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Peter Gøtzsche |
Comme tout le monde je suis un lecteur (pas émérite) des articles de la Collaboration Cochrane. Comme tout le monde, ou presque, je retiens surtout les conclusions qui vont dans le sens de ce que je pense et j'oublie ou mets du temps à considérer (et à appliquer) celles qui remettent en cause mes habitudes (dans le style : ça a toujours marché, mon expérience personnelle est favorable, mes patients sont contents, et cetera, l'auto avis d'expert, et ne venez pas m'emmerder dans ma pratique).
Lecteur (pas émérite) de la revue Prescrire j'ai souvent critiqué la méthode Prescrire d'évaluation sur le site des Lecteurs Prescrire (pas l'endroit le plus empathique du monde à l'égard de ceux qui critiquent la revue Prescrire) dans la mesure où la méthodologie, hormis le bla bla sur la recherche méthodique de documentation sur les bases de données, n'était jamais précisée de façon claire (pondération de la pertinence des articles en particulier) en mettant en avant la plus grande clarté de la méthodologie Cochrane.
Patatra. On apprend que Peter Gøtzsche est viré du conseil de gouvernance de la collaboration Cochrane.
Comme le rappelait fort justement CMT dans un thread sur TWT (
ICI), il suffit (excusez le ton suffisant) de chercher l'argent. Le financement de la collaboration Cochrane est privé. Donc, pour avoir de l'argent il faut ne pas dire du mal du privé. Même si l'histoire est celle-ci : ce sont les publications Cochrane qui rapportent de l'argent et qui achète les publications Cochrane, sinon BigPharma, quand elles sont favorables à ses produits ou quand elles permettent de les utiliser comme matériel de vente ?
Le communiqué de Peter
Gøtzsche est empreint d'humilité, de désespérance et d'ambition :
LA.
A moral governance crisis: the growing lack of democratic collaboration and scientific pluralism in Cochrane
Une crise morale de la gouvernance : le manque grandissant de collaboration démocratique et de pluralisme scientifique chez Cochrane.
I regret to inform you that I have been expelled from membership in the Cochrane Collaboration by the favourable vote of 6 of the 13 members of the Governing Board. No clear reasoned justification has been given for my expulsion aside from accusing me of causing “disrepute” for the organization. This is the first time in 25 years that a member has been excluded from membership of Cochrane. This unprecedented action taken by a minority of the Governing Board is disproportionate and damaging to Cochrane, as well as to public health interests.
J'ai le regret de vous informer que j'ai été exclu de la Collaboration Cochrane par le vote favorable de 6 sur 13 des membres du conseil de gouvernance. Aucune justification claire et raisonnable n'a été donnée pour mon éviction à part le fait d'être accusé de causer de la déconsidération pour la Collaboration Cochrane. C'est la première fois en 25 ans qu'un membre est exclu de la communauté Cochrane. Cette action sans précédent prise par une minorité du conseil de gouvernance est disproportionnée et dommageable pour Cochrane, tout autant que pour les intérêts de la santé publique.
Peter Gøtzsche demande donc la dissolution du conseil de gouvernance et la tenue de nouvelles élections à la suite d'une argumentation rapportant combien les objectifs premiers de la collaboration ont été abandonnés et combien ce sont les objectifs commerciaux qui priment désormais. Il souligne que les termes "marques", "produits", "commerce" résument la communication de la gouvernance alors que la Cochrane devrait être avant tout, selon lui, un réseau collaboratif ayant pour valeurs le partage, l'indépendance et l'ouverture.
Voici ce que disent les 4 démissionnaires qui ont suivi l'exclusion de Peter Gøtzsche : LA.
Leur conclusion : "It is our hope and deepest desire that this event will encourage all Cochrane members and the wider community to reflect upon where we currently find ourselves and give serious consideration to what we want for the future of Cochrane and its principles, objectives, and ethos. "
Les raisons supposées de l'exclusion de Peter Gøtzsche (pour en savoir plus sur lui, voir
ICI) :
Les derniers faits connus de nous auxquels se réfère Peter Gøtzsche sont ceux de l'évaluation du vaccin anti papillomavirus par la Collaboration Cochrane. aurait mis de côté certains articles mais, surtout, aurait négligé le fait que les firmes ne leur auraient pas fourni tous les documents permettant cette évaluation et ne l'aurait pas signalé aux lecteurs.
La publication originelle de Cochrane peut être lue
ICI et date de mai 2018.
