lundi 17 novembre 2025

Réponse à Michaël Sikorav, psychiatre : metformine, psychotropes, prise de poids, schizophrénie, cherry-picking, medical reversal. Un cas d'école.

1 : préambule

Tout commence par une déclaration triomphale sur X d'un certain @M.SikoravMD que je ne connaissais ni sur X ni IRL (aucun lien d'intérêts), les miracles de l'algorithmie, et qui s'annonce psychiatre et bipolaire.


Une analyse sémiologique, sémantique et philologique de ces trois paragraphes mériterait qu'un étudiant en fasse son sujet de mastère. Retenez trois mots-clés que j'ai identifiés : "150", "science" et "98 %"


2 : Le Monde

Ensuite, notre confrère tweete une copie d'écran de la tribune publiée dans un supplément du journal Le Monde, éminente revue scientifique avec comité de lecture, sans joindre le lien, qu'il se flatte d'avoir signée. 



3 : unus testis, nullus testis

Puis, toujours dans un souci de clarté pédagogique et scientifique, il publie sur X la courbe de perte de poids sous metformine d'un de ses patients (à qui, sans doute, il a demandé un consentement écrit pour la publication) sans préciser ni l'indication ni les molécules associées.




J'ai fini l'article, y'a plus qu'à faire l'étude


Notre quatrième mot-clé : "Taxonomie des preuves cliniques en fonction de leur poids" Je ne peux m'empêcher, mais je suis taquin sans doute, d'indiquer que ce genre d'information (la courbe) se situe sur la pyramide des preuves dans les niveaux inférieurs de la rumeur, du témoignage et/ou de la sagesse populaire (des psychiatres, bien entendu).


Echosciences Grenoble


4 : metformine et Michaël Sikorav

Ce billet concerne uniquement la metformine.

Après que j'ai fait sur X quelques remarques (pertinentes a priori et fondées a posteriori) à propos de la tribune, Michaël Sikorav (j'avoue à ma grande honte être allé voir ce qu'on dit de lui sur "Transparence Santé" et sur "PubMed" et, dans les deux cas, il y a un grand vide, ce qui est plutôt bien dans le premier cas - 4 DPI - et plutôt rigolo dans le second - aucune publication, mais "Le Monde" n'est pas encore intégré dans PubMed...). J'ai aussi consulté son compte X où on le voit physiquement beaucoup en train de discourir sur différentes pathologies psychiatriques (le DSM-5 ne m'indique pas le diagnostic)... Mais il s'aventure ailleurs : ce qu'il dit sur "Hormones et Ménopause" illustre un autre mot-clé : "ultracrépidarianisme". 

Bref, après qu'il a lu mes remarques (un peu) agressives (c'est mon style et nul doute qu'après cette dispute notre confrère ne signe une tribune dans le New-York Times pour (ré)intégrer cette agressivité dans le DSM-6 mais sans la bénédiction d'Allen Frances et sans le remboursement de la CPAM), il a publié une réponse dans Substack.

C'est ICI.


5 : Le débat ou l'effet Streisand

Le titre est assez mystérieux.

Je remarque combien mon ego pourrait être flatté puisque qu'il est écrit en gras et en police augmentée : 

Attention, c’est probablement un des posts les plus importants du substack.

Je suis la muse de l'artiste. Ouah ! Mon instant Warhol. Non, son instant Warhol !

MS prend alors un ton passif-agressif (les experts de la tribune du monde sont en train de se demander si la notion ne devrait pas être réintégrée dans le DSM-6 — cf. plus haut...)


Il me cite sur X : "Les psys sur X, ça ne s'améliore pas" J'ai droit à un "commentaire malheureux" et à une absolution.

"Les psys français sur X" aurais-je dû écrire en généralisant (#PasTous) car j'ai regroupé ceux que je connais dans "Le club de la psychiatrie heureuse", celle du tout sérotoninergique, de la "Chemical inbalance" et des thérapies cognitivo-comportementales comme remède merveilleux (sauf que personne ne les pratique vraiment — en France).

Je pourrais vous donner des exemples des membres de ce club avec photographie à l'appui, livre et bons conseils mais ce sera sur abonnement. Pardon : je suis hors-sujet.




6 : HAS !

Le ton professoral de MS (il s'adresse quand même à un médecin généraliste qui, sur l'échelle du mépris est situé au top de la pyramide) est impressionnant : 

Il écrit :  

Vous notez que l’information sur la metformine lui était inconnue jusqu’ici.

J’ai invité mon confrère à les chercher lui-même. Je pense qu’il est toujours plus intéressant de voir ce que les praticiens retrouvent comme papier.

