jeudi 8 octobre 2009

SI L'ON PARLAIT DE LA GRIPPE SAISONNIERE...

Les réactions des médecins et de la population vis à vis de la grippe A et de sa prévention (y compris la vaccination) ne laissent pas de me surprendre....


Quoi ? Serait-ce que les médecins et la population ont enfin compris que, jusqu'à présent, il n'avait été rien prévu dans le cas de la grippe saisonnière dont on nous dit, selon les sources, qu'elle tuerait en France entre 2000 et 5000 patients tous les ans ? La grippe saisonnière tue tous les ans des milliers de personnes et le Ministère de la Santé, les médecins, les Institutions, s'en moquaient, ne faisaient rien, s'en lavaient les mains (et, justement, c'était ce que personne ne faisait)...


Permettez-moi de m'arrêter sur l'incertitude des chiffres de décès liés à la grippe saisonnière chaque année en France. Ne s'agit-il pas d'un scandale absolu ou de la preuve a contrario que le système de santé n'est pas le meilleur du monde puisque ce qui fait son fondement, l'épidémiologie, le recueil des effets indésirables des médicaments ou des pratiques, l'analyse prospective et rétrospective des causes de guérison et / ou de décès, sont cruellement absents de la scène scientifique alors que ce sont ces chiffres qui devraient conduire à la définition des politiques de santé à mener dans notre beau pays ?


L'exemple de la canicule n'a servi à rien ! Imagine-t-on des statistiques annuelles des accidents de la route en France qui oscilleraient selon les années entre 5 et 7000 décès, par exemple ? Alors que l'on sait qu'en 2008 exactement 4274 personnes sont mortes (dans les trente jours suivant l'accident), c'est à dire à l'unité près. Qu'est-ce que c'est que cette médecine, la meilleure du monde qui n'est pas capable de nous fournir des chiffres sur le nombre de décès liés à la grippe ?


On n'est pas étonné, ensuite, que les experts, ceux-là mêmes qui ne se préoccupent pas de l'état infantile de l'épidémiologie en France, puissent raconter n'importe quoi sur les dangers de la grippe A...


On nous dit partout que la grippe A ne serait pas plus dangereuse que la grippe saisonnière... Ce qui est probablement vrai. Mais à partir de quels chiffres ? Les chiffres américains, néo-zélandais, australiens ou danois ? Pas à partir de chiffres français qui n'existent pas.


Donc, le raisonnement est simple : si la nouvelle grippe A n'est pas plus dangereuse que la grippe saisonnière, pourquoi en faire tout un plat puisque les Autorités, à part favoriser des campagnes de vaccination, ne faisaient rien jusqu'à présent contre cette grippe saisonnière ? De qui se moque-t-on ? Faut-il attribuer l'excès de mortalité, comme on dit, à l'incompétence des Autorités sanitaires ? Il faut dire que ces Autorités sanitaires sont d'une nullité accablante. Les décisions de ces Autorités sont prises sous la coupe d'experts, et j'espère que nous pourrons disposer du bétisier des experts et de leurs déclarations intempestives, sans fondements, non documentées, lorsque les premiers cas de grippe A sont apparus au Mexique, d'experts, disais-je, qui sont, pour leur majorité, soit d'une incompétence notoire soit sous l'influence de conflits d'intérêts sur lesquels aucun journal, à part le Canard Enchaîné, n'a jamais enquêté. Car les premières déclarations des Autorités sur l'efficacité du tamiflu nous feraient mourir de rire si elles n'avaient entraîné des effets indésirables que nous ne connaîtrons jamais car, autre caractéristique des systèmes de santé (et, pour le coup, dans tous les pays c'est pareil : les médecins et autres professionnels de santé ne déclarent pas les effets indésirables pour des raisons dont la littérature est remplie), le service après-vente est inexistant. Je suggère à l'Autorité des marchés Financiers (AMF) d'enquêter sur la possibilité de délits d'initiés sur les actions Roches après certaines déclarations expertales... Quant aux dernières déclarations sur l'innocuité supposée des vaccins anti grippe A...



Que les médecins qui, cette année, ont commencé à se laver les mains entre chaque patient, qui ont commencé d'utiliser des serviettes à usage unique, qui ont consulté avec un masque chirurgical, qui ont cessé de prescrire de l'ibuprofène dans les syndromes grippaux, qui ont cessé de prescrire des antibiotiques dans ces mêmes syndromes, s'interrogent : pourquoi ne le faisaient-ils pas auparavant ?