Elle a entraîné le déclenchement d'actions marketing dans le monde entier, les Key Opinion Leaders se sont déchaînés et les sites de propagande vaccinolâtre ont embrayé en demandant l'obligation vaccinale contre le papillomavirus pour les filles et les garçons.
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Tom Jefferson |
Trois auteurs, dont deux appartenant à Cochrane, Jørgensen L et
Gøtzsche P, et un troisième, Jefferson T (Centre For Evidence Based Medicine in Oxford), bien connu pour avoir dénoncé les manipulations de Roche concernant le rapport bénéfices/risques du Tamiflu (voir
LA : en notant qu'à l'époque Jefferson et Cochrane officiel étaient d'accord pour dénoncer des faits de tricherie et de dissimulation émanant de Roche qui ressemblent étrangement à ce qui est reproché à Cochrane désormais Canal Historique), publient un article virulent (
ICI) dans le British Evidence-Based Medicine Journal qui met le feu aux poudres
Voici les reproches faits par les 3 auteurs à la revue Cochrane :
- Presque 50 % des essais éligibles n'ont pas été pris en compte (et notamment des essais concernant le gardasil 9) qui intéressaient 120 000 femmes) et parmi ceux pris en compte il existait des biais de reporting et de méthodologie. (Par ailleurs ces mêmes 3 auteurs avaient publié un listing des études à prendre en compte : ICI)
- Aucun essai inclus ne comportait un vrai bras placebo, les comparateurs étant l'aluminium et/ou le vaccin contre l'hépatite.
- Les critères de jugement pour évaluer la survenue du cancer du col étaient un composite de critères de substitution dont certains ne sont pas corrélés à la survenue d'un cancer du col.
- Les effets indésirables sévères et systémiques n'ont pas été évalués de façon correcte (données manquantes, données non intégrées à la synthèse finale, données non fournies par les industriels et non exigées...)
- Certains risques liés à l'administration du vaccin ont été mis de côté et l'évaluation a été faite à partir d'études de tolérance communautaires, patronnées par le WHO ou par l'EMA elles-mêmes fondées sur des données industrielles.
- Les conflits d'intérêts ont été négligés puisque tous les essais retenus ont été réalisés sur des fonds émanant des fabricants, 14 auteurs du premier protocole avaient des liens avec l'industrie des vaccins, sur les 4 auteurs principaux de la revue, 3 présentaient des conflits d'intérêts dans les 10 ans précédents et le premier auteur "currently leads EMA’s ‘post-marketing surveillance of HPV vaccination effects in non-Nordic member states of the European Union’, which is funded by Sanofi-Pasteur-MSD that was the co-manufacturer of Gardasil."
Les 3 auteurs remarquent également que la recension de cette analyse par la presse médicale a été unanime dans les louanges sans la moindre critique, et sont ainsi d'accord avec les écrits de Richard Smith, ancien rédacteur en chef du British Medical Journal, qui décrivaient cette presse médicale comme une extension marketing de l'industrie pharmaceutique.
La lecture complète de l'article est édifiante et on comprend que Cochrane n'ait pas aimé.
9 août 2018 : Bon résumé de la situation par Nigel Hawkes dans le BMJ :
LA
Voici la réponse circonstanciée de Cochrane :
ICI.
Puis le BMJ Evidence-Based Medicine Journal répond à Cochrane et ne s'excuse pas :
LA.
Puis Peter Gøtzsche est viré.
Un nouveau thread de CMT (@MartinFierro769) commentant les critiques des 3 auteurs :
LA.
A suivre car il en est de l'indépendance critique de l'évaluation des soins au niveau international.
*****
Fil d'actualité concernant l'affaire (que vous retrouverez
LA) :
15 septembre 2018 : un papier de Talha Burki dans
Lancet.
16 septembre : article dans
Stat par Adam Marcus et Ivan Oransky : La tourmente éclate après l'expulsion d'un membre du groupe leader de l'EBM.
LA
16 septembre 2018 :
Sur le blog de Maryanne Demasi qui collabore avec Peter Gøtzsche : Cochrane ? - Un bateau en train de couler ?
ICI
17 septembre 2018 :
Une réaction curieuse de Ray Moynihan :
LA.
17 septembre : Trish Greenhalgh : Une voix discordante :
ICI.
Le 17 septembre, le Cochrane's Governing Board s'explique sur l'exclusion :
This Board decision is not about freedom of speech.
It is not about scientific debate.
It is not about tolerance of dissent.
