lundi 3 novembre 2025

Le vaccin Cominarty de Pfizer administré pendant le premier trimestre de grossesse est-il sûr pour les nouveau-nés ?

Le Comité Central de la Lutte contre la Désinformation en Santé (CCLDS).
LI GANG/XINHUA VIA AFP




Le professeur Matthieu Molimard du Comité Central de la lutte contre la désinformation en santé (la science macroniste).


Version française et théoriquement moins autoritaire (et bricolé) du CCLDS



Mais il n'est pas le seul mais nous passerons sur les sous-fifres, les porteurs d'eau, les coiffeurs.

L'article est ICI.

Procès d'intention. Dans un pays qui est le vingt-troisième au classement des pays développés pour la mortalité infantile des chercheurs gouvernementaux travaillent avec l'argent public pour des firmes étrangères afin de montrer que leurs molécules sont dénuées d'effets indésirables.

A écouter et lire les commentaires (recopiés les uns sur les autres) des représentants de l'industrie des vaccins (rappelez-vous : seuls les médecins ayant travaillé pour l'industrie des vaccins ont le droit de parler des vaccins, les autres sont soit des incompétents, soit des charlatans, soit tout simplement des antivaxx,   tout va bien dans le meilleur des mondes possible.

La critique principale est celle-ci : L'essai ne prend pas en compte les enfants morts-nés, les enfants décédés en périnatal et les grossesses interrompues. 

Ainsi le titre de l'étude eût-il dû être :

First-Trimester mRNA COVID-19 Vaccination and Risk of Major Congenital Anomalies in Live-Born Infants


Cette critique est, me semble-t-il, majeure. En lisant le chapitre "Limitations" de l'article de Bernard et al, le sujet est abordé par les auteurs.

First, the analysis was restricted to live births owing to difficulties in appropriately identifying MCMs among stillbirths and terminated pregnancies on the basis of health care data, similar to other studies on congenital anomalies based on this type of data...

Cette justification est moyennement convaincante dans la mesure où elle souligne, au contraire, l'imperfection du suivi des arrêts prématurés de grossesse dans le système français et la difficulté du recueil des données a posteriori dans une base de données.

Par ailleurs, les auteurs justifient leurs exclusions parce que des études précédentes ont montré qu'il n'y avait aucun lien entre le vaccin étudié et les fausses-couches et/ou les naissances morts-nés.

L'analyse de ces études (des méta-analyses "mélangeant" études contrôlées et études observationnelles) est un exercice tautologique de haute volée dont la conclusion est la suivante : puisque les essais contrôlés ne sont pas assez puissants, rajoutons des données observationnelles pour les rendre robustes et, au bout du compte, ne réalisons plus que des essais observationnels qui remplaceront désormais les essais contrôlés robustes et non robustes...

Je prends au hasard la référence 25 de l'article Bernard et al (mais je vous invite, je ne voulais pas alourdir le propos, à faire la même chose avec les autres références, 12, 19, 23, 24, 25...)



Je pourrais sans polémiquer énumérer tous les biais de cette étude. Je ne le ferai pas mais vous invite donc à lire le chapitre Limitations.

Limitations

We acknowledge several methodological limitations when interpreting this study’s results. First, the analysis was restricted to live births owing to difficulties in appropriately identifying MCMs among stillbirths and terminated pregnancies on the basis of health care data, similar to other studies on congenital anomalies based on this type of data.29,30,40,41,52 However, since COVID-19 mRNA-based vaccines have been shown to have no association with miscarriage12,24,25 or stillbirth19-23 and since we found a nonsignificant risk ratio of 0.96 for the stillbirth analysis, any observed association for high mortality MCMs is unlikely to be biased.53 Second, some comorbidities, such as obesity, may be slightly underestimated when detected using SNDS data,40 and although there may be unmeasured confounders like teratogenic environmental factors or genetic predisposition, these factors are not expected to substantially bias our effect estimates, given the set of variables already included. Third, the overall rate of MCM in this study (179.4 per 10 000 live births) is slightly lower than the EUROCAT surveillance (204 per 10 000 live births in 2022),27 which can mainly be attributed to 2 factors: first, most infan....


Vous remarquerez que Bernard et al ne se sont pas trop cassés la tête avec les limitations de leur étude alors que c'est la partie primordiale d'un compte-rendu d'essai. L'autodisputatio socratique n'est pas leur fort.

Encore un détail de procédure scientifique : une analyse post hoc sur le sous-groupe des morts-nés (donc a priori pas assez "puissant" et surtout non programmé dans le design et/ou l'analyse des données) n'étant pas significatif, les auteurs en concluent qu'ils ont bien fait de ne pas en tenir compte pour l'analyse globale. Bref.

