Les cabinets de médecine générale sont désormais remplis de patients consultant pour harcèlement au travail (appelé aussi harcèlement moral : LA) et plus rarement pour burn-out (et, exceptionnellement pour syndrome d'épuisement professionnel, ce qui est la traduction française de l'expression anglaise : ICI).
Un rapport présenté récemment à l'Assemblée nationale propose, selon le journal Le Monde (ICI), "quelques pistes timides pour faciliter la reconnaissance de l'épuisement au travail en tant que maladie professionnelle".
Une nouvelle entité clinique est apparue. Est-ce une maladie professionnelle ou une maladie systémique ?
Jean-Pierre Dupuy, polytechnicien, remarquable épistémologue des sciences et philosophe, et qui côtoya à la fois Ivan Illich et René Girard, parlait de patients "faisant grève de la société" (In : La marque du sacré, 2010, Champs essais).
Nous y sommes.
Et les histoires entendues se répètent à l'infini tant l'organisation des entreprises (privées et d’État) immergées elles-mêmes dans un contexte économique difficile (j'enfile les truismes avec application) est peu favorable à l'épanouissement personnel.
Ce qui m'étonne toujours, et ce qui est peu souvent rapporté, c'est la façon stéréotypée dont les patients expriment leur ressenti à tel point qu'il faut se poser des questions sur ce mimétisme symptomatique (nous n'avons pas le temps ici de parler de maladies construites sur des symptômes et qui ont disparu de la surface de la médecine). On dirait que les citoyens/salariés ont appris leur leçon avant d'entrer dans le cabinet de consultation. On dirait qu'il s'agit d'éléments de langage. Au delà des particularités individuelles qu'il n'est pas possible de nier et qui sont évidentes lors de l'interrogatoire, il existe une ligne de souffrance, un vocabulaire (différent selon le niveau d'éducation), des gestes, des mimiques, des pleurs, qui confèrent une unité sociétale à cette pathologie.
La littérature psychiatrico-psycho-analytique/non analytique est foisonnante et chaque chapelle, comme d'habitude, tire la couverture à soi.
Les sites sont également nombreux (voir LA). Il n'est pas inintéressant de constater que la souffrance au travail est aussi devenu un marché idéologique avec une base constituée par les psychiatres/psychologues du travail dont l'initiatrice est Marie-France Hirigoyen (LA). Au ressenti stéréotypé correspondent des réponses stéréotypées qui sont autant de constructions du réel supposé. Sans références nettes au capitalisme. Car les commentateurs du harcèlement comme du burn-out oublient que le système est vicié à l'origine ou plutôt sont persuadés qu'il s'agit d'un horizon indépassable.
Quelques définitions :
Le burn-out par wikipedia donne ceci :
Le burn-out peut être regardé comme une pathologie de civilisation, c'est-à-dire un trouble miroir qui reflète certains aspects sombres de l'organisation sociale contemporaine, notamment le culte de la performance et de l'urgence, la concurrence exacerbée ou encore la généralisation des méthodes d'évaluation.
…
Pour le harcèlement moral au travail sur un site officiel (ICI) :
Le harcèlement moral se manifeste par des agissements répétés : remarques désobligeantes, intimidations, insultes...
Ces agissements ont pour effet une forte dégradation des conditions de travail de la victime qui risque de :
porter atteinte à ses droits et à sa dignité,
ou d’altérer sa santé physique ou mentale,
ou de compromettre son avenir professionnel.
Si vous êtes victime de harcèlement moral, vous êtes protégé que vous soyez salarié, stagiaire ou apprenti.
Ces agissements sont interdits, même en l'absence de lien hiérarchique avec l'auteur des faits.
Les experts vous diront, je les entends déjà, qu'il s'agit de faits différents. Sans doute.
Il faut aller chercher ailleurs.
