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dimanche 23 juin 2024

Nouveau bilan médical et de santé publique jusqu'au 23/06/2024 : metformine : non !, masques, mesures étatiques contre le Covid, statines à vie, ozempic dès 12 ans, surprescription, coqueluche




"La médecine a fait tellement de progrès que plus personne n'est en bonne santé." Aldous Huxley.

Prescrire de la metformine à un patient porteur d'un diabète de type 2 ne sert à rien.



Les masques.





Nous sommes dans la cinquième année du covid.

Cette étude du Lancet (ICI) est parue en mai 2024. On finance encore des essais non cliniques sur l'efficacité des masques. Ce qui montre : soit l'incompétence des chercheurs, soit la faillite des chercheurs, soit l'inintérêt des fabricants de masque pour les essais cliniques, soit l'inintérêt des industriels des vaccins pour les masques, soit la faillite des cliniciens, des épidémiologistes, des virologues et autres infectiologues pour effectuer de la recherche dans leur domaine.






Les covidistes sont enthousiastes pour cette étude. Les covidistes, dont ceux qui parlent du principe de précaution à propos du port du masque alors qu'il s'agit du principe de prévention puisque tout le monde sait, dont eux, que les virus responsables du covid sont aéroportés, sont enthousiastes pour cette publication qui ne prouve rien (et ils ajoutent, en bons perroquets scientistes, "absence de preuves n'est pas preuve de l'absence"). Ils ajoutent, pour faire bonne figure, que des études contrôlées, comparatives, sur les masques sont trop difficiles à mener et "qu'il n'est pas nécessaire de les mener puisque tout le monde sait que les masques marchent" et, tels des bons flics de la pensée : "Circulez, y a rien à voir".

Une méta-analyse (LA) vient compléter l'empathie des covidistes pour eux-mêmes.

Cette gigantesque analyse de la littérature montre de façon certaine que rien n'est certain mais qu'un faisceau d'arguments indique que les masques, certains masques, marchent. Bien entendu il existe tellement de facteurs confondants et de biais possibles que c'est "à vot' bon coeur, m'sieurs dames..." J'ai déjà analysé cela dans une série de 2 billets (c'est LA) intitulés "Misère de l'épidémiologie, épidémiologie de la misère."

La lecture des suggestions des auteurs de l'article pour de futures recherches est terrifiante car elle confirme la fameuse phrase attribuée à Socrate "Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien."

Car les auteurs et autrices de l'article ne sont pas dupes : leur revue de littérature est interminable parce qu'elle ne réussit pas être convaincante d'un point de vue scientifique. Il s'agit d'un faisceau de présomptions.

La critique de cette analyse est cataloguée immédiatement par les covidistes comme la preuve éclatante que l'auteur de ce blog est : 

  • eugéniste : on rappelle la définition de l'eugénisme selon le Conseil d'Etat : 


  • antiscientifique
  • qu'il pense que la politique zéro Covid est une utopie
  • qu'il est signataire de la déclaration de Barrington.
  • et j'en passe.
Pourquoi faut-il faire des essais contrôlés avec les masques ? Parce qu'il suffit de regarder comment les masques sont mis, comment les masques sont portés, comment les masques sont ajustés, comment les masques sont manipulés pour comprendre que les études in vitro ou ex vivo comme l'étude du Lancet ne valent rien si elles ne sont pas menées dans un contexte comparatif et clinique en population réelle.

Et pour les covidistes qui me traitent d'eugéniste, je dis ceci : un médecin qui reçoit des patients en consultation se doit d'être masqué. Un patient fébrile, toussant et possiblement covidé doit porter un masque dans les lieux publics. Ça vous va ?


Virus par Wangechi Mutu
New Orleans Museum of Art
Photo Docdu16




Comment fixer des normes impossibles à respecter et culpabiliser les citoyens



Les mesures étatiques contre le Covid.


Un article récent tentant d'évaluer les mesures gouvernementales contre le covid montre que leurs effets épidémiologiques sont peu convaincants (LA) : 
Mais qui sont les covidistes ?

In summary, we find no patterns in the overall set of models that suggests a clear relationship between COVID-19 government responses and outcomes. Strong claims about government responses’ impacts on COVID-19 may lack empirical support.

New-York Juin 2024
Photo Docdu16


Mauvaise médecine.

1) Les statines à vie

Une étude comparative cas-témoins sur dossiers électroniques (ICI) montre que l'initiation d'un traitement par statine chez des patients âgés de 75 à 84 ans indemnes de toute pathologie cardiovasculaire  entraîne une réduction des effets cardiovasculaires majeurs.

Il y a tellement de biais dans cet essai... 

2) ozempic dès 12 ans dans l'obésité : suivez l'argent.

