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dimanche 12 mai 2024

Bilan médical du lundi 29 avril au dimanche 12 mai 2024 : convention, travailler en équipe (GB), taxonomie, dépression, psychiatres, corruption, irradier le mauvais sein, coiffe des rotateurs, études observationnelles, psilocybin, cancer du sein, fausses références, ritaline...


Purs médecins trouvant le social impur.


(Pascal Gros)

URGENT

Analyses du projet conventionnel entre l'Assurance Maladie et les médecins

Michael Rochoy

LA (il faut lire sur X)



Richard Talbot







Exemple : Travailler en équipe en Angleterre : MG, et cetera.

Les Anglais font le bilan depuis 2014, c'est LA.  

Pour ceux qui lisent X : très belle analyse (un peu orientée sur les défauts du système) de @CltYan : ICI.

Pour ceux qui n'ont pas X : le fil sans les contraintes de X : LA.

En gros : c'est pas fameux en termes de charge de travail pour les MG, de compréhension des parcours par les patients, du coût de ces mesures et du nombre de passages aux urgences.

En France, le pouvoir politique fonce. Comme d'habitude sans biscuits et fera porter la responsabilité de l'échec sur le manque de volonté de changement.




Edward Hopper à Paris en 1907
via @AlBlaineau




Taxonomie (simplifiée) des preuves en fonction de leur poids






(Rappelons qu'en cliquant sur une figure on peut l'agrandir).


Si les plus riches aux US payaient de justes impôts... 



... il ne serait pas nécessaire d'augmenter les impôts des autres.


***

Patients dépressifs à risques de tentatives de suicide et d'effets indésirables sévères : quels traitements "marchent".

Une méta-analyse datée de novembre 2023 (LA) compare les effets des traitements sur les critères tentative de suicide, passage aux urgences, hospitalisation, suicide, décès, événements indésirables sévères) : psychothérapie seule, psychothérapie + antidépresseurs, antidépresseurs seuls.

Les résultats ne sont pas clairs (significativité douteuse de la méta-analyse) mais il semble que chez les enfants et les adolescents jeunes la psychothérapie seule soit plus efficace que les deux autres prises en charge et que chez les adultes la psychothérapie associée aux antidépresseurs soit meilleurs que les antidépresseurs seuls.

L'auteur fait des recommandations. Notamment prioriser la psychothérapie seule chez les enfants et les adolescents.

Dernier point : en France on n'a pas le choix car les possibilités sont nulles en termes de psychothérapie.



John Coltrane (1926-1967)
Source inconnue toute comme l'année de la photo


Nos amis psychiatres ont de l'humour.



Ceux qui pensent que les psychiatres ne sont pas influencés par l'industrie

Je n'ai malheureusement qu'une partie de l'article : ICI

Les neurologues et les psychiatres sont la deuxième spécialité aux US ayant reçu de l'argent de l'industrie entre 2013 et 2022 !





Avant de vous auto-diagnostiquer une dépression ou une faible estime de soi, commencez par vous demander si vous n'êtes pas entourés de trous du cul.



Se tromper sur le sein à irradier n'a aucune conséquence (ixième degré de plaisanterie). 



On rêve (LA).

Ainsi, irradier un sein normal par erreur, ne provoque aucune séquelle pour ce sein et ne constitue pas une perte de chance pour le sein pathologique ! Quelles mascarade sordide ! Alors que le lobby du dépistage ne cesse de faire peur aux femmes sur le retard diagnostique et thérapeutique ! 

Circulez, y a rien à voir !


Francis Bacon 
Bill Brandt : Primrose Hill London (1963)


La coiffe des rotateurs : un essai randomisé.

Après 3 mois de kinésithérapie et de prise en charge de 417 patients, 190 sont restés symptomatiques et on été randomisés en 2 groupes : chirurgie et pas de chirurgie. Les patients étaient évalués à 2 ans sur la douleur et la fonctionnalité de l'épaule incriminée. Les auteurs préconisent une prise en charge non chirurgicale au début. Puis, en cas de rupture complète : chirurgie. Si rupture incomplète : persistance de la prise en charge non chirurgicale.

L'article est LA.


211 cm, 129 kilos

Une analyse "définitive" des études observationnelles.

@Drjohnm analyse LA un article et le démonte à la tronçonneuse.





Ça critique dur : psilocybin (hallucinogènes)


L'article est LA. Avec des modifications liées à la critique sus-jacente et sous-jacente.


La critique : ICI. Mais il y en a d'autres.

Avec la réponse des auteurs dans la foulée, enfin, la pseudo-réponse qui a quand même entraîné les modifications (Expression of concern) : LA  

Finalement : il faut souligner la rapidité avec laquelle les auteurs ont répondu aux critiques et modifié l'article : bravo au BMJ.