Dominique Dupagne me signale sur tweeter il y a quelques jours une chronique radiophonique (La Tête au Carré : LA) parlant du burn out parental. J'écris ceci : "C'est la même logique manageriale : la décence commune est remplacée par les injonctions hétéronormes expertales."
Dupagne répond à quelqu'un qui trouvait ma réponse absconse. "Si, c'est logique : la petite entreprise parentale est détruite par des injonctions stupides, intériorisées et aliénantes."
Dominique Dupagne a écrit un ouvrage remarquable sur la logique entrepreneuriale de notre modernité : La revanche du rameur, 2012, Michel Laffon. Mais il n'a parlé que de l'anthropologie du mal ou plutôt de l'éthologie du mal, il n'a pas parlé du contexte social qui est celui du capitalisme, cet horizon indépassable dont j'ai déjà parlé, comme si, le 13 juillet 1789, on avait discouru sur l'immanence de la monarchie de droit divin et de l'impossibilité d'y échapper en France. Bon, je ne vais pas ajouter, Marx et Engels bien entendu (cela ne fait pas bien de les citer), Freud, Ivan Illich, René Girard et quelques autres pour dire qu'il est tout à fait possible de faire le lien entre l'entreprise et la famille qui, justement, n'est pas une entreprise, mais surtout l'Etat qui est encore moins une entreprise, dans le contexte du système capitaliste.
Le burn-out familial :
L'organisation a sociale a dépossédé la famille de ses rôles régaliens autonomes : élever ses enfants, les nourrir, les punir, les encenser, les aider, les aimer.
La famille est en observation : le sens commun autonome (dont il est hors de question de faire l'éloge absolu) est battu en brèche par l'expertise hétéronome des experts qui disent la famille tout en n'ayant de cesse de la déconstruire.
Acrobaties idéologiques qui ne peuvent que rendre les familles folles.
Des livres entiers ont été consacrés à cette division de la pensée.
Je voudrais citer Geoffrey Gorer qui écrivait en 1948 dans The American People: A study in National Character cité par Christopher Lash in La Culture du narcissisme, 1979 : "Il s'est créé un idéal du parent parfait, tandis que les parents réels perdaient confiance dans leurs aptitudes à accomplir les tâches les plus simples attachées au soin et à l'éducation de leur progéniture."
Rappelons aussi, car ce n'est pas anodin, ces chiffres d'une crudité incroyable : 19 000 enfants sont victimes de maltraitance, 78 000 se trouvent dans des conditions à risque et 600 à 700 décès sont attribuables à de mauvais traitements infligés par les parents (voir LA). Bien plus : en 2014, 290 000 mineurs étaient pris en charge par la protection de l'enfance, soit 1,98 % des moins de 18 ans (voir ICI). Voir aussi un article récent sur le rôle des placements : LA.
Il est donc impératif que les services sociaux, la justice interviennent. C'est le rôle de l’État. Et c'est son devoir.
Ce qui est moins rassurant c'est quand les normes s'appliquent au "normal" et fixent des règles dans la règle. Car en ce cas il s'agit, comme on l'a vu, d'une dépossession de la famille, d'une délégation des tâches et d'un transfert des fonctions.
Les experts savent donc, et pas seulement les médecins et les professionnels de santé, comment les femmes doivent accoucher (et même comme elles doivent faire les enfants) et comment les maris (pardon si le terme paraît si vieux jeu) doivent se comporter avant, pendant et après, ils savent aussi comment il faut allaiter, donner le biberon, coucher les nourrissons (même si la dernière fois qu'ils se sont trompés des milliers d'enfants en sont morts, rien qu'en France), je ne continue pas mais, si vous ne le saviez pas, les experts précisent aussi quand il est possible de faire l'amour avant un accouchement, comment procéder pour l'endormissement des nourrissons, des enfants, des adolescents, et cetera, pour le réveil, l'arrivée à la crèche, à la maternelle... et ils n'oublient pas de préciser que l'utilisation des tablettes, des ordinateurs et autres smartphones est un formidable progrès qui va réduire la fracture numérique (mais pas la fracture sociale, idiots).