La société états-unienne de pédiatrie (American Academy of Pediatrics) recommande le semaglutide dès 12 ans ! C'est ICI.

J'oubliais... La HAS aussi : c'est LA.






Et, compte-tenu des habitudes alimentaires états-uniennes, notamment dans les populations pauvres (mais pas seulement) et du fait que la baisse de poids s'interrompt à l'interruption du traitement), l'alliance McDO NovoNordisk est suivie avec attention par les fonds de pension.

RadioCanada en parle : LA.




3) Une tribune alakhon contre la surprescription médicamenteuse





On nous cause de surprescription médicamenteuse. Mais :

  • Pas un mot de la surprescription d'examens complémentaires
  • Pas un mot des recommandations médicamenteuses payées par l'industrie
  • Pas un mot sur la corruption pharmaceutique
  • Pas un mot sur le surdiagnostic
  • Et j'en passe.
  • Des universitaires hors-sol

Statue de Jeanne d'Arc à New-Orleans (LA)
Photo Docdu16


La coqueluche : croyez les MG, pas la HAS

Lisez les "recommandations" (LA) du Collège National des Généralistes Enseignants.

Lisez cette fiche pratique pour la prescription d'examens complémentaires en soins primaires ou, dans ce cas, quand demander une PCR : ICI

Faut-il que je vous raconte tous les mensonges que les vaccinolâtres, les copains des covidistes, nous ont racontés depuis 1959 et l'apparition du premier vaccin contre la coqueluche ? Une bon article qui fait le point sur l'efficacité des vaccins anti coqueluche, colonisation, portage sain, et cetera : LA.

Et, pour les khonnards qui vont dire que je suis antivax (recommandations de Santé Publique France du 7 juin 2024 : LA) :


 

jeudi 22 juin 2017

Déprescription annonciatrice. Histoire de consultation 199.

Jérôme Bosch. Le jardin des délices (1503-1504)

Madame A, tout de blanc vêtue, le deuil d'une femme d'origine marocaine, vient chercher son dossier.

Madame A vient aussi me remercier encore une fois (je rougis mais je suis sans empathie vis à vis de moi-même, c'est plus prudent) pour le suivi à domicile que nous avons mené auprès de son mari mourant  (surtout l'association de soins palliatifs Odyssée que j'avais proposée à la famille, j'étais le médecin traitant) et jusqu'à ce qu'il décède à domicile.

Madame A est venue chercher son dossier car elle était la patiente de mon associée qui est partie.

Madame A, 67 ans, ne peut être suivie par un médecin homme. Est-ce parce qu'elle est musulmane et qu'elle porte le voile et un peu plus ? Sans doute. Mais il y a des femmes non musulmanes qui ne veulent pas être suivies par un médecin homme. Enfin, ce n'est pas le sujet.

J'ai fait entrer la patiente dans mon bureau, entre deux rendez-vous, pour ne pas que tout se passe dans le couloir, je lui demande comment elle va, comment cela se passe, et cetera. Elle sourit et fait bonne figure.

Je sens qu'elle veut me dire un truc.
" Vous savez, il y a quelque chose qui m'a choqué..."
Cela commence mal.
"Enfin, nous avons été choquées, ma fille et moi.
- Allez..."
Elle réfléchit.
" Le jour où vous avez arrêté le médicament pour le cholestérol, nous avons compris que c'était fini.... Cela a été dur."

Le patient souffrait non seulement d'un cancer mais était hypertendu et diabétique non id.

Il m'avait paru judicieux, l'ambiance était assez compliquée, une alimentation orale difficile, un envahissement abdominal, une pression artérielle peu vaillante, de simplifier le traitement, de déprescrire.

Je n'étais pas aidé par l'oncologue qui parlait encore de rétablissement de la continuité trois mois avant le décès, par le chirurgien qui abondait, par la famille qui y croyait encore.

Je me rappelle cette séance d'exorcisme au domicile du patient, hors de la présence du patient, avec sa femme, deux des filles et un fils. Je disais en substance : "Ne croyez ni l'oncologue, ni le chirurgien, votre mari, votre papa, il va mourir et le seul rôle que j'ai à jouer c'est qu'il souffre le moins possible, qu'il soit assez conscient pour comprendre combien vous l'entourez et combien vous l'aimez, et cetera, et cetera. Une des filles : "Mais pourtant, docteur, on nous avait dit..."

Est-ce qu'il est si difficile, oui, c'est très difficile, de dire que c'est foutu ?

Est-ce si difficile de ne pas proposer un traitement de troisième/quatrième ligne, compassionnel, quand on est oncologue, chirurgien ou marchand de frites ?

Voici le rôle du bobologue : annoncer à des patients et à des familles que la mort arrive et qu'il ne sert à rien de tenter de se distraire l'esprit.