dimanche 11 septembre 2022

Informations médicales (de vacances) : Pot pourri. Antidépresseurs, viscosupplémentation, thé noir, tribune ostéopathie, Moderna, ulcères veineux, peer-reviewing, bilan cardiologique pré chirurgie, IRM, Verneuil...

 


A Marseille, les choses étaient bien différentes : les manuscrits étaient acceptés dans les revues prédatrices et copines avant même que l'essai n' ait été commencé.

Quinze % des adultes états-uniens sont traités par des antidépresseurs.

Selon Medical Expanditure Survey, année 2020

Ces chiffres posent toujours les mêmes problèmes : 
  1. Quel est le pourcentage de surdiagnostics ?
  2. Quel est, dans la population générale, le pourcentage de sous diagnostics ?
  3. Les bénéfices attendus sont plus faciles et déterminants  à atteindre chez les malades sévères
  4. Les malades légers à modérés vont peu bénéficier de molécules peu efficaces (les antidépresseurs)
  5. Est-ce qu'il existe des possibilités  de prévention ?
Pour mémoire, en 2019, et selon une enquête de Santé Publique France (LA), 17,8 % des 15-85 déclaraient en avoir pris durant les 12 derniers mois.

Eviter la viscosupplémentation en cas de gonarthrose !

Les lecteurs du blog connaissent déjà ce conseil fondé sur des essais cliniques contrôlés. Le CNGE (Collège des Généralistes enseignants) en remet une couche : ICI.

Les données sont solides, les études robustes et celant concerne pas les médecins généralistes mais les orthopédistes et les rhumatologues.

Encore une fois, les questions posées par un tel avis sont les suivantes : 
  1. Viscosupplémenter est une pratique (jadis remboursée) qui n'était pas fondée sur des essais contrôlés de qualité mais sur des impressions et des avis d'experts
  2. Combien faudra-t-il de temps pour revenir en arrière ?
  3. Pourquoi des médecins, ici spécialistes en rhumatologie et en orthopédie, continuent-ils de le faire ? Pour gagner du temps ? Pour faire profiter à leurs patients de l'effet placebo ? Pour gagner de l'argent  ?

Encore une étude de cohorte sans intérêt (nutrition) !

Alors que depuis janvier 2020 aucune étude clinique contrôlée, robuste, prospective, clustérisée, n'a encore été publiée pour le Covid sur : 

  1. L'efficacité des masques (et quels masques) à l'école, dans les transports, au bureau, à la machine à café, à l'usine, et cetera...
  2. L'efficacité de la distanciation (1, 2 ou 3 mètres)
  3. L'efficacité de la vaccination avec un deuxième booster chez les personnes non à risques, les personnes jeunes, très jeunes, les enfants...
... eh bien une monstrueuse étude a été menée en Grande-Bretagne, comprenant 500 000 personnes âgées de 40 à 69 ans, suivies pendant 13 ans, montre une réduction de 13 % du risque de décès toutes causes en buvant au moins 2 tasses de thé (et plutôt du thé noir) : LA. C'est une étude menée par questionnaire...

Qui en parle ? Eric Topol.

Une tribune no fake med contre l'ostéopathie et d'autres pratiques chez le nourrisson.

Enfin. ICI.
Une tribune (non signée) déconseille fortement un certain nombre de pratiques qui pourraient être proposées aux parents à la naissance de leur enfant.
  1. L'ostéopathie
  2. La section du frein de la langue
  3. L'aromathérapie
  4. Les colliers d'ambre.
On ne peut qu'être d'accord.

Le problème de cette tribune : elle ne cible pas les endroits où ces pratiques sont proposées, pratiquées, conseillées. C'est à dire des CHU, des cliniques renommées, des maternités de niveaux 3, 2 et 1. C'est à dire qu'elle ne dénonce pas les professionnels de santé qui en sont à l'origine, comme si c'était de la responsabilité des parents de s'y opposer ou de l'exiger.

Corporatisme, quand tu nous tiens.

On signale encore une fois combien le Conseil National de l'Ordre des Médecins est en retard sur L'Ordre des masseurs-kinésithérapeutes (LA) qui a pris un parti fort contre l'ostéopathie chez le nourrisson.


Moderna est un sponsor de l'US Open.




Est-ce normal que Moderna mêle son nom à Rolex, Lavazza ou Amex ?

Y aurait-il un conflit d'intérêts des organisateurs lorsque l'éviction de Djokovic a été actée ?

Le futur vaccin Moderna serait proposé à 100 dollars l'injection : LA.




