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dimanche 10 juillet 2022

Bilan médical du lundi 4 juillet au dimanche 10 juillet 2022 : Variole du singe, Innovation, Médecine patient-centrée, complications du covid chez l'enfant, un influenceur qui dépiste mal, vaccins anti covid, Damien Barraud, Mépris des MG

 
Yves Hirschfeld (2022)

Un Pu-PH en forme olympique



"Variole du singe" : un cas d'école pour la Loi Inverse des Soins.

Un billet de @MartetChristoph dans Komitid (ICI) souligne l'urgence de s'intéresser à la très mal nommée "variole du singe". Plusieurs sujets sont traités : 1) le fait que cela touche surtout des hommes gays et bis, 2) l'absence de visibilité sur la disponibilité du vaccin, 3) la nécessité d'aller vite et de cibler les population pré citées et notamment les utilisateurs de la PrEP, 4) les mesures barrières (et y compris la diminution des partenaires sexuels).

Mais.

D'autres voix se font entendre pour ne pas stigmatiser les gays et bis et, je cite, "pour ne pas refaire les erreurs commises lors du sida". 

OK. 

Mais : 1) on ne connaît pas l'efficacité du vaccin antivariolique contre la variole du singe, 2) on ne connaît pas les quantités de stock de vaccin, 3) il vaudrait mieux, donc, au risque de stigmatiser, et tout en donnant des conseils barrières, commencer par administrer le vaccin aux groupes les plus à risque (et ne pas commettre les mêmes erreurs que pour la vaccination anti Covid où les populations les plus à risque n'ont pas été suffisamment ciblées) puis, en fonction de l'extension de l'épidémie et des stocks disponibles, étendre à la population générale...


Quand seulement 14 % des molécules (en oncologie et en onco-hématologie) approuvées par la FDA ont remplacé un traitement standard.

Un article de Benjamin DJ et al (LA) rapporte qu'entre 2016 et 2021 270 molécules ont été approuvées par la FDA. Les auteurs remarquent que 28 molécules (14 %) ont remplacé un traitement standard (innovation thérapeutique), que 32 molécules (15 %) sont devenues des équivalents du traitement standard (me-too), que 61 (29 %) étaient des adjuvants et 86 (42 %) des traitements de dernière ligne (niches ou en plus).

Cela signifie que l'innovation ne représente que 14 % de la production des laboratoires.


Remettre en cause la médecine patient-centrée qui serait la cause de (tous) les maux. Pour, sans rire, demander de revenir à une médecine médecin-centrée. Panique.

La "crise" de la santé publique, la "crise" de l'hôpital, la "crise" des urgences, serait liée, selon certains (je ne les cite pas pour ne pas leur donner une visibilité inappropriée) au fait que la médecine, science pure et dure (comme si la médecine était une science), serait trop tournée vers le patient !

Au nom de théories fumeuses dans le style s'occuper d'abord des patients, c'est, je cite, "un langage de bonne soeur", ou ce serait comme "le client a toujours raison"...

Les médecins cherchent toujours des boucs-émissaires pour excuser leurs erreurs : les médecins hospitaliers accusent les administratifs, ne cessent d'adresser des piques contre la ville (les libéraux) mais c'est donner trop d'importance à ces pelés et ces galeux, et, désormais, ils ont vraiment un cerveau rétréci, ils s'en prennent aux malades. 

Le rêve des hospitaliers : un hôpital sans malades.

Voir un article que ces médecins new scientists (l'EBM sans les patients) devraient lire : ICI.


En résumé : les médecins sont amenés à faire quotidiennement des choix entre leurs propres intérêts, les intérêts de leurs patients et les intérêts de la société qui doit préserver les ressources médicales. Pour surveiller ces choix, la société compte à la fois sur l'éthique professionnelle, la gestion bureaucratique et le contrôle. 