L'information sur la metformine concernant sa recommandation (et par là-même son efficacité) en coprescription avec les psychotropes m'était effectivement inconnue dans l'indication "perte de poids".  Les quelques coprescriptions de metformine que j'avais notées ici ou là en 42 ans de médecine de soins primaires m'avaient paru anecdotiques, en revanche les 3 courriers émanant de psychiatres que j'ai reçus en 42 ans de médecine de soins primaires n'en donnaient pas les raisons. Pour ce qui est des prises de poids sous  psychotropes, cela ne m'avait pas échappé... Il y en avait plus que 3 !



Par ailleurs, et la suite le démontrera, s'il fallait que je retienne les prises en charge médicales non fondées sur les preuves, je ne pourrais pas me concentrer sur les prises en charge médicales fondées sur des preuves et tenter de prescrire de façon raisonnée en m'adaptant à des patient.e.s qui ne sont pas celleux des études et en les prévenant avant l'instauration d'un traitement des effets indésirables possibles, probables, fréquents, et cetera. Tout en connaissant le degré de faillabilité de la HAS et son niveau parfois moyen de recommandations, sans oublier son degré de corruption. Je laisse notre ami chercher tout seul car, comme il l'écrivait si bien dans un style audiardesque , "Je ne parle pas aux cons, ça les instruit", "Je pense qu'il est toujours plus intéressant de voir ce que les praticiens retrouvent comme papier"

Pour ce qui est des recommandations proprement dites et la façon dont elles sont rédigées, avouons pourtant que les intérêts industriels et financiers pour la metformine (génériquée) ne sont pas évidents, mais les liens/conflits d'intérêts ne sont pas toujours financiers(l'ego). 

En d'autres domaines les recommandations (officielles ou officieuses) pour prescrire — ou non — des antibiotiques en médecine communautaire ne sont validées par des preuves que dans 8 % des cas, ce qui est très inquiétant (c'est ICI) et pour ce qui est de l'American Thoracic Society, nous en sommes à 26,5 % (c'est LA).


7 : l'effet Streisand

La photo du domaine Streisand à l'origine de "l'effet Streisand" Source Wikipedia

Puis, à l'attention de ses lecteuristes peu informé.e.s il explique ce qu'est l'effet Streisand et en vient à cette conclusion : 

Ayant moi-même prescrit de la metformine à plusieurs centaines de patients sous psychotropes, il y a de quoi s’étonner.

Il ajoute : 

Et comment quelqu’un qui ignorait jusque là tout de ces propriétés peut-il, en 30 minutes, prétendre que les 150 signataires de la tribune, dont des psychiatres universitaires, se trompent ?


Je ne peux que m'incliner bien bas : un psychiatre qui prescrit une molécule à plusieurs centaines de patients, des psychiatres qui prescrivent une molécule à plusieurs centaines de patients patients a/ont une expérience interne à toute épreuve. Vive l'EBM !

Tout comme les médecins qui prescrivaient du médiator à plusieurs centaines de patients patients ou les pédiatres qui prescrivaient du fluor à plusieurs centaines de patients ou les neurologues qui prescrivaient des anti-Alzheimer à plusieurs centaines de patients patients, ou les rhumatologues qui prescrivaient du Vioxx à plusieurs centaines de patients patients ou les réanimateurs pédiatriques qui prescrivaient le procubitus à plusieurs centaines de patients nourrissons... La liste est encore longue (tout comme Raoult qui prescrivaient de l'hydroxychloroquine à plusieurs centaines de patients) et les analogies sont douteuses, je le conçois, mais j'illustrais simplement le principe d'autorité et une version édulcorée de l'EBM ou Eminence Based Medicine.


David Sackett 1934 - 2015

Il eût certes mieux valu que je m'en tienne à mon impression initiale et que je ne passe pas 30 minutes de mon temps précieux à faire un tour de la littérature sur une indication non AMM d'une molécule dont l'indication princeps, le diabète de type 2, est largement remise en cause en raison de l'absence de preuve sur son efficacité sur la morbimortalité liée au diabète de type 2, ce que Michaël Sikorav n'ignore pas. Sinon, je source : LA en 2016 et ICI en 2023. Et bien que la HAS, pour des raisons incompréhensibles ou trop compréhensibles (voir plus haut), continue de recommander la metformine en première intention (après les mesures hygièno-diététiques classiques bien entendu) : c'est LA.


8 : l'intérêt des malades

La suite va nous confirmer quelle perte de temps ce fut que ma recherche bibliographique.

Nous entrons alors dans le coeur du "Débat".

Avant ceci, je me permets une remarque personnelle : ne perdons pas de vue que ce "Débat" ne peut se concevoir seulement comme un combat de coqs (malgré l'apparente agressivité des deux parties qui semble plus être une posture que...) mais seulement dans la perspective de l'intérêt des malades. Cet intérêt comprend un certain nombre de composantes : le diagnostic précis de ou des maladies, la validation par des essais de bonne qualité des prises en charge médicamenteuses et non médicamenteuses, l'évaluation de la balance bénéfices/risques pour chaque psychotrope prescrit (ou association de psychotropes), des données solides sur la prise de poids sous chacun de ces psychotropes, et, bien entendu le bénéfice pour les malades : poids, BMI, et résistance à l'insuline, blabla.


