mercredi 26 novembre 2025

L'industrie du doute : les études observationnelles mises au pinacle, la critique des études cliniques contrôlées et la débâcle de la médecine (académique ou non).


Tel est pris qui croyait prendre.

Ces derniers jours, ceux qui lisent les articles, ceux qui lisent le titre des articles, ceux qui lisent la conclusion des abstracts des articles, tout comme ceux qui lisent les commentaires de ceux qui lisent les articles, de ceux qui lisent le titre des articles, de ceux qui lisent la conclusion des abstracts des articles, ont assisté à un déferlement de publications d'études épidémiologiques observationnelles positives concernant la vaccination contre le Covid et, accessoirement contre la grippe. 

Les thuriféraires en pâmoison.


Ce déferlement positif a fait perdre la tête à nombre de puissants professeurs défenseurs de l'éthique médicale ou de médecins de terrain qui ont de vagues données (comme les précédents) sur la hiérarchie (classification ou taxonomie) des preuves cliniques en médecine, qui se sont autoproclamés pourfendeurs éthiques et moraux a posteriori de Raoult l'escroc, c'est à dire qu'auparavant ils ou elles n'ont pas moufté quand il obtenait la médaille d'or de l'INSERM, alors que toutes les preuves de ses escroqueries existaient déjà et à tous les niveaux de la recherche (non consentement des malades, données truquées, faux dossiers, manipulations photoshop, et cetera) et qu'ils ont commencé à se manifester en whistleblowers ne risquant plus rien après qu'il a commencé à dire tout et n'importe quoi sur le Covid. Ils passent désormais leur temps à tirer sur l'ambulance Raoult alors qu'à l'IHU de Marseille peu de têtes sont tombées (c'est métaphorique).


Les résistants de la dernière heure, les FFI d'après la victoire, sans oublier les collaborateurs devenus gaullistes, patriotes et défenseurs de la France, occupent le terrain désormais de la manipulation de la taxonomie des preuves cliniques en fonction de leur poids (chic, non ?)

FFI : Forces Françaises de l'IRL 

Ces nouveaux admirateurs des études observationnelles, IRL (In the Real Life), ceux-là mêmes qui ne peuvent commencer une phrase de commentaires sans une formule du genre "les antivaxx en PLS", "les antiaxx vont encore...", ceux-là même qui vivent de la bêtise profonde  des Raoult, Perronne, Fouché, et autres cinglés, brandis comme des singes à la cour d'Espagne pour souligner le statut des femmes nobles et leur beauté.

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Et pas n'importe quelles études observationnelles, des études observationnelles RETROSPECTIVES, comparatives (on imagine que l'extraction des dossiers s'est faite avec autant de soin que les dossiers ont été remplis sans soin), sur la foi de données obtenues à partir de DOSSIERS ELECTRONIQUES. Peut-on désormais écrire IRL : In Retrospective Life ?

La littérature est abondante quant à la qualité des dossiers électroniques, tant pour leur validité interne (qualité, lisibilité et praticité des informations stockées) que pour leur validité externe (comme outil de transmission entre professionnels de santé).

(Rappelons par exemple, puisqu'on parle de vaccins, que le nombre de vaccinés contre la grippe est obtenu, entre autres, par le nombre de boîtes délivrées en pharmacie. Comme si le fait d'avoir un vaccin chez soi signifiait que l'on était vacciné, il suffit, en d'autres domaines d'ouvrir les armoires de pharmacie pour mesurer le hiatus entre je vais chercher un médicament chez le pharmacien et je le prends...)

ICI

L'industrie du doute tente de jeter à bas la pyramide des preuves  : les sponsorisés de l'industrie (et fiers de l'être), et d'autant plus virulents qu'ils se pensent aware (ils savent gérer leurs liens d'intérêts pour qu'ils ne deviennent pas des conflits, dixit le professeur Mathieu Molimard, notre nouvelle boussole de l'intégrité scientifique), investissent les agences gouvernementales et influencent leurs décisions, parfois, dans le cas de l'anticorps monoclonal contre le VRS, nirsévimab (Beyfortus, laboratoire Sanofi), en mélangeant allègrement les données d'essais vs placebo et des études de cohorte rétrospectives, grâce à une méthode statistique éprouvée (sic) et, cerise sur le gâteau, en recommandant le vaccin chez des enfants non à risques pour lesquels les essais robustes ont été négatifs pour le critère "hospitalisation" qui d'ailleurs n'était qu'un critère exploratoire.



Vous pouvez constater qu'une société savante (le nouveau nec plus ultra de l'évaluation selon toujours le professeur Molimard) mais de médecine générale (faut quand même pas charrier) n'est pas d'accord avec la HAS (ICI

Ainsi, pendant ces derniers jours a-t-on pu lire les publications suivantes qui s'joutent à la pile des données IRL : 




C'est ICI.


C'est LA.


Les vaccinolâtres de tous poils ont sauté comme des cabris sur leur paillasse dorée payée par l'industrie es vaccins.

Rappelons donc les informations douteuses (car non fondées sur les preuves) obtenues et propagées dans la presse grand public et y compris par des professeurs anti-Raoult déclarés et fondés sur leurs propres preuves à partir d'études non robustes et les critiques :

Premier essai : on peut vacciner les femmes enceintes contre le Covid au premier trimestre : c'est clean.

32 % des foetus des femmes vaccinées pendant le premier trimestre de grossesse ont été éliminés de l'étude : ICI

Deuxième essai : le vaccin anti Covid diminue le nombre de visites aux urgences (-29%), diminue le nombre d'hospitalisations (-39%), et diminue la mortalité (-69 %).

ainsi, contrairement aux affirmations initiales (et à partir de 2 essais contrôlés robustes) montrant une efficacité de 91,3 % pour la prévention des formes symptomatiques chez des personnes naïves (n'ayant pas été infectés par le Covid) et de 98 % sur les formes graves du vaccin anti Covid ARMm sur les souches étudiées à l'époque (pré delta et pré omicron) (ICI), le vaccin est devenu efficace à 69 % (ce qui n'est pas mal, avouons-le).

Troisième essai : le vaccin Anti Covid stimulerait l'efficacité des traitements en oncologie (je résume).

On sait que l'on ne sait rien. Même les thuriféraires habituels n'osent pas s'avancer sur le chemin du hype qui leur sied si bien.

Pour les critiques de ces essais je vous renvoie ICI, LA et encore ICI ou LA.

Les commentateurs zélés, la société savante molimardo-besançonienne pour résumer, se sont répandus partout pour jouer les kékés de la science.

Mais il y a eu un bémol.

Une étude épidémiologique de cohorte PROSPECTIVE a annoncé que les enfants vaccinés contre le Covid développent plus de maladies chroniques (asthme, utopie, eczéma, maladies auto-immunes et désordres neurodéveloppement) que ceux qui ne le sont pas.

C'est LA.

Il s'agit d'un preprint, d'un abstract, blabla. Je ne vais pas tomber dans les travers des thuriféraires et ne vais pas considérer comme valides et robustes des données d'une étude non contrôlée, non randomisée, non à l'aveugle. Parce que, chers thuriféraires, mon scepticisme concernant les études ne signifie pas un scepticisme à l'égard des vaccins, médicaments comme les autres.

Les vaccinolâtres ont alors retrouvé leurs esprits pour critiquer un essai non contrôlé et souligné à juste titre que les études de cohorte, fussent-elles ici prospectives, sont une source majeure de biais.

Les arroseurs sont arrosés.



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