obligatoire parce qu'il y a une pénurie...
A l'audition BCG les 13-14 novembre 2006 Véronique Dufour (PMI Paris puis CTV) a affirmé qu'il n'était pas question qu'un enfant soit admis dans une crèche parisienne sans BCG. A l'époque j'ai connu le cas d'un enfant avec un eczéma important contre-indiquant formellement le BCG, qui fut visité par un médecin PMI mais dont l'inscription en crèche a toujours été refusé malgré sa contre-indication, ce qui est absolument contraire à la loi.
De même on ne peut exiger légalement les valences non obligatoires, un arrêt du Conseil d’État ayant d'ailleurs précisé cela. Allez voir sur le site officiel de l'administration française :
http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F767.xhtml
« Faut-il faire vacciner son enfant pour l'inscrire en collectivité ?
Mise à jour le 29.07.2014 - Direction de l'information légale et administrative (Premier ministre)
Oui, un enfant doit être vacciné (sauf contre-indication médicale) contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP) pour pouvoir être inscrit, en crèche, à l'école, en garderie, en colonie de vacances ou toute autre collectivité d'enfants.
Le médecin, qui procède à la vaccination obligatoire de l'enfant, doit l'inscrire sur son carnet de santé.
Les autres vaccinations ne sont pas obligatoires. LA PREUVE d'autres vaccinations (variole, coqueluche, BCG, ROR...) NE DOIT PAS ÊTRE RÉCLAMÉE. »
La version 2007 précisait (à propos du ROR):
« De ce fait, l’admission en crèche ne peut être subordonnée à une attestation de vaccination (Conseil d’Etat, 29 juillet 1994, n°102334, Courty c/département des Pyrénées-Atlantique). »
Il y a eu aussi cette affaire toute récente avec le tribunal d'Auxerre et le Conseil constitutionnel. L'avocat avait fait poser 2 questions par les parents, une qui était très pertinente (peut-on qualifier de maltraitance le refus de DTP pour son enfant?) et l'autre qui l'était beaucoup moins tant la réponse était évidente (l'obligation du DTP est-elle constitutionnelle?)
Aucun média n'a fait remarquer que le CC n'avait répondu qu'à la seconde, en déformant souvent sa réponse (le DTP DOIT rester obligatoire). En regardant de plus près on constate sans erreur possible que le CC a écarté la première question au moyen d'une incohérence caractérisée : pour lui les requérants n'avaient posé que la seconde question alors qu'il écrit en amont qu'ils avaient posé les deux !!!
Vous pourrez trouver dans mon article sur cette affaire les détails des textes et les liens pour vérifier :
http://questionvaccins.canalblog.com/archives/2015/03/25/31774744.html
A BG,
Je suppose que vous avez compris que je parlais d’un état de fait, et je le répète : actuellement les parents n’ont plus le choix qui leur est pourtant reconnu légalement et en théorie, de ne pas faire vacciner leur enfant par d’autres vaccins que les vaccins obligatoires (disons ils ont de moins en moins le choix, tant qu’il reste quelques tétravalents et pentavalents). Et cela n’est pas dû à une quelconque modification légale ou réglementaire, mais simplement aux politiques et stratégies commerciales des laboratoires.
Est-ce une bonne chose ? Bien sûr que non.
Et je plaide pour une remise à plat de tout le système, avec un débat avec des acteurs indépendants de la société civile, libres de tout conflit d’intérêts avec les laboratoires pharmaceutiques qui ne peuvent pas être juges et parties, mais aussi libres de toute idéologie anti-vaccinaliste. Autant dire que les participants pourraient être peu nombreux, sauf si on adopte le système du jury populaire, composé de patients, parents, médecins . Une sorte de conférence de consensus telle que décrite par Dominique Dupagne, mais avec pour principe essentiel que tout expert ayant des conflits d’intérêts, toute personne appartenant à une association ayant des positions anti-vaccinalistes, en serait écartée http://www.atoute.org/n/article/rendez-nous-nos-conferences-de.html . Parce qu’à mon avis ce ne sont pas des experts influencés par leurs conflits d’intérêts , ni les personnes ayant des positions marquées par une idéologie extrémiste mais bien les personnes peu impliquées à titre personnel mais responsabilisées et correctement informées qui sont susceptibles de prendre les meilleures décisions dans le sens de l’intérêt général.
Sinon, pour montrer l’aberration de ce qui se passe actuellement, si vous allez dans un supermarché et vous voulez du lait mais vous n’avez besoin que de deux bouteilles vous avez ou de deux yaourts vous avez le droit de défaire le pack et de prendre juste ce dont vous avez besoin. Parce que la loi (article 122-1 du code de la consommation) interdit au commerçant la vente en quantité imposée.
Je salue le courage des parents qui ont mené cette action, se sont exposés, et ont posé la question de l’obligation vaccinale mais je ne comprends pas bien l’intérêt de la poser en termes de maltraitance.
Du coup cette question est peu pertinente par rapport à la situation actuelle qui se pose plus en termes de liberté de choix des parents consommateurs qui ne souhaitent pas soumettre leur enfant aux vaccinations non obligatoires et qui s’y voient contraints. On peut assimiler cela à de la vente forcée. La question pourrait donc être, est-ce que cette forme de vente forcée pourrait délier les parents d’une obligation vaccinale qui n’existe qu’en France et en Italie et nulle part ailleurs en Europe ?
Pour la question du boycott de Sanofi, notamment, soulevée par BT, il serait certainement plus efficace de boycotter le Lantus, le Plavix et le Lovenox dont les chiffres d’affaires réunis représentent 10 Mds dans le monde en 2014, soit un peu moins du tiers du CA de Sanofi et 2 Mds sur 7 en Europe de l’ouest, alors que la totalité des vaccins de Sanofi ne représentent que 0,2 Mds de CA dans cette région.
La question de la maltraitance était pertinente pour la raison très simple que ces parents étaient effectivement accusés de maltraitance pour refus de DTP pour leur enfant !!! La loi (article 227-17 du code pénal) ne prévoit pas explicitement cette utilisation. On pourrait aussi rétablir la peine de mort pour cela ou l'appliquer soudain au refus de DTP si elle était encore active ...
Si le BCG était encore obligatoire ce serait exactement pareil juridiquement alors que l'Allemagne, la Belgique, l'Autriche, les USA … ignorent le BCG et que les pays européens qui l'utilisent encore le font de façon très limitée.
La question de l'obligation était très pertinente, mais pas sous la forme de sa constitutionnalité ! Il fallait la poser en relation avec la loi Kouchner et donc aller devant le Conseil d’État et non le Conseil Constitutionnel ! C'est là l'erreur majeure de l'avocat.
J'avais montré ici il y a peu que le Québec applique le consentement libre et éclairé ce qui ne l'empêche pas d'avoir des taux élevés de vaccinations.
Pourquoi avoir peur de cela ? Ne vaudrait-il pas mieux, pour le système, laisser filer discrètement quelques récalcitrants de la vaccination plutôt que de faire un bruit pareil en voulant à tout prix les attraper et les contraindre ?
Pour la question du boycott du plavix, lovenox et lantus, les patients et médecins ont encore le choix. Pour la vaccination des nourrissons qui vont naitre entre mars 2015 et mars 2016, la vaccination avec l'hexavalent se pose comme un ultimatum incontournable.
Penses- tu Claudina que les ONG, assoc iations puissent rapidement régler le problème en cours?Si non, les médecins qui refuseraient de vacciner avec l'hexavalent seraient alors étiquetés anti vaccinalistes ( et les laboratoires auraient gagné la partie).
Une conférence de consensus où les participants n'auraient aucun conflit d'intérêt comme le propose Dominique Dupagne me laisse pantoise quand je lis qu'il a réussi à faire reconnaître le problème de TDHA auprès de l'HAS, lui même se décrivant comme un sujet présentant ce trouble.
Selon la loi : article R.4127-8 du Code de la santéPublique(déontologie):
«Dans les limites fixées par la loi, le médecin est libre de ses prescriptions qui seront celles qu'il estime les plus appropriées en la circonstance.
Il doit, sans négliger son devoir d'assistance morale, limiter ses prescriptions et ses actes à ce qui est nécessaire àla qualité, à la sécurité et à l'efficacitédes soins. Il doit tenir compte des avantages, des inconvénients et des conséquences des différentes investigations et thérapeutiques possibles
Par ailleurs, l’article R.4127-40 du Code de la santéPublique(déontologie) prévoit que:
«le médecin doit s’interdire, dans les investigations et les interventions qu’il pratique, comme dans les thérapeutiques qu’il prescrit, de faire courir au patient un risque injustifié ».
Tandis que l’article L.1110-5 du Code de la santéPublique prévoit que toute personne:
«a le droit de recevoir les soins les plus appropriés et de bénéficier des thérapeutiques dont l’efficacitéest reconnue et qui garantissent la meilleure sécuritésanitaire au regard des connaissances médicales.
En dehors de tout choix thérapeutique et alors que les médecins subissent une double contrainte: celle de devoir vacciner avec l'unique vaccin hexavalent, et si refus de vacciner avec ce vaccin, celle de faire courir un risque aux nourrissons; cette question pourrait faire l'objet d'une plainte en justice de la part des médecins dont la liberté de prescription est non réalisable.
A BT,
Tu mélanges beaucoup de choses. Je ne suis pas d’accord avec DD sur le TDAH, bien entendu, mais je n’ai pas pris le temps de faire une argumentation construite, qui est autre chose qu’une conviction à priori et que demande beaucoup de temps.
C’est la méthodologie de ce type de conférence de consensus dont je parle, et ce n’est pas lui qui l’a inventée.
En effet, si on se retrouve dans cette situation de pénurie c’est parce que les autorités s’emploient à nier l’influence des conflits d’intérêts (après l’affaire révélée par Mediapart on pourra parler plus directement de corruption). Une méthodologie type conférence de consensus contrôlée permet d’éviter cet écueil majeur. Et il faudrait évidemment en exclure tous les gens qui ont tiré des conclusions et donné les réponses avant que les questions soient posées dont les anti-vaccinalistes font évidemment partie.
Tu cites le code de déontologie. Je le connais, merci. Il ne te donne pas le droit d’imposer ton point de vue aux patients.
