lundi 14 février 2011

UN ANESTHESISTE AU TOP : HISTOIRE DE CONSULTATION 68

Il y a aussi des histoires de coeur à la Saint-Valentin (anonyme)

Monsieur A, 63 ans, se plaint de précordialgies atypiques depuis une quinzaine de jours. Mais des précordialgies vraiment très atypiques associées à des brûlures épigastriques prandiales, des précordialgies non liées à l'effort, on dira donc des douleurs pariétales...
C'est un malade que je connais depuis deux siècles et demi.
En raison d'une très grande anxiété, alimentée par sa femme qui est persuadée qu'il est diabétique, sa cousine lui a dit que..., je me fends d'un courrier pour le cardiologue et lui demande de faire une fibroscopie.
Ce gentil patient, retraité et charmant, cela ne va pas sans dire, présente un seul facteur de risque, il fume une dizaine de cigarettes par jour depuis une bonne trentaine d'années (je pourrais faire ici une digression sur la rareté des patients qui fument dix cigarettes par jour depuis aussi longtemps, le degré d'addiction au tabac étant le plus souvent un multiple de 20, la taille des paquets, et il est effectivement rare qu'un patient fume dix-neuf ou vingt-et-une cigarettes par jour... comme quoi les mauvaises habitudes passent aussi par la taille des emballages), hormis son âge, bien entendu : il n'est ni diabétique ni hypercholestérolémique (son LDL, le mauvais cholestérol est à 1,47 g/l). Il a, de lui-même, baissé sa consommation tabagique, depuis qu'il a vu le cardiologue et avant qu'il ait eu la scintigraphie, à trois par jour. Sans Champix !
Quoi qu'il en soit, je reçois une première lettre du cardiologue qui m'intrigue : il lui a trouvé des signes d'infarctus et lui a "ordonné" une scintigraphie d'effort.
Ce jour je reçois Monsieur A et sa femme qui est persuadée que son mari est diabétique en raison du fait que sa cousine lui a dit que... et Monsieur A me montre la dernière lettre du cardiologue qui commente la scintigraphie d'effort et donne des conseils. Monsieur A me montre également l'ordonnance du cardiologue qui a prescrit de l'aspirine.
Le compte rendu de la scintigraphie est volontiers rassurant sur le degré d'ischémie.
Le cardiologue conseille de prescrire une statine en raison du mauvais cholestérol à 1,47.
Je me gratte le caillou.
L'infarctus est ancien.
Le patient est inquiet de chez inquiet.
Je crois aussi qu'il a des doutes sur mes compétences.
Bon. Je prends les choses par quel bout ?
Je lis la lettre du cardiologue : le patient a fait un infarctus ancien qui est passé inaperçu. Les conséquences hémodynamiques sont peu importantes, les conséquences fonctionnelles le sont encore moins, et nous disposons de deux ECG, l'un de 2002, l'autre de 1998, Monsieur A me les a rapportés, qui montrent que l'infarctus existait déjà. Je ne dis rien pour l'instant. L'un a été réalisé par son ancien cardiologue, l'autre dans le cadre d'une anesthésie pour une intervention chirurgicale antérieure.
Monsieur A est déjà inquiet mais il l'est d'autant plus (à part le fait que son médecin traitant est passé deux fois à côté d'un infarctus) qu'il me rapporte que l'anesthésiste qu'il a vu avant de subir la fibroscopie que j'avais programmée (et qui sera réalisée dans une semaine) lui a fait un dessin, je dirais après coup, un putain de dessin, lui indiquant (j'ai le dessin sous les yeux, l'anesthésiste n'a fait ni l'Ecole du Louvre ni une auto analyse) que la partie basse de son coeur est "foutue", qu'il lui reste le haut, à droite et à gauche et donc, que c'est grave, d'autant plus grave que sur l'ECG de 2002 il était possible de voir les lésions.
J'aime pas les anesthésistes.
Je ne suis pas raciste pour un sou (comme disent les racistes qui s'ignorent) mais... les anesthésistes, je crois que je pourrais me laisser tenter. Je ne vous raconte pas ici les deux ou trois anecdotes qui ont rendu mon jugement aussi défavorable, cela ne serait pas bien pour mon argumentation, plutôt tendancieux, vous savez les mecs qui font des commentaires vaseux juste au moment de "lâcher la sauce" dans le genre plaisanterie de salle de garde ou bourreau avant de déclencher la guillotine, mais qu'est-ce qu'il avait, ce brave type, à faire du zèle en collant la trouille au patient et en disant du mal de ses confrères, dont un autre anesthésiste ?
Le patient A est anéanti. Il ne croit plus en rien. Ni à l'omniscience supposée de son médecin traitant, qui ne se rappelle absolument pas de ces ECG à la gomme, qu'il a dû regarder sans les regarder puisque les spécialistes n'avaient rien vu (une autre idée forte en médecine : Ne faites confiance à personne, ni aux malades, ni aux confrères... ce qui me rappelle une idée forte du docteur House : Everybody Lies, qu'il avait écrite au feutre sur le dos de la blouse de Taub, un de ses souffre-douleurs, dans l'épisode 3 de la saison 7), ni à la cardiologie, la spécialité haute de la médecine (selon les cardiologues), ni à l'anesthésie (et il doit avoir une fibroscopie sous anesthésie dans les jours qui viennent)...
Sa femme avait raison de craindre un diabète.
Donc, je reprends mes esprits et je résume la situation : arrêter de fumer, faire baisser le mauvais cholestérol, contrôler la pression artérielle (qui est normale).
Il y a encore un hic : le cardiologue a prescrit de l'aspirine à un malade qui a fait une bulbite érosive documentée en 2006 (tiens, où il est l'ECG de 2006 ?). Double faute dans cette affaire : dans la lettre pour le cardiologue je n'ai pas mentionné la bulbite (mais pouvais-je penser qu'i avait fait un infarctus en 1998 ?) et le cardiologue a prescrit sans m'informer. Mais le malade, malin, n'avait pas acheté l'aspirine, attendant que je donne mon avis.
On en est là. En vingt-cinq minutes de consultation (je donne des rendez-vous tous les quarts d'heure mais la consultation s'est éternisée... Et un malade mort de peur à cause d'un anesthésiste qui a voulu faire le malin et tirer la couverture à lui.
Ouaf !
J'ai appelé le cardiologue dans la journée pour l'informer de mes découvertes. Il n'a pas ri des propos de l'anesthésiste bien qu'il ne fût pas le cardiologue incriminé.
(Petit commentaire : une interprétation anecdotique de la chose pourrait être celle-ci : ce patient a fait un infarctus silencieux il y a au moins plus de treize ans et il n'a pas rechuté en continuant de fumer, avec un mauvais cholestérol au dessus des normes cardiologiques actuelles préventives, contre toute attente, en quelque sorte. Ses douleurs précordiales actuelles ne peuvent pas être considérées comme résiduelles ou comme aiguës : quid ?)