On peut exprimer cela autrement : l'éthique des praticiens, dans le cadre de préférences sociales qui les lient entre eux, voudrait qu'ils placent l'intérêt des patients avant leurs propres intérêts (altruisme) et qu'ils délivrent les ressources limitées dont ils disposent de façon efficiente (selon un principe d'égalité et d'efficience).

L'étude en question montre qu'ils sont deux fois plus altruistes qu'un groupe social équivalent mais que pour les critères égalité/efficience, il n'y a pas de différence. Les étudiants en médecine attachent plus d'importance que les médecins praticiens.

Cependant, il ne faudrait pas que les décideurs en santé publique comptent trop sur le professionnalisme des médecins pour assurer l'efficience.

Quand il devient très difficile, chez l'enfant, de savoir si les inflammations post covid et/ou les décès dus au Covid sont un mythe ou un problème de santé publique.

Nos amis les ZéroCoviders, nos amis les Faiseurs de Peur (Fear Mongers), nos amis les "précautionneux" (la nouvelle catégorie sociologique découverte et/ou inventée par A&L --Antoine et Laure, éditions Slate), nos amis les Faiseurs de Maladie (les Disease Mongers)...

... Nos amis les rassuristes, les signataires de la déclaration de Barrington, les darwinistes sociaux, les eugénistes (et climatosceptiques)...

... ont l'art consommé du cherry-picking, c'est à dire de ne retenir, éventuellement de lire, et de ne citer que les articles (et quelle soit la qualité de la publication car la lecture critique se dissout dans l'idéologie) qui vont dans leur sens.



Une étude islandaise très inconfortable pour tout le monde sur les hospitalisations des enfants : 

Cette étude (ICI) a suivi tous les enfants islandais infectés par le covid (1749) pendant les 3 premières vagues du Covid (entre le 28/02/20 et le 31/08/22). Aucun enfant n'a eu des symptômes sévères, 81 (4,6 %), 1287 (73,9 %), et 374 (21,5 %) ont présenté respectivement  des symptômes modérés, légers et pas de symptômes.
Aucun enfant n'a été hospitalisé.
La source de l'infection a été le foyer familial dans 65 % des cas.

Des données françaises d'avril 2022 donnent des informations différentes :

ICI


Mais volontiers moins alarmistes que celles fournies par les sites Faiseurs de peur.


Covid-long

Ce commentaire (LA) d'un article danois (ICI) résume assez bien la situation sur le Covid long : l'article (épidémiologie rétrospective) est rassurant mais la méthodologie est loin d'être parfaite. Il rapporte également des faits contradictoires.

Mais, encore une fois, la "vraie" question est celle-ci : si le Covid long est un problème de santé publique, existe-t-il un essai contrôlé montrant que la vaccination sera la solution ?

Shamez Ladhani se pose des questions : ICI. Et Noah Louis-Ferdinand lui répond : LA.

La disparition mystérieuse des MIS-C

Alasdair Munro raconte comment le Multi-system Inflammatory Syndrome a quasiment disparu des radars : LA.


Pourquoi ? Et selon l'auteur : 
  1. Le virus a changé. On ne sait pas pourquoi les enfants attrapent le MIS-C mais il est possible que les nouveaux variants avec un changement de la protéine spike entraînent moins cette complication
  2. Les enfants ont changé : en GB tous les enfants ou presque ont attrapé le Covid ; une étude épidémiologique (peu robuste) montrerait que chez les enfants entre 12 et 18 ans la vaccination par 2 doses de Pfizer diminue le nombre de MIS-C (LA) ; il existerait une double immunité (naturelle et vaccinale et combinée) qui empêcherait la survenue de nouveaux MIS-C 

C'est également le cas pour la nécessité ou non, par exemple, de vacciner les enfants de moins de 5 ans.


Mais aussi pour les taux de myocardites/péricardites post Covid chez les adultes.

