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**NOTATION DES MÉDECINS SUR GOOGLE?** Sur @TF1LeJT France Assos Santé demande une plate-forme d'évaluation des soins pilotée par l'Etat, basée sur des critères objectifs et concertés. Afin de "rendre plus efficient notre système de santé". Le sujet du 20H: https://www.tf1.fr/tf1/jt-20h/videos/notations-sur-internet-linquietude-des-medecins-58982425.html …
France Assos Santé se trompe.
Les associations de patients sont nées de l'insatisfaction des patients dont les médecins et les professionnels de santé en général communiquaient peu sur leurs maladies, sur leurs traitements, sur leur avenir.
Les associations de patients sont nées de la médicalisation de la santé et de la vie qui promettait le paradis sur terre aux non malades, aux non futurs patients et aux futurs patients (sans compter les ex patients).
Les associations de patients sont nées des sur promesses et des fausses promesses de la médecine : un monde sans douleurs, le droit à l'indolence, le silence des organes, l'injustice de la maladie, la préventologie a posteriori, la dépistologie sans nuances, la mort douce, pas de mort du tout.
Les associations de patients sont nées de la constatation que les inégalités sociétales, sociales, culturelles et éducationnelles devant les maladies et les accès différentiés au système de soins n'étaient pas assez combattus par la médecine et, souvent, exacerbés.
(Ce n'est pas la peine de revenir sur le fait qu'ontologiquement un ouvrier risque plus un accident de travail qu'un cadre supérieur mais cet exemple caricatural ne doit pas masquer les faits durs que sont le manque cruel d'éducation à la santé qui est en relation avec l'effondrement du système éducationnel en général au profit -- le mot est tellement bien choisi-- de la débrouillardise individuelle et relationnelle, des réseaux culturels, professionnels et financiers, de la reproduction et de l'intensification des écarts de revenus entre les citoyens...)
Les associations de patients sont nées du déficit d'information du système de soins en général et des médecins en particuliers incapables qu'ils ont été de "dire" la médecine, de "dire" le droit des patients à être renseignés sur leurs maladies et surtout sur leurs non maladies, de fixer des limites, de savoir dire non, de savoir dire peut-être, de reconnaître que la médecine n'y peut rien encore ou n'y pourra jamais rien, que les médicaments actifs ont forcément des effets indésirables...
Les associations de patients sont nées de l'arrogance de certains médecins à prendre les patients pour des khons parce qu'ils n'ont pas fait dix ans d'étude en leur imposant des diagnostics et des traitements qui n'ont parfois pas fait la preuve de leur efficacité (cf. le livre de Cifu et Prasad --ICI-- et un article récent publié sur 396 volte-faces de la médecine --LA--) avec un aplomb incroyable et en prétendant que "La science, c'est ça... bla bla, se remettre en cause tout le temps et que bien entendu on peut se tromper, bla bla..." et en même temps de l'arrogance de certains autres (parfois les mêmes) qui se vautrent sur les plateaux de télévision et dans les studios de radiodiffusion pour mettre en avant des traitements alakhon qui, malheureusement, donneront de faux espoirs aux patients, et qui, encore plus malheureusement mettront encore plus de temps à disparaître de la panoplie médicale pour des raisons qui tiennent, rayer la mention inutile, aux croyances, aux structures, au fric et aux intérêts essentiels de la nation.
Donc, les associations de patients, victimes d'un système du "Toujours plus" non fondé sur l'intérêt des non patients (surtout eux) et des patients mais sur l'intérêt des firmes et des professionnels de santé qui ont intérêt à médicaliser la santé et la vie et, dans le même temps, se plaindre de ne plus avoir le temps de s'occuper des "vrais" patients (qui sont les "vrais" patients, à vrai dire?), déconnent.
