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dimanche 27 octobre 2024

Il est possible de mener des essais cliniques contrôlés (vaccins) dans le cas de virus respiratoires (grippe saisonnière et Covid).



Déf. : Un.e vaccinolâtre est une personne pour qui la moindre critique, même mineure, d'un essai clinique, d'un point de vue, d'un éditorial, concernant les vaccins, fait de la personne qui l'a formulée un.e antivaxx.


La lecture critique d'articles (LCA) pour les vaccinolâtres s'arrête aux articles concernant les vaccins (on me dit dans l'oreillette que ce n'est pas mieux pour le reste).





Je me suis fait agresser l'autre jour sur X par deux individus à propos de mes commentaires sur un essai mené "dans les conditions réelles" étudiant le risque d'événements cardiovasculaires post vaccinaux (Covid).


L'article est ICI

On rappelle que "Conditions réelles" signifie pour les essais cliniques : un essai non aveugle, non randomisé, volontiers de cohorte ou cas-témoin, le plus souvent rétrospectif sur données électroniques (sans voir le ou la patiente ou le ou la sujette, selon les cas) dont les données cliniques sont documentées par la personne/patient soit par entretien téléphonique, soit par SMS, soit par mail.

Les essais cliniques en condition réelle ont un intérêt pour explorer des pistes sur des populations plus importantes, pour élargir le champ des connaissances obtenu dans des essais contrôlés robustes positifs (à d'autres populations, en intention de traiter, effets indésirables, ...) mais certainement pas pour valider des indications et des AMM.

Mes deux V** se sont vantés de connaître la taxonomie des preuves des essais cliniques en fonction de leur poids.

L'idée essentielle, développée par l'industrie, la partie est presque gagnée à la FDA et sur le point de l'être à l'EMA, est de pouvoir (pour enregistrer un produit et le rembourser) se passer à termedes essais contrôlés, considérés comme pertes de chance pour les patients et pertes d'argent pour les industriels. Nos deux amis font partie du lobby "Les essais contrôlés ne servent pas à grand chose". Au moment où un article paru dans le JAMA indique le contraire (LA).

Et j'ai eu droit à une phrase dans le style : "peu importe la qualité de cet essai puisque tous les essais contrôlés antérieurs disent la même chose..." Et ensuite : "Qui êtes-vous pour critiquer un essai clinique concernant les vaccins ?" Réponse : Un antivaxx et un comploplo.

Les deux V** se sont ensuite attaqués au fait que je fournissais des arguments issus de mon blog au lieu de développer sur X les mêmes arguments à leur attention, ce qui, bien entendu, est une preuve de non-expertise.

J'écrivais dans ce billet intitulé Misère de l'épidémiologie (ICI), que ce qui s'était passé pour le vaccin anti grippal, à savoir pas qu'aucun essai essais contrôlé n'avait été mené depuis des lustres, se reproduisait avec le Covid et la réponse de l'un deux, un futé, me balançait à la figure que mon billet était erroné puisqu'une étude montrait que c'était impossible de le faire.


via Nicolas Badre (@BadreNicolas)

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Ce que dit Cochrane sur les vaccins anti grippe saisonnière

On rappelle, avant d'aller plus loin, aux 2 V** que la collaboration Cochrane est très sceptique sur l'efficacité de la vaccination anti grippale tant en institutions pour personnes âgées qu'en termes de dissémination soignants vers soignés. 

Chez les adultes en bonne santé : ICI. (hors Cochrane : LA)

Chez les personnes âgées : LA.

Chez les enfants en bonne santé : ICI.

On connaît les défauts et les limites de Cochrane depuis un certain temps (entreprise devenue commerciale, insincérité sur la production des données, influence de l'industrie pharmaceutique) mais le fait que Cochrane ait fait des conclusions pour le moins négatives de l'efficacité des vaccins anti grippe saisonnière, notamment dans les populations à risque, les personnes âgées e/ou polymorbides, et n'ait pas réactualisé ses données parce qu'il n'y a pas de nouvelles études robustes à conduire.



Propriété : Armelle de Moncuit (@Armelle2M) 



Voici l'étude que nos deux champions de la science m'ont adressé comme preuve de mon ignorance et de leurs qualités.

L'article est LA.

Analysons l'article.

L'abstract dit exactement le contraire de ce que prétendent les deux V**.

Our findings suggest that a pragmatic RCT using non-specific endpoints is feasible.