(Une étude israélienne rétrospective portant sur 196 992 adultes publiée en avril 2012 (entre 03/2020 et 01/2021) (ICI), avec un groupe contrôle apparié non covid de 590 976 sujets montre :
5 patients post-COVID-19 ont présenté une myocardite (0.0046%) et 11 patients une péricardite (0.0056%) et dans le groupe contrôle : respectivement 27 (0.0046%) et 52 (0.0088%), le sexe (masculin) et une pathologie vasculaire périphériques étaient plus souvent associés à la péricardite, Conclusion : cette étude n'a pas retrouvé d'augmentation de l'incidence de myocardite/péricardite chez les patients ayant contracté le covid.

Mais il y a aussi des articles (déjà plus anciens) qui disent le contraire : LA
Cet article compare les taux supplémentaires de myocardites/péricardites chez les patients ayant eu le covid vs les sujets ayant été vaccinés : 40 myocardite vs 10 respectivement pour 1 M de covidés vs 1M de vaccinés.

Il y a même un article Qatari (preprint) qui parle de l'efficacité de l'immunité naturelle.


Trop beau pour être vrai ?
L'étude menée sur deux ans montre que les réinfections sont le plus souvent non sévères.

Eglise de Dépistologie : un influenceur raconte n'importe quoi sur le dépistage du cancer du sein.

Voici ce qu'il écrit : 

"Le cancer du sein est la principale cause de mortalité par cancer chez les femmes.
1 cancer du sein sur 5 touche les femmes de moins de 50 ans.
Plus tôt il est détecté tôt mieux il se soigne.
A partir de 25 ans un examen clinique de vos seins (palpation) par un professionnel de santé est recommandé tous les ans."
Bla-bla-bla.

Le procédé est toujours le même : mélanger des faits et des non faits.

Il a eu son diplôme de médecin dans une pochette surprise ou il a suivi les cours de l'Eglise de Dépistologie qui est à la médecine ce que la scientologie est à la religion : une entreprise de décérébration.

Pour avoir des informations non erronées sur le dépistage du cancer du sein par palpation ou par mammographie, voir le site Cancer Rose LA.

Ras-le-bol des courbes explicatives mono causales !


Désormais, quand vous croisez quelqu'un dans la vraie vie comme dans la fausse (Twitter), iel défend ses positions sur les "vraies" causes de l'échec/réussite de ses théories. 

Dans le débat d'idées et pour s'en tenir à masques/aération/vaccination/distanciation/lockdown/traçage (et n'oubliez pas que pour chaque item il existe des sous-sections) vous pouvez être certain (il faut bien être certain de quelque chose) que votre interlocuteur/trice va vous envoyer dans les tympans les mots Japon, Corée, Nouvelle-Zélande, Singapour, Islande, Italie, GB, US, Brésil, et cetera, avec une courbe expliquant tout et vous renvoyant dans les cordes.

Misère de l'infographie et infographie de la misère.

Rappel : le score calcique ne sert à rien.

Le CNGE nous l'avait dit. On le rappelle : voir LA. "Aucun élément de preuve ne suggère qu'il peut avoir un bénéfice clinique." Fermez le ban.

Rappel : la visco-supplémentation par acide hyaluronique pour les genoux arthrosiques ne fait pas mieux qu'un placebo.

L'accumulation de données n'y fait rien : les orthopédistes et les rhumatologues continueront de le faire.

Voir une revue récente dans le British Medical Journal : ICI.

Qui confirme les données de 2012 : LA.

Les vaccins anti Covid : efficacité, évanescence.

Une nouvelle publication EPIPHARE (ICI) (dont on connaît les limites méthodologiques, à savoir qu'il s'agit de comparaisons épidémiologiques rétrospectives entre groupe de sujets et de patients et non d'un essai prospectif comparatif contrôlé comparant l'efficacité d'une dose de rappel vs placebo entre deux ou plusieurs groupes de patients) montre une efficacité de 80 % (hospitalisation) (delta et omicron) et de 72 % pour omicron pour la première dose de rappel (booster 1) des vaccins ARNm.