Les experts conseillent et d'autres, voire les mêmes, n'ont de cesse que de critiquer la famille hétéro-patriarcale alors qu'il est connu que ce sont les familles monoparentales qui sont les plus fragiles.
Quant aux conservateurs, pas tous, ils prônent le travail le dimanche pour des raisons économiques (augmenter le chiffre d'affaire) alors que c'est l'un des facteurs décisifs de la déstructuration de la famille.
Mais revenons au propos initial.
Le lien entre le harcèlement au travail (et le burn-out) et le burn-out familial (et le harcèlement) est le suivant : des experts fixent des normes qui sont à la fois énoncées comme du bon sens pratique et de la morale courante, mais des normes inatteignables qui ne peuvent être atteintes car elles n'ont pas pour but d'être opérationnelles mais pour objet de rendre culpabilisantes toutes les tentatives avortées d'y parvenir, ce qui rend les travailleurs ou les parents coupables et anxieux de ne pas y arriver.
Dans l'entreprise il est beaucoup plus clair d'y voir clair. Le managériat des salariés, et on constate que ce ne sont pas que les manœuvres ou les professions non intellectuelles qui en sont victimes (bien que ces salariés soient victimes d'une quadruple pleine : exploitation, déshumanisation, bas salaires, manque de reconnaissance sociale) consiste, au nom de principes de rentabilité économique cachés sous le masque de l'organisation rationnelle du travail, à abrutir les gens, à les atomiser (au double sens de les détruire et de les isoler pour couper toute tentative d'autonomie que l'on pourrait traduire par camaraderie, amitié, empathie, voire syndicalisation), à rendre leur travail incompréhensible, à ne cesser de leur demander des comptes, à les réguler, à les juger, à les dresser les uns contre les autres.
Dans la famille les parents n'y arrivent plus ou se résignent au burn-out, et il est symptomatique que ce soient les femmes qui trinquent le plus. Car si les femmes étaient traditionnellement chargées de l'élevage et de l'éducation des enfants, elles ont désormais en plus la nécessité expertale de réussir leur vie professionnelle, pour s'accomplir, certes, mais en s'entendant dire que s'occuper des enfants, leur parler, aller les chercher à l'école ou les aider à faire leurs devoirs pour les familles les plus éduquées, est ennuyeux, barbant, insuffisant, voire dégradant, et on les somme, l'image de la femme d'affaire accomplie, à tout réussir, à prouver à tous, maris, enfants, famille, belle-famille, voisins, collègues, supérieurs hiérarchiques, à être des femmes parfaites, des héroïnes stakhanovistes de romans à l'eau de rose, et, n'y arrivant plus, comment voudriez-vous qu'elles y arrivent sans sacrifier quelque chose ?, elles compensent en étouffant les enfants de sollicitude et de prothèses externes, les nounous, le para scolaire, les cours de soutien, l'inscription au tennis ou aux cours de flûte à bec, parfois au prix de la disparition de leurs sentiments spontanés (on leur a supprimé l'instinct maternel) ou... de leur vie sexuelle.
Quant aux hommes, ils feignent de s'adapter à la situation en tentant de garder leurs privilèges ou en faisant semblant d'y renoncer, et, tant dans l'entreprise que dans la famille ils sont dépossédés de leurs oripeaux merveilleux, tout en gardant le pouvoir et vivent, mais il faudrait développer plus amplement, un paternalisme sans père.
Et les médecins, dans tout cela ?
Comment intervenir quand un patient parle de harcèlement au travail.
Ce sera pour une prochaine fois.
7 commentaires:
passionnant ...
T Lambert
En tant que père au foyer (donc non productif) visé par plusieurs enquêtes sociales, je tiens à témoigner non seulement du caractère tangible de l'indépassable horizon mais bien plus encore, du brouillard qui sévit au niveau de l'expertise sociale, empêchant de laborieuses burnoutées (euses, devrais-je écrire) ne serait-ce que d'envisager la notion d'horizon ailleurs que chez les autres. En somme, rien de neuf sous le soleil.