En résumé : L'essai ne prend pas en compte les enfants morts-nés, les enfants décédés en périnatal  et les grossesses interrompues et ne s'intéresse qu'aux anomalies congénitales (AC) et donc ni au nombre d'hospitalisations, ni à la mortalité maternelle, ni aux naissances prématurées. Des méta-analyses (voir plus haut) avaient conclu, pour ces "anomalies" exclues aucune différence significative. Pour les naissances prématurées il existe pourtant des données contradictoires selon les essais : diminution de 32 % ou augmentation de 9 % mais qui, selon les commentaires — LA, pourraient être expliquées par le moment de la vaccination pendant la grossesse... Les conclusions sont en suspens faute d'essais). Eh bien, justement, la même équipe avait montré que certains effets indésirables, notamment la survenue de myocardites, pouvait être déclenchée (augmentée) lors de la deuxième dose de vaccin antiCovid... C'est LA

MAIS

Pourtant la prise en compte exclusive des naissances vivantes a amené un commentateur états-unien, James Lyons-Weiler, connu pour ses positions très critiques l'égard des vaccins (considéré par certains comme un antivaxx notoire) et pour son adhésion à la théorie de la fuite du coronavirus du laboratoire de Wuhan, à chiffrer les exclusions de l'étude. 

Il s'est fondé sur les données françaises de EUROCAT (ICI) qui rapporte que : 

  • 35/1000 grossesses se terminent en raison d'une anomalie fétale 
  • et 1,11/1000 grossesses sont suivies d'une mort périnatale dues à une malformation, 
  • ce qui représente 9,46/1000 grossesses ou 32 % de toutes les anomalies affectant les grossesses.         

C'est LA pour les critiques concernant cet essai.

PLUS ENCORE

Les auteurs de l'article (Bernard et coll)  ne pouvaient pas savoir que Pfizer allait "libérer" les données d'un essai de phase 2-3 en double-aveugle vs placebo le 09/09/2025 que la firme n'avait pas publié : c'est LA. Les caractéristiques de l'essai sont ICI.

Cet essai a été trituré dans tous les sens, on est passé de 4000 à 400 patientes, il n'est pas significatif mais il suffirait d'ajouter une anomalie congénitale (AC) dans le groupe exposé aux vaccins pour le rendre très problématique, c'est à dire significatif, (voir sur substack les analyses de Carl Heneghan et Tom Jefferson). 

For all women of reproductive age considering vaccination with Comirnaty

Be careful

TOM JEFFERSON AND CARL HENEGHAN

OCT 1


Une image contenant Visage humain, homme, sourire, verres

Description générée automatiquement

Une image contenant Visage humain, Barbe humaine, pilosité faciale, portrait

Description générée automatiquement

Je rajoute que Pfizer est habitué aux triturages des données. Ils ont déjà été condamnés. Bref...)

Résumons les résultats de l'essai Pfizer : 

156 femmes dans le groupe exposé : 8 AC
159 femmes dans le groupe contrôle : 2 AC
RR=4,077
p=0,0725 NON SIGNIFICATIF 
NNT (AC) : 25838
Soit : 1 AC pour 26 femmes vaccinées

Les études observationnelles rétrospectives comparatives sont indispensables pour déterminer les effets indésirables potentiels des molécules comme il a été montré pour les vaccins anti Covid par l'équipe de Zureik (myocardites post vaccinales chez les enfants et adolescents — ICI) parce qu'il est nécessaire de disposer d'effectifs suffisants "pour montrer quelque chose" et surtout une corrélation mais les essais contrôlés ne peuvent être  classés verticalement quand ils ne vont pas dans le sens des intérêts de la firme.

Rappelons-nous qu'en pharmacovigilance un seul cas peut être pertinent et l'affaire des narcolepsies sous Pandemrix a montré que la dangerosité du vaccin était déjà connue dans le dossier d'AMM mais les pharmacovigilants n'avaient rien imputé.

En conclusion : cette étude portée aux nues est critiquable pour ses biais, ses oublis et l'incertitude du recueil rétrospectif des données. Surtout quand elle est contredite par un essai contrôlé qui avait été caché par son promoteur (Pfizer).


Les questions : 

1) la vaccination des femmes enceintes au premier trimestre de grossesse est-elle sans risques pour le nouveau-né vivant ? Il est probable que oui mais on ne peut conclure formellement sans un essai contrôlé de qualité (voir question suivante) 

2) la vaccination des femmes enceintes au premier trimestre de grossesse est-elle sans risques pour le foetus et le nouveau-né ? On n'en sait fichtrement rien car l'étude rétrospective a éliminé 32 % des anomalies survenant pendant la grossesse ! Et il n'y aura sans doute pas d'essai contrôlé robuste à venir.

3) Est-il démontré formellement par un essai contrôlé prospectif suffisamment robuste que la vaccination anti Covid diminuait significativement le nombre de décès, formes graves, formes légères à modérées, formes asymptomatiques chez les femmes enceintes ? Non.



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