Coûts comparés de la prise en charge des ulcères veineux

Comme toujours, les systèmes de santé sont différents, les prises en charge itou, et les remboursements dans le même métal. 

Il serait utile de comparer ces données avec celles des coûts moyens par pays pour toutes les pathologies.

Mais les écarts sont tels sur cette figure...

ICI


Le peer-reviewing : corrompu ? corrompu !

Lorsqu'un article est soumis à une revue il est relu par des pairs qui peuvent faire des commentaires, suggérer des modifications, relever des erreurs et/ou accepter/refuser.

Juergen Huber and colleagues (communication lors d'un congrès de Peer-Review) ont analysé comment les articles étaient acceptés ou refusés selon le statut des auteurs (faible statut, haut statut, neutre).



534 relecteurs ont été tirés au sort pour relire un article en connaissant le statut des auteurs : 65 % rejettent le bas statut et 23 % rejettent le haut statut.

On savait cela depuis longtemps. Est-ce que des relectures en double-aveugle seraient possibles ? 

Evaluation cardiologique avant chirurgie. 

Florian Zores (LA) commente les recommandations de l'ESC 2022.

D'après lui, ça avance. Mais pas assez vite.

Trop d'examens.

Une étude très inquiétante (trop inquiétante) sur le bilan cardiovasculaire à 109 jours de patients covid modérés.

Eric Topol, dont l'activité frénétique devient de plus en plus frénétique, promeut un essai (LA) sur 346 patients dont 27 % non symptomatiques testés de façon non comparative au décours (109 jours) d'un épisode documenté de covid considéré comme modéré : biomarqueurs et IRM.

Cet essai procède-t-il de :
  1. Fear mongering
  2. Disease mongering
  3. Réalisme

Les IRM sont-elles fiables ?



On rappelle un article de 2018 sur les IRM du rachis lombaire : LA.



Résultats : la proportion d'IRM du rachis lombaire exploitables était de 13 % alors que l'indication était considérée comme appropriée dans 93 % des cas selon les recommandations du Collège Américain de Radiologie. Sur les 36 cas suspectés de cancer ou d'infection, 81 % étaient des faux positifs,. D'autres investigations furent pratiquées dans 59 % des cas douteux et 86 % étaient des faux positifs.

Conclusion : La proportion d'IRM du rachis lombaire qui aident à la décision est faible. Les nombres de faux positifs et de faux positifs entraînant d'autres examens sont élevés.

Maladie de Verneuil : un état de l'art décapant. Par @Dermatopoulos.


Vous pouvez lire ICI.

Mais lisez, c'est super.

La queue pour s'inscrire chez un médecin. Evron (Mayenne) (France).

Source : Le Courrier de la Mayenne.

Je m'arrête là. C'est interminable ce que j'ai raté pendant mes (petites) vacances.

vendredi 9 septembre 2022

Un malaise. Histoire de santé publique sans consultation. 8


Premier acte.

Un de mes amis (médecin), 69 ans, m'appelle immédiatement après qu'il a ressenti un malaise en faisant de la course à pied. Un malaise qui ne l'a pas empêché de finir de courir à petites foulées (mais tout le monde sait que les médecins sont de mauvais médecins pour eux-mêmes et ont beaucoup de mal à apprécier ce qu'ils ressentent).

Je l'interroge au téléphone.

Depuis environ deux ans il est essoufflé en montant trois étages. Il dit, je rapporte ses propos à peu près dans l'ordre où il m'en a parlé, c'est à dire, sans ordre, que le fait de porter un masque FFP2 dans les escaliers n'a pas arrangé les choses. Et le fait d'attraper le covid en mars alors qu'il était trivacciné.

(Pardon pour ce commentaire prématuré : je me rends compte très rapidement, et cette sensation va s'accentuer encore lorsque nous nous verrons en chair et en os, que nous continuerons à parler de ce qui lui est arrivé, pendant le trajet qui nous conduira dans un service d'urgence cardiologique, qu'il raconte une histoire, son histoire, et que cette histoire est fausse, non pas parce qu'il ment sciemment, mais parce qu'il hiérarchise d'emblée les faits qui lui sont arrivés, qu'il les interprète au lieu de les exposer de façon neutre, mais y a-t-il une façon neutre de raconter un malaise d'origine probablement cardiologique quand on est médecin ?... Il raconte une histoire, son histoire, et moi je l'écoute de façon non neutre, il m'a déjà raconté ce qui n'allait pas, en hiérarchisant mon écoute, en n'écoutant que ce qui m'intéresse, que ce qui va aller dans le sens de ce que j'ai déjà conclu...)

