Affichage des articles dont le libellé est ESSAIS CONTROLES. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est ESSAIS CONTROLES. Afficher tous les articles

dimanche 27 octobre 2024

Il est possible de mener des essais cliniques contrôlés (vaccins) dans le cas de virus respiratoires (grippe saisonnière et Covid).



Déf. : Un.e vaccinolâtre est une personne pour qui la moindre critique, même mineure, d'un essai clinique, d'un point de vue, d'un éditorial, concernant les vaccins, fait de la personne qui l'a formulée un.e antivaxx.


La lecture critique d'articles (LCA) pour les vaccinolâtres s'arrête aux articles concernant les vaccins (on me dit dans l'oreillette que ce n'est pas mieux pour le reste).





Je me suis fait agresser l'autre jour sur X par deux individus à propos de mes commentaires sur un essai mené "dans les conditions réelles" étudiant le risque d'événements cardiovasculaires post vaccinaux (Covid).


L'article est ICI

On rappelle que "Conditions réelles" signifie pour les essais cliniques : un essai non aveugle, non randomisé, volontiers de cohorte ou cas-témoin, le plus souvent rétrospectif sur données électroniques (sans voir le ou la patiente ou le ou la sujette, selon les cas) dont les données cliniques sont documentées par la personne/patient soit par entretien téléphonique, soit par SMS, soit par mail.

Les essais cliniques en condition réelle ont un intérêt pour explorer des pistes sur des populations plus importantes, pour élargir le champ des connaissances obtenu dans des essais contrôlés robustes positifs (à d'autres populations, en intention de traiter, effets indésirables, ...) mais certainement pas pour valider des indications et des AMM.

Mes deux V** se sont vantés de connaître la taxonomie des preuves des essais cliniques en fonction de leur poids.

L'idée essentielle, développée par l'industrie, la partie est presque gagnée à la FDA et sur le point de l'être à l'EMA, est de pouvoir (pour enregistrer un produit et le rembourser) se passer à termedes essais contrôlés, considérés comme pertes de chance pour les patients et pertes d'argent pour les industriels. Nos deux amis font partie du lobby "Les essais contrôlés ne servent pas à grand chose". Au moment où un article paru dans le JAMA indique le contraire (LA).

Et j'ai eu droit à une phrase dans le style : "peu importe la qualité de cet essai puisque tous les essais contrôlés antérieurs disent la même chose..." Et ensuite : "Qui êtes-vous pour critiquer un essai clinique concernant les vaccins ?" Réponse : Un antivaxx et un comploplo.

Les deux V** se sont ensuite attaqués au fait que je fournissais des arguments issus de mon blog au lieu de développer sur X les mêmes arguments à leur attention, ce qui, bien entendu, est une preuve de non-expertise.

J'écrivais dans ce billet intitulé Misère de l'épidémiologie (ICI), que ce qui s'était passé pour le vaccin anti grippal, à savoir pas qu'aucun essai essais contrôlé n'avait été mené depuis des lustres, se reproduisait avec le Covid et la réponse de l'un deux, un futé, me balançait à la figure que mon billet était erroné puisqu'une étude montrait que c'était impossible de le faire.


via Nicolas Badre (@BadreNicolas)

⏬⏬⏬

Ce que dit Cochrane sur les vaccins anti grippe saisonnière

On rappelle, avant d'aller plus loin, aux 2 V** que la collaboration Cochrane est très sceptique sur l'efficacité de la vaccination anti grippale tant en institutions pour personnes âgées qu'en termes de dissémination soignants vers soignés. 

Chez les adultes en bonne santé : ICI. (hors Cochrane : LA)

Chez les personnes âgées : LA.

Chez les enfants en bonne santé : ICI.