A condition, bien entendu, de cibler les personnes à risques en fonction de leur âge, de leurs comorbidités, de leurs lieux de vie (communautaires ou institutionnalisés) : le b.a.-ba de l'épidémiologie et des études. Car l'incidence de la maladie est différente comme le note l'abstract lui-même :

Hospitalization rates were 40–50-fold and 2–10-fold higher in those >50 years and with comorbidities, respectively.

Liens et conflits d'intérêts.

Arrêtons-nous un moment, cela a quand même de l'importance, sur les auteurs de l'article. Parmi les 13 signataires, 4 sont des employés de Sanofi Pasteur dont le premier signataire ! 

Ainsi, une étude dont le promoteur est Sanofi Pasteur et dont 4 des rédacteurs sont des employés de la firme, indique que ne pas faire d'essais contrôlés n'est pas une erreur puisqu'ils sont infaisables (i.e. ils justifient la non-action de leur employeur).

  

L'introduction.

C'est un poème. Les auteurs écrivent à la deuxième ligne de l'introduction que :

Randomized control trials (RCTs) have, in recent years, relied on laboratory confirmed influenza as a study endpoint to demonstrate the efficacy of influenza vaccines.

Hors, l'article de 2012 qu'ils citent (LA), une revue systématique et une méta-analyse, pour montrer que ça marche, dit exactement le contraire : Evidence for protection in adults aged 65 years or older is lacking.

Et comme ils reconnaissent implicitement en fait que ça ne marche pas ils dérivent vers les complications non pulmonaires de la grippe... 

Cela dit : Differentiated influenza vaccines have demonstrated improved immunogenicity and protection for older adults and some studies have included non-specific cardiovascular or other secondary events to illustrate the full public health value of these vaccines as compared with traditional influenza vaccines12,13,14,15.

Je suis donc allé aux sources : 

La référence 12 est une étude de dose, normale vs forte.

La référence 13 est une étude ouverte.

La référence 14 est une étude contrôlée non significative ! Avec cette phrase pêchée : Pas d'essais depuis 2001 !

Mensonges.

La méthodologie de l'essai.

Pas de surprise : étude rétrospective sur dossiers électroniques à propos de patients hospitalisés au Danemark et en Angleterre pour grippe saisonnière.

Les résultats.

Unsurprisingly, hospitalizations were more common in older adults: respiratory and cardiovascular hospitalizations were ~40 fold and ~100-fold higher in those aged ≥75 than in those aged 18–34 years.

La discussion.

On comprend en la lisant que l'imprimatur a été donnée par le service marketing de Sanofi Pasteur... Mais les contradictions pullulent.

(Ce que l'on reproche aux essais cliniques en général, c'est d'inclure des patients ou des patients trop propres sur eux ou sur elles, c'est à dire sans comorbidités, ni trop jeunes, ni trop âgés)

Eh bien la discussion de l'article dit ceci avec une grande candeur (?) : ce sont les personnes les plus fragiles qu'il vaudrait mieux étudier pour la survenue d'effets indésirables mais cela serait un biais car on ne pourrait étendre les résultats aux personnes ne présentant pas de fragilité. On tombe sur la tête !


On répète donc : il est possible de mener des essais cliniques contrôlés pour le vaccin anti grippe saisonnière avec d'autres critères que l'immunogénicité pour l'efficacité et en sélectionnant les patients à risque de faire des formes graves.

Pour les vaccins anti covid, c'est idem. Mais c'est très compliqué à faire. En raison des mutations, de l'efficacité ou non des mesures non pharmacologiques et de la circulation du virus dans la société tout entière : il s'agit d'un virus respiratoire !



Et voilà la publication d'un article (LA) qui va dans le sens de la possibilité de mener des essais cliniques et qui propose des solutions. 



On peut négliger les V**

dimanche 8 décembre 2019

L'épidémie de rougeole aux Îles Samoa.

Calendrier de l'Avent médical 2019 : Jour 8



L'effroyable nombre de décès aux îles Samoa peut-il s'interpréter autrement que comme un défaut de vaccination ?

Cette question est sotte. Il faut vacciner contre la rougeole dans les pays Low middle Income Countries dont voici la liste : ICI. Et ailleurs aussi. Mais il faut que les pays s'en donnent les moyens ou plutôt que la communauté internationale leur en donne les moyens.


