1. Antibioclic : attention, gardons l'esprit critique.
Nous savions déjà :
- Il vaut mieux préférer un médecin praticien qui utilise Antibioclic qu'un praticien qui ne l'utilise pas.
- Il vaut toujours mieux suivre des recommandations, fussent-elles erronées, corrompues ou promotionnelles que de suivre ses propres recommandations fondées sur son seul ego (l'expérience interne).
- Il existe (encore) des médecins prescripteurs d'antibiothérapie qui n'utilisent jamais Antibioclic, voire même qui n'en connaissent pas l'existence
- Il existe effectivement un problème avec Antibioclic lié à des conflits d'intérêts potentiels et à un manque de réactivité (constaté) par rapport à la littérature.
- Il faut pouvoir adapter en fonction des circonstances particulières mais sans retomber dans les erreurs de l'ego.
Nous apprenons à partir de cet article :
- Sur 43 recommandations de pratique clinique (RPC) analysées en fonction d'un score de fiabilité agrégant "rigueur de développement" et "indépendance éditoriale" et considérées comme fiables si elles atteignent un seuil de 60 %
- 1 RPC obtenait les 60 % pour le premier critère
- 3 RPC obtenaient les 60 % pour le deuxième critère
- et 1 seule RPC atteignait 60 % pour le critère composite.
La conclusion est claire : il existe un manque de qualité lors du processus d'élaboration des recommandations françaises en infectiologie pour les soins primaires.
2. Le Ministère de la Santé est en roue libre : attention, la prévention, ce n'est pas le dépistage.
Notez la deuxième phrase : La prévention, c'est aussi le dépistage.
On pourrait en rire s'il ne s'agissait d'une idiotie sans nom.
Définition de la prévention (selon l'Académie de médecine) :
Ensemble des moyens médicaux, médicosociaux et sanitaires destinés à prévenir la survenue d’une maladie (prévention primaire) ou à en empêcher sa propagation (prévention secondaire).
Définition du dépistage (selon l'Institut National du Cancer) :
Recherche d'une maladie chez une personne en bonne santé apparente avant l'apparition de tout symptôme.
Je ne vais pas vous citer pour la énième fois 1984 Orwell.
Si !
Bon, on passe.
Non, on ne passe pas. Voici le complément du message sur X.
J'ai déjà répondu 100 fois sur ce blog.
Vous pouvez aussi trouver des informations sur le site Cancer Rose : LA.
Rappelons :
- Un cancer du sein diagnostiqué à la mammographie évolue déjà depuis 10 ans
- Un cancer du sein détecté à un stade précoce peut être un surdiagnostic, c'est à dire un cancer indolent (gentil, pas méchant, dont la femme ne souffrira jamais) et/ou un pré-cancer (gentil, pas méchant, dont la femme ne souffrira jamais)
- Ne pas parler de la possibilité de surdiagnostics et de surtraitements dans le cadre du dépistage peut être considéré comme une violence faite aux femmes.
- Des références sur le surdiagnostic (il y en a des centaines) peuvent être consultées ICI sur le site Cancer Rose
3. Les 2 meilleures façons de prévenir le syndrome de sevrage lié à l'arrêt des antidépresseurs
Premièrement : lire l'article de Stéphane Korsia-Meffre sur le site Vidal : LA
Quelques réflexions
- Selon les essais entre 26 et 86 % des patients chez qui on arrête le traitement sont sujets à un syndrome de sevrage
- S'agit-il d'un syndrome de sevrage ou d'une rechute de la dépression ?
- Il est curieux de constater que ce syndrome a longtemps été nié par les psychiatres.
- Il est tellement nié qu'ils donnent désormais des conseils pour y échapper.
1 commentaire:
Tout savoir sur le surdiagnostic lors des mammographies. https://www.linkedin.com/pulse/la-fraude-du-surdiagnostic-des-cancers-sein-daniel-corcos-8fnne/
Enregistrer un commentaire