On connaît les défauts et les limites de Cochrane depuis un certain temps (entreprise devenue commerciale, insincérité sur la production des données, influence de l'industrie pharmaceutique) mais le fait que Cochrane ait fait des conclusions pour le moins négatives de l'efficacité des vaccins anti grippe saisonnière, notamment dans les populations à risque, les personnes âgées e/ou polymorbides, et n'ait pas réactualisé ses données parce qu'il n'y a pas de nouvelles études robustes à conduire.



Propriété : Armelle de Moncuit (@Armelle2M) 



Voici l'étude que nos deux champions de la science m'ont adressé comme preuve de mon ignorance et de leurs qualités.

L'article est LA.

Analysons l'article.

L'abstract dit exactement le contraire de ce que prétendent les deux V**.

Our findings suggest that a pragmatic RCT using non-specific endpoints is feasible.

A condition, bien entendu, de cibler les personnes à risques en fonction de leur âge, de leurs comorbidités, de leurs lieux de vie (communautaires ou institutionnalisés) : le b.a.-ba de l'épidémiologie et des études. Car l'incidence de la maladie est différente comme le note l'abstract lui-même :

Hospitalization rates were 40–50-fold and 2–10-fold higher in those >50 years and with comorbidities, respectively.

Liens et conflits d'intérêts.

Arrêtons-nous un moment, cela a quand même de l'importance, sur les auteurs de l'article. Parmi les 13 signataires, 4 sont des employés de Sanofi Pasteur dont le premier signataire ! 

Ainsi, une étude dont le promoteur est Sanofi Pasteur et dont 4 des rédacteurs sont des employés de la firme, indique que ne pas faire d'essais contrôlés n'est pas une erreur puisqu'ils sont infaisables (i.e. ils justifient la non-action de leur employeur).

  

L'introduction.

C'est un poème. Les auteurs écrivent à la deuxième ligne de l'introduction que :

Randomized control trials (RCTs) have, in recent years, relied on laboratory confirmed influenza as a study endpoint to demonstrate the efficacy of influenza vaccines.

Hors, l'article de 2012 qu'ils citent (LA), une revue systématique et une méta-analyse, pour montrer que ça marche, dit exactement le contraire : Evidence for protection in adults aged 65 years or older is lacking.

Et comme ils reconnaissent implicitement en fait que ça ne marche pas ils dérivent vers les complications non pulmonaires de la grippe... 

Cela dit : Differentiated influenza vaccines have demonstrated improved immunogenicity and protection for older adults and some studies have included non-specific cardiovascular or other secondary events to illustrate the full public health value of these vaccines as compared with traditional influenza vaccines12,13,14,15.

Je suis donc allé aux sources : 

La référence 12 est une étude de dose, normale vs forte.

La référence 13 est une étude ouverte.

La référence 14 est une étude contrôlée non significative ! Avec cette phrase pêchée : Pas d'essais depuis 2001 !

Mensonges.

La méthodologie de l'essai.

Pas de surprise : étude rétrospective sur dossiers électroniques à propos de patients hospitalisés au Danemark et en Angleterre pour grippe saisonnière.

Les résultats.

Unsurprisingly, hospitalizations were more common in older adults: respiratory and cardiovascular hospitalizations were ~40 fold and ~100-fold higher in those aged ≥75 than in those aged 18–34 years.

La discussion.

On comprend en la lisant que l'imprimatur a été donnée par le service marketing de Sanofi Pasteur... Mais les contradictions pullulent.

(Ce que l'on reproche aux essais cliniques en général, c'est d'inclure des patients ou des patients trop propres sur eux ou sur elles, c'est à dire sans comorbidités, ni trop jeunes, ni trop âgés)

Eh bien la discussion de l'article dit ceci avec une grande candeur (?) : ce sont les personnes les plus fragiles qu'il vaudrait mieux étudier pour la survenue d'effets indésirables mais cela serait un biais car on ne pourrait étendre les résultats aux personnes ne présentant pas de fragilité. On tombe sur la tête !