Crois-moi que je prends le temps d’expliquer ce que je sais aux patients, quelque soit leur niveau culturel, au moment de faire des choix, en particulier sur le vaccin contre l’hépatite B et sur le Prevenar. Je suis, parfois, souvent, étonnée par leurs réponses, dans un sens ou dans l’autre, ce qui prouve que je réussis à ne pas trop façonner leur décision mais qu’ils font des choix en fonction de leurs valeurs et préférences, de leur vécu personnel (qui influence aussi énormément les positions extrêmes des anti-vaccinalistes).
Sur le vaccin contre l’hépatite B, la question est celle de l’inutilité, dans un premier temps, parce qu’il s’agit bien d’un rapport bénéfice/risque et que la question n’est pas réglée une fois qu’on a expliqué que les vaccins c’était du poison. Inutilité pour les enfants nés en France, dont les parents ne sont pas contagieux, et qui ne seront plus protégés à l’âge adulte. Parce que le risque est alors très faible, inférieur à 1 pour ½ million par an, voire moins. Sur la question des risques propres au vaccin (au vaccin utilisé à l’époque qui n’est pas le même que celui utilisé actuellement), les études n’ont pas innocenté le vaccin, c’est tout ce qu’on peut dire, c’est tout ce que peuvent dire BG ou Marc Girard après des années et des années de travail. Parce que c’est le problème avec les études de mauvaise qualité : elles ne démontrent rien.
Enfin, tu ne peux pas imposer ta volonté aux parents, alors que tu ne peux pas démontrer que ne pas les vacciner pendant un an, comporte moins de risques que de les vacciner avec un hexavalent.
Je pense que c’est assez clair ?
Partant, Sanofi dispose tout à fait des capacités de production, en France, qu’elle préfère utiliser pour autre chose que pour satisfaire la demande française pour des raisons commerciales, alors même qu’elle touche des subventions en France tout en ne cessant de supprimer des emplois.
Proposez une approche juridique cohérente, qui s’appuie sur autre chose que des à priori non démontrés , et je suis prête à y participer.
@CMT
Tu n'as bien lu ce que j'ai écrit, je parle de double contrainte et dis que le médecin est coincé entre le risque de ne pas vacciner et le refus d'utilisation de l'hexavalent.
Tu parles à juste titre de l'inutilité du vaccin hépatite B en France.
Prenons un autre médicament en dehors des vaccins, que tu juges inutile mais que le patient informé désire quand même, tu lui prescrits?
Concrètement, comment vont faire les médecins face à un patient bien informé qui refuse l'hexavalent: ils diront au patient, il faut porter plainte, mais en attendant comme nous n'avons pas d'autre solution nous utilisons l'hexavalent.(et alors on aura aussi imposer au patient un médicament qu'il refuse).
C'est pour cela que je parle aussi de l'entravement à la liberté de prescription et à ce titre, nous médecins, nous devons nous mobiliser.
A BT,
Pour ce qui est de prescrire des médicaments inutiles,et donc inutilement dangereux, il me semble que c'est le pain quotidien de la médecine. Parce que surmédicalisation des maladies courantes, parce que élargissement des critères de traitement pour le diabète et l'HTA, parce que prescription par les médecins des médicaments hors AMM...
Ici, le problème est qu'il s'agit de recommandations de santé publique applicables à tous les nourrissons en bonne santé.
Tu m'interpelles à titre personnel. Mon cas est particulier. La grande majorité des nourrissons que je vois ont au moins un parent né dans des zones à risque intermédiaire ou élevé d'hépatite B chronique.Et j'ai environ un tiers de nouveaux arrivants, à vue de nez.
Je pense qu'il s'agit effectivement d'une double contrainte et d'une "politique du fait accompli". Je pense que Daniel Floret a ainsi trouvé la solution à son équation insoluble: rendre tous les vaccins obligatoires, sans dire qu'il s'agit d'une obligation.
Ce que dit Martine Bronner sur la politique du "pack tout compris" est vrai aussi.
Je ne sais pas encore quel est le meilleur angle d'attaque. Je ne suis pas sûre que porter plainte pour non respect de la liberté de prescription soit réalisable. A vrai dire je ne pense pas.On ne peut pas porter plainte pour n'importe quoi.
Essayons de réfléchir un peu avant de foncer tête baissée.
A BG
L'avocat n'a fait aucune erreur et le conseil constitutionnel non plus , cette affaire était devant le tribunal correctionnel, le conseil d'Etat n'a rien à faire dans cette histoire ( ne mélangeons pas les torchons et les serviettes).
En outre , Article 227-17 précise que c'est le défaut des obligations légales qui peuvent compromettre la santé de l'enfant qui est punissable. C'est une infraction a portée générale qui n'est pas discutable juridiquement.
Ce qui est discutable , c'est la nature de ces obligations légales
L'avocat à juste titre ( juridiquement) a déposé une QPC pour déterminer si l'obligation vaccinale était constitutionnelle , QPC qui a été validé par la cour de cassation est transmise au conseil constitutionnel. Le conseil a justement répondu que le texte était bien constitutionnel (logiquement) mais qu'il était de la compétence du législateur de modifier celui-ci , je cite " il n'appartient pas au Conseil constitutionnel, qui ne dispose pas d'un pouvoir général d'appréciation et de décision de même nature que celui du Parlement, de remettre en cause, au regard de l'état des connaissances scientifiques, les dispositions prises par le législateur"
Dans le cas d'un enfant le consentement est délégué , ce n'est pas la même chose que son consentement propre . En outre, le comportement d'une personne ne doit pas mettre en danger autrui et ce même par omission .
Après sur l'obligation elle même, je laisse les spécialistes décider sachant que s'il n' y a plus d'obligation , en l'absence de vaccination , "on" pourra toujours se retourner en contentieux ( civil et:ou pénal) contre le médecin ( les parents ou l'enfant) ou même des enfants contre ses parents .
Enfin, le non choix des parents du fait de la pénurie de vaccin ( de fait obligation tetravalent ou hexavalent ) pourrait faire prospérer un contentieux contre les laboratoires
@ bleu horizon
c'est simple, allez sur cette adresse :
www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2015/2015458qpc.htm
Vous êtes sur le site du Conseil Constitutionnel. Vous lisez aussitôt :
« Le Conseil constitutionnel a été saisi le 15 janvier 2015 par la Cour de cassation (chambre criminelle, arrêt n°7873 du 13 janvier 2015), dans les conditions prévues à l'article 61-1 de la Constitution, d'une question prioritaire de constitutionnalité posée pour, M. Marc L. et Mme Samia S. épouse L., par Me Emmanuel Ludot, avocat au barreau de Reims, relative à la conformité aux droits et libertés que la Constitution garantit des articles L. 3111-1 à L. 3111-3 et L. 3116-2 du code de la santé publique et de l'article 227-17 du code pénal. " »
Puis plus loin :
« que les griefs des requérants sont uniquement dirigés contre l’obligation de vaccination et non contre la répression pénale de cette obligation ; »
au motif de quoi il écarte la question sur l'article 227-17 du code pénal :
« "que la question prioritaire de constitutionnalité porte sur les articles L.3111-1 à L.3111-3 du code de la santé publique ;" »
et non aussi sur l'article 227-17 alors qu'il écrivait explicitement le contraire en préambule.
Puis,sur le site du CC, allez sur commentaire pour lire :
« La restriction du champ de la QPC »
"Le Conseil constitutionnel a, comme il a fréquemment l’occasion de le faire, restreint le champ des dispositions législatives contestées.
Il a relevé que « l’article 227-17 du code pénal ne réprime pas spécifiquement le manquement à l’obligation de vaccination» et que les griefs soulevés par les requérants étaient «uniquement dirigés contre l’obligation de vaccination et non contre la répression pénale de cette obligation». Par conséquent, le Conseil a considéré que la question prioritaire de constitutionnalité portait uniquement sur les articles L.3111-1 à L.3111-3 du CSP qui, seuls, traitent directement de l’obligation vaccinale."
On peut quand même admettre une certaine incohérence formelle, du moins il me semble ou alors ? Il est clairement admis que le CC a restreint le champ de la QPC, c'est indiscutable. C'est peut-être habituel mais ce n'est pas une raison pour trouver cela banal et ne pas s'interroger sur un tel fait ni sur ce qu'il pourrait vouloir dire.
Pour le Conseil d’État dont le rôle est de juger la cohérence des lois entre-elles et non avec la Constitution comme le fait le CC, il me semble qu'il aurait été intéressant de demander à ce Conseil de se pencher sur la cohérence entre la loi Kouchner et celle sur les obligations vaccinales. J'ai parfaitement le droit de penser que cela aurait été plus opportun.
En tout cas cette question est toujours en suspens alors que le citoyen serait en droit de souhaiter un éclaircissement à ce sujet. D'autant plus que le Québec applique scrupuleusement le consentement libre et éclairé pour les vaccinations, donc l'équivalent de la loi Kouchner. Pour moi l'avocat n'a pas fait le meilleur choix même s'il pouvait bien sûr faire les deux.
On peut quand même admettre entre-nous (et Marc Girard sera sûrement d'accord sur ce point, vu ce qu'il en a dit sur son site) que la question de la constitutionnalité des obligations vaccinales, même si elle n'avait jamais été posée, c'était plié d'avance, donc d'un intérêt très limité alors que ce n'est pas du tout le cas avec la loi Kouchner.
De plus on n'a aucune réponse pour savoir si l'article 227-17 pourrait ou non s'appliquer au refus d'obligations vaccinales. Donc un coup pour rien sauf une forte propagande médiatique disant que le DTP DOIT rester obligatoire, ce que le CC n'a évidemment jamais dit ...
Le conseil constitutionnel a très bien fait , car l'article 227_17 ne réprime pas l'absence de vaccination. La QPC intrinsèquement portait sur l'adéquation entre obligation légale, consentement libre et sécurité sanitaire des vaccins, pas sur l'article 227_7.
Pour info , Le droit commun désigne l'ensemble des règles juridiques applicables à toutes les situations qui ne font pas l'objet de règles spéciales ou particulières. Mais des règles spéciales peuvent déroger au droit commun donc, en l'espèce aucune difficulté juridique.