Pour ce qui est de ce qui doit être fait, et puisque les violences faites aux enfants sont sur le devant de la scène, L'Etat doit-il intervenir ? Oui, sans doute, mais que peut-il faire, si ce n'est sa propre promotion, en tant que bras armé d'un système dont il est sensé combattre les dérives ? (Cf rapports Naves, Naves-Cathala). En réalité, l'appel à la délation, la disparition du reste du secret médical -pardon, la coordination des services- dans le cas de POSSIBILITÉ de risque de danger (si,si)- et autres "mesures pour faire prendre conscience de la réalité à l'opinion publique" ne sont que des cache-sexe d'une gestion de cheptel Himlerienne.
"Le lien entre le harcèlement au travail (et le burn-out) et le burn-out familial (et le harcèlement) est le suivant : des experts fixent des normes qui sont à la fois énoncées comme du bon sens pratique et de la morale courante, mais des normes inatteignables qui ne peuvent être atteintes car elles n'ont pas pour but d'être opérationnelles mais pour objet de rendre culpabilisantes toutes les tentatives avortées d'y parvenir, ce qui rend les travailleurs ou les parents coupables et anxieux de ne pas y arriver."
Tout à fait d'accord, psychologie magazines, les séries télévisées et les slogans publicitaires édictent des normes . Les écoles de management figent les relations sociales dans des équations qui ont pour inconnue l'épanouissement personnel. L'introspection et l'approfondissement de la culture sont dévalorisés au dépend de la mise en scène de sa personnalité (facebook, twitter). Et ce narcissisme crée des souffrances quand le miroir se fissure sur le plan familial, affectif ou sociétal.
Il y a un paradoxe, dans le fait que le mot norme, signifie étymologiquement l'équerre ou la règle, c'est à dire la moyenne. La moyenne devrait être atteignable. Mais si elle s'avère inatteignable et culpabilisante c'est, peut-être, que son rôle assigné n'est pas de guider mais de contrôler. En effet le sentiment de culpabilité et d'auto-dévalorisation est ce qui rend une personne contrôlable en lui faisant perdre toute confiance en son propre jugement.
Ramener un ensemble d'individus à la moyenne, n'est-ce pas aussi le rôle du Big Data et des algorithmes? Des individus indifférenciés deviennent plus prévisibles et donc plus contrôlables.
Il y a le contrôle explicite, par les injonctions,et il y a le contrôle implicite, par la société de consommation. Les enfants, comme être humains, ne sont pas infiniment malléables et adaptables aux contraintes intériorisées de la société de consommation (le but c'est que l'enfant soit heureux en ayant tout le temps tout ce qu'il désire) au sein desquelles le concept même d'éducation apparaît comme une aberration.
Là encore, comme dans le domaine médical, l'hétéronomie est telle que beaucoup de parents ont besoin de référents extérieurs (revues, pscyhologues etc) pour savoir comment se comporter avec leurs enfants.
Le problème du capitalisme c'est que c'est un package: on ne peut pas garder ce qui nous plaît, le confort, les gadgets mignons, et jeter le reste.Tout vient avec. Y compris la manipulation de notre humanité même.
- Marcel m'harcele
Eugène me gêne
J'en peux plus Docteur!
-Ah, je vois, c,est un brun out.
- ?
- C'est du latin, ça veut dire que vous petez les plombs!
Merci pour ce billet, docteur!
Pour moi c'est une pensée très éclairante, que le burn-out parental à pour cause la société, et non la famille en soit.
C'est ce que je suis en train de vivre, il me semble, et je vois plus clair, grâce à votre texte j'ai pu jeter un coup-d’œil de l'extérieur...