On répète donc : il est possible de mener des essais cliniques contrôlés pour le vaccin anti grippe saisonnière avec d'autres critères que l'immunogénicité pour l'efficacité et en sélectionnant les patients à risque de faire des formes graves.

Pour les vaccins anti covid, c'est idem. Mais c'est très compliqué à faire. En raison des mutations, de l'efficacité ou non des mesures non pharmacologiques et de la circulation du virus dans la société tout entière : il s'agit d'un virus respiratoire !



Et voilà la publication d'un article (LA) qui va dans le sens de la possibilité de mener des essais cliniques et qui propose des solutions. 



On peut négliger les V**

dimanche 2 juillet 2023

Bilan médical du lundi 26 juin au dimanche 2 juillet 2023 : Paxlovid, opioïdes inefficaces, THS de la ménopause, faire des essais contrôlés, fluoroquinolones, Ordre des médecins, prix des médicaments, la minute ORL

 

231. Une étude alakhon montre que Paxlovid est "efficace" sur des sous-groupes de patients jeunes vaccinés.

Qu'est-ce qu'une étude alakhon ? :
  • non randomisée
  • non aveugle
  • rétrospective
  • cas-témoins sur dossiers électroniques
  • critère principal composite
  • analyse de sous-groupes.
  • réduction du risque relatif et non absolu
  • modélisation
C'est LA.

Ce qui est terrible c'est que Paxlovid par voie orale réduirait de 30 % le risque relatif du critère composite retenu (toute cause de passage aux urgences, hospitalisation et mortalité) chez des patients âgés de 18 à 50 ans) présentant des comorbidités (cancer -- NNT = 45, maladies cardiovasculaires -- NNT = 30) mais pas chez les patients présentant un asthme ou une BPCO !

Conclusion : 

Il est nécessaire de mener un essai randomisé en aveugle Paxlovid vs placebo.





232. Une étude randomisée en aveugle qui dérange : les opioïdes pas mieux qu'un placebo dans les lombalgies et cervicalgies aiguës.

Malheureusement je n'ai que l'abstract à vous présenter : LA


Le point de vue de l'autrice principale.



De nombreux commentaires.

ICI, et notamment les commentaires de Damien Barraud.



233.  Le traitement hormonal substitutif de la ménopause entraînerait-il un surrisque de démence ?

Une étude alakhon ou pas une étude alakhon ?



C'est ICI.

Les études danoises sur registre sont de meilleure qualité que les simples études sur dossiers électroniques (voir dépistage du cancer du sein par exemple) mais les auteurs précisent qu'il faudrait faire mieux...

Mais des résultats pareils méritent mieux ! Faut-il désormais appliquer le principe de prévention ? 





234. La meilleure façon de vaincre l'hésitation vaccinale : des essais randomisés et un nouveau système de surveillance (phase IV)

Vinay Prasad, dont nous avons déjà dénoncé les rapprochements suspects avec des antivaxx notoires, est constant avec lui-même (voir LA) : avant de mettre en oeuvre des prises en charge médicales (et pour ne pas revenir en arrière ou ne jamais revenir en arrière malgré l'accumulation de preuves contraires, exigez des essais cliniques de qualité, c'est à dire contrôlés, en double-aveugle, avec des comparateurs de qualité, des critères d'efficacité clairs, en éliminant les critères de substitution, et en présentant les résultats de façon non critiquable (risques totaux vs risques relatifs)...

Il est bien entendu évident qu'il arrive que dans l'urgence il faille prendre des décisions rapides, que des études cas-témoins de bonne qualité puissent donner des indications pertinentes, mais il faut être prudents.