9 : un cherry-picking de compétition en LCA

Et j'ai droit, c'est moi qui suis en première ligne, à un festival de cherry-picking (la cueillette des bonnes cerises). Il est vrai que d'avoir avoué que j'avais passé 30 minutes à travailler la question était à l'origine une démarche identique. 



La recommandation la plus récente que j'ai retenue n'est la bonne (elle date de 2025) selon MS.

MS se met à pratiquer la LCA (lecture critique d'articles) en mode cueillette des bonnes cerises, c'est à dire en ne critiquant dans un premier temps que les articles que je cite puis en critiquant à peine les articles qu'il cite. 

Il est tout à fait intéressant que pour les méta-analyses il concentre son esprit critique sur celle menée par la Collaboration Cochrane (que vous retrouverez LA) en commençant par faire du whataboutisme (c’est d’ailleurs le même groupe qui avait retrouvé un effet statistiquement non significatif sur le port du masque lors du COVID-19 pour diminuer la propagation du virus respiratoire.)

Avant d'argumenter, il tente de me discréditer.

Il ignore sans doute combien, depuis l'affaire Tamiflu, j'ai répercuté sur mon blog (que MS cite élégamment) le fait que la Collaboration Cochrane ait baissé de qualité, fasse du marketing et ne veuille plus dévoiler les raw data... 



Bref, MS dézingue la Collaboration Cochrane, ce qui est quand même contre-productif, car il prétend ensuite qu'elle donne raison à la metformine dans l'indication perte de poids après prise de poids sous psychotropes. 

Cela dit il m'accuse aussi de ne pas savoir lire puisque je trouve que la Cochrane est beaucoup moins enthousiaste que cela sur la metformine (c'est que je copie-colle) : 

Authors' conclusions

There is lowcertainty evidence to suggest that metformin may be effective in preventing weight gain. Interpretation of this result and those for other agents, is limited by the small number of studies, small sample size, and short study duration. In future, we need studies that are adequately powered and with longer treatment durations to further evaluate the efficacy and safety of interventions for managing weight gain. 

Et voilà ce que dit la publication Oxford (LA) — qu'il critique au début et approuve ensuite selon les points de vue qu'il a à défendre — concernant la Cochrane et sur le point précis de la co-prescription d'un antipsychotique et de de metformine : 

A 2022 Cochrane review of pharmacological interventions for the prevention of AIWG found that metformin was the only pharmacological agent that may be effective for preventing weight gain when started with an antipsychotic.

"Maybe effective" : est-ce scientifique ?

En revanche, la méta-analyse de 2015 (743 patients) (ICI) trouve grâce aux yeux de MS et il ne fait aucune remarque sur les études qui ont été incluses (et non-incluses, d'ailleurs). La cueillette des bonnes cerises signifie choisir les essais qui correspondent aux préjugés et aux croyances qui existaient dans la tête du cueilleur avant la réalisation des études (cette remarque m'est également adressée).


10 : MAIS

S'il m'avait un peu lu, il saurait qu'une critique générale des méta-analyses nous fait nous rejoindre et que, selon la formule anglo-saxonne bien connue et bien trouvée : GIGO : Garbage In, Garbage Out.


Au lieu de demander que les méta-analyses soient mieux faites par des experts des méta-analyses, MS fait son tri et c'est d'un ennui profond car cela rejoint toutes les critiques qui sont faites depuis les débuts de l'EBM sur la question.

En gros, sachant que la prise de poids due aux psychotropes en général est >= 7 %, est-ce qu'une baisse de poids de 4 kilos en moyenne paraît cliniquement significative même s'il elle l'est statistiquement ?

MS continue donc en critiquant la méta-analyse que j'ai citée et en ne critiquant pas les méta-analyses qu'il cueille.


11 : les études open-label




MS continue donc, en m'appelant toujours "cher confrère", ce qui a le don de m'irriter mais je dois être chatouilleux sur le plan du mépris anti MG, en proposant à ma sagacité des études open label qui sont presque le degré zéro de la taxonomie des preuves cliniques en fonction de leur choix.

La littérature mondiale est remplie de critiques sur les études non comparatives, non randomisées et sur leur faible degré de preuves concernant l'efficacité des prises en charge (elles peuvent être en revanche, comme le sait notre confrère, intéressantes dans le cadre de la pharmacovigilance des molécules ou pour l'extension à des populations qui ne faisaient pas partie des études robustes ayant permis la délivrance de l'AMM) et je le laisse chercher : "Je pense qu'il est toujours plus intéressant de voir ce que les praticiens retrouvent comme papier"


12 : medical reversal

Je termine par ceci : je parle de Medical Reversal sur X et notre ami et néanmoins confrère me cite un article de 2011 de Cifu et Prasad (ICI) pour me contredire. Bien. Avec un argument qui n'est pas tout à fait le bon car c'est la première phrase de l'abstract qui est reprise ! Alors que si la dernière phrase de l'abstract avait été citée le propos eût été plus conforme aux critiques de La Tribune que j'exprimais.