Je leur suggère maintenant, eux qui disent à 52 % ne pas vouloir se faire vacciner contre la grippe A, de se reporter aux publications indépendantes qui affirment, études en main, que le vaccin contre la grippe saisonnière est d'autant moins efficaces que les patients sont plus âgés et immuno-incompétents (voir ce blog).


Que cette campagne sauvage menée par le pharmacien Bachelot, le chirurgien Houssin et l'ex de l'industrie Weber, conduise tout le monde à s'interroger sur la validité de tout ce qu'on nous sert depuis des années sur la grippe saisonnière. Un exemple : on nous dit qu'il faut vacciner tous les ans, on nous dit que l'immunisation dure cinq mois et on nous dit, dans le même temps que les personnes nées avant 1957 seraient possiblement immunisées contre le virus A actuel. De deux choses l'une, soit on nous ment, soit l'immunité acquise par la maladie protège, aux mutations près, mieux que la vaccination, alors pourquoi vacciner tous les ans ?
A suivre.

dimanche 4 octobre 2009

CANCER DU SEIN : FAUT-IL EXAMINER LES SEINS AVANT LA MAMMOGRAPHIE DE DEPISTAGE ?

Le dépistage du cancer du sein est un enjeu majeur de Santé Publique mais, nous le verrons, d'une façon paradoxale. Dans ce blog, comme vous l'avez remarqué, il s'agit d'un sujet récurrent : voir ici.

Préambule.

Les campagnes de dépistage grand public actuellement en cours dans notre pays sont indécentes et ce n'est certes pas parce que des vedettes montrent complaisamment leurs seins, c'est parce qu'il s'agit d'un lavage de cerveau généralisé qui empêche les réflexions scientifiques (je suis désolé, pour le coup, d'employer un terme aussi indécent) de s'exprimer.

La propagande préventive est en marche. Je devrais dire l'hystérie préventive. Dans le temps (mais la dernière commémoration des 60 ans de la Chine communiste rend le passé extrêmement présent) on réunissait les masses dans des stades et on les faisait attendre des heures le discours du Grand Chef, désormais l'armada médiatique atteint les populations dans leur salon, dans leur salle de bains, dans leurs toilettes et on leur assène la rhétorique préventive sans qu'ils puissent se défendre.

Quand j'entends Brigitte Fanny Cohen ou Guillaume Durand plastronner sur les télévisions publiques, je ne peux m'empêcher de m'identifier à Marcello Mastroianni dans Une Journée particulière d'Ettore Scola errant comme une âme en peine non concernée pendant que les masses mussoliniennes sont au défilé.

Car, et je ne voudrais pas que mes comparaisons soient mal interprétées et que mes lecteurs prétendent que j'ai atteint le point Godwin, nous vivons, sur de nombreux points en médecine, une époque totalitaire. Et les zones de résistance sont rares. Où sont, en France, les contre-pouvoirs ? Dans le domaine du cancer du sein il n'existe certes pas de sectes anti dépistage ou de mouvements millénaristes refusant la mammographie pour des raisons éthico-religieuses qui pourraient servir de repoussoir et qui pourraient permettre de ranger les sceptiques dans le camp des obscurantistes, mais il existe une dictature de l'opinion des experts.

La consanguinité de l'expertise à la française se traduit, dans les différentes sociétés dites "savantes" par un jeu de chaises musicales où l'appât du pouvoir se dispute à l'incompétence et à l'arrogance. Il existe même une loi gauloise, qui, à l'inverse des lois non écrites ayant cours dans de nombreux pays anglo-saxons, fait de l'appartenance d'un expert à une organisation gouvernementale un gage de forts conflits d'intérêts, d'inaptitude à la discussion et d'incapacité à lire la littérature mondiale.

La presse française (et que l'on ne vienne pas verser des larmes de crocodiles sur ses colossales pertes financières) est parmi les plus bêtes du monde puisqu'elle passe la majorité de son temps à recopier les informations que les Autorités de tout poil (gouvernementales ou expertales) lui donnent à manger gratuitement (ou avec rétribution). Le publi-reportage sur le dépistage du cancer du sein sert de réflexion aux journalistes qui se prétendent rapporter des faits scientifiques.

Je voudrais rappeler ici l'argumentaire de Iona Heath qui réconforte sur l'état d'esprit des médecins généralistes.