Voici quelques idées (en sachant que le contexte est US) :

  1. Il ne faut donner une AMM que si la molécule montre dans des essais de qualité (voir plus haut) que les personnes vivent mieux et/ou plus longtemps et que ces personnes ressemblent à la population états-unienne. En d'autres termes : il n'est pas possible de prescrire Paxlovid à des adolescents vaccinés sur la base d'études menées chez des personnes plus âgées non vaccinées...
  2. Un nouveau système de surveillance, observationnel, doit être mis en place avec une possibilité de randomiser si c'est possible
  3. Les anciens produits doivent être soumis à réévaluation
  4. Les essais randomisés concernant les vaccins devraient comprendre 2 bras contrôles : l'un avec un "vrai" placebo et l'autre avec un adjuvant ou un conservateur ou un autre vaccin...
  5. Les experts de la FDA devraient être bannis de pantoufle (revolving doors) durant 5 ans.


Alfons Mucha (1860-1939)


245. Les fluoroquinolones augmenteraient-elles le risque d'anévrisme aortique et/ou de dissection ?


Encore une étude alakhon ?

Cette étude états-unienne (LA), comparant l'utilisation des fluoroquinolones et des macrolides, présente tous les risques de biais possible (rétrospective, cas-témoins, dossiers électroniques, présentation des résultats en augmentation du risque relatif) montre un surrisque d'anévrisme aortique/dissection (1,9 pour 1000 personnes-années vs 1,4).

Quoi qu'il en soit et nous en avons parlé souvent sur le blog : "Prescrivez sagement les fluoroquinolones en respectant les indications et jamais hors AMM."





246. L'ordre des médecins : constant dans son corporatisme alapapa éloigné de toute réflexion scientifique.






Et avec l'appui du gouvernement.





Et les réformes ?

via @VincentGranier : "Les mesures nominatives de radiation ou de suspension d'exercice prononcées par l'ordre ne sont toujours pas affichées sur son site internet alors qu'il en va de l'information et de la sécurité des patients".


247. Le prix des médicament aux US.






248. La minute ORL du docteur Abbas.




L'abstract est LA.

Et la manoeuvre : ICI.




lundi 29 mai 2023

Bilan médical du lundi 22 au lundi 29 mai 2023 : le système de santé est en crise et la réponse des soignants : C'est pas moi, c'est les autres. Avec : urgences, gynécologie, essais contrôlés, fluoroquinolones, SCI-HUB, infections nosocomiales, l'oncologie en folie, conflits d'intérêts, angioscanners, RSA, IHU.

 


Le système de santé est en crise.

Tout le monde le reconnaît ou presque.

Tout le monde a des solutions : de l'argent, de l'argent, de l'argent. Et nous ferons le reste.

Cette semaine, plus que les autres semaines, les acteurs de santé répètent à l'envi : c'est pas moi qui dois changer, c'est l'autre.


180. Le problème des urgences ne vient pas des urgences (c'est du deuxième degré).

La crise de la santé publique est unanimement admise dans tous les pays développés (bis repetita).

Un urgentiste nord-américain nous donne son avis dans un fil twitter qui n'a pas manqué d'être applaudi par les urgentistes de ce côté de l'Atlantique.

Voir le fil : ICI.

Ça commence fort : 


C'est pourquoi, en France, sachant que les urgentistes ne pouvaient rien avoir à se reprocher, le Ministre de la Santé est un ancien urgentiste, Frédéric Braun. On voit le massacre.

On n'avancera pas beaucoup si on continue comme ça : 
  1. Il y a une crise de la Santé publique
  2. C'est pas moi c'est l'autre
  3. Le problème des soins primaires ne vient pas des soins primaires
  4. Le problème des soins palliatifs ne vient pas des soins palliatifs
  5. Le problème de la psychiatrie ne vient pas de la psychiatrie.
  6. Ad libitum.
  7. Tout va le mieux dans le meilleur des mondes possible (Leibniz).

181. Le problème du respect des patientes en gynécologie ne vient pas de la gynécologie (c'est du deuxième degré).

Vu sur internet

On n'avancera pas beaucoup si on continue comme ça : 
  1. Il y a une crise de la Santé publique
  2. Le problème sera résolu par les médecins
  3. Les patients, et ici les patientes, n'ont qu'à la fermer
  4. Sinon, qu'elles aillent voir ailleurs.
  5. Les gens qui savent, qui disent la médecine, qui savent mieux que les concitoyennes (pas encore malades) ce qui est bon pour elles, continuent de dire : 3circulez, y a rien à voir".