The solution to reversal is upfront, randomized clinical trials for new clinical practices and a systematic method to evaluate practices already in existence. 



Par ailleurs, je connais (un peu) Cifu et Prasad et notamment le livre qu'ils ont publié en 2015. Je l'ai abondamment commenté sur mon blog il a nourri et continue de nourrir mes réflexions. Il n'est plus de mise de s'autociter mais pour celleux qui pensent que c'est acceptable c'est LA, ICI et LA.

Ce livre nous informe également sur le nombre de prises en charge fondées sur des preuves parmi toutes les pratiques de soins dans les grandes institution américaines : c'est renversant. Seules 30 à 50 % de ces pratiques sont validées !


13 : conclusion

A propos de cette tribune je n'ai parlé que de la metformine. Pour le reste : je n'en sais rien et cette expérience désastreuse de perte de temps m'a vacciné.

Que 98 % des produits prescrits en hôpital psychiatrique le soient hors AMM n'est pas une gloire mais un désastre. Un désastre qui n'est pas que français et qui touche également les enfants et les adolescents (ICI).

Les chose étant ce qu'elles sont et les prix étant ce qu'ils sont il est probable que des études en double-aveugle sont en cours pour tenter de montrer l'efficacité des analogues du Glucagon-like peptide-1 dans l'indication de La Tribune. Cela coûtera bien entendu beaucoup plus cher que la metformine...

Une étude robuste contrôlée avec la metformine : peu probable.

Je n'ai pas parlé du remboursement : vous savez pourquoi. Ce n'est pas d'actualité.

Quant à la science : La médecine n'est ni art ni science, c'est au contraire une discipline empirique fondée sur des talents diagnostiques et thérapeutiques, aidée par la technologie, c'est à dire l'application efficace de la science (Skrabanek P and McCormick J, 1989)

Qui a parlé d'effet Streisand ?


Asterix et Metformix : non


Peut-être





 










 


vendredi 7 novembre 2025

Histoire de Santé publique sans consultation. Épisode 32. Le désarroi épistémologique des malades devant les symptômes.

René Magritte. La condition humaine (1933)


Un de mes amis, 76 ans et des brouettes, m'appelle pour me demander de l'aide.

Il a contacté son médecin traitant qui est en vacances et dont le remplaçant ne fait pas de visites.

Il voudrait que je passe l'examiner chez lui pour lui prescrire de l'Imodium. 

En fait, la téléphone/consultation m'apprend qu'il s'agit d'une gastro-entérite, l'ami se vide, sans vomissements, sans intolérance alimentaire, sans signes de gravité. Les symptômes datent de 6 heures. L'interrogatoire étiologique est peu contributif.

Il dit ne pas pouvoir se déplacer car il a peur d'avoir des fuites et envisage sérieusement et à mon grand étonnement d'aller aux urgences.

Il me précise, ce que je ne me rappelais plus, qu'il a des antécédents de colite inflammatoire avec péritonite. Je n'ai pas le dossier et cet ami et je ne suis certain de rien.

Il est évident qu'il m'est difficile par téléphone de poser mes mains sur l'abdomen du patient.

Je lui dis que je ne me déplacerai pas.

Je lui dis qu'aller aux urgences serait une connerie.

"J'aimerais bien qu'on me fasse un scanner"

Je lui dis qu'il psychote. Je tente de le rassurer, nous nous connaissons depuis de très nombreuses années bien que la vie nous ait séparés.

Je lui dis que l'Imodium n'est peut-être pas indiqué dans son cas et qu'il y a belle lurette que je n'en prescris plus. 

"Et le spasfon ?"

Blanc sur la ligne.

"Et le smecta ?"

Même blanc sur la ligne.

Mon ami, un peu énervé (et sans doute inquiet) : "Je ne comprends pas, tu es médecin et tu n'as rien à me proposer, aucun médicament..."

Je lui vais déjà donné des conseils, des conseils de bon sens, et, je l'avoue, non fondés sur les preuves, hydratation, riz, blabla.

La fin de la conversation est encore plus lunaire : "De toute façon, la dernière fois, quand j'ai fait ma péritonite, le scanner n'avait rien donné..."


Commentaires : 

Vous êtes sans doute étonné que je parle de "désarroi épistémologique" mais il s'agit bien de cela.

On a perdu toute mesure.