Nous l'avons pourtant tant aimé...


La corruption, encore la corruption : les gériatres.

Le Formindep, encore une fois fait le job. A propos des recommandations des sociétés de gériatrie sur la vaccination anti-grippale. C'est LA.


Les 10 meilleurs livres selon Paul Auster... Je n'ai pourtant jamais réussi à terminer un livre de Paul Auster
via @johnstonglenn



Il y avait le Plus c'est bas mieux c'est (cholestérol, Pression artérielle, et cetera)

Et maintenant, les nouvelles recommandations US sur le dépistage du cancer du sein, telles qu'elles ont été publiées dans le JAMA (LA), conseillent une mammographie tous les 2 ans chez les femmes de plus de 40 ans !

Avec le dépistage, c'est Plus t'es jeune, mieux c'est !

On rappelle qu'en France le dépistage organisé du cancer du sein commence à 50 ans et se termine à 74 ans.

Plus que jamais : lire Cancer Rose sur le sujet : LA.

Avec son outil à la décision : ICI.


Le plus surcoté des cinéastes français.



Le trafic de fausses références



Très bel article, très documenté, montrant comment il est possible trafiquer dans l'édition scientifique et surtout proposant des solutions pour découvrir et remédier : ICI





dimanche 1 mai 2022

Bilan médical du lundi 25 avril au dimanche premier mai 2022 : hépatite aiguë mystérieuse, sur prescriptions pédiatriques, frénectomie linguale, corruptions en tout genre.

Je n'ai pas retrouvé qui créditer.

 

Quand les hypothèses sur l'origine des hépatites aiguës d'étiologie (encore) inconnues chez des enfants "sains" fourmillent et convainquent a priori les convaincus d'avance.

L'article de l'European Center for Disease Prevention and Control (ICI) résume les hypothèses possibles.

  1. Un cofacteur affectant les jeunes enfants rendant les infections modérées à adénovirus plus sévères ou les provoquant en déclenchant un phénomène immun pathologique. Le cofacteur peut  être : a) une susceptibilité particulière due à un manque d'exposition antérieure aux adénovirus lié à la pandémie ; b) une infection antérieure à SARS-CoV-2 ou une autre infection incluant un effet limité de l'omicron ; c) une coinfection par SARS-CoV-2 ou une autre infection ; d) l'exposition à une toxine, une molécule ou un facteur environnemental
  2. Un nouveau variant d'adénovirus avec la contribution on non d'un cofacteur (cf. supra)
  3. Une toxine, une molécule ou un facteur environnemental
  4. Un nouveau pathogène agissant seul ou en confection
  5. Un nouveau variant de SARS-CoV-2

A suivre.


Quand les autorités de régulation britanniques ne tiennent pas compte des conflits d'intérêts : alteplase et Starflex

Peter Whilmhurst rapporte ICI que malgré le fait que certains auteurs aient omis de déclarer leurs liens d'intérêts, ni le MHRA (Medicines and Health Care products Regulatory Agency), ni la revue Circulation ne sont revenus en arrière sur la publication, respectivement de recommandations concernant alteplase et de la publication d'un article concernant Starflex.


Quand la mortalité liée au cancer du sein diminue quelles que soient les tranches d'âge à partir de 1987

En rappelant ceci : 


Le dépistage du cancer du sein a commencé en 1990 et ne concernait que la tranche d'âge 50-65 ans !


Quand la France va mal ! Comparaison des prescriptions pédiatriques communautaires dans 11 pays et régions du monde.

Désolé de rapporter toujours et encore des statistiques catastrophiques concernant nos pratiques médicales et de santé publique dans un pays, la France, qui cultive à la fois l'autosatisfaction et le mépris de soi-même selon les saisons.

Vous lirez LA l'article dans le détail si vous osez vous y risquer.

Parce que c'est inquiétant !

Les tableaux comparatifs entre la France et les différents pays pour la prescription en fonction des classes pharmaco-thérapeutiques (voir ICI) est, dans l'immense majorité des cas, la France est dans le peloton du haut..

Regardez les tableaux 5, 6, et 7.

Prenons l'exemple des antibiotiques : au dessus : la Nouvelle-Zélande (93,7/100 000 patients) et les Pays-Bas (75,8), quant la France elle a des taux de prescription de 64 contre respectivement 33,2 (Danemark), 12,5 (Norvège) et 6,7 (Suède)

Pour les corticoïdes : NZ (178,9), F (98,5), NL (81,4), DK(79,2), N(71,4) et S (57,1)

Pour les préparations nasales : NZ (40,6), F (331,4), NL (7,7) , DK(39,2), N(64) et S (36,9)

Pour les anti histaminiques : NZ (178,9), F (245,9), NL (60), DK(41,2), N(114,2) et S (90)


Quand un quart des patients hospitalisés pour Covid est guéri complètement à un an : est-ce vrai ? Est-ce faux ?