vendredi 11 février 2011

LA GRIPPE N'EST PLUS CE QU'ELLE ETAIT...

Rome n'est plus dans Rome, elle est toute où je suis. Pierre Corneille : Sertorius (1662)

L'INVS (Institut National de Veille sanitaire) annonce dans son dernier bulletin (ICI) que l'épidémie de grippe 2010 - 2011 a fait jusqu'à présent 79 morts.
Nul doute qu'il s'agit de 79 morts de trop.
Il est tout a fait curieux que le fait de vraiment compter les morts et que les "gens" ne se soient pas fait vacciner cet hiver (non en raison d'une volonté délibérée des Autorités de Santé qui auraient vu la vérité les frapper derrière un pilier de la basilique afssapsienne de Saint-Denis, mais en raison des mensonges de ces mêmes Autorités de Santé l'an dernier) ait rendu l'hypothèse de 5 à 7000 décès par an liés à la grippe saisonnière extrêmement incertaine...
Nous ne rappellerons pas ici le nom des prophètes de malheur qui nous ont pollués l'esprit depuis des années avec des chiffres fantaisistes dignes de bonimenteurs de foire. Nous ne dirons pas, dans une envolée de prétérition, que ces experts s'appelaient Flahault, Lina et autres Manuguerra, voire Bricaire. Nous ne rappellerons pas comment le spécialiste de la grippette, un certain Bernard Debré, recommandait quand même de vacciner les nourrissons.
Mais il faut bien se rendre à l'évidence : la grippe a été, ces deux dernières années, d'une bénignité insolente.
Et ainsi, si nous mettons d'un côté de la balance la bénignité grippale et de l'autre côté l'inefficacité supposée des vaccins antigrippaux notamment dans les populations dites à risques, il est urgent de vendre nos actions Glaxo et Sanofi !
Mais les experts sont en train de nous concocter des explications lumineuses qui leur permettront d'une part de garder leur statut d'expert, c'est à dire leur statut de cumulards (chefs de service hospitalier, membres de think tank dans l'industrie vaccinale, expérimentateurs d'essais cliniques pour l'industrie vaccinale, rédacteurs de rapports d'essais cliniques pour l'industrie vaccinale ou simples signataires de rapports qu'ils n'ont pas écrits, rapporteurs dans des commissions d'évaluation de vaccins pour des agences gouvernementales indépendantes, membres de commissions d'AMM, membres du Haut Comité de la Santé Publique, membres du Comité Technique des vaccinations, membres de la Direction Générale de la Santé, grands communicants pour le Ministère de la Santé, pour l'industrie vaccinale --communications, tables rondes, séminaires, congrès-- et, pour certains, députés, présidents d'Instituts), d'autre part de nous expliquer pourquoi notre soeur est muette. Mais ces grands professeurs, à quel moment examinent-ils des patients ? A quel moment entretiennent-ils des colloques singuliers avec leurs malades ?
Le bulletin de l'INVS est aussi terriblement moqueur pour les experts : le virus B se maintient à 43,3 % ; le deuxième pic, non seulement se fait attendre, mais l'épidémie est en plateau !
L'édifice s'effondre. Toutes les belles constructions grippales et anti grippales ne tiennent pas devant la réalité des faits.
Revenons à plus grave : est-ce qu'un seul de nos experts, un seul de ceux qui nous ont rassurés sur les adjuvants, un seul de ceux qui nous ont bassinés avec l'innocuité des squalènes, ces fameux ailerons de requin que l'on sert à la cantine du personnel de l'Institut Pasteur, un seul de ces experts qui parlaient sur preuves, pas d'effets indésirables, on peut injecter du pandemrix (le vaccin aux 7 morts dans le dossier d'enregistrement) aux femmes enceintes et aux nourrissons quand le vaccin non adjuvé n'est pas disponible et en raison de la grande dangerosité de la grippe, a-t-on donc entendu un seul de nos experts parler de l'épidémie de narcolepsie finlandaise ? Non ! Ils se taisent. Il s'agit sans nul doute selon ces experts, d'un accident industriel, d'une péripétie finno-finlandaise, les 60 narcoleptiques sont le fruit de l'imagination de l'Agence Finlandaise, avec nos pharmacovigilants, rien ne serait arrivé. Les Finlandais sont, selon nos experts, des empêcheurs de tourner en rond, nul n'a le sommeil entamé, ils dorment sur leurs deux oreilles... (voir ICI pour les détails)