It is not about someone being unable to criticize a Cochrane Review.
It is about a long-term pattern of behaviour that we say is totally, and utterly, at variance with the principles and governance of the Cochrane Collaboration. This is about integrity, accountability and leadership.
Pour lire la suite :
ICI.
Le 17 septembre 2018 : un brûlot de Richard Smith défendant Peter Gøtzsche :
LA.
Le 17 septembre 2018 :une réaction d'Inca Vesper dans
Nature.
Le 18 septembre 2018 :un billet de Hilda Bastian dans
Plos.
Le 19 septembre 2018 : un premier commentaire français par Hervé Maisonneuve.
LA
Le 20 septembre 2018 : un nouveau thread de CMT : Il faut sauver le soldat Gøtzsche :
ICI.
Le 20 septembre 2018 : un éditorial de Fiona Godlee, rédactrice en chef du BMJ, intitulé "ReinvigoratingCochrane" :
ICI.
Le 21 septembre 2018 : un article grand public de Stéphane Foucart :
LA.
Le 21 septembre : un article grand public sur Peter Gøtzsche de Stéphane Foucart :
ICI.
Le 22 septembre 2018 Abel Novoa, de No Gracias, écrit un article en espagnol (je vous mets
la version originale et
la traduction en anglais) qui reprend tous les arguments des articles et des contributions précité.e.s. Le résumé est celui-ci ou le GIGO paradigme :
Que dit-il? Il prend partie pour Fiona Godlee et contre Hilda Bastian en reprenant les propos de la première,
“We must hope that Cochrane remembers its roots, and that it comes through this episode reinvigorated, independent, and committed to holding industry and academia to account.”
Et il conclut :
“Limiting the market and the growing power of organizational bureaucracies is not an ideological matter, but clearly a professional one. Interested accusations of ideologization against professional independence initiatives are putting patients and populations at risk in the name of particular interests.”
********
Et voici en ce 23 septembre la réponse des trois auteurs qui ont mis le feu aux poudres :
ICI pour le texte complet.
"
Jørgensen, 1Gøtzsche 1 and Jefferson 1 consider their analysis was appropriate and that the Cochrane editors substantially ignored several of their criticisms.".
"We did not “substantially overstate” (1) our criticisms of the Cochrane HPV vaccine review (2). The Cochrane editors substantially ignored several of our criticisms. The Cochrane HPV review is still incomplete and ignores important evidence of bias.
The Cochrane editors stated that “Some of the criticisms will inform the next version of this Cochrane Review and the planned review of comparative studies of HPV vaccines,” and that the editors “recognize public concerns about the aluminium-based adjuvants” (1).
The editors also stated that “reliance on the published reports in scientific journals may introduce bias due to incomplete and selective reporting” (1). We agree and remind the Cochrane editors that the Cochrane review on neuraminidase inhibitors substantially changed its conclusions after it got updated and became based on clinical study reports instead of journal publications (31).
With our analysis (2), we have contributed to a scientific debate in an area that is complex and biased. The Cochrane HPV review authors stated that they will make a “Request for non‐published available data” such as clinical study reports that “will be integrated in future updates of the review” (3). We can offer them these data, which we have used for our own systematic review that we have submitted for publication."
Nous n'avons pas "considérablement exagéré" nos critiques à l'égard de la revue Cochrane consacrée au vaccin HPV. Les éditeurs de Cochrane ont considérablement ignoré nombre de nos critiques. La revue Cochrane consacrée au vaccin HPV est encore incomplète et ignore d'importantes preuves de biais.
Les éditeurs ont affirmé que "Certaines des critiques seront prises en compte dans la prochaine version de la revue Cochrane et pour la revue prévue sur les études comparatives des vaccins HPV" et qu'ils "reconnaissent les problèmes posés par les adjuvants à base d'aluminium".
Ils ont affirmé également que "la confiance sur les rapports publiés dans des journaux scientifiques peut introduire des biais liés à des rapports incomplets et sélectifs". Nous acquiesçons et nous rappelons aux éditeurs que la revue Cochrane sur les inhibiteurs de la neuraminidase a considérablement changé ses conclusions après qu'elle a pris en compte et fondé ses conclusions sur les rapports d'études cliniques et non sur les publications dans les revues.