Les Îles Samoa (200 000 habitants) font partie du sous groupe de la Polynésie à laquelle appartiennent les territoires français. 

Comment juge-t-on la santé publique dans un pays ? Samoa en rouge et France en gras.

Espérance de vie à la naissance : 70,8 ans pour les hommes et 76,8 pour les femmes. F : respectivement 79,5 et 85,4.
Mortalité maternelle en couche : peu de données pour Samoa.
Mortalité infantile : 2016 : 17,3 décès pour 1000 naissances vivantes avant un an (2 %) (voir LA) contre 1,58 au Luxembourg (0,2 %) (le champion du monde) et 3,3 en France (0,3 %) (soit 2900 enfants). Pour la France il est flagrant que dans le territoire de la République ce taux soit de 6,8 à  La Réunion, et de 9,3 à Mayotte et en Guyane. Les conditions socio-économiques comptent.
Nombre de médecins par habitants : (les chiffres datent de 2006) : 0,46 pour 1000 habitants et France : 3,4.
Dépenses de santé : 7,2 % du PIB (2014). Cette donnée est sujette à caution comme indicateur de bonne santé quand on voit le tableau des pays : LA.
Le PIB par habitant : Samoa : 5737 $, F : 43551 $


Relation entre indice synthétique de fécondité et mortalité infantile (source INED 2010)


En 2005 le taux de vaccination contre la rougeole était de 71 % selon des sources INED précédentes.

La baisse de la vaccination entre 2018 et 2019 est liée à la mort de deux enfants après vaccin due à une erreur de manipulation de 2 infirmières le 6 juillet 2018 : LA. Elles sont en prison.

Les chiffres Unicef/who de la couverture vaccinale : ICI

Pour la deuxième injection de rougeole.


Donc, les articles qui parlent d'un taux de vaccination passant en un an de 74 à 34 % sont erronéLA

Mais la couverture vaccinale n'est, pour le moins, pas fameuse. Les autres vaccins ne sont pas mieux lotis : voir le doc.

Aujourd'hui, pour la présente épidémie, et pour l'instant, il y a eu 4357 cas déclarés de rougeole aux Samoa et 63 décès.

En France, en 2018, il y a eu 2902 cas et 3 décès (source Santé Publique France : ICI) pour 67 millions d'habitants contre 200 000 habitants aux Samoa.

Le niveau socio-économique et la qualité des services de santé comptent quand on regarde le taux de mortalité.

23 % des cas en France ont été hospitalisés.

89 % des cas sont survenus chez des sujets non ou insuffisamment vaccinés.

Nous n'avons pas de données de morbidité annuelle en France mais les chiffres suivants (LA) :

Du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2018, plus de 27 500 cas de rougeole ont été déclarés en France (dont près de 15000 cas pour la seule année 2011). Après avoir fortement diminué en 2012, le nombre de cas déclarés est resté stable en 2013 et 2014 (respectivement 859, 259 et 267 cas). En 2015, le nombre de cas augmentait de nouveau (364 cas), en lien avec un important foyer épidémique en Alsace (230 cas). En 2016, une circulation moindre du virus de la rougeole a été notée avec seulement 79 cas déclarés, puis elle s’est intensifiée en 2017 avec un total de 519 cas déclarés, en lien surtout avec des foyers épidémiques en Lorraine, Nouvelle Aquitaine et Occitanie, et 2918 a vu une reprise intense de la circulation du virus de la rougeole avec 2921 cas déclarés.
Au cours de ces onze années, plus de 1500 de ces cas ont présenté une pneumopathie grave, 40 une complication neurologique (37 encéphalites, 1 myélite, 2 Guillain-Barré) et 23 sont décédés. 
Ces données montrent que, début 2019, il reste en France un réservoir de sujets réceptifs suffisant pour maintenir la transmission du virus, en particulier dans la population des jeunes adultes. Le virus continue à circuler au cours du premier trimestre 2019 (plus de 500 cas au 31 mars 2019), de façon moins intense qu’en 2018, mais avec toutefois la survenue d’un 24ème décès dans un tableau d’encéphalite subaiguë.

