- Le tourisme médical ne concerne pas les Français qui disposent du meilleur système de santé du monde
- Les bactéries infectées par NDM-1 s'arrêteront aux portes de la France (grâce au mur érigé par la DGS, l'INVS et Roselyne IMC Glaxo)
- Des estimations faites à Rennes (EHESP) mais qui dépendent, cela va sans dire, du taux de pénétration de la bactérie, indiquent entre 500 et 10000 morts pour cet hiver
- Un nouvel antibiotique est en cours de préparation et d'expérimentation par les laboratoires de l'Armée et il obtiendra son AMM (accélérée) dans les semaines qui viennent. Roselyne IMC Glaxo assure déjà de son innocuité.
- Réactivation des masques FFP2
- Les réseaux Sentinelles et GROG sont opérationnels et toucheront de nouvelles subventions dans les jours qui viennent
- Le prochain rapport de l'INVS est en cours de rédaction
- Le principe de précaution nous oblige à prendre des mesures préventives drastiques : il vaut mieux qu'on nous reproche d'en avoir trop fait que pas assez, communiqué déjà pré-rédigé et prêt à être adressé à l'AFP
- Des formations sont prévues pour les spécialistes en médecine générale afin de leur apprendre comment prescrire les antibiotiques
- La France s'en tire mieux que les autres pays européens...
- Les ARS sont à la pointe de la santé publique et montrent déjà l'intérêt qu'il y avait à les créer
- Renvoi des souches ROMS-1 et ROMS-2 par charters en Roumanie et en Bulgarie
mercredi 18 août 2010
DIDIER HOUSSIN : LE RETOUR
vendredi 18 décembre 2009
LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE PROFESSEUR DIDIER HOUSSIN, DIRECTEUR GENERAL DE LA SANTE
En tant que médecin généraliste exerçant depuis trente ans, c'est-à-dire simple médecin praticien, non expert en virologie, non expert en Santé Publique, tentant dans ma pratique de tenir compte à la fois des données de la science, de mon expérience clinique et sociale et des valeurs et préférences de mes patients, je vous écris pour vous signifier que je ne respecterai pas le communiqué DGS – Urgent du 10 décembre dernier (Nouvelles recommandations sur la prise en charge des patients grippés).
En effet, la Direction Générale de la santé, dont vous êtes le Directeur, me recommande à la fois de prescrire de l’oseltamivir à doses curatives à tous les patients présentant une grippe clinique (dont vous modifiez à l’occasion les critères diagnostiques cliniques en les simplifiant à l’excès) et de façon préventive aux sujets à risque (risque dont la définition a changé plusieurs fois) ayant été en contact étroit (les critères de ce contact étroit ont également été changés) avec une personne grippée (sic) selon un protocole dit préemptif à doses curatives et hors AMM.
Cette recommandation a comme valeur celle d’un accord professionnel puisqu’elle ne s’appuie, dans votre communiqué, sur aucune référence scientifique publiée, sauf bien entendu, j’imagine pour le traitement préemptif, la notion d’émergence de résistances à l’oseltamivir que vous niiez jusqu’à présent contre toute évidence. J’imagine que si vous possédiez des informations confidentielles d’un haut niveau de preuves que j’ignorerais, vous n’auriez pas manqué de m’en faire part.
Ma détermination à ne pas respecter cette recommandation est confortée par le fait que, contrairement à ce que vous écrivez, à savoir la progression de la pandémie, le nombre de cas de grippes cliniques (sic) diminue et que le virus A(H1N1)v n’est retrouvé ces dernières semaines que dans 54 % des prélèvements effectués par le réseau GROG dans le cas de syndromes grippaux isolés. Par ailleurs vous décidez dans le même temps et contre toute logique (puisque vous arguez sur l’augmentation des hospitalisations et des formes graves) que les prélèvements naso-pharyngés à titre diagnostique ne seront plus pratiqués et que les enfants de moins de un an ne seront plus adressés dans une consultation hospitalière dédiée et surveillés de façon rapprochée en milieu hospitalier lorsqu’ils seront traités par oseltamivir.
Je décide donc que je garderai ma liberté de prescription (et, en l’occurrence, de non prescription) et que je continuerai de prescrire ou de ne pas prescrire un antiviral en me fondant sur les principes de la Médecine par les Preuves qui conduisent les relations que j’entretiens avec mes patients dans les différents domaines de la pathologie où j’interviens.
Bien confraternellement.
Docteur Jean-Claude GRANGE