Voici mon propre résumé. Mon ami a ressenti en courant, c'était un jour où il n'était pas, selon lui, en forme, des douleurs dans les deux trapèzes et dans les deux portions basses des sternocléïdomastoïdiens, sans sensation de striction, sans douleurs dans la poitrine, mais avec un grand essoufflement. Ces douleurs des trapèzes, il les a déjà ressenties sans faire d'efforts, parfois lors de changements de position, et là, elles ont mis un certain temps à disparaître après avoir arrêté de courir. A son arrivée chez lui il s'est mesuré la pression artérielle qui était en moyenne aux alentours de 100/70 pour une PA habituelle sous sartan de 145/90 Quant à la fréquence cardiaque elle était banalement à 100 L'hypothèse d'un malaise vagal se précise. Selon lui et selon moi.

Aux urgences de la clinique cardiologique il n'y a personne. Enfin, deux personnes attendent.

C'est le mois d'août.

Le docteur D prend un numéro dans un distributeur.

On appelle son numéro au bout de dix petits minutes.

Il me raconte.

Je m'installe sur un siège. On me demande de me mettre torse nu. Il y a une jeune femme vêtue d'une blouse blanche qui se tient derrière un ordinateur et qui me pose des questions : "Qu'est-ce qui vous arrive ?... Comment vous vous appelez ?... Quelle est votre personne de confiance ?..." 

Une autre jeune femme en blouse blanche me pose des électrodes..." On va vous faire un ECG..."

La première jeune femme : "Ça vous est arrivé quand ? - Ce matin vers 11 heures... - Et vous avez attendu tout ce temps ?" Je refais engueuler. "Je suis médecin...- Et, en plus, vous êtes médecin..."

Mon ECG est beau comme un ECG de jeune homme qui ne ferait pas d'infarctus.

L'ECG sort de la pièce et revient signé par l'urgentiste. "Normal." 

"On" me prescrit  une prise de sang et une radio pulmonaire

La prise de sang sera faite dans le couloir. Et la radio pulmonaire au service radiologie.

Retour dans la salle d'attente.

Nous entendons dire qu'il faudra une heure pour le résultat du troponime.

Bon.

L'heure se passe en discutant.

Une jeune femme en blanc vient le chercher : la cardiologue va vous examiner.

Le docteur D raconte : 

On me transfère dans un box, on m'allonge, torse nu et entre un cardiologue masqué qui semble jeune. "On me dit que vous êtes médecin ?..."

Je lui tends les radiographies pulmonaires qui sont normales de chez normales.

Il me commente la prise de sang : "Vous avez des troponimes à 14. Il va falloir refaire un dosage.

Je raconte mon affaire : "Je cours seize à dix-huit kilomètres par semaine, plutôt à 9 km/h, sans  problèmes particuliers, mais il m'arrive d'être essoufflé en montant trois étages... (Je n'ose pas parler du port du masque de peur de me faire traiter d'imbécile, j'ai entendu dire, comme tu le sais, me précise-t-il, que ceux qui ont du mal à respirer avec des masques sont des crétins complotistes...)"

Le jeune cardiologue me pose des questions sur les conditions de survenue et je réponds en bon élève tout en ne disant pas tout à fait ce que je voudrais dire, je n'arrive pas à ordonner ma pensée, j'insiste sur des faits mineurs et n'arrive pas à expliquer la nature réelle de mes douleurs trapéziennes, je n'arrive pas à les définir, ni comment elles sont vraiment apparues ni comment elles ont disparu.

Le fait que j'ai attrapé le covid en mars, nous sommes en août, ne semble pas l'intéresser du tout (on parle tant de complications cardiaques du covid ici et là).

Le cardiologue me refait un ECG et me dit qu'il serait utile, vu la façon dont c'est arrivé, de réaliser une scintigraphie d'effort et qu'il pourra la superviser après demain. "Vous allez prendre de l'aspirine d'ici-là." Il me prescrit 75 mg de kardegic.

Le cardiologue me parle de son genou et de l'IRM qu'il a faite.

Re prise de sang dans le couloir.

Salle d'attente.

Le docteur D est d'accord pour faire une épreuve d'effort mais n'en voit pas l'utilité.

Je lui dis que "Puisqu'il est là et qu'on lui propose un rendez-vous rapide..." Sa femme lui a dit pareil.

Entre temps j'ai envoyé un sms à un de mes copains cardiologues qui est en vacances et qui m'a rappelé dans les dix minutes. "Scintigraphie d'effort..." Le docteur D a lui-aussi contacté un copain cardiologue hospitalier qui lui a dit "Coroscan"

On rappelle mon ami.

