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Nous allons nous concentrer cette semaine sur les soins primaires et en particulier la médecine générale.
Cela fera plaisir à certains qui trouvaient que ce blog "dérivait" ailleurs.
Un site indispensable pour les MG
Je rappelle l'excellent site Certificats Absurdes (LA) que vous pouvez consulter chaque fois qu'un tiers, une association, une crèche, un membre de l'Education Nationale, un assureur, une banque vous demandent ce type de document.
Cel vous dira comment gérer ces demandes.
Une enquête internationale (dix pays) analyse l'état de stress et de surmenage des MG
La disponibilité des MG en France selon leur mode d'exercice.
Le lien vers l'étude est LA.
L'enquête a été menée entre octobre 2018 et avril 2019
Mode d'exercice des MG :
- 38 % des MG exerçaient seuls.
- 32 % en groupes monodisciplinaires (avec d'autres MG)
- 30 % en groupes avec des paramédicaux (avec ou sans médecins)
- 12 % en maisons de santé pluridisciplinaires (MSP)
- 18 % en groupes pluriprofessionnels non MSP
En 2019 plus de la moitié des MG (54 %) refusent de devenir les médecins traitants de nouveaux patients
Mais les pourcentages ne sont pas les mêmes en fonction des 4 groupes précités :
Un MG doit-il être un médecin ou un superviseur ?
Joanne Reeve est une MG professeure de soins primaires à Hull York Medical school et elle n'est pas d'accord avec la nouvelle définition du rôle du MG telle qu'elle a été définie par le Royal College of général Practitioners (RCGP)... "un médecin qui est conseiller en médecine générale".
Elle n'est pas la seule : Helen Salisbury, dans le BMJ (LA), confirme que le rôle du MG est aussi d'encadrer et d'apprendre aux étudiants à devenir MG mais conteste le fait que le MG se doive de superviser des professionnels de santé non médecins. Pour elle, se serait abandonner le rôle traditionnel du MG qui est de gérer une liste de patients (nous parlerions de médecin traitant en France) et d'offrir des soins médicaux en tant qu'expert et leur continuité aux patients et aux familles.
Salisbury ajoute que les patients ont besoin d'un meilleur accès aux soins primaires et que pour cela il faut recruter et entraîner des MG pour faire de la médecine générale et pas pour leur donner d'autres rôles qui fragmentent et anonymement leur expertise du soin.
Reeve souligne que cela demande des financements mais des financement qui vont vers la pratique des soins primaires en redéfinissant ce qui doit et ce qui ne doit pas être fait par les MG.
Amen.
Dieppe : AirBnb via @massinfabien MG : @doctolib |
Les MG britanniques des zones défavorisées en ont assez de vider l'océan avec une petite cuillère.
Un article dans The Guardian (ICI) rapporte que le RCGP (cf. supra), dans une lettre ouverte demande une refonte des allocations des ressources pour les MG arguant que ce sont dans les zones les plus déshéritées que les sommes les plus faibles sont données par patient.
Les habitués du blog connaissent la Loi Inverse des Soins (Inverse Care Law).
Pour 10 % d'augmentation dans les zones défavorisées, les paiements augmentent de 0,06 %
Bien plus, dans ces zones, les MG ont des listes de patients supérieures de 300 patients à celles des zones plus riches.
La face cachée de la médecine générale.
C'est un thème rebattu mais l'article est tout à fait pertinent.
L'article fait le point (dans le système britannique ou les conditions d'exercice, bla-bla...) : c'est ICI.
On résume :
- Le travail des MG en dehors du face-à-face médecin patient est souvent invisible et caché
- Le travail caché est souvent associé à la complexité et à l'incertitude
- Le travail derrière la scène est du soin comme le travail en direct avec le patient est du soin
- Les médecins sont confrontés à des tensions entre terminer leur travail et gérer leur journée de travail
- Il est nécessaire d'étudier et de formaliser ce travail caché pour améliorer la relation médecin patient
La France, toujours au top. Cette fois pour les sans abris.
Taux de sans abri pour 10 000 personnes (2023) Sources : Financial Time et OCDE |
Le ROSP, Foucault et la gestion du soin.
Médecine générale : faut-il faire un streptatest en cas d'angine ?
En conclusion, devant un patient souffrant d’une angine, si la douleur est tolérable, sans risque de forme grave et que l’entourage du patient n’est pas à risque de forme grave en cas de contamination, il est raisonnable de ne traiter que par antalgiques, sans faire de TDR ni prescrire d’antibiotiques. Dans tous les autres cas, un TDR est légitime avec prescription d’antibiotique s’il est positif. L’évaluation clinique globale de la situation du patient est donc nécessaire pour poser l’indication du TDR et d’un éventuel traitement antibiotique qui ne doit pas dépendre que du résultat du test.