vendredi 11 mai 2018

La médecine m'inquiète : micro f(r)ictions (100).





Mademoiselle A, vingt-huit ans, a perdu son bébé. Aux urgences où elle se rend on lui fait une péridurale pour « régulariser ». La péridurale, selon la patiente, ne « marche » pas. Elle commence par se faire engueuler : « Si, ça marche ! ». Bon, les douleurs qu’elle ressent sont donc factices. On l'engueule encore. On la laisse dans une salle de repos où des enfants courent dans tous les sens. Puis, quelqu’un vient la voir, de loin, et lui demande à la volée : « Vous voulez l’enterrer ou le faire incinérer ? »

(97 mots)

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2 commentaires:

Anonyme a dit…

peu d'humanité' pendant le cursus, environnement maltraitant pour les personnels, pression de rendement, horaires démesurés, confrontation journalière avec le difficile de la maladie et la mort, étude surtout mécanique et déshumanisé...

Cela n'aide pas à rester bienveillant.

herve_02

Anonyme a dit…

@ herve_02

"peu d'humanité' pendant le cursus, environnement maltraitant pour les personnels"

Et oui... On vient tout juste de discuter du cas des internes d'orthopédie infantile qui sont littéralement persécutés, humiliés par leurs chefs dans notre unité. Cette mentalité de maltraitants semble se retransmettre de "père en fils", ils reproduisent le schéma au lieu d'en prendre le contre-pied. Les internes qui ont souffert pendant leur cursus feront souffrir leurs cadets dès qu'ils auront acquis leur statut de "senior".
Et nous tous assistons à cette maltraitance sans rien dire car au CHU, c'est la politique du non-droit et du "on se tait".