Mes thèmes favoris, il faut ressasser, à savoir l'idée que la médecine et les médecins (aidés par l'OMS et l'industrie pharmaceutique et des matériels), cela remonte à Knock pour fixer une limite raisonnable, ont fait passer les idées suivantes : 

  • le mythe de la bonne santé ou le silence des organes
  • tout symptôme est une anomalie de la nature et, selon le principe du Zéro Défaut ou, juridiquement de la Tolérance Zéro, il faut s'en occuper et l'annihiler
  • la notion de condition humaine disparaît sous l'influence du scientisme et du consumérisme : 
    • la douleur ou la souffrance (physique ou psychique — sur ce dernier point il faudrait une thèse de doctorat dont le titre serait "Le charlatanisme en psychiatrie") sont inacceptables scientifiquement et condamnables moralement
    • il sera un jour possible de faire disparaître la mort, l'objectif Zéro Cancer des milliardaires
    • dans l'intervalle : la mort peut être douce et sans souffrances
  • tout symptôme mérite traitement : il faut essayer, médecine académique (avec toutes les molécules et prises en charge utilisées sans preuves, plus de 50 % !), médecine non académique (de l'homéopathie à la sophrologie en passant par l'acupuncture) pour aider les patients à guérir tout seuls (maximisation de l'effet placebo)
A vos commentaires.


lundi 3 novembre 2025

Le vaccin Comirnaty de Pfizer administré pendant le premier trimestre de grossesse est-il sûr pour les nouveau-nés ?

Le Comité Central de la Lutte contre la Désinformation en Santé (CCLDS).
LI GANG/XINHUA VIA AFP




Le professeur Matthieu Molimard du Comité Central de la lutte contre la désinformation en santé (la science macroniste).


Version française et théoriquement moins autoritaire (et bricolé) du CCLDS



Mais il n'est pas le seul mais nous passerons sur les sous-fifres, les porteurs d'eau, les coiffeurs.

L'article est ICI.

Procès d'intention. Dans un pays qui est le vingt-troisième au classement des pays développés pour la mortalité infantile des chercheurs gouvernementaux travaillent avec l'argent public pour des firmes étrangères afin de montrer que leurs molécules sont dénuées d'effets indésirables.

A écouter et lire les commentaires (recopiés les uns sur les autres) des représentants de l'industrie des vaccins (rappelez-vous : seuls les médecins ayant travaillé pour l'industrie des vaccins ont le droit de parler des vaccins, les autres sont soit des incompétents, soit des charlatans, soit tout simplement des antivaxx,   tout va bien dans le meilleur des mondes possible.

La critique principale est celle-ci : L'essai ne prend pas en compte les enfants morts-nés, les enfants décédés en périnatal et les grossesses interrompues. 

Ainsi le titre de l'étude eût-il dû être :

First-Trimester mRNA COVID-19 Vaccination and Risk of Major Congenital Anomalies in Live-Born Infants


Cette critique est, me semble-t-il, majeure. En lisant le chapitre "Limitations" de l'article de Bernard et al, le sujet est abordé par les auteurs.

First, the analysis was restricted to live births owing to difficulties in appropriately identifying MCMs among stillbirths and terminated pregnancies on the basis of health care data, similar to other studies on congenital anomalies based on this type of data...

Cette justification est moyennement convaincante dans la mesure où elle souligne, au contraire, l'imperfection du suivi des arrêts prématurés de grossesse dans le système français et la difficulté du recueil des données a posteriori dans une base de données.

Par ailleurs, les auteurs justifient leurs exclusions parce que des études précédentes ont montré qu'il n'y avait aucun lien entre le vaccin étudié et les fausses-couches et/ou les naissances morts-nés.

L'analyse de ces études (des méta-analyses "mélangeant" études contrôlées et études observationnelles) est un exercice tautologique de haute volée dont la conclusion est la suivante : puisque les essais contrôlés ne sont pas assez puissants, rajoutons des données observationnelles pour les rendre robustes et, au bout du compte, ne réalisons plus que des essais observationnels qui remplaceront désormais les essais contrôlés robustes et non robustes...

Je prends au hasard la référence 25 de l'article Bernard et al (mais je vous invite, je ne voulais pas alourdir le propos, à faire la même chose avec les autres références, 12, 19, 23, 24, 25...)



Je pourrais sans polémiquer énumérer tous les biais de cette étude. Je ne le ferai pas mais vous invite donc à lire le chapitre Limitations.

Limitations

We acknowledge several methodological limitations when interpreting this study’s results. First, the analysis was restricted to live births owing to difficulties in appropriately identifying MCMs among stillbirths and terminated pregnancies on the basis of health care data, similar to other studies on congenital anomalies based on this type of data.29,30,40,41,52 However, since COVID-19 mRNA-based vaccines have been shown to have no association with miscarriage12,24,25 or stillbirth19-23 and since we found a nonsignificant risk ratio of 0.96 for the stillbirth analysis, any observed association for high mortality MCMs is unlikely to be biased.53 Second, some comorbidities, such as obesity, may be slightly underestimated when detected using SNDS data,40 and although there may be unmeasured confounders like teratogenic environmental factors or genetic predisposition, these factors are not expected to substantially bias our effect estimates, given the set of variables already included. Third, the overall rate of MCM in this study (179.4 per 10 000 live births) is slightly lower than the EUROCAT surveillance (204 per 10 000 live births in 2022),27 which can mainly be attributed to 2 factors: first, most infan....


