Patti Smith (équipe Dylan)
Karine Lacombe (équipe Industrie)
Kolodny Andrew (équipe prescrire raisonnablement des opioïdes)
Les médecins généralistes constituent le groupe professionnel le plus important en santé publique d’un point de vue économique, médical et social. La médecine générale manque pourtant de reconnaissance : elle n’est pas assez enseignée, elle ne fait pas l’objet d’assez de recherches, elle ne reçoit pas assez de ressources. C’est pourtant elle qui innove tous les jours dans la relation médecin patient et qui lutte contre la déshumanisation de la médecine tout entière. Vive la médecine générale !
Patti Smith (équipe Dylan)
Karine Lacombe (équipe Industrie)
Kolodny Andrew (équipe prescrire raisonnablement des opioïdes)
Chien-Chi Chang Magnum Photos |
Les semaines se suivent et se ressemblent.
Plein soleil (1960) René Clément |
Le secrétaire d'Etat anglais à la santé, Sajid Javid, annonce un plan ambitieux sur 10 ans pour mener la guerre contre le cancer et faire de l'Angleterre le meilleur endroit du monde pour recevoir des soins contre le cancer (sic).
Il prévoit d'implanter des IRM et des scanners dans les centres commerciaux et dans les stades de foot-ball, ce qu'il appelle faire une IRM en se promenant... (voir ICI l'article du Daily Mail)
Michael Baum, voir LA, rappelle sur twitter la fameuse formule de Gilbert Welch (en 2007 dans le New-York Times) que je traduis :
La plus grande menace qui pèse sur la médecine aux Etats-unis est qu'un nombre plus important d'entre nous vont être aspirés dans le système non pas en raison d'une épidémie de maladies mais à cause d'une épidémie de diagnostics qui conduit à une épidémie de traitements.
Sans oublier que le secrétaire d'Etat fait du hyper hype en annonçant que le développement des vaccins à ARNm va permettre le développement de vaccins contre le cancer.
Au même moment, des sociétés privées proposent ceci :
Ce sont des réservoirs de sur diagnostics !
Boîte Corsi-Rosenthal |
Pour l'instant, tout va bien. Mais la suite est assez savoureuse. Voici ce qu'écrit Joey (je traduis) :
Vous devez être lassés par ce genre d'étude.
Vous devez vous dire que tout le monde sait ça.
Vous connaissez les arguments des "liés" : 1) on ne peut pas faire autrement, 2) nous on est des chercheurs, 3) cela ne nous influence pas
Mais rien ne change au niveau des conférences de consensus, des recommandations des sociétés savantes ou des agences gouvernementales.
Cent fois sur le métier...
Un article émanant de la Mayo Clinic (LA) a analysé 37 études rassemblant 14764 auteurs de recommandations de pratiques cliniques : 45 % des auteurs présentaient des liens d'intérêts financiers. Ces liens concernaient des honoraires en général (39 %) et des honoraires de recherche (29 %) en particulier. De 6 à 100 % des auteurs ne déclaraient pas leurs liens et, dans les 10 études qui les exigeaient, 32 % ne les déclaraient pas.
Cette semaine est celle de l'offensive prédicatrice et évangélisatrice de l'Eglise de dépistologie.
Avec, en corollaire, l'offensive anti scientifique de l'Eglise des Présomptions.
Le poids économique des scanners n'est pas non plus étranger à cette action médiatique, ce hype.
Le dépistage du cancer du poumon est en première ligne.
Au moment où les pneumologues et les scannerologues, sont en train de recruter dans les EHPAD pour une étude genrée (ça fait chic) sur le cancer du poumon chez les femmes fumeuses et ex fumeuses avec l'aide de l'AP-HP, c'est l'étude CASCADE, LA,
une étude dont le protocole annoncé (ICI) est une sorte de gloubi-boulga A La Française qui fait un marketing-mix entre le dépistage du cancer du poumon par scanner faible dose, l'intelligence artificielle, la population féminine, et, je cite, l'adhésion au dépistage, son impact sur le sevrage tabagique, le retentissement psychologique et les coûts induits...
Ce n'est plus un programme électoral, c'est la promesse du Paradis sur terre !
Mais, et c'est là que l'on se rend compte de la vanité holistique de la dépistologie à tout va, voici ce que l'on lit aussi et c'est renversant :
Ce scanner permettra le dépistage de plusieurs pathologies liées ou favorisées par le tabac : cancer pulmonaire mais aussi maladie coronaire, emphysème ou encore ostéoporose.
J'imagine que l'Eglise de dépistologie a aussi enrôlé des dépistologues cardiologues et des dépistologues rhumatologues.
Ces personnes sont des génies.
Elles se proposent de régler une bonne fois pour toutes le problème des dépistages chez les femmes. Mais elles ne parlent pas du cancer du sein (voir plus loin).