Elles déconnent, mais n'oublions pas qu'elles ont forcément raison. Parce que que nous sommes dans un système de pensée mixte, celui de la pensée néo libérale d'inspiration rawlsienne (1) (le citoyen toujours bien informé qui prend toujours de bonnes décisions dans son intérêt et dans celui du marché), celui de la pensée des Lumières (l'individu rationnel a toujours raison d'exprimer son point de vue), celui de la pensée des libéraux-libertaires qui placent le droit individuel au dessus du droit collectif en oubliant que l'individu est avant tout un être social, celui de la pensée des libertariens adeptes de la liberté négative, et celui de la liberté des minorités intersectionnées à penser leurs droits en tant que minorités (vu l'Etat de la société on a un peu de mal à croire que les malades seraient minoritaires).
Les associations de patients ont raison par essence, sachez-le, braves gens, que les professionnels de santé se le tiennent pour dit, il n'est pas possible de les critiquer puisque le simple fait de consulter traduit une demande, parfois cachée, les malades, a fortiori s'ils sont experts, leurs membres ont le droit de s'exprimer et d'exprimer leur maladie parce qu'ils le valent bien. Les malades ont toujours raison. Et les associations de patients sont des organisation de droit divin que l'on n'a pas le droit de critiquer.
Les lucides parleront de changement de paradigme (les truismes ne nous effraient pas).
Mon conflit d'intérêts est majeur : je suis médecin, peut-être déjà malade, peut-être futur malade, peut-être encore malade.
Mais moi, citoyen lambda, médecin par ailleurs, je suis soit futur malade, soit malade déjà ou soit encore malade, pourquoi n'aurais-je pas le droit de parler en mon nom propre qui pourrait être celui d'un patient non affilié à une association de patients ?
Je rajoute, pour faire juste, que, selon la loi je suis contraint de déclarer mes liens d'intérêts avec des entreprises de santé : nada. Aucun.
Le billet de Luc Perino parle de cela (ICI), les liens d'intérêts majeurs des soignants avec la sur médicalisation les rend suspects quand ils tentent la prévention quaternaire, le choix avisé ou la dé prescription.
Je ne dis rien des associations de patients états-uniennes qui sont toutes ou presque soutenues, oxygénées par des firmes pharmaceutiques, contre rien, sans doute (voir LA). Comme en France ça fait moche (enfin, de moins en moins) de se faire financer par l'industrie pharmaceutique dont on connaît la philanthropie intrinsèque, les associations veulent être financées par des fonds publics au nom sans doute de la démocratie sanitaire.
Reprenons.
Les associations de patients déconnent quand elles souhaitent instaurer un MedicalAdvisor googlisé par l'Etat.
Je ne trouve pas les mots pour cette imposture totale.
Rien ne va.
France Assos Santé se réfère-t-elle à TripAdvisor ? Qui est une société privée capitaliste qui se moque des usagers comme d'une guigne et qui a pris, par l'intermédiaire de ses sociétés annexes comme Booking, des positions sur la réservation en ligne.
Quant à Google... La fiction colportée par les marchands de savonnettes que le partage des données de santé va faire avancer la science alors que cela ne va qu'augmenter les profits de ceux qui vont les exploiter.
Et l'Etat : quand comprendra-t-on que l'Etat n'est pas un organisme neutre qui aurait pour but définitif le bien-être des populations ?
La Santé publique est certes devenue un marché.
Les "usagers" du système de santé sont certes des consommateurs et vice-versa.
Les établissements de santé sont devenus des entreprises comme des autres.
Mais que recherche France Assos Santé ? Une meilleure médecine, une meilleure santé, une meilleure satisfaction des désirs du consommateur/usager ?
Nous recherchons tous, les personnes de bonne foi, de meilleures relations de confiance, une meilleure compétence, ce que l'on appelait dans le temps le professionnalisme, un sens commun de la la morale commune, un sentiment d'éthique partagé, de la démocratie en santé sans doute, la prise en compte des facteurs sociaux dans la survenue des maladies, dans leur prise en charge, dans leur suivi, dans leur taux de guérison, des entretiens moins asymétriques entre consultants et professionnels de santé, certes, mais un système de notation avec des commentaires, des photographies, des menus et des prix ?