Vous remarquerez que Bernard et al ne se sont pas trop cassés la tête avec les limitations de leur étude alors que c'est la partie primordiale d'un compte-rendu d'essai. L'autodisputatio socratique n'est pas leur fort.

Encore un détail de procédure scientifique : une analyse post hoc sur le sous-groupe des morts-nés (donc a priori pas assez "puissant" et surtout non programmé dans le design et/ou l'analyse des données) n'étant pas significatif, les auteurs en concluent qu'ils ont bien fait de ne pas en tenir compte pour l'analyse globale. Bref.

En résumé : L'essai ne prend pas en compte les enfants morts-nés, les enfants décédés en périnatal  et les grossesses interrompues et ne s'intéresse qu'aux anomalies congénitales (AC) et donc ni au nombre d'hospitalisations, ni à la mortalité maternelle, ni aux naissances prématurées. Des méta-analyses (voir plus haut) avaient conclu, pour ces "anomalies" exclues aucune différence significative. Pour les naissances prématurées il existe pourtant des données contradictoires selon les essais : diminution de 32 % ou augmentation de 9 % mais qui, selon les commentaires — LA, pourraient être expliquées par le moment de la vaccination pendant la grossesse... Les conclusions sont en suspens faute d'essais). Eh bien, justement, la même équipe avait montré que certains effets indésirables, notamment la survenue de myocardites, pouvait être déclenchée (augmentée) lors de la deuxième dose de vaccin antiCovid... C'est LA

MAIS

Pourtant la prise en compte exclusive des naissances vivantes a amené un commentateur états-unien, James Lyons-Weiler, connu pour ses positions très critiques l'égard des vaccins (considéré par certains comme un antivaxx notoire) et pour son adhésion à la théorie de la fuite du coronavirus du laboratoire de Wuhan, à chiffrer les exclusions de l'étude. 

Il s'est fondé sur les données françaises de EUROCAT (ICI) qui rapporte que : 

  • 35/1000 grossesses se terminent en raison d'une anomalie fétale 
  • et 1,11/1000 grossesses sont suivies d'une mort périnatale dues à une malformation, 
  • ce qui représente 9,46/1000 grossesses ou 32 % de toutes les anomalies affectant les grossesses.         

C'est LA pour les critiques concernant cet essai.

PLUS ENCORE

Les auteurs de l'article (Bernard et coll)  ne pouvaient pas savoir que Pfizer allait "libérer" les données d'un essai de phase 2-3 en double-aveugle vs placebo le 09/09/2025 que la firme n'avait pas publié : c'est LA. Les caractéristiques de l'essai sont ICI.

Cet essai a été trituré dans tous les sens, on est passé de 4000 à 400 patientes, il n'est pas significatif mais il suffirait d'ajouter une anomalie congénitale (AC) dans le groupe exposé aux vaccins pour le rendre très problématique, c'est à dire significatif, (voir sur substack les analyses de Carl Heneghan et Tom Jefferson). 

For all women of reproductive age considering vaccination with Comirnaty

Be careful

TOM JEFFERSON AND CARL HENEGHAN

OCT 1


Une image contenant Visage humain, homme, sourire, verres

Description générée automatiquement

Une image contenant Visage humain, Barbe humaine, pilosité faciale, portrait

Description générée automatiquement

Je rajoute que Pfizer est habitué aux triturages des données. Ils ont déjà été condamnés. Bref...)

Résumons les résultats de l'essai Pfizer : 

156 femmes dans le groupe exposé : 8 AC
159 femmes dans le groupe contrôle : 2 AC
RR=4,077
p=0,0725 NON SIGNIFICATIF 
NNT (AC) : 25838
Soit : 1 AC pour 26 femmes vaccinées

Les études observationnelles rétrospectives comparatives sont indispensables pour déterminer les effets indésirables potentiels des molécules comme il a été montré pour les vaccins anti Covid par l'équipe de Zureik (myocardites post vaccinales chez les enfants et adolescents — ICI) parce qu'il est nécessaire de disposer d'effectifs suffisants "pour montrer quelque chose" et surtout une corrélation mais les essais contrôlés ne peuvent être  classés verticalement quand ils ne vont pas dans le sens des intérêts de la firme.

Rappelons-nous qu'en pharmacovigilance un seul cas peut être pertinent et l'affaire des narcolepsies sous Pandemrix a montré que la dangerosité du vaccin était déjà connue dans le dossier d'AMM mais les pharmacovigilants n'avaient rien imputé.