Le raisonnement est renversant : on utilise le scanner faible dose pour dépister le cancer du poumon chez la femme (dans l'étude Nelson il y avait d'ailleurs peu de femmes), sans nul doute pour diminuer la dose d'irradiation, sans prendre en compte le fait que les femmes entre 50 et 69 ans sont invitées également au dépistage organisé du cancer du sein avec une mammographie tous les deux ans ! A ce sujet vous pouvez lire un billet de Cécile Bour (LA) qui donne des informations et sur le dépistage du cancer du poumon et sur le niveau d'irradiation attendu chez les femmes.
Je ne suis pas spécialiste et donc je vais me faire crucifier par les prêtres comme par les laïcs de l'Eglise de Dépistologie, sans compter les philosophes qui hurlent "Une seule vie compte", mais j'ai un peu lu sur le dépistage et je reconnais au premier coup d'oeil où sont les loups.
Cette étude n'est pas faite dans l'intérêt des patientes, elle est faite dans l'intérêt du complexe scannero-industriel.
A aucun moment, la notion de sur diagnostic n'est abordée, notion qui est niée en France par les autorités oncologiques, or c'est le problème central de TOUS les dépistages et le problème crucial des études sur le dépistage du cancer du poumon. Et chez les femmes le sur diagnostic et le sur traitement sont bien connus pour le cancer du sein (nous vous parlerons un jour d'une étude US modélisée qui vient de paraître et qui assume le sur diagnostic à 15 % ! ICI pour l'article et LA pour les premiers commentaires) (1), comme pour l'ostéoporose et comme pour les coronaropathies asymptomatiques. Si vous voulez des informations sur l'étude NELSON : 2)
Son objectif est de démontrer que la lecture des scanners par un radiologue formé au dépistage, aidé d’un logiciel de détection, a des performances similaires à une double lecture experte, en prenant comme référence l’étude NELSON.
Since March 2020, 1.0% of primary school-aged pupils and 2.7% of secondary school-aged pupils met the Delphi criteria for having experienced long COVID lasting at least 12 weeks.
"Loss of taste or smell" was the only symptom group where the prevalence was significantly higher for those who had received a positive coronavirus (COVID-19) test since March 2020 than those who hadn't, for both primary and secondary school-aged pupils aged under 16 years.
Both primary and secondary school pupils who tested positive for COVID-19 showed no significant difference in the number presenting with a "probable mental disorder" compared with those without a positive test.
Primary school pupils with long COVID (under the Delphi criteria) were significantly more likely to have a probable mental disorder (30.0%) than those without long COVID (7.7%); the trend was similar for secondary school pupils (22.6% compared with 13.6%), but this is not statistically significant.
Il n'est pas difficile de trouver l'arme du crime. |
Patatras !
Les scientistes axiologiquement neutres n'ont cessé de nous bassiner avec le fait que les personnes qui ne se vaccinaient pas étaient des paucineuronaux qui ne méritaient pas d'avoir le droit de vote, des sans-coeur qui ne se préoccupaient pas des autres, des décérébrés de l'altruisme qui ignoraient ce qu'était le vivre-ensemble, des mangeurs d'enfants, des tueurs de vieux, des darwinistes sociaux qui laissaient faire la nature, des Laissez circuler, des Vivre avec, des signataires de la Déclaration de Great Barrington,
et ne me dites pas #PasTous, car il suffit de se pencher, de remonter les TL sur twitter, de parcourir les propos sur FaceBook, pour retrouver ces messages d'éminents humanistes,
il y en a même eu, étaient-ce ces scientistes ARNment purs ?, qui proposaient aux non vaccinés de leur casser la gueule, de leur dédier des hôpitaux sans antibiotiques, sans moyens de réanimation, pour les mettre devant leurs prises de position, pour les éliminer, pour qu'ils cessent de contaminer leur famille, leurs collègues, leurs voisins de paliers et, surtout, les immuno-déprimés livrés sans défenses à la vindicte des demeurés qui pensaient que les vaccins contenaient des puces nazies, et cetera...
Patatras, donc !
Voilà qu'une étude publiée par la DREES, ICI, ne dit pas tout à fait la même chose.
La bonne conscience des élites en prend un coup.
Des élites mitigées. Ces élites qui ne savaient pas qu'elles nourrissaient en leur sein des génies malfaisants ou des génies intellectuels comme les membres de l'IHU de Marseille, Didier Raoult (grand prix de l'INSERM en 2010), ou des hygiénistes ignorant toujours la transmission du SARS-covid-19 par aérosolisation...
Ainsi, les bas-de-plafond, les sans-dents, les complotistes de tous poils, les imbéciles, les manipulateurs, les non vaccinés, eh bien, grosso modo, statistiquement, ils sont (selon le tableau 2) :
Pier Paolo Pasolini (1922 - 1975) Mon indépendance qui est ma force induit ma solitude qui est ma faiblesse |
Il y a une autre version issue de Our World Data qui date du 16 janvier 2022
Document officiel des CDC US : il existe donc des facteurs de risques... Et encore ces chiffres ne tiennent pas compte des conditions économiques, du niveau socio-éducatif, de la race, de l'obésité et de l'accès aux soins...
C'est tout pour cette semaine.