Et le conseil d'Etat ne juge pas la cohérence des Lois entre-elles, c'est même un délit si un magistrat n'applique pas une Loi. Le rôle du CE dans sa fonction juridictionnelle est de juger la légalité des textes réglementaires et non pas les textes législatifs.
Enfin le CC précise que c'est le boulot du politique ( donc du parlement) de déterminer la politique de santé publique , pas aux juristes du CC (qui vérifient le respect de la Loi avec les droits fondamentaux)
En l'état, l'article 227_7 peut s'appliquer dans toute sa sévérité . Reste à discuter si les explications des parents de non vacciner est un motif légitime ou pas.
A bleu horizon : intéressant. Ca correspond mieux à l’idée que je m’en faisais, effectivement.
Concernant la pénurie de vaccins un point info, des explications, des perspectives d’actions.
Ce jour voila où nous en sommes d’après ce que j’en sais.
Il y a pénurie de certains vaccins pédiatriques notamment de Sanofi et de GSK en France. Pour les vaccins de Sanofi il s’agit du BCG, de tous les vaccins pédiatriques combinés contenant la valence coquelucheuse, à savoir Tétravac (diphtérie, tétanos polio, coqueluche) et Pentavac (+ Haemophilus influenza b). Pour GSK il y a pénurie de Infanrix Quinta, et, si j’en crois le retour des parents, de Priorix également (c'est-à-dire le vaccin rougeole oreillons rubéole). Mais il y a aussi d’autres vaccins qui manquent. Ce sont les vaccins conjugués contre le méningocoque de type C, c'est-à-dire Meningitec et Neisvac.
En raison de quoi, par deux fois, le HCSP a modifié le calendrier vaccinal, non en raison des donnés acquises de la science mais pour gérer la pénurie de vaccins. Pour les vaccins contre le méningocoque le HCSP en a profité pour introduire les vaccins quadrivalents (contre les méningocques ACYW , Némérix et Menveo) pour la vaccination courante des enfants et adolescents et pour en demander le remboursement http://www.hcsp.fr/Explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=473 .
http://www.hcsp.fr/Explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=480
Quelle est l’explication de cette pénurie ? On peut en avoir une petite idée en s’intéressant à la stratégie commerciale mondiale des multinationes concernées.
Cela vient de ce que, dans les marchés émergents, la vaccination par le vaccin contre l’hépatite B se fait en routine à la naissance pour la première dose (donc à part des autres vaccins) et de ce que l’OMS a approuvé un schéma vaccinal incluant des pentavalents pour les pays en développement, le pentavalent étant devenu le standard, à la place, anciennement, du DTP.
L’Inde, par exemple, représente 20% de la demande mondiale de pentavalents. Et c’est aussi un fabricant indien, le serum Institute of India , entreprise privée détenue par son fondateur, qui fournit 70% de la demande mondiale de pentavalents. Mais le marché des pentavalents est très disputé, il y a de nombreux fabricants indiens mais aussi des multinationales occidentales sur ce marché comme GSK, Novartis et, très récemment, Sanofi, qui vient de lancer le Shan 5, un pentavalent contenant une valence conquelucheuse à germes entiers, comme recommandé par l’OMS qui a estimé que le vaccins acellulaire utilisé en occident (dans Pentavac, Tétravac etc) protégeait mal et pour peu de temps http://www.msfaccess.org/sites/default/files/MSF_assets/Vaccines/Docs/MSF_The_Right_Shot_ProductCard_DTP-HepB-Hib.pdf .
Le marché indien est énorme, cela représente 28 millions de naissances par an. Et Sanofi vient de lancer, en novembre 2014, le Shan 5 sur ce marché...
SUITE
Etait-ce possible d’anticiper la demande ? Bien sûr que oui. Puisque Sanofi essaye de lancer un pentavalent depuis 2010, année où son vaccin avait été suspendu par l’OMS pour des raisons de qualité http://www.santelog.com/modules/connaissances/actualite-sante-shantasanofi-le-vaccin-shan-5-suspendu-par-loms-et-lunicef_2857_lirelasuite.htm#lirelasuite . Donc, Sanofi a décidé de consacrer toute sa capacité de production, pas si importante, comme je le disais plus haut, puisque Sanofi redistribue l’intégralité de son revenu net à ses actionnaires plutôt que de construire des usines, à la conquête de ces nouveaux marchés. Alors qu’il suffirait sans doute de quelques dizaines de milliers de doses de pentavalent pour satisfaire les demandes du marché français.
Qu’est-ce qu’on peut faire devant cette situation qui s’aggrave et qui risque de s’aggraver encore, qui aboutit à une situation paradoxale où les parents se voient obligés de faire une sorte d’ achat lié du fait de l’obligation vaccinale et de l’absence d’alternative à l’Infanrix hexa ?
Qui est lésé par cette situation ?
En premier lieu l’Etat, mais l’Etat, les gouvernants, ont toujours défendu les intérêts de Sanofi, en France comme dans les instances internationales et il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils tapent du poing sur la table.
Les médecins ne peuvent pas porter plainte pour non respect de la liberté de prescription, parce que ce n’est pas une infraction.
Les enfant qui ont besoin d’un pentavalent parce que vaccinés à la naissance contre l’hépatite B sont d’origine étrangère pour la très grande majorité, et les parents n’ont pas envie de s’engager dans ces démarches.
Restent ceux qui veulent avoir une liberté de choix sur les vaccins recommandés. Il me semble qu’on peut alléguer du non respect des prérogatives de l’autorité parentale (on ne peut pas imposer à un parent un soin pour son enfant, sauf menace vitale ou obligation légale). Du fait de l’obligation et de l’absence de choix sur les vaccins, les parents ne peuvent plus exercer leur autorité parentale comme ils l’entendent, donc pourraient demander la suspension de l’obligation vaccinale tant que la situation n’est pas rétablie. C’est une piste.
https://www.mesvaccins.net/web/news/6725-l-avancee-des-connaissances-en-immunologie-pourrait-rendre-l-utilisation-des-vaccins-plus-efficace
Alors que la vaccination démarre dès l'âge de deux mois, on s'intéresse aux mécanismes immunologiques destinés à protéger l'enfant par la mère pendant la grossesse et dans les mois qui suivent la grossesse, pour fabriquer des vaccins avec de Ag non reconnus par la mère pour " mieux prémunir l'enfant d'une
protection maternelle insuffisante. On réfléchit donc à des vaccins autorisés aux femmes enceintes contre le strepto B le cytomégalovirus et le VRS.
Ces vaccins sont destinés à lutter contre la mortalité infantile dans le premier mois de vie, période où sont intriquées des causes endogènes malformatives graves et exogènes infectieuses.
Selon un rapport conjoint OMS, UNICEF 2013:
En 2013, 2,8 millions de bébés sont morts durant le premier mois de leur vie, ce qui représente environ 44% de l’ensemble des décès chez les moins de cinq ans. Environ deux tiers de ces décès se sont produits dans 10 pays seulement. Le nombre de décès néonatals a certes diminué mais les progrès ont été plus lents que pour le taux de mortalité d’ensemble des enfants de moins de cinq ans.
Les causes principales de décès chez les enfants de moins de cinq ans sont les complications lors d’un accouchement prématuré (17%); la pneumonie (15%); les complications pendant l’accouchement (11%); la diarrhée (9%); et le paludisme (7%). La sous-nutrition contribue à près de la moitié de l’ensemble des décès chez les enfants de moins de 5 ans.
Alors qu'en France le taux de mortalité infantile des enfants de moins de cinq est de 3,8 pour mille avec une augmentation de la prématurité paradoxalement, on observe une mortalité dix fois plus élevée dans huit des 60 pays définis comme «pays à mortalité élevée» - qui affichent au moins 40 décès d’enfants de moins de cinq ans pour 1 000 naissances vivantes – ont déjà atteint ou dépassé la cible de l’OMD organisation du millénaire pour le développement (réduction de 67%). Ces pays sont: le Malawi (72), le Bangladesh (71), le Libéria (71), la Tanzanie (69), l’Éthiopie (69), le Timor-Leste (68), le Niger (68) et l’Érythrée (67).
Au sein des pays, une prospérité relative, l’éducation et la situation géographique sont essentiels, le risque de mourir pour un enfant augmentant s’il naît dans une zone rurale isolée, dans un foyer défavorisé ou si la mère n’a pas été scolarisée.
La question intéressante: la vaccination programmée des futures parturientes, d'ici quelques années , pourra t-elle faire baisser le taux de mortalité en dessous des 3,8 pour mille sachant que l'on observe une augmentation de la prématurité en France, première cause de mortalité infantile avant 5 ans?
On lit quand même en tête de la décision du CC :
1. Considérant qu'aux termes de l'article L. 3111-1 du code de la santé publique dans sa rédaction résultant de la loi du 9 août 2004 susvisée :
« La politique de vaccination est élaborée par le ministre chargé de la santé qui fixe les conditions d'immunisation, énonce les recommandations nécessaires et rend public le calendrier des vaccinations après avis du Haut Conseil de la santé publique. »
Mais vous dites bleu horizon que c'est le Parlement ? Voici un épisode datant de 2006 quand le Conseil supérieur d'hygiène publique donnera un avis le 19 mai 2006 demandant la suspension de l'obligation annuelle de vaccination grippale pour les personnels de santé, obligation votée fin 2005 par le Parlement. Le premier ministre signera le 16 octobre un décret annulant l'application du texte. Dans son avis consultable sur le site du HCSP le CSHPF rappelle qu'il doit être consulté :
« - qu’il résulte des débats parlementaires que l’obligation vaccinale contre la grippe saisonnière des professionnels visés par l'article L3111-4 du Code de la Santé Publique a été adoptée depuis le 1er janvier 2006, dans un contexte de menace pandémique ;
-que le Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France est consulté sur les conditions d’immunisation fixées par arrêté du ministre chargé de la santé ; »
Plus tard l'Opeps (office parlementaire d'évaluation des politiques de santé) reviendra sur cette affaire :
« Bien qu'adoptée définitivement par le Parlement, cette mesure n'est toujours pas mise en oeuvre, faute de décret d'application. L'Opeps déplore ce retard et demande la publication rapide de ce texte. »
Le 4 mai 2009 j'ai entendu le sénateur Paul Blanc à un colloque qu'il avait organisé sur les vaccins. Il réclamait toujours le décret d'application, semblant ignorer qu'il y avait un décret de non application qui pourrait certes être annulé par un autre décret mais que ce décret était soutenu par l'avis du CSHPF devenu HCSP qui l'avait donc emporté sur le Parlement...