Les effets indésirables graves ne passent pas la frontière, la ligne Glaxot de sinistre mémoire.
Daniel Floret ira-t-il en congrès à Helsinki ? Ou à Rovaniemi, la patrie du Père Noël ? Pour dire aux Finlandais que ce sont des crétins et qu'ils doivent avoir rompu la chaîne du froid ?
Nul doute que nos experts enfarinés doivent brûler des cierges pour qu'enfin la mortalité augmente, pour qu'enfin le spectre de la grippe espagnole se transforme en réalité. Mais nous faisons confiance aux virus. Ils vont bien muter un jour.
La seule chose qui ne change pas, c'est l'expert, droit dans ses bottes, fier de sa vérité, incapable de s'adapter à une réalité mouvante et à la méthode expérimentale.
L'expert garde son poste à vie. Longue vie à l'expert cataleptique.
La grippe n'est plus ce qu'elle était depuis qu'elle est sous les feux de la rampe et non plus dans les yeux microscopiques des experts.
Rendez-nous, crient en choeur les experts, notre grippe d'antan !

mardi 8 février 2011

UN DIABETE VITE FAIT : HISTOIRES DE CONSULTATION 67

La ville de Sucre (Bolivie)

Monsieur A, 58 ans, dont je suis le médecin traitant, vient consulter après qu'il a vu un confrère généraliste pendant les vacances de Noël. J'étais remplacé et il ne voulait pas voir un remplaçant. Il est allé chez le médecin du copain qui a vu le copain parce qu'il avait mal au dos : le docteur B.
Cela fait donc à peu près six semaines.
Eh bien, le docteur B, c'est un rapide.
Monsieur A me montre le bilan que lui avait demandé de faire le docteur B (pour son mal de dos ?). Monsieur A me dit qu'il est diabétique.
Le bilan est délirant. A mes yeux. Pour un malade qu'il n'avait jamais vu et dont il savait qu'il avait un médecin traitant. NFS, VS, CRP, glycémie à jeun, HbA1C, créatininémie, bilan d'une anomalie lipidique, urée, sodium, potassium, SGOT, SGPT, GGT, TP, ECBU et... PSA.
Ainsi monsieur A a-t-il été déclaré diabétique avec une glycémie à jeun à 1,20 (g/l), une HbA1C à 6,8 % (demandée dès la première analyse). Le patient (j'ajoute que je connais ce malade depuis des lustres et que je le soigne habituellement pour des riens, sinon des rhumes, des lombalgies et une grippouillette hivernale) est inquiet et voudrait savoir ce qu'il doit faire. Encore une chose : le docteur B a prescrit un anti diabétique oral (il ne se rappelle pas le nom sur le moment et il me téléphonera une fois revenu chez lui qu'il s'agit de la metformine) que le malade a acheté mais n'a pas consommé parce qu'il avait peur de prendre des médicaments pour le diabète. Le docteur B a aussi prescrit du paracétamol pour les douleurs du dos. Il est dix-huit heures, Monsieur A a pris son dernier repas à midi, léger m'a-t-il dit. La glycémie capillaire est à 0,80 dans mon bureau.
Je lui affirme qu'il n'est pas diabétique, qu'il pourrait en revanche faire un peu de régime (il a déjà commencé) en mangeant moins calorique et moins sucré.
Mais l'affaire n'est pas terminée : le docteur B a aussi, sans être le médecin traitant, fait une demande d'ALD, l'a envoyée et le malade est à 100 % ! En deux coups de cuillères à pot.

