La vaccination contre la grippe saisonnière n'a pas encore fait la preuve de son efficacité dans des essais contrôlés de bonne qualité.
Cela fait pourtant cinquante ans qu'existe la vaccination contre la grippe saisonnière.
Cela fait cinquante ans que tous les critères d'efficacité retenus par les agences gouvernementales sont fondés sur des taux d'anticorps.
Cela fait cinquante ans que l'on attend le résultat d'essais contrôlés bien menés pour montrer que la vaccination anti grippale saisonnière mais on nous dit, les autorités, les laboratoires, qu'il ne serait pas éthique de proposer de tels essais puisque l'on sait que cela marche.
Malgré les déclarations tonitruantes et l'argent dépensé, en l'état actuel des choses il n'est pas démontré que le vaccin anti grippal protège efficacement les personnes âgées (voir ICI) et que la vaccination des personnels de santé protège efficacement les personnes âgées institutionnalisées (voir LA).
On aurait donc dû mettre en place des essais contrôlés de bonne qualité avec une méthodologie robuste et, en prenant en compte la faible efficacité constatée avec les essai disponibles, on aurait dû et pu, en même temps, mener des essais randomisés concernant les masques, le type de masques, à l'intérieur, à l'extérieur, concernant l'aération des locaux, la distance de sécurité dans les lieux institutionnels de soin et dans la rue et dans les lieux de confinement, le lavage des mains, en tenant compte des âges et des comorbidités. Ainsi, par prévention, et en dépit du fait qu'il n'est pas clair que ces études auraient pu montrer des résultats conclusifs, les mesures barrières auraient été instaurées depuis longtemps contre la grippe saisonnière, et ainsi le port du masque et les recommandations de distances de sécurité auraient pu être instituées plus tôt pour Covid-19 et auraient pu sans doute sauver des vies et désengorger les services de réanimation.
J'ai oublié de dire qu'il n'y avait pas de masques (et d'autres babioles comme des gants, des blouses jetables) au début de la pandémie. Mais, si des études de ce type avaient été faites pour la grippe saisonnière, tout le monde aurait eu des masques en février !
On voit que les pays qui ont, il faut être prudents, le mieux réussi comme Taïwan ou la Corée du sud avaient eu l'expérience d'épidémies antérieures, SRAS, H1N1, Mers-Cov et en avaient tiré des conséquences à la fois pour les mesures-barrières et pour les technique de diagnostic/traçage/isolement.
Enfin, il serait judicieux d'être prudents sur l'efficacité en situation réelle des vaccins qui commencent à être pratiqués : les mesure-barrières ne sont sans doute pas à abandonner dans l'immédiat et surtout dans les années prochaines.
N'oublions pas que la logistique est un point aussi crucial que la vaccination elle-même.