Quant à l'article 227-17 cela ne me gène pas que le CC ne l'examine pas ni de savoir s'il a bien fait ou pas . Ce n'est peut être pas de sa compétence. Ce qui me gène c'est la raison pour laquelle il a été écarté de la QPC : on écrit qu'il en fait partie puis on restreint le champ de cette QPC en disant que la QPC elle-même écarte cette question ? Il y là une logique qui me dépasse …
Depuis la loi de santé de 2004 les lois sur les vaccinations sont devenus des règlements, selon les explications d'un juriste. Est-ce exact ? Auquel cas le Conseil d'Etat pourrait fort bien les examiner en relation avec la loi Kouchner. Peu importe d'ailleurs qui devrait examiner ce problème. Le fait est que la question se pose et qu'elle est importante. Je persiste à penser qu'elle est beaucoup plus intéressante que d'avoir la réponse du CC sur la constitutionnalité des obligations...Au cours de l'audition sur la levée de l'obligation du BCG la loi Kouchner avait été largement évoquée par le président de la commission d'audition ainsi que par Robert Cohen qui rappelait qu'une vaccination n'est jamais une urgence.
J'ai recherché les liens pour vous permettre de vérifier facilement et rapidement :
Opeps :
http://www.senat.fr/rap/r06-476/r06-476_mono.html#toc28
ou, plus général : http://www.senat.fr/rap/r06-476/r06-476_mono.html
CSHPF : http://hcsp.fr/Explore.cgi/avisrapports3?clef=33
chercher l'avis du 19/05/2006 sur la grippe des professionnels de santé
A BG
Pour saisir le conseil d'Etat , eh bien , il faut le saisir, mais pas dans un contexte des juridictions répressives .
Mais cela ne change rien , l'obligation reste législative , sa suspension peut être réglementaire ( rien n'oblige l'exécutif à prendre le décret) donc non! l'obligation est toujours législative ( sinon le CC aurait décidé que le texte était un texte réglementaire)
Pourtant, vous abordez un point de Droit qui me chagrine depuis longtemps, je trouve innaceptable en droit qu'une Loi puisse être suspendue par décret même si le parlement le décide, à mon sens , le parlement ne peut déléguer sa compétence sauf dans le cas des ordonnances. A titre personnel , je rendrais inconstitutionnelle toutes les dispositions dans ce sens , mais bon c'est ma petite opinion ( et ce n'est pas le sujet)
Par ailleurs, Les décrets d'application non publiés sont un vaste sujet de droit administratif, de magouille et bidoullage politique afin que l'exécutif ( des gens non élus ) ne rende des comptes qu'a lui même.
Nous sommes dans un Etat jacobin où tout est fait (plus ou moins subtilement ) pour donner le moins de pouvoir possible aux pouvoirs législatif et judiciaire.
Par ailleurs, devant une juridiction répressive, l'avocat peut saisir le juge de l'exception , c'est à dire de demander au juge de l'ordre judiciaire, de juger la l'égalités des textes réglementaires ( qui normalement sont sous le contrôle des juges administratifs) mais en l'absence de texte suspensif de la Loi , c'est fichu , le juge est lié par les textes ( et leur absence)
Toutefois , je sens que cela vous tient à coeur, on peut soulever l'inconventionnalité du texte, du fait du non respect du consentement , c'est jouable
Tout ça est très loin du métier de médecin ou de la santé publique mais à son impact sur nos pratiques
@ bleu horizon
Je vous remercie pour ce que vous avez apporté à cette réflexion juridique imposée par les événements alors que ce n'est pas vraiment mon orientation.
C'est un fait, la loi de santé publique d'août 2004, pensée par des professeurs de santé publique, votée par le Parlement, a décidé que c'était le ministre, après avis du HCSP, qui définissait la politique vaccinale. Visiblement cela n'a pas plu à tous les parlementaires ...
A BT,
La réponse est probablement non,il n’y aura aucune baisse de mortalité puisque le nombre de décès avant un an dû à différents virus dont CMV, hépatite, herpès, varicelle… était de 6 en 2011, dernière année disponible, d’après le Cepidc. Or, par exemple, pour faire baisser la mortalité ne serait-ce que de 0,1 pour 1000 il faudrait éviter quelques 80 décès.
Mais peu importe, puisqu’il ne s’agit pas de faire baisser la mortalité mais de « sauver des vies ». On n’est pas dans la santé publique mais dans la médecine spectacle, dans la médecine marketing.
D’ailleurs, le vaccin Prevenar n’a sauvé aucune vie en France, mais a plutôt aggravé la mortalité. Les décès par septicémie à pneumocoque n’ont pas diminué chez les enfants de moins de 1 an depuis le début de la vaccination(68 en 2000, 56 en 2011). En revanche, les infections invasives à pneumocoque sur l’ensemble de la pop sont passées de 5331 en 2000, avant la vaccination, jusqu’à un pic de 7318 en 2009. Le taux de méningites à pneumocoque n’a pas diminué non plus depuis le début de la vaccination. Il était de 0,8/100 000 en 2001 et de 0,8 /100 000 en 2012 (Epibac).
Mais aussi, dans les pays pauvres, que le Gavi (Globa alliance for vaccines immunization) force à vacciner à tour de bras les résultats ne sont pas brillants. Le Gavi fournit les vaccins mais ne fournit pas la main d’œuvre. Or, p exp, en Sierra Leone il y avait moins d’un médecin pour 1000 habitants en 2007 et 5 infirmières pour 1000 contre 34 et 80 en France. Les Sierraléonais ont bien fait ce qu’on leur a dit de faire, ils ont beaucoup vacciné. Ils ont ainsi atteint 80% de couverture vaccinale contre la rougeole en 2010, en sacrifiant d’autres soins http://www.childinfo.org/files/maternal/DI%20Profile%20-%20Sierra%20Leone.pdf. Mais le nombre de décès par rougeole a continué à évoluer de manière cyclique. Les décès des enfants de moins de 5 ans dus à la rougeole étaient de 5280 en 2000 et de 5016 en 2011 http://apps.who.int/gho/data/view.main.ghe100-CH6?lang=en .
C’est sûrement parce qu’ils n’ont pas fait assez d’efforts et qu’ils n’y ont pas assez cru.
J'ai bien compris que nous ne pouvions pas porter plainte pour entrave à la liberté de prescription. Mais sommes-nous en mesure de demander aux autorités sanitaires des explications tangibles, pragmatiques quant au retrait du DTP, seul vaccin pour lequel on reconnait des effets indésirables mais non démontrés scientifiquement avec des études randomisées en double aveugle, enfin tout ce dont on a besoin pour démontrer l'existence d'effets indésirables?
Alors que d'un autre côté, on ne nous laisse pas le choix en nous "proposant" " de façon obligatoire", car seul vaccin en place, l'utilisation de l'hexavalent contenant le vaccin de l'hépatite B qui lui a fait l'objet de nombreuses études qui ne permettent pas "d'innocenter" ce vaccin.
A travers la plainte pour entrave à la liberté de prescription, c'est l'entrave à la liberté de penser que je soulignais, hors nous sommes dans un pays de droit, et nous devons nous battre pour cela, nous ne sommes pas des idiots et l'intelligence et volonté mises en commun, à condition que nous soyons nombreux, est une arme de lutte contre les procédés mafieux. Nous devons rappeler cela aux autorités de santé, au ministre de la santé. Tant que nous en resterons au blabla blog et au constat de résignation, les hors la loi ont encore de nombreux jours devant eux. mais voilà, nous sommes dans un tel état de soumission et surtout quand on parle de " vaccination", aussitôt étiquetés idéologiquement, un peu comme si on appartenait à un parti extrêmiste de droite, que nous n'osons pas agir que dis-je réfléchir et penser!
Et ce n'est pas la dernière affaire sortie ce jour par le Canard Enchaîné sur le vaccin rotavirus avec 2 morts, 508 effets indésirables dont 47 invaginations (je viens d'acheter le journal après avoir entendu l'info) qui va arranger les choses !
D'autant plus qu'en 2014 le HCSP avait recommandé la vaccination de tous les nourrissons avant l'âge de 6 mois ...tout comme l'OMS auparavant ...
Il va sans doute devoir faire marche arrière après avoir longtemps préconisé les solutés de réhydratation (SRO) en ne recommandant pas le vaccin.
Mon article de 2007 :
http://questionvaccins.canalblog.com/archives/2007/09/18/6256572.html
On trouve sur le site de l'ANSM les infos sur cette affaire des vaccin rotavirus annoncée en page d'accueil:
http://ansm.sante.fr/
On y lit :
"Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a prévu, par ailleurs, de réexaminer dans les prochains jours ses recommandations relatives à la vaccination des nourrissons contre les infections à rotavirus"
Le tout dernier bulletin d'Infovac, ce jour, en parle aussi
a BG, vous m'avez précédé. Mais voici.
Rapidement, faute de temps voici une information très récente sur les vaccins contre le rotavirus qui ont provoqué, depuis leur commercialisation, un nombre très important d’effets indésirables graves, de l’ordre 1 pour 5000 nourrissons vaccinés, et aussi des décès de nourrissons (deux au moins).
Voici l’information de l’ANSM :
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) met à disposition une actualisation des données de pharmacovigilance relative aux vaccins contre les infections à rotavirus (responsables de gastro-entérites), Rotarix et RotaTeq.
L’ANSM rappelle aux professionnels de santé le risque, très rare mais pouvant potentiellement entraîner des complications graves, d’invagination intestinale aiguë associé à ces vaccins et les invite à attirer l’attention des parents d’enfants vaccinés sur la nécessité d’une prise en charge médicale précoce dès l’apparition des premiers signes, notamment digestifs, évocateurs d’une invagination intestinale.