Un commentaire d'article dans le BMJ qui n'a ni queue ni tête sur les séquelles covid post hospitalisation car il ne précise ni le statut des patients hospitalisés (j'imagine que l'on peut trouver ces informations dans le papier originel -- je n'ai pu le lire (protégé) et il avoue en tout e franchise qu'il s'agit d'une étudeouverte avec 63,7 % de sortie d'essai !


Quand une étude pourrait changer le jeu ou pourrait se tromper sur la mortalité globale.

L'article de Maryanne Demasi ICI : et l'article en pre print lui-même : LA.

Le pitch de cet article : les vaccins anti Covid ARNm et adénovirus diminuent la mortalité relative mais seuls les seconds vaccins diminuent la mortalité globale.

Je ne sais pas quoi en penser : à vos plumes.


Quand un journal sponsorisé rapporte un congrès d'une société savante sponsorisée.

Egora #326 du 18 au 24 avril 2022  est un journal gratuit reçu par la poste dont l'équilibre financier ne tient que grâce à l'industrie pharmaceutique et à celle des matériels. Il rend compte, au milieu de publicités pour des produits à visée diabétique et pour des dispositifs médicaux destinés aux diabétiques, des communications entendues au Congrès de la SFD (Société francophone du diabète - dont je vous avais déjà parlé ICI). Il y a à la fois des articles sur des communications en théorie académiques et des articles tirés de symposiums sponsorisés par des laboratoires et des fabricants de matériel (Roche, Sanofi, Medtronic)...

Pardon de faire de la publicité pour cette revue dont l'impact factor... 

A noter qu'une certaine Karen Ramsay, rédactrice en chef, fait un édito sur Ramsay Santé.

Quand la frénectomie/frénotomie linguale est devenue un objectif de santé publique (???) dans les maternités.

Une réaction SALUTAIRE de l'ordre des masseurs-kinésithérapeutes.


A la suite du communiqué de l'Académie de médecine dénonçant ces pratiques inappropriées dans la majorité des cas : LA.

La lecture est édifiante : comment profiter de la crédulité des mamans et des papas.



Quand la plupart des interventions de soins analysées par Cochrane ne répondent pas aux meilleurs critères de qualité.

Cette analyse, voir ICI, montre :

Results: Of 1567 eligible interventions, 87 (5.6%) had high quality evidence on first-listed primary outcomes, positive, statistically significant results and were rated by review authors as beneficial. Harms were measured for 577 (36.8%) interventions, 127 of which (8.1%) had statistically significant evidence of harm. Our dependence on the reliability of Cochrane author assessments (including their GRADE assessments) was a potential limitation of our study.


Quand les médecins belges sont aussi corrompus que les autres et que, comme les autres...



Plusieurs études de MEDOR, dont celle-ci, parlent de l'influence de l'industrie pharmaceutique sur les médecins.

Mais le WHO dit pareil en oncologie.



Quand les patients influenceurs sont la nouvelle frontière du marketing direct industrie vers consommateurs


C'est tout pour ce soir mais il y avait encore tellement de choses à commenter...






mardi 1 décembre 2020

Jour 1 des pratiques médicales répandues françaises (et internationales) non fondées sur les preuves : Le dépistage du cancer du sein chez les femmes âgées de 50 à 74 ans sauve-t-il des vies ?

 


Réponse : non.

Voir le site Cancer rose pour plus d'informations (pertinentes).

Autre question : combien de femmes en 2017 ont-elles participé à ce dépistage organisé gratuit (généralisé en France depuis 2004) ?  

  1. 90 % 
  2. 35 %
  3. 49 %
  4. 70 %
Réponse dans le numéro suivant.

dimanche 30 septembre 2018

Octobre noir : c'est reparti.


Tous les ans cela recommence et tous les ans les ministres de la santé, qu'ils soient bachelotien, tourainiste ou buzynien, nous sortent la même soupe mensongère avec des arguments fallacieux, erronés, paternalistes, médisants, méprisants.

Et tous les ans nous remettrons l'ouvrage sur le métier. Les choses commencent à changer. L'indécence des campagnes de propagande commence à devenir flagrante. Quelle pourrait être la transition démocratique ? D'abord l'information des femmes.

Voici une video réalisée par Cancer Rose (cf. infra le point 11.) qui va en surprendre plus d'un.e.s et faire de poser beaucoup de questions à beaucoup.