Rappelons que ce papier ne parle pas de diminution du risque absolu mais que, surtout, le critère de substitution "hospitalisation" est une daube absolue. Sans compter la signification d l'hospitalisation : service covid, soins intensifs, réanimation.

OK.

Et voici les données (pré print) d'une étude italienne de la littérature (LA) (c'est son défaut) qui montre que vis à vis d'omicron la deuxième dose de vaccin n'est efficace qu'à 70 % après la deuxième dose, et qu'après la troisième dose de vaccin  moins de 20 % et 25 % d'efficacité sur, respectivement, l'infection et sur l'apparition de formes symptomatiques 9 mois après le booster.

Vous voulez des nouvelles de Damien Barraud ? Le voici qui parle de Raoult et ac (acolytes) sur Sud-Radio avec son franc-parler et son autorité habituelle.


C'est ICI, proposé par Alexandre Samuel @AlexSamTG

Il y a plusieurs enregistrements que l'on peut consulter les uns après les autres.
ccc

Voici comment le CHU de Montpellier voit la médecine générale (mépris) : 







Pause.

dimanche 16 novembre 2014

Sérendipité du suivi des patients. Histoire de consultation 179.


Madame A, 64 ans, est diabétique non insulino-dépendante, hypertendue, dyslipidémique et en surpoids. On peut même dire qu'elle est une diabétique pas bien équilibrée selon les canons de la médecine réglementaire puisque son HbA1C est à 8,2 (et que nous n'arrivons pas à faire baisser depuis des années malgré une pression artérielle, un LDL cholestérol, une fonction rénale et une rétine aux taquets). 

Les recommandations recommandent une HbA1C aux alentours de 7 (j'ai toujours aimé l'expression "aux alentours" issue de la Revue Prescrire).

Pourquoi cette patiente n'est-elle pas bien équilibrée sur le critère de substitution HbA1C ? 

Vous avez plusieurs options : c'est la faute du médecin qui la suit (le docteur du 16 depuis une une bonne vingtaine d'années), c'est la faute de la patiente, c'est de la faute de la société, ou vous mélangez le tout.

Nous étions convenus qu'elle se fasse opérer du genou (prothèse totale) en raison de lésions arthrosiques majeures très invalidantes pour une femme qui a la responsabilité de sa famille (mère, petits-enfants, arrière petits-enfants).
Je la revois l'autre jour au décours de son intervention (qui s'est "bien" passée), de son séjour en centre de rééducation (qui s'est bien passé à quelques détails près), de son retour à domicile (qui s'est mal passé car elle n'a pu continuer la rééducation, aucun kinésithérapeute ne voulant ou ne pouvant ou les deux se déplacer à domicile). 
J'ajoute que cette patiente a déménagé et habite désormais à plus de 20 kilomètres de mon cabinet et qu'au lieu de me contacter elle a essayé de se débrouiller toute seule, "pour ne pas me déranger".
Quoi qu'il en soit, je la reçois, l'examine et me rend compte qu'elle n'a pas récupéré une flexion complète mais, bien plus, que sans exercices, elle a régressé depuis sa sortie du centre de rééducation. Je lui prescris des séances de kinésithérapie (elle pourra s'y rendre car elle conduit désormais) et lui donne des conseils d'auto rééducation.