Vous voulez une explication de texte :
  1. Je connais de réputation le docteur B comme un fanatique des prescriptions, des bilans et, accessoirement des vaccins (je ne parle pas du PSA).
  2. C'est en plus un escroc en prescrivant autant d'examens à un malade qui venait le voir parce qu'il avait mal au dos. Voulait-il élargir sa clientèle ou son ego ?
  3. On a un exemple parfait de disease mongering de terrain, une knockerie ordinaire : le docteur B a fait de Monsieur A un diabétique imaginaire en élargissant les critères du diabète, en lui prescrivant des médicaments avant de lui prescrire un régime, en rendant diabétique un patient bien portant : j'avais déjà écrit un post sur ce sujet : ICI.
  4. Le docteur B a non seulement prescrit des génériques (il entrera au paradis des bons médecins) mais aussi les molécules ad hoc selon les recommandations : metformine pour le diabète de type 2 et paracétamol comme antalgique. Nous avons donc un cas de disease mongering recommandable.
  5. Monsieur A a désormais la trouille d'être vraiment malade et si un jour il devient diabétique il dira : "Le docteur B me l'avait bien dit."
  6. La CPAM du coin, mon coin, a fait feu de tout bois pour qu'un non diabétique le devienne et puisse désormais bénéficier de soins gratuits.
J'aime pas le docteur B.

dimanche 6 février 2011

DANIEL FLORET ET LE COMITE TECHNIQUE DES VACCINATIONS : DEGAGEZ !


En ces périodes de révoltes et de révolutions (Tunisie, Egypte) pourquoi ne pas nous intéresser à notre beau pays ? Je me rappelle ce fameux proverbe indien dont la signification profonde me rend songeur lors de chaque Téléthon : "Il est plus facile de faire la charité à cent kilomètres de chez soi qu'à cent mètres de son domicile."
Eh bien, il est plus facile de prôner la révolte en Tunisie ou en Egypte qu'en France.
Je ne propose pas grand chose comme révolution : faire dégager Daniel Floret et le Comité Technique des Vaccinations.
Il y avait longtemps que ces experts me cassaient la tête. Que leur arrogance me rendait déterminé. Que leur incompétence me rendait encore plus médecin généraliste que je le suis.
Mais l'affaire des narcolepsies finlandaises (en réalité finno-suédo-islandaises) a dépassé les bornes.
Avant d'y venir, je voudrais parler des liens d'intérêt de Daniel Floret et de son équipe.

Les liens d'intérêt de Daniel Floret pour 2009 sont présents à la page 54 du rapport du Haut Comité de Santé Publique(ICI) et sont les modèles de courtoisie et d'honnêteté républicaine. Quant au reste de l'équipe, elle n'est pas en reste sur ce sujet.
Les liens d'intérêt du Comité de lutte contre la grippe font eux également et rétrospectivement froid dans le dos :ICI.
Sous d'autres climats, on dirait que la France une république bananière. A la place de l'United Fruit on écrirait Glaxo Sanofi United Pharma.

Pour ce qui est de Daniel Floret, la coupe est pleine. Ses déclarations de liens d'intérêt sont très variables d'une année à l'autre : est-ce un début de maladie d'Alzheimer ? Voir pour exemple 2007 - 2008 (LA) que vous pourrez comparer avec ceux que j'ai montrés plus haut en 2009. De participant il devient auditeur. Et nous imaginons qu'il ne défraie pas.

En revanche il est possible d'affirmer, au vu des liens qu'il a lui-même déclarés en 2009, qu'il n'a pas menti sous serment devant la Commission d'Enquête du Sénat en affirmant qu'il n'avait pas touché d'argent de Glaxo depuis 2000 ! En réalité il fait un distinguo subtil (une subtilité qu'il devrait appliquer à sa spécialité) entre lien et conflit d'intérêt. Vous pouvez lire ici ce monument de franchise et de bonne foi.
Monsieur Daniel Floret, expert parmi les experts, oublie-t-il les symposiums sponsorisés par Sanofi Pasteur MSD et GSK auxquels il a participé (Nancy 2003) dans le cadre de La Société Française de Pédiatrie oublie-t-il les réunions qu'il faisait dans la région lyonnaise en 2008 en collaboration avec liens mais sans conflits avec des fabricants de vaccins (Abbott, Wyeth - Pfizer, GSK) ? Monsieur Daniel Floret oublie-t-il, plus récemment la réunion qu'il a faite le 25 mars 2010 sous les auspices de Guigoz et de Wyeth - Pfize (ICI) ?