Rotarix et RotaTeq sont des vaccins oraux indiqués chez les nourrissons à partir de l’âge de six semaines dans la prévention des gastro-entérites causées par des infections à rotavirus. Ils sont autorisés, en Europe, depuis février et juin 2006 respectivement, et commercialisés en France depuis mai 2006 et janvier 2007.
Depuis le début de la commercialisation en France de ces deux vaccins et jusqu’au 31 octobre 2014, plus de 1 million de doses ont été distribuées. 508 notifications d’effets indésirables médicalement confirmées, dont 201 graves, ont été recueillies et analysées.
Parmi les observations graves, 47 cas d’invaginations intestinales aiguës, survenues dans le mois suivant la vaccination, ont été rapportés, dont quelques-uns d’évolution fatale. L’invagination intestinale aiguë est un type d’effet indésirable qui, bien que considéré comme très rare (moins de 1 cas sur 10 000 vaccinés), nécessite, de par sa gravité, une prise en charge immédiate, dès les premiers signes cliniques.
Aussi, les professionnels de santé sont invités à sensibiliser les familles sur les signes d’invagination intestinale aigüe, survenant dans le mois suivant la vaccination, devant les amener à consulter sans délai leur médecin : douleurs abdominales, pleurs répétés et inhabituels de l’enfant, vomissement, présence de sang dans les selles, ballonnements abdominaux et/ou fièvre élevée.
Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) a prévu, par ailleurs, de réexaminer dans les prochains jours ses recommandations relatives à la vaccination des nourrissons contre les infections à rotavirus 1 .
Il faut savoir que les experts basent leur position générale sur une fréquence des EI graves dus aux vaccins de l'ordre de 1 pour 500 000 donc 100 fois moins que ce qui a ét observé et retenu ici
le lien http://ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/Vaccins-contre-les-rotavirus-RotaTeq-et-Rotarix-et-rappel-sur-la-prise-en-charge-de-l-invagination-intestinale-aigue-du-nourrisson-Point-d-Information avec plus de détails dans les PDF
Petit topo sur le vaccin contre le Rotavirus
Le vaccin contre le rotavirus, Rotarix de GSK donné par voie orale en deux doses, et Rotateq de Sanofi, donné par voie orale en 3 doses, se proposent de diminuer la fréquence des hospitalisations et des décès dus aux gastro-entérites à rotavirus chez le jeune enfant.
Les hospitalisations consécutives à une gastro-entérite virale, sont généralement dues à la déshydratation provoquée par la diarrhée en l’absence de de prise de solutés de réhydratation, qui sont une prévention très efficace de la déshydratation. Les médecins français, travaillés au corps par des visiteurs médicaux qui leur expliquent qu’ils ont le médicament miracle pour traiter la diarrhée, sont restés longtemps et sont encore peu prescripteurs de solutés de réhydratation, bien que la prescription de ceux-ci ait progressé ces dernières années, expliquant, sans doute, la réduction concomittante du nombre d’hospitalisation et de décès dus aux gastro-entérites.
En novembre 2013, le HCSP a rendu un avis favorable à la généralisation du vaccin contre le rotavirus chez les nourrissons de moins de 6 mois http://www.hcsp.fr/Explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=404 . D’après le HCSP, et des études avec conflits d’intérêts, parfois inavoués, les gastro-entérites àrotavirus représenteraient 155 000 GE vues en ville soit 20% environ des GE vues en ville et quelques 45% des quelques 30 000 hospitalisations pour GE soit 14 000 hospitalisations. Le HCSP évalue aussi entre 7,6 et 17,3 le nombre moyen de décès par an dus au rotavirus en France.
Le Canard enchaîné, révèle que des effets indésirables graves des vaccins contre le rotavirus, y compris des décès de nourrissons, avaient été oubliés dans les tiroirs du laboratoire GSK depuis 2012 et étaient connus depuis décembre 2014 par l’ANSM, qui se décide à les rendre publics quelques heures avant que le Canard enchaîné révèle cette affaire Coïncidence ?
Le HCSP ne connaissait donc pas ces effets indésirables graves lorsqu’il s’est prononcé. Les laboratoires étaient en train de négocier le remboursement des vaccins, qui auraient coûté de 120 à 150 euros pour une vaccination complète.
Le HCSP avait en partie basé sa décision de 2013 sur la difficulté à augmenter la prescription de SRO par les médecins, ce qui aurait abouti à une diminution des hospitalisations sans risques pour les nourrissons. Compte tenu : «
d’un impact désormais limité des campagnes d’incitation à mieux utiliser les solutés de réhydratation orale pour le traitement des diarrhées aiguës du nourrisson âgé de moins de un an «
Le HCSP s’était aussi basé sur les résultats obtenus dans des pays industrialisés (dans des études sans conflits d’intérêts ?) .
La moitié des effets indésirables graves évalués par le comité technique de pharmacovigilance en décembre 2014, et le 10 février 2015, n’étaient pas connus des autorités puisque GSK les avait gardés pour lui. (ANSM 31/3 http://ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/Vaccins-contre-les-rotavirus-RotaTeq-et-Rotarix-et-rappel-sur-la-prise-en-charge-de-l-invagination-intestinale-aigue-du-nourrisson-Point-d-Information )
Sur 491 000 nourrissons, les deux vaccins confondus, vaccinés jusqu’à octobre 2014, 201 effets indésirables graves déclarés (il s’agit de pharmacoviglance passive).161 pour le Rotarix, 40 pour le Rotateq Soit 40 pour 100 000 nourrissons vaccinés, effets indésirables bien plus fréquents que ceux rencontrés avec les autres vaccins pédiatriques
....
SUITE
- 47 cas d’invaginations intestinales (35 pour Rotarix, dont un plus grand nombre de doses a été distribué , et 12 pour Rotateq). Ces invaginations intestinales, surviennent en majorité pendant les 7 jours suivant la vaccination, et présentent la caractéristique d’être particulièrement graves, notamment à cause du jeune âge des nourrissons vaccinés, car les invaginations intestinales spontanées surviennent plus tard. Mais peut-être aussi en raison d’un retard de la prise en charge. Les risques d’invagination étaient connus. Le HCSP en avait minimisé la gravité (HCSP :
d’une évaluation désormais précise du risque de survenue d’invaginations intestinales aiguës post-vaccination, pour les deux vaccins. Comparé à la fréquence des IIA spontanées, ce risque est faible (1 à 6 cas pour 100 000 enfants vaccinés) essentiellement limité à la période de 7 jours suivant l’administration de la première dose. L’information des familles par le vaccinateur sur ce risque ainsi que sur les manifestations cliniques d’invagination intestinale aiguë et la nécessité de consulter sans délai doivent permettre une prise en charge précoce de cette affection, par ailleurs traitée le plus souvent de manière simple dans le contexte de notre système hospitalier » ;
- Des rectorrhagies graves (perte de sang par l’anus) (13 pour le Rotarix, 2 pour le Rotateq)
- Gastro-entérites et diarrhées graves (44 pour le Rotarix et 3 pour le Rotateq). A signaler que pendant les essais cliniques les diarrhées étaient un effet indésirable fréquent concernant 1 à 10% des nourrissons
- Malaises graves dus à des fausser routes (3 pour le Rotarix et 2 pour le Rotateq)
Le reste étant composé d’EI cutanés, de l’inefficacité du vaccin, et de ‘EI hématologiques.
Mais il existe aussi des cas suspects d’entérocolite nécrosante (nécrose du colon) , 8 ca dans la base Edravigilance dont un cas mortel.
Aux Etats-Unis la FDA avait considéré comme probable l’association avec des cas de maladie de Kawasaki, non pris en compte par l’agence européenne du médicament.
La commission de pharmacovigilance émet des réserves sur la poursuite d’une vaccination généralisée : «
»Les membres du CTPV s'interrogent sur le bien-fondé de recommander la généralisation de cette vaccination en France et demandent que ce rapport soit transmis rapidement à la Haute Autorité de Santé et à la Direction Générale de la Santé. «
Marisol Touraine prend la défense du vaccin et est secondée par l’épidémiologiste Catherine Hill de l’institut Gustave Roussy, appelée aussi « la femme aux 1000 conflits d’intérêts ». http://www.liberation.fr/societe/2015/04/01/vacciner-les-nourrissons-contre-les-rotavirus-reste-une-bonne-mesure-de-sante-publique_1232993
A l'avenir, les parents seront rassurés par l'hexavalent incontournable , qui lui, ne contient pas la valence contre le rotavirus, les Autorités Sanitaires, en retournant leurs vestes, auront vite fait de faire valoir leurs compétences en matière de pharmacovigilance. c'est quand même un peu désespérant, vous ne trouvez pas ?
Ce qui est désespérant, pour moi, est que pendant des années, de 2006 à 2014, le CTV a résisté à la pression en refusant de recommander les vaccins rotavirus: il préconisait les SRO et reconnaissait le lait maternel comme le meilleur protecteur contre les diarrhées. Il reconnaissait aussi que les rotavirus n'en sont pas les seuls agents. De plus le vaccin doit être réalisé en 2 doses avant 6 mois, ce qui est une très forte contrainte
De plus il est très cher ce qui a longtemps fait hésiter. Puis j'ai constaté que les experts fléchissaient comme Lévy Brühl (InVS) dès 2008.
Je suis moi-même intervenu depuis la salle, au colloque du 4 mai 2011 organisé par des parlementaires comme JP Door. Je rappelle l'importance des SRO ainsi que leur faible coût comparé aux vaccins. Douste Blazy a été invité pour parler des financements innovants.A la tribune il approuve mon propos de la tête puis le défendra en disant qu'avec les SRO on pourrait sauver un très grand nombre d'enfants dans le monde. L'intervenante sur les rotavirus me répondra sans mollir que les SRO ne sont pas efficaces contre les rotavirus !!! Ils ne réhydratent donc pas quand la déshydratation est dû au rotavirus... Un autre interviendra pour dire que les SRO on en manque !!! Là aussi faut le faire ! Un confrère lui expliquera à voix basse qu'il peut les faire lui-même. Un autre s'en prendra à moi parce que je ne suis pas médecin et que je devrais aller faire un tour dans les hôpitaux...Ils se seront mis à 3 pour casser mon propos, il est vrai fortement soutenu par Douste Blazy.