Cette proposition est mauvaise car elle acte définitivement l'entrée de la médecine dans l'ère néolibérale de la médecine. C'est ce que veut France Assos Santé ?
PS. J'ai tenté de trouver sur le site un chapitre financements. Rien. J'ai dû mal chercher. J'ai consulté la liste des associations (LA) qui sont membres et j'ai vu des sigles connus dont une partie du financement est lié au sponsoring de l'industrie pharmaceutique et des matériels. OK.
PS2 du 4/08/19. France Assos Santé est financée uniquement par de l'argent public, m'informe-t-on. Est-ce une garantie d'indépendance ? La réponse est dans la question.
PS3 du 5/8. Le rapport d'activité (voir LA) de France Assos Santé m'avait échappé. On peut donc lire à la page 57
A suivre
La suite, la voici (premier octobre 2019) : ICI.
Les associations de patients sont nées de l'arrogance de certains médecins à prendre les patients pour des khons parce qu'ils n'ont pas fait dix ans d'étude en leur imposant des diagnostics et des traitements qui n'ont parfois pas fait la preuve de leur efficacité (cf. le livre de Cifu et Prasad --ICI-- et un article récent publié sur 396 volte-faces de la médecine --LA--) avec un aplomb incroyable et en prétendant que "La science, c'est ça... bla bla, se remettre en cause tout le temps et que bien entendu on peut se tromper, bla bla..." et en même temps de l'arrogance de certains autres (parfois les mêmes) qui se vautrent sur les plateaux de télévision et dans les studios de radiodiffusion pour mettre en avant des traitements alakhon qui, malheureusement, donneront de faux espoirs aux patients, et qui, encore plus malheureusement mettront encore plus de temps à disparaître de la panoplie médicale pour des raisons qui tiennent, rayer la mention inutile, aux croyances, aux structures, au fric et aux intérêts essentiels de la nation.
Donc, les associations de patients, victimes d'un système du "Toujours plus" non fondé sur l'intérêt des non patients (surtout eux) et des patients mais sur l'intérêt des firmes et des professionnels de santé qui ont intérêt à médicaliser la santé et la vie et, dans le même temps, se plaindre de ne plus avoir le temps de s'occuper des "vrais" patients (qui sont les "vrais" patients, à vrai dire?), déconnent.
Elles déconnent, mais n'oublions pas qu'elles ont forcément raison. Parce que que nous sommes dans un système de pensée mixte, celui de la pensée néo libérale d'inspiration rawlsienne (1) (le citoyen toujours bien informé qui prend toujours de bonnes décisions dans son intérêt et dans celui du marché), celui de la pensée des Lumières (l'individu rationnel a toujours raison d'exprimer son point de vue), celui de la pensée des libéraux-libertaires qui placent le droit individuel au dessus du droit collectif en oubliant que l'individu est avant tout un être social, celui de la pensée des libertariens adeptes de la liberté négative, et celui de la liberté des minorités intersectionnées à penser leurs droits en tant que minorités (vu l'Etat de la société on a un peu de mal à croire que les malades seraient minoritaires).
Les associations de patients ont raison par essence, sachez-le, braves gens, que les professionnels de santé se le tiennent pour dit, il n'est pas possible de les critiquer puisque le simple fait de consulter traduit une demande, parfois cachée, les malades, a fortiori s'ils sont experts, leurs membres ont le droit de s'exprimer et d'exprimer leur maladie parce qu'ils le valent bien. Les malades ont toujours raison. Et les associations de patients sont des organisation de droit divin que l'on n'a pas le droit de critiquer.
Les lucides parleront de changement de paradigme (les truismes ne nous effraient pas).
Mon conflit d'intérêts est majeur : je suis médecin, peut-être déjà malade, peut-être futur malade, peut-être encore malade.
Mais moi, citoyen lambda, médecin par ailleurs, je suis soit futur malade, soit malade déjà ou soit encore malade, pourquoi n'aurais-je pas le droit de parler en mon nom propre qui pourrait être celui d'un patient non affilié à une association de patients ?
