Cela commence très fort avec Gerald Kierzek, urgentiste, La nuit aux urgences, le matin sur Europe 1. Il a fait une chronique ce matin 30 septembre 2015 qui pousse très loin l'information déséquilibrée (et je suis poli) : voir ICI.
Comme il n'avait pas le temps de parler des éventuels inconvénients du dépistage, il commence sa chronique par le cancer du sein chez l'homme, problème éminent de santé publique. Puis il y va de tous les poncifs de la propagande de l'Eglise de dépistologie : plus c'est tôt mieux c'est, plus c'est petit mieux c'est, plus ça va et plus les patientes guérissent et plus le bonheur règne.
Merci docteur Kierzek.
Je voulais ajouter ceci : Il n'est pas simple de faire une chronique de deux minutes sur un sujet aussi complexe. Il n'est pas simple sur une radio généraliste d'aller à l'encontre des recommandations officielles, fussent-elles contestables et contestées. L'exercice est sans doute difficile, j'en conviens et je le dis honnêtement, je n'en suis pas capable. Mais ce n'est pas une raison pour 1) alerter sur un cancer très rare (celui de l'homme) et pour 2) dire béatement ce que racontent les officiels. Je comprends, vu le faible taux de mammographies effectuées en suivant le dépistage organisé qu'il ne faille pas désespérer Billancourt... mais quand même.
Voici le script de l'entretien entre Thomas Sotto (TS) le journaliste d'Europe 1 et le docteur Gerald Kierzek (GK) qui s'appelle "Octobre rose : le cancer du sein touche aussi les hommes", qui dure environ 2'11 et dont la première partie sur l'homme dure un peu plus d'une minute...
TS : Demain ce sera le début du mois et
le début du mois d’octobre rose, grande opération de dépistage du cancer du
sein chez les femmes. Bonjour docteur Kierzek.
GK : Bonjour Thomas.
TS : Eh ben nousNous allons commencer par parler d’un
cancer dont on n’entend jamais dire un mot, c’est celui du cancer qui touche
les hommes, car oui ça existe.
TS : Eh ben nous allons commencer par parler d’un
cancer dont on n’entend jamais dire un mot, c’est celui du cancer qui touche
les hommes, car oui ça existe.
GK : eh oui ça existe, le cancer du sein chez
l’homme, certes c’est rares on en
parle beaucoup chez la femme, cela représente 1 % des cancers, les procédures
de dépistage sont très rodées maintenant et malheureusement chez les hommes, eh bien on n’y pense
pas, et pourtant ce cancer du sein peut exister avec les mêmes symptômes sauf
quand on y pense pas y a un retard diagnostique…
TS : Qu’est-ce que ça change chez une femme pour le coup de faire
une mammographie régulièrement ?
GK : Alors ça permet de dépister beaucoup de cas de cancer, 16000
cas de cancer sont ainsi détectés par la mammographie, mammographie qui est systématisée depuis le plan cancer 2004,
c’est une mammographie tous les deux ans chez les femmes qui n’ont pas de
facteurs de risque particuliers, et je pense aux femmes qui n’ont pas de
facteurs de risque familiaux en particulier…
TS : Tous les deux ans à partir de quel âge ?
GK : A partir de 50 ans jusqu’à 74 ans… on fait une mammographie
tous les deux ans, et donc vous recevez, les femmes vont recevoir, un petit
papier de la sécurité sociale qui leur permet d’avoir ce dépistage une double
mammographie, faite chez des radiologues qui sont agréés.
TS : On a appris hier que les femmes qui présentaient un risque
élevé pourraient désormais se faire dépister gratuitement et ce quel que soit
leur âge. En termes de traitement est-ce qu’on arrive aujourd’hui à guérir une
majorité de cas ou pas ou ça reste un cancer très compliqué.
GK Non, c’est un cancer quand il est pris très tôt, et c’est
tout l’intérêt du dépistage, plus de 90 % peuvent être soignés par des traitements
qui sont de moins en moins agressifs, de moins en moins avec des séquelles, et
ça c’est important et c’est grâce au dépistage précoce et notamment quand les
tumeurs sont petites, à moins de deux centimètres, eh bien là il y a des
espoirs thérapeutiques, extrêmement importants et là on rappelle que le cancer
du sein, c’est une femme sur 8 qui est concernée.