En conclusion : cette étude portée aux nues est critiquable pour ses biais, ses oublis et l'incertitude du recueil rétrospectif des données. Surtout quand elle est contredite par un essai contrôlé qui avait été caché par son promoteur (Pfizer).


Les questions : 

1) la vaccination des femmes enceintes au premier trimestre de grossesse est-elle sans risques pour le nouveau-né vivant ? Il est probable que oui mais on ne peut conclure formellement sans un essai contrôlé de qualité (voir question suivante) 

2) la vaccination des femmes enceintes au premier trimestre de grossesse est-elle sans risques pour le foetus et le nouveau-né ? On n'en sait fichtrement rien car l'étude rétrospective a éliminé 32 % des anomalies survenant pendant la grossesse ! Et il n'y aura sans doute pas d'essai contrôlé robuste à venir.

3) Est-il démontré formellement par un essai contrôlé prospectif suffisamment robuste que la vaccination anti Covid diminuait significativement le nombre de décès, formes graves, formes légères à modérées, formes asymptomatiques chez les femmes enceintes ? Non.



mardi 14 octobre 2025

Histoire de Santé publique sans consultation. Épisode 31. Biais de confirmation, surdiagnostic et surtraitement. A propos d'un cas dans la rue. Tafamidis.

 


Maintenant que j'ai un peu de recul, je vais vous parler de Madame A, 86 ans, une de mes voisines, qui, jusqu'à il y a un an, était une personne fréquentant la salle de sport à l'occasion, qui marchait une bonne heure par jour, qui allait faire son supermarché et qui était simplement hypertendue (traitée aussi par statine, le "on ne sait jamais" de la médecine "moderne" non contrefactuelle).

Il y a donc environ un an Madame A, 85 ans, fait une pneumopathie communautaire (dont je ne connais ni les détails, ni le germe, et cetera) qui l'a conduite aux urgences d'où elle a été hospitalisée. 

Tout ce que je raconte m'a été dit soit par la dame en question, soit par son mari, plus jeune qu'elle et plus vaillant — c'est à dire capable de s'en occuper, et j'ai recoupé comme un mauvais journaliste que je ne suis pas. Mais il est possible que, comme dans un dossier médical, il y ait des erreurs, des omissions, des oublis, des rajouts, des mensonges, des modifications de la vérité.

Bref, c'est ma version.

Elle a développé une insuffisance cardiaque au décours de sa pneumopathie.

Un traitement classique été institué avec passage d'un infirmier à domicile dans le cadre d'un suivi post insuffisance cardiaque.

Elle retourne deux fois à l'hôpital pour nouvelles poussées, ce qui, d'un point de vue pronostique n'est pas folichon, folichon.

Puis, son mari me dit que le nouvel interne a trouvé la solution, le mari est excité comme une puce, comme l'interne, elle a de l'amylose. Il remarque que je ne saute pas en l'air. Donc, selon l'interne —qui a fait sa thèse sur l'amylose cardiaque —tout va aller pour le mieux avec le nouveau traitement, "je ne me rappelle pas le nom" mais ça vaut  7000 euros par mois et c'est remboursé ! "Quel fantastique pays" ajoute-t-il. "Nous avons beaucoup de chance !" Tu parles, Charles.

Bref. 

Malgré le traitement miracle et hors de prix, la molécule s'appelle le tafamidis et le médicament le Vyndaquel ®, au prix défiant toute concurrence de 7260 € par mois, le laboratoire le commercialisant s'appelle Pfizer (j'imagine que ce nom ne vous est pas inconnu), la malade est réhospitalisée (je sais cela par mes rencontres avec le mari) et, cerise sur le gâteau, elle a de plus en plus de mal à marcher en raison de douleurs dans les membres inférieurs. 

Je la rencontre, poussée par son mari, dans un fauteuil roulant.

Au bout d'un certain temps, plusieurs semaines, et après des consultations spécialisées un peu erratiques, le traitement est arrêté.

Je la rencontre ensuite marchant à côté de son fauteuil roulant poussé par son mari.

Je la revois donc il y a huit jours, elle marche toute seule avec une canne dans la rue. Les douleurs des membres inférieurs ont presque disparu, elle a les chevilles fines comme quand elle avait quarante ans, elle n'est pas essoufflée, mais elle ne va plus à la salle de sport, elle marche une demi-heure par jour à pas comptés et avec une canne, et, à part sa statine, son traitement est allégé.

C'est tout.

Revenons au titre.

Biais de confirmation : l'interne qui aurait fait sa thèse sur l'amylose cardiaque dans le service d'un grand professeur d'un CHU parisien prestigieux mais excentré, voit des amyloses cardiaques partout. Comme je n'ai pas son nom, je n'ai pu aller consulter "Transparence Santé".