Mais revenons au PANDEMRIX dont je vous ai déjà parlé lors d'un post précédent : ICI.

Les Faits.
Soixante enfants et adolescents finlandais (entre 4 et 19 ans) ont présenté une narcolepsie post vaccinale et majoritairement après Pandemrix, vaccin adjuvé aux squalènes, et l'effet indésirable est survenu environ deux mois après.
Pendant la saison 2009 - 2010 56 personnes (je n'ai pas le détail dans la tranche d'âge précitée) sont mortes en Finlande en raison de la grippe (pour une population de 5,279 000 habitants). Est-ce acceptable en termes de santé publique ? Non !

C'est la raison principale pour laquelle je dis : LES EXPERTS DU COMITE TECHNIQUE DE VACCINATION : DEGAGEZ !


Voici les raisons qui me font dire cela :
  1. Les experts ont fait un mauvais choix sur le mock up. Je rappelle que, pour aller vite, afin de commercialiser le plus rapidement possible les vaccins qui allaient permettre de sauver des centaines de milliers de vie (sic), l'Europe a choisi d'emprunter le modèle grippe aviaire H5N1 pour fabriquer les vaccins anti A(H1N1)v et, en raison de la faible immunogénicité théorique du virus, d'adjuver ces vaccins avec, avec des squalènes, et en ajoutant un conservateur pour les multidoses, le thiomersal, qui avait été interdit par l'AFSSAPS il y a plusieurs années. Les Etats-Uniens ont choisi de ne pas utiliser la procédure mock up et de pas ajouter d'adjuvants : pas de narcolepsie jusqu'à présent aux US.
  2. Les experts ont donc décidé, pour la raison précédente, d'utiliser des adjuvants pour augmenter l'immunité spécifique et aspécifique (au cas où il y aurait des mutations - re sic). Ces adjuvants étaient, selon les experts, sûrs a priori. Je vous propose de lire ce que j'avais écrit sur mon blog en octobre 2009 (!) : ICI, à propos de la Conférence de Presse qui s'était tenue au Ministère de la Santé le 8 octobre 2009 (ICI). Et voici les propos de Monsieur Perronne (dont on connaît les conflits d'intérêts déclarés) : "pas d'effets secondaires avec les vaccins adjuvés (?????), le thiomersal est sûr, les squalènessont des produits naturels (CQFD) ; l'intérêt des adjuvants : réactions croisées possibles avec d'autres virus ce qui serait génial en cas de mutation ; les travaux n'ont pas été faits "sur des coins de table" . Ces propos ont conduit l'Europe à autoriser rapidement, selon une procédure exceptionnelle, en fonction du danger sanitaire, des vaccins adjuvés dont le Pandemrix arguant que l'on disposait d'une large expérience antérieure (cf. Floret et Perronne). Ce qui était faux.
  3. Cela dit, les Recommandations du Comité Technique des vaccinations ont été de vacciner avec des vaccins adjuvés sauf chez les nourrissons et les femmes enceintes (craignait-il quelque chose ?). Tant et si bien qu'en Finlande, aucun cas de narcolepsie n'a été observé avant l'âge de 4 ans (mais il s'git peut-être d'une interprétation de ma part). Mais au dessus de cet âge et avec le Pandemrix : oui. Ces Recommandations ont été reprises dans la prestigieuse Revue Prescrire (ICI) qui marchait cependant sur la pointe des pieds.
  4. Quant au Pandemrix, il avait été signalé par Marc Girard, et cela pouvait être vérifié dans les dossiers d'enregistrement, que 7 morts avaient été constatés pendant les études : abracadabrantesque ! Et rien n'était imputé aux vaccins. Quant à la pharmacovigilance des vaccins, il était admis par les autorités compétentes que quelques jours d'observation suffisaient tant les produits étaient sûrs. La narcolepsie survient en moyenne deux mois après la vaccination...
  5. Les malades narcoleptiques finlandais ont de la chance : pas un seul expert n'a prétendu encore que la première cause de la narcolepsie était la grippe et que sa meilleure prévention serait la vaccination (probablement avec un vaccin non adjuvé) comme cela est avancé à chaque fois pour le syndrome de Guillain-Barré !
  6. Le grand problème de Santé Publique est celui-ci : fallait-il vacciner des patients qui risquaient peu la grippe et qui risquaient encore moins d'en mourir ? Sur des hypothèses fallacieuses de contagiosité, de gravité et d'efficacité des vaccins. Car, et cela nous le soulignons, existe-t-il une étude contrôlée d'efficacité du vaccin anti grippal dans les différentes populations exposées ? Nous savons que non. Ce n'est pas une provocation, c'est un fait de la littérature.
  7. Le grand problème de l'expertise, c'est celui de Daniel Floret qui, lors de la fameuse conférence de presse (minutes 19 à 27), a dit, j'ai résumé : " Il est désolé des études contradictoires qui indiquent pour l'une qu'il ne faut pas vacciner avant contre la grippe saisonnière et l'autre qu'il le faut. Il se lance dans un plaidoyer contre les études cas-témoins. En fait il ne sait rien : a) puisque la vaccination saisonnière a commencé, il faut continuer ; b) nous n'avons pas de données concernant les dangers des vaccins adjuvés notamment chez les femmes enceintes et les petits nourrissons mais si la pandémie se déclenche (?) et que les vaccins non adjuvés ne sont pas disponibles on vaccinera quand même les femmes enceintes et les petits nourrissons avec le vaccin adjuvé. Une seule contre-indication vraie : les SEP et les lupus (tiens, tiens, ce seraient des maladies auto-immunes ?)." Et ce n'est pas encourageant.
  8. Dernier point et de taille : Il n'est plus possible de négliger les effets indésirables touchant le système immunitaire dus aux vaccins ; il n'est plus possible de dire que les vaccins n'entraînent pas de complications immuno-allergiques. J'ai toujours été fasciné par ce mystère : les antibiotiques agissent sur les bactéries et entraînent des résistances ; les antihypertenseurs agissent sur la pression artérielle et peuvent entraîner des hypotensions. Mais les vaccins n'ont que des effets bénéfiques sur le système immunitaire. Dire que les antibiotiques..., dire que les antihypertenseurs..., ne rend pas ceux qui parlent membres de sectes anti antibiotiques ou anti antihypertenseurs. Pour les vaccins : on se tait. Ce mystère épistémologique est probablement lié à l'ancienneté des vaccins et à leurs bienfaits en général : ceux qui s'interrogent sont des adversaires du progrès...
En conclusion, je pense que l'accumulation de toutes ces erreurs expertales, rend le Comité Technique des Vaccinations inopérant et infondé sur le plan scientifique : qu'il dégage !