Avec notre analyse nous avons contribué à un débat scientifique dans un domaine complexe et biaisé. Les auteurs de la revue Cochrane consacrée au vaccin HPV ont affirmé qu'ils feraient une "requête pour obtenir des données disponibles non publiées" comme des rapports d'études cliniques qui seront "intégrées dans les futures mises à jour de la revue". Nous pouvons leur fournir ces données que nous avons utilisées pour notre propre revue systématique que nous avons soumise à publication".
**********
Un article paru le 24 septembre sur les défis liés à une interprétation indépendante des effets indésirables des vaccins HPV par Jorgensen, Doshi, Gotzche et Jefferson :
LA.
*********
Peter Gøtzsche est vraiment viré. Voir
ICI le communiqué du Board de Cochrane.
Le dernier paragraphe est orwellien :
"We are committed to the highest standards of governance and to ensuring that Cochrane is a welcoming, open, dynamic organization, that lives up to its values, and has a working culture which attracts the best researchers, clinicians and others interested in healthcare evidence. We continue to lead and support the organization to deliver our Strategy to 2020, which aims to put Cochrane evidence at the heart of health decision-making all over the world."
Ainsi le Cochrane's Governing Board ne répond-il pas sur le fond (la mauvaise qualité de la revue sur les vaccins HPV pas plus que sur les liens d'intérêt) mais sur l'attitude de Peter Gøtzsche qui n'a pas respecté les critères de collégialité de l'organisation.
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On peut se référer au blog de Peter Gøtzsche :
ICI
Voici ce qu'il écrit le 26 septembre :
"
Gøtzsche’s comments on Statement from Cochrane’s Governing Board about why his appeal was rejected. The Cochrane Governing Board – instead of providing a good example for others to follow – distorts the evidence, suppresses it, or lies about it. I have devoted 25 years of my life to Cochrane, including many evenings and weekends, and got elected to the Board with the most votes of the 11 candidates because I wanted to change Cochrane’s current direction of travel, which contradicts its fundamental values. I feel sadness for the thousands of unpaid volunteers who have worked tirelessly to create the wealth of Cochrane, only to be under the cloud of the current leadership. This must change. If not, the moral downfall will continue and Cochrane will wither."
Cette déclaration a été publiée le 27 septembre 2018 sur le site FaceBook de La Cochrane italienne (AssociALI) puis elle a disparu.
******
Le 28 septembre 2018 : l'appel de Peter Gøtzsche a été rejeté par Cochrane.
une information de Nigel Hawkes dans le BMJ :
ICI.
Fin de l'histoire ?
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Le 29 septembre, la Nordic Cochrane fait sécession.
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Quand Cochrane ne suit pas sa politique interne.
Désolé, mais pour une erreur technique de manipulation un certain nombre d'informations ont disparu du billet. J'essaie de réparer.
Pour l'instant : la suite :
Le 18 novembre : la lette de John Ioannidis à la ministre de la santé danoise.
LA.
Letter from John Ioannidis to the Danish Minister of Health in defence of Peter Gøtzsche
Le 6 décembre John Ioannidis analyse avec brio la crise Cochrane :
ICI
Le 15 décembre 2018 Peter Gøtzsche monte d'un ton :
ICI.
My dismissal is scientific judicial murder.
It is a full-blown scandal that Rigshospitalet will dismiss me. It is a clear attack on both independent research and freedom of expression.
La suite :
ICI
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Le 3 janvier 2019 : création d'un Institut libre par Peter Gøtzsche :
LA
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Un très bon papier dans le BMJ du 3 janvier 2019 :
ICI
Has Cochrane lost its way?
Le 11 décembre, la direction Cochrane "reprend la main" et publie des directives.
Un éditorial de John Ioannidis :
LA.
Cochrane crisis: Secrecy, intolérance and evidence-based values.
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Le 2 février 2019 : Communiqué pour la parution du livre de
Peter Gøtzsche
Book: Gøtzsche PC. Death of a whistleblower and Cochrane's moral collapse
This book, released two days ago, gives readers access to secret recordings, which reveal how the Cochrane leadership betrayed the charitys mission and values; misled millions of people about the facts; and trampled over all sorts of rules and agreements for charities and Cochrane in the process to get its way.
I pull back the covers on this unscrupulous process. This is the fascinating story about institutional corruption in one of the worlds most venerated charities, the Cochrane Collaboration, which ultimately led to the worst show trial in academia you can imagine.
There were three main reasons why I was expelled from Cochrane:
1. Although I was a democratically elected member of the Governing Board, Cochranes CEO, Mark Wilson, wanted me out not only from the board but from Cochrane because I had criticised his management.