Surdiagnostic : je pousse le bouchon un peu loin puisqu'il y avait des symptômes d'insuffisance cardiaque mais il est possible de considérer qu'il existe un surtraitement : comment croire que chez une personne de 86 ans, en fait 85 puisque cela a commencé il y a un an, pourrait bénéficier d'une disparition de l'amylose cardiaque avec un effet significatif sur son espérance de vie ? Rappelons que selon des sources INSEE (ICI) l'espérance de vie à 85 ans pour une femme est de 7,94 années en 2024 ! L'espérance de vie après unepremière hospitalisation pour insuffisance cardiaque est moins fameuse. Cela dit, on peut considérer le point de vue de la qualité de vie pour une personne de 85 ans : sera-t-elle moins souvent hospitalisée grâce au traitement ? Marchera-t-elle mieux grâce au traitement ? 

Surtraitement et iatrogénèse : il n'est pas anodin de penser que le médicament, au lien d'améliorer la patiente, l'a aggravée.

Traiter la maladie, pas la patiente : dans les essais randomisés le tafamidis a provoqué des douleurs des extrémités dans 7,7 % des cas, douleurs qui sont apparues au décours de l'instauration du traitement.

Bref : les stabilisateurs spécifiques de la transthyrétine sont sans nul doute un progrès mais il serait utile que l'on garde raison et que les indications soient pesées avec soin compte tenu des coûts. 

Voici des informations officielles sur le tafamidis datant de 2024 : LA.


vendredi 26 septembre 2025

Histoire de santé publique sans consultation. Épisode 30. Comment parler des mauvaises pratiques d'un confrère.


J'ai déjeuné il y a deux jours avec deux confrères mantais dont l'un est toujours en activité.

Nous avons parlé du pays et en particulier d'un chirurgien qui est un danger public. Il cumule tout : mauvais opérateur, interventions non indiquées, surtraitements chirurgicaux, traitements médicamenteux lunaires, sur activité, captation de malades, et cetera.

Cela dure depuis des années.

Nous savons que la seule façon d'intervenir nécessiterait des plaintes de patients. Il y en a eu.

Mais il ne se passe rien.

Nous sommes donc complices.

Et si c'étaient des violences sexuelles et sexistes ?


mardi 16 septembre 2025

Parler des soins primaires sans inviter (ou presque) les soins primaires.

 


La qualité des intervenants est assez exceptionnelle.

La première table ronde est MG free.

Monsieur et Madame Prout prout ma chère visitant un désert médical 

Qu'est-ce que Roselyne Bachelot peut dire sur les soins primaires ou les déserts médicaux ?

Qu'est-ce que Christophe Barbier connaît des soins primaires ou des déserts médicaux ?

Qu'est-ce que Frédéric Chéreau (connu de ses neveux et nièces) connaît des soins primaires ou des déserts médicaux ?

Qu'est-ce le professeur Rémy Salomon, représentant éminent du complexe santéo-industriel hospitalo-centré connaît des soins primaires ou des déserts médicaux ?

Qu'est-ce que Marine Secall-Bersinger, représentante d'une association de consommateurs, connaît des soins primaires ou des déserts médicaux ?

Il est clair que ces experts des soins primaires vont proposer des solutions taboues (sic).


La deuxième table ronde, c'est le fourre-tout.

Pas de source connue.


Qu'est-ce que Martin Hirsch, hospitalo-centriste, ex directeur de l'AP-HP avec les résultats que l'on connaît, connaît des soins primaires ou des déserts médicaux ?

Il y a quand même le docteur Laure Artru, présidente de l'Association de Citoyens Contre les Déserts médicaux, une coquille vide, rhumatologue libérale de son état, nul doute qu'elle connaît des soins primaires ou les déserts médicaux par le prisme de ses correspondants. Ses propositions font peur : ICI.

Nous avons quand même trouvé un médecin généraliste, le docteur Pascal Gendry !

Et une présidente d'association, non médecin, Christelle Le Coz, qui dirige un collectif de centres de santé associatifs.


L'intérêt porté par les hospitaliers pour less soins primaires au cours des âges.


Cela me rappelle la formation médicale continue hôpital - ville à Mantes-La-Jolie où les hospitaliers parlaient 90 % du temps, choisissaient les sujets, faisaient des cours magistraux (les mêmes que pour leurs internes) et voulaient contrôler le discours des MG intervenants qui acceptaient la censure pour la plupart pour faire partie de l'élite médicale.

N'oubliez pas, je ne le répèterai jamais assez, que les soins primaires, pour les hospitaliers, pour les spécialistes libéraux, pour les politiciens de tous poils, c'est de la merde en barre, c'est pour les recalés du concours, les outsiders de l'hôpital, les videurs de bidets...

Regardant les commentaires sur X, je remarque que personne, je dis bien personne, mais je ne peux tout lire (et heureusement), n'a parlé des infirmiers et infirmières libérales, des kinésithérapeutes libéraux et libérales, des pharmaciens et pharmaciennes et autres "petits personnels" des maisons de santé... Où sont les patients ?


RIP

PS : la photo de groupe transpartisane.