J'ai un fils probablement autiste-asperger (probablement, parce que le parcour pour avoir un diagnostic en France est un parcours de combattant). Il est inutile de préciser, j'espère, que je l'aime beaucoup, mon mari aussi, et j'espère que nous sommes des "parents suffisamment bon" (merci Winnicott!). Tant que nous vivions notre petit train-train familial, avec des sorties entre amis, avec ou sans enfants, tout allait bien.
Mais l’intervention de la société dans notre vie a tout chamboulé. Tout et tous, le système éducatif comme le système médical a son idée sur comment doit être un enfant, comment doivent se comporter ses parents, comment doit on vivre tel ou telle chose dans la famille, comment l'éduquer, le soigner, le... Hier je pleurait d'épuisement après une crise que mon fils a eu à l'école. Et ce n'est pas mon fils qui me faisait pleurer. Mais le fait que j'aurai a subir, suite à cette crise, des réunions ou notre vie sera encore décortiquée, violentée. J'ai l'impression que les murs de notre appartement sont devenus transparent. Une vie de famille en open-space... Je vis dans une tension et une peur permanente. Et ce n'est pas le comportement de mon fils qui les suscite! Il est tout aussi adorable, intelligent. C'est le regard de la société qui semble détenir des pouvoir sur nous, sur la famille, sur notre intimité même. Ce pouvoir, que je n'ai jamais délégué, je ne veut pas le céder, c'est mon fils, mon mari, ma famille, j'en fait partie. Ce n'est pas moi qui a détruit ces murs, mais ils sont détruis, nous sommes ouvert à tous les vents, juste parce que mon fils est un peu différent... Différent? Qui a décidé de l'étalon? Pas moi... Je suis vraiment à bout, oui.
Le témoignage de Marie-Vie est bouleversant de lucidité, de justesse dans la description de cette émergence "d'experts" qui croient tout savoir de la vie, qui croient en avoir tout compris alors qu'ils ne savent rien.
Cette arrogante ignorance des "experts" s'étalent partout. Un exemple parmi d'autres : un jeune sociologue de l'EHESP (école hautes études santé publique) affirme partout, même à l'Académie de Médecine, que l'innumérisme (illettrisme pour les nombres ... l'important étant d'employer des grands mots pour montrer combien on est savant) serait l'une des causes de ce qu'on nomme désormais l'hésitation vaccinale. Il oublie de voir qu'il existe aussi une bien plus importante adhésion à la vaccination et que celle-ci ne se trouve pas dans les populations les plus cultivées en mathématiques et statistiques, bien au contraire !
Ce sociologue note d'ailleurs :
"les groupes sociaux qui sont les plus réceptifs aux controverses médicales n’appartiennent généralement pas aux catégories les plus défavorisées. Au contraire, certaines professions comme les paramédicaux ou les enseignants de secondaires sont surreprésentées parmi les populations plus réticentes à la vaccination !"
Qu'elle surprise, ça vaut bien un point d'exclamation pour la souligner !!!
Bien sûr et d'ailleurs (je suis mathématicien) plus on sait comment les épidémiologistes utilisent les méthodes mathématiques et statistiques et plus on a de raisons sérieuses pour se méfier des conclusions de leurs études (si on peut appeler cela des études). Ce sociologue aurait pu aisément comprendre que c'était au contraire cet innumérisme qui contribuait à alimenter l'adhésion spontanée aux affirmations de ceux qui font autorité en matière de vaccination.
Si vous voulez vous faire une première idée de l'étendue du désastre dans ce domaine, il y a mes 10 (tentatives de ) contributions au rapport Gradation du HCSP. Elles sont sur mon blog. La première (les autres y sont indiquées) :
http://questionvaccins.canalblog.com/archives/2016/03/18/33532611.html
Si vous voulez rire un peu (ou rire jaune, ce sera selon ...) je recommande aussi la 8 :
http://questionvaccins.canalblog.com/archives/2016/04/09/33643161.html
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