(Je remercie Marc Girard et le docteur M pour leurs participations respectivement involontaire et volontaire)




jeudi 3 février 2011

PANDEMRIX ET NARCOLEPSIE : AFSSAPS ET NARCOLEPSIE

Morphée - Jean-Antoine HOUDON (1769)


Nous avions souligné déjà dans des posts anciens datant de janvier et de septembre 2010 nos inquiétudes concernant le dossier d'enregistrement du PANDEMRIX de chez Glaxo, notamment 7 décès inexpliqués, chose jamais vue lors de l'enregistrement d'un médicament, décès qui avaient été balayés d'un revers de main par les autorités en termes d'imputabilité au vaccin.
Des cas de narcolepsie ont été signalés depuis mais ont été mis par les pharmacovigilants sur le compte du hasard.
Et voilà que l'Agence Finlandaise, THL et, en anglais, National Institute for Health and Welfare, fait un communiqué de presse (ICI) le premier février dans lequel elle rapporte un nombre anormal de cas de narcolepsieS chez des patients de 4 à 19 ans vaccinés majoritairement par le Pandemrix. Pour l'instant le THL n'a pas d'argument selon lequel cela serait dû à des lots particuliers de vaccin. En revanche, il a été constaté entre 2009 et 2010 60 cas de narcolepsie dans la tranche d'âge précitée. Concernant ces cas 52 avaient été vaccinés par Pandemrix alors que la cible était à 70 % vaccinée par ce vaccin. Les analyses préliminaires montrent un risque multiplié par 9 d'avoir une narcolepsie et ce risque est encore plus grand chez les 5 - 15 ans. Aucun cas de narcolepsie n'a été signalé chez les enfants de moins de 4 ans et la fréquence n'a pas été augmentée chez les plus de 19 ans. Le délai moyen d'apparition de l'effet indésirable est de deux mois après la vaccination. D'autres cas ont été signalés en Suède et en Islande.

Comme on dit quand on est une Agence officielle : il faut compléter l'étude, il faut faire des essais dans d'autres pays de la Communauté Européenne (neuf). Le facteur vaccinal semble retenu mais d'autres facteurs environnementaux et ethniques ne peuvent être écartés...

Comme quoi, la vaccination de masse sans même prendre en compte les données inquiétantes des dossiers d'enregistrement, fait prendre des risques à des populations saines et ce, d'autant, que les promoteurs de cette vaccination de masse sont persuadés a priori que les vaccins ne produisent pas d'effets indésirables.

mercredi 2 février 2011

BREVES DE MEDECINE GENERALE - HISTOIRES DE CONSULTATION : EPISODES 64, 65, 66

Sausalito (Ca) (Photo personnelle)