2. My criticism of psychiatry and psychiatric drugs.
3. My criticism of the prestigious Cochrane HPV vaccine review, which my co-workers and I published in another scientific journal.
Mark Wilson did not stop by having me expelled. He even succeeded to get me fired from my job in Denmark two days ago, although Cochranes own legal investigation showed I had done nothing wrong. Cochrane cannot survive without the altruistic contributions of thousands of volunteers. I have contributed a lot to Cochrane, including over 4 million Euros to software development. When the CEO can get people like me fired whose activities were paid for by a government in another country, it raises questions about whether this is an organisation you would want to belong to.
I fought to uphold Cochranes original values of transparency, rigorous science, free scientific debates, and collaboration. But instead of maintaining scientific integrity, Cochranes CEO is consumed with managing the charity like a business, promoting its brand and products and demanding the censorship of dissenting views. This is detrimental to a scientific organisation and action is therefore needed.
My book: Gøtzsche PC. Death of a whistleblower and Cochrane's moral collapse. Copenhagen: Peoples Press; 2019, is an e-book that was released on 31 January. It can be bought on Amazon for £22,19:
https://www.amazon.co.uk/Death-whistleblower-Cochranes-moral-collapse-ebook/dp/B07N927GXC/ref=sr_1_15?s=books&ie=UTF8&qid=1549013946&sr=1-15&keywords=death+of+a+whistleblower
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Le 27 mars 2019
Une analyse de Robert Wolff sur la crise :
ICI.
Cochrane Members for Change
I am also one of the 620 supporters of Cochrane Members for Change, a movement initiated by Jos Verbeek (Coordinating Editor,
Cochrane Work), Gerd Antes (former Director, Cochrane Germany), Matteo Bruschettini (Director,
Cochrane Sweden), Jani Ruotsalainen (Managing Editor, Cochrane Work), Chris Del Mar (Coordinating Editor,
Cochrane Acute Respiratory Infections), Mark Jones (
Centre for Research in Evidence-Based Practice (CREBP), Bond University, Australia), Caroline Struthers (
UK EQUATOR Centre, University of Oxford), Lotty Hooft (Director,
Cochrane Netherlands), Tianjing Li (Co-ordinating Editor,
(US Satellite) Eyes and Vision), Gerald Gartlehner (Director, Cochrane Austria), Nicole Skoetz (Senior Editor, Cochrane Cancer), Barbara Nußbaumer-Streit (Associate Director, Cochrane Austria), Nancy Santesso (Deputy Director,
Cochrane Canada), Philipp Dahm (Coordinating Editor,
Cochrane Urology), Malgorzata Bala (Director,
Cochrane Poland), and Jörg Meerpohl (Director, Cochrane Germany).
- Create a culture of open discussion,
- Refocus on the heart of Cochrane,
- Increase the involvement of Cochrane members, and
- Find a better business model for Cochrane.
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Octobre/décembre 2019
Peter Gøtzsche fait une mise au point sur son expulsion de la Cochrane : ICI. Et l'abstract
Abstract
On September 13, 2018, one of the founders of the Cochrane Collaboration was expelled from the organisation, by a narrow vote of 6 to 5. Many see this as a moral collapse in what was once a magnificent grassroots organisation, guided by ethical principles and helping people make better decisions about healthcare interventions.
I am that excommunicated person. I review here the essential issues leading to my expulsion, which occurred primarily because, in my capacity as a board member, I had challenged the CEO’s virtually total control over the board, his mismanagement of Cochrane, and the direction in which he was taking the organisation. My criticism of psychiatric drugs and the highly prestigious Cochrane review of HPV vaccines also played a role. Freedom of Information requests revealed that the CEO went well beyond his brief to demand my removal from the Nordic Cochrane Centre, resulting in my sacking.
Cochrane has become too close to industry and has introduced scientific censorship, which is detrimental for a scientific organisation. The board has announced a “zero tolerance” policy for repeated, serious bad behaviour. It would be beneficial if its CEO and board members applied this principle to themselves.
I also discuss a recent paper by Trisha Greenhalgh et al that
purported to have analysed the current Cochrane crisis in a disinterested fashion, which it did not. Instead of discussing the undeniable facts and the horrific abuses of power, TG consistently used positive terms about Cochrane and negative ones about me and my supporters.
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6 novembre 2019
Une critique du dernier livre
Book review: Death of a whistleblower and Cochrane’s moral collapse
de
Peter Gøtzsche : ICI
A suivre