Je rajoute, pour faire juste, que, selon la loi je suis contraint de déclarer mes liens d'intérêts avec des entreprises de santé : nada. Aucun.
Décret n° 2012-745 du 9 mai 2012 relatif à la déclaration publique d'intérêts et à la transparence en matière de santé publique et de sécurité sanitaire
Le billet de Luc Perino parle de cela (ICI), les liens d'intérêts majeurs des soignants avec la sur médicalisation les rend suspects quand ils tentent la prévention quaternaire, le choix avisé ou la dé prescription.
Je ne dis rien des associations de patients états-uniennes qui sont toutes ou presque soutenues, oxygénées par des firmes pharmaceutiques, contre rien, sans doute (voir LA). Comme en France ça fait moche (enfin, de moins en moins) de se faire financer par l'industrie pharmaceutique dont on connaît la philanthropie intrinsèque, les associations veulent être financées par des fonds publics au nom sans doute de la démocratie sanitaire.
Reprenons.
Les associations de patients déconnent quand elles souhaitent instaurer un MedicalAdvisor googlisé par l'Etat.
Je ne trouve pas les mots pour cette imposture totale.
Rien ne va.
France Assos Santé se réfère-t-elle à TripAdvisor ? Qui est une société privée capitaliste qui se moque des usagers comme d'une guigne et qui a pris, par l'intermédiaire de ses sociétés annexes comme Booking, des positions sur la réservation en ligne.
Quant à Google... La fiction colportée par les marchands de savonnettes que le partage des données de santé va faire avancer la science alors que cela ne va qu'augmenter les profits de ceux qui vont les exploiter.
Et l'Etat : quand comprendra-t-on que l'Etat n'est pas un organisme neutre qui aurait pour but définitif le bien-être des populations ?
La Santé publique est certes devenue un marché.
Les "usagers" du système de santé sont certes des consommateurs et vice-versa.
Les établissements de santé sont devenus des entreprises comme des autres.
Mais que recherche France Assos Santé ? Une meilleure médecine, une meilleure santé, une meilleure satisfaction des désirs du consommateur/usager ?
Nous recherchons tous, les personnes de bonne foi, de meilleures relations de confiance, une meilleure compétence, ce que l'on appelait dans le temps le professionnalisme, un sens commun de la la morale commune, un sentiment d'éthique partagé, de la démocratie en santé sans doute, la prise en compte des facteurs sociaux dans la survenue des maladies, dans leur prise en charge, dans leur suivi, dans leur taux de guérison, des entretiens moins asymétriques entre consultants et professionnels de santé, certes, mais un système de notation avec des commentaires, des photographies, des menus et des prix ?
Cette proposition est mauvaise car elle acte définitivement l'entrée de la médecine dans l'ère néolibérale de la médecine. C'est ce que veut France Assos Santé ?
PS. J'ai tenté de trouver sur le site un chapitre financements. Rien. J'ai dû mal chercher. J'ai consulté la liste des associations (LA) qui sont membres et j'ai vu des sigles connus dont une partie du financement est lié au sponsoring de l'industrie pharmaceutique et des matériels. OK.
PS2 du 4/08/19. France Assos Santé est financée uniquement par de l'argent public, m'informe-t-on. Est-ce une garantie d'indépendance ? La réponse est dans la question.
PS3 du 5/8. Le rapport d'activité (voir LA) de France Assos Santé m'avait échappé. On peut donc lire à la page 57
A suivre
La suite, la voici (premier octobre 2019) : ICI.
Le comité de déontologie de France assos santé démissionne collectivement
Par courrier, le comité de déontologie de l'union des associations d'usagers annonce sa démission collective. Une décision notamment motivée par le manque d'indépendance de l'union et de ses membres vis-à-vis de l'industrie et des pouvoirs publics."J'ai coutume de dire que j'ai des liens d'intérêts avec tout le monde et de n'avoir de conflit qu'avec Servier", a clamé Gérard Raymond, le président de France assos santé, lors des 2esuniversités du dispositif médical, le 24septembre. Concomitant au…