Quelques mois plus tard, au congrès de la Sfsp à Lille avec Daniel Floret, je soulève le même problème et ce sera Lévy Brühl qui me répondra en disant que les SRO ne suffisent pas, qu'on en manque et qu'il faut aussi le vaccin (qui lui ne manque pas...).
Comme les Indiens contre les Américains, je n'avais aucune chance mais, comme eux, je me suis battu.
Bon, je ne voudrais pas paraître pessimiste, à propos de ce qui vient de se passer avec le vaccin contre le rotavirus, mais il y a peut-être une raison bien précise à ce que GSK ait brutalement retrouvé quelques dizaines d’effets indésirables graves pour son vaccin Rotarix au fond de ses tiroirs. Et c’est la même raison qui fait qu’il y a pénurie de vaccins combinés DTP en France.
L’inde a décidé de donner accès gratuitement à plusieurs vaccins depuis juillet 2014 dont celui contre le rotavirus (le délire continue, à l’évidence les 47 000 enfants qui décèdent de diarrhée, d’après MSF, décèdent surtout à cause du défaut d’accès à l’eau potable et de la malnutrition, et non à cause du manque de vaccins). GSK et Merck font partie des deux laboratoires qui sont sur les rangs pour founir les vaccins, au pris de 2,50 $ pour GSK. GSK voulait probablement se défaire de l’obligation devenue encombrante de fournir des vaccins à la France puisque le marché indien, porte d’entrée pour le marché mondial des pays émergents est bien plus intéressant. La découverte opportune des EI « oubliés » dans un tiroir va lui permettre de se retirer sans avoir à donner des explications http://www.msfaccess.org/sites/default/files/MSF_assets/Vaccines/Docs/MSF_The_Right_Shot_ProductCard_RV.pdf . Dans ce rapport MSF affirme que le vaccin Rotarix le plus prescrit en France, multiplierait par 8 le risque d’invagination.
Donc, GSK se sert des effets indésirables, comme les firmes pharmaceutiques l’ont toujours fait, comme un élément de leur stratégie commerciale.
A Geneviève,
Je suis persuadée que les gens apprennent et retiennent des choses au fur et à mesure. Dans la mesure où les journalistes évitent de leur raconter trop d’âneries.
A BT,
On peut imaginer une campagne de courriers aux élus. Il faudrait mettre en avant les arguments juridiques et scientifiques, mais pas les appréhensions, les ressentis les craintes des uns et des autres. Je n’ai pas le temps, pour l’instant, de m’y atteler.
NB : il y a un vaccin DT en Suisse https://www.swissmedic.ch/arzneimittel/00156/00221/00222/00235/index.html?lang=fr Diphtherie- und Tetanus-
Adsorbatimpfstoff für Kinde. Et en France il existe un vaccin Polio seul indiqué aussi en primovaccination, Imovax polio de Sanofi. Un parent envisage aussi de faire venir des pentavalents du maghreb.
A BG,
Le Canard enchaîné explique que c’est Jerome Cahuzac qui a relancé l’affaire en posant une question écrite à l’assemblée le 17 mars 2009 pour relancer le vaccin.
Pour les arguments juridiques:
Je pense que les médecins devraient revenir aux fondamentaux de leur Code de déontologie et bien retenir qu'en cas de difficulté (décès du patient...), ils demeurent seuls responsables de leurs prescriptions.
Certes, un médecin ne risquera pas - espérons-le - de sanction disciplinaire s'il apporte la preuve qu'il aura suivi la stratégie de vaccination recommandée par la Haute
Autorité de Santé, mais il verra certainement sa responsabilité civile engagée à l'égard du patient parce que ces recommandations ne
l'en déchargent pas.
C'est pourquoi, si le médecin estime avoir
suffisamment de bonnes raisons
(scientifiques, démontrables, documentées) de ne pas suivre la stratégie recommandée par la HAS - qui répond plus à des considérations économiques que médicales - il doit faire usage de sa liberté de prescription et adopter un comportement plus respectueux de l'état du patient.
Et l'expliquer au patient, afin d'exposer (si possible par écrit) tant les avantages que les risques de la prescription, ou de l'absence de prescription.
Et comme l'explique Catherine Bill dans libé, s'il y a invagination et décès du nourrisson après vaccination par le rotavirus c'est la faute du médecin vaccinateur!
J'avais préparé un long texte pour aborder le fond des problèmes que nous semble poser le projet de Loi de Santé de Madame Touraine, ainsi que sa méthode et aussi pour répondre respectueusement aux objections de docdu16 quant aux "C à 50 euros et 60 heures hebdomadaires"
Mais à lire certains commentaires injustes et fielleux, assimilant et réduisant l'UFML à un ramassis de populistes selon les jours, la nausée me vient et je n'ai plus vraiment envie de participer à ce débat consternant (étrangement dérouté d'ailleurs vers la politique vaccinale.... )
Je cite un passage des plus injurieux et diffamatoires extrait de son florilège obsessionnel:
"Or, l’UFML , comme Gilles Bouvenot, comme les mouvements ou partis populistes et comme ceux qui tournent comme des girouettes au grés du vent, ont en commun un opportunisme forcené, qui se caractérise par le fait de vouloir le beurre et l’argent du beurre.
J Marty a surtout montré qu’en bon opportuniste il se fiche comme une guigne de l’intérêt des patients, de l’EBM et de tutti quanti et que la loyauté de l’UFML a un prix. Celui qui acceptera de le payer se paiera l’UFML."
Voici donc que mon confrère et ami Jérôme Marty, dont je suis comme tant d'autres témoin qu'il se dépense sans compter, jour et nuit, depuis 28 mois, sans autre bénéfice que l'estime d'un nombre croissant de confrères et consoeurs, est assimilé par "la procureure CMT", détentrice auto-proclamée du droit de juger les autres, à un personnage suspecté de corruption passive voire d'extorsion de fonds ....
Une telle calomnie relève plus du code pénal que du débat d'idées entre médecins. Sans omettre que les idées de l'UFML ont été reprises par la quasi totalité des syndicats et par les partis de l'opposition parlementaire au projet de Loi Touraine.
Alors puisque CMT nous assimile à des populistes, c'est que le réductionnisme a droit de cité dans son processus argumentaire.
Qu'il me soit donc permis d'en user aussi, en qualifiant ses procès en sorcellerie et ses qualificatifs violents, calomnieux, réducteurs et stigmatisants pour ce dont ils relèvent :
une méthode de débat d'inspiration essentiellement fasciste.
Fascite de gauche, peut-être ?
Non le fascisme n'a jamais été de gauche, pas plus que de droite d'ailleurs. Sa caractéristique est l'avilissement de l'adversaire par la qualification, ce qui permet d'imposer ses propres idées sous l'artifice d'une cause supposée supérieure.
Puisque vous injuriez l'UFML, ses adhérents et que vous calomniez son Président, je vous le redis ici, et en majuscule: VOTRE COMPORTEMENT EST FASCISTE !
Quant à mon texte sur le fond, je renonce à le poser ici, puisqu'à l'évidence l'ostracisme et les préjugés ont la peau trop dure pour être balayés par un argumentaire qui se voudrait factuel et dépassionné.
@JC Ghaleb
Je suis ébahi par de tels propos.
Je passerai sur les arguments éculés sur tout ce qui est exagéré...
Mais je pense surtout à CMT.
Je connais son histoire personnelle, je connais l'histoire de sa famille luttant contre la dictature (mais il n'est pas nécessaire d'argumenter, pas de pathos), je ne voudrais pas qu'elle fût blessée par des attaques aussi nulles, nauséabondes, infondées, dégueulasses.
Que connaissez-vous du fascisme ?
De quel droit traitez-vous quelqu'un de fasciste ?
Vos arguments sont indignes, dignes d'un crétin.
Un crétin inculte, un injurieux personnage qui ose parler de débat dépassionné.
Savez-vous ce qu'est un fasciste ? Savez-vous que les fascistes allemands demandaient l'extermination des Juifs et autres races inférieures ?
Vous êtes un sale type, c'est tout.
Quant vous vous demandez pourquoi le débat dévie vers la politique vaccinale c'est parce que vous passez à côté de l'essentiel, à savoir qu'elle est emblématique de la corruption généralisée, de l'absence de réflexion scientifique, de la duplicité des autorités et des experts, de la mise au pas de tout ce qui dépasse dans ce que j'appelle le lobby santéo-industriel.
Il est heureux que nous ne soyons pas IRL car j'aurais eu le plaisir de vous faire ravaler vos propos.
Puisque CMT est fasciste, je le revendique aussi.
Ma famille appréciera.
On chasse le naturel, et cetera.
Je pense que vous ne vous excuserez pas.
Mauvaise journée.
Soutien totat à CMT.
La première raison pour laquelle le débat a dévié sur la politique vaccinale est ...l'Actualité ! Une double actualité avec d'abord la décision du Conseil Constitutionnel puis hier 1er avril, et ce n'était pas un poisson, l'affaire des vaccins contre les rotavirus sortie par le Canard enchaîné du 1er avril et par l'ANSM. Il fallait bien commenter aussi cette dernière actualité très révélatrice.
CMT a donné de cette affaire une interprétation à laquelle je n'aurais pas pensé et qui me parait lumineuse : GSK serait donc prêt à délaisser le marché français de ce vaccin pour se tourner vers des régions plus peuplées.
@CMT
Oui des courriers aux élus en décortiquant les articles de loi du code de la santé publique comme l'avait déjà fait en 2011 Marc Girard à propos de l'article 3111.9 procédure de responsabilité sans faute de l'Etat.
http://www.rolandsimion.fr/IMG/pdf/Lettre_ouverte2_parlementaires-1.pdf
J Marty a surtout montré qu’en bon opportuniste il se fiche comme une guigne de l’intérêt des patients, de l’EBM et de tutti quanti et que la loyauté de l’UFML a un prix. Celui qui acceptera de le payer se paiera l’UFML." . En instruction....