  1. Le dépistage organisé du cancer du sein ne sauve pas de vies chez les femmes de 50 à 74 ans (1).
  2. Plus on pratique de mammographies et plus le nombre de diagnostics de cancers du sein augmente alors que la mortalité par cancer du sein est stable. 
  3. Le nombre de sur diagnostics et de sur traitements (et je rappelle que le sur traitement signifie parfois le combo complet chirurgie/radiothérapie/chimiothérapie) atteint selon les études 20 à 50 % des patientes (une étude néerlandaise rapporte récemment ce dernier chiffre : ICI).
  4. Avant 50 ans et en absence d'antécédents familiaux de cancer du sein, le sur diagnostic est encore plus important.
  5. En France plus de 2 millions de mammographies sont effectuées chaque année.
  6. En France il y a environ 54 000 nouveaux cas de cancers du sein diagnostiqués (LA) ce qui fait frémir en se rapportant au point 3. (2)
  7. Les plus grandes instances scientifiques françaises et Madame Buzyn trouvent que tout cela est très normal.
  8. Les femmes sont manipulées (voir ICI sur le blog de JB Blanc) mais puisque je suis un homme il vaut mieux que je me taise ; on leur ment, on leur fait peur, on leur fait des sur promesses.
  9. Les courses "roses" sont des opérations commerciales banales encouragées par les autorités : n'y allez pas. Cela ne fait aucun bien à la recherche et cela augmente le sur diagnostic.
  10. Les choses ne sont pas près de s'arrêter en raison des intérêts académiques, financiers et politiques en jeu.
  11. Pour plus d'informations allez lire le site Cancer Rose d'où le premier schéma est issu.
  12. Et lisez Rachel Campergue qui a tout dit : LA.

Notes : 

(1)


(2
Hypothèse 10 % : tous les ans 5 400 femmes assurées sociales de plus sont inquiétées à tort et/ou sont biopsiées à tort et/ou sont opérées à tort et/ou sont chimiothérapées à tort et/ou sont radiothérapées à tort... sans oublier les effets indésirables, les conséquences psychologiques, sociales, familiales, professionnelles et sociétales... et une vie bouleversée.

Hypothèse 20 % : tous les ans 10 800 femmes assurées sociales de plus sont inquiétées à tort et/ou sont biopsiées à tort et/ou sont opérées à tort et/ou sont chimiothérapées à tort et/ou sont radiothérapées à tort... sans oublier les effets indésirables, les conséquences psychologiques, sociales, familiales, professionnelles et sociétales... et une vie bouleversée.


Hypothèse 30 % : tous les ans 16 200 femmes assurées sociales de plus sont inquiétées à tort et/ou sont biopsiées à tort et/ou sont opérées à tort et/ou sont chimiothérapées à tort et/ou sont radiothérapées à tort... sans oublier les effets indésirables, les conséquences psychologiques, sociales, familiales, professionnelles et sociétales... et une vie bouleversée.


Hypothèse 40 % : tous les ans 21 600 femmes assurées sociales de plus sont inquiétées à tort et/ou sont biopsiées à tort et/ou sont opérées à tort et/ou sont chimiothérapées à tort et/ou sont radiothérapées à tort... sans oublier les effets indésirables, les conséquences psychologiques, sociales, familiales, professionnelles et sociétales... et une vie bouleversée.


Hypothèse 50 % : tous les ans 27 000 femmes assurées sociales de plus sont inquiétées à tort et/ou sont biopsiées à tort et/ou sont opérées à tort et/ou sont chimiothérapées à tort et/ou sont radiothérapées à tort... sans oublier les effets indésirables, les conséquences psychologiques, sociales, familiales, professionnelles et sociétales... et une vie bouleversée.


*****
Et ne dites pas qu'il n'est pas possible d'informer les femmes.
Voici une brochure par une association de patientes.

ICI

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UN PEU DE PROPAGANDE GOUVERNEMENTALE

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))))



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::::


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Scandaleuse campagne le 10 octobre 2018 : ICI.

Mais il y encore mieux :


xxxx

Et encore pire avec Agnès Buzyn à la manoeuvre.


ùùùùù

Du lourd :


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jeudi 14 décembre 2017

Cancer du sein : quelques chiffres sur le sur diagnostic.


Selon l'INVS il existe 54 000 nouveaux cas de cancers du sein par an en France (voir ICI).

On va dire qu'il s'agit de femmes.

Selon une étude néerlandaise il existe 50 % de sur diagnostics de cancers du sein (aux Pays-Bas) : voir LA.

Définition du sur diagnostic : diagnostiquer une maladie qui n'aurait jamais eu de conséquences sur la vie du patient, ni en termes de qualité de vie, ni en termes de morbidité, ni en termes de mortalité.

Imaginons que les Néerlandais se trompent.

Imaginons donc que l'INVS et les autorités françaises, qui ne reconnaissent (sous la torture) que 10 % de sur diagnostics de cancers du sein en France (et qui n'informent pas les femmes sur ce sujet, ou très mal, ou en catimini), ne se trompent pas.