MERCREDI DEUX FEVRIER DE L'AN DE GRÂCE 2011

EPISODE 64 - Monsieur A, 42 ans, vient au cabinet pour la première fois. Il n'est pas content de son ancien médecin qu'il ne me cite pas. Cette entrée en matière est toujours pour moi, comme disent les cuistres, ambivalente. D'un côté je me réjouis qu'un patient insatisfait de son médecin puisse me choisir (sans que j'ignore que je peux avoir été recommandé par un patient à qui je n'ai procuré aucun avantage scientifique véritable mais à qui je parais "sympa", ce qui, du point de vue de mon ego et comparé aux grands services médicaux que je peux rendre en d'autres circonstances et à d'autres patients, n'est pas grand chose ; mais cela vaut mieux que d'avoir été recommandé par la voisine du gars qui sait que le docteurdu16 a une secrétaire avenante...), d'un autre côté je sais par expérience que ce genre de patients aura autant tendance à être volage avec moi qu'il l'a été avec le médecin précédent. Quoi qu'il en soit Monsieur A n'est pas content de son médecin parce qu'il ne lui a pas prescrit de radios alors qu'il souffre, dit-il, de lombalgies. Il est donc nécessaire que je fasse le grand jeu. Je l'interroge, il se déshabille, je l'examine et il s'avère que le diagnostic que je retiens est lombo-radiculalgie gauche L4L5. Avant même que j'aie commencé à faire le beau et à prescrire ou ne pas prescrire, le malade me dit : "Vous êtes un vrai spécialiste." Je lui demande pourquoi il me dit cela et il me répond : "Mon médecin ne me faisait jamais déshabiller." Cet adoubement, spécialiste, me rend encore plus fat. Moi qui ne suis même pas spécialiste en médecine générale. Vox populi, vox dei.

EPISODE 65 - La petite A, onze ans, est conduite par ses parents directement aux urgences d'un grand CHU parisien, pour des douleurs abdominales atypiques et les parents hésitent entre une gastro-entérite et une appendicite (on verra plus tard que les médecins auront le même état d'esprit, enfin, selon les propos des parents). Longue attente, petit examen, échographie difficile à faire "en raison d'interpositions coliques" et retour au domicile avec un vague "diagnostic" (?) de douleurs abdominales. Deux jours après retour au même CHU de la même petite fille : péritonite de chez péritonite. Opération en urgence. L'anamnèse rapporte ceci : une échographie inconclusive a été pratiquée mais ni NFS, ni CRP (à 200 le jour de la péritonite). Quand il n'y aura plus de médecins généralistes il y aura encore plus de monde aux urgences et les urgentistes demanderont encore plus de crédits pour obtenir une échographie en urgence pratiquée par un échographiste junior et ne demanderont pas des examens qu'un médecin généraliste des temps où il y avait encore des médecins généralistes aurait demandés. Vae victis.

EPISODE 66 - Madame A, 64 ans, est suivie par mes soins pour une hypertension artérielle, un diabète non insulino-dépendant et un glaucome (je suis, officiellement, le médecin traitant). Madame A est arthrosique et se plaint depuis des années de douleurs multiples et variées (DMV, copyright docteurdu16) pour lesquelles je n'ai pas trouvé de solutions adéquates. Elle souffre encore. Aujourd'hui elle est en colère. Pas contre moi, ce qui me soulage. Elle est allée voir un mésothérapeute du coin qui a) lui a fait du pique pique (plusieurs séances) et sans résultats ; b) qui lui a prescrit des radiographies des deux mains qui ont conclu, que les lecteurs et trices s'accrochent, à de l'arthrose diffuse touchant les articulations MP et les IPP, et cetera... ; c) qui l'a dirigée, de guerre lasse, vers un rhumatologue qui a jeté un regard dédaigneux sur la lettre du distingué mésothérapeute (mais le témoignage humain, ma brave dame...), qui a prescrit des examens complémentaires (en double ou en triple par rapport à ce que j'avais déjà prescrit il y a longtemps) et qui, oh surprise pour un médecin généraliste spécialiste en rien, a "prescrit" de la cuivramine, un traitement de six mois, accompagné de documents en couleur format fiche de mentions légales pour un médicament en demandant d'envoyer un chèque de 150 euro au dit laboratoire (tout le monde, d'après la patiente qui attendait dans la salle d'attente, ressortait avec les dépliants publicitaires...). Elle voulait, ma chère patiente, savoir ce qu'elle devait faire.
Je lui ai dit ceci : a) le mésothérapeute est un einstein ; b) le mésothérapeute est un charmant confrère respectueux des règles de la déontologie ; c) le mésothérapeute respecte également le parcours de soins mis en oeuvre par la sainte CNAM ; d) le rhumatologue ne pratique pas la dichotomie ; d) le rhumatologue ne touche pas de l'argent cuivramine ; e) j'écrivais de ce pas un petit mot à ma façon au confrère médecin généraliste faisant de la mésothérapie (sur ce dernier point elle a poussé de hauts cris car, "Comment allait-elle faire quand elle aurait de nouveau mal, car il l'avait soulagée de quelques douleurs ici et là ?" Je lui répondis avec un sourire appuyé et sincère : "Mais comme d'habitude, chère Madame A, sans me prévenir." Nous restons bons amis.

lundi 31 janvier 2011

LECONS DE H1N1 : ET SI UNE IMMUNISATION PARTIELLE POUVAIT ETRE CONTRE PRODUCTIVE...