Pré-requis.
Soulignons un des grands malentendus qui sert l'idéologie de la prévention. Un certain nombre de médecins (et pas seulement des galeux de médecins généralistes, aussi des spécialistes, surtout des radiologues, des chirurgiens et, pire que tout, des cancérologues, professeurs, Praticiens hospitaliers et autres) ne comprennent pas que le dépistage peut conduire à des catastrophes. Ecoutez-bien mes amis champions du dépistage à tout va, mes amis champions de la bonne conscience traitante, mes amis champions du paternalisme (ce qui est bon pour la prévention est bon pour le malade) : il n'est pas anodin de faire un faux diagnostic de cancer du sein, comme, je ne le nie pas, il n'est pas anodin de ne pas faire le diagnostic d'un cancer du sein. Mais, dans le premier cas, la faute est complète, et, dans le second, il est aussi possible que l'on en fasse trop car tous les cancers ne sont pas mortels.

Mais je m'égare.

Revenons à l'hécatombe des seins.

Les médecins et les patients reçoivent depuis des années des informations contradictoires sur la façon de prévenir le cancer du sein. Nous manquions, aux temps héroïques, d'études de qualité et chacun y allait de son expertise personnelle et de ses conseils au lit du malade.

Ainsi en a-t-il été de l'auto palpation des seins (qui entraîne un surcroit d'interventions inutiles), de l'échographie des seins (vaste connerie financière), des mammographies effectuées par des incapables (ça continue : l'accréditation des mammologues se faisant sur la qualité du matériel et pas sur la compétence de l'examinateur) et, maintenant de la palpation des seins avant mammographie de dépistage.

Voici l'essai qui n'est malheureusement pas disponible en ligne.

L'étude a été réalisée auprès de 290 000 femmes participant au Ontario Breast Screening Program (Canada) entre janvier 2002 et décembre 2003.
Il s'agissait de savoir si l'examen des seins avant mammographie de dépistage améliorait l'efficacité du dépistage en comparant le taux d'adressage chez le chirurgien entre les centres de mammographie le pratiquant et ceux ne les pratiquant pas.

Je vous livre les résultats à la louche : "Nous avons découvert plus de cancers et la sensibilité a été meilleure dans le groupe examen des seins plus mammographie que dans des essais communautaires classiques de prévention MAIS les bénéfices de l'examen clinique des seins doivent être pondérés par les risques et les coûts potentiels induits par la découverte de faux positifs et par l'anxiété associée aux examens additionnels effectués."

Voici un commentaire pratique : "Pour une population théorique de 10 000 femmes âgées de 50 à 69 ans l'examen clinique des seins associé contribue à la détection de 4 cancers qui n'auraient pas été diagnostiqués par la mammographie mais entraîne la "détection" de 219 faux positifs (chez 219 femmes de plus)"

La messe est dite.

Petit (dernier commentaire) : il ne s'agit pas de dire qu'il ne faut pas palper les seins des femmes, qu'il ne faut pas faire pratiquer de mammographies mais il faut 1) être un clinicien confirmé (ce que je ne suis pas en ce domaine) ; 2) connaître un mamographiste confirmé (j'ai dans mon carnet d'adresse) ; 3) connaître un oncologue intelligent et compétent (j'ai) ; et 4) connaître un chirurgien habile et compétent (j'ai).

La double lecture des mammographies par deux ânes ne rend pas la lecture meilleure.

Ainsi ai-je dit que le dépistage du cancer du sein était un problème de santé publique mais de façon paradoxale... Oui ! le paradoxe n'est pas dans l'organisation de ce dépistage mais dans la qualité des dépisteurs. Nous voulons protéger les seins non malades des femmes de l'appétit mutilant des autorités (sans compter les appétits financiers).


jeudi 1 octobre 2009

GRIPPE : REFLEXIONS DE TERRAIN

Les patients qui consultent au cabinet n'ont pas peur de la grippe A (voir les sondages) mais sont inquiets quand ils l'ont !

Les employeurs font du forcing pour éviter la contamination. Les administrations font du zèle au nom de ce qu'ils pensent être le Principe de Précaution (connerie inénarrable inscrite dans la Constitution de la France).