Cela signifie (et de façon non cumulative) : 

Hypothèse 10 % : tous les ans 5 400 femmes assurées sociales de plus sont inquiétées à tort et/ou sont biopsiées à tort et/ou sont opérées à tort et/ou sont chimiothérapées à tort et/ou sont radiothérapées à tort... sans oublier les effets indésirables, les conséquences psychologiques, sociales, familiales, professionnelles et sociétales... et une vie bouleversée.

Imaginons que les Néerlandais ne se trompent pas :

Hypothèse 20 % : tous les ans 10 800 femmes assurées sociales de plus sont inquiétées à tort et/ou sont biopsiées à tort et/ou sont opérées à tort et/ou sont chimiothérapées à tort et/ou sont radiothérapées à tort... sans oublier les effets indésirables, les conséquences psychologiques, sociales, familiales, professionnelles et sociétales... et une vie bouleversée.


Hypothèse 30 % : tous les ans 16 200 femmes assurées sociales de plus sont inquiétées à tort et/ou sont biopsiées à tort et/ou sont opérées à tort et/ou sont chimiothérapées à tort et/ou sont radiothérapées à tort... sans oublier les effets indésirables, les conséquences psychologiques, sociales, familiales, professionnelles et sociétales... et une vie bouleversée.


Hypothèse 40 % : tous les ans 21 600 femmes assurées sociales de plus sont inquiétées à tort et/ou sont biopsiées à tort et/ou sont opérées à tort et/ou sont chimiothérapées à tort et/ou sont radiothérapées à tort... sans oublier les effets indésirables, les conséquences psychologiques, sociales, familiales, professionnelles et sociétales... et une vie bouleversée.


Hypothèse 50 % : tous les ans 27 000 femmes assurées sociales de plus sont inquiétées à tort et/ou sont biopsiées à tort et/ou sont opérées à tort et/ou sont chimiothérapées à tort et/ou sont radiothérapées à tort... sans oublier les effets indésirables, les conséquences psychologiques, sociales, familiales, professionnelles et sociétales... et une vie bouleversée.

Sans oublier que le bénéfice sur la diminution de la mortalité globale lié au dépistage organisé du cancer du sein est non avéré. sans oublier les effets indésirables, les conséquences psychologiques, sociales, familiales, professionnelles et sociétales... et une vie bouleversée.

Pour savoir et pour imaginer  comment sortir de cette situation inacceptable : LA.

PS (rajout du 3 mai 2018) : voici la lettre ouverte adressée par Cancer Rose (le site d'information indispensable pour une information équilibrée et honnête sur le dépistage du cancer du sein) à l'INCa (Institut national du cancer) : ICI.

jeudi 7 décembre 2017

Edition spéciale : une étude néerlandaise montre un sur diagnostic de 50 % lors du dépistage organisé du cancer du sein sans bénéfice net sur la mortalité.





Quand réagira-t-on ?


Voici l'abstract de cet étude.
Je ne le traduis pas.
Ce n'est pas la peine de le traduire puisque ceux qui lisent et comprennent l'anglais n'en tiennent pas compte et que ceux qui ne lisent pas et ne comprennent pas l'anglais n'en tiennent pas compte.
Vous avez aussi le texte in extenso : ICI.

Abstract

Objective To analyse stage specific incidence of breast cancer in the Netherlands where women have been invited to biennial mammography screening since 1989 (ages 50-69) and 1997 (ages 70-75), and to assess changes in breast cancer mortality and quantified overdiagnosis.
Design Population based study.
Setting Mammography screening programme, the Netherlands.
Participants Dutch women of all ages, 1989 to 2012.
Main outcome measures Stage specific age adjusted incidence of breast cancer from 1989 to 2012. The extra numbers of in situ and stage 1 breast tumours associated with screening were estimated by comparing rates in women aged 50-74 with those in age groups not invited to screening. Overdiagnosis was estimated after subtraction of the lead time cancers. Breast cancer mortality reductions during 2010-12 and overdiagnosis during 2009-11 were computed without (scenario 1) and with (scenario 2) a cohort effect on mortality secular trends.
Results The incidence of stage 2-4 breast cancers in women aged 50 or more was 168 per 100 000 in 1989 and 166 per 100 000 in 2012. Screening would be associated with a 5% mortality reduction in scenario 1 and with no influence on mortality in scenario 2. In both scenarios, improved treatments would be associated with 28% reductions in mortality. Overdiagnosis has steadily increased over time with the extension of screening to women aged 70-75 and with the introduction of digital mammography. After deduction of clinical lead time cancers, 32% of cancers found in women invited to screening in 2010-12 and 52% of screen detected cancers would be overdiagnosed.
Conclusions The Dutch mammography screening programme seems to have little impact on the burden of advanced breast cancers, which suggests a marginal effect on breast cancer mortality. About half of screen detected breast cancers would represent overdiagnosis.

