dimanche 23 juillet 2023

Un congrès à Chicago (ASCO ou American Society of Clinical Oncology) : David Semiov. 35

 

Un congrès à Chicago (ASCO 2023)

35

David Semiov.


De nombreux activistes de la cancérologie, c’est-à-dire des personnes qui n’ont pas comme éléments de langage, le progrès, l’innovation, le changement de paradigme, sont venus assister à la présentation de David Semiov à l’hôtel Marriott. Mais ils ne sont pas les seuls. Des représentants de l’industrie pharmaceutique (le premier qui dit Big Pharma et ici Big Onco est considéré comme un complotiste anticapitaliste et comme une personne indigne de parler de cancérologie) sont également là car Semiov a l’art d’appuyer là où cela fait mal, ce qui donne des idées aux membres des firmes. La conférence s’intitule « Big Data, Big Lies ».

« … le principal problème des publications scientifiques aujourd’hui vient de leur manque d’indépendance…il est désormais très compliqué, voire impossible, de travailler en certains domaines, et le fait que nous soyons réunis ici à l’occasion de l’ASCO… pour faire des recherches il faut de l’argent et l’argent provient des firmes qui souhaitent promouvoir leurs produits… le fait que je sois un journaliste, un journaliste scientifique, est un handicap car un journaliste ne peut être qu’un journaliste dans l’esprit des chercheurs… et ils n’ont pas tort… j’ai donc plusieurs raisons de ne pouvoir être entendu, dont celle d’être prétendument un ennemi de l’industrie pharmaceutique, un activiste anti système ou un dangereux dynamiteur de l’organisation de la santé.... je voudrais encore une fois clarifier mon point de vue avant de vous montrer les derniers chiffres de la fraude scientifique... (murmures dans la salle) … Ma position est claire, tout le monde devrait la connaître depuis longtemps, même si elle a évolué au cours des années : je me moque du capitalisme ou de tout autre système de fonctionnement des sociétés, je m’intéresse aux recherches scientifiques dans le domaine de la médecine et, plus généralement dans le domaine du soin, car ces recherches sont à la base des prises en charge qui sont proposées aux citoyens qu’ils soient bien portants ou malades… Il vaudrait mieux que ces recherches soient de bonne qualité, qu’elles permettent aux soignants de faire des choix judicieux, c’est-à-dire que leurs validités intrinsèque et extrinsèque soient scientifiquement non attaquables… C’est loin d’être le cas…

« …et donc, notre groupe s’attache à tenter de comprendre pourquoi ce n’est pas le cas, depuis la conception des protocoles, le déroulement des essais, leurs interprétations statistique et clinique, leur publication et leur influence sur les autorisations données par les agences gouvernementales… Cela devrait être le job de l’Etat que de contrôler l’activité des firmes dont l’objectif, ce qui n’est pas honteux, est de gagner de l’argent. Tout le monde ne pense qu’à gagner de l’argent… et l’Etat ne fait pas le boulot… La corruption du système est à la hauteur des enjeux financiers. Rappelons que le complexe santéo-industriel représente plus d’argent que le complexe militaro-industriel aux Etats-Unis et fait l’objet de moins de scénarios violents, criminels et complotistes à Hollywood… 



(Pour lire Le Congrès depuis le début : ICI)


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