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La folie des Ignorants. |
Rien de plus.
Je ne suis plus médecin praticien.
J'irai aux abris (il y en a ?)
Imaginons d'abord, ce qui n'est pas évident, qu'il s'agisse de l'apparition d'un nouveau virus respiratoire. Je serai alors sur un terrain connu.
D'abord, j'ai des masques FFP2 chez moi (je ne suis pas né de la dernière épidémie/pandémie).
J'en commanderai immédiatement. Comme je suis un boomer retraité qui mange les enfants des non-boomers et qui a a conduit la planète jusqu'à l'élection de Trump et autres rigolos élus non par des boomers mais par des décérébrés - élevés pas des boomers ?, j'aurai les moyens d'y mettre le prix.
Je considèrerai que les masques chirurgicaux sont inutiles et peu faciles à porter.
Je ne porterai pas de masques dans la rue, en faisant du sport à l'extérieur, tout seul dans ma voiture. J'éviterai les transports en commun bondés et si j'avais à les fréquenter je serai masqué.
Je ne porterai pas de gants.
Je ne laverai pas mes légumes à l'eau de Javel.
Je n'irai pas dans une réunion évangélique.
Bon, vous avez compris.
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La profonde bêtise des Faiseurs de Peur |
Si j'étais encore médecin praticien.
Je ne ferai rien de plus que ce que je faisais pendant la première pandémie.
Mais sans doute un peu moins.
Je ne changerai rien à mes habitudes : port de masque FFP2 en consultation, port obligatoire de masques (n'importe lequel) pour les patients en salle d'attente et dans le bureau et la salle d'examen, consultations uniquement sur rendez-vous, un ou une malade toutes les demi-heures, jamais deux patients de famille différente ensemble dans la salle d'attente, télé-consultations entre-deux, des tests, isolation, et cetera.
J'aérerai les locaux (je veux dire, j'ouvrirai les fenêtres en permanence).
What else?
J'oubliais : je ne commanderai pas de charlottes jetables mais peut-être une visière transparente en cas de patient infecté lors des consultations.
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Des flics extraterrestres arrêtant une surfeuse |
Ce que j'ai appris de la pandémie.
J'ai compris pendant et après la période Covid que les instances académiques de la médecine ont failli :
pour des raisons médicales (une incroyable imprévoyance et un manque de réflexion ahurissant dont l'épisode dramatique Raoult a été le point d'orgue, lauréat de l'INSERM en 2010, c'est à dire que pas un chercheur/chercheuse de l'INSERM n'avait lu en 2010 ses papiers, ses articles, ses points de vue, ses déclarations, que personne dans la sphère médicale hors INSERM, les PU-PH de toute la France, n'avaient perçu les tricheries, les manquements à l'éthique, à moins, bien entendu, qu'un certain ombre de PU-PU, tant préoccupés à conserver leurs prérogatives administratives et honorifiques, aient oublié le soin et aient versé dans l'absence de littératie, entre 2010 et 2020, ce qui est une éternité),
pour des raisons de santé publique (les hygiénistes s'étaient persuadés eux-mêmes que l'hygiène au sens large était une notion dépassée : dans certains hôpitaux, genre AP-HP, les hygiénistes croient encore que le lavage des mains permet la non-dissémination des virus respiratoires et n'ont pas les couilles d'exiger, par prévention et bien que les études contrôlées soient peu démonstratives que les soignants, les soignés, les visiteurs portent des masques dans les coursives, les chambres, et cetera)
et pour des raisons politiques (quand les médecins devenus politiciens se mettent à oublier qu'ils ont été médecins et à mentir pour garder leurs postes).
Je note, c'est une digression, que les médecins politiciens, à part ceux qui mènent de front la médecine et la politique (il serait judicieux de s'intéresser à l'efficience intrinsèque de leurs deux activités), c'est à dire ceux qui ont abandonné le soin pour la politique du soin (nous proposons plusieurs raisons à cet abandon depuis l'ennui jusqu'à l'incompétence en passant par la volonté de pouvoir), qu'aucun n'est revenu à la médecine (qui doit être une activité bien trop complexe pour eux).
J'ai aussi compris que la médecine libérale, avec ses structures plus petites, ses centres de décision plus proches, son instinct de survie, a mieux réagi que la médecine hospitalo-centrée et tributaire d'un statut de fonction publique.
Je ne néglige pas non plus toutes les erreurs commises par la médecine libérale pendant cette crise, les non-libéraux sont au courant : non port de masques, prescription de traitement non validés, raoultisme, excès de confiance dans l'immunité personnelle.
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Extérieur jour. |
L'absence de masques.
Avant même l'arrivée du Covid il n'y avait plus de masques en réserve (de la République).
Je suggère que ce manque de masques était lié à l'impéritie des dirigeants politiques et sanitaires, à la presque disparition de l'agence gouvernementale EPRUS par coupes budgétaires interposées et au morcellement des décisions, les masques chirurgicaux étant considérés comme stratégiques et les masques FFP2 comme tactiques.
Pour connaître les circonstances de la pénurie de masques, lire cet article : LA.
Encore une fois, tout ramener à des raisons budgétaires indique que les médecins des hôpitaux ne servent plus à rien ou n'ont aucune influence sur les décisions de santé publique ou s'en moquent totalement.
Dans mon cabinet et dans le cabinet de nombre de confrères et de consoeurs qui avaient anticipé, non la pandémie, qui aurait l'audace de penser qu'il était possible de la prévoir telle qu'elle s'est passée ?, mais une nouvelle épidémie de grippe, nous n'avons eu besoin ni d'EPRUS ni de comités Théodule pour faire des stocks de masques avant la période hivernale.
Donc, lors de la prochaine crise sanitaire, et il ne faut pas être grand clerc pour imaginer qu'elle se produira tôt ou tard, étant donné le chaos du système de santé, que les mêmes personnes sont encore en place, qu'aucune leçon n'a été tirée, que l'IHU de Marseille n'est toujours pas démantelé, qu'il existe toujours dans le corps des soignants des raoultistes et des perronnistes, sans oublier des fouchéistes ou des joyeusistes, et, parmi les non-partisans de Raoult, Perronne, Fouché ou Joyeux, autant d'ignares qui s'attachent à leurs postes universitaires comme des moules à leur rocher.
Une nouvelle crise comme une réplique du Covid ou comme une nouveauté bactérienne...