dimanche 11 avril 2010
jeudi 8 avril 2010
JE NE SUIS PAS UN SPECIALISTE EN MEDECINE GENERALE
lundi 5 avril 2010
GRIPPE A/H1N1v : COMMISSIONS D'ENQUETE ?
Certains s'en contenteront.
- La validité scientifique de la vaccination contre la grippe pandémique
- La validité scientifique de la vaccination de masse contre la grippe pandémique
- La validité scientifique de la vaccination dite ciblée contre la grippe saisonnière
- Les entorses à la réglementation qui ont conduit à des Autorisations de Mise sur le Marché accélérée
- Les entorses à la réglementation qui ont permis de donner l'indication aux vaccins sur des populations non testées et fragiles (pas seulement à la grippe mais aux vaccins adjuvés), comme les femmes enceintes ou les petits enfants
Certains s'en contenteront.
D'autres s'en réjouiront.
Ainsi auront-été ou seront interrogés des experts conflictuels, des représentants de firmes, des fonctionnaires politiques et des "opposants" comme le Formindep ou le docteur Dupagne qui n'ont à aucun moment émis des doutes et sur l'efficacité des vaccins pandémiques et sur celle des vaccins saisonniers. Comme la fameuse Revue Prescrire.
Tout baigne.
Il eût été inconvenant aux yeux des parlementaires, fussent-ils de gauche, ou qu'ils appartiennent à l'establishment d'extrême-gauche comme le sénateur Autain (il est vrai membre du même parti que Jean-Luc Mélenchon, partisan authentique des politiques de santé publique autoritaires : voir sur le site de Christian Lehmann) ou à la gauche classique, que les experts vraiments radicaux soient interrogés comme Marc Girard ou Tom Jefferson (qui parle français) de la Collaboration Cochrane.
Ainsi ne sortira-t-il rien de nouveau de ces commissions.
Et pendant que les délégués des firmes et les fonctionnaires passeront en commissions, les futurs vaccins de la prochaine campagne seront-ils préparés dans le silence des arrières-cours ministérielles et pharmaceutiques et nous retrouverons-nous encore, en décembre, devant le fait accompli.
Enterrement en grande pompe !
mardi 30 mars 2010
LETTRE OUVERTE A MICHAËL PEYROMAURE
dimanche 28 mars 2010
MOURIR A LA MAISON. HISTOIRES DE CONSULTATION : VINGTIEME EPISODE
Les toilettes finissent par arriver non sans de nombreux échanges téléphoniques. Le temps m'a paru long.
Deux mois après.
J'appelle le réseau de soins palliatifs. La femme du patient est réticente, l'expérience de l'hospitalisation à domicile a été difficile. C'est la première fois que je fais appel à eux. Il est nécessaire d'envisager un suivi plus fréquent. La femme du patient a besoin de soutien. Mais elle me fait promettre que jamais on ne fera hospitaliser son mari. Je promets. Sans jurer.
Tout se passe très bien lors de l'installation de la structure. Chacun est à sa place. Je ne comprends pas pourquoi le médecin responsable est si respectueuse de mon pré carré alors que je n'ai pas de pré carré : je regarde, j'écoute, je copie. Je demande avis à tout le monde pour ne pas passer ni pour un faux affranchi ni pour un crétin absolu. J'apprends vite.
Six mois après.
Le patient souffre très peu sauf au moment des mobilisations. Il est contrôlé par de faibles doses de morphiniques, des patchs et des comprimés en préventif (avant les toilettes). Mais son ventre durcit et il commence à faire des fausses routes quand il boit. Le reste est sans importance car la femme du patient semble ne pas trop souffrir.
jeudi 25 mars 2010
PATIENTS OU MALADES : DEMANDER A VOTRE MEDECIN TRAITANT S'IL EST OU NON SIGNATAIRE DU CAPI !
dimanche 21 mars 2010
UNE FEMME EPLOREE - HISTOIRES DE CONSULTATION : DIX-NEUVIEME EPISODE
Quand un médecin généraliste parle, à mots couverts (et en respectant le secret professionnel) de ce qu'il entend dans son cabinet, des propos qui lui sont tenus, des confidences qui lui sont faites, des secrets qui sont abordés en sa présence, la réaction de ses interlocuteurs est stéréotypée : ce n'est pas possible que les gens puissent parler comme cela à leur médecin, fût-il traitant, en tous les cas, moi je ne le fais jamais et ne pourrais jamais le faire, c'est inconcevable de se livrer ainsi, ce n'est quand même qu'un cabinet médical... de médecine générale. Mais il faut croire que ces interlocuteurs, membres de la famille, amis, inconnus, autres malades, ne se rendent pas compte du fait que l'impudeur n'est pas une donnée fixe, absolue, qu'elle est relative, qu'elle dépend des gens, des circonstances et de l'idée que l'on s'en fait... Que l'impudeur n'est pas seulement jouer les exhibitionistes dans une émission de télévision ou se promener poitrail au vent dans une rue de station balnéaire... Quant à la pudeur, elle se niche où elle peut, elle se cache aussi, elle dépend tout autant des lieux, des circonstances, des individus et des situations, mais elle peut tout au contraire s'étendre, envahir tout, paralyser les rapports intimes comme ceux de la société et, parfois, au moment le moins approprié. Et ainsi, les patients qui entrent dans un cabinet médical finissent par se sentir à l'aise, finissent par penser qu'un homme ou une femme qui ont le droit de toucher au corps des autres ont aussi le droit d'entendre des chose qu'on ne dit à personne... et encore moins à ses amis ou à ses parents.
Quoi qu'il en soit, Madame A s'habille en noir, pleure à l'occasion, et, heureusement, supporte mal les anti dépresseurs. Heureusement ou malheureusement, cela dépend. Lorsque son mari est mort, et les circonstances en ont été si brusques qu'elle n'a pu se préparer, qu'elle n'a pu, comme lorsque le décès survient après une longue agonie (dans le cas d'une longue maladie, par exemple), préparer son entrée en scène, peaufiner les détails, se voir en veuve, s'imaginer en deuil, se regarder dans le regard des autres, elle s'est effondrée et elle a fait dire à ses enfants, connus du médecin généraliste, qu'elle ne voulait "rien", qu'elle ne voulait être aidée par aucun médicament, comme si, l'acceptation de la médecine pouvait être considéré comme un refus, un début d'oubli, une occasion d'échapper à la douleur...