(Je reprends et traduis les commentaires faits dans La revue Inside Vaccines à propos d'un article que j'ai pu lire dans la revue Nature )
L'article : Monsalvo, A.C., et al, Severe pandemic 2009 H1N1 influenza disease due to pathogenic immune complexes. Nature Medicine (2010)
Voici les commentaires :

L'essai : a) comprenait des malades hospitalisés en 2009 en Argentine pour grippe H1N1, des malades témoins hospitalisés sans grippe H1N1, et étudiait des tissus pulmonaires de patients décédés de la grippe en 1957 ; b) tentait de comprendre pourquoi la grippe H1N1 de 2009 avait touché une faible partie d'adultes d'âge moyen et pas les plus jeunes et les plus âgés, contrairement aux modèles typiques de la grippe et étudiait une série de marqueurs immunitaires parmi des patients ayant présenté différentes sévérités de grippes.

Les résultats fondamentaux :
  1. La charge virale du H1N1 2009 était plus faible que celle constatée dans les épidémies saisonnières antérieures. Ce résultat était cohérent parmi tous les patients atteints même dans les formes les plus sévères. La pandémie H1N1 2009 fut effectivement moins sévère et moins dangereuse que que les épidémies saisonnières antérieures.
  2. Les personnes âgées avaient un haut niveau d'anticorps protecteurs contre H1N1 2009 qu'ils avaient acquis lors d'expositions à des virus identiques dans le passé.
  3. Dans les cas les plus sévères (adultes d'âge moyen) il existait de forts taux d'anticorps non protecteurs contre H1 (une faible avidité antigénique incapable de neutraliser les antigènes). En revanche les patients d'âge moyen avaient des anticorps à forte avidité pour H1 1999. Une exposition antérieure à une maladie identique (ou à un vaccin) a entraîné la formation d'anticorps se fixant sur les antigènes mais incapables de les neutraliser.
  4. Les cas les plus sévères avaient de hautes concentrations de marqueurs de la maladie des complexes immuns : le système immunitaire s'attaque aux complexes immuns (AC/Ag) dus à la maladie initiale. Dans le cas de H1N1 cette maladie des complexes immuns a conduit aux formes respiratoires les plus sévères, voire à la mort alors que les cas sévères non H1N1 ne présentaient pas ces marqueurs. Les anticorps anti H1N1 non protecteurs ont entraîné la maladie des complexes immuns qui a causé les cas les plus sévères.
  5. Les études sur les tissus pulmonaires de la pandémie H2 1957 ont aussi retrouvé des marqueurs de la maladie des complexes immuns.
CONCLUSION : la maladie des complexes immuns est un candidat sérieux à la survenue de pandémies grippales où, globalement, le virus est léger mais peut entraîner des maladies sévères dans une population atypique comme celle des adultes d'âge moyen.

(Il est à noter que la maladie des complexes immuns avait été à l'origine de l'arrêt des essais du vaccin contre le VRS (virus respiratoire syncitial) dans les années soixante.)

Cette étude n'est pas une preuve définitive.
Il s'agit d'une piste. Sérieuse.
Mais elle invite à se rappeler les opinions toutes faites débitées par les experts pendant la pandémie grippale, experts qui devaient connaître de tels faits mais qui ne pouvaient se permettre de mettre des bâtons dans les roues de la grande machine OMS / Big Pharma lancée à grand frais sur l'autoroute de la connaissance et du bien-être des populations.

Voici les questions, cependant, que l'on doit se poser à la lumière de ces faits :
  1. Est-ce que les études faites sur les vaccins antigrippaux vérifient que les anticorps produits ont une forte avidité ?
  2. Est-ce que les anticorps à faible avidité retrouvés chez les adultes présentant une maladie sévère sont dus au vaccin ou à des expositions précédentes à la grippe ?
  3. Est-il réellement avisé de proposer la vaccination de toute la population au risque de rendre toute la population vulnérable si un virus identique survient et que les anticorps ont une faible avidité ?
Cette étude a le mérite de poser de vraies questions.
Cette étude renforce l'idée que le raisonnement scientifique se doit d'être en première ligne et non les solutions militaires : on vaccine tout le monde et personne ne bouge.
Trouver des solutions sanitaires efficaces fondées sur des approches pragmatiques et ciblées en ciblant les populations à risque est probablement le meilleur moyen de sauver des vies et d'éviter les dégâts collatéraux des initiatives médicales de masse volontiers non nécessaires et pobablement contre productives.