Ainsi, les déclarations des vaccinolâtres (i.e. les personnes, médecins ou non qui, tels des zélotes affirment que les vaccins, tous les vaccins sont efficaces, efficients, sans effets indésirables, on ne discute pas et tout le monde le sait, oubliant que les vaccins sont des médicaments comme les autres avec leur taux d'efficacité, d'efficience, leurs effets indésirables, leurs balances bénéfices/risques) sur le rôle des antivaxx (i.e. les personnes, médecins ou non, qui contestent a priori les vaccins en général et qui leur dénient, quel que soit le vaccin, tout effet bénéfique) dans cette épidémie qui touche horriblement les îles Samoa indépendantes, ont raison si Madame Michu ou Monsieur Michu des Samoa ont été influencés par des gourous falsificateurs tels Wakefield, certaines Eglises protestantes, certains fondamentalistes juifs, musulmans, hindouistes, taoïstes et autres écologistes. 

Mais.

Les chiffres de la santé publique aux Samoa indiquent que la vaccination sans les structures  médicales (hôpitaux), les structures d'hygiène, d'éducation, et des professionnels de santé de qualité et de quantité ne peut pas tout pour prévenir la survenue d'une épidémie, et la juguler.

Les Iles Samoa ne sont ni les territoires français de Polynésie, ni la France métropolitaine.

Il faut donc vacciner mais aussi faire le reste mais c'est la loi inverse des soins (Inverse Care Law) qui préside en santé publique dans le monde.

PS du 12/12/19 : des commentaires de Martin Fierro sur twitter : LA.







mardi 29 janvier 2019

Quand les vaccinolâtres en font trop : l'exemple de Julie et Louise.

Untitled. Mark Rothko, 1970

Il existe un blog consacré entièrement à la rougeole qui fait autorité selon les légendes urbaines et twittoriales : LA


Puisqu'il faut toujours se justifier : 
  1. En mon cabinet de médecine générale sis au Val Fourré à Mantes-La-Jolie, je vaccine contre la rougeole. Je vaccine même depuis des siècles, depuis l'apparition du vaccin rouvax qui n'était pas un modèle de tolérance mais c'était dans une autre de mes vies, celle où, fils de la gauche, des dispensaires ouvriers et de la science, je voyais dans la vaccination (vous avez noté, la vaccination) une source inépuisable de bienfaits pour l'humanité souffrante et notamment pour le prolétariat.
  2. Je ne suis pas, enfin, je le pense, un anti vaxx. Bien que toute personne qui ose dire la moindre chose critique, à peine critique, sur un ou des vaccins est un suppôt de la réaction, un anti progressiste, un obscurantiste, et, surtout, un individu louche qui fait le lit des opposants aux vaccins et qui risque par ses propos de diminuer un tant soit peu la couverture vaccinale qui est aux vaccinolâtres ce que la ligne Maginot était aux militaires et aux politiciens (pas tous).
  3. Cela dit, les précautions étant prises, et je vais en rajouter une couche : le professeur Joyeux dit et écrit des horreurs sur les vaccins ainsi que d'autres rigolos pour lesquels le Conseil National de l'Ordre des médecins ne moufte pas (ou presque).
  4. Pour terminer : le premier qui dit que je suis un complotiste (en atteignant le point ComplotWind) c'est celui qui l'est.
Ce blog est tenu par Julie et Louise. Elles ne disent rien sur elles, leurs véritables identités n'ayant, selon ce qu'elles écrivent aucun intérêt à être divulguées car elles disent la vérité scientifique sur les vaccins. Rajout du 30/01/19 grâce aux commentaires, il s'agit de Julie Boulier et de Louise Cluny.

Ce blog, étonnamment concentré sur la dite rougeole, enfile les perles de la vaccinolâtrie militante avec une naïveté touchante. Comme beaucoup de publications vaccinolâtres il mélange des statistiques concernant les pays à faible niveau d'hygiène collective et les pays "développés" comme s'il était possible de mélanger les chiffres de la mortalité infantile en France avec ceux du Burkina Fasso.  

Je voulais rétablir un fait majeur : Julie et Louise ne sont pas Lucie Guimier, une émérite géographe dont la spécialité géographique (son marché de niche) est les vaccins et la rougeole en particulier. Je le répète : Lucie Guimier n'est pas l'auteure de ce blog qu'elle conseille (les conseilleurs ne sont pas les auteurs). 