Les femmes auront-elles un jour droit à une information honnête ?

dimanche 18 juin 2017

Madame Agnès Buzyn et les vaccins : deux poids, deux mesures. De qui se moque-t-elle ?

Balthus (1908-2001). Jeune fille à la chemise blanche. 1955


Dans une déclaration au journal Le Parisien (ICI) Madame Agnès Buzyn trouve inacceptable que la rougeole ait tué 10 enfants depuis 2008 en France.

Qui peut penser que cela serait acceptable ? A part la société philanthropique des morbillivirus, association de défense des minorités et au nom de l'intersectionnalité.

Elle ajoute même "On a le même problème avec la méningite. Il n'est pas supportable qu'un ado de 15 ans puisse en mourir parce qu'il n'est pas vacciné" en ne disant pas que le vaccin en question ne protège pas contre toutes les méningites dont meurent majoritairement les adolescents.

Bon. Et elle en profite pour parler d'un problème de Santé publique qui justifie selon elle l'obligation vaccinale. Ne polémiquons pas sur le fait qu'il est peu certain que la vaccination obligatoire permette qu'aucun enfant ne meure de la rougeole.

Pardonnons lui de ne pas être une spécialiste en vaccinologie et qu'elle soit influencée par des experts qui, selon elle, ne peuvent être bons que s'ils sont payés par l'industrie pharmaceutique. 

Mais Madame Agnès Buzyn, hémato-oncologue, voir ICI ma notice biographique prémonitoire, dont voici un court résumé biographique (source wikipedia) "À partir de 2008, elle occupe des postes importants au sein d'institutions publiques liées à la santé et au nucléaire : présidente du conseil d'administration de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (2008-2013), membre du Comité de l'énergie atomique du Commissariat à l'énergie atomique (2009-2015), membre du conseil d'administration (2009), vice-présidente (2010) puis présidente de l'Institut national du cancer (depuis 2011), présidente du collège de la Haute Autorité de santé (depuis 2016)." qui montre combien la médecine académique s'attribue dans un mouvement endogame centripète les meilleurs postes (on rappelle que son mari est directeur de l'INSERM) ne s'est jamais occupé ou n'a jamais considéré dans des déclarations publiques que des milliers d'amputations de seins de femmes étaient injustifiées.

Vous pourrez consulter sur ce blog comme sur celui de JB Blanc, de Sylvain Fèvre, de Marc Girard, ou du Formindep par exemple, tous les billets que nous avons consacrés à ce sujet montrant combien le sur diagnostic et le sur traitement des cancers du sein ou prétendus tels est un vrai problème de Santé publique.

Madame Agnès Buzyn ne dit mot.

Pourtant, elle a initié la concertation citoyenne (ce mot est horriblement sans sens commun) sur la cancer du sein dont les conclusions ont été défigurées et contestées. Voir l'article de JP Rivière : LA

Un article récent, danois, mené sur 30 ans, est particulièrement préoccupant : il montre que chez les femmes éligibles au dépistage organisé le sur diagnostic est de 24,8 % (une sur quatre !, hein, pas 8 femmes depuis 2008 !) et chez les femmes plus jeunes de 48,3 % Vous avez lu ? Voir LA.

Il ne s'agit pas d'une entreprise de diversion. 

Si je parle du sein ce n'est pas pour ne pas parler de la rougeole.

Pour la rougeole et le reste, je rappelle la série de billets de CMT : LA.

Si je parle de cela c'est pour dire que notre Ministre ne place pas les priorités au bon endroit.

Mais elle est aidée en cela par tous les bons apôtres de la vaccinolatrie qui font une grande économie de leur cerveau en répétant partout les argumentaires (alias les éléments de langage) colportés par l'industrie vaccinale et ses obligés corrompus.

Répondre à ces corrompus a déjà été fait par CMT.

Mais aucune de ces personnes ne sait lire.

Voici un florilège.


Le Conseil de l'Ordre des médecins, celui qui vient d'adouber le professeur Aubier malgré ses liens d'intérêts avec la firme Total, a lui publié un webzine (ICI) dont le niveau suppose que sa cible marketing est un élève du cours moyen première année.

Nous avons aussi Les Décodeurs qui se sont fait la spécialité d'écrire plus de sottises qu'il n'est permis et dont la compétence est celle du professeur Joyeux (LA).

Article dans Atlantico où un ultra libéral, Claude Le Pen, est favorable à l'obligation. ICI Quant à Stéphane Gayet, il dit une bêtise par phrase, on voit sa bio LA.