182. Le problème de l'absence d'essais contrôlés ne vient pas des essais contrôlés (c'est du deuxième degré).

Damien Barraud (@fluidloading) revient sur la (vieille) affaire de la flécaïnamide dans un thread (fil) qui souligne combien les essais bien menés sont nécessaires en médecine. Voir LA.

Damien Barraud, c'est le médecin qui s'est opposé dès le début aux raoulteries et aux autres charlataneries perronno-douste-blazyennes, et qui a dû subir les assauts des hordes de débiles hors-la-loi éructant à Marseille comme à C-News, à France-Soir ou à RMC (ils se reconnaîtront).

Mais Damien Barraud, c'est aussi le médecin qui n'a pas commencé par Raoult et qui ne s'est pas arrêté à Raoult pour dénoncer les essais cliniques frauduleux, les prises en charge médicales non fondées sur les preuves (ils se reconnaîtront aussi) et l'exigence de toujours plus d'éléments de preuves pour décider de traiter.

Ce thread/fil montre combien le bon sens, les idées préconçues, la physiopathologie ou l'étiopathogénie, ne suffisent pas pour emporter l'adhésion sur un traitement qui n'a pas, selon les normes actuelles (bien dégradées) des essais cliniques contrôlés, montré son efficacité sur des critères validés.

Et, fait rare, il y a plus de morts dans le groupe flécaïnamide que dans le groupe placebo !




Phase I pour la transmission du Sars-CoV-19



183. Le problème de la sur prescription de fluoroquinolones n'est pas liée aux prescripteurs de fluoroquinolones (c'est du deuxième degré).

L'ANSM rapporte LA les règles de prescription des fluoroquinolones.

Il est probable, pour que l'ANSM s'en mêle, et pour que l'agence européenne (EMA) mette son grain de sel  (elle qui est d'une passivité déconcertante quand il s'agit de dénoncer les industriels qui la finance), qu'il s'est passé quelque chose.

Eh bien, les défenseurs du système, pour les fluoroquinolones, ont une stratégie un peu différente :

  1. Les fluoroquinolones sont des produits majeurs : il ne faut pas les interdire. On se demande qui aurait eu cette idée folle.
  2. On exagère.
  3. Moi, je les prescris toujours bien.
  4. Il n'est jamais bon de dénoncer les brebis galeuses.
  5. Il n'y a pas tant d'évènements indésirables que cela dus aux fluoroquinolones







184. Le problème de la marchandisation de la connaissance scientifique n'est pas liée aux marchands (c'est du deuxième degré).




Le problème de l'accès aux articles scientifiques est peu abordé sur ce blog mais largement développé par le blog Rédaction Médicale d'Hervé Maisonneuve : ICI.

L'atomisation des titres, le nombre de publications, la cherté des abonnements font que nombre d'étudiants, de thésards, de doctorants et autres rédacteurs d'articles ont beaucoup de mal à se procurer des articles gratuitement.

C'est interdit, donc, ne diffuser pas une méthode pour passer outre : LA.


185. Le problème des infections nosocomiales sera résolu en ne les déclarant pas (c'est du deuxième degré).

Un rapport de Santé publique France (voir LA) relate l'augmentation des infections nosocomiales en 2022 qui serait due au Covid.

Le fait majeur : les établissements de santé ne déclarent pas massivement les infections nosocomiales comme les événements indésirables liés aux médicaments.

Et là, on peut dire : Circulez, y a rien à voir.







186. L'oncologie en folie et le problème ne vient pas des oncologues (c'est du deuxième degré)






Et l'article est  LA


Clara Locher fait feu de tout bois






Et


For 21 years, novel cancer drugs have typically been approved based on one single, often uncontrolled, clinical trial, measuring surrogate endpoints. This leaves cancer patients without solid evidence that novel drugs improve their survival or QoL and there is no indication towards improvement.

