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samedi 28 mars 2015

Guy Vallancien à propos de l'argent comme Célimène vis à vis de ses soupirants.


Une tribune récente de Guy Vallancien (ICI), néolibéral affirmé et PSAolâtre distingué, qui fait suite à d'autres et qui précède celle-ci (LA) où il affirme avec véhémence que l'argent lui paraît être inodore, indolore, neutre et sans danger sur les cerveaux mandarinaux, trop forts les gars d'échapper à la dissonance cognitive, et a fortiori celui venant de big pharma ou de big matériel, fait penser (sur une suggestion de Dany Baud)  à Célimène dans Le Misanthrope de Molière quand Alceste lui reproche d'avoir trop de soupirants (Acte 2, scène I) et qu'elle lui répond qu'en avoir beaucoup est la preuve qu'elle n'en a pas un en particulier, ce qui devrait le rassurer.

Alceste.
...mais votre humeur, Madame,
Ouvre, au premier venu, trop d’accès dans votre âme ;
Vous avez trop d’amants, qu’on voit vous obséder 
Et mon cœur, de cela, ne peut s’accommoder.
Célimène : 
Des amants que je fais, me rendez-vous coupable ?
Puis-je empêcher les gens, de me trouver aimable ?
Et lorsque, pour me voir, ils font de doux efforts,
Dois-je prendre un bâton, pour les mettre dehors ?
Plus loin.
Alceste :
C’est que tout l’univers est bien reçu de vous.
Célimène :
C’est ce qui doit rasseoir votre âme effarouchée,
Puisque ma complaisance est sur tous épanchée :
Et vous auriez plus lieu de vous en offenser,
Si vous me la voyiez, sur un seul, ramasser.

Tout est dit.
La théorie inavouée de Bruno Lina (voir ICI), virologue, grippologue, voire gripouillologue, est confirmée : "Trop de corruption tue la corruption." ou, dans sa version célimènesque : "Trop d'amants tue l'infidélité".

(Illustration : Ludivine Sagnier interprétant le rôle de Célimène - 2007)

jeudi 18 février 2010

FRANCOIS BRICAIRE EST PAUVRE : ORGANISONS RAPIDEMENT UN BRICAIROTHON !


En écoutant les propos de François Bricaire sur France-Info (il répondait aux questions d'un journaliste dans une émission sur le bilan de la grippe A/H1N1v à laquelle participait Marc Girard) j'ai eu la larme à l'oeil. La recherche française dont, sans nul doute, le professeur Bricaire est l'un des plus éminents fleurons (les gens qui le connaissent riront, ceux qui ne le connaissent pas n'y verront aucun humour), ne peut voyager. François Bricaire, le fameux fils de son père, l'éminent Henri Bricaire, endocrinologue qui nous apprit deux ou trois choses à Cochin dans les années soisxante-dix (et je ne peux résister à la vieille plaisanterie sur la famille Debré : le père était un aigle -- le fameux Robert Debré "inventeur" de la pédiatrie française--, le fils un faucon -- l'éminent Michel Debré, un des pères de la Cinquième République-- et le petit-fils un vrai c..., chef du service d'urologie de l'hôpital Cochin où fut opéré Mitterrand mais pas par lui), a besoin, pour rencontrer les éminents chercheurs internationaux en infectiologie de se faire payer ses voyages à l'étranger par Big Pharma. Il est vrai que ses faibles émoluements de chef de service ne lui permettent pas de prendre un billet de deuxième classe et un hôtel deux étoiles lors du prochain congrès de l'ICAAC (International Conference on Antimicrobial Agents and Chemotherapy) qui est la référence mondiale et qui se tiendra à Boston en septembre prochain. Il préfèrera la classe Affaires et le Grand Hyatt ainsi que tous les faux frais (repas et excursions) !
Il est donc temps d'organiser un Bricairothon afin que notre grand chercheur national, expert de toute l'infectiologie française, expert des vaccins et de tout le reste, puisse assister, sans l'aide de Big Pharma à ce Congrès où ses confrères du monde entier attendent ses communications avec un enthousiasme qui, espèrons-le, sera communicatif.
Il est temps de l'affranchir des influences néfastes de Big Pharma et qu'il puisse rencontrer ses amis internationaux qui ne manqueront pas de le fêter lorsqu'il arrivera dans sa suite...
A moins qu'il ne décide, comme le grand expert indépendant Bruno Lina qui a donné sa méthode, infaillible pour être indépendant et devenir insensible aux conflits d'intérêts, dans la même émission de France-Info, à savoir accepter toutes les sollicitations, prendre l'argent d'où qu'il vienne et, ainsi, en ayant mangé à tous les rateliers, et des rateliers concurrents, précise-t-il, ne plus se rappeler d'où venait l'argent et agir en toute sérénité. Nous croyons rêver.
Quand nous aurons les données chiffrées du coût prévisible du déplacement du professeur Bricaire à Boston, rien n'est encore précisé sur le site de l'ICAAC, nous ne manquerons pas d'organiser une levée de fonds afin que notre chercheur national et expert dans le même métal puisse désormais parler en toute franchise dans les nombreuses émissions où il est invité.
Sauvons le soldat Bricaire !