Il est reçu par l'urgentiste, entre quarante et quarante-cinq ans, dans un petit bureau sans fenêtre et sans masque.

"Je vous explique : notre cardiologue, le docteur C, vous a prescrit une scintigraphie d'effort... 
- Vous pensez que c'est nécessaire ? 
- Je le connais bien, le docteur C, c'est un bon, il faut lui faire confiance... Il vous a aussi prescrit de l'aspirine... Donc, demain (il me montre un numéro) vous appelez là pour prendre le rendez-vous. Ah, j'oubliais, le cycle de la troponime est normal...

Mon ami, le docteur D, semble rassuré. Il me dit qu'il n'y a jamais cru, à l'infarctus...

Je le raccompagne chez lui.

Deuxième acte.

Deux jours après mon ami a rendez-vous pour la scintigraphie (il n'a pas eu le droit de boire un café ou un chocolat). Il y va tout seul comme un grand.

Comme il est médecin, on ne lui a rien expliqué sur la procédure.

Passons.

L'épreuve d'effort se passe en présence du jeune cardiologue. Mon ami fait ce qu'on lui demande de faire, épreuve submaximale, lui dit-on, il est à peine essoufflé. Le cardiologue lui a demandé d'enlever le masque pour l'épreuve d'effort, "sinon, vous allez souffrir..." Tellement contraire à ce que nous avons entendu dire parles masqueurs.

Trois heures se passent et mon ami est reçu par le scintigraphiste qui lui explique, bla-bla, que l'épreuve d'effort électrique est normale de chez normale et que la scintigraphie est dans le même métal.

Mon ami demande s'il peut revoir le cardiologue.

"Oui, vous montez au deuxième..."

La secrétaire le réçoit gentiment et lui dit que le docteur C vient de partir.
"Je voulais lui demander un truc ou deux...
- Je peux vous donner son adresse mail."

Mon ami envoie un bref mail de remerciement et lui demande 1) s'il doit continuer de prendre le kardegic, 2) s'il peut recourir..."

Deux heures après : réponse : non et oui.

Est-ce que vous voulez savoir combien ça coûte, l'épreuve d'effort avec scintigraphie ? 472,22 +18,57 euros.

Troisième acte

Nous discutons avec mon ami. 

Le lendemain de la scintigraphie.

Lui : Je suis quand même rassuré.
Moi : Tu m'as fait peur... 
Lui : J'ai eu beaucoup de chance d'avoir été examiné si vite.
Moi : Le mois d'août... remarque, tu as été examiné pour rien.
Lui : Comment ça, pour rien ?
Moi : Tu étais certain de ne rien avoir et tu as cédé pour faire l'épreuve d'effort...
Lui : T'es con ou quoi ? Pour savoir que je n'avais rien il fallait bien la faire.
Moi : Oui, mais tu savais déjà qu'elle serait négative...
Lui : T'es très con.

Pause.  

Lui : Il y a quand même des trucs qui ne vont pas.
Moi : Ah ?...
Lui : J'ai été un peu laissé seul face à mon inquiétude... Le scintigraphiste m'a rassuré mais j'ai dû contacter moi-même le cardiologue qui est parti comme un pet sur une toile cirée... Et si je n'avais pas été médecin, la secrétaire ne m'aurait pas donné le mail...
Moi : Tu aurais pris du kardegic quelques jours de plus...
Lui : J'ai demandé au cardio pourquoi il ne m'avait pas prescrit un coroscanner... Il m'a répondu qu'à mon âge il y avait trop de calcifications et que les images étaient difficiles à interpréter... 
Moi : Tu ne m'as pas dit que Valmont t'avait dit le contraire ?
Lui : Oui.
Moi : Alors ?
Lui : Alors, rien. 
Moi : J'ai appris que le coroscanner de la clinique était en maintenance... 
Lui : Ouah... Mais tu sais, ce qui m'a beaucoup choqué, c'est que l'urgentiste ne saura sans doute jamais que l'épreuve d'effort avec scintigraphie est normale, lui qui disait que le cardiologue "c'était un bon" et que j'avais sûrement quelque chose.
Moi : Il y a peut-être un suivi des dossiers...
Lui : J'en doute
Moi : On peut vérifier ?

Que faut-il tirer de tout cela ?




mardi 30 août 2022

Espérance de vie. Histoire de santé publique sans consultation. 7

Vanité (Giovanni Francesco Barbieri dit Guerchin. 1591 - 1666) 


Je rencontre Monsieur A, 84 ans, et lui demande innocemment comment il va.