Un exemple : la mairie de Plouc-La-Jolie m'appelle (une secrétaire). "Vous avez fait un arrêt de travail à Madame T et elle dit qu'elle a la grippe A. Pouvez-vous me le confirmer ? - Pardon ? - Eh bien oui, si elle a la grippe A, nous avons des mesures à prendre pour protéger le personnel. - Chère Madame, premièrement je suis tenu par le secret professionnel, deuxièmement la grippe A n'est pas une maladie à déclaration obligatoire, troisièment vous n'aurez des informations que par le biais du médecin du travail. - Il est difficilement joignable. - Je croyais que le docteur X avait un bureau à Z... Allez, bonne journée." Je retourne à mes occupations consultantes et, trois minutes après, le téléphone sonne. "Allo. - C'est le docteur X. Je suis désolée. - Vous êtes désolée parce que le secret médical n'est pas respecté à la Mairie ? - Je sais, je sais, je les ai déjà prévenus plusieurs fois. Alors, cette patiente, elle a la grippe A ? - Comment voulez-vous que je le sache ? (mon ton est irrité). Elle a un syndrome vaguement grippal et je ne peux faire faire des prélèvements à chaque patient qui n'est ni un nourrisson ni une femme enceinte... Je lui ai donné un arrêt de travail jusqu'à la fi de la semaine. - Et alors, moi, je fais quoi ? - Ben... vous faites rien. Vous vous occupez de l'entourage, comme je l'ai fait, et vous avisez. - Je sais que la grippe est contagieuse sept jours avant les symptômes. - Pardon ? Vous ne croyez pas que c'est entre 24 et 48 heures à tout casser ? - Je ne savais pas..." Donc, le médecin de la mairie de plouc-la-Jolie ne lit pas et ne respecte pas les instructions qui, il est vrai, changent tout le temps...
Mais revenons à nos virus.
Sur la semaine du 21 au 27 septembre le GROG (médecins "spécialisés" à partir desquels on extrapole le nombre de grippes à tout le territoire) : en médecine générale un patient sur huit a consulté pour une infection respiratoire aiguë [IRA] (soit trois par jour et par médecin) et un sur six en pédiatrie ; mais surtout : 4 % seulement de ces IRA étaient dues à la grippe A !
Conclusion du GROG : le nouveau virus H1N1 est donc discrètement présent dans la population générale.
Roselyne Bachelot en fait trop ! Plusieurs hypothèses : elle est mal conseillée, elle justifie le plan Grippe, elle veut que l'on se vaccine.

jeudi 24 septembre 2009

VACCINS, VACCINS, VACCINS

Alors qu'un sondage IFOP récemment publié par le Quotidien du Médecin indique que 52 % des praticiens libéraux sont décidés à se faire vacciner contre la grippe porcinomexicaine (soit deux fois plus que les infirmières libérales) il est permis de s'interroger sur cette attitude.


Les pro vaccins inconditionnels parlent, d'un air désabusé, du côté gaulois de nos collègues praticiens (Je suis contre les Autorités), de peurs irraisonnées (la sécurité des vaccins est une donnée universelle), de la négligence scientifique des médecins généralistes (car, ne vous y trompez pas, ce sont eux qui sont visés). Ils auront donc de très bons arguments si le vaccin ne "marche" pas : il n'y avait pas assez de vaccinés !


Les anti vaccins inconditionnels (i.e. les sectaires) se réjouiront de ce pas en avant vers la non vaccination amis les observateurs indépendants seront consternés.

En effet, cette réticence à l'égard du vaccin anti grippal porcino-mexicain, n'est pas liée à une meilleure lecture de la littérature internationale ni à une prise de conscience de la possible implication des vaccins dans des phénomènes immuno-allergiques, non, car les mêmes médecins qui ne veulent pas SE faire vacciner, vaccineront probablement leurs malades en raison d'une panurgite aiguë et continueront de ne pas se poser de questions sur a) la non efficacité du vaccin anti grippe "saisonnière" que nous avons rapportée ici, et sur b) les potentiels dangers de la vaccination contre l'hépatite B ...

L'ignorance emprunte parfois les chemins de la connaissance.

Mais il suffira de trois morts successifs chez des citoyens non à risques montés en épingle par TF1, Bachelot et consorts pour que les sondages IFOP changent d'âme et pour que les médecins se ruent dans leur centre départemental de vaccination pour profiter de l'aubaine d'une vaccination gratuite, obligatoire et citoyenne.