Enfin, un complotiste de l'anti complotisme, un certain Acermendax (Thomas C Durand), a publié une vidéo sur le net et vous pourrez en lire le texte (ICI) qui est arrogante, paternaliste, méprisante, mensongère et mal informée. Il est terrible que pour épondre à cette maman qui pose des questions pas si idiotes que cela mais qui  affirme des choses délirantes il faille que l'auteur mente. Nous hésitons entre la bêtise, la malhonnêteté ou la simple incompétence. Cela me rappelle tellement ce texte de Marc Girard : ICI. Je rajoute ceci : lire les commentaires de CMT qui montrent que le anti hoax fait partie d'une association de scientifiques pro OGM !

L'objectif prioritaire de Santé publique de Madame Buzyn est celui-ci : 10 enfants sont morts de la rougeole depuis 2008 !

En 2008, le CépiDc de l'Inserm a recensé 3 095 morts d'enfants de moins d'un an en France, soit un taux de mortalité de 374,9 pour 100 0005. 50,3 % de ces morts étaient dues à des affections dont l'origine est la période périnatale, ce qui représente 1 557 enfants. 20,7 %, soit 640, étaient dues à des malformations congénitales. 14,6 %, soit 452, étaient dues à une mort subite du nourrisson ou à une cause inconnue.

PS du 21 juin 2017.
J'étais passé à côté d'un texte savoureux, une Tribune du journal Le Monde auquel je continue à être  abonné pour des raisons que j'ai fini par ignorer, signée par quelques pontes vaccinolâtres dont l'insurpassable Professeur Fisher et le non moins respectable Robert Cohen, pour défendre l'obligation vaccinale (ICI) mais mon ami Marc Girard ne l'avait pas laissée passer, la Tribune : ses commentaires valent leur pesant de cacahuètes : LA.
Sans oublier Dominique Dupagne : LA.
Bonnes lectures.


mardi 21 juin 2016

Ce sont des raisons non administratives qui vont me faire cesser de pratiquer la médecine.


Je pense prendre ma retraite en juin 2018 avec tous mes trimestres (cela fera 39 ans d'exercice).
Je pensais continuer de travailler ensuite trois jours par semaine pour assurer la continuité des soins au cabinet, pour conforter l'avenir du dit cabinet et pour ne pas "abandonner" en rase campagne les patients que, pour certains et à cette époque, j'aurais connus depuis 39 ans...

Croyez-vous que je vais vous parler d'honoraires ? Croyez-vous que je vais vous parler de cette méchante Assurance maladie ? De la CARMF (la caisse de retraite des médecins) ? De l'URSSAF ? Du Trésor Public ?

Non.

Je vais vous parler de la médecine que je ne peux exercer. Ou que je ne peux exercer qu'au prix d'efforts surhumains

Ne croyez pas que je sois blanc bleu, que je fasse pas perdre de temps à mes collègues. C'est loin d'être le cas. Interrogez mes collègues dans le voisinage, ils auront des choses à dire sur moi. Interrogez mes patients ils auront aussi des histoires à raconter. J'ai déjà fait assez d'autocritique pour ne pas en rajouter. Pour faire le malin ou pour montrer combien je sais reconnaître mes erreurs.

Voici un aperçu minimaliste de mes petites peines de médecin. Je dis "petites peines" car ce ne sont que des petites peines comparées à celles qu'endurent les patients.