Voici ce qu'avait déclaré le professeur Christian Perronne (juste ancien président du CTV-CSHPF puis promu président de la commission sécurité sanitaire des produits de santé au HCSP) aux journées de veille sanitaire organisées par l'InVS le 27 novembre 2008 (j'y assistais) :
"« le vaccin contre le rotavirus n’a pas un bon rapport coût-efficacité et aurait en France un impact extrêmement marginal : il y a seulement 5 décès par an par le rotavirus qui n’est responsable que d’un tiers des diarrhées. Il existe d’autres moyens de lutte qu’il faut promouvoir alors que la vaccination inciterait à en faire mauvais usage : il faut penser à un effet délétère de la vaccination qui inciterait à négliger les bonnes règles contre la diarrhée. On a aussi un manque de recul sur la tolérance. Un premier vaccin avait dû être retiré car il était responsable d’invaginations de l’intestin. »
Mais à un autre moment de ces 2 journées, d'autres, et non des moindres, ont regretté que l'absence de négociations préalables sur le prix du vaccin se soit soldée par 2 ans de perdus pour l'usage du vaccin...que la vaccination étant orale il n'y aurait aucun problème pour vacciner les enfants, cela pouvant se faire en même temps que les autres vaccinations sans importuner les parents...qu'avec son prix plus modique cette vaccination pourrait satisfaire tout le monde, seule la Sécurité sociale ayant à payer davantage...
Merci , JCG, de me soutenir et de me défendre.
Je dois supposer que J-C Ghaleb se voulait blessant. Il n’a été que ridicule. S’il savait à quel point ses propos et les propos de bravaches de certains membres de l’UFML m’indiffèrent, je crois qu’il aurait évité de perdre sont temps et d’user ses petits doigts sur son clavier.
J’avais parlé, il ya peu, d’un directeur d’école, un pervers que j’aurais aimé ne pas connaître et qui tenait sous sa coupe tout un village. Bien entendu je n’étais pas la seule à voir clair dans son jeu. Certains collègues enseignants et parents l’avaient dénoncé à la justice. Il avait alors retourné la situation en sa faveur et instrumentalisé la justice à son profit en portant plainte pour dénonciation calomnieuse contre ceux qui l’avaient dénoncé. Avec l’argent du syndicat d’enseignants qui payait son avocat. Eh oui !
Donc, je connais bien ces méthodes. Instrumentaliser la justice pour faire peur et ne pas être percé à jour ce sont des méthodes de pervers et de gens peu recommandables.
Comme nous avons déjà eu des échanges assez vifs avec les gens de l’UFML, et qu’on n’en était pourtant pas venu jusque là, je me dis qu’on a dû viser juste et poser le doigt là où ça fait mal.
Et je pense que c’est le témoignage de Marc Girard au sujet de l’attitude de Jerôme Marty qui a mis JC Ghaleb hors de lui. Parce qu’en effet, se présenter à une réunion sur la liberté de soigner et expliquer que le meilleur exemple qu’on puisse trouver de l’utilité des médecins généralistes est que, si on leur avait confié la vaccination pendant la pseudo-pandémie, celle-ci aurait été un succès, c’est une manière d’envoyer un message très clair aux gouvernants pour leur dire : »payez nous et vous ne serez pas déçus de nos services ».
C’est exactement ce que je voulais dire et je le redis ici. Je ne vois pas bien quelle autre interprétation on peut avoir de ces propos.
Parlons encore de la description de Jerôme Marty se dépensant sans compter et présenté comme une sorte de mère Thérésa dévoué corps et âme aux bonnes œuvres. Ca me ferait rire à gorge déployée si je n’avais pas les lèvres gercées.
Je rappelle ici que la revendication phare de l’UFML est : « payez nous 50 euros l’acte et laissez nous abuser des dépassements d’honoraires sans pour autant avoir aucun droit de contrôle ou de regard sur ce que nous faisons ». Ce qu’a dit Jerôme Marty montre que tout le reste n’est que de l’habillage. Et, non, je ne mets pas tous les membres de l’UFML dans le même sac. Certains se sont fait berner par la profonde démagogie du discours. Peut-être qu’ils comprendront un jour ou peut-être pas. Chacun vits sa vie comme il l’entend.
Quant à l’autre loustic qui essaie de me faire peur sous couvert d’anonymat… je crois que ça, plus les insultes, on touche le fond. Même des enfants de maternelle auraient plus de retenue et de sens du ridicule. Et je sais de quoi je parle.
A BG,
Ce que je dis sur le vaccins contre le rotavirus n’est qu’une hypothèse. Je ne prétends pas que ce soit la vérité. Cela permettrait d’expliquer pourquoi des décès de nourrissons oubliés au fond des armoires de GSK ont ressurgi mystérieusement à tel moment, pour atterrir directement sur les bureau de comité technique de pharmacovigilance, alors qu’ils auraient pu rester enterrés là jusqu’à la fin des temps. Quelqu’un, peut-être un membre de ce comité ou autre, s’est visiblement ému que l’ANSM ne bouge pas le petit doigt en trois mois depuis décembre (l’ANSM est tout de même une des agences européennes les plus sollicitées pour libérer des lots de vaccins et les laboratoires payent pour ça ; très mauvaise pub pour l’ANSM) et a décidé de livrer l’affaire au Canard enchaîné. L’ANSM aurait été prévenue on ne sait comment et a pris les devants in extrémis.
A BT,
Oui, je pensais justement à l’initiative de Marc Girard. C’’était bien vu et ça avait du sens.
Oui CMT j'avais bien compris que c'était une hypothèse ! Mais qui explique bien ou alors : pourquoi GSK se serait ainsi tiré une balle dans le pied ?
Mais allons plus loin encore dans cette réflexion purement hypothétique : GSK abandonnerait ainsi le marché français à son concurrent en lui faisant un cadeau qui dans ces conditions deviendrait empoisonné ?
Ces 2 grands labos de vaccins s'aiment tellement qu'aux Assises nationales du vaccin organisées à l'Institut Pasteur le 16 mars dernier, Daniel Floret et Christian Perronne étaient mentionnés sur le programme initial pour être remplacés par Robert Cohen et un directeur de Sanofi. Qu'un des deux ne puisse pas venir, ça peut arriver, mais les deux ?
Mon hypothèse : quand Floret et Perronne, qui sont des institutionnels (CTV et Commission sécurité produits de santé au HCSP), ont appris que GSK n'était pas invité, ils auraient décliné l'invitation en raison de leurs fonctions, ces Assises nationales devenant un peu trop les Assises Sanofi où 3 directeurs de ce labo y ont pris la parole. Pourquoi-pas ?
A BG
Oui. Mais on peut aussi penser la chose suivante. Jusqu’ici il y avait une symbiose entre les experts et les labos parce que les ambitions des uns servaient celles des autres et réciproquement.
Tous se serraient les coudes. Et, de ce travail commun, une réalité virtuelle est née, créée de toutes pièces par les firmes à l’intention du public. Une réalité où plus un vaccin était cher et plus il combattait des maladies rares ou avait une efficacité incertaine plus il était légitime. Et où plus un expert avait des conflits d’intérêts, plus il était crédible.
Les laboratoires vendaient beaucoup de vaccins très chers, grâce aux avis des experts, qui, en échange, étaient mis en scène dans des colloques et congrès et devenaient les gourous de hordes de pédiatres fascinés par leur science supposée. Tout allait pour le mieux dans « le meilleur des mondes « possibles. Et cela pouvait continuer à condition que les firmes continuent à alimenter en permanence le pouvoir des experts-gourous, qui, tels Daniel Floret, décident de l’affectation de centaines de millions d’argent public au cours d’une seule séance du CTV.
Mais je pense que Sanofi et GSK n’ont pas demandé l’avis de Daniel Floret et consorts avant de se faire la malle. Je pense que la belle union commence à se fissurer. Et, à travers cette fissure, peut-être qu’un peu de vérité va commencer à percer jusque dans les salles de rédaction des médias grand public.
Avant de quitter définitivement ce blog, je me permets de rappeler que les différentes tentatives de dialogue de notre (UFML) part ici se sont toujours soldées par des injures et de la stigmatisation. Ce n'est nullement le commentaire de Marc Girard qui m'a fait réagir mais la répétition systématique du dénigrement de l'UFML et des injures à l'encontre des ses membres ou dirigeants, venant principalement de CMT dans une sorte de conviction inébranlable et d'assimilations péjoratives.
J'ai extrait 2 interventions passées de CMT, l'une adressée à C. Lehmann et l'autre à moi-même sur un article du blog ("patient-bashing" en mars 2014)
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CMT a dit....A Christian Lehmann Je suis étonnée que quelqu’un d’intelligent comme vous soit aussi facilement dupe des manœuvres démagogiques de l’UFML. Poujadhistes et néo-libéraux rawelsiens est la version soft de la manière dont on peut définir ce groupuscule. Comme les bons petits populistes qu’ils sont, il s’agit de personnes qui, tout en faisant partie des très privilégiés, prétendent représenter le petit peuple des patients et des généralistes en mal de reconnaissance
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CMT a dit… A Jean-Claude Ghaleb Je ne sais pas ce que je dois penser de la sincérité de vos propos mais ce qui est sûr c’est que de deux choses l’une : - soit vos propos témoignent d’une méconnaissance profonde de la société, de ses évolutions, des professions autres que la vôtre, et du statut des médecins au niveau international - soit vous avez faite vôtre la fameuse phrase de Goebbels, ministre de la propagande du IIIème Reich : « mentons, mentons, il en restera toujours quelque chose ».
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Poujadisme. populisme sont équivalents de nos jours à ... FN
L'allusion à Goebbels quant à elle se passe d'explications.
Et dans le dernier commentaire, allusion dégueulasse avec la chute suivante: "Donc, je connais bien ces méthodes. Instrumentaliser la justice pour faire peur et ne pas être percé à jour ce sont des méthodes de pervers et de gens peu recommandables."
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Constatant que sur ce blog, CMT peut tout se permettre, mais que dénonçant son discours calomnieux envers l'UFML et Jérôme Marty ("...la loyauté de l’UFML a un prix. Celui qui acceptera de le payer se paiera l’UFML") et en qualifier la METHODE (et non la PERSONNE), je suis aussitôt tancé par le propriétaire du blog, me qualifiant de "sale type" et "crétin inculte".
M'excuser serait admettre de facto le "2 poids 2 mesures" et implicitement les qualifications précédentes auxquelles je n'avais pas réagi.