Amen.

lundi 21 septembre 2009

LE JOURNAL PRESQUE VRAI DE ROSELYNE BACHELOT - 21/09/09


" L'INVS vient de nous balancer une circulaire qui conseille de ne plus fermer les classes et les établissements scolaires mais simplement de conseiller des mesures d'isolement pour les élèves atteints. Ras le bol ! De quoi je vais avoir l'air quand je vais devoir annoncer cela à la presse. J'entends déjà les questions... Il y a trois jours vous disiez, il y a une semaine vous disiez, les experts ont intérêt à me trouver des réponses qui ne me fassent pas passer pour une crétine... Remarquez que j'ai une solution, oui oui oui ! Je vais repasser le bébé à Luc Chatel, c'est lui qui va annoncer la nouvelle à la France entière. Pour peu que les syndicats d'enseignants se mettent en grève, il n'y a pas loin.
" Sanofi-Aventis annonce le vaccin pour fin novembre ! Et pourquoi pas à la saint glinglin !
" Un médecin sur deux ne veut pas se faire vacciner ! Et quoi encore ? Ils veulent que le C reste à 22 euro jusqu'à la prochaine grippe dinosaurienne !"

dimanche 20 septembre 2009

LE JOURNAL PRESQUE VRAI DE ROSELYNE BACHELOT - 20/09/09


"Décidément les experts m'ont menée en bateau ! Ils m'ont fait appliquer un plan extraordinairement compliqué et idiot qui m'a mis à dos la DGS, l'INVS, les SAMU, les hôpitaux (services d'urgences et laboratoires), les DDASS, les GROG et autres services qui ont été embolisés par toutes les conneries qui devaient arrêter l'épidémie.
Et pour quel résultat ?
La directrice de l'OMS, une incompétente notoire, nommée pour des raisons politiques (la Chine, le plus grand pays du monde) alors que son pays est connu pour être, pharmaceutiquement parlant, un voyou, en ne espectant pas les standards de fabrication, en accordant des AMM bidons et en envahissant le monde de génériques à deux sous, eh bien, cette idiote inconnue (qui sait qu'elle s'appelle Margaret Chan ?) annonce que c'est en France qu'il y a le plus de cas de grippes.
De quoi vais-je avoir l'air ?
Toute la population française va être touchée par la grippe A et il y aura un nombre ridicule de morts et c'est tout juste si on ne va pas devoir mettre les vaccins à la poubelle, AMM ou non. A moins bien entendu qu'on les refourgue en Afrique... Mais ce sera à moins d'un milliard.
Bon, je reste calme. Et en plus, cette crétine de Weber est incapable de compter les cas... A moins qu'elle ne les communique directement à la Chan pour m'emmerder.
Mais il en faut du calme ! Car si la pandémie se développe à toute vitesse, et je conseille à tout le monde de ne pas se laver les mains, de ne pas mettre de masque, de ne pas prendre de tamiflu, de ne pas fermer de classes, je vais peut-être pouvoir me présenter aux élections régionales !
A moins que la grippe saisonnière ne fasse des siennes.
Mais on est habitués à 3 ou 5000 morts par an et personne ne m'en voudra !
Et ce n'est pas l'INVS qui pourra m'emmerder avec des chiffres !
Mais enfin, je commence à avoir le blues : ouh ouh ouh ! Si non seulement la grippe A est un fiasco, que Nicolas m'interdit de me présenter aux régionales et qu'il me fout à la porte du gouvernement ensuite...
Pour peu qu'on me donne du tamiflu et que je me jette par la fenêtre..."

samedi 19 septembre 2009

LE JOURNAL PRESQUE VRAI DE ROSELYNE BACHELOT - 19/09/09

Pas de journal de Roselyne depuis une semaine.
J'étais parti pour Berlin et il m'était ainsi difficile de lire derrière son épaule.
Mon remplaçant m'a dit que les cas supposés de grippe A avaient été légion au cabinet : huit dans la seule journée de vendredi ! Alors que je n'en avais pas diagnostiqué une seule dans les trois semaines précédentes : les seuls cas que j'avais soupçonnés, notamment chez une femme enceinte, avaient été infirmés par la sérologie.
Je vais tenter de reprendre mes activités louches dès lundi grâce à mes crocs profonds.
En attendant, je vous propose un texte de Marc Girard que j'ai trouvé sur son blog : ici. Il analyse les subterfuges de l'administration pour passer outre une AMM vraiment examinée.
Cela tourne toujours autour de Roselyne.
A bientôt sur cette antenne.