  1. Parce que je passe trop de temps à informer les patientes (et certainement pas assez), quand elles ont reçu la convocation de l'ADMY (l'association des médecins des Yvelines qui gère l'affaire), sur le rapport bénéfices/risques du dépistage organisé du cancer du sein (ce qui, en toute logique, et dans un pays démocratique devrait incomber aux promoteurs de ce dépistage et non aux médecins traitants, surtout quand ils doivent dire la médecine en  contradiction avec ce qui est raconté partout dans les media grands publics)... Et que les documents d'information, au lieu d'être le fait de la puissance publique, sont produits par des médecins indépendants (voir ICI par exemple).
  2. Parce que je passe trop de temps à informer les patients (et certainement pas assez), quand ils ont reçu la convocation de l'ADMY (l'association des médecins des Yvelines qui gère l'affaire), sur le rapport bénéfices/risques du dépistage organisé du cancer colorectal (ce qui, en toute logique, et dans un pays démocratique devrait incomber aux promoteurs de ce dépistage et non aux médecins traitants)... Et que les documents d'information, au lieu d'être le fait de la puissance publique, sont produits par des médecins indépendants (voir ICI)
  3. Parce que je passe trop de temps, en  contradiction avec ce qui est raconté presque partout dans les media grands publics, à informer les patients qui désirent que je leur prescrive un dosage de PSA... sur le rapport bénéfices/risques de cet examen qui n'est pas recommandé comme dépistage systématique. Et que les documents d'information, au lieu d'être le fait de la puissance publique, sont produits par des médecins indépendants (voir ICI)
  4. Parce que je me lasse de découvrir que l'on a dosé le PSA à l'un de mes patients (à l'insu de son plein gré) lors de son passage à l'hôpital ou chez un spécialiste bien intentionné (je ne parle pas des urologues dont le métier est de doser le PSA), ou à la médecine du travail, ou dans les centres d'examens périodiques de santé, pour un cor au pied, un rhume, voire une spondylarthrite ankylosante, que l'on a fait doser le PSA, comme ça, sans prévenir le patient... et sans l'informer du rapport bénéfices/risques de cet examen (cf. supra).
  5. Parce que j'en ai assez de constater que nombre de patientes sont convoquées tous les trois mois par leur gynécologue pour renouvellement de pilule et tous les ans pour frottis du col utérin contrairement à toute logique et à toute preuve scientifique. Et de devoir leur expliquer (perdre mon temps) que l'on peut prescrire la pilule pour un an et que le délai entre deux frottis est de trois ans.
  6. Parce que j'en ai assez que les consultations de mémoire aboutissant à un diagnostic d'Alzheimer chez "mes" patients se terminent dans 99,9 % des cas par la prescription d'un prétendu médicament anti Alzheimer par les spécialistes de la question... (on me dit dans l'oreillette que pour cause de trop grande efficacité ces médicaments sont sur le point d'être déremboursés).. et parce que je passe trop de temps à expliquer la famille, le plus souvent en vain, que les médicaments prétendûment anti Alzheimer sont à la fois inefficaces et potentiellement dangereux. "Vous en ont-ils parlé quand le médicament a été prescrit ? - Non."
  7. Parce que j'en ai assez que les patients soient obligés, au décours d'un passage aux urgences, chez le dentiste, chez le dermatologue, le cardiologue ou le rhumatologue, de venir me voir parce qu'on leur a dit que ces professionnels de santé ne faisaient pas d'arrêt de travail et qu'ils devaient aller en demander un à leur médecin traitant, ce qui nous gâche la vie
  8. Parce que j'en ai assez que les patients, après avoir consulté les centres anti douleurs où ils ont à peine été interrogés/examinés, ressortent avec des ordonnances stéréotypées de pregabaline et consorts.
  9. Parce que j'en ai assez de constater que les patients sortant des centres de cardiologie post infarctus soient (encore) traités par procoralan, crestor, tahor, exforge, c'est à dire passer du temps à aller à l'encontre de la  prescription d'un de mes confrères. Lassitude.
  10. Parce que j'en assez de devoir surveiller les INR flottants de patients qui ont reçu du sintrom ou du previscan à la sortie de l'hôpital au lieu de la bonne vieille coumadine, produit le plus prescrit dans le monde.
  11. Parce que j'en ai assez que des patients étiquetés BPCO par des pneumologues n'aient pas de BPCO et que je doive supprimer des traitements inefficaces, c'est à dire passer du temps à aller à l'encontre de la  prescription d'un de mes confrères.
  12. Parce que j'en ai assez que le pharmacien ou le médecin du travail (le docteur S sur twitter se reconnaîtra) dise qu'il est nécessaire de prescrire un appareil de mesure de glycémie capillaire à un patient diabétique non id.
  13. Parce que j'en ai assez que les consultations de cardiologie passent presque systématiquement par la case échographie, épreuve d'effort, voire scintigraphie d'effort, voire coronarographie, voire dilatation, voire stents, voire... chez des patients qui ne le méritaient pas.
  14. Parce que j'en ai assez que la prévention des risques évitables soit en France aux abonnés absents (alcool, tabac, junk food, par exemple) et que je doive passer mon temps à lutter, en mon cabinet, contre les différents lobbys qui ont pignon sur rue dans tous les media... et au risque de passer pour un ringard...
  15. Parce que j'en ai assez de devoir me désoler que... mes confrères, mes consoeurs, et cetera...
  16. Et je n'ai pas parlé de l'oncologie, des soins dits palliatifs, de l'hospitalocentrisme et de l'excès  de lutte contre l'incertitude. Voir le blog....
Je remercie ici tous les médecins qui m'ont permis de me délivrer un peu de la gangue de l'enseignement de la faculté de médecine qui m'a appris des choses capitales mais qui m'a aussi appris à ne pas exercer mon esprit critique et à croire à l'enseignement descendant, paternaliste, et cetera. Mais c'était sans doute il y a longtemps. Et je remercie aussi La Revue Prescrire.
Je ne les remercie pourtant pas car ils ont rendu l'exercice de la médecine générale impossible car je dois passer mon temps à dire le contraire des avis autorisés des autorités de santé et, finalement, à faire le travail de ceux qui sont payés, par l'industrie et par leur ego démesuré (le pouvoir, le pouvoir),  pour dire une médecine qui va à l'encontre, selon moi, de l'intérêt des citoyens.