Mais voici l'affaire.
Durant son séjour au centre de rééducation, les médecins, à juste titre, ont trouvé que ses objectifs d'équilibration diabétique n'étaient pas atteints. Ils ont changé son traitement. Ce qu'elle n'a pas supporté (non désir de changer, effets indésirables, refus de se faire piquer). Elle leur a dit expressément qu'elle ne voulait pas continuer. Ils ont insisté. Ils l'ont menacée d'appeler son médecin traitant (ce qu'ils n'ont pas fait) pour l'obliger à l'observance (une nouvelle cause nationale ?). Tant et si bien qu'elle a refusé de se faire piquer (un nouveau médicament qui n'est pas de l'insuline), a fait semblant de prendre ses nouveaux médicaments et a continué à prendre en cachette ceux qu'elle prenait avant (metformine et glibenclamide) que lui rapportait l'une de ses petites-filles.
Une performance.
Plus de trois semaines après la sortie du centre je n'ai toujours pas reçu de compte rendu mais le compte rendu opératoire est arrivé.
Elle m'a dit également qu'on lui avait conseillé de demander à son médecin traitant de lui prescrire un lecteur de glycémie afin de mieux contrôler son diabète (je rappelle ici, et malgré les scandaleuses campagnes de publicité grand public que l'on entend actuellement pour inciter les diabétiques tout venant de demander à leur médecin de leur prescrire des lecteurs de glycémie, que les lecteurs de glycémie sont réservés aux diabétiques utilisant l'insuline -- voir ICI-- et que non seulement c'est hors nomenclature mais qu'en plus aucun essai n'a montré un quelconque avantage à se servir de ce type d'appareil pour équilibrer un diabète).

Nous sommes convenus avec la patiente de doser son HbA1C avant que je ne lui represcrive ses médicaments, le dernier dosage remonte à mi août, et, au dernier moment, avant qu'elle ne quitte le cabinet, je découvre ceci : durant son séjour de 3 semaines au centre de rééducation elle a perdu 8 kilos ! "La nourriture était tellement mauvaise."
Ainsi apprends-je par la bande que le fait de ne pas manger fait maigrir... que la patiente, ce que je savais, ne "faisait pas de régime" alors qu'elle "prétendait" faire des efforts (ce qui était sans doute vrai)... que la nourriture n'est pas très bonne dans certains établissements mais que cela sert de révélateur de la malbouffe généralisée qui règne à l'extérieur.



Le culte des indicateurs et des critères de substitution (ici l'HbA1C) conduit à l'"innovation" : de nouveaux médicaments non éprouvés et chers sont prescrits pour remplacer des médicaments peu efficaces mais connus. 
Sans doute en toute indépendance de big pharma.
Le rêve des lobbys agro-alimentaire et santéo-industriel (ce sont souvent les mêmes), c'est une HbA1C "convenable" obtenue grâce à des médicaments coûteux prescrits à des personnes qui continuent de manger "normalement", c'est à dire en consommant (trop) de la nourriture à la mode. 
Les campagnes de dépistage du diabète sont un épisode de plus de l'hypocrisie ambiante : le tout coca et le tout McDo sont favorisés par la pub, le tout dépistage est favorisé par la pub, le tout traitement est favorisé par big pharma, et, en bout de chaîne, les médecins (mais bien entendu les médecins généralistes en premier lieu) sont désignés comme coupables du non dépistage (voire peut-être de la non prévention).
Les patients ont, heureusement, une histoire personnelle, mentent à leur médecin, s'en sentent parfois coupables, n'"observent pas" et gardent leur libre-arbitre tout en étant bombardés de publicités délétères et de conseils fallacieux. 
Les médecins, eux, n'écoutent pas assez leurs patients, et il arrive qu'ils soient à la fois trop intrusifs (de quoi je me mêle) ou pas assez (vous auriez pu le savoir avant). Où placer le curseur ? 

Quant à la médecine générale, c'est quand même compliqué. Nous croyons gérer et le patient s'échappe, nous croyons être au courant et le patient a ses propres vues sur la question (qui est aussi sa question), nous avons des "certitudes" qui se traduisent par des "aux alentours de 7", nous avons l'illusion également de pouvoir faire son bonheur malgré lui... Nous sommes dans le règne de l'incertitude. C'est ce qui me plaît dans la médecine générale. Le danger essentiel de notre métier vient de ce que tout dans notre attitude, le verbal comme le non verbal, la prescription comme la non prescription, l'adressage comme le non adressage, la bonne comme la mauvaise conscience, est potentiellement source de dégâts collatéraux ou de bénéfices imprévisibles qui affectent la vie et l'entourage de nos patients et malades. Parfois pour de longues années.