Les épisodes précédents de La chute finale nous ont rappelé que la France chutait comme une pierre :
- Pour la mortalité infantile dans l'UE : 23 ème pays sur 27
- Pour la corruption dans le monde : 25 ème place mondiale pour l'indice de perception de la corruption.
Abordons maintenant un sujet social : les accidents du travail en France.
Les comparaisons sont difficiles à faire parce que les déclarations d'accidents du travail ne sont pas identiques dans les différents pays d'Europe et ne répondent pas toujours aux même critères (date du décès par rapport à l'accident, causes de l'accident, critères de validation de l'accident...). Pour information : la moyenne de l'UE est de 1,76/100 000
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Si on remonte en 2019, les chiffres montrent que la France est le pays avec le plus d’accidents de travail mortels par 100 000 travailleurs : 3,53 (ce qui représente 790 décès soit deux morts au travail chaque jour). Près du double de la moyenne des 27 pays membres de l’Union Européenne (1,74) et bien loin devant les meilleurs élèves que sont les Pays-Bas (0,48) et la Suède (0,72).
Il existe par ailleurs une augmentation constante des accidents de travails mortels entre 2010 et 2020.
Les accidents non-mortels : la France, pire pays de l'Europe
Pour les accidents non-mortels (mais là encore il faut être prudent pour les raisons déjà évoquées sur les différences de prise en compte et de réglementation), La France est la plus mal classée, avec environ 3 000 accidents pour 100 000 travailleurs, devant le Danemark et le Portugal, contre une moyenne UE bien inférieure (LA).
En 2019 : 780 000 accidents du travail non mortels
Et, le saviez-vous, l'anticipiez-vous, le subodoriez-vous ?
Les ouvriers sont nettement plus exposés aux accidents du travail.
1 commentaire:
Théorie gratuite : Peut-être que nous sommes depuis longtemps, sans le réaliser, un pays de castes au moins autant que de classes sociales.
Les diverses révolutions et progrès nous ont rendue cette organisation quasi invisible. Elle reprogresse hélas.
Les intouchables ici ont été par exemple les crestias (ou cagots) dans le sud-ouest il y a un gros siècle.
Dans un autre style, aujourd'hui, les employés d'abattoirs sont décrits en France ouvertement quasi comme le sont les intouchables dans d'autres pays comme ils le sont au Japon, où ils travaillent d'ailleurs parfois dans le même secteur.
Ou encore, pas toujours, mais souvent, les arrivants d'autres pays chutent en arrivant ici de plusieurs niveaux sociaux. Eva Joly avait bien décrit un phénomène brutal, géographique et social, de récréation de nos ex-colonies en banlieue. Concrètement ça ne laisse à des personnes plus que ces boulots de niveaux socio économique bas et de dangerosité. élevée.
Les remous mondiaux, les difficultés croissantes d'approvisionnement en hydrocarbures bon marché (=source principale passée de l'augmentation de la classe moyenne en occident, ouille pour la dite classe moyenne,) ne permettent plus de limiter, cacher cette organisation en castes, strates de populations rendues insolubles entre elles.
Ces castes là paient les prix les plus terribles, les plus mortels dans le boulot, au regard du monde de l'éducation, de la santé, du travail etc. D'où ces horribles chiffres français
Ou alors ma théorie ne veut rien dire et ce sont d'autres mécanismes en cause. Mais le mépris, infernal, puissant, effrayant, y a quand même une place majeure.
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