C'est LA





187. Les conflits d'intérêts pour les nuls (c'est pas moi c'est les autres)


Le professeur Didier Dreyfus sur Youtube



188. Quand l'extrême-gauche participe au cirque macronien du dépeçage de la Santé publique




189. Quand les recommandations ne sont pas suivies : à propos des angioscanners pour suspicion d'embolie pulmonaire aux urgences


Voir ICI le thread/fil complet de @FreundYonathan qui vous explique que malgré les recommandations le nombre d'angioscanners demandés aux urgences explose sans qu'il n'y ait de diminution de la mortalité !


Conclusion : 




190. Le tiers des foyers ayant droit au RSA n'en profite pas (salauds de pauvres : c'est du deuxième degré)




Voir l'article de Libération LA


191. Nous n'avons pas parlé de La Tribune parue dans le journal Le Monde contre l'IHU de Marseille

Parce qu'elle nous a fait rire (c'est du premier degré).

C'est ICI.

Pourquoi nous a-t-elle fait rire ?

Juste le titre : "En l'absence de réaction des institutions, les graves manquements constatés pourraient être la norme." 

Hu hu hu : elles le sont (presque) déjà.

Cf. supra : 186.



dimanche 24 juillet 2022

Bilan médical du lundi 18 juillet au dimanche 24 juillet 2022 : Industrie rose, nécessité des essais contrôlés, morale et médecine, Flahault doit-il être réintégré ?, fraudes dans les études, fraude massive sur l'étiopathogénie d'Alzheimer, fraude sur la sérotonine...

 

Ernest Hemingway (1899-1961

Le dépistagocapitalisme fait du fric sur le corps des femmes : l'industrie rose (cancer du sein) 

Voir ICI le film qui montre comment l'Eglise de Dépistologie est non seulement infiltrée par les firmes "roses"  mais comment ses prêtres et ses fidèles y sont sensibles et comment les femmes en souffrent.



Quand une courbe de résultats montre qu'un essai non contrôlé est biaisé (cardiologie).


John Mandrola, cardiologue à Louisville (KY), sur twitter (@drjohnm), son blog (ICI), commente la courbe : comment une étude non randomisée CABG (Coronary Artery By-pass Graft -- pontage coronarien) vs PCI (Percutaneous Coronary Intervention -- Intervention coronarienne percutanée).

"Signal classique de confusion :la séparation rapide des courbes. CABG peut être meilleur que PCI mais  pas entre 6 et 12 mois : la séparation précoce indique que ce sont les malades en meilleure santé qui ont été opérés."


Vincent Van Gogh (1853-1890)
Maison à Auvers. 1890.

Chaque fois qu'un médecin fait la morale il ne fait plus de médecine.

Pour paraphraser Nietzsche (sur une idée de Philippe Muray) qui parlait de morale et de comédie : "Inclure la morale dans la médecine signifie prendre de la distance aussi bien de la médecine que de la morale"

Si un médecin hait les personnes non vaccinées au point qu'il maudit leur existence et leur attribue l'endémicité du covid, lui ferez-vous confiance pour soigner un malade non vacciné  qui sera malade ?

La position des médecins de twitter (merci @akira_doe) :

  • Si vous faites "tout" bien, vous n'attraperez pas le covid 
  • Si vous l'attrapez, c'est à cause de ce que les autres ont fait, les méchants


Gustav Klimt (1862-1918)
La vie et la mort (1908 à 1915)

Pourquoi les oncologues finissent par choisir l'industrie...

Ce thread de Vinay Prasad est terrifiant, plein d'humour et désespérant. ICI

Faut-il réintégrer les soignants non vaccinés ?

Antoine Flahault a fait un pas de côté (@FLAHAULT) selon le noyau dur des ZéroCovideurs.