Ce n'est certes pas une question à poser à un homme de son âge, âge qu'il ne fait pas, comme on dit, mais je lui ai posé la même question il y a un mois et il m'a dit qu'il pétait le feu (sic), je n'ai donc pas fait attention et j'ai parlé de façon automatique.

Sa réponse m'a ouvert des horizons.

L'espérance de vie d'un homme de 82 ans est de six ans et neufs mois selon les professionnels du viager. Signalons que l'espérance de vie d'un homme de 82 ans entrant en EHPAD est plutôt de 2 à 3 ans selon le sexe, l'âge et le motif d'admission.

Il m'explique, nous sommes à la sortie de "ma" boucherie sous les halles de Versailles (il y a un macaron où est écrit "Fournisseur officiel de docdu16" avec mes armoiries et mes quartiers de roture), qu'on vient de lui diagnostiquer un cancer.

Il paraît frais comme un gardon.

Je sens qu'il n'a pas envie d'en dire plus.

"Comment vous sentez-vous ?
- Normal. Sauf que je dois prendre des médicaments... et qu'ensuite il y aura de la radiothérapie...
- Ah..."

Et là, tout d'un coup, il sort de la poche de sa veste une ordonnance.
"Vous qui êtes médecin, vous devez savoir de quoi il s'agit."

Oui, je sais, c'est un cancer de la prostate, mais je ne dis rien, je le garde pour moi.

Bla-bla.

Il a renoncé à aller voir ses petits-enfants dans le sud parce qu'il était urgent de commencer le traitement.

Je le rassure, je lui parle du temps qu'il fait (chaud).

What else ?



dimanche 28 août 2022

Bilan médical du lundi vingt-deux août au dimanche vingt-huit août 2022. C'est (toujours) les vacances : no comments

 

Comment faites-vous pour que vos enfants lisent des livres ?

Visiteur médical et Médecin généraliste

L'hommage du New-Yorker à Sempé qui a 113 fois fait la une entre 1978 et 2018




Via @SBurtey : L'aspirine n'est pas un bon traitement pour prévenir la maladie thromboembolique veineuse après une chir ortho. On reste à l'hbpm.

Nirmatrelvir Use and Severe Covid-19 Outcomes during the Omicron Surge


ICI : Pas d'effets chez les adultes entre 40 et 65 ans. Bénéfice après mais sans NNT indiqué : 500 000 dollars pour éviter 1 hospitalisation (étude rétrospective cas-témoin)



Crédit : J... Green


Causes de mort contribuant au changement de l'espérance de vie chez les hommes états-uniens entre 2010 et 2020


Bientôt le cannabis ?

Les études in vitro (ou ex vivo) ne remplaceront jamais les essais randomisés.


La prise matutinale vs vespérale des anti-hypertenseurs ne modifie pas la survenue d'événements cardio-vasculaires à 5 ans 


Via @FZores : Dans l'insuffisance cardiaque ischémique avec FEVG<35% la revascularisation la plus complète possible par angioplastie ne fait pas mieux que le traitement pharmaco optimal



Via @RPanh : Edvard Munch : Self-Portrait with the Spanish Flu 1919



Et le feuilleton Doctolib continue.

dimanche 21 août 2022

Bilan médical du lundi quinze août au dimanche vingt-et-un août 2022. C'est les vacances : no comments

Sempé (1932 - 2022)

 
Demander à des hommes gays d'être prudents n'est pas de l'homophobie.
ICI


Un monde parfait...



Délire hygiéniste...



Colloque sur la procrastination 
18 heures
Reporté




La faillite de la recherche : pas d'essais randomisés
LA


Ceux qui ne seraient pas vaccinés devraient être confinés... et par ailleurs ne devraient pas avoir droit et accès à l'assurance chômage... Quand on fait prendre de tels risques à la société on doit en payer le prix"




US : le nombre de morts liées à la prescription d'opiacés


Le PDG de Pfizer : je suis positif au Covid 19, j'ai reçu 4 doses de Comirnaty et je me sens bien en  souffrant de symptômes légers. Je me suis isolé et j'ai commencé à prendre Paxlovid.
 


Un contrôle glycérique très strict vs strict chez les femmes enceintes ne modifie pas le poids de l'enfant à la naissance.







Pour notre entreprise (pharmaceutique) cette question soulève à la fois un gros problème éthique et un gros problème économique. Si personne n'y voit d'objection, passons directement au problème économique. (via Dominique Dupagne)