Vous trouverez ici la prose de Lucie Guimier (ICI sur le choléra en Haïti) et nous attendons avec impatience la publication en ligne de sa thèse dont nous ne connaissons que le titre et le résumé : LA. Elle écrit également des articles pour La lettre de Galilée

Mais également les travaux de Lucie Guimier ont inspiré Sylvain Genevois. L'article s'intitule : Ce que la géographie de la rougeole révèle de la résistance aux vaccins en FranceICI. Le titre de l'article est mensonger, il devrait s'intituler : Ce que la géographie de la rougeole révèle de la résistance aux vaccins de la Fraternité Saint-Pie-X.

Ces mises au point étant faites, et, pour insister, je voulais rappeler la réaction de Lucie Guimier à mon tweet mensonger lui attribuant la maternité du blog de Julie et Louise. Mes mille plates excuses.





Revenons à nos amies Julie et Louise.


On lit quand même cela dans la rubrique "Petits mensonges épidémiologiques" :

C'est quand même incroyable.

Il est également possible d'estimer que le programme de vaccination contre la rougeole sauverait entre 70 et 700 vies par an en France si il était suivi à la lettre (en plus d'éviter une quantité phénoménales de complications et de souffrances inutiles pour les enfants).

Sachant donc qu'en France il y a eu 20 décès en dix ans, Julie et Louise, décontractées, nous disent, en citant l'INSERM (dont une des directrices vient d'être débarquée pour fraude scientifique), que l'on pourrait épargner 70 à 700 vies par an !



Voici quelques faits pour éclairer les exagérations de Julie et Louise


D'après le dernier Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (ICI) :

Du premier janvier à fin novembre 2018 2727 cas de rougeole ont été déclarés en France.
89 % des cas sont survenus chez des personnes non ou mal vaccinées (pas de précisions sur le pourcentage de sujets ayant reçu une ou deux doses). Ce qui signifie que dans 11 % des cas les personnes étaient correctement vaccinées.
L'incidence la plus élevée était chez les moins de 1 an : 32,5 cas/100 000 habitants.
23 % des sujets ont été hospitalisés.
3 décès depuis le début de l'année 2018. Un seul cas vraiment documenté : un sujet immun-déprimé de 26 ans.
Ce sont les faits bruts en italique.

Maintenant les commentaires du Bulletin : 
D'après le BEH la recrudescence des cas de rougeole est liée à l'insuffisance de la couverture vaccinale. 
Après avoir diminué entre 2012 et 2016, le nombre de cas de rougeole augmente de manière importante depuis novembre 2017. Cette situation est la conséquence d’une couverture vaccinale insuffisante chez les nourrissons (79% avec deux doses de vaccin au lieu des 95% nécessaires), les enfants et les jeunes adultes.

Regardons les chiffres produits par Santé Publique France (LA) :

à 24 mois la couverture vaccinale complète est passée de 60,9 % en 2010 à 80,1 % en 2016.
à 6 ans la couverture vaccinale complète est passée de 28,1 en 2002-2003 à 83,2 en 2012-2013
à 11 ans la couverture vaccinale complète est passée de 56,8 en 2001-2002 à 93,2 en 2014-2015
à 15 ans la couverture vaccinale complète est passée de 65,7 en 2003-2004 à 83,9 en 2008-2009

Santé publique France possède donc des chiffres ultérieurs que nous ne connaissons pas.

Regardons l'évolution du nombre de cas de rougeole entre 2008 et 2018



Passons à la mortalité/morbidité 
2008-2017 : 20 décès (1 500 de ces cas ont présenté une pneumopathie grave, 38 une complication neurologique (35 encéphalites, 1 myélite, 2 Guillain-Barré))
2017 : 0 (2 cas d'encéphalite et 7 cas de pneumopathie grave)

On voit qu'il s'agit d'un vrai problème de santé publique.

Si on entre dans les détails on se rend compte que les pics de rougeole sont liés soit à des communautés religieuses qui s'en remettent à Dieu pour la santé de leurs enfants, soit à, j'ouvre des guillemets, et ce sont les termes de Santé Publique France, à "la communauté des gens du voyage".

Dans un cas il s'agit de croyances, dans l'autre d'un problème social.

Je lis aussi cette phrase dans la prose officielle des vaccinolâtres : (écarquillez les yeux) Si la couverture vaccinale atteint 95 % on éliminera la rougeole. Vous y croyez ?



Je signale également que Julie, Louise et Lucie pensent beaucoup de bien de la Fondation Bill et Melinda Gates. Pour lire de la prose pro, c'est ICI et de la prose contre c'est LA.

PS. Un petit thread de CMT qui a été attaquée sur le site de blog des deux dames : LA.