Il a écrit sur twitter qu'il était favorable à la réintégration des soignants non vaccinés.

(Cela ne me dérange pas car je n'y suis pas favorable non plus et ce qui peut choquer certains de mes amis et connaissances)

Eh bien, un certain nombre de compagnons de route de notre fier exilé helvétique, l'ont courageusement dénoncé bien qu'il fasse partie de leur camp. Et je donne l'exemple du professeur Mahmoud Zureik (@mahmoudzureik) que je cite souvent sur ce blog : LA. D'autres encore l'ont fait.

Mais ce qui m'a surpris (mais pas tellement), c'est que de nombreux compagnons de route d'Antoine Flahault (et là je ne donnerai pas de noms, ce serait méchant, et ielles pourront dire qu'en privé, ielles ont protesté auprès de l'intéressé), ont fermé leurs bouches. Les raisons, je vous les laisse les évoquer... Peur de critiquer un éminent professeur, attendre comment le vent va tourner, ne pas couper ls ponts, ne pas se priver d'une voix vaccinolâtre...


21 juillet 1969
(je n'ai pu identifier la source)

Comment les autorités de régulation des médicaments sont financées.

En rouge la part de financement liée à l'industrie pharmaceutique et des matériels.


Pensez-vous qu'une quelconque indépendance soit possible ?


A propos d'une étude singapourienne : polémiques .

C'est une des polémiques de la semaine.

Cette étude singapourienne rétrospective compare les taux d'infections et d'hospitalisations covid chez des enfants de 5 à 11 ans non, partiellement et complètement vaccinés (255 936 enfants) : omicron et comirnaty.

Vous pouvez la lire ICI.

Adam Cifu cite le tableau 2 et dit que c'est quand même dérangeant : il faut vacciner.

Vinay Prasad dit le contraire.

Kyle Sheldrick "démonte" Prasad qui ne se laisse pas démonter.

Les résultats sont en faveur d'une efficacité de la vaccination sur les hospitalisations de 42,3 et 87 % quand elle est respectivement incomplète et complète.

Mais : 


Ces faibles nombres de covid sévères chez les enfants sont tout à fait identiques à ceux retrouvées dans une étude israélienne : LA.

Un plaidoyer pro domo de Vinay Prasad : LA

Encore des données rassurantes sur le covid long (ou covid persistant) chez les enfants.

Par Eric Topol. ICI dans le JAMA

En revanche, chez les adultes, une étude menée par Santé Publique France (LA) est moins rassurante. Mais la méthodologie de l'étude est telle que je préfère ne pas en parler.


Fraudes massives sur Alzheimer : les plaques amyloïdes inventées et les western blots trafiqués.

Lisez cet article (LA). Il est long, documenté, parfois un peu trop long, trop documenté, il démontre que les hypothèses physiopathologiques concernant la maladie d'Alzheimer étaient fausses et que les centaines de millions de dollars injectés dans la recherche était du temps perdu. Il est aussi inquiétant de comprendre qu'une molécule a été autorisée par la FDA avec un mécanisme d'action épousant les fausses hypothèses.

Incroyable.

Nous y reviendrons avec un billet consacré à ce sujet.

Mais les habitués de ce blog connaissent l'affaire. Mais sous un autre angle : celui de médicaments inefficaces mais sans rapport avec les plaques amyloïdes. LA

Mais ce n'est pas tout : une méta-analyse montre que les antidépresseurs inhibant la recapture de la sérotonine utilisés dans la dépression n'étaient pas efficaces et, mieux, que l'hypothèse sérotoninergique était erronée. 

Cet article publié dans Nature (LA) mérite d'autres commentaires.

J'en ai déjà vu certains qui, hostiles, parlent des processus intra synaptiques. Nous y reviendrons.

Bonne semaine.

La revue de la littérature et des commentaires de la littérature devient problématique... Tellement c'est riche.