Vive la liberté d'expression.... de chacun ! Et adieu
@ JC Ghaleb.
Je ne suis pas surpris que vous ne vous excusiez pas.
Je suis en revanche surpris que vous mentiez encore.
J'ai aussi "repris" CMT quand elle vous a traité de Goebbels. Pas dans les mêmes termes que ceux que j'ai employés avec vous, j'en conviens. Mais je n'ai pas apprécié.
Enfin, vous affirmez que le populisme est synonyme de FN, c'est aussi parfois synonyme d'extrême-gauche.
Vous allez trop vite dans les interprétations.
Je suis désolé que l'on en arrive là mais c'est la vie.
J'imagine que les vaccins ne vous inspirent pas.
C'est dommage.
Bonne journée.
@ CMT
La guerre des labos c'est pas nouveau !
Dans les années 70 Pasteur et Mérieux se faisaient la guerre à propos des vaccins polio. Le premier accusait le vaccin de l'autre (l'oral) de provoquer des cas de polio et le second rétorquait en disant que le vaccin du premier (l'injectable) n'était pas efficace. Tout ça par communiqués de presse !
Jean- Claude-Michéa dans la préface du livre de Christopher Lasch " la révolte des élites" explique que cet historien anticonformiste américain a employé le mot populisme en utilisant son sens historique, c'est-à-dire au sens d'un combat radical pour la liberté et l'égalité mené au nom des vertus populaires.
Malheureusement, " on sait à quel point, depuis quelques années, les médias officiels travaillent méthodiquement à effacer le sens originel du mot, à seule fin de pouvoir
dénoncer comme fascistes ou moralisateurs ( à notre époque le crime de pensée suprême) tous les efforts des simples gens pour maintenir une civilité démocratique minimale.
Je remercie JCGrange de m'avoir fait découvrir ce livre qu'il a plus d'une fois cité.
Ce qui est compliqué pour chacun d'entre -nous, et reste un combat de tous les jours, c'est de rester des gens simples avec la capacité d'appréhender le fond sans s'arrêter à la forme, du fait de nos origines mais aussi du fait de nos croyances.
Pour en revenir à " la vaccination" qu'on pourrait nommer "vaccinisme" le fait d'utiliser des vaccins, à l'instar du mot fascisme, le mot vaccination est associé si on ose en discuter à un crime de pensée.
Marc Girard souligne dans son article :
http://www.rolandsimion.fr/spip.php?article316 qui s'intitule y a t- il des raisons de s'inquiéter des VACCINS , que la rigueur scientifique voudrait que l'on parle de vaccins médicaments et non pas de vaccination sac fourre tout idéologique ( c'est moi qui souligne)
La législation est riche concernant la protection des personnes dans le domaine médical.
Il existe la déclaration d'Helsinki, la loi Huriet, la directive européenne 2001,2006 ,2012 et la mise en place de loi bioéthique en 2004 et de santé publique et des bonnes pratiques cliniques en 2006 et loi JARDE en 2012 dont le décret n'a toujours pas été appliqué dans l'attente du nouveau règlement européen 2014 pouvant être directement appliqué en France et qui favorise les essais cliniques interventionels nationaux et internationaux ( mesure intéressante pour Big Pharma).
Et à côté de ce discours qui nous pousse à une prise en charge la plus éthique possible, le revers de la médaille avec des labos qui connaissent la loi sur le bout des doigts et qui vont contourner les obstacles qui pourraient retarder les essais mais aussi ne plus laisser de place à la recherche artisanale qui aura du mal à faire accepter un sujet d'étude tellement le parcours réglementaire et administratif est compliqué et laborieux ( comité de protection des personnes, ANSM,assurance,CNIL, la présence obligatoire d'un promoteur institutionnel ou privé et d'autres acteurs sur le terrain comme les statisticiens les techniciens de recherche clinique...)
Cependant, ancré dans l'inconscient collectif: "il était une fois la vaccination qui sauva les hommes de tous les maux" la vaccination bénéficie d'un statut d'élite médicamenteuse , au dessus des " masses" lui permettant de transgresser la norme et les lois.
Et cela je l'ai compris lors de l'épisode H1N1 mais aussi lors de cette formation récente à laquelle j'ai pu assister qui s'intitule projet de recherche clinique :
Une attachée de recherche clinique (ARC) de Pasteur présente le cahier de suivi de recherche CRF permettant la traçabilité de la prise en charge du patient depuis son inclusion dans l'étude , mais également tout ce qui encadre l'étude , les moyens matériels et humains, la réglementation , les procédures opératoires standardisées....Une des priorités de la surveillance est la pharmacovigilance et c'est là que cela se complique; en effet les EI graves doivent être signalés dans les 24 heures par le médecin investigateur au promoteur ( là en l'occurrence Pasteur).Le médecin remplit un formulaire sur lequel on lui demande d'établir une imputabilité selon une échelle ,un peu ,moyen ,beaucoup.On ne fait appel à un conseil de pharmacovigilance ,malheureusement non indépendant du promoteur, que pour les molécules sensibles dont les vaccins hors norme ne font pas partie. On peut verrouiller encore plus toutes les étapes des essais cliniques si la pharmacovigilance est dans les mains du loup, même la loi est impuissante. Il est plus compréhensible que l'on ait laissé passer les décès (7) lors des essais cliniques du vaccin H1N1 mis en ligne à l'époque sur le site de l'EMA , agence européenne du médicament, faute de conseil de pharmacovigilance. La mort pouvant être considérée comme un EIG ATTENDU ( c'est moi qui souligne de façon ironique )seuls sont soumis à déclaration à l'ANSM et le CPP ( comité de protection des personnes) les EIG INATTENDUS pouvant faire parfois l'objet de discussion houleuse entre l'investigateur qui considère l'effet inattendu alors que le promoteur lui souhaitera qu'il soit attendu...
« Cependant, ancré dans l'inconscient collectif: "il était une fois la vaccination qui sauva les hommes de tous les maux" la vaccination bénéficie d'un statut d'élite médicamenteuse , au dessus des " masses" lui permettant de transgresser la norme et les lois » écrit BT.
Voilà une question très fondamentale et qui avait depuis longtemps été pointée par les "antivaccinalistes". Depuis toujours sans doute les hommes ont voulu se prémunir contre les grands fléaux, famines, épidémies …mais aussi, et peut-être surtout contre l'angoisse qu'ils génèrent. Pour cela il y a eu les talismans, les amulettes, les incantations, les prières, les sacrifices humains comme par les grands prêtres incas ou autres selon ce qu'on nous dit.
Puis est arrivée LE VACCIN qui allait enfin offrir une protection sûre et scientifiquement établie. Scientifiquement ? Elle fut d'abord présentée de la même façon que les autres procédés avec la variolisation puis la vaccination de Jenner qui a seulement consister à changer le produit mais avec la même technique.
Le vaccin de Jenner « fut considérée comme un préservatif inaltérable et éternel, invariable comme l'herbe des champs et la feuille de la rose, selon la poétique expression de Jenner lui-même. » écrivait un auteur en 1870 (Lucien Papillaud).
L'infaillibilité de la vaccination fut très fortement affirmée et défendue au point de refuser d'admettre la nécessité des rappels pour ne pas nuire au prestige absolu du vaccin (Pierre Darmon historien de la médecine). Si la nécessité des rappels fut par la suite admise, elle a été souvent utilisée pour sauver le prestige du vaccin en cas d'échec(c'est pas de sa faute, le dernier rappel est trop ancien ou le vaccin n'avait pas pris etc).
Le vaccin a en définitive vaincu la variole, sans lui nous aurions chaque année des millions de morts par cette maladie et une menace permanente sur nos têtes.
L'histoire a ainsi été écrite, brièvement résumée. Mais c'est totalement faux, je l'ai déjà dit souvent sur ce blog. D'un point de vue psycho-sociologique du type manipulation des foules l'éradication de la variole est une question clé. En 2 lignes :
Après l'échec cuisant des vaccinations massives, la variole a été vaincue par une recherche active des malades (affiches, prospection) et de leurs contacts ainsi que leur isolement strict (souvent la mise en quarantaine malheureusement). La vaccination des contacts, présentée comme le complément vaccinal qui aurait conduit au succès fut non seulement inefficace mais délétère en favorisant la variole chez les vrais contacts (ceux qui venaient d'être contaminés ou allaient l'être). Ce point n'est pas reconnu mais apparaît clairement dans les données des REH des années 1973-74. Les expérimentations sur des singes (Earl 2008) ont montré l'inefficacité d'une primo-vaccination pratiquée 4 jours avant le contage, c'est reconnu. Cependant les données montrent aussi une aggravation par rapport aux témoins (non reconnue). L'étude ne dit rien si c'était le jour même ou 2 jours après mais l'aggravation ne peut que s'amplifier (ceci pouvant expliquer cela, cad l'absence de publication...)
J'ai étudié assez minutieusement cette question (avec les données disponibles) et écrit un long article récapitulatif après avoir présenté 2 communications sur ce thème aux congrès Sfsp (Lille 2011, orale ; Bordeaux 2013 poster).
J'ajoute qu'avec le vaccination antivariolique le sacrifice humain statistique (non individualisé) était parfaitement admis et accepté, considéré comme nécessaire pour contenir la menace. Réactivé en 2001 ...
http://questionvaccins.canalblog.com/archives/2013/10/16/28149160.html
j'avais prévu de mettre un commentaire mais non ça suffit !
Basta
seulement de la médecine générale !! C'est très bien .....
Eh bien soyons tous hors la loi et refusons de bousiller l'avenir de nos enfants.
Comme me disait mon pédiatre, on vaccine les enfants car on a la main sur eux et ce pour protéger les adultes qui ne veulent pas se prendre en main ( rubéole, oreillons, etc...)
Lorsqu'ils aurons plus d'enfants non vaccinés que vaccinés peut être changeront t'ils d'attitude.
Le prochain scandale ce sera les médicaments génériques. Bizarre les pharmaciens ne les utilisent pas pour eux mêmes !
Si l'on compte les sommes données aux médecins, aux pharmaciens, et les labos qui inondent les pharmaciens pour les prescrire où est l'économie ....
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